learning From rn3
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Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre: « Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu! » La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent: « Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre. ». Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit: « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, llé e et tel est le début de leurs entreprises! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons! Descendons! Et là, ne -la -V a confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de construire la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c’est là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre. autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute ite ct D ure oc d um e en la v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r r la face de la terre et ils cessèrent de construire la ville. Aussi la nomma-t-on Babel,, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c’est là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre // Bible de Jérusalem, Le Cerf, Paris, 1956 // LEARNING FROM RN3 42 km (ou presque) de publicité Quentin Deyirmendjian Et toute la terre était lèvre unique et paroles uniques. Et il arriva, dans leur déplacement à partir de l’Orient, qu’ils trouvèrent une plaine en la terre de Shinéar, et ils s’assirent là. Et ils dirent, chacun vers son compagnon: « Allons! Briquetons des briques et flambons-les à la flambée! » Et la brique fit pour eux pierre et le bitume fit pour eux mortier. Et ils dirent: « Allons! Bâtissons une cité et une tour : sa tête dans les cieux! Et faisons pour nous un nom pour ne pas être dispersés sur la face de toute la terre. » Et le seigneur descendit pour voir la cité et la tour qu’avaient bâties les fils d’Adam. Et le seigneur dit: « Voici, ils sont peuple unique et lèvre unique pour eux tous. Et voilà le commencement de ce qu’ils font. Maintenant, rien ne les retiendra de ce qu’ils décideront de faire. Allons! Descendons et embrouillons ici leurs lèvres que, chacun vers son compagnon, ils n’entendent pas leur lèvre ».Et le seigneur les dissémina à partir de là sur la face de toute la terre. Et ils cessèrent de bâtir la cité. C’est pourquoi on appela son nom « Porte de Dieu » (Babel) car c’est à cet endroit que le seigneur embrouilla la lèvre de toute la terre et ch à partir de cet endroit, le Seigneur les dissémina sur la face de toute la terre. // Traduction française d’Edmond Fleg Chant nouveau, Paris, 1946 // d' ar La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots. Or en se déplaçant vers l’Orient, les hommes découvrirent une plaine dans le pays de Shinéar et y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre: « Allons! Moulons des briques et cuisons- e les au four. » Les briques leur servirent de pierre et le bitume leur servi de mortier. « Allons! Dirent-ils, bâtissons-nous Ec ol une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre. » Le SEIGNEUR descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils d’Adam. « Eh, dit le SEIGNEUR, ils ne sont tous qu’un peuple et qu’une langue et c’est là leur première oeuvre! Maintenant, rien de ce qu’ils projetteront de faire ne leur sera inaccessible! Allons, descendons et brouillons ici leur langue, qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres! » De là, le SEIGNEUR les dispersa sur toute BABEL 2011 séminaire Paris/métropoles c’est là que le SEIGNEUR brouilla la langue de toute la terre, et c’est là que le 2 0 1 1 - 2 0 1 2 la surface de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel car SEIGNEUR dispersa les hommes sur toute la surface de la terre. // Traduction oecuménique École d’architecture de la ville et des territoires à marne-la-vallée llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e « C’EST Là QUE YAHVé CONFONDIT LE LANGAGE DE TOUS LES HABITANTS de la terre » Ec o le d' ar ch ite LEARNING FROM RN3 42 km (ou presque) de publicité Quentin Deyirmendjian 1 la publicité de bord de route 2 “ ils trouvèrent une vallée au pays de shinéar et ils s’y etablirent “ 9 3 “ faisons-nous un nom ! “ 5 29 4 “ C’EST Là QUE YAHVé CONFONDIT LE LANGAGE DE TOUS LES HABITANTS DE LA TERRE “ 93 5 6 rn3 vs las vegas 111 annexes 115 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar d' le Ec o 4 1.Bernard Cathelat, Publicité et société, éd. Payot, 2001, p.48 1 la publicité de bord de route Symbole même et langage d’une société d’abondance vouée à la consommation, la publicité joue le rôle de communication entre système de production et de diffusion d’une part et clientèle d’autre part. La production de masse, conséquence de notre société d’hyperconsommation a entrainée une rupture de contact direct entre producteur et client. Alors que l’industriel est contraint de faire savoir qu’il dispose de produits susceptibles de répondre aux besoins de consommateurs qu’il ne connaît plus, la pub s’impose comme l’outil indispensable pour compenser cette perte de contact direct avec le client. Définie comme un «ensemble de moyens et de techniques mis au service d’une entreprise commerciale, privée ou publique, et visant à agir sur le plus grand nombre d’individus possible et ceci à distance, sans intervention directe du vendeur»1, la publicité fait alors office d’intermédiaire et de canal de transmission dans la relation vendeur-client. Mais dans une société multiculturelle comme la nôtre, on peut légitimement se poser la question de la communication : comment s’adresser à une clientèle quand elle revêt tant de différences et qu’elle est le plus souvent anonyme et inconnue ? La pub s’exprime-t-elle alors au travers d’une langue unique ou emploie-t-elle au contraire une diversité de langues ? Cherche-t-elle à toucher tout le monde ou bien s’adresse-t-elle à des catégories bien particulières de personnes ? Autrement dit, le message véhiculé par la publicité consiste-t-il à fédérer les diverses couches de population ou bien les segmente-t-elle en plusieurs peuples ? Omniprésente, la pub fait partie intégrante de l’époque dans laquelle nous vivons. Elle prend de multiples aspects et s’exprime aussi bien par la télévision que la bannière internet, en passant par les spots radiophoniques, les dépliants, le publipostage, l’encart dans la presse écrite, les petites annonces, les écrans 5 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e N184 LA FRANCILIENNE D104 LA FRANCILIENNE N184 LA FRANCILIENNE la S e ein la S D104 LA FRANCILIENNE e ein RN3 RN2 BOULEVARD PERIPHERIQUE A104 LA FRANCILIENNE BOULEVARD PERIPHERIQUE A86 ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX PARIS PARIS RN305 A104 LA FRANCILIENNE A86 RN305 N104 LA FRANCILIENNE N104 LA FRANCILIENNE RN7 ch ite RN7 RN3 RN2 d' ar N 6 2 50 1 2 105 10 20 km Ec o 0 1 le Echelle 1/ 275 000ème 20 km N104 LA FRANCILIENNE N104 LA FRANCILIENNE de télévision placés sur les lieux de vente, un homme sandwich dans la rue, la publicité mobile, le placement de produits dans les films ou séries télévisées, le spam…Mais nous la trouvons principalement lors de chacun de nos déplacements, le long des bords de route. S’imposant à la vue de tous elle compose avec le paysage urbain. En s’inspirant du travail de Robert Venturi, Denise Scott Brown et Steven Inezour sur le Strip de Las Vegas, dans l’ouvrage «Learning from Las Vegas», cette étude se propose de porter un regard, d’étudier et de comprendre le fonctionnement de cette publicité de bord de route, par une transposition du Strip de Las Vegas à l’échelle métropolitaine du Grand Paris. Ainsi dans la continuité du travail entamé à l’occasion du séminaire sur le comparatisme, l’enquête s’appuiera sur l’exemple de la route nationale 3. Cette grande voie de communication de l’est parisien, longue de 42 km, reliant Paris à Meaux y présente l’avantage de traverser des territoires très variés, tant en terme de population, d’urbanisation et d’activités. Dès lors, il semble intéressant d’y observer la manière dont la pub évolue (ou pas) en fonction de son implantation. Au travers de cette étude, la publicité sera employée comme un outil d’analyse et de compréhension de la vi(ll)e contemporaine car au-delà de sa simple fonction économique, la pub apparaît comme un formidable phénomène social qui témoigne des valeurs, des modes de vie, des courants artistiques, socioculturels, économiques et/ou politiques d’une société à une époque donnée. Organisé en trois parties, ce mémoire s’attache à y développer dans chacune d’elle une accroche au récit biblique sur Babel. Il s’agira, dans la première partie, de comprendre au travers de données démographiques, statistiques et historiques comment s’est développé cette route et la manière dont les hommes « s’y établirent »2. Dans la deuxième partie, un travail d’investigation réalisé sur le terrain d’étude permettra de mettre en lumière la façon dont les commerces cherchent à « se faire un nom ! »3. Enfin, à partir de la question de l’enseigne commerciale, nous aborderons dans la dernière partie la thématique de la mixité commerciale et observerons la manière dont elle «confond les habitants de la terre»4. 2, 3 et 4. Bible de Jérusalem, Le Cerf, Paris, 1956 7 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar d' le Ec o 2 “ ils trouvèrent une vallée au pays de shinéar et ils s’y etablirent “ Autrefois appelée Route d’Allemagne, la Rn3 appartient au réseau historique des grands tracés royaux. Marquée par son passé industriel, elle traverse à la fois des zones d’habitations densément urbanisées (de Paris à Pantin), franchit des grands secteurs d’activités (de Bobigny à Bondy), des secteurs pavillonnaires (de Pavillons-sous-bois à Vaujours) et des terres agricoles (de Villeparisis jusqu’à Meaux). evolution de l’URBANISATION DE LA 2ème MOITIé du 18ème siècle a 1994 Dans la 2ème moitié du 18ème siècle, l’urbanisation ne se concentre quasi exclusivement qu’à l’intérieur de l’enceinte des Fermiers Généraux. Malgré la présence de quelques bourgs, la Rn3 n’est pas du tout urbanisée et elle traverse sur son parcours la forêt de Bondy. Entre 1800 et 1850, le territoire connaît quelques modifications, notamment avec la réalisation du canal de l’Ourcq qui débute en 1802 et dure jusqu’en 1825. Celui-ci entretient une relation assez étroite avec la nationale puisqu’il la longe de Bobigny jusqu’à Pavillons-sous-Bois. Il s’en écarte sur la suite de son parcours, avant de la recroiser au niveau de Claye-Souilly. Ce long courant d’eau, avait pour vocation d’alimenter Paris en eau potable. La situation en 1900, fait état d’une extension de l’urbanisation de Paris, jusqu’à l’enceinte de Tiers (construite à partir de 1841). Les premiers réseaux ferroviaires font leur apparition et la foret de Bondy s’ouvre à l’urbanisation. Dans l’après seconde guerre mondiale, l’urbanisation s’accroît de manière considérable, jusqu’à Villeparisis. 9 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ine ine la Se RN3 la Se e l’O al d can urcq RN3 al can t-De Sain nis ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX 2ème moitié du 18ème siècle 1960 Source IAU ine ine la Se e l’O al d urcq RN3 can A3 la Se e l’O al d can urcq RN3 A86 A140 ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX 1ère moitié du 19ème siècle Source IAU ine la Se e l’O al d urcq RN3 al S can ite can Ec o le d' ar ch is Den aint- 1900 Source IAU is is Den Den aint- aint- al S al S can can BOULEVARD PERIPHERIQUE 10 Source IAU A104 LA FRANCILIENNE 1994 Source IAU Enfin, la seconde moitié du 20ème siècle est marquée par la construction d’un certain nombre de grandes infrastructures routières qui ponctuent le parcours de la Rn3, avec le boulevard périphérique parisien, l’autoroute A86, l’autoroute A3, la Francilienne et l’autoroute A140. Il s’agit de grandes voies de contournement de Paris. De nos jours la cité de Meaux, qui fut longtemps un important marché de victuailles approvisionnant la capitale, est peu à peu aspirée par l’agglomération parisienne et devient une ville satellite accueillant des Franciliens à la recherche de loyers moins élevés. 11 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e petite chronique d’une nationale route impériale, route royale, route nationale... 1784 - 1790 1802 - 1825 Construction du canal de l’Ourcq. A l’origine, le canal a pour objectif premier d’alimenter Paris en eau potable 1811 La route impériale 4 était une route impériale de première classe reliant Paris à Mayence, via Verdun, Metz et Sarrebruck. Pour Napoléon Bonaparte les routes impériales, sont un moyen d’unifier le pays et de faciliter le passage des troupes. On distingue trois classes de routes impériales. La première classe contient quatorze routes dont l’actuelle Rn3. Conçues à l’époque d’extension maximale de l’Empire, toutes ces routes partent de Paris et se terminent, pour certaines, dans des villes aujourd’hui étrangères. 1824 Après la chute de l’Empire, les routes impériales françaises (Napoléon 1er) deviennent des routes royales (Louis XIV) La route impériale 4 devient la route royale 3 Les routes royales sont renumérotées et deviennent des routes nationales. La route royale 3 prend alors son appellation de Rn3 1856 Ouverture de la forêt de Bondy à l’urbanisation 1860 Destruction du mur des Fermiers Généraux, lors de l’extension des limites de Paris jusqu’à l’enceinte de Thiers Destruction de l’enceinte de Thiers 1958 - 1973 Construction du boulevard périphérique dans la zone de servitude non aedificandi des fortifications de Paris ar ch 1919 - 1929 le d' Achèvement de la portion du boulevard périphérique passant par la Porte de Pantin Début de la construction de l’A86 Ec o 1968 1969 - 1974 Construction de l’autoroute A3 Permettant la liaison entre Paris (Porte de Bagnolet) et l’autoroute A1 (vers Roissy) elle s’étend sur environ 17 km. Elle comporte un tronçon commun avec l’A86 entre l’échangeur de Bondy et celui de Rosny-sous-Bois 1970 Début de la construction de la Francilienne Anciennement connu sous le nom de rocade interdépartementale des villes nouvelles, la Francilienne est une voie express de 160 km. Constituée de tronçons désignés sous différentes appellations, elle permet le contournement de Paris à une distance d’environ 25 km du centre de la capitale, en passant par l’ensemble des villes nouvelles. 1972 Alors qu’un grand nombre de routes nationales sont déclassées en routes départementales, la Rn3 conserve son statut 1972 Ouverture du centre commercial Carrefour Claye-Souilly 1976 Première ouverture de l’A140 L’ A140 est une courte autoroute, antenne de l’A4, jouant le double rôle de déviation et de voie d’accès à l’agglomération de Meaux 1980 Ouverture de l’A104 L’autoroute A104 constitue l’un des tronçons de la section Est de la Francilienne. Elle se raccorde à la nationale 3 au niveau de Villeparisis 1989 Ouverture du centre commercial E.Leclerc Verpantin 2006 Une grande partie des routes nationales est décentralisé au profit des départements. Les conseils généraux en assurent désormais la gestion complète. Concernant la Rn3, seul le tronçon francilien s’étendant de la Francilienne à Meaux est maintenu dans le réseau national. ite 1830 décembre 1966 12 Construction du mur des Fermiers Généraux. Cette enceinte de Paris est construite juste avant la révolution, dans le but non pas d’assurer la défense de la capitale mais de permettre la perception d’un impôt sur les marchandises y entrant D’une longueur de 79 km, l’autoroute A86 forme une boucle complète autour de Paris à une distance variant entre 2 et 7km du périphérique. C’est la 2ème des 4 voies de contournements de Paris avec le boulevard périphérique, la Francilienne et le grand contournement de Paris. Elle croise la Rn3 à la limite entre Bobigny et Bondy 13 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e CHAUCONINNEUFMONTIERS la S eine la S eine A3 A3 TRILBARDOU l a can l Sa LIVRY-GARGAN e int-D nis PANTIN BONDY PARIS RN3 CHARMENTRAY FRESNESSURCLAYE-SOUILLY MARNE CLAYE-SOUILLY FRESNESSURMARNE TRILBARDOU CHARMENTRAY VILLENOY VILLENOY VAUJOURS LIVRY-GARGAN NOISY-LE-SEC PARIS ROMAINVILLE 19e ROMAINVILLE PARIS 10e PARIS ENCEINTE DES ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX A140 PAVILLONSSOUS-BOIS BONDY NOISY-LE-SEC PARIS 10e Ou de l’ MEAUX A140 PAVILLONSBOBIGNY SOUS-BOIS BOBIGNY PANTIN PARIS PARIS 19e 9e l a can RN3VILLEPARISIS VILLEPARISIS rcq VAUJOURS A86 a can nis e int-D l Sa a can A86 BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE PARIS 9e CHAUCONINNEUFMONTIERS MEAUX cq Our de l’ A104 LA FRANCILIENNE A104 LA FRANCILIENNE Les communes Source IAU LIGNE TGV RER B e in la Se T4 enis RER E M2 M5 M7 bis RER E ZONE 1 M7 bis M2 ZONE 2 ZONE 3 14 RER B le M7 M7 Ec o RER B M5 RN3 rcq l’Ou RN3 RER E TRANSILIEN RER E ZONE 3 ZONE 4 ZONE 4 LIGNE TGV LIGNE TGV ZONE 5 ZONE 5 Cette nationale structure la desserte du nord Est Parisien. Elle permet aux Franciliens habitants en 1ère, 2ème et 3ème couronne parisienne, de rejoindre la capitale et/ou de se déplacer de banlieue à banlieue. Le croisement de la nationale avec l’échangeur A3/ A86 représente une porte métropolitaine à l’échelle de la Région Est, permettant des échanges vers Paris et la Province. Régulièrement saturé aux heures de pointe du matin et du soir, dans les deux sens, ce secteur est fréquenté par près de 60 000 automobilistes chaque jours. traffic Limite de Paris : 28 160 Pantin : 24 865 Bobigny-ouest : 23 504 Bobigny-est : 28 582 Bondy : 59 352 Livry-Gargan-ouest : 35 295 Croisement N370 ouest : 30 871 Livry-Gargan-centre : 30 448 Livry-Gargan-est : 31 527 Section Villeparisis - RD212 (77) : 44 300 Section RD212 (77) - Claye-Souilly : 36 600 Section Claye-Souilly - Meaux : 29 750 RER E d' RER E M5 l de a can LIGNE TGV Sur près de 40km la Rn3 traverse 3 départements (Paris, la SeineSaint-Denis, et la Seine et Marne) et 17 communes. La route sort de Paris par la porte de Pantin et rejoint Meaux en traversant les villes de Pantin, Romainville, Bobigny, Noisy-le-Sec, Bondy, Pavillons-sous-bois, Livry-Gargan, Vaujours, Villeparisis, ClayeSouilly, Fresnes-sur-Marne, Charmentray, Trilbardou, ChauconinNeufmontiers et Villenoy. RER B TRANSILIEN M5 ZONEZONE 1 2 M2 rcq l’Ou ite int-D l Sa enis M2 M7 a can int-D l Sa a can M7 l de a can ch T4 ar e in la Se un axe structurant a l’échelle de la région nord-est parisienne Traffic exprimé en nombre de véhicules par jour, mesuré selon les sections entre 2006 et 2008 Le réseau de transports en commun Source : http://routes.wikia.com/ Source IAU 15 llé e -V a -la un territoire a la croisée de grandes voies L’échangeur autoroutier A3/ A86 a été implanté sur un carrefour historique de grandes voies de communication de l’est parisien. La mise en service des autoroutes A3 et A86, a complètement modifié la physionomie des déplacements dans cette zone et a favorisé l’émergence et le développement d’activités commerciales, depuis les années 70. C’est le cas entre autres de Conforama, Bricorama, Darty, Fly, McDonald, Buffalo Grill, La Hall o chaussures, Decathlon, ou Leader Price... Aujourd’hui, toutes ces grandes enseignes participent fortement à l’attractivité de ce lieu puisque plus de 20 000 visiteurs5 s’y rendent chaque dimanche pour faire leurs achats. 5. Apur, «Etude urbaine de l’axe Rn3 - Canal de l’Ourcq» Décembre 2009 Source Apur 16 Ec o L’échangeur Rn3/ A86/ A3 le d' ar ch ite ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Evolution du territoire du milieu du 19ème siècle à nos jours _ Source Apur Tracé de la Rn3 dans sa traversée de Bondy Source Apur 17 llé e -V a -la Source IAU A3 A3 l de a can A86 rcq l’Ou A86 ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Occupation du sol l de a can rcq l’Ou RN3 RN3 A140 BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE A104 A104 LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE ENCEINTE DES ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX Densité de population Source IAU A3 A3 l de a can rcq l’Ou A86 l de a can rcq l’Ou RN3 RN3 ch ite A86 Ec o le d' ar BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE ENCEINTE DES 18 ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX A140 A140 A104 A104 LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE A140 une stratification du tissu urbain L’étude de l’occupation du sol, des territoires traversés par la Rn3, permet d’identifier 6 strates de tissu urbain. Ces couches successives correspondent aux grandes zones définis par les 5 axes routiers majeurs qui ponctuent le parcours de la nationale. A savoir, le boulevard de la Villette qui s’inscrit sur le tracé ancien du mur des Fermiers Généraux, le boulevard périphérique, l’autoroute A86, la Francilienne et l’autoroute A140. Chacune de ces strates y présente un tissu urbain particulier: le tissu haussmannien, l’ancien faubourg, le tissu industriel, la banlieue, les terres agricoles et la ville (de Meaux). La première strate, celle du Paris historique comprise dans l’ancien tracé du mur des Fermiers Généraux, y présente un tissu composé quasi exclusivement d’habitat collectif et de bureaux. Avec une moyenne de 30 000 hab./km2, il s’agit du secteur le plus densément peuplé. Le 19èmearrondissement concentre de l’habitat collectif et est marqué par la présence de quelques «poches vertes» de parcs et jardins qui font office de respiration au sein de tissu dense. Il s’agit du parc des Buttes Chaumont et du parc de la Villette. La densité de population avoisine les 27 000hab./km2. La strate comprise entre le boulevard périphérique et l’A86, se caractérise quant à elle par un tissu industriel mêlant habitat, activités économiques et industrielles et des réseaux de transports avec d’importantes emprises ferroviaires. Avec une moyenne de 8 200hab./km2, la densité y est très inférieure au deux précédentes. Jusqu’à la Francilienne, le territoire se définit par un tissu urbain mixte, composé en grande majorité d’habitat individuel. La densité moyenne y est de 5 400 hab./km2. Le territoire rural qui s’étend sur près de 17 km de la Francilienne à l’A140 constitue la cinquième strate. Elle est la moins densément peuplée avec une moyenne de seulement 220 hab./km2. Enfin la ville de Meaux se compose à la fois d’habitat individuel et collectif et de diverses activités économiques et industrielles. Sa densité y est d’environ 3 200hab./km2 19 llé e -V a -la Source IAU A3 A3 l de a can A86 rcq l’Ou A86 ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Revenus brut mensuel par habitant l de a can rcq l’Ou RN3 RN3 A140 BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE A140 A104 A104 LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE Revenu brut mensuel par habitant classe moyenne supérieure (supérieur à 2 000€) classe moyenne inférieure (entre 1 000 et 2 000€) population pauvre (inférieur à 1 000 €) population très pauvre (environ 800€) ENCEINTE DES ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX Taux de chômage Source IAU A3 A3 l de a can A86 l de a can rcq l’Ou RN3 RN3 ch ite A86 rcq l’Ou A partir de l’étude du revenu brut mensuel par habitants, on distingue 4 catégories. Une classe moyenne supérieure dont le revenu est supérieure à 2000€. Il s’agit du secteur Paris intramuros. La seconde catégorie, dont le revenu brut mensuel est compris entre 1000 et 1500€, se définit comme une classe moyenne inférieure. Cela correspond à la population habitant entre l’A86 et l’A140. Une population pauvre dont le revenu est inférieur à 1000€ constitue la troisième catégorie. Celle-ci concerne les villes de Pantin, Romainville, Noisy-le-Sec, Bondy et Meaux. Enfin la dernière catégorie, avec une moyenne de seulement 800€, fait état d’une population très pauvre et concerne la commune de Bobigny. L’étude du taux de chômage dégage quant à elle 3 niveaux: entre 5 et 10%, entre 10 et 15% et entre 15 et 20%. C’est le territoire agricole compris entre la Francilienne et l’A140 qui présente le plus bas niveau. La deuxième classe concerne la Paris historique, le secteur pavillonnaire (A86 - Francilienne) et Meaux. Tandis que le secteur le plus durement touché s’étend du 19ème arrondissement jusqu’à Bondy. Le taux de chômage y atteint même presque les 30%, chez les jeunes âgés entre 15 et 24 ans. La mise en confrontation de ces deux indicateurs de niveau de vie fait ressortir très clairement une mixité très importante en terme de population et la 1ère couronne parisienne comme étant la plus démunie. C’est le territoire que l’on appelle communément la banlieue. Ces différentes populations y reflètent la diversité des couches sociales qui composent notre société. A140 A104 A104 LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE ENCEINTE DES 20 ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX Ec o le d' ar BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE A140 des populations aux niveaux de vies variés Taux de chômage entre 5 et 10 % entre 10 et 15 % entre 15 et 20 % 21 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e MEAUX SEQUENCE 16 1,5 km A140 CHAUCONIN-NEUFMONTIERS VILLENOY TRILBARDOU Autoroute A140 SEQUENCE 15 11 km RN3 CHARMENTRAY FRESNES-SUR-MARNE SEQUENCE 14 2,1 km CENTRE COMMERCIAL CARREFOUR CLAYE-SOUILLY CLAYE-SOUILLY SEQUENCE 13 Autoroute A104 - La Francilienne 2,4 km SEQUENCE 12 1,7 km A104 LA FRANCILIENNE SEQUENCE 11 VILLEPARISIS 2,1 km PLACÔPLATRE canal de l’Ourcq SEQUENCE 10 2,6 km VAUJOURS SEQUENCE 9 CENTRE COMMERCIAL CORA LIVRY-GARGAN 1,5 km secteurs et séquences Afin de procéder à l’étude de la nationale, le terrain d’enquête a été fragmenté en plusieurs parties. 6 secteurs Dans un premier temps 6 grands secteurs ont été définis. Ils résultent de l’étude du tissu urbain, du niveau de vie de la population et des 5 grandes infrastructures routières qui ponctuent le parcours de la nationale 3. 16 sequences Dans un second temps, chacun de ces secteurs a été subdivisé en séquences en fonction de la richesse, de la pluralité et de la diversité des paysages urbains traversés. Ces séquences sont au nombre de 16 et correspondent plus ou moins au diverses appellations que prend la Rn3 sur son parcours. Elle se nomme tour à tour rue la Fayette, avenue Jean Jaurès, avenue Jean Lolive, rue de Paris, avenue Gallieni, avenue Aristide Briand, avenue du Consul Général Nordling, avenue du Maréchal Leclerc, boulevard de l’Europe, Rn3 puis enfin rue de la chaussée de Paris. Autoroute A86 SEQUENCE 8 1,8 km LIVRY-GARGAN SEQUENCE 7 3 km LES PAVILLONS -SOUS-BOIS SEQUENCE 6 A3 BONDY 1,6 km SEQUENCE 5 A86 SEQUENCE 4 NOISY-LE-SEC ite 2,3 km BOBIGNY ROMAINVILLE Boulevard périphérique PARC DE LA VILETTE 3,1 km BOULEVARD PERIPHERIQUE ar PARIS PARC DES BUTTES 19e canal Saint-Denis ch SEQUENCE 3 PANTIN CHAUMONT bassin de la Villette SEQUENCE 2 2 km d' ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX PARIS 10e SQUARE DE MONTHOLON SEQUENCE 1 2,9 km le PARIS 9e 22 Ec o OPERA GARNIER Boulevard de la Villette 23 llé e sequence 2 Avenue Jean Jaurès sequence 3 Avenue Jean Lolive enceinte des fermiers généraux sequence 4 Rue de Paris sequence 5 sequence 6 Avenue Gallieni a86/ A3 sequence 7 Avenue Aristide Briand Avenue du Consul Général Nordling sequence 8 Avenue du Maréchal Leclerc ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e boulevard périphérique -V a Rue la Fayette -la sequence 1 Séquence 1 Séquence 5 Rue la Fayette Rue de Paris 2,9 km 0,3 km Séquence 2 Séquence 6 Avenue Jean Jaurès Avenue Gallieni 2 km 1,6 km Séquence 3 Séquence 7 Avenue Jean Lolive Avenue Aristide Briand 3 km Rue de Paris 2,3 km 24 Ec o Séquence 4 le d' ar ch ite 3,1 km Séquence 8 Avenue du Consul Général Nordling 1,8 km 25 llé e sequence 11 sequence 10 sequence 12 sequence 13 sequence 14 RN3 -V a sequence 9 Boulevard de l’Europe sequence 15 RN3 a140 ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e -la A104 la francilienne sequence 16 Rue de la chaussée de Paris Séquence 9 Séquence 13 Boulevard de l’Europe Centre commercial Carrefour Claye-Souilly 1,5 km 2,4 km Séquence 10 Séquence 14 Rn3 Rn3 2,6 km 2,1 km Séquence 11 Séquence 15 Rn3 Rn3 11 km Bois Fleury 1,7 km 26 Ec o Séquence 12 le d' ar ch ite 2,1 km Séquence 16 Rue de la chaussée de Paris 1,5 km 27 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e publicité n.f. 1. Le fait d’exercer une action psychologique sur le public à des fins commerciales 2. Message destiné à faire connaître un produit, un service pour le faire acheter 3. Caractère de ce qui est public, connu de tous ch ite Définition issue du Petit Robert, éd. 2005 “ faisons-nous un nom ! “ Dans sa première acceptation étymologique, le mot «publicité» s’oppose à ce qui est tenu comme confidentiel, secret, ou à ce qui est inconnu. On parle ainsi de «la publicité des débats d’une assemblée», de la «publicité d’un fait divers», sortant ces évènements de leur confidentialité pour être «portés à la connaissance» du plus grand nombre et donc, rendus publics. La seconde acceptation du terme, datant du 19ème siècle enrichit la première dont elle découle: «la publicité permet de rendre publique une offre de vente, mais présenté de telle manière qu’elle soit incitatrice»6. Le sociologue D. Victoroff résume ces deux acceptation du terme en définissant la publicité comme étant «destinée à porter à la connaissance du public l’existence d’un produit ou d’un service ; elle vise aussi à susciter ou à accroître le désir d’acquérir ce produit ou de faire appel à ce service»7. L’action publicitaire est une tentative pour vendre plus, mais comme l’explique Bernard Cathelat dans son ouvrage «Publicité et société», elle n’est valable que dans une économie d’abondance. De la société de consommation naît un contexte de concurrence ar L’essor de la publicité est lié à une transformation fondamentale de l’économie, survenue au cours de la Révolution Industrielle. Avant, la société était en proie à la pénurie et le producteur ne trouvait aucun problème à la vente. Cathelat prend l’exemple des sociétés artisanales dans lesquelles le producteur ne travaillait seulement sur commande du client. d' le Ec o 28 3 6 et 7. Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, p.13 29 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Grâce au progrès technique et scientifique, l’abondance a succédé à la pénurie. Après s’être préoccupés de produire toujours plus pour faire face à la demande, les industriels ont dû songer à vendre plus pour éviter de réduire leur production devenue excédentaire. C’est donc lorsque la production a commencé à excéder la demande, que la nécessité d’une publicité s’est fait ressentir, une action devenue nécessaire pour écouler les stocks et le surplus de la production. de ce contexte de concurrence naît un besoin de publicité Avec l’avènement de cette société de consommation, les produits fabriqués en masse sont déclinés à l’envi au point que les offres concurrentes peuvent ne plus être réellement différenciées sur la base de leurs seules caractéristiques. Dans ce contexte très fortement concurrentiel, il ne suffit donc plus d’offrir des produits techniquement excellents pour être assuré de leur achat. Il faut aussi que le client potentiel soit convaincu que cette offre est susceptible de le satisfaire mieux que celle des concurrents. ch ite Le choix du client devient plus ardu et il ne peut décider tout seul de sélectionner un produit entre mille autres équivalents. C’est à ce moment précis, que la publicité trouve son utilité et son pouvoir commercial. Elle doit convaincre la clientèle que les qualités du produit correspondent bien à ses exigences. La publicité commerciale revêt alors comme double objectif d’informer et de convaincre les clients en leur permettant d’avoir connaissance de l’existence d’une offre (un produit, un service...) et de différencier cette offre de celle des concurrents sur des caractéristiques auxquelles ils seront sensibles, pour les convaincre que c’est la solution la mieux adaptée à leurs préoccupations du moment. 30 Ec o 8. TOMATO architectes, Paris: la ville du périphérique, Moniteur, Paris, 2003, p.147 le d' ar Dès lors pour survivre dans ce contexte de concurrence féroce, les commerciaux ont le besoin et le devoir de «se faire un nom» auprès du consommateur avec comme principal argument de vente la singularité. «Toute publicité doit se singulariser par son message, par sa forme reconnaissable et par la visibilité de son emplacement»8. Evolution de l’environnement économique Source : http://www.yhad.fr/ enquetes de terrain Sept enquêtes réalisées respectivement le mercredi 20 avril, les mercredi 4 et samedi 14 mai, le mercredi 26 octobre, les mercredis 9 et 23 novembre et le jeudi 22 décembre 2011 ont permis d’observer et d’étudier la manière dont ce contexte de concurrence se traduit sur le terrain. Une étude des supports et messages publicitaires ainsi qu’un parcours commenté de la nationale, en partant de Paris et en remontant séquences après séquences jusqu’à Meaux, permettent d’en rendre compte. 31 llé e -V a -la Grand format Colonne Morris Fanion 32 Ec o le d' ar ch ite Sucette Pré-enseigne ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Totem supports et messages publicitaires Suite aux enquêtes de terrains une classification de la publicité peut être établie sous deux angles. D’une part en fonction des principales typologies de support publicitaire employés, et d’autre part sur la base des divers messages qui sont chercher à être véhiculé auprès du prospect. typologies des principaux supports publicitaires Après observation, 12 grandes familles se dégagent : - les totems : Il s’agit de dispositifs de signalétique, qui généralement à la verticale, ont la vocation à marquer la présence d’un commerce dans le territoire et de permettre aux potentiels clients de s’orienter vers ce lieu - les pré-enseignes : «Constitue une pré-enseigne toute inscription, forme ou image indiquant la proximité d’un immeuble où s’exerce une activité déterminée» 9 - l’affichage grand format : L’affichage grand format regroupe les différentes formes d’affichage dont les panneaux ont une surface supérieure à 8m2 (ex: les 4x3). Les panneaux peuvent être utilisés de manière ponctuelle à l’unité ou bien fonctionner en diptyque ou en triptyque (deux ou trois panneaux contigus). On parle également de plus en plus d’affichage très grand format pour prendre en compte les dispositifs de bâches publicitaires (ex: bâche tendue sur un échafaudage de chantier...) - les sucettes : Ce sont des panneaux doubles faces installés sur le trottoir. Le terme de sucette vient de sa forme rectangulaire (environ 176 x 90 cm) et de son pied. Ce type d’affichage comporte généralement une face dite « publicitaire » d’un côté et une autre face dite de « communication ». Cette seconde face est utilisée par la municipalité comme moyen de communication d’utilité publique (ex: plan de ville) 9. Ambroise Dupont, Rapport sénatorial sur la publicité extérieure, enseignes et pré-enseignes, Juin 2009, p.15 Un inventaire des supports publicitaires 33 llé e -V a -la Publicité mobile Enseigne Affichage sauvage 34 Ec o le d' ar ch ite Pignon de bâtiment Station de métro ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Abri-bus 10. Ambroise Dupont, Rapport sénatorial sur la publicité extérieure, enseignes et pré-enseignes, Juin 2009, p.15 Un inventaire des supports publicitaires (suite) - les colonnes Morris : Elément typique du mobilier urbain parisien qui est implanté sur les trottoirs. De forme cylindrique et en fonte vert, la colonne Morris sert de support à la promotion de spectacles et de films - les fanions : Affichage qui est réalisé sur un tissu ou une toile accroché et suspendu à un mât - les abris bus : La plupart du temps, mais pas toujours, les abris-bus se composent d’un côté publicitaire, qui s’apparente à une sucette. Cet espace publicitaire s’adresse aussi bien aux personnes qui attendent le bus, qu’aux piétons et voitures passant à proximité. - les stations de métro : Les bouches de métro disposent d’un affichage publicitaire qui fait face à l’accès. Elles sont utilisées pour promouvoir des sorties de film au cinéma. - la publicité mobile : Elle est présente principalement sur les flancs et culs à l’extérieur des bus. Mais on peut également la trouver sur d’autres véhicules type camion ou camionnettes. Ce type d’affichage apparaît comme un excellent moyen d’assurer une visibilité importante du message délivré, puisque le support étant mobile il permet d’exposer la publicité au plus grand nombre - les pignons de bâtiment : L’architecture est utilisée comme un support à proprement parler en exposant sur des pinons aveugles des panneaux publicitaires ou des dispositifs de bâches - les enseignes : «Constitue une enseigne toute inscription, forme ou image qui est apposée sur un immeuble et qui est relative à l’activité qui s’y exerce. Elle permet donc son identification»10 - l’affichage sauvage : L’affichage sauvage est un affichage qui est réalisé en dehors des supports et espaces prévus à cet effet. Illégal, il est souvent utilisé à des fins politiques ou pour des opérations de « street marketing » 35 llé e -la -V a 1 - Le mode de déplacement 2 - La distance d’approche 3 - La surface 4 - La position par rapport à l’axe 5 - La position par rapport au déplacement 6 - L’écart au bord de voie 7 - L’écart à l’axe 8 - La hauteur du support 9 - L’isolement du support dans un rayon de 40 mètres 10 - L’isolement du support dans un rayon de 4 mètres 11 - Le pourcentage de masquage permanent 12 - La densité au kilomètre parcouru ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Critères entrant dans la construction de l’indice de visibilité Les 12 critères testés : JC Decaux a entrepris en collaboration avec l’institut Ipsos de définir et de qualifier les paramètres qui peuvent contribuer significativement à la visibilité des panneaux. Sur 12 caractéristiques testées, l’étude menée révèle que seulement 4 critères sont très discriminantes dans la construction de l’indice de visibilité d’un panneau grand format. Il s’agit respectivement de l’écart à l’axe de la voie, l’écart au bord de voie, la hauteur du support et l’isolement du support dans un rayon de 4 mètres. Source : http://www.jcdecaux.fr/ Ecart au bord de voie (moins de 2 mètres) d' ar ch ite Ecart à l’axe (moins de 10 mètres) 36 Ec o le Hauteur du support (moins de 6 mètres) Isolement du support (dans un rayon de 4 mètres) Quelques exemples de l’offre mobilier urbain de JC Decaux Source : http://www.jcdecaux.fr/ 37 llé e -V a -la Publicité directionelle Publicité pour une cause Auto-publicité ar ch ite Publicité collective Publicité commerciale ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Publicité centrée sur la marque Par leurs objectifs divergeant, 6 typologies sont identifiées : - la publicité centrée sur la marque : C’est l’une des plus fréquentes. Elle vise à créer et développer la notoriété de la marque en lui associant des caractéristiques originales, voire exclusives, afin de lui définir une identité propre - la publicité commerciale : Centrée sur le produit ou sur la marque, son objectif est de promouvoir une offre précise auprès de cibles prédéfinies. - la publicité pour une cause, un intérêt d’ordre général : A but non lucratif, ce type de campagne est utilisée comme outil d’information de masse pour éduquer, sensibiliser ou convaincre les publics visés sur le bien-fondé des causes qui concernent la collectivité - la publicité collective : Son objectif est de développer ou de soutenir un produit générique ou un secteur d’activité. Dans ce type de pub, plusieurs annonceurs partagent leurs moyens techniques et financiers pour promouvoir leurs produits, mais sans référence aucune à leurs marques spécifiques - la publicité directionnelle : Elle a pour but d’orienter la cible vers le commerce. - l’auto-publicité : C’est une publicité faite au moyen d’un produit, pour d’autres produits de la même entreprise (ex : panneaux faisant la pub pour des emplacements publicitaires disponible) Mais il en existe d’autres, comme : - la publicité de fidélisation : Elle a pour objectif de conserver les clientèles acquises et de les préserver des actions de la concurrence d' - la publicité d’attaque de la concurrence: Son objectif est de développer le volume d’activité de la marque en récupérant une fraction de la clientèle acquise à la concurrence le Ec o 38 typologies des principaux messages véhiculés Un inventaire des messages publicitaires 39 llé e -V a ée d’antin flipbook paris - meaux Chaussée d’Antin-la Fayette N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e rue de la chauss galeries lafayette -la opéra garnier sequence 1 rue la fayette boulevard haussman 2,9 km Le Peletier rue du faubourg montmartre Cadet square montholon Poisonnière boulevard de magenta Gare du Nord Paris Est gare du nord gare de l’est Magenta rue du faubourg ch ite saint 0 40 100 200 300 400 500 av d' de l ilet te 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le v ard le bou ar Louis Blanc -denis Le parcours débute au niveau de l’Opéra Garnier et des Galeries la Fayette. La voie remonte en sens unique jusqu’au boulevard Magenta, avant de devenir une 2x1 voie avec couloir de bus de chaque côté. La vitesse y est limitée à 50 km/h. Les bâtiments, de type haussmannien, qui bordent la rue sont d’une hauteur constante de 5 étages. La publicité extérieure y est homogène et semble très règlementée. Elle est de l’ordre du mobilier urbain. Elle s’exprime au travers de sucettes, d’abris-bus. Ce mobilier témoigne d’une grande attention quant à son design. Il y a visiblement une volonté de ne pas nuire à l’environnement par d’éventuelles «pollutions visuelles». C’est principalement le cas à proximité de monuments (ex: Opéra Garnier). L’ensemble de ce mobilier est géré par un organisme unique, à savoir la société d’affichage JC Decaux. Les enseignes commerciales quant à elles, s’accrochent aux façades des bâtiments. Elles font face à la voirie et sont disposées généralement à la verticale. Au fil de ma route, je rencontre un certains nombres de banques et agences d’assurances. Toutes se positionnent aux grands croisements, toujours face à deux ou trois de leurs concurrents direct. A proximité de la Gare du Nord, une forte concentration d’agences d’intérim et de recrutement se fait sentir. 41 llé e -V a le v ard de l av ilet te Jaurès l cana de l’O urcq Laumière rue de crim Ourcq ée Porte de Pantin 42 100 200 300 400 500 1000 m Ec o 0 le d' ar ch ite parc de la villette Echelle 1/ 15 000ème -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e N bou sequence 2 avenue jean jaurès boule vard p ériph ériqu e 2 km Après le croisement avec le boulevard de la Villette, le profil de la voie s’élargit. Les 2x1 voie sont à présent bordées de places de stationnement et d’un alignement d’arbre, de chaque côté de l’avenue Jean Jaurès. Le tissu y est plus hétérogène et les nombreuses plantations d’arbres masquent, pour l’automobiliste, la vue des enseignes des commerces. Ca s’adresse donc principalement au piéton. D’ailleurs on y trouve essentiellement de petit commerces de proximité, type pharmacie, alimentation générale... Plusieurs bâtiments possèdent, en rez-de-chaussée, une extension commerciale qui déborde sur le trottoir. Elles sont occupées par des brasseries/ restaurants. Tous ces petits commerces se concentrent de manière plus importante autour des bouches de métros, qui jouent alors un rôle d’attraction (ex : Métro Ourcq). La publicité extérieure y est traitée avec le même soin que précédemment. Il s’agit du même mobilier urbain de JC Decaux. Un 4x3 diffuse une campagne pour les nouvelles offres velib’. Je rencontre sur mon passage, plusieurs colonnes Morris, qui ont toutes la particularité d’être dédiées aux arts du spectacle et servent de support à la promotion de spectacles et de films. Juste avant le parc de la Villette, une place de marché fait son apparition et joue le rôle de séparation entre les deux voies de circulation. 43 llé e canal de l’O Eglise de Pantin urcq 44 100 200 300 400 500 ique 3,1 km Sous le boulevard périphérique, le trafic y est très dense et je reste bloqué de longues minutes dans les embouteillages, en raison des travaux pour le futur tramway. Une fois passé le pont, j’y perçois deux immenses enseignes pour des hôtels mercure hôtel, campanile. Fixées sur les toits d’immeubles, elles s’orientent et s’adressent vers les automobilistes du périph. Je poursuis ma route avec l’avenue Jean Lolive qui est une 2x3 voies avec un terre-plein central et une bande de stationnement de chaque côté. A noter la présence du centre commercial leclerc verpantin et d’un certain nombre de petits restaurants orientaux. Une publicité à caractère répétitif se fait au milieu de la voie. Il s’agit de petits formats doubles face, en papier cartonné, qui se fixent sur les lampadaires situés au niveau du terre-plein central de la route. La pub s’adresse aux automobilistes circulant dans les deux sens. Puis un panneau 4x3 affiche l’eau interdite de gaspillage, ne laissez plus coulez l’eau courante ! Cette campagne de pub d’intérêt public cherche à sensibiliser l’opinion sur une cause, en l’occurrence le gaspillage de l’eau. L’avenue se termine par un secteur d’activité consacré principalement à l’automobile autosur, renault, speedy. Le passage des voies ferrées sous la route vient marquer la fin de la séquence. 1000 m Ec o 0 le d' ar ch ite Bobigny - Pantin Raymond Queneau Echelle 1/ 15 000ème -la -V a parc stalingrad sequence 3 avenue jean lolive ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Hoche d périphér N boulevar 45 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e canal de l’Ourcq sequence 4 rue de paris 2,3 km ch ite avenue jean jaurès 6 0 46 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar a8 Jusqu’à l’A86, les trottoirs sont souvent sous-dimensionnés et certaines traversées piétonnes s’avèrent dangereuses ou inexistantes sur de longs linéaires. Cette portion de route (2x2 voies) laisse donc peu de place aux autres modes de déplacements (piétons et cyclistes). De plus, l’absence de stationnement longitudinal le long de la chaussée renforce l’aspect routier du lieu. La voie est bordée d’un côté par d’anciens bâtiments industriels qui se sont implantés entre le canal de l’Ourcq et la nationale 3. Reconvertis en commerce pour certains d’entre eux, ils développent une activité lié au bricolage (ex: kiloutou). De l’autre côté de la route, des 4x3 se positionnent face à l’automobiliste. J’y croise notamment, ce que l’on peut appeler, un « mur publicitaire » qui se compose de pas moins de 7 panneaux grands formats. L’une d’elle batterie discount, se distingue des autres par son message lumineux réalisé au néon. Plus loin, un panneau expose une mention invitation strictement réservée à tout le monde, pour faire la promotion de l’inauguration d’un nouveau ToysRus. Alors que ce secteur correspond à la zone traversée par la Rn3, ayant une des populations les plus pauvres, la plupart des panneaux publicitaires mettent en avant les produits par leurs prix relativement bas seulement 3.49€, jusqu’à -30% sur une large sélection de pousettes, un vélo pour 89€, jean brut 19€… 47 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 5 echangeur a86/ a3 0,3 km a86 gallieni canal de l’Ourcq avenue Pont de Bondy 0 48 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite a3 Courte de 300 mètres, cette portion de voie se trouve au milieu de l’important nœud infrastructurel créé par le passage en aérien des autoroutes A86 et A3. Elles marquent respectivement le début et la fin de la séquence. Malgré une prédominance de l’automobile, ce territoire à la croisée de grandes infrastructures est également un important pôle intermodal pour les transports, puisque près d’une dizaine de ligne de bus traversent ce site et le tramway T1 dessert un arrêt au milieu du pont de Bondy. Au pied de l’A86, Decathlon informe de sa présence par 2 énormes enseignes qui surplombent l’entrée de son magasin. A cet endroit, où près de 60 000 automobilistes passent chaque jour, l’affichage publicitaire s’effectue en grande partie par des grands formats. Ce type de support offre un moyen pour communiquer rapidement et de façon brève. Par ailleurs, je remarque qu’ils se positionnent autour des croisements et proche des feux pour permettre une meilleure lisibilité du message par les conducteurs à l’arrêt. Sous le pont de Bondy, plusieurs panneaux automatisés de 8m2, font défiler en boucle 4 campagnes. Ce sont les 4 mêmes qui passent toujours dans le même ordre kiabi, toyota, sodebo et boucherie gordon. Chacun de ces message est visible pendant 7 à 8 secondes avant de laisser la place au suivant et de revenir un peu plus tard. 49 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 6 avenue gallieni 1,6 km canal de l’Ourcq a3 ch emin pont 0 50 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite du L’avenue Gallieni correspond a là portion la plus dense en terme de publicités extérieures et d’enseignes. Autour des 2x4 voies de la route et de l’autopont, la pub s’y exprime sous toutes ses formes, ou presque : de la grosse enseigne, au petit fanion, en passant par les grands formats, les sucettes, les abris-bus, etc. Là où à Paris elle était très maîtrisée, l’enseigne semble jouir ici d’une liberté totale. De la pub, encore de la pub et toujours de la pub ! De part et d’autres de la Rn3, les bâtiments prennent la forme de «boîtes à chaussure» commerciales. Deux choses se dégagent, dans cet environnement complètement saturé de messages publicitaires. Premièrement, la passe d’armes que se jouent les commerces pour avoir l’enseigne la plus grande, la plus grosse, la plus visible. Le deuxième point concerne le réseau de sucette, une vingtaine environ, présent tout du long de l’avenue. Plusieurs enquêtes ont permis d’y relever différentes campagnes promotionnelles. Toutes cherchent à convaincre le prospect sur le terrain du pouvoir d’achat. Alors que Kfc met en avant le prix relativement bas de ses produits 2€ le krunchy, qui dit mieux ? , Bricorama cherche à séduire par 15€ offerts en bon d’achats. Ces campagnes visent clairement la population locale aux faibles revenus. Et pourtant, paradoxalement on y rencontre aussi des pubs pour des produits de luxe type dior, mercedes. 51 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 7 avenue aristide briand 3 km 0 52 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite Gargan Les boîtes à chaussures et leurs parkings laissent la place à un tissu pavillonnaire, d’une échelle beaucoup plus modeste. Malgré le changement de structure urbaine, le système commercial et publicitaire perdure. Les petits commerces de proximité remplacent les conforama, fly, ou autre darty rencontrées quelques minutes plus tôt. Ici, ce sont les bars, salons de coiffure, libraire, etc. qui compose le paysage urbain de la nationale. Toujours limité à 50 km/h, la route redevient une 2x2 voies. Séparé par un terre-plein central, chaque côté dispose d’un couloir de bus et d’une bande de stationnement. Le support publicitaire y est multiple et lorsqu’il l’est possible, l’architecture est utilisée comme support par le biais de pignons de bâtiment. C’est le cas pour peugeot, Mcdonald, versati, bricorama...Ce sont des annonces de «longue durée» qui oriente vers le commerce en donnant de brèves informations de direction (ex: tout droit à 4 min). Sur mon parcours je rencontre également des panneaux publicitaires qui ne se trouvent plus uniquement sur le domaine public mais qui s’implantent désormais directement dans des jardins de particuliers. 53 llé e -V a -la N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 8 avenue du consul général nordling avenue du maréchal leclerc 1,8 km 0 54 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite le grand cèdre du liban Le parc du «château de la foret», marque une interruption et le passage à cette nouvelle séquence. Des fanions y sont employés par la commune pour localisé ce site château de la forêt, plus loin d’autres fanions de mêmes nature informent cette fois-ci d’un centre nautique. Sur le bord de la route, plusieurs abrisbus disposent d’un emplacement publicitaire qui met en avant une pub à caractère commerciale pour le centre commercial Usine Center à Paris Nord 2 : fantastocks, le 2earticle -50%, le 3e 1€ sur une selection d’articles -20%. Elles sont visibles aussi bien par les personnes qui attendent le bus, que les piétons et que les automobilistes qui roulent devant. Au niveau du grand cèdre du Liban (arbre planté en 1650), une cité composée de quelques immeubles vient marquer une brève interruption commerciale. Juste après, le système redémarre par des commerces de proximité Tabac, PMU, presse, salon de coiffure, fleurs...Ils s’organisent au rez-dechaussée de bâtiments hauts de 2 étages. Chacun dispose d’enseignes fixées à sa devanture ou de stores débordant sur le trottoir. 55 llé e centre commercial cora livry-gargan rue alexandre her 56 100 200 300 400 500 1,5 km Après le rond-point, la route devient à caractère autoroutière. Elle n’est plus accessible au piéton, mais uniquement en voiture. La vitesse passe à 70 km/h. La N3 prend la forme d’une 2x2 voies avec une contre allée. La séquence est caractérisée par le centre commercial Cora de Livry-Gargan. Placé en situation de surplomb par rapport à la nationale, ce dernier n’en n’est pas perceptible aux yeux de l’automobiliste. Sa présence n’est signifiée que par les totems qui s’élevant en hauteur émergent audessus de la masse végétale bordant la route. De cette manière, on identifie Leroy Merlin, mcdonald et Cora par la pyramide verte et blanche, le M jaune et l’enseigne rouge. A noter que dans la direction inverse (Meaux-Paris), un panneau publicitaire concurrentiel à Cora se positionne devant une de ses affiches, en annonçant le message moins cher tout droit pour indiquer au prospect le Leclerc qui se trouve un peu plus loin à Clichy sous-bois. Ce panneau s’inscrit clairement dans une stratégie d’attaque de la concurrence. Son intention est de développer son volume d’activité en récupérant une partie de la clientèle acquise à la concurrence. Pour y parvenir, le panneau met en avant la question du pouvoir d’achat, en affirmant à l’automobiliste qu’à Leclerc, ils trouveront des produits «moins cher» qu’à Cora. 1000 m Ec o 0 le d' ar ch ite bouc Echelle 1/ 15 000ème -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 9 boulevard de l’europe 57 llé e -V a -la sequence 10 rn3 ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e rue her alexandre N bouc 2,6 km La vitesse passe à 90 puis 110 km/h, et la voie n’est à présent plus bordé que par de la végétation. L’unique présence publicitaire se manifeste par un «mur» de 4x3 disposé d’un seul côté de la route. Disposés en V , ils s‘adressent aux conducteurs circulant dans les deux sens. D’un côté on y trouve des enseignes pour la zone commerciale Carrefour ClayeSouilly, tandis que dans l’autre sens les publicités orientent vers le centre commercial Cora Livry-Gargan. Il ne s’agit pas de campagnes de pub dont la durée de parution se renouvelle, mais plutôt de publicités permanentes. De natures diverse, on y trouve aussi bien des annonces pour un magasin de sport, de bricolage LA PLATEFORME DU BATIMENT, un hôtel CAMPANILE, ou un concessionnaire automobile TOYOTA. Un peu plus tard, la nationale passe à proximité d’une usine placôplatre. 0 58 100 200 300 400 500 y chelles 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème emin mitr le ancien ch d' ar ch ite placôplatre 59 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 11 rn3 2,9 km mitry chelles a104 la franci lienne 0 60 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite ancien chemin Pour la première fois depuis le début du parcours, la nationale s’ouvre d’un côté sur des terres agricoles. A l’exception d’un immense totem publicitaire pour Truffaut, la publicité y est absente. Cette unique enseigne vise à signifier la présence de la marque à cet endroit et à renforcer sa notoriété. Traitée de manière particulière, l’enseigne en devient sculpturale et constitue un repère très fort dans le paysage. Truffaut est écrit en gros caractère et accroché sur une structure dessinant la silhouette de 2 toitures à double pente. Situé dans un virage elle est visible et s’adresse aux automobilistes venant dans les deux sens de circulation. Toutefois aucune indication n’est donnée quant au parcours à suivre pour rejoindre l’entrée. D’ailleurs malgré les nombreuses fois où j’ai pu y passer devant, je n’ai toujours pas la moindre idée de l’endroit par lequel se fait l’accès. 61 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 12 bois fleury 1,7 km a104 la fran cili 0 62 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite bois fleury enne Après le passage sous la Francilienne, la nationale 3 traverse «Bois Fleury» (hameau d’habitation). Aux 2x2 voies s’ajoute une contre-allée permettant de desservir la zone pavillonnaire et de petits commerces. La publicité fait sa réapparition. Elle s’y fait de deux natures. Une première catégorie d’enseignes pour les petits commerces de Bois Fleury (Debarras service Plus, central Park auto...). Une seconde catégorie concerne un ensemble de panneaux grands formats qui font face à la route. Ils orientent vers Carrefour et divers commerces de la zone commerciale (kfc, mcdonald, castorama, feu vert...). A contrario, dans l’autre sens de circulation, ils orientent vers le Cora de Livry-Gargan. 63 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 13 centre commercial carrefour claye-souilly 2,4 km centre commercial carrefour claye-souilly d34 0 64 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite RD212 Passé Blois-Feury, la masse végétale, qui bordait précédemment la route disparaît et ouvre l’horizon sur la zone commerciale de Claye-Souilly. Après de nombreuses annonces publicitaires annonçant sa direction, la voilà enfin! Lancé à plus de 90km/h, je perçois à plusieurs centaines de mètres les enseignes des différents magasins... PICARD, SAINT-MACLOU, ELEPHANT BLEU, sans oublier DECATHLON dont le totem qui s’élevant en hauteur communique l’image de la marque avec sa traditionnelle typographie blanche sur fond bleu. Sur la droite, en bord de route, les panneaux 4x3 ont laissé place à un réseau de petites pré-enseignes implantées à même les champs. On y lit les inscriptions BROCANTE, CARAVANES, CAMPING CAr. A mesure que je me rapproche j’y perçois l’immensité du parking qui fait face au Carrefour et qui le met à distance de la route. Plus tard, des fanions sur le bord de la route signifient la présence d’un espace de vente pour caravanes. 65 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 14 rn3 2,1 km rue tgv y 0 66 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite ligne de mess Cette portion de voie, fait office de séquence «tampon» entre la zone commerciale de Claye-Souilly et les terres agricoles. Composé d’une 2x2 voies, elle est bordée de végétation jusqu’au passage de la ligne TGV. Elle est l’une des périodes de «silence publicitaire» de cette route nationale 3. Sans toutes ces présences de totems ou autres panneaux qui animaient jusqu’alors le paysage, le voyage en devient beaucoup plus monotone. Vivement leur retour ! 67 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 15 rn3 Ec o Echelle 1/ 50 000ème le d' ar ch ite 11 km a140 68 Sur près de 11 km de terres agricoles, que traverse la Rn3 entre Claye-Souilly et Meaux, la publicité qui s’y fait rare, voir quasiment inexistante. Toutefois, deux enseignes se font remarquer de manière «exceptionnelle». La première est un lieu de vente de pièces automobiles d’occasions Casse Auto Rn3, dont la totalité du pignon du bâtiment est revêtu d’inscriptions peinte en très gros caractères rouges. La seconde est pour une fondation d’assistance aux animaux. Sur mesure elle est placée sur le toit du bâtiment. Dans ces deux cas, il y a une mise en scène de l’enseigne. Placées dans le prolongement de longues lignes droites et grâce au champ visuel très ouvert, ces enseignes offrent une longueur d’approche exceptionelle. Dès lors elles y sont perceptible de très loin.Par leurs tailles elles cherchent à être perceptibles au maximum par l’automobiliste qui roule à une vitesse d’environ 90km/h sur cette portion de voie. Toutefois, elles ne sont uniquement visibles, dans la direction Paris-Meaux.A l’approche de Meaux, les panneaux publicitaires refont leur apparition, par le biais de préenseignes placées en bord de route, à 2-3 mètres de la chaussée. Elles concernent l’activité agricole et rurale de ce territoire (cueillette de fruits et légumes de Rutel et écuries les Olivettes et de Rutel) et informent et orientent l’automobiliste vers des hôtels (Lemon hôtel, Hotel F1, Hotel Balladins…) et restaurants (Flunch…) 69 llé e -la -V a N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e sequence 16 rue de la chaussée de paris 2,9 km a140 d5 0 70 100 200 300 400 500 1000 m Ec o Echelle 1/ 15 000ème le d' ar ch ite Meaux La dernière séquence, se compose de trois voies: une pour rentrer dans Meaux et deux pour en sortir. Limité à 50km/h, elle y présente un fort trafic routier et est très peu adaptée aux circulations piétonnes, en raison de l’espace restreint accordé aux trottoirs. La publicité se fait donc principalement sous forme de 4x3 accrochés sur les pignons de bâtiment. On cherche à attirer l’attention du prospect, en un temps très court par des grands formats. On y trouve des sujets récurrents comme des offres promotionnelles concernant le secteur de l’automobile (offres pour des voitures Mini, Fiat, Renault…) pour des chaînes de restaurant de type fast-food, avec tour à tour Kfc, McDonald, puis Quick… Dans la direction inverse, en sortant je rencontre une situation assez surprenante : 4 grands panneaux présentant la même affiche (Renault Mégane « changer, c’est bien et c’est plus facile en ce moment ») sont adossés au mur d’une propriété privé et placé côte à côte. Impossible de la louper! Dans le centre-ville, à proximité de la gare routière, les pubs deviennent à caractère culturel, cherchant à valoriser Meaux comme une ville « d’art et d’histoire », avec entre autre des affichages pour des expositions d’arts plastiques, de danse, de musique, de théâtre et une publicité pour le nouveau musée de la grande guerre du pays de Meaux. 71 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar d' le Ec o N 72 chercher à se différencier des autres par... Dans la guerre que se mènent les commerces pour « se faire un nom », et ainsi se différencier des autres tous les moyens semble bon. 4 grandes façons se dégagent : par la hauteur du totem, par la taille de l’enseigne, par la répétition du message qui est véhiculé et/ou par la couleur propre à l’identité du commerce. Pour illustrer ces 4 manières de communiquer, l’avenue Gallieni, à Bondy, semble le parfait sujet. Elle y regroupe, de manière significative, sur une courte distance toutes ces typologies. la hauteur L’idée est de se différencier des autres en cherchant à être l’enseigne qui est la plus visible aux yeux de l’automobiliste. Pour cela, l’ambition est d’être perceptible, en un temps très court, par tous et de très loin. Les multiples totems et autres enseignes qui garnissent le bord de route tentent alors de s’extirper, par la hauteur, de cet environnement complètement saturé de pub. Chacun de ces monuments publicitaires a pour vocation de dominer les autres en les surplombant. L’entrée et la sortie de cette séquence, sont d’ailleurs symbolisée par deux repères fort dans le paysage que sont les pubs castorama et lube cuisines. La première, une bâche tendue sur le pignon d’une barre HLM, est disposée à plus de 15 mètres du sol et se développe en hauteur sur près de 4 étages. Dans une situation privilégiée au niveau d’un nœud infrastructurel d’envergure, avec d’une part le passage de la nationale 3 et d’autre part l’échangeur autoroutier par lequel se rejoignent l’A86 et l’A3, cette publicité est clairement visible à plusieurs centaines de mètres par un nombre très important de personnes. Le second exemple consiste en deux enseignes rouges identiques accrochés sur le toit d’un bâtiment de 5 étages. Alors que l’une s’oriente en direction de Bobigny, l’autre est visible lorsque l’on vient depuis Pavillons-sous-Bois. Elles communiquent sur la présence d’un magasin de mobiliers de cuisines, 15 mètres plus bas, au rez-de-chaussée de cet immeuble d’habitation. Ce sont deux exemples parmi tant d’autres, puisque mcdonald en fait de même en exposant son célèbre «M» au sommet d’un mât alors que fly met en place sur son parking une structure permettant d’élever un fléchage de son entrée. 73 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Si ce n’est pas par la hauteur alors c’est par sa longueur ou sa superficie, que l’enseigne se démarquera. L’objectif est toujours le même à savoir celui d’avoir la plus grande visibilité possible sur son commerce. la hall o chaussures, fly, mercedezbenz, 4 murs papiers peints, bricorama, saint-maclou ou encore darty. Ils arborent tous des enseignes, toutes plus grandes les unes que les autres. Mais cette course à la démesure atteint son paroxysme avec l’incroyable «mur» roc eclerc. L’affiche recouvre l’intégralité de la façade, sur environ 40 mètres par 10 mètres, soit une surface de près de 400 m2. L’architecture du bâtiment disparaît alors au profit de l’enseigne. Le commerce n’est que message publicitaire. L’impact visuel qui s’en dégage est énorme: a l’exception d’être aveugle, il est tout simplement impossible de ne pas la voir ! Quant à elle, l’immense bâche tendue, pour castorama villemonble, y expose son message « 15€ offerts en bon d’achat » sur une surface de près de 150m2 (environ 12 m x 12m). L’affiche s’apparente à une banale image de 4x3, mais en dix fois plus grande et dont le support, habituellement sous forme de panneau, a été remplacé par un bâtiment. C’est de toute évidence la taille qui rend cette annonce tout à fait exceptionnelle. Ces deux premières catégories, hauteur et taille, semblent appartenir à une stratégie, que Daniel Caumont qualifie «d’extensive». Il la définit comme visant à « diluer la pression publicitaire exercée dans le temps et privilégie la couverture de la cible plus que la répétition du même message aux mêmes personnes. Elle assure une présence constante de la marque à l’esprit des prospects. Cette stratégie est justifiée pour soutenir des marques déjà bien installées et connues. C’est une stratégie faite pour entretenir la notoriété, pour consolider voire construire l’image de la marque »11. 11. Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, p.72 N 74 Ec o le d' ar ch ite la taille 75 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e la répétition La publicité peut être soumise à une logique de répétition. C’est par exemple pour sa capacité à délivrer l’annonce publicitaire le plus grand nombre de fois possible sur une courte période que le mobilier urbain est employé. Le réseau de sucettes présent sur l’avenue Gallieni accompagne l’automobiliste de passage sur près d’un kilomètre et demi. Il se compose de pas moins d’une vingtaine d’éléments, distant chacun d’une centaine de mètres. Chacun de ces panneaux s’implante sur le trottoir de manière perpendiculaire à la voirie et comporte deux faces. D’un côté, une face qui est visible par l’automobiliste. Ce côté «avant» est destiné à de l’affichage publicitaire pour une offre d’un commerce local se trouvant à proximité. La durée de parution est d’environ une à deux semaines. La face «arrière» quant à elle est employée par la commune pour de la communication d’ordre publique. Elle n’est pas visible depuis la voiture, et s’adresse donc aux piétons. Sa durée de parution est plus longue, puisqu’elle est destinée à être affichée pour au moins plusieurs semaines. C’est le cas par exemple d’une campagne de sensibilisation contre les dégradations urbaines. Toutes les faces dites publicitaires, de ce réseau de sucettes, diffusent le même message d’un unique annonceur. L’offre promotionnelle pour les 15€ offerts, de Bricorama, pendant la fête du prix en est l’illustration parfaite. L’automobiliste traversant l’avenue Gallieni d’un bout à l’autre croisera une bonne dizaine de fois ce message. On est clairement ici dans du « matraquage publicitaire » ! A contrario, des deux premières grandes familles, il s’agit ici d’une stratégie dite intensive qui vise à « exercer sur la cible le maximum de pression en un minimum de temps et de privilégier la répétition du message. Elle est bien adaptée à une situation de lancement ou il faut imposer le produit et la marque très rapidement »12. N 76 Ec o le d' ar ch ite 12. Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, p.72 77 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar d' le Ec o N 78 la couleur Enfin, l’un des principaux facteurs déterminant dans la reconnaissance d’image d’une marque est la couleur. On identifie les commerces comme des packages colorés : on reconnaît la toiture rouge du Buffalo Grill, le rouge et blanc d’Esso, le vert de BP, le bleu de Conforama, etc. L’utilisation invariable des mêmes couleurs est essentielle pour faciliter la reconnaissance de l’image de marque. Il est démontré que la couleur est le premier élément visuel qui est mémorisé par le consommateur : il perçoit en premier la couleur, puis les formes et ensuite seulement les mots et les chiffres. La couleur n’est donc pas un artifice secondaire relevant de la simple décoration. Elle permet de caractériser un produit, un point de vente ou une marque. De cette manière, la couleur augmenterait de manière très significative le taux d’identification d’une marque et participerait activement à l’acte d’achat du client. Elle peut exprimer la qualité d’un produit, son positionnement dans une gamme ou son parti pris ludique. Chaque couleur a donc sa propre signification, son influence: alors que les teintes froides (vert, bleu, gris…) mettent mieux en valeur les produits en vente, limitant les abandons d’achat, le bleu roi, l’orange et le noir, quant à eux favoriseraient les achats d’impulsion et seraient particulièrement adaptés aux discounters et autres outlets. Le bleu marine et le turquoise rassureraient les consommateurs soucieux du bien-être de leur portefeuille. Le vert, lui, est associé à la richesse et utilisé souvent comme une couleur relaxante. Le long de cette avenue Gallieni, les commerces utilisent principalement des couleurs très flashy dans l’intention d’être le plus visible en ponctuant et animant de manière colorée l’environnement autoroutier grisonnant de la nationale 3. C’est pourquoi nombre d’entre eux utilise du jaune et/ou du rouge. C’est le cas de Bricorama, de Fly, Maison de la Literie ou même Roc Eclerc. Pour ce dernier il est d’ailleurs très surprenant de découvrir que cette grosse boîte colorée abrite en son sein un magasin de pompes funèbres. L’ image qui est véhiculé semble en décalage, pour ne pas dire contradictoire avec l’activité qui s’y déroule à l’intérieur. Bien qu’étant passez de nombreuses fois devant sa devanture, j’avais clairement identifié la présence de ce commerce par son immense enseigne sans pourtant y prêter attention à l’inscription «pompes funèbres». Il me semblait évident qu’il s’agisse d’un magasin de meubles parmi tant d’autres. 79 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar d' le Ec o N 80 13. Marc Vanhuele, Les effets de la publicité ambiante, lesechos.fr un environnement saturé de publicités L’accumulation de ces 4 typologies participe à la création d’une identité propre à la Rn3, dans ce secteur. L’environnement s’en trouve complètement saturé de pub en tous genres. Il est évident que ces 4 typologies, bien qu’étudiées séparément, ne fonctionnent pas uniquement de manière indépendante mais peuvent agir ensemble. C’est d’ailleurs le cas la plupart du temps. Le message publicitaire n’en est alors que plus efficace. Le magasin Bricorama en est une illustration puisqu’il utilise les 4 moyens pour se faire «entendre». La hauteur est employé par ses trois totems qui présent en bord de route marque la présence du commerce et indique son parking. Après avoir garé sa voiture, le client est accueilli de manière magistrale par sa grande enseigne bricorama qui surplombe l’entrée de ce «temple» du bricolage. La répétition est employée quant à elle à des fins promotionnelles pour faire connaître au public le lancement d’un produit ou d’une offre. C’est l’exemple de l’offre promotionnelle pour les 15€ offerts. Enfin, le commerce est facilement identifiable par son association de couleur très reconnaissable que sont le jaune, le blanc et le noir. Ce code coloré se retrouve sur les trois premiers dispositifs. Trop de pub tue la pub ? Cette omniprésence et surabondance publicitaire ne nuit-t-elle pas à l’ensemble? Finalement que retient-ton de ce magma publicitaire ? L’entretien réalisé auprès d’un militant d’une association antipub (voir page 138) a permis d’y découvrir le concept de publicité ambiante. «Ce que nous désignons par publicité ambiante, c’est une publicité qui traverse le champ visuel (ou auditif) d’un consommateur, sans toutefois capter sa pleine attention. Comme cette publicité se trouve dans son champ de vision, il est probable qu’elle sera prise en charge automatiquement par son système perceptuel, sans effort particulier et intentionnel de sa part [...] Les publicités ambiantes ont trois effets sur le consommateur. Premièrement, elles accroissent la crédibilité des nouvelles marques. Deuxièmement, elles réactivent l’image de marques déjà établies. Troisièmement, elles contribuent à améliorer l’appréciation globale du consommateur sur les marques mises en avant»13. Autrement dit, même si le consommateur n’est pas en mesure de dire de quoi parlent les pubs qu’il a rencontrés, une familiarité se crée avec le produit. 81 llé e -la -V a Rue la Fayette : Ec o le d' ar ch ite H&M, Minelli, Bijoutier joaillier Stona, Sofa café, L’artisan Lafayette, Maroquinerie Lafayette, Crédit Immobilier de France, La brasserie Le Royal, Pharmacie, Pomme de Pain, Tivoli Ristorante, Hôtel Excelsior Opéra, Comptoirs Richard, Restaurant Indien Gandhi Ji’s, Thomas Cook voyages, Club Med, Le Damier de l’Opéra, Basket Airline, Le Marquis Bar, Chez Alexandre, Lina’s, Sony Alifax, Tailleur chemisier Atamian & Fils, Des marques et vous, Pharmacie, Royaume de l’Artisanat, Pasta, Attitude, ImPro’vista Rirtorante, Havas voyages, Kidaya restaurant japonais, Shangai Lafayette, il Palazzo, Biguine, Dépositaire Yvert et Tellier, La Fayette, Voyages, Claude Pascal coiffure, Elgi, Voyages Opéra Lafayette, SRS Intérim, Crédit Mutuel, Papeteries Laffitte, Izaaki, Les mutuelles de Paris, Axa, Speed Rabbit Pizza, €den Pearls, MacWay, Mutuelle de Poitiers Assurances, S. comme, Penauille intérim, Axa assurances, Bar Brasserie le Vizir, PMU, D. 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Délices d’Amour, Bar Le Conservatoire, Banque Populaire, Mobalpa, Pharmacie, Superette de Jaurès, Publiphone, Restaurant Istanbul Paris, Super affaires, Serrurerie 2000 cordonnerie, Restaurant Koh-E-Noor, NHITVA, Boucherie warda, Pédicure, RV immobilier, Charme d’un soir, ADA, La griffe du dégriffé, Société Générale, traiteur asiatique La Grande Muraille, Tabac de la Poste, Cocktail & dégustation, C’est tout vu, Pom Wash, KGM immobilier, Restaurant Indien, Boulanger Pâtissier, Rent a car, Shokado japonais, Mama Africa, Bagatelle Phone, Kinesitherapie, Pharmacie, Bébé le grand spécialiste du bonheur, Stan Laupel, Enseignes, Marianne, Phot’com, le marché FRANPRIX, Harmony Pressing, Citroën, Techno Machine à Coudre, ACE prêts immobilier, Omoté Futons, Sun City, Coiffeur visagiste, Bar Le Fontenoy, Speedy, Vidéo Futur, Station Jaurès, Pharmacie Jaurès, Baraka, Alimentation générale, Pressing Jaurès, ANPE, Agence Alain Aucuir, Soleil de Bodrum, Coiffure, L’Ecrin Bleu, Maroquinerie, Royal Jaurès, La Piccola Sicilia, Ecole de conduite Laumière, Century 21, Laboratoire d’analyses médicales, BNP Paribas, Restaurant La Paix, Stanislave, Cash City, Gabriel Ho, Jeans Avenue, Dahlia, Pharmacie, Era, Bar Le Gymnase, Fret Expéditions Internationales, Orthopédie, Pharmacie des 2 rues, Coiffeur visagiste, Nicolas, Taxiphone-Internet, Pizza Gapri, Dégustation, Artisan Boulanger, L’estive café, MoneyGram, Le Pavillon aux Fleurs, Hugues Primeurs, Nolte, Caisse d’Epargne, World Phone, Pharmacie, Pizza au feu de bois, Boucherie musulmane, Cathay House traiteur, Patissier, Razo Bar, coiffure Lawrence, Taxiphone, AVL immobilier, Hôtel Central, HSBC, L’alliance, Damstore, SC. Coiffure, 83 llé e -V a -la CIC, Pharmacie, Optique 114, Harmonie Bijoux, Le Palais d’Esther, Dis-moi tout…, Monoprix, Serrurerie, Bar L’escale, Dis-moi tout…, Hammam, Educatel, Radiologie, Chany meubles, LCL, Assurances Michard, LMBB, Optical Express, Florchidée, Hak Seng, Dis-moi tout…, La Géode, Salome, Quincaillerie mirus, Giacomo, Julie Fashion, Chez Flavy alimentation, Bijoutier, Librairie des Ardennes, Laverie, BNP Paribas, La couronne d’Or, Bar de L’Ourcq, Bar L’Etoile, Boulangerie artisanale, Lamy, Bar Le Concorde, Boulangerie Patisserie, Pharmacie, Bar Le Réveil, Beauty nails, Alimentation générale, Chic, Snack 2000, Yoshida japonais, Léa Shocs, Club vision optique, Traiteur, Restaurant Galatasaray, Shurgard self-stockage, Ranger-stocker-aménager, Restaurant Ardaman, Piaggio, Speed Rabbit Pizza, Cyber Zenith, Acadomia, Restaurant du parc, A la poule au pot, Honda, Istanbul, Bergerac, Urban Color, La Casa, Subchandlers, Renault, Au Bœuf Couronne, Le Bistrot 190 !, restaurant wok 192, restaurant Wagasaki japonais, Le Zouave, Music Lunch, Monop’, Sublimo, Fabio Lucci, Le Local, Istanbul Gourmand, McDonald’s, Biclowne Café, Brasserie L’horloge, Brasserie L’entrepôt, Holyday Inn Rue de Paris : Kiloutou, Bar brasserie La Folie, Gimo peintures, Artisan Boulanger Pâtissier, Bar brasserie Le Savoie, Acipar, BMW Pellier RN3, Comatec, Chris Auto, Loxam location d’outillage, Peinture Epoxy, C&S Auto occasion, International Pianos, CAPROFEM, Canap’Affaires, Miko, DUPONT sanitaire & chauffage, CGED distribution le matériel électrique, Centre discount automobiles, Brossette sanitaire chauffage canalisation, Aviv’Air matériel de ventilation, LITT plafonds cloisons isolation, Asturienne produits de toiture, Véhicules d’occasions, Car Wash, Agip, Supermarché ISTANBUL, café Istanbul, Decathlon, Au forum du bâtiment, Fly car, Comptoir Général des Fontes et Plastiques, C.A.V pièces détachées Avenue Jean Lolive : Mercure Hôtel, Dayan, Laforêt, LeaderPrice, Laverie, Restaurant Auberge de Chine, Guy Hoquet, Avenue Gallieni : ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Boulangerie, Bar Olympia II, Transports Chantal, Renault, Mondial Pare-Brise, Coiffure, SYMPA, AutoPro, Casino Supermarché, BNP Paribas, KIABI, Leader Express, L’auberge du cheval noir, Speedy, FIAT, Igol Pneu Auto Moto, Autoexpert, Renault, Batkor 84 Ec o le d' ar ch ite Miroitelle, Kok-Sea, Restaurant Chez Rana, Mecaniglace, Restaurant grillades à toutes heures, A.V.L immobilier Hoche, Les trésors sucrés, EvelyneFrancis PAUL, Brasserie Le Bar Bleu, Opticien Krys, Boulangerie, FUJIFILM Image Service, Pantin-Optique, Nicolas, Pharmacie, L’Escale Hoche, Photo Station, Portable, Pizza Di Roma, Anatolie Pizza, Titanic, Primeurs du Centre, Tabac Le Saint-Claude, Le St Claude, LCL, Jean Louis David, Boucherie Hoche, Pharmacie du métro, Banque Populaire, Le Fournil de Paris, Brasserie Au Général Hoche, E.LECLERC, Picard, Campanile Hôtel, 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Camille Albane, Pâtissier Boulanger, Délices de Pantin, LCL, Crédit Agricole, Bar Le Victor Hugo, Pharmacie Centrale, Adecco, Le Tivoli pizzeria, Pains chauds viennoiserie sandwichs, Banque Populaire, Pause-Café, Royal Pantin, Coupé-Coiffé, Restaurant Etoile de Pantin, Hôtel Ibis, Multimédia, Société Générale, FRAM voyages, Bar Univers Bleu, Pantin Coiff, Bar Aux Glaciers, Pause Rôti, Alimentation générale, CER milani, Saveurs de Pantin, Taxiphone Internet, Assurance Unie, Tradition gourmande, Cabinet Infirmier, Seher Tildizi, Evasion concessionnaire, Le Départ restaurant, Bienvenue à la Perle, Pizza Duomo, Cité Immobilière & Financière d’Ile de France, Pharmacie du port de Pantin, Karadeniz 55 restaurant, Assurances, Le Marché FRANPRIX, Universal Meubles, Europe Tabac, Bar les Routiers, Proximité alimentaire, EDA Telecom, Speed Burger, Speed Rabbit Pizza, AUTOSUR, Profil +, Midas, Pâtisserie automobiles, S.E.D.I.T.E.C informatique télécom Conforama, Buffalo Grill, Chaussland, 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Metzeler né pour la moto, 4 pieds le spécialiste tables & chaises, Resto Hisar, Céline M. mariage, Aubert Avenue Aristide Briand : Pneu ARMA, Renault occasions, spécialiste du véhicule utilitaire, Fermetures de l’habitat, Boulanger Pâtissier, Coiffure unisex, Pizza Delices, Assurances, Hong Kong restaurant, Casanova Pizzeria, ACB immobilier, AVIS, Pharmacie, Selizer meubles, GEMY d’Orient, Tabac de la Fourche, Bar le Rond-Point, Casino, Cuisines nolte, Fleurs, Coiffure, TRYBA fenêtres portes, Daily Music, Interim N3, DOGTAS mega meubles, L’imprévu fast-food, NASSOY quincaillerie, Restaurant Sumo bar, Record è cucine, Istikbal, A+ glass pare-brise, carrosserie MAHIET, Box Player, Centre occasions Team Pro Bike, Clinique vétérinaire, Speed Rabbit Pizza, Tout pour la coiffure, Hunkar restaurant, Agence de l’église, L’Espérance café Bar, Century 21, Maison Familiale centre d’information, Huit Clos fenêtres-portes-volets-stores, Fournil de la N3, BATI PRO, US Motors 93 Chrysler Jeep Dodge, 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CLIM climatisation chauffage, Posi drive, Coiffure mixte, Boulangerie pâtisserie pizzas, Peinture-décoration-maçonnerie-ravalement, M.A.M AUTOS, Laverie Rn3, RS Motors, Excel assurances, Ventil Actions climatisation-ventilation, Ed 100% alimentaire discount, Sarl GUIOT achat-vente-reprise, Restaurant Bergama spécialités Turques, Matmut mutuelle d’assurance, LC Motos 2, Club Moving, Nissan, Moto Axe Boutique – tout pour la moto, Tabac des Anges, Restaurant L’étoile d’Or, ACL immobilier, Auto-école Blue Car, Cuirs & Peaux fabricant, Enseignes, Sod Com systèmes, Restaurant indiens Royal Bengale, Dream Literie, LIDL, GYL mécanique-location-carosserie, O-Marques, Cuir Center, Le RIAD Marrakech salons marocains, espace médical, TOTAL, Assurances Rondin, SOFA & Co , Au Royal Couscous, MIDAS, restaurant Koz Urfa Durum spécialités Turques, Lamy agence immobilière, Bon prix Exotique, R.N.3 spécialités Turques et Grecques, MOBALPA, FIAT, Hair structure, BP, France Pare-Brise « la réponse aux bris de Glaces », One way pub - night-club, Restaurant Indien Vallée du Kohistan, Roche Bobois, Informatique réseaux & Télecom, Sandwichs Delicious Food, Chanzy cordonnerie, le restaurant Istanbul, Institut de beauté, Maître retoucherie, Boulangerie pâtisserie, Alimentation Chanzy, BNP Paribas, Chi Fu Mei Quian Kao bar restaurant, Boucherie-charcuterie-traiteur, ASSU 2000, Livry Presse, Coiffure chacun son style, Restaurant Filipo & Co Lounge-coktail, La Maison Versati meubles & déco, Point S, Fortis Banque, La chapelle Télé Menager, Le Chalet Savoyard, MACIF, Carrosserie, Ixina la cuisine équipée, Home 21 immobilier, ACA assurances, La Maison de l’IMMO, Crêperie-restaurant Saint Joseph, Ducati motos, Roc Eclerc pompes funèbres, Citroën, Restaurant pizza grill La Caveau, A+ Glass pare-brise, AUTOSUR, Speedy, BP, Renault, RN’3 AUTO, LIVRY STORE, Tryba fenêtres, marché FRANPRIX, Inter Caves, Alexander Fleurs, HUM ! 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Tirons un bilan de ces séquences, au cas par cas, pour en dégager sa ou ses dominantes : 88 Ec o le d' ar ch ite Vêtements Autres Pour les commerces, en particulier les petits qui ne disposent pas d’un attirail publicitaire très conséquent, «se faire un nom» passe avant tout par leurs enseignes. Elles peuvent prendre deux aspects: l’enseigne dite perpendiculaire ou l’enseigne en applique. La première, aussi appelée enseigne en drapeau est disposée perpendiculairement à la façade. La seconde qualifiée de parallèle est traditionnellement placée au-dessus de la vitrine, soit sur le linteau, en lettres séparées scellées dans le mur, ou fixées sur une plaque. Elle peut également être apposée sur le produit verrier de la vitrine. Dans les deux cas, l’enseigne reflète et permet l’identification de l’activité qui s’y déroule. L’exercice de style qui consiste à relever le nom de ces enseignes commerciales présentes tout le long de la Rn3 est très révélateur. Un premier constat fait ressortir que quel que soit le lieu, le commerce cherche très souvent à s’identifier par son nom, au territoire sur lequel il s’implante. Le nom se compose dès lors, très fréquemment de deux parties: une première traduisant de l’activité commerciale et une seconde permettant la localisation dans son territoire de ce magasin. Voyages Opéra Lafayette en est une illustration parfaite. On comprend aisément qu’il s’agit d’une agence de voyage implantée rue la Fayette, à proximité de l’Opéra Garnier. Un second constat révèle que les commerces fonctionnent par groupe. A savoir qu’une agence de banque par exemple, lorsqu’elle s’implante à un grand croisement, est quasi systématiquement accompagnée de un, deux voire trois de ses concurrents direct. Et ce très probablement dans l’intention, de la part de ses opposants, de ne pas lui laisser le monopole du quartier. Cela est valable quel que soit la taille des commerces, aussi bien petits et grands. Certains magasins fonctionnent également ensemble, mais plutôt dans un souci de complémentarité, l’un dépendant de l’autre et inversement. Par exemple, une station-service, un garage automobile, un concessionnaire et une auto-école. Un inventaire de quelques enseignes rencontrées dans la rue la Fayette 89 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Rue la Fayette : Le début de la rue, qui jouit d’une situation privilégié à proximité des Galeries la Fayette et de l’opéra Garnier, est essentiellement tourné vers le secteur du tourisme avec ses grands magasins, ses restaurants et ses agences de voyages. A mesure que l’on remonte la rue, un changement d’affectation se fait ressentir avec tour à tour une forte concentration d’ agences d’intérim et de recrutement, de sex-shop puis d’hôtels. Avenue Jean Jaurès : On y trouve principalement du commerce de proximité qui se traduit par des bars, des boulangeries, des pharmacies, etc. A la fin de la rue, beaucoup de restaurants. Avenue Jean Lolive : On note la présence de 4 acteurs de la grande distribution de proximité: Leader Price, Leclerc, Franprix et Casino. L’avenue Jean Lolive se termine par un secteur consacré à l’automobile (Fiat, Renault, Speedy...). Rue de Paris : Cette portion de route est dominée exclusivement par deux secteurs d’activités : l’automobile, dans la continuité de ce qui à été amorcé dans la fin de l’avenue Jean Lolive, et le bricolage (Kiloutou, Au Forum du bâtiment...) Avenue Gallieni : ite Historiquement appelé le Boulevard du Meuble, cette avenue a pour vocation principale la vente de mobiliers. C’est pourquoi on y trouve une forte dominante de magasins liés à l’ameublement et à l’électroménager. Depuis ce secteur s’est diversifié, puisqu’est venu se greffé quelques magasins de vêtements (Gémo, la Hall o chaussures...), de la restauration (McDonald, Buffalo Grill...), une enseigne de hard-discount (Leader Price), et des concessionnaires automobile (Mercedez, Peugeot...). ch Avenue Aristide Briand : 90 Ec o le d' ar L’avenue se compose d’un grand nombre de restaurants en tous genres, fast-food, orientaux, indiens, asiatiques...(Hong Kong restaurant, Casanova Pizzeria, Speed Rabbit Pizza...). De manière similaire à l’avenue Jean Jaurès, 4 enseignes de magasins de proximité et de discount présent (Casino, Ed, Lidl et Franprix). Avenue du Consul Général Nordling: Dans la continuité de l’avenue Aristide Briand, le commerce est de proximité et ne n’affiche pas de dominante particulière. La diversité est assez hétérogène. Avenue du Maréchal Leclerc : Certains des commerces cherchent à s’identifier à ce lieu, au travers du grand Cèdre du Liban, qui constitue un repère fort dans le paysage. C’est le cas pour l’Auto-école de Livry Le Cèdre, du Pressing du Cèdre... Boulevard de l’Europe : A la sortie de la ville, une importante zone commerciale comprenant un hypermarché Cora et une grande enseigne de bricolage Leroy Merlin. Depuis quelques années, un retail park de prêt-à-porter regroupant les enseignes Aubert, Go Sport, La Halle et La Halle aux Chaussures est venu renforcer l’attractivité de l’ensemble Cora-Leroy Merlin. A cela s’ajoute plusieurs concessionnaires automobiles (Toyota, Piaggio...) Rn3 Vaujours - Villeparisis : Un seul commerce, Truffaut. Il s’agit d’un magasin spécialisé dans le domaine du jardinage, de la maison, des loisirs créatifs et des animaux de compagnie. Rn3 Villeparisis – Claye-Souilly : La zone commerciale de Claye-Souilly comprend le centre commercial Carrefour et une quarantaine d’autres enseignes indépendantes. Il s’agit de la 2ème zone commerciale de l’Est parisien. Elle couvre une zone de chalandise de 600 000 habitants et accueille 9 millions de visiteurs annuellement. Le centre commercial propose un éventail de près de 80 enseignes et dispose d’un des plus puissant Carrefour de France. Depuis octobre 2010 et jusqu’à l’automne 2012, une opération de rénovation et d’extension du centre va créer une nouvelle allée commerciale avec une quarantaine de nouvelles boutiques. Rn3 Claye-Souilly - Meaux : Une activité rurale (pépinière) en rapport au territoire agricole qui est traversée. Rue de la chaussée de Paris : Très peu de commerces, seulement 5 donc pas de dominante. 91 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar d' le Ec o 92 confondre v. 1. Réunir des choses différentes de manière qu’il ne soit plus possible de les distinguer 2. Prendre une personne ou une chose pour une autre Mêler, réunir, unir, fondre, associer, fusionner, embrouiller Définition et synonymes issus de l’Académie française, éd. 1986 4 “ c’est là que yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre“ messages publicitaires brouillés Les enquêtes réalisées sur le terrain ont permis de mettre en lumière une très grande confusion dans l’affichage publicitaire et les enseignes de bord de route. Il y a une multiplicité de pubs qui sont la plupart du temps surchargés par une quantité d’informations. En outre, on assiste à un phénomène de cannibalisation, autrement dit de développement de publicités qui se fait au détriment d’autres préexistantes. Il arrive même de confondre enseignes publicitaires et panneaux de signalétique routière. C’est donc très disparate, ça ne répond à aucune logique, on y trouve vraiment de tout et de n’importe quoi. Le message en devient brouillé, difficile à lire pour le consommateur, qui n’opère pas de distinction entre les différentes catégories de dispositifs publicitaires définit par la loi: la publicité extérieure, les enseignes et les pré-enseignes dérogatoires. Elles forment un tout aux yeux des clients et «brouillent leur langue». Mixité commerciale La multiplicité de ces messages publicitaires et enseignes en tout genre, rend compte d’une très large mixité commerciale. Malgré une très grande diversité de tissus urbains traversés : tissu haussmannien, tissu de faubourg, tissu industriel, banlieue, tissus pavillonnaires, terres agricoles, cette mixité se mêle et s’unit au sein d’un même système commercial qui accompagne l’automobiliste de manière constante d’Opéra jusqu’à Claye93 llé e -V a -la Source IAU A3 A3 l de a can A86 rcq l’Ou ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Les emprises d’activités l de a can A86 rcq l’Ou RN3 RN3 A140 BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE A104 A104 LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE ENCEINTE DES ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX Les centre commerciaux Source IAU PARINOR Aulnay-sous-Bois A3 BEAU SEVRAN A3 Sevran BEAU SEVRAN Sevran l de a can A86 CORA Livry-Gargan AVENIR Drancy BOBIGNY 2 Bobigny BOBIGNY 2 Bobigny BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE VERPANTIN ROSNY 2 Pantin Rosny-sous-Bois ENCEINTE DES 94 ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX BEL-EST Bagnolet DOMUS Rosny-sous-Bois Ec o BEL-EST Bagnolet ROSNY 2 Rosny-sous-Bois le DOMUS Rosny-sous-Bois ar CLICHY 2 Clichy-sous-Bois d' VERPANTIN Pantin l de a can rcq l’Ou LE PARC D’AMBRESIS CARREFOUR Villeparisis Claye-Souilly RN3 LA VERRIERE Meaux CARREFOUR Claye-Souilly RN3 CORA Livry-Gargan ch AVENIR Drancy rcq l’Ou LE PARC D’AMBRESIS Villeparisis ite PARINOR Aulnay-sous-Bois A86 A140 CLICHY 2 Clichy-sous-Bois A140 A104 A104 LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE A140 LA VERRIERE Meaux Souilly. Cette continuité commerciale associe et fait cohabiter, dans son environnement, deux niveaux de commerces qui à des échelles différentes permettent la pérennité de ce système. Il s’agit d’une part des grands types commerciaux et d’autre part celui des petits magasins. Le premier, celui de la grande distribution, cherche à couvrir la zone de chalandise la plus grande possible, autrement dit à étendre sa zone d’influence à un maximum de personnes. Il se manifeste sous de multiples aspects: zone commerciale, hypermarché, supermarché, discount, hard-discount, magasin spécialisé...Les petits commerces quant à eux, privilégient le contact avec la population par la proximité. On pourrait qualifier cette catégorie d’ «hybrides» car ils associent une fonction commerciale à un tissu pavillonnaire. les grands types commerciaux Les centres commerciaux s’implantent à proximités des grandes infrastructures et portes autoroutières permettant grâce à la vitesse et à la fluidité du trafic d’accroître leurs zones de chalandises et de faciliter l’accès aux consommateurs. C’est le cas par exemple de Parinor, de rosny2, de domus, de Bobigny2 ou du centre commercial avenir. Tous s’accrochent aux autoroutes A3 et A86. Depuis la Rn3, ils sont accesibles en moins de 10 min. Trois centres commerciaux s’établissent en lien direct avec la nationale: Leclerc Verpantin, Cora Livry-Gargan et Carrefour Claye-Souilly. Le premier à proximité de la Porte de Pantin bénéficie d’une desserte depuis le périphérique. Le second est à mi-distance entre l’A86 et l’A104. Le troisième se trouve à moins de 5 min du raccordement avec la Francilienne. Observons 10 exemples de grands types commerciaux, rencontrés sur la nationale, et le rapport que chacun entretient à la route ainsi que sa relation surface commerciale-surface de stationnement. Il s’agit respectivement des Galeries Lafayette dans le 9ème arrondissement, du Monoprix de l’avenue Jean Jaurès, du centre commercial Leclerc Verpantin, d’un magasin discount de bricolage (Batkor), du Decathlon rue de Paris, de l’avenue Gallieni aussi appelée «Boulevard du meuble», d’un Lidl situé avenue Aristide Briand, du centre commercial Cora de Livry-Gargan, Truffaut et de la zone commerciale de Carrefour Claye-Souilly. 95 llé e -V a monoprix avenue jean jaurès Séquence 1 50 km/h 2 voies en sens unique ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e N Séquence 2 50 km/h 2 x 1 voie avec couloir de bus central GARE SAINT-LAZARRE GARE SAINT-LAZARRE Grand magasin (63 enseignes) 70 000 m2 de surface commercial 11 900 m2 de parking souterrain (595 places) -la galeries lafayettes rue la fayette N PARC DE LA VILLETTE PARC DE LA VILLETTE canal de l’O Commerce de proximité en centre ville cq 550 m2 de surface ur commerciale ’O el Pas de parking ld na n ca ca Ce grand magasin parisien s’implante à l’extrémité de l’avenue la Fayette. Bordé par 4 rues, il occupe un îlot entier et s’organise au sein d’un bâtiment typiquement haussmannien. Haut lieu touristique, il est fréquenté quotidiennement par près de 100 000 clients. Il est desservi par les stations de métro Chaussée d’Antin-La Fayette, Havre-Caumartin ainsi que la station Auber du RER A et dispose d’un accès au parking souterrain depuis la rue des Tanneurs. Ce magasin de distribution s’implante E ET T RES FAY JAU LA Nbarre E A au rez-de-chaussée d’une E U J R E ENU d’habitation de 12 étages.AIlV ne dispose pas de parking propre à son activité commerciale. Il repose plutôt sur un principe de commerce de proximité en centre-ville et s’adresse donc à une clientèle du quartier venant à pied ou en métro. Le commerce se situe en effet entre deux stations de la ligne 5, à savoir Ourcq et Laumière. E RUE LA ET T FAY Chaussée d’Antin-la Fayette S Ourcq Laumière BOULEVARD PERIPHERIQUE PARC DES BUTTES CHAUMONT 400 500m ite ca na ld el ’O u A3 A3 de l’O 100 200 300 400 500m E P RO B q Ourc l de l’ urcq cana ar I IEN ALL UE G I IEN ALL UE G N AVE ND E BRIA RISTID UE A AVEN UE AVEN RIAND IDE B ARIST 96 Ec o le d' N AVE ’EU EL DD AR EV L OU ch l cana 0 Echelle 1/ 15 000ème rcq 300 de l’O u 200 LIVE N LO E JEA U AVEN ca na l 100 rcq 0 URE N JA A E JE U N AVE PARC DES BUTTES CHAUMONT Echelle 1/ 15 000ème rcq u ’O el d al urcq 97 llé e -V a cq ur Grande distribution 13 000 m2 de surface commerciale 5 000 m2 de parking souterrain (250 places) d E ET T FAY urcq Magasin discount de bricolage 3 130 m2 de surface commerciale 1 880 m2 de parking (95 places environ) cq ur d EMPRISE FERROVIAIRE S ES AUR Le centreJEAN Jcommercial occupe le E U N rez-de-chaussée d’un immeuble AVE d’habitation de 10 étages qui borde la nationale sur 140 mètres de longueur. Il se compose d’une enseigne de la grande distribution (E.Leclerc) et de quelques autres magasins. La surface commerciale dispose d’un parking, en sous-sol, d’une capacité de stationnement de 250 places et est desservi par la station de métro PARC DES BUTTES CHAUMONT Hoche (ligne 5). URE N JA A E JE U N AVE AN UE JE AVEN E LOLIV Hoche BOULEVARD PERIPHERIQUE PARC DES BUTTES CHAUMONT BOULEVARD PERIPHERIQUE 0 Echelle 1/ 15 000ème ’O urc q 100 200 300 400 500m Situé dans la proche banlieue, dans E OLIV un ancien AN L tissu industriel, ce magasin UE JE AVEN discount de vente en gros est spécialisé dans le matériel et l’outillage ARIS DE P deRUEbricolage et de construction. Il se développe en longueur (100m environ) dans la bande comprise entre le canal et la nationale. Accessible essentiellement à voiture il se met en retrait, d’une vingtaine de mètre, de la voie afin d’y dégager une surface de stationnement. Celle-ci y est visible et directement accessible depuis la route. urcq l cana EMPRISE FERROVIAIRE A86 l cana RIS E PA D RUE de l’O de l’O urcq urcq RIS E PA D RUE EMPRISE FERROVIAIRE 0 Echelle 1/ 15 000ème 100 200 300 400 500m ’EU EL DD R VA LE U U BO RIAND IDE B ARIST d' UE AVEN ar ch ite BO de l’O P RO ’EU EL DD R VA LE l cana E E P RO le LA al n ca ’O el ca na ld el RUE canal de l’O N Séquence 4 50 km/h canal de l’O 2 x 2 voies urcq PARC DE LA VILLETTE PARC DE LA VILLETTE 98 Ec o al n ca ’O el batkor rue de paris N ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Séquence 3 50 km/h 2 x 3 voies -la centre commercial leclerc verpantin avenue jean lolive RN3 RN3 99 RN3 A104 LA FRANCILIENNE A104 LA FRANCILIENNE llé e -V a -la “ boulevard du meuble “ avenue gallieni ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Séquence 5 50 km/h 2 x 3 voies N N A3 Séquence 6 50 km/h 2 x 4 voies Magasin spécialisé dans le sport et les loisirs 3 730 m2 de surface commerciale q l’Ourc 6 860 m2 de parking (345 places l deenviron) cana Le magasin se place en plein cœur du nœud infrastructurel de l’échangeur autoroutier. Au pied de l’A86, il est bordé d’un côté par le canal de l’Ourcq et de l’autre par la nationale. Tournant le dos au premier, il s’accroche et s’ouvre à la nationale par son parking qui, presque deux fois supérieur à sa surface commerciale, encercle le magasin. A noter également la présence à proximité de la station Pont de Bondy, du Tramway 1. Boulevard commercial (80 commerces) 56 700 m2 de surface commerciale 28 120 m2 de parking (1 405 places environ) A86 Pont de Bondy l cana de l’O urcq RIS E PA D RUE EMPRISE FERROVIAIRE 0 100 200 300 400 500m urcq I IEN ALL UE G N AVE de l’O Echelle 1/ 15 000ème 0 100 200 300 400 500m d' ar ch ite Echelle 1/ 15 000ème Les magasins s’organisent de part et d’autres de la voie, constituant sur cette portion un boulevard commercial. Près de 80 commerces fonctionnent de manière indépendante sous forme de «boîtes à chaussures». Chacune cherche à se mettre en retrait de la nationale afin d’aménager à l’avant de son commerce un parking qui soit visible depuis la route. Le secteur agit comme un centre commercial à ciel ouvert, dans lequel on passe d’un commerce à un autre par le biais de sa voiture. l cana le RIS A3 100 Ec o ROVIAIRE decathlon rue de paris RN3 A104 LA FRANCILIENNE 101 BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE urc q l’O de al ca n ca n Séquence 8 70 km/h 2 x 2 voies Hard-discount 1 030 m2 de surface commerciale 2 645 m2 de parking (130 places environ) l cana de l’O ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e l’O al Séquence 7 50 km/h 2 x 2 voies centre commercial cora livry-gargan boulevard de l’europe N urc q A3 de lidl avenue aristide briand -la -V a llé e PARC DES BUTTES CHAUMONT PARC DES BUTTES CHAUMONT Cette enseigne de hard-discount s’implante dans un tissu pavillonnaire organisé dans une trame orthogonale, en diagonale à la Rn3. Le commerce NI s’intercale entre la nationaleGAet LLIE une UE N E V grande voie rectiligne Ade la trame. Placé en retrait, le magasin s’accroche à ces deux voies par son parking. Disposant d’un accès depuis chacune de ces rues, il en devient traversant et est le passage obligé pour l’accès à la surface commerciale. l cana de l’O TIDE E ARIS U AVEN E E P RO P RO ’EU EL DD E UL urcq N R VA D LE Centre commercial BO 45 130 m2 de surface commerciale 51 690 m2 de parking (2585 places environ) urcq D BRIAN 0 100 200 300 400 500m D BRIAN R VA RN3 A104 LA FRANCILIENN Echelle 1/ 15 000ème 0 100 200 300 400 500m 102 Ec o le d' ar ch ite Echelle 1/ 15 000ème TIDE E ARIS U AVEN Située en périphérie de ville, ce centre commercial repose principalement sur une association entre un hypermarché (Cora) et une grande enseigne du bricolage (Leroy Merlin). La zone n’est accessible uniquement en voiture, ce qui explique la grande surface de stationnement qui lui est consacrée à l’avant des commerces. Toutefois l’ensemble de la zone commerciale étant placé en surplomb par rapport à la Rn3, le parking n’en n’est pas visible par l’automobiliste. U BO U L’E DE 103 RD IQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE EMPRISE FERROVIAIRE truffaut rn3 centre commercial carrefour claye-souilly rn3 Séquence 11 90 km/h 2 x 2 voies E ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e N ’E EL D Magasin spécialisé RD dans le jardinage VA Esurface 10 480 m2 de commerciale L OU 12 150 m2B de parking (600 places environ) UL D AR EV BO Implantée dans une parcelle triangulaire définie par des axes de circulation autoroutière, cette grande enseigne du jardinage, fonctionne de manière isolée, sans aucun autre commerce. Le magasin se situe au niveau du raccordement de la Francilienne à la Rn3. Son parking, d’une surface à peu près équivalente au commerce, n’est pas visible depuis la nationale, puisque placé derrière le bâtiment, du côté de l’A104. RN3 DE OP UR L’E Zone commerciale 152 430 m2 de surface commerciale 231 330 m2 de parking (11 565 places environ) RN3 RN3 A104 LA FRANCILIENNE 0 100 200 300 400 500m En pleine mutation, cette zone est actuellement sujette à un projet de modernisation prévoyant une extension de 21 200 m² de la galerie marchande et de la capacité de stationnement avec 2 parkings de 22 750 m² et 13 600 m². Les accès repensés et simplifiés seront renforcés par de nouvelles connexions à la N3. A l’arrière chacune des boîtes dispose de sa propre A104 aire de stationnement FRANCILIENNE séparée etLA clôturée des autres. RN3 Echelle 1/ 15 000ème 0 100 200 300 400 500m 104 Ec o le d' ar ch ite Echelle 1/ 15 000ème N Séquence 13 90 km/h 2 x 2 voies E OP UR -la -V a llé e EMPRISE FERROVIAIRE 105 llé e -V a -la Pavillon avec panneau publicitaire Pavillon avec extension commerciale Pavillon avec enseigne commerciale Pavillon revetu d’une nouvelle coque 106 Ec o le d' ar ch ite Pavillon habité par un commerce ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Pavillon sans pub Pavillon avec un rdc commercial Union de plusieurs pavillons les hybrides pavillons et commerces Sur certains secteurs de la nationale, on assiste à une mutation du tissu résidentiel, qui devient à vocation commercial. On peut énoncer 8 niveaux de gradation, de cette cohabitation entre logements et commerces : - pavillon sans pub : Ce type de pavillon conserve sa vocation première d’habitation. Il subsiste dans cet environnement et résiste à la pression publicitaire et commerciale. Il peut arriver qu’un pavillon se retrouve complètement encerclé de boîtes commerciales. - pavillon avec panneau publicitaire : On peut voir fleurir, dans le jardin et/ou sur les clôtures de certaines propriétés, des panneaux publicitaires. Les propriétaires du terrain, louent un emplacement à une société d’affichage moyennant une redevance. L’emplacement de la parcelle est un facteur prépondérant : plus l’axe est passant et plus il sera intéressant. C’est principalement dans les secteurs pauvres et de classe moyenne que l’on rencontre ce type de pavillon. C’est là que les habitants acceptent le plus de vendre la qualité de leur cadre de vie pour arrondir leurs fins de mois ; ce que les habitants des beaux quartiers n’ont pas besoin de faire. Il est intéressant de remarquer que l’on trouve des publicités pour de grosses voitures et autres produits de luxe dans des jardins de personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter ces produits, à l’intention d’autres qui en ont les moyens mais qui ne font que passer au volant de leur automobile. - pavillon avec enseigne commerciale : Contrairement à la précédente catégorie où le panneau n’entretient pas de contact direct avec le pavillon puisqu’ il en est détaché, ici pavillon et enseigne sont liés. Le premier fait office de support au second. - pavillon avec un rez-de-chaussée commercial : Commerce et logements cohabitent au sein d’une même entité. Le pavillon anciennement uniquement voué à de l’habitation est en mutation; le rez-de-chaussée devient à vocation commercial tandis que le ou les étages conservent leurs rôle de logement. 107 llé e -V a -la Source IAU A3 A3 l de a can A86 rcq l’Ou A86 ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Typologies d’habitat dans l’occupation du sol l de a can rcq l’Ou RN3 RN3 A140 BOULEVARD PERIPHERIQUE BOULEVARD PERIPHERIQUE A104 A104 LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE ENCEINTE DES ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX FERMIERS GENERAUX banlieue - pavillon revêtu d’une nouvelle coque : L’ancien pavillon n’est désormais très peu voir plus du tout perceptible. Il en est revêtu d’une nouvelle peau, symbole de sa nouvelle vie. Les portes et fenêtres sont recouvertes d’une enseigne commerciale, généralement très colorée. L’architecture s’efface au profit de l’enseigne. - union de plusieurs pavillons : Après avoir transformé un pavillon en commerce, la dernière étape semble être celle qui consiste à unifier deux bâtiments mitoyens. C’est notamment le cas pour les concessionnaires automobiles, qui unissent deux propriété par une enseigne qui prend la forme d’un bandeau. L’espace vacant entre les deux pavillons est quant à lui utilisé pour le stockage et la mise en scène des voitures à vendre. A140 A104 La Francilienne ite tissu industriel - pavillon avec extension commerciale : La surface commerciale n’étant pas suffisante en rez-dechaussée, le commerce se développe par l’ajout d’une extension qui vient se greffer au pavillon. Elle est la manifestation, sur l’espace public, de la présence d’un commerce au sein d’un pavillon ou d’un immeuble d’habitation. Cette situation est particulièrement employée par les bars, brasseries ou autres restaurants. terres agricoles meaux 108 Ec o le d' ar ch faubourg A86/ A3 Boulevard périphérique Boulevard de la Villette Frise schématique de l’implantation des 8 typologies Paris A140 - pavillon habité par un commerce : Le pavillon a changé de fonction. Il abrite à présent un commerce. Seule son enveloppe survit. 109 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar d' le Ec o 110 14 et 15. Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour, L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de la forme architecturale, éd. Mardaga, 1977, p.32 5 rn3 vs las vegas Afin de conclure cette étude, il convient d’établir une comparaison entre les enseignements tirés de cette nationale et le Las Vegas Strip analysé, en 1968, par Robert Venturi et Denise Scott Brown. Là où le Strip s’est construit en très peu de temps au milieu d’un désert vierge n’ayant pas «à se surimposer à un secteur préexistant»14, la nationale s’est développée au contraire sur un temps beaucoup plus long. Issue d’un grand tracé historique, elle a connu une évolution et une mutation sur plusieurs siècles. A Las Vegas, l’espace de l’extension urbaine n’est ni clos, ni dirigé comme celui des villes traditionnelles. Il est au contraire ouvert et indéterminé : «Las Vegas est l’apothéose de la ville du désert»15. En raison de l’étalement spatial, les déplacements d’un casino à un autre se font en voiture même s’ils sont contigus, à cause de la distance qui les sépare. Par sa pluralité et sa diversité l’environnement de la Rn3 fonctionne quant à lui par séquences: la route y est bordée d’immeubles et/ou de végétation, enjambe des voies ferrées, est en position de décaissement ou s’ouvre sur des terres agricoles. De Livry-Gargan à Meaux, les déplacements ne se font qu’au moyen de l’automobile. Sur le Strip, sont juxtaposées des activités les plus diverses, principalement consacrées au divertissement : casinos, chapelles nuptiales, hôtels/ motels, restaurants, stationsservices. Dans son cas, la nationale 3 traverse principalement des tissus d’habitations que ce soit sous forme de pavillons ou d’immeubles. Il ne s’agit pas tant d’activités de divertissement mais plutôt d’activités du quotidien, de l’ordinaire qui s’expriment par des commerces de proximité, des supermarchés, des bars, 111 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e des pharmacies...Mais bien sûr, tout comme à Las Vegas, on y trouve également des équipements liés à l’automobile avec des stations-services, concessionnaires, etc. Le long du Strip, le parking est mécaniquement placé devant et non derrière le bâtiment. Aussi bien symbole que commodité, il doit être visible depuis la route: il rassure le client mais ne cache pas le bâtiment. Sur la nationale, l’implantation du parking devant le commerce n’est pas une vérité absolue. Elle dépend du tissu urbain dans lequel s’implante le commerce. Comme l’étude des grands types commerciaux nous l’a révélé, le parking peut aussi bien se trouver devant le commerce, qu’ en sous-sol, ou même ne pas être exister si on prend l’exemple du Monoprix. Car là ou le Strip ne s’adresse quasi exclusivement à l’automobiliste la Rn3 se tourne et privilégie même sur certaines portions le piéton. C’est le cas de notamment de l’avenue Jean Jaurès. A l’avant, les devantures des bâtiments sont orientées, tant par la forme que par l’ornementation, pour accueillir la circulation arrivant de la voie de droite, alors que l’arrière au contraire est sans style, parce que tout est tourné vers l’avant et que personne ne voit ce qui se passe derrière. Ce constat du Strip est relativement applicable à la Rn3, notamment dans le secteur de l’avenue Gallieni à Bondy. Les boîtes commerciales s’y organisent en direction de la route et tourne négligemment le dos au canal de l’Ourcq. 112 Ec o 16 et 17. Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour, L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de la forme architecturale, éd. Mardaga, 1977, p.23 et 27 le d' ar ch ite La grande enseigne et le petit bâtiment sont de règle sur le Strip. L’architecture définit très peu. Tous les bâtiments sont signalés par d’immenses éléments publicitaires. Le long de la nationale il existe deux façons de communiquer pour signaler un commerces. Il y a d’une part les grandes marques, qui suffisamment connus se suffise d’un totem afin de signifier leur présence, tandis que les petits commerces essayent de se faire remarquer en donnant un maximum d’informations, à une échelle beaucoup plus modeste. En outre, à l’inverse de Las Vegas où les enseignes fonctionnent systématiquement avec un bâtiment, les publicités de la nationale 3 sont pour la plupart indépendante du contexte. A savoir qu’il s’agit de panneaux affichant des pub commerciales. Ces campagnes peuvent être diffusées à l’échelle nationale et ainsi ne pas être propre à la Rn3. 18. Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour, L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de la forme architecturale, éd. Mardaga, 1977, p.22 Les enseignes des motels et autres casinos du Strip sont visibles depuis l’autoroute avant les bâtiments eux-mêmes. L’enseigne en devient plus importante que l’architecture. Las Vegas rend évidente la dominance du symbole dans l’espace sur celle de la forme dans l’espace. «Le Strip n’est pratiquement qu’enseigne»16, à tel point que «si on enlève les enseignes, il n’y a pas de lieu»17. Pour la Rn3, il en va de même, l’omniprésence publicitaire constitue l’identité même de ce lieu. Sans elle, l’environnement en serait tout autre. Venturi et Scott Brown, distinguent deux grandes formes architecturales, dans le paysage du Strip. La première typologie de bâtiment est tellement déformée par la forme symbolique globale que le bâtiment en devient une sculpture. Il constitue lui-même l’enseigne. Ce type de bâtiment est appelé «canard» en l’honneur de la rôtisserie en forme de canard, le «Long Island Duckling». Vient ensuite le «hangar décoré» où les ornements sont appliqués indépendamment du bâtiment lui-même, de son espace, sa structure et son programme. Le bâtiment est alors le support du symbole. Sur la nationale les grandes formes architecturales sont de deux natures: les grands types commerciaux et les pavillons. Les premiers correspondent typiquement à la catégorie des «hangar décoré», tandis que les seconds sont une sorte d’hybride mêlant commerces et logements selon différents degrés d’intensité. A Las Vegas, les formes sculpturales, les silhouettes picturales, la position, la configuration et la signification des enseignes donnent des points de repères et unifient l’ensemble. «Les enseignes connectent une grande quantité d’éléments éloignés les uns des autres et vus rapidement»18. Sur la nationale, la situation semble inversée: il s’agit plutôt d’une quantité d’éléments publicitaires plus ou moins éloignés les uns des autres, en fonction des séquences, et unifiés par une continuité urbaine. Enfin, le mobilier de rue existe sur le Strip comme dans les autres rues de la ville mais il est à peine mis en évidence. Là réside une opposition de taille avec la nationale 3. Sur cette dernière, le mobilier urbain y est l’essence même de la présence publicitaire se déclinant sous divers formes, colonnes Morris, sucettes, abrisbus, grand format...Alors qu’à Las Vegas les enseignes sont de l’ordre de l’exceptionnel, le long de la Rn3 la pub y est banale et ordinaire. 113 llé e -V a -la entretiens Afin d’enrichir cette étude, des entretiens ont été réalisés. L’objectif premier était d’y rencontrer l’ensemble des acteurs étant amenés à intervenir de près ou de loin dans le processus de création et/ou de diffusion d’une campagne publicitaires: de l’annonceur aux prospects en passant par les instituts de sondages, les agences conseils en communication, les agences médias et les régies publicitaires. Ayant rencontré quelques difficultés pour contacter l’ensemble de ces acteurs et avoirs des réponses de leur part, il n’a pas été possible de réaliser l’ensemble des interviews espérés. Malgré tout j’ai pu rentrer en contact avec la municipalité de Bondy et y rencontré a la fois la responsable du service du développement économique, Mme Verdeille, et la responsable du service voirie de la commune, Mme Avanozian. J’ai également eu la chance de discuter avec un militant antipub, Mr Bourgenot de l’association RAP (résistance à l’agence publicitaire). Il m’a présenté son combat et sa vision sur notre société d’hyperconsommation. 114 Ec o le d' ar ch ite ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e 6annexes 115 llé e -V a -la quand même assez revendicatif, vis-à-vis des élus locaux, ils ont l’impression de payer quelque chose, mais de ne rien avoir en retour, donc à nous de créer ce relationnel, organiser des choses pour qu’ils se développent bien… ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Municipalité DE bondy service du développement économique Et vous le créez comment, justement ce lien ? Nathalie Verdeille Chef du Service du Développement Economique Mercredi 2 Novembre 2011, 9H30 Mairie de Bondy, esplanade Claude-Fuzier, 93140 Pouvez-vous me présenter ce service « du développement économique » ? Depuis quand existe-t-il ? Combien êtes-vous ? Quelle est votre mission ? 116 Ec o le d' ar ch ite Nathalie Verdeille : Service du développement économique de la ville de Bondy, donc c’est un petit service de trois personnes, deux cadres et une assistante qui a été créé récemment. Par rapport à d’autres communes, qui ont créé le service économique depuis longtemps, une vingtaine d’année pour certain service, à Bondy il a été créé en mai 2007. Donc je l’ai créé en arrivant, le Maire m’a demandé de créer ce service, qui n’existait pas. Pour pouvoir s’occuper des relations avec les entreprises et les commerçants de la ville, qui sont relativement nombreux. Il y a 2000 raisons sociales, à Bondy. Donc voilà, c’est vrai qu’il n’y avait pas d’interlocuteur pour le monde économique, donc bon en même temps le développement économique n’est pas forcément… enfin on peut, une commune peut vivre sans avoir de service économique puisque ce n’est pas sa compétence première, puisque dans la décentralisation le développement économique a été transféré aux régions, donc c’est les régions qui doivent mettre en place des politiques de développement économique. Par contre, le quotidien d’une entreprise, d’un commerçant, la ça se passe souvent au niveau local. Et c’est quand même bien, qu’il y ait des interlocuteurs, un peu proche des commerçants et des entrepreneurs pour pouvoir répondre aux questions, être là pour qu’ils s’installent, pour qu’ils se développent. Notamment au niveau des petits commerces qui ont besoin…qui ont vraiment des préoccupations du quotidien et donc je pense, d’ailleurs tous les Maires le font maintenant, avoir un service économique c’est quand même, ça permet une certaine dynamisation d’un tissu économique. Sans ça ça peut s’installer un peu, puisque de toute manière en France c’est la liberté du commerce, donc la mairie n’a aucun pouvoir d’installer une entreprise ou un commerce. Elle signe un bail, à un endroit c’est privé, entre deux privé, donc la mairie n’intervient en rien, à aucun moment, si ce n’est au niveau de l’urbanisme, si la personne achète ou loue avec un permis de construire. Mais une entreprise locale, enfin qui existe, changement d’entreprise, il n’y a aucun lien entre l’entreprise et la mairie. Quand la nouvelle entreprise arrive, elle se déclare à la chambre du commerce, à Bobigny, mais nous on ne le sait pas, on n’est pas au courant. Donc, je pense que c’est nécessaire d’avoir un service, mais c’est quand même compliqué, car il n’y a pas de lien juridique entre la ville et le monde économique. Donc…on trouve des biais, moi ça fait 20 ans que je travaille au développement économique, donc on achète des bases de données, auprès de banques de données privées, pour savoir quelles sont les entreprises qui arrivent et qui partent, etc…Mais on a souvent un peu de décalage entre la réalité et ces informations économiques que l’on a. Donc en fait le seul vrai moyen de savoir ce qu’il se passe, c’est d’être sur le terrain. Créer ce relationnel qui n’existe pas au départ, jamais. Un artisan, dans un coin de Bondy, n’a aucun lien avec la mairie jamais. Donc, à nous de créer ce relationnel, qui n’est pas évident puisqu’ils n’ont pas forcément une très bonne image de l’administration, de…voilà, de la mairie. Et puis ils ne voient pas trop a quoi on peut servir des fois, donc et en plus ils disent « nous on paye une taxe professionnelle ! » A l’époque, parce que maintenant c’est plus la taxe professionnelle mais c’est quand même une taxe. Voilà donc ils sont N.V: Alors, il y a différents moyens. On a la chance, moi en arrivant ici, j’ai eu la chance que se crée un club des entrepreneurs de Bondy. Initiative de deux chefs d’entreprises, deux jeunes chefs d’entreprises du quartier nord de la commune. Et, donc en fait on a profité de cette dynamique, un petit peu entrepreneuriale privé et de mon arrivée, pour créer ensemble des initiatives avec le monde économique : des petits déjeuners, des soirées, des débats…Et par leurs biais, on peut avoir plus facilement accès aux entrepreneurs, parce que ça vient d’un entrepreneur. C’est plus facile que si ça vient de la mairie. S’ils reçoivent un carton d’invitation de la mairie « venez à un petit déjeuner », on en envoie 2000, il y en a 30 qui viennent. Voilà a peu près le pourcentage de retour, c’est quand même…Et au fur et à mesure des années, parce que moi j’étais avant à Montreuil pendant une dizaine d’année,…les petits déjeuners il y avait vingt, trente personnes et à la fin, au bout de dix ans de relationnel, de rendre service à quelqu’un etc…il y a une centaine de personnes qui viennent. Donc, oui premièrement des animations, des rencontres et deuxièmement ce que l’on appelle un peu le « guichet unique », enfin moi c’est la façon dont je procède…c’est-à-dire, quand même de temps en temps un commerçant, un entrepreneur a besoin de quelque chose qui a rapport avec sa vie quotidienne, un problème de poubelle, un problème de bateau devant chez lui, enfin plein de choses comme ça…et l’idée c’est que plutôt que d’aller dans la mairie qui est une grande administration et que 1000 personnes, etc. …et que ce n’est pas simple et que les services technique qui n’ont pas de reflexes différents que ce soit une entreprise ou un usager, un habitant, donc l’idée c’est que nous on soit un peu l’interlocuteur, et que l’on aide à trouver ces solutions, en faisant un peu l’intermédiaire entre l’entrepreneur et le service technique par exemple…et là ça leurs rend énormément de services par ce que l’on arrive à régler la chose un peu plus rapidement, et puis ils savent qu’ils ont un interlocuteur, ils savent que si il y a un problème ils peuvent nous rappeler, ce n’est pas la « mairie » avec les « services techniques » … Donc voilà, donc ça c’est un peu…c’est quelque chose qui marche bien, et à partir du moment où l’on a réglé un petit problème du quotidien avec une entreprise, un entrepreneur ou un commerçant, là la relation elle devient différente…Ils voient en quoi on peut servir, ils ont l’impression que l’on est un peu leurs « défenseurs » au sein de l’administration, et voilà…Mais sinon, souvent les élus disent « voilà ce commerce s’installe là, qu’est-ce que l’on peut y faire ? » Il a louer un local, il a un bail commercial, bon et alors…on n’est pas en matière de développement économique…on a pas de pouvoir !du tout …Et ça les élus ont un peu du mal à comprendre…ou sur l’emploi aussi, les entreprises s’installent « pourquoi elles n’embauchent pas de gens localement ? », ils font bien ce qu’ils veulent, heureusement…Ils embauchent la compétence dont ils ont besoin, qu’ils habitent à Bondy ou ailleurs ou à l’autre bout de la région parisienne. Donc il n’y a aucun lien…sur l’entreprise et la ville aucun, peu de lien, mais AUCUN lien sur l’emploie ! Le bassin d’emploi est régional en Ile-de-France. Une entreprise qui s’installe, elle embauche la personne qu’elle trouve la meilleure pour le poste, peu importe où elle habite…bon certains dans les magasins disent « Bon c’est bien qu’il n’habite pas loin, comme ça si il y a un problème de grève ou … » mais bon, c’est le plus, mail il ne va jamais embaucher quelqu’un parce qu’il habite à côté. Voilà, donc les élus disent «à quoi sert le développement économique si l’on ne règle pas le problème du chômage » par exemple…donc, nan il faut expliquer que ça n’a aucun lien. Par contre, si l’on ne met aucune entreprise dans une ville, ça c’est sûr que l’on ne pourra jamais travailler sur l’emploi. Si il y en a, on peut essayer au fur et à mesure, les entreprises leur dire « voilà, essayé plutôt de prendre ces jeunes-là, ils sont bien, etc…on peut travailler, mais s’il n’y a pas d’entreprises on ne peut jamais le faire. Donc c’est quand même bien qu’il y ait des entreprises, déjà pour la taxe, pour l’emploi 117 llé e -V a -la Oui, c’est la réglementation datant de 1979, sur la publicité extérieure, les enseignes et pré-enseignes…? ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e si l’on arrive à travailler, pour l’animation pour pas que ce soit des villes dortoirs, etc…Mais, bon ça n’est quand même pas évident. Et pour quelles raisons, est-ce à votre service de gérer la publicité ? N.V: Mais non, pas du tout ! C’est ce que je vous disais par mail, nous on ne gère rien ! Donc c’est pour ça que je vous ai envoyé un mail, en vous disant « je vais essayer de vous expliquer, mais il n’y a pas… Ah bon ! Parce que j’avais compris qu’il n’y avait pas de règlement local… Mais alors, justement concernant cette réglementation, j’ai pu voir au cours de mes recherches que finalement elle est très mal appliquée. Près d’un tiers, voir la moitié des enseignes serait illégal, puisque n’étant pas règlementaire… N.V: Ah ouais, ah c’est hallucinant ! Je ne sais pas moi, ils ne nous demandent pas notre avis sur les enseignes, donc je ne sais pas. Et concernant, la publicité extérieure, c’est également la Voirie ? N.V: La voirie ! C’est ce que l’on voit de la voirie. C’est le service voirie qui gère tout ça… En fait, j’avais vraiment compris qu’il n’y avait pas de règlement local, comme vous me l’avez précisez dans votre mail, mais que c’était tout de même vous, votre service qui s’occupait de la publicité… N.V: Ah nan, nan, nan, pas du tout ! Mais c’est intéressant quand même de voir que, voilà nous on s’occupe soidisant des commerces, mais on ne s’occupe pas des enseignes, donc c’est un peu…voilà. Comme c’est déconnecté, il n’y a aucun intérêt. Alors de temps, en temps, la voirie nous demande notre avis…oui, je dis des bêtises… mais comme ce n’est pas tout le temps, je ne sais pas trop pourquoi…les enseignes peut être importante…Je vois la Hall (aux chaussures), qui ont changé leurs enseignes…pour donner son avis, la voirie demande notre avis quand même. Voilà, mais du point de vue du développement économique, c’est…il faut qu’un commerce soit visible, mais on n’a pas d’idée plus que ça sur je ne sais pas quoi, une harmonie…ça serait quand même plutôt à l’urbanisme de définir…je ne sais pas, je ne sais pas comment, dans les autres villes qui met en place ce règlement local, et qui le fait appliquer… J’étais vraiment persuadé, que c’était le service urbanisme et du coup quand on m’a orienté vers vous, j’étais assez surpris… N.V: Nan, le maire vous a orienter vers moi…parce qu’il n’y a personne ! En fait je pense, que le maire il s’est dit pour parler de ça il n’y a absolument personne en mairie, qui a quelque chose à dire, puisque l’on ne dit rien. Donc à la limite, la seule personne qui peut dire, qui peut expliquer le contexte, c’est moi ! Pourquoi il ne se passe rien ? Il ne se passe vraiment rien ! Vraiment ! La quand on voit, sur la nationale 3 quoi…le pire c’est la nationale 3 ! Quand Roc Eclerc s’est installé dans un local, donc c’est les pompes funèbres, ils ont installés une enseigne monumentale, mais à fond… 118 Ec o le d' ar ch ite N.V: Premièrement, il n’y a pas de règlement local de la publicité, mais que…c’est historique! Premièrement il n’y a pas de règlement local de la publicité, pour le moment, deuxièmement les enseignes, comme je vous le disais sont gérer même pas par le service urbanisme, mais par le service voirie, donc Madame Avanozian…C’est-àdire que, un commerce, quand il veut bien ! Hein parce que, entre la règle et la réalité, beaucoup de commerces ne demandent rien à personne et installent leurs enseignes, vraiment ! C’est la majorité. Quand un commerce, parce que, je ne sais pas il est venu ici parce que…on lui a dit quand même « il faut demander à la mairie, une autorisation pour votre enseigne » mais la plupart n’ont pas d’autorisation, d’accord ? Donc pour les quelquesuns qui demandent une autorisation à la mairie, ce qui est obligatoire quand on installe une enseigne, donc c’est le service de la voirie qui gère ça à la mairie de Bondy. Voilà, donc en fait ils appellent la voirie « qu’est-ce qu’il faut comme dossier ? », « oh, ba en gros voilà une photo avec votre enseigne, les couleurs, les dimensions, et voilà, et puis…et donc le service technique dit oui, en général. Donc, il n’y a rien, il n’y a aucun…on intervient à aucun moment sur l’enseigne, c’est la première chose, et deuxièmement le service voirie a mis une taxe sur les enseignes, donc c’est toujours la voirie, nous on y est pour rien ! Nous on nous a pas demandé notre avis. Alors sur les taxes sur les enseignes, on les a quand même aidés, parce que c’était il y a deux ans je crois, ils ont du faire un recensement de toute les enseignes, donc c’était énorme comme boulot ! Donc il ont pris un stagiaire, et on l’a aidé…nous comme on a un peu le fichier entreprise on l’a aidé, orienter, aller plutôt dans tel coin, etc…parce qu’il fallait que ce soit exhaustif. Et donc il a fait un premier travail exhaustif de toutes les enseignes, en calculant… pour faire payer une taxe sur les enseignes, qui a été mise en place, je crois que c’est 2009. Voilà, et c’est le service voirie qui taxe, qui reçoit, enfin reçoit c’est le trésor public, etc…et nous on est jamais au courant…bon, il se trouve que l’on s’entend bien avec la personne qui fait ça, mais, donc c’est à la cantine que l’on est au courant « o fait ! La taxe va que la taxe va augmenter de tant ». Parce que nous, quand on voit les commerçants, ils nous tombent dessus « pourquoi vous avez augmenté la taxe ? » Bon, mais il n’y a aucun lien…le service économique ne s’occupe en rien des enseignes. Donc c’est intéressant aussi, parce que de toute manière vous pouvez aller voir aussi le service Voirie, et ils vous diront… « il y a des enseignes, on les taxes, bon quand certains demande notre avis, on dit ok… ». Mais là Darty vient de refaire son bâtiment, donc il y a eu un permis etc…donc le permis arrive à l’urbanisme et la partie enseigne est envoyé à la voirie, ce n’est même pas l’urbanisme qui regarde l’enseigne ! Bon, je pense que le service urbanisme donne son avis quand même… et j’ai vu qu’ils avaient augmenté la taille de l’enseigne, mais à un point complètement délirant, sur la nationale 3…personne ne dit rien. Ils vont être taxés. Ils vont payer, voilà c’est tout. Donc la seule politique c’est faire payer l’enseigne. Donc la ville vient d’adopter un PLU, plan local d’urbanisme, sur lequel pour le moment il n’y a toujours rien sur les enseignes. On applique ce que l’on appelle le règlement national… N.V: Ouais, voilà quelque chose comme ça… Donc, il faut demander à la voirie quelles sont les règles, parce qu’il y a des gens quand même qui font ça dans les règles, qui appellent « quelles sont les règles ? » réponse, règlement national ! 119 llé e -la -V a N.V: Donc sur les 2000 raisons sociales, comme je vous le disais, donc il y a de tout compris les entreprises, les artisans, les commerces, les …libérales, donc ça c’est toutes les raisons sociales de Bondy, il y a à peu près… heu…allez 500 commerces, 450-500 commerces, et dont il y en a au moins…je crois que c’est 80 sur la nationale 3, quand même, et tout le reste c’est des petits commerces. Alors soit concentré, il y a…en commerces on a en gros allez on va dire 2 ou 3 pôles, donc il y a le centre-ville quand même, le pôle gare, un petit centre commercial sur la place neuberger, et puis un petit peu dans Bondy nord mais pas beaucoup sur la route départementale 41. Donc c’est une ville qui a à part cette nationale 3, qui est complètement atypique qui ne fait pas partie de Bondy quoi, c’est la nationale ! Les gens passent, d’ailleurs les gens viennent sur cette nationale pour aller à Confo à Darty, etc…et la plupart n’imagine pas que juste derrière, il y a un centre-ville. Il n’y a aucune connexion actuellement entre la nationale et le centre-ville. D’où le travail qu’on mène depuis quelques temps avec Antoine Grumbach sur faire en sorte que cette nationale devienne un boulevard urbain insérée dans la ville, etc…donc il y a tout un travail, énorme depuis quelque temps. Actuellement c’est une situation type entrée de ville, sortie d’autoroute, les « boîtes à chaussures », comme il y a beaucoup en France…Donc, donc c’est la richesse de la ville en même temps, c’est les emplois, c’est la taxe professionnelle qui est concentrée ici, mais ça n’a rien à voir avec la ville… Oui, et puis elle scinde la ville en deux… Ec o le d' ar ch ite N.V: Ah oui, vraiment ! Ba c’est la nationale, ce n’est pas forcément les commerces, c’est la nationale et c’est la double coupure national-canal qui fait que c’est coupé. Il n’y a qu’un seul pont de toute façon pour passer par là. L’autopont aussi qui physiquement coupe vraiment, et qui va être détruit dans le cadre du projet de réinsertion d’un Bus à Haut Niveau de Service, entre Pantin et Livry-Gargan, entre le T2 et le T4. Il y aura un…ça s’appelle un Tzen, donc c’est des bus qui sont au milieu du boulevard, prioritaire un peu comme un tramway. Ca ressemble plus à un tramway, disons qu’un bus mais sauf que c’est sur une voie, c’est moins compliqué à mettre en œuvre. Et là le Conseil Général, et le Stif a actée qu’il y aurait ce mode de transport sur la nationale 3, et que à Bondy, pour le faire passer, il fallait absolument démolir l’autopont. Voilà, donc là c’est acté, sauf qu’il appartient à l’état, c’est toujours un ouvrage lié à l’autoroute et que l’état pour le moment ne dit pas grand-chose. Le conseil Général est prêt même à le démolir à ses frais, alors que ça ne lui appartient pas, pour faire passer le BHNS. Je pense que ça va se faire, maintenant, il faut juste que l’état donne son accord Parce qu’il faut prouver, c’est toute les enquêtes en ce moment du Conseil Général, que sans cet autopont on arrive quand même a passer à 60 000 véhicules qui passent là. De toute la nationale 3, c’est l’endroit où il y a le plus de voiture qui passent. Et voilà, il faut être sûr que sans l’autopont, en refaisant tout à plat, avec les carrefours et tout, que l’on arrive à circuler quand même. Apparemment, les bureaux d’études disent que c’est possible. De toute façon l’autopont il ne fait que…il envoie toute les voitures qui passent, et hop on les retrouve juste après et elles se retrouvent dans les embouteillages juste après. Donc nous le défi que l’on a à Bondy, c’est que… Aujourd’hui donc c’est une nationale, ça marche, les commerces marchent type bord de nationale, les gens viennent en voitures, il y a de grands parkings, ont fait ses courses et on part. Et le jour où il y a un boulevard urbain, forcément la circulation sera peut-être un peu moins fluide. Il y aura un Bus à Haut Niveau de Service au milieu, bon voilà…on demande aussi aux commerces, enfin on espère un peu requalifier tout ça, densifier donc le projet de Grumbach c’est de mettre par 120 exemple les grands commerces en rez-de-chaussée d’immeubles. Est-ce que les commerces actuels, puisque les commerces marchent très bien, c’est ça qui est paradoxal c’est que dans un environnement très moche, comme dirait Télérama « la France moche », dans cet environnement moche peu praticable, il y a des trottoirs avec des trous « comme ça », on ne peut pas traverser à pied, donc c’est quand même l’enfer et ça marche super bien, commercialement. C’est le premier chiffre d’affaire de Conforama de France ! C’est un des meilleurs Darty de France. C’est un super Taty, Tay quand ils ont…ils ont on pas mal virer, ils ont gardé celui-là qui marche très bien. C’est, la Hall, tout ça ça marche super bien ! Le dimanche c’est rempli de gens qui viennent faire leurs courses, leurs ballades dans cet endroit qui n’est quand même pas hyper sympa. Et ça marche, donc voilà, et si avec tout cet équilibre on le chamboule un peu en proposant de mettre les commerces en rez-de-chaussée d’immeubles de logements, est ce que ça va continuer à marcher comme ça ? Ça c’est un vrai défi, ce n’est pas gagner ! Parce que c’est assez fragile. Bon c’est historique, ça fait 50 ans que ça dure. Il y a vraiment…ce territoire a une identité à ce niveau-là, mais si on chamboule tout est-ce que ça va rester ? On peut très bien se dire…je ne sais pas si Pantin ou Bobigny veut faire ce style-là, est ce que ça ne va pas…c’est quand même fragile le commerce. ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Pouvez-vous me dire combien y a-t-il de commerces sur l’ensemble de la commune ? Et combien le long de l’avenue Gallieni (Rn3)? Et je suppose, que tous ces commerces auront forcément leurs mots à dire… N.V: Ah, ba nous on ne pourra pas les exproprier. Ça coute des millions. Ca une éviction commerciale c’est impossible, c’est-à-dire que ça ne peut se faire que s’ils sont d’accord. Donc ça mettra… des années, 10, 20, 30, 40, 50 ans. Parce que franchement, ils n’ont pas du tout envie de bouger. Donc bon…ils seront un peu obligé, c’est la marche, voilà…on va vers ça, on va densifier etc… Les propriétaires ont peut-être, pourraient avoir un intérêt, parce qu’ils ont actuellement des « boîtes à chaussures » qui sont…parce que la plupart sont locataires parmi les enseignes. Les propriétaires ont des espèces de truc amorti et ont leurs dit voilà à la place construisez un immeuble de logements, vous mettez votre locataire au rez-de-chaussée…c’est une plus-value quand même énorme. Ils peuvent vendre, je ne sais pas combien de mètres carré de logements. Donc les financiers, ont peutêtre intérêt. Donc par le biais, des propriétaires ont peut peut-être faire quelque chose. Mais les commerçants en tant que tel, n’ont aucun intérêt à bouger, tout va bien pour eux ! Ils sont mêmes…ils craignent vraiment l’arrivée du BHNS, tout ça qui risque de rendre moins fluide la circulation, d’avoir des embouteilles, les gens du coup ne passeront plus par-là, donc ils craignent vraiment le projet. Par rapport, à tous ces commerces présents, quels sont les différents secteurs d’activités que l’on retrouve essentiellement ? N.V: Alors c’est…historiquement c’est ce que l’on appelle le « Boulevard du Meuble ». Donc c’était beaucoup lié à l’ameublement, électroménager. Conforama, Darty, Fly, plein de petits magasins en compléments… donc le papier peints, St-Maclou, les tapis, vraiment l’ameublement et s’est greffé un petit peu de vêtements et chaussures, donc la Hall aux chaussures, la Hall aux vêtements, Gémo, etc… Une espèce de centre commercial, à ciel ouvert…comme dans tout centre commercial, il y a de chaque côté le Mcdo et le Buffalo, donc les enseignes qui vont bien de restauration rapide et en général aussi sur les nationale on retrouve les concessionnaires autos, ceux qui ont besoin d’être dans un espace très visible. Donc on a deux points de concessions, Peugeot et Mercedes. Jusqu’à présent il n’y avait pas du tout de supermarché, enfin des petits supermarchés alimentaires. C’était vraiment, c’était pas du tout alimentaire et il y a deux ans, a notre grande surprise, Leader Price s’est installé dans un local vide et voilà. Ce qui n’est pas forcément terrible, parce qu’ils sont à un endroit où l’on ne peut pas facilement accéder, enfin bon, ça pose des problèmes de sécurité. Ca à l’air de super bien marché, ce 121 llé e -la -V a Et qui définit, ce seuil des 1000 m2 ? N.V: C’est la loi, la loi .LME, la loi Sarkozy, de libéralisation de l’économie. Il n’y a plus de contrainte dans plein de domaines. Il n’y a plus de licence boisson, plein de chose comme ça, c’était pour favoriser le développement économique. Mais ça a marché, il y a plein de commerces qui se sont ouvert partout, notamment du hard discount, beaucoup. Et comment expliquez que les commerces se soient développés, le long de la nationale principalement dans le secteur de Bondy. Par ce que quand on compare avec les secteurs de Livry-Gargan ou Bobigny… N.V: C’est très simple, regardez la carte ! La jonction A3, A86, Rn3, c’est le nœud…c’est un des plus gros nœuds routiers de la Seine-Saint-Denis. Il y a une nationale, une autoroute et l’A86 Oui, d’accord mais pourquoi par exemple, en comparaison, le secteur de Bobigny qui est dans une situation similaire mais de l’autre côté de l’A86, n’a pas connu le même développement commerciale ? Ec o le d' ar ch ite N.V: C’était occupé par des activités industrielles. Il y a des friches maintenant et ils ont une ZAC etc…mais il n’y a jamais eu…nan, c’était une zone industrielle, avec des grosses industries lourdes. Donc il n’y a pas de possibilités d’implanter du commerce. C’est quand même vieux, ça fait 50 ans, donc là il y avait de l’industrie à Bobigny et du commerce à Bondy, ce n’est quand même pas nouveau quoi. Mais c’est vrai que apparemment historiquement…bon parce que là on est en train d’acheter quelques friches commerciales pour commencer à engager le mouvement de rénovation et on trouve, c’est vrai la plupart de ces…c’est vrai, ça c’est vrai…ces boîtes à chaussures sont d’anciennes industries transformées rapidement, juste, ils ont mis juste du bardage sur d’anciennes usines, donc c’est vrai qu’historiquement, avant que les commerces n’arrivent, tout ça c’était de l’industrie, donc ça aurai pu, vous avez raison, ça aurait pu pourquoi pas se transformer juste avant…ça aurait pu être à Noisy-le-Sec ou à Bobigny, oui c’est vrai. Bon il se trouve que la, il y a eu une concentration… le « Confo » qui a dû être un gros truc…Darty, les frères Darty sont nés la, donc il y a toute une histoire aussi. Ils ont ouvert leur premier magasin dans un garage, machin…voilà une conjonction d’histoire qui a fait que c’est là que ça 122 s’est passé. C’était le bon endroit et les bonnes personnes aux bons moments. Mais c’est la desserte avant tout, c’est sûr. Le commerce, il faut qu’il soit vu et accessible. En matière de commerces, dans les écoles de commerce ils apprennent les trois règles d’implantation d’un commerce. Pourquoi un commerce ça marche ? Donc c’est, premièrement l’emplacement, deuxièmement l’emplacement, troisièmement l’emplacement ! Un même commerce vous le déplacez de 100 mètres, il est mort. Les gens sont très fainéants. En centre-ville, on est sur la rue principale, deux rues derrière on n’y va pas. Donc voilà, donc là de toute façon ça ne se décrète pas. C’est là, c’est à cet endroit-là et il n’y en aura pas à côté, jamais. Donc c’est pour ça, que pour les législateurs disent « si c’est les élus qui décident ou ils veulent mettre les commerce, est-ce que c’est l’élus, est-ce que c’est les maires les mieux adaptés aussi pour dire où ils vont mettre le commerce ? ». Là les règles du commerce, ce n’est quand même pas…ça ne se décrète pas, ce n’est pas comme faire du logement, on peut en faire un peu partout. La nan, le commerce on peut le faire à certains endroits et pas ailleurs. Donc c’est pour ça que normalement la liberté du commerce, fait que ça va s’installer au bon endroit. ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e n’est pas ce que l’on aurait voulu mai là on a aucun pouvoir ! En fait, en plus c’était la loi de modernisation de l’économie, la LME qui a débloqué…il y avait un seuil, avant il fallait des demander des autorisations, quand un commerce s’installait dans un local de plus de 800m2 et ils ont monté le seuil à 1000 m2. Donc en dessous de 1000m2, il ne faut pas demander d’autorisation à une commission. Et, à partir du jour où ça s’est débloqué, là le ce local il faisait 850 m2, hop il a été loué immédiatement. 15 jours après la loi, on avait vraiment…on est rentré de vacances, en fin aout, la loi elle date du début aout, et ils avaient loué le local. Donc le projet actuel, parce que actuellement donc en matière d’installations commerciales… les plus de 1000 m2 doivent demander l’avis d’une…avant ça s’appelait une « CDAC » (commission départementale d’activités commerciales)…ce que veut faire les législateurs, mais ça n’est pas encore passé, c’est d’intégrer les autorisations commerciales dans le droit commun d’urbanisme, donc ça c’est vraiment le projet de loi en cours, notamment dans les SCOTT, les SCOTT diraient « voilà, il y a des endroits, on peut faire des grands commerces, et à des endroits on ne peut pas ». Donc aujourd’hui il n’y a rien, c’est écrit nulle part. Et donc, en fait ça serait le permis de construire qui permettrait de donner ou pas l’autorisation. Mais bon, apparemment, tout le monde n’est pas d’accord la dessus, donc liberté du commerce avant tout. Par rapport, à la population qui fréquente les commerces de l’avenue Gallieni, savez-vous qui vient principalement ? N.V: Des alentours, Bondy et autour. On avait fait une petite enquête, c’est vraiment Bobigny, Romainville, Noisyle-Sec, Rosny, Pavillons, Livry, Aulnay…c’est vraiment…ça fait beaucoup de monde, ça représente 200 000 à 300 000 habitants juste autour, à 10 minutes autour. L’avantage par rapport à d’autres zones, c’est que c’est ouvert le dimanche, alors que les Rosny 2, Parinor non. Donc c’est vraiment l’achat du dimanche. Ils sont tous ouvert le dimanche, sans autorisation…Les commerçants demandent rarement des autorisations, nan rarement, donc l’enseigne… Et il n’y a personne pour leur dire quelque chose ? N.V: Qui ? Pour dire quoi ? Ca gêne qui ? Nan je vous dis même, l’ouverture le dimanche c’est énorme quoi. Sur les 50, il y en a une qui a demandé l’autorisation. Normalement on n’a pas le droit d’ouvrir le dimanche mais, c’est une autorisation exceptionnelle que le préfet donne pour un an, pour des zones qui historiquement sont ouvertes le dimanche, ou zone touristique etc…Donc ça c’est reconnu comme une zone qui fonctionne le dimanche, donc il n’y a pas de problèmes. Le préfet donne systématiquement un an, et ils ne le demande même pas. Et personne ne va venir faire fermer le magasin. Donc les enseignes, c’est encore moins grave ! Ils mettent l’enseigne qu’ils veulent, personne ne dira jamais rien ! Qui va dire quoi ?! Mais c’est hallucinant, pourquoi avoir une loi, si personne n’est là pour la faire respecter ? N.V: Ah ben ça, en France, la plupart des lois, c’est ça ! On crée beaucoup de lois, mais derrière il n’y a ni la volonté, ni les moyens de faire respecter la loi. Et ce sera de pire en pire, puisque, par exemple nous on reçoit les licences de boisson, donc…avant il y avait les douanes qui donnait une licence 4, licence 3, pour vendre de l’alcool, et là depuis le 1er juin, ils ont libéralisé, c’est les mairies…il n’y a plus la douane, ça n’existe plus tout ça puisqu’ils ont tout viré…c’est les mairies, c’est la personne qui veut vendre de l’alcool qui vient et qui dit « moi je veux vendre de l’alcool ! ». Donc elle fait une demande voilà, et nous ont fait un récépissé « ok, on prend note que vous allez vendre de l’alcool ». Et lui, il s’engage à respecter la loi, c’est-à-dire ne pas vendre aux mineurs, etc…Il est censé connaître la loi, donc il y a une formation, il est obligé de suivre une formation de trois jours. En fait au lieu d’y 123 llé e -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e avoir un contrôle, ce qu’il y avait avant, les douanes etc…Et maintenant, une formation obligatoire pour des personnes qui vendent de l’alcool, qui leur apprend ce qu’il faut faire et ne pas faire. Et ils sont censés la respecter. Et normalement, donc nous on reçoit, on fait un récépissé, on l’envoie au procureur, et au préfet, qui ont ça dans leurs dossiers donc si jamais il y a un problème, ils peuvent dire « vous, vous vous êtes engagés à vendre de l’alcool dans le respect de la loi, vous ne le faites pas… » Donc là ils peuvent être sanctionnés. Mais il n’y aura jamais de contrôle. C’est une libéralisation absolue, de tout ! Donc les enseignes, c’est le dernier des soucis de tout le monde, vraiment ! Ca ne gêne personne. Sans doute les habitants, non ? 124 Ec o le d' ar ch ite N.V: Non, non, ça ne gêne personne, ça fait partie du paysage. Ils sont tellement habitués à ce truc, ces boîtes à chaussures, avec des grandes enseignes. Ca va avec quoi ! Le jour où ça changera, qu’ils seront à rez-de-chaussée d’immeubles, ça sera d’autres types d’enseignes, bon ça ira avec. Mais dans l’urbanisme actuel de cette zone, ils sont obligés de se faire connaître par de grandes enseignes, sur le parking, enfin voilà c’est typique Mais c’est que quand j’ai vu Darty là…je crois qu’ils ont vraiment augmenté leur taille. C’est énorme ! Ce qui est bizarre, c’est qu’ils sont tellement connus et reconnus à cet endroit-là, pourquoi ils ont besoin d’une si grande enseigne ? Je me suis toujours posé la question… 125 llé e -V a -la Isabelle Avanozian Chef du Service de la voirie Mardi 26 Decembre 2011, 14H30 Mairie de Bondy, esplanade Claude-Fuzier, 93140 Quel est votre rôle ? Ec o le d' ar ch ite Isabelle Avanozian : On est sollicité nous au titre de la loi sur la publicité et les enseignes et on a une compétence concurrente avec l’Etat la dessus. Donc normalement, le pétitionnaire devrait saisir les services de la préfecture et les services de la ville dans laquelle il s’installe. Mais les enseignes, comme c’est la liberté du commerce et c’est de l’industrie, elles ne sont pas soumises à autorisation, elles sont juste soumises à déclaration. Après la publicité, c’est autre chose. La publicité c’est soumis à déclaration préalable et ils ne doivent pas installer tant qu’ils n’ont pas reçu de récépissé et de notification d’accord. Sur les enseignes en fait, on ne peut pas imposer…alors sauf si on a un règlement particulier sur la commune, mais nous ça n’est pas notre cas. En gros on ne peut pas imposer ni la couleur ni la forme ni le lettrage, etc… Ce que l’on va pouvoir imposer c’est les règles de base, c’est-à-dire qu’elles ne doivent pas couvrir de baies, elles ne doivent pas dépasser sur la toiture…enfin les quelques règles qui sont inscrites dans les textes de loi. Nous on avait entrepris, la ville de Bondy, de commencer à faire un dossier pour faire un règlement local de publicité et d’enseignes. Et puis en fait on a un peu abandonné l’affaire. Je pense que ça reviendra peut être. On avait commencé même à initier la procédure. C’est une procédure qui est très encadré aussi par la loi. C’est-à-dire que c’est une procédure qui nécessite d’associer la préfecture, montage d’un groupe de travail avec les principaux annonceurs ou afficheurs. Donc c’est une procédure assez contraignante. Et en fait on avait démarré la procédure, c’est-à-dire que l’on avait passez la première délibération du conseil municipal, on avait demandé au préfet de réunir le groupe de travail, et en fait après on a un petit peu laissé tomber, la préfecture ne nous a jamais répondu. Il faut savoir que c’est des procédures qui sont longue, il faut vraiment tenir parce que c’est très encadré et en fait il suffit d’avoir un tout petit peu dérapé dans la procédure pour qu’en fin de « parcours », les annonceurs attaquent votre règlement de pub et d’enseignes, donc c’est très rigoureux et puis la préfecture n’ avait pas non plus forcément le temps de répondre ce qui fait que ça a un peu dérivé dans le temps et on a laissé tomber. Ca ça devait être vers 2009, si je me souviens bien. Si il n’y a pas effectivement une volonté forte et puis quelqu’un qui s’en occupe en permanence c’est un peu voué à l’échec parce qu’en fait il faut vraiment suivre ce groupe de travail, une fois qu’il est monté, pour le faire aboutir. Et l’aboutissement c’est un règlement local qui permet effectivement de faire un peu ce que l’on veut. C’est-à-dire, on est plus soumis à la loi avec ses quelques règles très très lâches, vagues. Là on peut éventuellement instituer un zonage, des dimensions maximales par commerce. Donc en fait, ça nous permet d’aller plus loin que la loi et même au niveau de la publicité. C’était la volonté car au départ, on avait un peu pléthore d’enseignes sur la Rn3…alors je ne sais pas si c’est moi qui me suis habitué mais j’ai l’impression que l’on en a un peu moins. Et c’est la pression fiscale en fait qui est venue faire un peu le ménage. Parce qu’en 2010 on a mis en place la TLPE, la « taxe locale sur la publicité et les enseignes », qui alors elle attaque au porte-monnaie. C’est-à-dire que les enseignes de plus de 7 m2 sont systématiquement taxées au mètre carré et c’est assez cher. Donc en fait la ville de Bondy dès qu’elle en a eu la possibilité, elle l’a institué sur son territoire. Et maintenant je crois que c’est fait dans beaucoup de villes, mais 126 au début ça a démarré tout doucement ce phénomène-là. Ça nous a permis, effectivement de taxer les très très grosses enseignes qui sont quand même un peu une « pollution visuelle »…après d’un point de vue commercial c’est autre chose mais on va dire que d’un point de vue urbain, on trouvait nous que c’était quand même un peu trop sur certains commerces. La pub également à beaucoup beaucoup diminuée depuis. On a pratiquement 20 à 30% de pub en moins et d’enseignes. Donc en fait ça a été un effet positif là-dessus, ça a vraiment réduit le niveau de surface total et puis ça a permis la non-prolifération. Puisque avant on avait une prolifération… moi je recevais des déclarations d’installations de 4x3, les 12m2 publicitaires, j’en recevais peut être 10 par an. Alors qu’aujourd’hui je n’en reçois plus que 2, 3 par an. Et généralement c’est plutôt du renouvellement, en plus, de mobilier. C’est-à-dire qu’ils remettent à neuf des anciens mobiliers mais ils n’en rajoutent pas. Donc ça ça a été vraiment au niveau pollution visuelle ça a vraiment bien contribué à faire diminuer le nombre de panneaux, ce qui fait que aujourd’hui on n’est plus vraiment dans la démarche du règlement local de publicité. Pourquoi ? Parce que ça a fortement diminué, les surfaces, et deuxièmement parce qu’on est dans une intercommunalité. Depuis le premier janvier 2010, l’intercommunalité aurait vocation aujourd’hui à reprendre cette thématique-là. En tout cas si on fait un règlement local de pub, aujourd’hui il faut faire avec la communauté d’agglomération, donc on n’est plus tout à fait dans la même démarche. C’est un peu pour ça que on ne s’est pas refocaliser la dessus. Bon, en plus la mise ne place de la TLPE, ça a nécessité quand même aussi une mise en place importante au niveau des services, de répertorier tous les dispositifs pub et enseignes du territoire, de les mettre à jour tous les ans. Donc ça crée un suivi de dossier important, donc voilà on n’a pas forcément le personnel après pour aller plus loin dans la démarche. Donc ça c’est pour la Rn3, mais c’est valable aussi pour toute la ville. Ce qui aurait été spécifique au niveau de la Rn3, c’est au niveau de l’institution d’une zone de publicité dans le cadre d’un règlement local de publicité. C’était de créer quelque chose de particulier, des règles particulières pour la Rn3 et notamment les 2 entrées de ville. ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Municipalité DE bondy service de la voirie Que pouvez-vous me dire concernant la loi de 1979 ? I.A : Ça c’est la loi générale sur la publicité et les enseignes. C’est celle qui, je vous dis est très lâche, qui ne donne pas beaucoup de moyens pour les collectivités pour règlementer. Mais par contre, c’est celle qui permet d’instituer la procédure de mise en place d’un règlement local de publicité. Vraiment ce qui a été fondamentale, c’est la TLPE. Elle est en application depuis 1er janvier 2009. Donc on a déjà imposée cette taxe en 2009, 2010, en 2011 également et on continue…Voilà et c’est une taxe, qui est progressive. En fait chaque année, on a une taxe qui augmente, ce qui veut dire que les effets que l’on a eu la première année, on va les avoir aussi la deuxième année. On va encore avoir des réductions de tailles d’enseignes en 2012, ça c’est sûr. Parce que quand on voit des grandes enseignes Conforama, Darty ou comme Roc Eclerc qui est entièrement bardé de pub…celui-ci je crois que la taxation c’était plus de 7000 € par an. Donc au bout d’un moment ils réduisent. Quand ils voient la facture arriver, ils réduisent ! Donc ça c’est finalement le truc le plus efficace. Cette TLPE remplace les anciennes taxes locales sur la publicité et qui dataient de 1974. Entre janvier 2009 et décembre 2013, c’est une période transitoire qui permet l’évolution de l’ensemble des tarifs, sur l’ensemble du territoire en sachant que ce sont des tarifs minimums mais qu’après les communes qui veulent marquer le coup sur certains dispositifs, par exemple certaines tailles de dispositifs, peuvent faire des adaptations. Sauf que nous ça nous a quand même semblé risqué d’être mal perçu, parce que l’on ne voulait quand même pas handicaper le commerce local. Donc il a fallu quand même se situer dans une fourchette pas trop haute. Après il y a des exonérations, pour les petits commerces de proximité. Puisque 7 m2, c’est le minimum de taxation, c’est-à-dire qu’en dessous de 7m2 on ne taxe pas. 7m2, ça fait quand même une enseigne correct 127 llé e -V a -la Cette taxation, est-elle également valable pour les panneaux publicitaires type 4x3 ? I.A : Les panneaux 4x3, ce ne sont pas des enseignes, c’est des panneaux de pub mais ils sont effectivement soumis à la taxe. Et les 4x3, justement l’idée c’était de les taxer. Parce que les 4x3, si vous voulez ça n’apporte rien à l’économie locale, c’est généralement des annonceurs nationaux. Bon ça peut être ce que l’on appelle en pub de la « longue conservation », c’est-à-dire que c’est de l’affichage quasi permanent. Sur la Rn3 par exemple on peut avoir un affichage pour McDonald à long terme parce qu’ils achètent l’emplacement à l’année. Ca ça peut être intéressant pour le commerce local. Par contre les pubs pour Peugeot, Guerlain, Chanel, ça n’apporte rien, à part le fait que c’est visuel dans le paysage. Ca n’apporte rien au niveau commerce et économie locale. Donc en fait, c’est plutôt ce type de pub dont on ne souhaite pas forcément voir la prolifération parce que c’est ce type de pub qui masque et qui donne un caractère désagréable aux entrées de villes. Et par rapport au réseau de « sucettes » que l’on peut trouver le long de la Rn3 ? Ec o le d' ar ch ite I.A : Alors ça ce sont, ceux de la ville. Donc ceux-là si vous voulez ils ont un intérêt pour la ville. Ça c’est vraiment ce qui correspond à la définition du mobilier urbain. Ils ont une double face : une face ville et une face publicitaire. Quand je dis « face ville », c’est une face de communication. Ça peut être de la communication pour la commune, pour des festivités, pour les vœux du Maire, une campagne culturelle. Ça peut être aussi de la publicité institutionnelle public. C’est-à-dire que l’on accepte qu’entre deux campagnes de communication de la ville… parce qu’en général ici on en fait 4 des campagnes de « com ». Ça commence en janvier avec les vœux du Maire, après on en fait une pour la saison culturelle vers février-mars, puis une pour l’été et on en fait une a l’automne. Quatre campagnes de « com » déjà c’est pas mal. Mais en dehors de ces campagnes-là, on peut accepter aussi que pendant un mois ou deux on ait un visuel pour la croix rouge pour la consommation d’eau, pour la collecte…des thématiques qui sont d’ordre public, d’intérêt collectif. Parce que ce n’est pas de la publicité commerciale. Et donc ça c’est une face et de l’autre côté de la sucette c’est du commercial pur et ça peut être du commercial pur pour des grandes enseignes, ça peut être du commercial pour des enseignes local du type McDonald, Saint Maclou, des choses que l’on a sur la Rn3 ou alors ça va être du ponctuel Peugeot, Guerlain, tous les grands annonceurs. Ça va être très varié, mais comme ils ont deux faces, ils ne sont pas considérés comme de la pub. Parce qu’ils ont une face « publique ». Donc eux ils ne sont pas assujettis à la taxe locale sur la publicité extérieure et ils sont autorisés par convention par la ville qui les accueils. Donc nous on a un contrat par exemple avec une société qui nous a fourni ces mobiliers-là, qui nous les pose, qui nous les entretient et qui nous affiche la « com » de la ville sur l’une des deux faces. Autre chose aussi, sur certains de ces mobiliers-là, la face ville c’est des plans de ville. Donc ça c’est un intérêt collectif évident. C’est-à-dire que l’on a des plans de ville à disposition du public en permanence. Récemment on a fait une campagne de communication sur la dégradation du mobilier urbain. Donc voilà c’est typiquement ce genre de face qui en fait est la justification du fait que ça devient du mobilier urbain. Sinon le reste on ne parle pas de mobilier urbain quand c’est un 4x3 dans un terrain privé ou en bordure de domaine public et qu’il est purement commercial là ce n’est pas nous qui percevons les loyers. On ne fait que le taxer celuilà. Ça peut être Avenir, Clear Channel, ça peut être JC Decaux, n’importe quelle société, alors que le contrat de la ville on ne l’a qu’avec une seule société et il est d’une durée de 7 ou 8 ans. Au bout de cette période on refera une remise en concurrence pour avoir un nouvel annonceur. 128 Par rapport à ce mobilier urbain, comment se décide l’emplacement ? Est-ce la société d’affichage ou la municipalité qui définit les emplacements ? Ou bien est-ce d’un commun accord ? ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e pour un petit commerce. I.A : Alors en fait on a lancé un marché. Ça peut être sous forme de délégation de service public ou de marché public, de prestations de services. Alors nous en l’occurrence, c’est un marché que l’on a passé c’est-à-dire que l’on a fait un cahier des charges. On a défini nos besoins, on a défini les emplacements que l’on accepterait de confier à un publicitaire, à une société privée. On a donné un nombre maximum, par exemple d’emplacements que l’on souhaitait avoir, on a défini les grands axes sur lesquels effectivement on pouvait accepter d’avoir du mobilier urbain, les endroits où nous on était intéressé pour en avoir, ce qui n’est pas toujours le cas. Parce qu’on n’a pas toujours les mêmes intérêts bien évidement avec la société de pub. C’est-à-dire que nous par exemple tel rond-point ça nous paraît très important d’avoir un plan de ville, alors que pour eux il n’y a pas beaucoup de circulation donc ça ne va pas les intéresser beaucoup. Donc c’est vraiment un donnant-donnant. Et donc en fait on fixe nos conditions, on fait une publicité, on attend d’avoir des offres et au vu des offres que l’on a on discute avec les candidats, ou pas d’ailleurs. Ensuite le candidat nous a fait son offre et on a accepté la meilleure offre. Alors après, une fois que l’on a signé le contrat avec un candidat, bon et bien on n’en n’a pas d’autres. On pourrait éventuellement en avoir mais bon on n’a pas eu besoin d’en avoir d’autres parce qu’on n’a pas un potentiel publicitaire qui est énorme sur Bondy hormis la Rn3, qui est vraiment l’axe porteur au niveau pub. Ce qui fait qu’on a quand même surtout centré notre pub sur cet axe là et un petit peu les RD (routes départementales) mais sinon en ville, vous verrez que dans les petits quartiers…ça n’est d’aucun intérêt par rapport au publicitaire et pour nous un intérêt aussi assez moyen dans la mesure où généralement on a des petites voiries, des petits trottoirs et c’est du mobilier qui quand même encombre beaucoup. On est aussi attentif à ça, c’est-à-dire qu’on est tenu aussi à…alors c’est un peu la discussion un peu, la bataille fine avec le publicitaire. C’est-à-dire que lui il va avoir intérêt à les mettre de façon à ce que ce soit vu par l’automobiliste, vu le plus possible. Nous on va plutôt temporiser en disant « attention il y a le piéton, voilà là on a d’autres projets on ne veut pas en mettre ici ». Donc en fait c’est vraiment après une discussion fine sur le terrain. C’est pour cela que l’on fixe un cadre assez général avec les obligations de l’entreprise avec laquelle on va traiter, nos obligations aussi à nous, de lui fournir des campagnes de pub à afficher, voilà on a quelques obligations nous aussi de notre côté. Donc après on respecte ce contrat là et si il y a besoin de faire des avenants, c’est-à-dire de rajouter du mobilier ou de faire des modifications sur le contrat initial on fait ça sous forme d’avenants. Ce qui nécessite aussi d’avoir un suivi un peu lourd, parce que un avenant ça veut dire passage au conseil municipal, c’est toute une procédure à respecter pour que le contrat soit parfait. On est obligé de s’adapter aussi aux projets de voirie, de ville etc…Quand on a des nouvelles constructions dans un secteur, on peut garnir un peu plus en mobilier urbain. Pouvez-vous me dire combien y a-t-il d’emplacements publicitaires ? I.A : On a 47 abris-bus, parce que les abris-bus font partie du contrat. Les abris bus ne sont pas tous publicitaire mais il y en a qui sont avec la partie mobilier urbain, c’est-à-dire pub d’un côté et « com » de l’autre. Au niveau des sucettes2m2 donc mobilier urbain doubles faces, on en a 50. Sur l’ensemble de la commune ? Parce que le long de la nationale il me semble en avoir compté au moins une vingtaine, ce qui représenterait près de la moitié ? I.A : Oui ils sont vraiment surtout centrés autour de la Rn3. Après on en a très peu de part et d’autres. Un petit 129 llé e I.A : Eh bien, on rebat les cartes complètement. On relance une nouvelle consultation. Il y a deux, soit notre prestataire actuel veut garder le marché et donc il se repositionne favorablement pour reprendre le marché parce que l’on ne va pas l’écarter systématiquement parce qu’il était là avant parce que ça se passe bien avec eux, donc il n’y a pas de souci. Nous on est prêt à repartir avec lui mais bon voilà il va falloir que l’on repose les conditions. A savoir est ce que l’on va redemander plus de mobiliers d’abris-bus, est ce que l’on va demander un changement de mobilier ? La fin du contrat c’est vers 2013, on a encore un peu le temps d’élaborer notre cahier des charges mais il faut quand même que l’on commence à y penser maintenant parce que ça ne se prépare pas en un mois. Il faut se poser des questions, savoir ce que l’on veut faire, est ce que l’on veut équiper de nouveaux quartiers. Nous on a déjà beaucoup de demande pour certains quartiers…Sur les 54 abris-bus que l’on a on ne couvre pas la totalité des arrêts de bus sur Bondy. On a plus de 100 arrêts de bus sur la commune. Et du coup on a des quartiers où l’on nous demande par exemple d’avoir des arrêts de bus, et on ne peut pas en mettre actuellement parce que l’on est au maximum de notre marché. Donc on pense que notre futur contrat ça va être surtout ça. Revoir les endroits où il y a vraiment une demande justifiée, c’est-à-dire où il y a des gens qui attendent parce que l’on ne peut pas mettre un arrêt de bus tout seul au milieu de nulle part, parce que de toute manière il va être voué à la démolition. Tout ce que l’on met sur le domaine public malheureusement n’est pas souvent très respecté. Peut-être voir éventuellement pour avoir un matériel plus performant. Il faut voir quels seraient nos désirs pour la suite. Ec o le d' ar ch ite I.A : Alors ce marché-là, c’est un marché pour lequel on ne sort pas d’argent et on ne rentre pas d’argent. C’est un marché qui n’a pas d’équivalent monétaire. Par contre ce que l’on monnaie c’est effectivement nos emplacements, qui a eu leur servent de faire de la pub, et nous on les monnaye contre des prestations. C’est-à-dire la pose et l’entretien des abris-bus et ça c’est vachement important. Les mobiliers en soi c’est normal qu’il soit entretenu puisqu’ils servent à la fois pub et à la fois « com », mais les abris-bus comme je vous disais sur les 47, il doit y en avoir une quinzaine seulement qui est publicitaire et donc qui « s’autofinance ». Les autres ils ne s’autofinancent pas, ce ne sont que des charges. C’est remplacé un carreau cassé, bon là en l’occurrence on a fait des fond tôlé donc on fait faire des économies à l’entreprise mais c’est aussi une satisfaction pour nous parce que ce n’est pas non plus très bon en terme d’images d’avoir des abris dégradés. Nous on préfère avoir des abris en fond tôlé propre plutôt que des abris à fond vitré cassé en permanence. On a fait le test c’est cassé tous les 15 jours. Donc en plus la société, au bout d’un moment nous a dit « voilà ça nous coûte tant… ». Donc après c’est vraiment de la 130 -la -V a Et donc à la fin de votre contrat, si vous choisissez de ne pas le renouveler avec le partenaire actuel, que se passe-t-il ? Devez-vous changer le mobilier, redéfinir de nouveaux emplacements publicitaires, etc. ? Et combien est ce que ça rapporte à la commune ? discussion avec le prestataire. Donc voilà la publicité sur certains mobiliers va financer la réparation et l’entretien et le nettoyage qu’ils nous font sur le reste. Et puis bien sûr l’investissement initial et la pose, parce que ça on ne les a pas posé. En fait nous on a rien déboursé pour ce marché. ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e peu sur les grands axes mais c’est surtout sur la Rn3. Alors après il y a les 8m2, eux ils sont essentiellement sous le pont de Bondy, et un petit peu entre la rue Gatine et la rue Polissard. On en a 11. Ca fait aussi partie du marché. Ce sont des contreparties en fait qui sont accepté par la ville pour venir financer le mobilier non publicitaire. Comme je vous disais, les abris-bus on en a très peu qui sont publicitaire. En général ils sont plutôt justes sous la forme d’abris voyageurs. C’est-à-dire fond tôlé, d’ailleurs adapté un petit peu au contexte parce qu’au départ on avait des fonds en verre et on a été victime, comme JC Decaux sur d’autres communes, de casse très fréquente et du coup on a demandé à notre fabricant de nous trouver un fond qui soit à la fois ajouré mais qui soit résistant. Donc ça c’est des choses qui ont été adapté au fil du temps. Ah bon ? J’étais persuadé que la société d’affichage devait payer quelque chose à la ville… I.A : Ca peut. Dans certains contrat c’est le cas, mais dans le nôtre dans la mesure où il n’y avait pas beaucoup de potentiel publicitaire sur la commune…Nous en fait ce que l’on souhaitait c’est que déjà ça ne coûte rien à la commune. Parce qu’il faut savoir que ce n’est pas la RATP qui paie les abris voyageurs en région parisienne. La RATP qui est quand même le coopérateur de transports principal ne verse pas un centime ni au publicitaire, ni à nous, ni à personne. C’est-à-dire que la RATP est souvent un peu en position de demander des abris voyageurs pour ses voyageurs, mais en fait elle ne paye jamais. Donc en fait c’est à nous de nous débrouiller pour trouver une astuce pour abriter le voyageur sur notre territoire. Après il y a des villes qui font des choix qui sont complètement différents de ceux-là. C’est-à-dire qu’ils déconnectent l’abri voyageur de la publicité. Par exemple une ville qui n’aurait pas énormément d’abris-bus à poser pourraient acheter du matériel, des petits auvents qui peuvent coûter entre 5 000 et 10 000€ pièce, et puis les poser et les entretenir à sa charge. C’est faisable et alors là du coup on est complètement propriétaire de nos abris, on les entretient, on les gère, on les enlève, on les dépose, on fait ce que l’on veut avec. Mais par contre ça a un coût. Un coût d’entretien, de surveillance, de maintenance, de réparation parce que comme je vous le disais, tout ce qui est mis sur le domaine public est abimé, cassé lors d’accidents de la route, tagué, donc forcément après il y a un coup d’entretien qui n’est pas négligeable. Parce que le but ce n’est pas non plus de mettre un truc une fois pour toute, un truc tout neuf, tout beau et après le laisser se dégrader sur place. Ca ça n’est surtout pas l’objectif, parce que là après ça instaure un mauvais climat, ça instaure une image qui est déplorable… Par rapport aux campagnes publicitaires qui sont affiché sur votre mobilier urbain, est ce que vous avez un droit de regard ? I.A : Alors, on a un petit droit de regard, mais qui est assez modeste. Dans notre contrat nous avons un petit article « messages publicitaires » qui dit « que sur les surfaces qui lui sont réservés, le titulaire, c’est-à-dire le publicitaire s’engage à ne pas véhiculer de publicités portant atteinte à l’ordre public ou aux bonnes mœurs ». Donc éventuellement, effectivement à ce titre là si on estimait qu’une campagne publicitaire n’est pas tenable on pourrait lui demander de la retirer. Mais en général il n’y a pas tellement de… Et connaissez vous la durée de parution ? I.A : Alors pas du tout et je ne connais pas les tarifs non plus. Mais je connais les tarifs des fournitures. Par exemple pour un mobilier de 8m2, ça coûte 12 000€ (prix hors taxe d’un panneau publicitaire) plus 5 000€ de pose. Après un panneau de 2m2, ça coûte 3000€ plus 1500€ de pose. Un abri casquette, sans publicité ça coûte 5400€ et un abri avec caisson publicitaire ça vaut 8400€. Alors une vitre de fond par exemple ça vaut 300€. Donc on a de la casse tous les jours, toutes les semaines. Donc ça va vite monter les prix des dégradations. Du coup un fond tôlé ajouré comme on a demandé aux couleurs de la ville ça coûte 400€, donc on s’aperçoit très vite en fait que c’est intéressant. 131 llé e -V a -la beau d’avoir un panneau et qu’il l’enlève. Vraiment on ne va se baser uniquement là-dessus. C’est-à-dire le côté esthétique. I.A : Alors ça c’est la publicité privée. C’est-à-dire c’est sur les fonds de parcelle privé, les gens ont effectivement le droit de louer un emplacement publicitaire. Donc là c’est sous réserve de l’application de la loi de 1979. C’est de la location d’emplacement publicitaire par les riverains, ils ont le droit de disposer de leur terrain, ils ont donc le droit de louer un emplacement pour mettre un 4x3 ou un plus petit, de toute façon 4x3 c’est le maximum. Mais c’est soumis au régime de déclaration, c’est-à-dire là c’est la loi de 1979 qui s’applique et qui continue à s’appliquer. Elle n’a pas été changée sur ce point de vue-là. Elle a été changée du point de vue taxation, parce que ces dispositifs-là qui sont « privé », ils sont taxés quand même par la taxe locale sur la publicité extérieure. Mais leurs régimes d’implantation c’est toujours soumis à la déclaration préalable et non pas à l’autorisation. C’està-dire que c’est un peu différent, ils doivent nous les déclarer, comme ça nous on tient un registre, ce qui nous permet de les taxer mais par contre ça ne nous permet pas par exemple de systématiquement les interdire ou traîner la patte pour les autoriser. Ca on ne peut pas, parce que à partir du moment où ils ont fait leur déclaration et que nous on ne répond pas c’est réputé accepté. Donc voilà si on ne répond pas ils ont le droit de poser. Ce que l’on s’aperçoit quand même c’est que généralement quand on reçoit la déclaration, il y en a quelques malins qui l’on déjà posé, donc là en général on leurs fait un lettre pour leurs signaler qu’ils n’ont pas à poser le mobilier avant les demandes. En général, on fait d’ailleurs un accord tacite, c’est-à-dire que l’on ne fait pas une réponse systématiquement, un avis favorable ou pas…par contre quand on s’aperçoit qu’il y a un problème, par exemple si ils ne répondent pas à la loi de 1979, qui sont aussi assez tenu. Il n’y en a pas beaucoup mais par exemple le panneau ne doit pas être à moins de 3 mètres d’une fenêtre d’un voisin. Par exemple vous avez une habitation, on n’a pas le droit de venir vous mettre un panneau devant à moins de 3 mètres. C’est bien, parce que ça évite quand même des dérives et mêmes si votre voisin est juste à côté, il n’aura pas le droit de le mettre là, il faudra qu’il le mette plus loin. Donc en fait nous on vérifie ça uniquement. On vérifie les quelques règles minimum, on va dire que l’on est censé vérifier. Par contre on ne vérifiera pas la couleur du panneau, on ne va pas vérifier s’il nous plaît ou pas. Voilà on aura d’autres moyens de s’opposer. C’est très très limité. Et en plus il faut savoir que ça rapporte quand même pas mal au propriétaire de terrain et il y en a qui les mettent aussi sur les pignons de leurs maisons. C’est pareil ça peut permettre d’améliorer l’ordinaire parce que ça peut être loué jusqu’à 6000€ par an environ. Donc ça fait un revenu quand même qui n’est pas négligeable. Des gens qui ont des problèmes financiers ou même besoin d’entretenir leur maison pendant…ils ont des contrats, c’est minimum 5 ans ou 10 ans. Mais ils peuvent accepter pendant 5 ou 10 ans d’avoir un panneau, bon ce n’est pas terrible mais ça leur fait une rentrée d’argent. Donc nous on n’est pas là non plus systématiquement pour interdire cela. On est juste là pour vérifier qu’il n’y en a pas trop, vérifier qu’il ne gêne pas les voisins et puis après, si on peut éventuellement intervenir… Par exemple à un moment donné, on en avait un et il y est toujours d’ailleurs qui s’est implanté en plein centreville, en plein carrefour. C’était déjà moche, c’était vraiment une grosse tâche en plein carrefour, dans un quartier pavillonnaire. Et puis en plus nous on a estimé que ça portait atteinte à l’attention des automobilistes, parce que c’était juste au niveau d’un carrefour à feux, avec plusieurs routes qui arrivent, des piétons, etc. On a essayé de le faire retirer mais on n’a pas réussi. Pourquoi ? Parce que l’on n’était pas dans un cas que la loi proscrivait. Ils étaient correct, ils étaient conforme par rapport aux règles d’implantation. Donc ça c’est le genre de chose, on est un peu frustré parce qu’on aimerait bien pouvoir donné notre avis sur des implantations, en réalité si on n’a pas de règlement local de publicité on ne peut pas. On ne peut rien faire ! Donc, c’est toujours le même problème, c’est que l’on est un peu mis devant le fait accompli. La commune a des pouvoirs limités. Alors du coup, voilà à la limite on va attendre juste que le propriétaire de la maison vende et que le suivant trouve que ce n’est pas Et est-ce qu’ils ont besoin de consulter le voisinage, ou même pas ? ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Concernant les panneaux publicitaires que l’on peut trouver dans les jardins de particuliers, comment ça se passe ? 132 Ec o le d' ar ch ite I.A : Non, ce n’est pas obligatoire. Rien, on ne peut pas les empêcher. Alors, bon évidement si ils commencent à mettre des affiches un peu porno ou je ne sais quoi, on pourrait peut-être commencer à les attaquer là-dessus. Mais sur le fait d’avoir un support publicitaire à cet endroit-là, on ne peut rien faire ! 133 le Ec o 134 135 d' -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar llé e le Ec o 136 137 d' -V a -la ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e ite ch ar llé e llé e -V a -la Thomas Bourgenot Permanent de RAP Jeudi 3 Novembre 2011, 11H La Teinturerie - 24 rue de la Chine, 75020 Paris ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e qui permettrait de se débarrasser de la publicité qui nuit beaucoup à l’indépendance des médias. Voilà ce que l’on demande… Résistance à l’agression publicitaire Association anti-pub Par rapport, à ce que vous proposez en termes de réduction des panneaux publicitaires, finalement ça rejoint ce que propose le collectif des « déboulonneurs ». Donc qu’est-ce qui vous différencie d’eux ? Pouvez-vous, dans un premier temps, me présentez RAP? Thomas Bourgenot : Alors l’association, c’est une association de loi 1901 qui a été fondée en 1992 et dont le statut est de lutter contre les nuisances de toutes les publicités donc que ce soit affichage, télévision, radio, médias, internet…Disons que c’est une nuisance autant pollution réelle que pollution mentale, donc on ne s’interdit aucun sujet qui porte sur la publicité. T.B: Ouais, ils ont les mêmes revendications que nous, tout simplement parce que l’on est très proches. Mais nous on est légalistes en fait. Eux ils ne sont pas association 1901, ils sont un collectif et eux ont choisi comme arme de combat la désobéissance civile et nous on a choisis le légalisme. Mais souvent les gens des déboulonneurs, sont des anciens de RAP, ou sont encore RAP mais sont passés par RAP et ont vu qu’il y avait des lacunes dans cette forme légaliste et ils ont donc décidé de passer à la désobéissance civile. On est complémentaire dans les actions, c’est vrai que… mais nous on ne dégrade jamais les panneaux. Et est-ce qu’il vous arrive d’organiser des évènements en commun ? T.B: Alors on est à peu près, 300-400 adhérents. Et une vingtaine dans le bureau. T.B: On organise des conférences communes ou des choses comme ça mais…tant que l’action ou la conférence est légale on peut être avec les déboulonneurs. A partir du moment où ils vont barbouiller les panneaux, on n’est plus avec eux. Uniquement sur Paris ? Quels sont donc les moyens d’actions dont vous disposez, pour vous faire entendre ? Combien êtes-vous au sein de cette association ? T.B: C’est sur toute la France Quelles sont vos revendications et vos propositions ? Et donc concernant l’agrément, dont vous parliez comment pouvez-vous l’obtenir ? T.B: En fait il faut que l’on le demande à l’état et on a déjà fait deux demandes qui nous ont été refusées et là je pense que l’on va refaire une demande début 2012, parce qu’il y a peut-être des chances qu’on l’ait cette fois ci. 138 Ec o le d' ar ch ite T.B: Nos revendications, ça va dépendre de chaque support. Donc, en affichage, par exemple, on va demander à ce que soit respecté la liberté de réception, donc on voudrait que la liberté de réception soit mise dans la constitution au même titre que la liberté d’expression, à savoir qu’il faut que le citoyen ait une démarche active vis-à-vis de la publicité, plutôt que là aujourd’hui on lui impose des messages à longueur de journée. Et donc pour arriver à cette liberté de réception on propose que soit appliqué aux publicités extérieures les mêmes règles que pour la publicité politique et associative, à savoir des panneaux de 2m2 avec des affiches dedans de 50cm par 70cm. Ce qui fait que si on veut vraiment avoir l’information, on est obligé à un moment de se rapprocher. Ce n’est pas comme sur le 4 m par 3m où le message nous est imposé de très très loin, là il faut vraiment aller chercher l’information. C’est ça que l’on voudrait pour l’affichage. pour les boîtes aux lettres on voudrait que soit respecter pareillement le principe de liberté de réception, donc que plutôt qu’aujourd’hui il y ai besoin de faire des démarches pour ne pas recevoir de publicités dans sa boîte aux lettres, on voudrait que ce soit le contraire, que les gens s’inscrivent sur une liste « oui à la pub » par exemple et donc à partir du moment où ils sont inscrit à cette liste ils peuvent recevoir des publicités. Donc ça c’est ce que l’on voudrait dans le meilleur des cas, déjà si on pouvait passer par que les autocollants soient respectés et que il y ait des amendes aux gens qui ne respecte pas les autocollants, on serait déjà très contents. Mais dans l’absolu c’est vrai que ça serait mieux qu’il y ait cette liste où il faudrait faire une démarche active pour recevoir de la publicité et non l’inverse. Pour le démarchage téléphonique exactement la même manière et pour les médias on essaye de réfléchir à des modèles économiques T.B: Ben, les moyens d’actions sont tous assez limités. Déjà on n’a pas l’agrément comme « Paysage de France », donc avoir l’agrément ça nous permettrait d’agir en justice, donc on pourrait faire des relevés d’infractions de publicités et donc demander aux maires ou aux préfets de faire démonter ces panneaux-là, et si jamais ils ne le font pas on peut aller après au tribunal administratif pour faire condamner l’état pour une action. Donc là pour le moment, il n’y a qu’une seule association en France qui à ce pouvoir là c’est « Paysage de France », donc c’est une association amie. Mais eux ne sont pas antipub directe ment, eux ils sont plus pour le paysage…enfin il y en a qui commence à être antipub mais dans les statuts de l’association il n’y a pas de…comme nous…c’est une de leurs revendications mais c’est plus sur l’affichage et le grand affichage. Donc ça ça limite nos moyens d’actions. Donc nous là on a participé au grenelle de l’environnement, ce qui a été un échec total ! Mais, voilà, vu que nous ça fait 20 ans que l’on voulait que la loi soit mise sur la table et que l’on en parle, vu qu’ils nous ont invité on y est allé…donc on a beaucoup bossé sur les amendements de grenelle etc… voilà donc ça c’est nos moyens d’action, après, on va faire des petites actions de bâchages de panneaux illégaux ou pas d’ailleurs. Mais du bâchage non dégradant et sinon pour les boîtes aux lettres, on va faire du diversement de prospectus dans la rue pour montrer le gaspillage que provoque ce type de publicités. 139 llé e T.B: Alors, moi je suis le seul salarié en fait, je suis permanent mais sinon tout le monde est bénévole. D’un point de vue plus personnel, d’où vient votre engagement ? T.B: Alors, comment ça m’est venu…pour faire vite d’une en prenant le métro et de deux en faisant des études de gestion et de marketing et notamment de publicité. Et donc ça à eu…j’étais déjà un peu énervé mais là après j’étais vraiment énervé et je me suis rapproché plutôt des antipub que des publicitaires. Et quelle serait d’après vous la juste place de la publicité dans notre société actuelle ? d' ar ch ite T.B: Ben, la juste place je vous dis c’est, c’est vraiment…nous on n’est pas contre la publicité, on est contre le système publicitaire tel qu’il est fait actuellement où la publicité à absolument tous les droits de mettre des publicités n’importe où de quelques détails que ce soit, bon j’exagère un peu parce que ce n’est pas vrai…il y a quand même une marge de manœuvre qui est hallucinante par rapport à ce que nous on considèrerai comme être une communication respectueuse des citoyens et donc c’est ce que je vous dit, la place de la publicités elle serait du petit format à une densité limité. En fait nous on voudrait que la communication commerciale n’est pas plus de poids que la communication politique ou associative, en fait. Il n’y a pas de raison que les associations ou les partis politiques ou la vie culturelle aient moins de poids dans l’affichage extérieure que la publicité commerciale. le Et avez-vous également des quelconques revendications en ce qui concerne les enseignes commerciales? Ec o T.B: On voudrait que ce soit limité pareillement que des tas de choses trop agressive, des trucs qui clignote rouge… 140 -la -V a T.B: Alors, le mouvement antipub, si on veut faire une chronologie vraiment…donc il y a en 1967, quand ils ont amené la publicité dans, à la télévision...quand ils ont autorisés pour la première fois la publicité à la télévision, enfin en France là je parle de la France…Il y a un individu, je ne sais plus comment il s’appelle, qui a manifesté pour dire non à la publicité…ça c’est pour la petite histoire, sinon le premier écrit en France à peu près qui est sur la publicité ça s’appelle « le bonheur conforme » de François Brune et c’est en 1981 et ensuite là où il y a eu vraiment une naissance du mouvement antipub tel que l’on le connait en ce moment c’est en 1989 avec, au Québec, avec « Adbusters » qui est un journal qui existe toujours d’ailleurs. Et ensuite il y a la naissance du publiphobe d’Yvan Gradis en 1990. Et en 1992 naissance de RAP et de Paysage de France et pour finir sur les associations en 1999 naissance de « casseurs de pubs » qui était à la base à peu près le même format que Adbusters et qui maintenant font toujours « le casseur de pub » une fois par an, mais font tous les mois « la décroissance ». Donc ça c’est les principales qui sont contre la pub, après il y a plein de petits collectifs locaux. Enfin en 2005, il y a les déboulonneurs qui sont voilà…dans les très connus hein, parce que des petits collectifs antipub qui peuvent se créer un peu à droite à gauche, un peu partout en France, mais voilà c’est des collectifs locaux qui ne sont pas en association souvent. Quel est le statut des membres de RAP, vous êtes des bénévoles ? voilà après c’est toujours le même esprit, petit format plutôt que l’énorme totem McDonald’s, par exemple. Nos revendications elles sont simples finalement, c’est de respecter la liberté de communiquer pour les entreprises certes, mais aussi la liberté de recevoir le message publicitaire. ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e Par rapport aux mouvements antipub, de manière générale, pouvez-vous me dire depuis quand ça existe ? Et à propos des messages mêmes qui sont véhiculé par les campagnes publicitaires ? T.B: En fait on va considérer…nous on considère que une fois que la liberté de réception est à peu près respecté, le message est moins important. Enfin, c’est ce que je considère moi en tout cas, personnellement. Tout ce qui est dans la rue par contre ça peut poser problème, mais par exemple dans un magazine type « Madmovies », le contenu ça va me choquer qu’il y ait des images de film d’horreur dans un « Madmovies » par exemple. Par contre, si dans le journal de Mickey, ils se mettent à faire des publicités pour des « godemichés », là ça va commencer à poser problèmes…enfin je prends des extrêmes mais c’est là où le contenu est compliqué, c’est en fonction de la cible et c’est pour ça dans la rue, il faut toujours se dire qu’il y a des enfants qui peuvent passer devant et qui vont passer devant donc il faut quand même avoir un peu de respects par rapport à ça et donc faire très attention à ce que l’on met dans la rue, plus que ce que l’on va mettre dans un magazine spécialisé. Depuis la création de l’association, les choses ont-elles évoluées ? T.B: Ben…il y a des choses qui ont évoluées mais plutôt en pire, en fait ! Ben, on a des moyens très très limité et les publicitaires sont quand même une puissance de frappe que nous on n’a pas du tout que ce soit en terme de rémunération ou de salarié qui penchent sur ces questions juridiques là. Nous par exemple, quand on était invité au grenelle c’était des bénévoles qui prenaient des jours de congés pour aller à ces réunions-là de négociations avec les afficheurs, les afficheurs eux étaient rémunérés c’était leur travail. Donc, en gros il y a quand même deux poids deux mesures…enfin nous on est une petite asso, c’est des gens qui sortent du boulot le soir et qui prennent de leur temps pour consulter les dossiers et pour les bosser parce que les dossiers c’est vraiment… enfin la loi de 1979 qui régit aujourd’hui l’affichage publicitaire c’est quelque chose comme 150 pages et il faut comprendre tout ce que ça veut dire, tout ce que ça implique à chaque fois chaque article et c’est un vocabulaire particulier, c’est souvent des gens qui sont néophytes en droit qui vont apprendre ça de manière amateur. Vous parlez de la loi de 1979, j’ai cru comprendre qu’elle est très contestée puisque très mal appliquée… T.B: Elle est très mal appliquée parce que, tout simplement le maire ou le préfet qui peuvent faire la police de l’affichage. Le maire a rarement intérêt à aller faire chier les afficheurs. Tout simplement parce que l’afficheur lui donne une redevance par rapport aux publicités qu’il pose sur le territoire du maire et souvent le maire il a besoin d’un budget et donc il ne va pas trop trop aller ennuyer les afficheurs même si il voit des affiches illégales, il pense aux affiches légales qui lui donnent de l’argent et voilà donc il est un peu pieds et poings liées. Donc forcément, il y a à peu près…nous on estime un tiers de panneaux illégaux en France… Oui, c’est ce que j’ai pu trouver au cours de mes recherches un tiers voire la moitié des panneaux publicitaires… T.B: Voire la moitié. La moitié, je pense que c’est un peu exagéré mais un tiers je pense que l’on est assez proche de la réalité. Mais les maires ont peu d’intérêt à agir et les préfets souvent c’est le cadet de leurs soucis la publicité. 141 llé e -V a -la qu’est-ce que c’est ? », la deuxième fois quand on vous dit la même votre cerveau sait qu’il connaît et la troisième fois il sait qu’il connaît mais il ne sait même plus pourquoi il connaît, c’est familier pour lui et donc il est…il va avoir en général un apriori positif à ce qu’il connaît déjà. Donc c’est exactement ce qu’ils essayent de faire avec la publicité, donc ça c’est exactement ça en fait, là au bout d’un moment vous connaissez Bricorama, c’est la « fête du prix en ce moment ». Si vous allez passer 2 fois par jour dans cette rue là, vous allez le savoir que la fête du prix c’est en ce moment chez Bricorama. Et vous allez le voir mais vous n’aviez pas envie de le savoir mais vous allez le savoir quand même, même si vous n’avez pas fait gaffe à ce panneaux de pub et…par exemple là si la personne elle fait 300 mètres, elle voit 3 panneaux, vous la prenez à la fin de ces 300 mètres vous lui dites « combien vous avez vu de panneaux ? » elle ne le saura pas. Vous dites « la fête du prix ? » « Ah ouais c’est Bricorama » ! Elle aura fait gaffe à aucuns panneaux, vraiment mais par contre elle aura vu « Bricorama », elle aura vu « fête du prix ». Et il faut savoir que là il y a quelques panneaux qui sont quand même illégaux, enfin celui-là là (en montrant une photo) il ne doit pas être à 1,40 m…normalement ils doivent laisser 1,40 m entre le panneau et les murs, pour laisser passer les poussettes et les chaises roulantes. Donc là celui-là il m’a l’air illégal et celui-là aussi (en montrant une autre photo) ! D’ailleurs il y a un code de la route qui réglemente un peu la publicité et qui explique que la publicité ne doit pas masquer la signalisation. Tout le monde veut avoir son petit grain, son petit bout de communication près de son magasin, là ce n’est pas un tout petit bout c’est un truc énorme, ça doit faire 500 m2, à vue de nez (en parlant de l’enseigne « Roc Eclerc »). Mais typiquement, ça c’est le genre de truc que l’on voudrait interdire quoi ! Il n’y a pas besoin de crier aussi fort pour que les gens nous remarquent. Si tout le monde avait une petite enseigne, il n’y aurait pas besoin de faire de la démesure comme ça…Parce que là en plus, c’est une pré-enseigne là pour dire ou est-ce qu’il est le parking, un énorme panneau et un totem qui est là qui doit faire 20mètres de haut donc là on la vue. Nous, nous nous c’est clairement abusif, c’est comme ça (en montrant le dernier exemple)…je ne suis même pas sûr que ça rapporte tant d’argent que ça à la copropriété en plus. Mais par-contre « Castorama » on le voit bien là. Mais j’imagine que c’est légale, celui-là il doit être légal. ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e C’est pour ça d’ailleurs que Paysage de France a réussi à condamner l’état une cinquantaine de fois depuis qu’ils existent, parce que justement les préfets n’ont jamais vraiment fait leur boulot, en fait. En effet lors d’un précédent entretien dans une municipalité, j’ai pu me rendre compte qu’effectivement c’est le dernier de leurs soucis… T.B: En général, ils ne savent même pas qui s’occupe de ça. Enfin souvent la mairie, c’est vraiment le dernier truc qui…pour connaître les horaires des crèches ils y arrivent mais pour savoir comment est-ce que l’on enlève une publicité illégale, ce n’est pas possible, c’est trop compliqué. Je souhaiterais à présent vous montrer quelques exemples de publicités que j’ai pu rencontrer en bord de nationale 3 et je vous propose que vous me disiez ce que ça vous inspire, quels sont les reproches que vous pourriez faire dans ces cas particuliers ? T.B: Ben, voilà typiquement nous c’est ce que l’on…enfin, moi quand je vois ça là, il y a quelqu’un qui passe dans la rue qui soit en voiture ou…déjà bon les panneaux, ils me paraissent illégaux (en parlant des panneaux publicitaires à la sortie de Meaux) parce que normalement on n’a pas le droit de dépasser du mur. On n’a pas le droit d’avoir un panneau qui est surélevé par rapport au mur, donc…après il faut voir avec le règlement local de publicité, est-ce qu’il autorise ce genre de truc ou pas ? Mais à première vue déjà il est illégal, mais là c’est du matraquage, c’est 4 fois le même panneau, 4x3m ! Que l’on soit en voiture, à pied ou n’importe quoi, on le voit ce panneau. Donc là on n’a pas le choix de voir ou pas le message publicitaire. Quatre fois les mêmes, mais ils font souvent ça en fait. C’est exactement comme ça (en parlant du réseau de sucettes le long de l’avenue Gallieni). La quand vous prenez cette rue, même si vous ne faites que 200 mètres sur cette rue, vous êtes sûr d’avoir vu au moins deux fois le même panneau. Et leur but c’est quand même de vendre le plus de contact possible. Ils appellent ça des « occasions de voir ». Mais avec cette surabondance, cette omniprésence de la pub finalement on ne la remarque plus, vous ne pensez pas ? 142 Ec o le d' ar ch ite T.B: On ne la remarque même plus, mais si on la voit quand même. C’est une théorie de Marc Atter, que je vais vous dire là, ça ne vient pas de nous…ils appellent ça la « publicité ambiante », et en fait ils expliquent que la publicité quand on l’observe vraiment et que l’on réfléchit dessus on a notre esprit critique qui peut aller trouver une petite bête, voir que il y a une femme qui est exploitée là, qu’il y a un enfant qui est utilisé qu’ils essayent de nous avoir par l’émotion et tout, ça c’est si on l’observe bien. Si on passe à côté sans la regarder, si on écoute la radio sans l’écouter, si on regarde la télévision en parlant à quelqu’un d’autre on va quand même voir le logo, on va quand même entendre le nom de la marque et notre cerveau va s’en souvenir mais vu qu’il n’était pas attentif à ce moment-là, il ne sait plus comment ça se fait qu’il s’en souvienne, du logo. Donc quand il va arriver au supermarché, il va voir ce logo, lire le nom du logo qu’il aura entendu à la radio ou qu’il a vu en passant vite fait dans une affiche, il va se souvenir qu’il connaît la chose mais il ne se souvient plus pourquoi et donc ça facilite… c’est en fait la familiarisation avec la marque. Après ça ne veut pas dire, ce que je suis en train de vous dire ce n’est pas bluff, quand vous passez devant des pubs, vous êtes obligé vous allez acheter le produit, je ne dis pas du tout ça. C’est vraiment juste une familiarité qui se crée avec la marque et c’est le principe de la répétition. La première fois quand on vous dit quelque chose, vous découvrez la chose donc votre cerveau est curieux et fait « ah tiens, Mais ça semble assez hallucinant qu’il n’y ait personne pour faire respecter la loi… T.B: Personne n’est là pour la faire respecter, oui, mais ça marche pareille dans la finance, dans la banque aussi il y a des lois mais il y a peu de gens pour la faire respecter. On s’intéresse plus aux voleurs de mobylette qu’au type qui détourne des millions ou qui détourne le code de l’environnement. On a du mal à …parce que c’est, enfin là clairement les afficheurs la plupart…enfin pas une seule société d’afficheur qui ne soit pas un délinquant multirécidiviste. Pour le coup peine plancher on ne l’applique jamais aux afficheurs. C’est un choix de société, on va dire… Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, avez-vous contesté la loi ou uniquement son application? T.B: Nous si, on a contesté la loi parce que tout ce que l’on a voulu demander, on ne l’a pas eu. Et limite même il y a eu des amendements qui ont été écrits par JC Decaux, ou par les sociétés d’affichage. Notamment…que je ne dise pas des choses pas concret…genre normalement dans le code de l’environnement, la publicité doit être interdite hors agglomération et c’est-à-dire que JC Decaux avait des panneaux de 50m2 dans l’emprise de l’aéroport Charles de Gaulle, donc hors agglomération. Ils étaient là depuis une dizaine d’années, ils étaient illégaux, donc nous avec l’association « Paysage de France » ça fait 10ans que l’on dit qu’ils étaient là et qu’ils étaient illégaux. Donc on a essayé de faire bouger le préfet, le maire etc…pour qu’ils fassent retirer ces panneaux qui étaient 143 llé e T.B: Dans Paris, c’est plus compliqué mais même, vous allez dans des quartiers un peu résidentiels de la banlieue vous n’avez pas de publicités autant présentes. Ils font vraiment ça dans des zones très ciblées pour vraiment obliger les gens à… Type quartiers populaires ? -la -V a Sur Paris, ça semble quand même beaucoup plus réglementé ? d’ailleurs, mais d’abondance qui nous tend les bras tous les jours et on a à peu près entre 600 et 1000 messages publicitaires que l’on va voir tous les jours et qui vont nous dire « faut que tu consomme !faut que tu consomme ! » et qui nous dit « tu vis dans une société d’abondance, donc t’inquiète pas, tu ne vas pas manquer mais vas-y il ne faut quand même que tu sois frustré de ne pas pouvoir accéder à ces biens de consommation là ». Donc c’est une mise en condition des individus par la publicité. Et c’est très efficace notamment dans les quartiers populaires où les gens ont moins d’argent que dans les quartiers riches. Dans les quartiers riches, ils n’ont pas besoins d’être tentés, ils peuvent se payer ce qu’ils veulent… ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e illégaux. Et pendant le Grenelle de l’environnement, donc la publicité reste illégale hors agglomération mais est autorisée…pour des panneaux de 50m2 je précise…normalement le panneau, là dans le grenelle ils interdisent les panneaux de plus de 12 m2 donc ils ont retiré un format que personne n’utilisait mais qui existait le 16 m2, le maximum c’est 12 m2 maintenant…sauf dans les emprises des aéroports et des gares TGV. Donc ça c’est clairement du sur mesure pour ces panneaux de JC Decaux, qui sont dans les emprises des aéroports à Charles de Gaulle. Donc voilà, ça c’est le Grenelle de l’environnement, nous on a demandé des réductions de formats, des choses comme ça et on a eu plutôt l’inverse en fait. Donc là, c’est clairement une volonté du législateur d’aller dans le sens des publicitaires. Après les maires ou les préfets, ça va être une volonté purement de ne pas faire son boulot. C’est le cadet de leurs soucis ! Ce qui fait que dans des villes notamment Bondy, Sarcelles ou des choses comme ça on voit effectivement des publicités fleurir de partout parce que, parce qu’ils ont vraiment d’autres choses à faire. Puis surtout les afficheurs ils sont…enfin voilà c’est…dans le 16ème, vous ne verrez jamais des publicités comme ça ! T.B: Ouais quartiers populaires, pour…alors de mon point de vue c’est pour les mettre dans un fonctionnement de la consommation en fait. Pour leur dire, « même si vous n’avez pas beaucoup d’argent, il faut que votre rêve ce soit la consommation, parce que c’est ça le système, c’est comme ça qu’il tend ». Dans les quartiers résidentiels, ils ont quand même moins besoin de rappeler à l’ordre sur la consommation, mais dans les quartiers populaires ils ont beaucoup besoin de montrer leur présence et de faire « rêver » les gens pour qu’ils continuent à croire un peu au système pour se dire « il faut que j’aille consommer, il faut que j’aille consommer ! » T.B: Et eux pour le coup, ils considèrent vraiment que c’est une pollution et du coup ils essayent de se protéger vraiment de cette pollution. Enfin, c’est vraiment deux poids deux mesures. Là-dessus on a vraiment une politique de classes qui est…enfin sur la publicité une politique de classe qui est assez flagrante quoi ! Vous avez donnez un chiffre d’environ 1000 messages publicitaires par jour et par individu, c’est tous médias compris ? T.B: Tous médias compris, ouais ! Enfin, en fait il y a ce chiffre qui passe depuis des années et des années, que moi j’entendais dans les cours de marketing, donc de publicité à la fac. Ils disent 3000 messages par jour par personne. Mais je n’ai jamais eu de sources précises sur ce chiffre-là. Et je ne sais pas d’où ils le sortent et du coup, nous on a une amie universitaire qui a fait faire une étude à ses étudiants de compter tous les messages par jour, qu’ils voyaient sur une journée. Donc elle a fait faire ça à une quinzaine de personne. Donc c’était une journée type, donc où ils passaient, ils allaient et à la Fac et ils faisaient des courses. Et en moyenne, on a trouvé 600 messages par jour et ça allait de 150 messages si on prenait le scooter à plus de 1200 si on prenait le métro ou des choses comme ça. Donc c’est pour ça je dis entre 600 et 1000. Ça peut être moins, moi je pense que je vois beaucoup moins de publicités que ça. Mais c’est sûr que quand vous passer dans cette rue (en parlant de l’avenue Gallieni) déjà vous êtes à …et si vous prenez le métro là, le métro c’est…le métro ou la Sncf c’est du gavage de pub, complètement. ite Et on trouve un certains paradoxe dans les messages. Si je prends l’exemple de Bondy, Bobigny, Pantin, on est dans un secteur de la nationale ou la population est assez pauvre et on y trouve un double discours : un premier qui joue sur le pouvoir d’achat, les promotions les prix bas mais on y trouve également des publicités qui ne correspondent absolument pas au niveau de vie des gens, types des pubs pour des automobiles de luxes, avec des marques comme Mercedes, etc… Bien sûr, et je suppose qu’ils n’ont pas non plus envie d’avoir cette « pollution »… 144 Ec o le d' ar ch T.B: Ca ne correspond pas mais il faut que les…justement, c’est ce que j’explique…il faut qu’ils aient ce rêve la de la consommation pour consommer d’autres choses en fait. Mais avoir la publicité de la Mercedes, c’est bon pour la publicité de Bricorama qui fait des trucs à 15€. Parce que justement, on reste dans cet univers de la consommation pour la consommation et au final l’effet est à peu près le même en fait. Ca va fonctionner pareille. En fait pour moi, la publicité c’est un peu, c’est comme en Russie ou en Corée du Nord quand vous avez des énormes panneaux « gloire au dictateur », « gloire au chef », et ben là on est « gloire au produit », « gloire à la production ». Mais c’est d’autant plus vicieux que autant le chef on peut ne pas l’aimer, là ce que l’on nous propose c’est des produits et du coup on a un truc primal dans le cerveau qui dit, qui nous fait « on va toujours manquer » on a toujours cette peur de manquer et là on a cette société d’abondance, de fausse abondance 145 llé e -V a Ouvrages Publicité : Bernard Cathelat, Publicité et société, éd. Payot, 2001, 287 p. Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, 121 p. -la REMERCIEMENTS ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e rÉférences bibliographiques Méthodologie : Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour, L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de la forme architecturale, éd. Mardaga, 1977, 190 p. TOMATO architectes, Paris: la ville du périphérique, Moniteur, Paris, 2003, 192 p. Babel : Pierre Bouretz, Marc De Launay, Jean Louis Schefer, La Tour de Babel, éd. Desclée de Brower, 2003, 187 p. François Ost, Traduire, Défense et illustration du multilinguisme, éd. Fayard, 2003, 419 p. Etudes Publicité : Ambroise Dupont, Rapport sénatorial sur la publicité extérieure, enseignes et pré-enseignes, Juin 2009, 52 p. Maurice Pergnier, Espace publicitaire et espace public, éléments de réflexion, Printemps 2006, 5 p. Jean Morange, Affichage publicitaire et liberté d’expression, éléments de réflexion, Février 2007, 2 p. Je souhaiterais adresser mes remerciements les plus sincères à toutes les personnes qui m’ont apporté leur aide et qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire et sans qui il n’aurait pu voir le jour. Je tiens à témoigner ma reconnaissance et ma gratitude à Monsieur David Mangin, qui en tant que directeur de mémoire s’est toujours montré à l’écoute et très disponible. Je le remercie pour ses nombreuses pistes et conseils dans la construction de ma réflexion et pour avoir pris le temps de m’accompagner sur la route nationale 3. J’exprime toute ma gratitude à tous les consultants rencontrés lors de mes entretiens, Mme Verdeille, Mme Avanozian et Mr Bourgenot, pour leur disponibilité et pour avoir accepté de répondre, avec gentillesse, à mes nombreuses questions. Je remercie également Mr Gilbert Roger, maire de Bondy (de 1995 à 2011) pour m’avoir mis en contact avec la municipalité. Enfin remerciements à ma famille, mes amis et proches pour leur soutien et leurs encouragements durant ces derniers mois. Merci à tous et à toutes ! Route nationale 3 : APUR, Etude urbaine de l’axe Rn3 - Canal de l’Ourcq, Décembre 2009, 56 p. APUR, Etudes et réflexion sur le devenir des grandes voies radiales, Décembre 2008, 134 p. Articles Renaud Revel, Les français en ont marre de la pub , lexpress.fr, 28/09/2011 Sophie Fabrégat, Publicité extérieure : une loi peu respectée aujourd’hui , actu-environnement.com, 20/06/2008 Marc Vanhuele, Les effets de la publicité ambiante , lesechos.fr ch ar d' le Ec o Etudes : http://www.insee.fr/ http://www.apur.org/ ite Sites internet Cartographie : http://www.geoportail.fr/ http://www.iau-idf.fr/ http://www.geoportail.fr/ 147 llé e -V a 2 la publicité de bord de route “ ils trouvèrent une vallée au pays de shinéar et ils s’y etablirent “ evolution de l’urbanisation de la 2ème moitié du 18ème siècle a 1994 petite chronique d’une nationale un axe structurant à l’échelle de la région nord est parisienne un territoire à la croisée de grandes voies une stratification du tissu urbain des populations aux niveaux de vies variées secteurs et séquences 6 secteurs 16 séquences 3 “ faisons-nous un nom ! “ 148 typologies des principaux messages le d' ar ch Sequence 1 : rue la fayette Sequence 2 : avenue jean jaurès Sequence 3 : avenue jean lolive Sequence 4 : rue de paris Sequence 5 : echangeur a86/ A3 Sequence 6 : avenue gallieni Sequence 7 : avenue aristide briand Sequence 8 : avenue du consul général nordling Sequence 9 : BOULEVARD DE L’Europe Sequence 10 : rn3 Sequence 11 : rn3 Sequence 12 : bois fleury Sequence 13 : centre commercial claye-souilly Sequence 14 : rn3 68 70 chercher à se différencier des autres par... 72 la hauteur la taille la répétition la couleur un environnement saturé de pub trop de pub tue la pub ? les enseignes commerciales : mutation par les mots 80 81 82 9 9 12 14 16 18 20 22 29 30 31 32 32 38 40 ite flip book paris - MEAUX Ec o 5 29 de la société de consommation naît un contexte de concurrence de ce contexte de concurrence naît un besoin de publicité enquêtes de terrain support et messages publicitaires typologies des principaux supports Sequence 1 : rn3 Sequence 16 : rue de la chaussée de paris ct D ure oc d um e l en a v t s ille ou & m d is es au te dr rrit oi oi t d re 'a s à ut eu Ma r rn e 1 -la table des matières 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 72 74 76 78 4 “ C’EST Là QUE YAHVé CONFONDIT LE LANGAGE DE TOUS LES HABITANTS DE LA TERRE “ 93 messages publicitaires brouillés mixité commerciale les grands types commerciaux 93 93 94 les galeries lafayette : grand magasin monoprix : commerce de proximité leclerc verpantin : centre commercial batkor : magasin discount de bricolage decathlon : magasin spécialisé dans le sport “ boulevard du meuble “ : boulevard commercial lidl : hard-discount cora livry-Gargan : centre commercial truffaut : magasin spécialisé dans le jardinage carrefour claye-souilly : zone commerciale les hybrides pavillons et commerces 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 106 5 rn3 vs las vegas 6annexes 111 115 entretiens115 service du développement économique de bondy : nathalie verdeille service de la voirie de bondy : isabelle avanozian resistance à l’agression publicitaire : thomas bourgenot 116 126 138 149