Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d
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Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Les obstacles qui empêchent les immigrants de s’intégrer au marché du travail dans les professions non réglementées au Canada Ce projet est financé en partie par le Programme de reconnaissance des titres de compétence étrangers du Gouvernement du Canada. « Les opinions et les interprétations figurant dans la présente publication sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles du gouvernement du Canada. » NOUS TENONS À REMERCIER POUR LEUR PARRAINAGE : BC Ministry of Economic Development International Qualifications Unit The Association of Service Providers for Employability and Career Training (ASPECT) Orientation du projet : Les problèmes et les obstacles qui empêchent les immigrants et les réfugiés d’intégrer le marché du travail dans les métiers non-réglementés au Canada ont déjà été identifiés et analysés. La CCOCDE s’est servie de cette analyse comme base de discussion pour organiser un événement national, unique en son genre : « Le Dialogue » entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants. Le Dialogue visait à promouvoir le réseautage, le partage d’information et le partenariat entre les participants. Il comportait également des entrevues de suivi pour mettre en valeur les futurs partenariats qui en émergeraient. Il incombe au Canada, aux provinces et aux communautés de trouver les moyens d’intégrer et d’utiliser les compétences que les immigrants apportent au pays. Des années de sous-emploi représentent un gaspillage de ressources humaines. On doit mettre fin à ce gaspillage si l’on veut jouir dans l’avenir d’une économie forte. La Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE), créée en 1992 et incorporée en 1994, est une organisation non gouvernementale (ONG) pancanadienne dont les membres sont nommés par les associations d’organismes communautaires en employabilité. Elle a comme but d’aider les formateurs en milieu communautaire à se faire reconnaître pour l’excellence de leur formation et de leurs services d’emploi axés sur les besoins de la clientèle. La Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE), parrainée par Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) et le ministère du Développement économique de la Colombie-Britannique, a initié le projet « Dialogue » comme première étape pour analyser la problématique et accroître la participation des immigrants au marché du travail canadien. La Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE) 975, rue Alston, Victoria (C.-B.) V9A 3S5 Tél.: 250-382-9675 Télé.: 250-382-9677 www.savie.qc.ca/ccocde/fr/accueilpublique.asp Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Table des matières Le sommaire 05 Recherche d’information 11 L'événement Dialogue 53 Les entrevues de suivi, les partenariats, les prochaines étapes 73 Le Comité directeur du Dialogue 93 4 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Le sommaire Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Table des matières Le sommaire INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 RECHERCHE ..................................................................................... 7 DIALOGUE ..................................................................................... 8 ENTREVUES DE SUIVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 PARTENARIATS & PARTAGE D’INFORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 6 1. INTRODUCTION Ce document présente un sommaire du Dialogue entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants, projet initié par la Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE). Ce projet a été financé par Ressources humaines et Développement des compétences Canada et le ministère du Développement économique de la Colombie-Britannique. Il y avait trois composantes au projet : • Une recherche documentaire • Un événement, le Dialogue, tenu les 8 et 9 septembre 2005, à l’hôtel Sheraton, Ottawa, Ontario • Des entrevues de suivi au Dialogue 2. RECHERCHE La recherche documentaire a contribué à la planification du Dialogue en identifiant et en évaluant les problèmes et les obstacles qui empêchent les immigrants d’intégrer le marché du travail dans les métiers non réglementés au Canada. Cette étude a été réalisée pour déterminer de façon générale les questions à traiter sur le manque d’intégration des immigrants au marché du travail. Ces questions ont constitué la base d’un questionnaire et des entrevues téléphoniques ont été menées avec neuf conseils sectoriels (sur un total de 35) et dix organismes d’aide aux immigrants (sur un total de 30). Les trois obstacles majeurs, qui empêchent les immigrants d’intégrer les métiers non réglementés au Canada, rapportés par les personnes ayant répondu au sondage sont : les compétences linguistiques, la reconnaissance de l’expérience de travail et des diplômes acquis à l’étranger et l’expérience de travail canadienne. Les autres obstacles qui ont été mentionnés se rapportaient aux questions de culture, de discrimination et d’accès aux emplois et aux employeurs. Il y avait consensus entre les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants interviewés en ce qui a trait aux compétences linguistiques, à l’expérience et aux diplômes acquis à l’étranger, soit les obstacles les plus importants à l’intégration des immigrants au marché du travail canadien. Cependant, il y avait un « désaccord » entre les deux groupes quant aux questions relatives à l’absence ou au manque d’expérience de travail canadienne et à la discrimination. Une vaste gamme de solutions ont été avancées pour combler les lacunes au niveau de l’information et des services. 7 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Sommaire 3. DIALOGUE Le Dialogue a eu lieu les 8 et 9 septembre 2005, à l’hôtel Sherbaton, à Ottawa, en Ontario. Le but de l’événement était de promouvoir le réseautage, le partage d’information et le partenariat entre les participants. Environ 90 personnes y ont participé. Elles représentaient 19 conseils sectoriels, 40 organismes d’aide aux immigrants, et provenaient de neuf provinces. Il y avait également des représentants du Gouvernement du Québec et de celui de la ColombieBritannique. Durant le Dialogue, les participants ont assisté à des conférences présentées par les conseils sectoriels, les organismes d’aide aux immigrants, Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) et à une projection vidéo sur les conseils sectoriels produite par RHDCC. Durant l’événement de réseautage tenu en soirée, Monsieur David Foot, professeur d’économie, de l’Université de Toronto, a fait un exposé sur les perspectives démographiques par rapport aux immigrants et aux affaires. Les discussions en petits groupes ont mis l’accent sur les problèmes et les solutions ayant de l’impact sur l’intégration des immigrants au marché du travail canadien. Les principaux problèmes relevés par les participants étaient les suivants : • Les difficultés reliées à la langue • L’expérience de travail canadienne L’un des groupes du Dialogue a exprimé son point de vue concernant « L’expérience de travail canadienne » et « Le manque d’expérience de travail canadienne » de la façon suivante : Dans l’expression « expérience de travail canadienne », le qualificatif «canadienne» serait inadéquat. Peu importe où l’expérience est acquise, elle devrait être évaluée pour ce qu’elle est. C’est aussi une question de droits de la personne, car on ne peut plus parler ou exiger comme critère qu’une personne ait une « expérience de travail canadienne », pas plus qu’on ne peut qualifier l’expérience de travail selon le sexe, l’âge ou l’absence de déficience intellectuelle ou physique. Ces qualificatifs vont à l’encontre de la Charte des droits et libertés et favorisent la discrimination. Parler d’« expérience de travail canadienne » réfère à l’origine ethnique ou à la nationalité, ce qui va clairement à l’encontre de la Charte des droits et libertés qui interdit la discrimination basée sur la race, la nationalité, l’origine ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou la déficience intellectuelle ou physique. En d’autres mots, l’expérience de travail doit être évaluée selon des critères mesurables et objectifs tels que le nombre d’années, la relation à un domaine ou un emploi particulier ; elle ne peut être définie selon le lieu (ou le pays) où elle a été acquise. 8 Le dilemme pour un employeur est d’évaluer correctement l’expérience de travail acquise par un immigrant à l’extérieur du Canada. Le défi est de démontrer que cette expérience de travail est directement transférable dans des emplois au Canada. Le manque d’« expérience de travail canadienne » ne devrait invalider aucun candidat et l’expression devrait être bannie. L’expression la plus appropriée serait expérience de travail « pertinente ». • La vérification et/ou validation des diplômes acquis à l’étranger • Les problèmes reliés à la préparation à l’entrée au Canada • Les préjugés personnels 4. ENTREVUES DE SUIVI Les entrevues qui ont été réalisées après le Dialogue visaient à évaluer la pertinence de l’événement et à obtenir de l’information sur les partenariats actuels ou possibles qui émergent du Dialogue et trouver la façon dont la CCOCDE pourrait contribuer à l’animation de ces partenariats. Les entrevues ont été menées par téléphone du 1er octobre au 21 décembre 2005. Tous les 19 conseils sectoriels et les 40 organismes d’aide aux immigrants ont été contactés, mais ils ne furent pas tous disponibles pour une entrevue. En tout, 16 (84%) conseils sectoriels et 35 (88 %) organismes d’aide aux immigrants ont participé aux entrevues. Une deuxième série d’entrevues de suivi a eu lieu du 3 janvier au 15 avril 2006 pour continuer à fournir de l’information aux conseils sectoriels et aux organismes d’aide aux immigrants et pour les aider à établir des partenariats. Les entrevues ont révélé que : • La majorité des conseils sectoriels et des organismes d’aide aux immigrants ont fait d’autre réseautage après la tenue du Dialogue. • Seulement trois conseils sectoriels ont mentionné avoir déjà établi des partenariats avec des organismes d’aide aux immigrants. Toutefois, trois autres conseils sectoriels ont mentionné que leurs partenaires provinciaux (les conseils sectoriels dans les provinces) ont établi des partenariats avec des organismes d’aide aux immigrants et il y avait des partenariats possibles dans le cas de deux autres conseils sectoriels. • Des 32 organismes d’aide aux immigrants qui rapportent avoir déjà établi des partenariats, seulement trois avaient mentionné des partenariats avec des groupes d’employeurs. La majorité des partenariats concernaient des employeurs individuels. • Près de la moitié des conseils sectoriels interrogés ont pensé à des partenariats après la tenue du Dialogue. Il s’agissait surtout de programmes de transition pour obtenir de l’expérience canadienne et pour se donner de l’information afin que les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants se connaissent davantage. Certains conseils sectoriels ont donné des indications précises sur la façon dont la CCOCDE pourrait les aider à faire des contacts. Suite sur page suivante 9 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Sommaire • Près de 60 % (20 sur 35) des organismes d’aide aux immigrants interrogés ont pensé à des partenariats après la tenue du Dialogue. Ils ont également manifesté de l’intérêt pour un large éventail de secteurs, tels que le camionnage, les soins de santé, le commerce de détail et le tourisme. Tous les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants qui ont participé aux entrevues étaient intéressés à participer à un événement de suivi au Dialogue. Ils souhaitaient le plus souvent un événement proactif, axé sur des objectifs et les prochaines étapes; et à partager des études de cas (les réussites et les échecs), des modèles de partenariats et les meilleures pratiques. Les répondants ont proposé de tenir des dialogues régionaux ou provinciaux. 5. PARTENARIATS & PARTAGE D’INFORMATION Le Dialogue et les entrevues de suivi ont donné lieu à 20 partenariats et 38 partages d’information. 10 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Table des matières Recherche d’information HISTORIQUE ..................................................................................... 14 Les buts du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Les objectifs du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 La description des travaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Les sources indirectes d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Les sources directes d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Le processus de recherche / la méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Les catégories professionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Les catégories d’immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 LES SOURCES INDIRECTES D’INFORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 1. Les connaissances linguistiques et la présence d’accents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 2. Le manque de familiarité avec les façons de faire canadiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 A. Le manque d’expérience canadienne de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 B. La compréhension du marché de l’emploi et des milieux de travail au Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 C. Les contacts avec la collectivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 D. La connaissance de la culture et des moeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 3. Le manque de reconnaissance de l’expérience et des diplômes acquis à l’étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 4. Les pratiques d’embauche: les critères liés à l’adaptation et à la personnalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Élaboration du Questionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 LES SOURCES DIRECTES D’INFORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Les obstacles majeurs à l’embauche des immigrants dans les professions non réglementées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Cotation et commentaires sur les obstacles à l’embauche des immigrants dans les professions non réglementées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 1. Le manque d’affinité des candidats avec le gestionnaire et / ou l’intervieweur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 12 2. Les gestionnaires embauchent leur image-miroir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 3. Les candidats immigrants doivent performer davantage que les autres candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 4. Des noms différents peuvent représenter des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 5. La difficulté à reconnaître/évaluer l’expérience acquise à l’étranger . . . . . . . . . 24 6. La difficulté à reconnaître/vérifier les diplômes acquis à l’étranger . . . . . . . . . . 25 7. La présence d’accents peut indiquer des dificultés éventuelles de communication et d’adaptation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 8. La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes . . . . . . . 27 9. La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes . . . . 28 10. La difficulté à cibler les candidats immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 11. Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 12. Le manque ou l’absence de connaissance du français et/ou de l’anglais . . . . . 31 La récapitulation de l’analyse des cotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Les cotes des organismes d’aide aux immigrants & leur classement . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Les cotes des conseils sectoriel & leur classement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Le classement des écarts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Les lacunes en matière d’information et de services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Les solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Les solutions des organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Les solutions des conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Annexes Annexe 1 Questionnaire pour les organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Annexe 2 Questionnaire pour les conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Annexe 3 Expérience de travail canadienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Annexe 4 Ressources additionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 13 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information LE DIALOGUE ENTRE CONSEILS SECTORIELS & ORGANISMES D’AIDE AUX IMMIGRANTS Les obstacles qui empêchent les immigrants de s’intégrer au marché du travail dans les professions non réglementées au Canada HISTORIQUE La Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE), en collaboration avec Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) et le ministère du Développement économique de la Colombie-Britannique, a entrepris un projet afin d’accroître la participation des immigrants au marché du travail au Canada. Il incombe au Canada, aux provinces et aux communautés de trouver les moyens d’utiliser les compétences que les immigrants apportent au pays. Le sous-emploi des immigrants depuis de nombreuses années a causé un gaspillage de ressources humaines. Pour jouir dans l’avenir d’une économie forte, le Canada doit trouver les moyens d’intégrer le capital humain que représentent les immigrants. Le projet vise à combler le manque de connaissances des employeurs sur les questions d’immigration et sur l’expertise des organismes d’aide aux immigrants. Il se propose également d’améliorer celles des organismes d’aide aux immigrants sur les besoins en main-d’oeuvre et sur les points d’entrée au marché du travail. Cette étude sert avant tout à définir les problèmes et les obstacles qui empêchent les immigrants et les réfugiés de s’intéger au marché du travail canadien. Les buts du projet • Réduire les lacunes en matière de compétences dans les secteurs d’activité représentés par les conseils sectoriels; • Intégrer les immigrants et les réfugiés au marché du travail grâce à des projets structurés et documentés à partir d’études récentes. 14 Les objectifs du projet • Améliorer les connaissances sur l’intégration des compétences et de l’expérience des immigrants ; • Accroître les connaissances sur les besoins en main-d’œuvre et sur les points d’entrée au marché du travail ; • Augmenter le réseautage et les contacts entre les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants ; • Encourager les projets de partenariat ; • Faire connaître les besoins particuliers tant des conseils sectoriels que des immigrants qui vivent au Canada ou qui viennent d’y arriver. La description des travaux Cette étude a été réalisée pour alimenter les travaux du Dialogue pancanadien qui s’est tenu à Ottawa, les 8 et 9 septembre 2005. Elle porte sur l’intégration des immigrants dans les professions non réglementées au Canada. Elle comporte deux phases distinctes : Les sources indirectes d’information • Réaliser une analyse documentaire sur les principaux obstacles à l’intégration des immigrants au marché du travail ; • Élaborer un questionnaire à partir des obstacles identifiés dans la documentation afin de recueillir de l’information de sources directes, soit les participants au Dialogue, les organismes d’aide aux immigrants et les conseils sectoriels. Les sources directes d’information • Mener une étude spécifique pour déterminer les obstacles rencontrés par les conseils sectoriels, les problèmes que doivent surmonter les immigrants, et l’inadéquation des connaissances entre employeurs, conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants ; • Les principaux thèmes a) la prise de conscience de chaque côté ; b) les avantages à se réseauter ; c) les avantages à travailler avec les nouveaux arrivants; d) les solutions existantes et celles qui sont possibles. 15 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Le processus de recherche / la méthodologie Voici la méthode utilisée pour la cueillette et l’analyse des données : 1. Sources indirectes d’information – une revue de la documentation en vue de déterminer de façon générale les questions à traiter sur le manque d’intégration des immigrants au marché du travail. 2. Sources directes d’information –un questionnaire s’adressant aux conseils sectoriels et aux organismes d’aide aux immigrants. Cette phase a impliqué des entrevues téléphoniques avec neuf conseils sectoriels (sur un total de 35) et dix organismes d’aide aux immigrants (sur un total de 30) qui avaient été choisis par les membres du comité directeur. 3. Analyse de données – les données ont été analysées afin d’identifier les principaux enjeux de même que les obstacles qui empêchent l’intégration des immigrants à la main-d’œuvre canadienne. Les catégories professionnelles Le site Internet de Citoyenneté et Immigration Canada mentionne qu’au Canada, certaines professions sont réglementées par des législations provinciales ou territoriales dans le but de protéger la santé et la sécurité du public. Environ 20 % des travailleurs exercent des professions réglementées. Les organismes de réglementation des provinces et des territoires doivent reconnaître les qualifications de la personne avant que celle-ci puisse travailler dans l’une de ces professions. Les organismes de réglementation fixent les exigences d’admission à la profession, évaluent les qualifications des demandeurs et délivrent les permis de pratique. Ce processus varie d’une province ou d’un territoire à l’autre et d’une profession à l’autre. En règle générale, le travailleur doit attendre d’être arrivé au Canada pour demander la reconnaissance de ses qualifications et la délivrance d’un permis de pratique. Bien que la question de l’intégration des immigrants dans des professions désignées ait fait l’objet de nombreuses études, il y a beaucoup moins de recherche sur l’ intégration des immigrants dans les professions non réglementées. Les professions non réglementées n’ont pas d’exigences particulières. Les catégories d’immigrants En plus d’être choisis en fonction de leurs compétences professionnelles dans les professions réglementées ou non réglementées, les immigrants sont également évalués selon la catégorie de l’immigration à laquelle ils appartiennent et selon leur pays d’origine (la langue) et leur groupe ethnoculturel. 16 Une certaine catégorie d’immigrants fait face à des enjeux bien précis lorsqu’il s’agit de réussir à s’intégrer à la main-d’œuvre canadienne, ce sont les minorités visibles, appelées également « minorités raciales ». Les immigrants provenant des minorités raciales représentent 75 % des travailleurs immigrants et on s’attend à ce que leur nombre augmente jusqu’à 100 % d’ici 2001. 1 « Ce qui est révélateur, c’est que la trajectoire traditionnelle qui voulait que les immigrants arrivent à ‘rattraper’ les autres Canadiens semble s’être déplacée avec le changement dans la provenance des immigrants. En effet, depuis (1980) que la majorité de l’immigration provient des pays du Sud, la performance des immigrants sur le marché du travail a été décevante. » 2 LES SOURCES INDIRECTES D’INFORMATION Lors de la cueillette de données à partir des sources indirectes d’information, des publications récentes et moins récentes ont été analysées en vue de déterminer les facteurs en jeu dans l’intégration effective des immigrants au marché du travail. Ces facteurs ont été regroupés selon quatre catégories d’obstacles : 1. Les connaissances linguistiques et la présence d’accents ; 2. Le manque de familiarité avec les façons de faire canadiennes ; 3. Le manque de reconnaissance de l’expérience et des diplômes acquis à l’étranger ; 4. Les pratiques d’embauche : les critères liés à l’adaptation et à la personnalité, les normes différentes de rendement. Même si ces facteurs ne s’excluent pas mutuellement, ils ont été classés, pour les fins du rapport, dans l’une ou l’autre de ces catégories, et 12 questions ont été déduites de ces catégories. La section qui suit présente le contexte dans lequel se situe chacun de ces obstacles. 1. Les connaissances linguistiques et la présence d’accents Presque toutes les études portant sur les obstacles à l’intégration des immigrants au marché du travail canadien ont soulevé la question des connaissances linguistiques. Cela s’explique certainement par l’importance de plus en plus grande accordée aux communications en milieu de travail, que ce soit pour communiquer les caractéristiques d’un produit aux clients, pour des raisons de sécurité ou pour comprendre le jargon technique, de plus en plus complexe, qui est utilisé dans l’entreprise. Suite sur page suivante Teelucksingh, Cheryl ,Ph.D. & Galabuzi, Grace-Edward, Ph.D. Working Precariously: The impact of race and immigrants status on employment opportunities and outcomes in Canada, Research Associates Centre for Social Justice Canadian Race Relations Foundation March 2005. 1 2 Ibid. 17 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information « La nécessité d’avoir une bonne connaissance de l’anglais représente de plus grandes difficultés » pour les immigrants qui cherchent un emploi au Canada. » 3 De nombreux documents font référence également au manque d’accès à une formation professionnelle adéquate ou au recyclage, aux cours de langue et aux tests linguistiques. Même si la plupart des références aux compétences linguistiques sont reliées à la connaissance pratique de la langue en milieu de travail, quelques sources d’information soulèvent également la question de la discrimination. « Tout simplement, parler avec un accent peut faire perdre des possibilités d’emploi aux immigrants. » 4 2. Le manque de familiarité avec les façons de faire canadiennes Cette catégorie recouvre plusieurs questions qui peuvent être regroupées en quatre sous-catégories : A. Le manque d’expérience canadienne de travail Ce rapport utilise l’expression « expérience de travail canadienne » parce qu’il est utilisé dans les sources indirectes d’information et qu’il est d’usage courant. Se référer à l’annexe 3 pour les points de vue exprimés par l’un des groupes de participants au Dialogue en ce qui a trait à l’utilisation de l’expression « expérience de travail canadienne. » C’est certainement l’un des principaux facteurs qui empêchent les immigrants d’avoir un emploi au Canada. Selon une étude de cas, « ce manque d’expérience canadienne [et] ce manque de perspectives [canadiennes] d’emploi sont un dilemme. » 5 De nombreuses sources mentionnent les conséquences que ce problème entraîne : « L’expression ‘pas d’expérience, pas d’emploi’ a de sérieuses conséquences pour les immigrants, car les candidats qui ont une expérience pertinente de travail dans eur pays d’origine pensent que lorsqu’ils arrivent au Canada, la règle générale change et devient ‘pas d’expérience canadienne, pas d’emploi.» 6 Hiebert, Daniel. Immigrant Experiences In Greater Vancouver: Focus Group Narratives, Research on Immigration and Integration in the Metropolis, Vancouver BC September 1998, Page 2. 3 4 Baklid, Bente; Cowan, Allison P.; MacBride-King, Judith L. and Mallett, Aretha. Business Critical: Maximizing the Talents of Visible Minorities—An Employer’s Guide, The Conference Board of Canada March 2005, Page 88. Canadian Labour and Business Centre, Draft Moving Forward Internationally Trained Workers Project, Ottawa February 2004, Page 11. 5 6 Hiebert, Daniel. Immigrant Experiences In Greater Vancouver: Focus Group Narratives, Research on Immigration and Integration in the Metropolis, Vancouver BC September 1998, Page 23. 18 B. La compréhension du marché de l’emploi et des milieux de travail au Canada Pour de nombreux immigrants, la culture organisationnelle au Canada est différence de celle de leur pays d’origine. Le processus pour connaître cette culture peut être long et difficile. De nombreux immigrants manquent d’information sur la façon d’entrer dans une profession ou un métier et sur les normes et les réglementations. La documentation relève également le manque de pratiques cohérentes, transparentes et accessibles pour évaluer les compétences professionnelles ou les diplômes. 7 C. Les contacts avec la collectivité Le vieil adage « ce n’est pas ce que vous connaissez qui importe, mais qui vous connaissez » est particulièrement vrai en ce qui concerne les connaissances nécessaires pour entrer en relation avec le marché du travail. Les immigrants n’ont souvent aucune connaissance ou base pour développer un réseau de contacts personnels et pour accéder à des emplois qui sont rarement affichés. D. La connaissance de la culture et des moeurs Ceux qui voyagent à l’étranger font souvent face aux « règles non écrites » de la culture. Il y a des coutumes ou des conventions, considérées comme indispensables à la collectivité, qui sont communément acceptées des résidents. C’est aussi le cas pour les immigrants qui essaient de décoder les normes de la collectivité canadienne et les « règles non écrites » de la culture organisationnelle : « Les conventions sociales régissant les relations de travail dans un nouveau pays sont souvent obscures et peuvent constituer un obstacle pour les immigrants. » 8 3. Le manque de reconnaissance de l’expérience et des diplômes acquis à l’étranger Les sources indirectes d’information accordent beaucoup d’importance à la reconnaissance de l’expérience de travail et des diplômes acquis à l’étranger. 9 Selon les auteurs du document ‘Fulfilling the Promise’, « le principal obstacle est l’absence de reconnaissance des diplômes acquis à l’étranger. » Le manque de reconnaisance de l’expérience de travail, de la formation et des diplômes acquis à l’étranger existe dans les professions réglementées et non réglementées. Alboim, Naomi and The Maytree Foundation Fulfilling the Promise: Integrating Immigrant Skills into the Canadian Economy April 2002, Page 11. 7 8 Hiebert, Daniel. Immigrant Experiences In Greater Vancouver: Focus Group Narratives, Research on Immigration and Integration in the Metropolis, Vancouver BC September 1998, Page 23. 9 Alboim, Naomi and The Maytree Foundation Fulfilling the Promise: Integrating Immigrant Skills into the Canadian Economy April 2002, Page 11. 19 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Les nouveaux immigrants disent qu’ils ont de « la difficulté à faire reconnaître les diplômes acquis à l’étranger à cause du manque de familiarité des organismes de réglementation, des employeurs et des établissements universitaires avec la formation technique et professionnelle acquise à l’étranger et avec les normes professionnelles. » 10 Ils citent également le manque d’uniformité des normes d’une province ou d’un territoire à l’autre, d’une communauté à l’autre et même d’un employeur à l’autre. 4. Les pratiques d’embauche: les critères liés à l’adaptation et à la personnalité « Les minorités visibles, dans les groupes de discussion, ont l’impression que les gestionnaires recherchent leur image-miroir lors de l’embauche ou, comme le disent certains, ils ont tendance à embaucher celui ou celle qui leur ressemble. » 11 Puisqu’on ne peut ignorer la possibilité que la discrimination raciale empêche les immigrants d’intégrer le marché du travail au Canada, on ne peut faire fi de ces questions dans les discussions qui concernent les immigrants provenant de groupes raciaux. Il y a plusieurs raisons de ne pas tenir compte des immigrants. «Une première se rapporte directement à la discrimination raciale. Une seconde tient au fait que les immigrants connaissent moins bien les langues officielles, ce qui empêche de les embaucher et de bénéficier de leurs compétences professionnelles. Une autre possibilité tient à la formation et à l’expérience détenues par les immigrants qui seraient, en moyenne, de qualité inférieure à celles des personnes nées au Canada.» 12 Élaboration du Questionnaire Pour les fins de la présente étude, ces quatre catégories d’obstacles ont été définies et classées en 12 enjeux spécifiques, qui portent sur : 1. Le manque d’affinité des candidats avec le gestionnaire et/ou l’intervieweur ; 2. Les gestionnaires embauchent leur image-miroir ; 3. Les candidats immigrants doivent performer davantage que le reste des candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme ; 4. Des noms différents peuvent représenter des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation ; 5. La difficulté à reconnaître/évaluer l’expérience acquise à l’étranger ; 6. La difficulté à reconnaître/évaluer les diplômes ; 10 United Way/Centraide of Ottawa and LASI/World Skills, Interim Report for the Integration of Internationally Trained Workers Project, Canadian Labour and Business Centre September 15, 2003, Page 2. 11 Baklid, Bente; Cowan, Allison P.; MacBride-King, Judith L. and Mallett, Aretha. Business Critical: Maximizing the Talents of Visible Minorities—An Employer’s Guide, The Conference Board of Canada March 2005, Page 87. Alboim, Naomi; Finnie, Ross and Meng, Ronald The Discounting of Immigrants’ Skills In Canada, Institute for Research on Public Policy, Choices Volume 11 Number 2 February 2005, Page 2. 12 20 7. La présence d’accents peut indiquer des difficultés éventuelles de communication et d’adaptation ; 8. La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes ; 9. La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes (curriculum vitae, lettres) ; 10. La difficulté à cibler les candidats immigrants ; 11. Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne ; 12. Le manque ou l’absence de connaissance du français et/ou de l’anglais. LES SOURCES DIRECTES D’INFORMATION Remarque : Les résultats suivent l’ordre dans lequel ils ont été présentés dans le matériel d’enquête. Se référer aux Annexes 1 et 2 – Questionnaires de la CCOCDE. Les obstacles majeurs à l’embauche des immigrants dans les professions non réglementées Nous avons demandé aux participants au sondage de donner spontanément les trois obstacles majeurs à l’embauche des immigrants dans les professions non réglementées au Canada. Voici les réponses obtenues : • Les compétences linguistiques ; • La reconnaissance de l’expérience de travail et des diplômes acquis à l’étranger ; • L’expérience de travail canadienne. Les questions de compétences linguistiques faisaient référence aux critères linguistiques, à l’absence ou à l’insuffisance de cours d’anglais langue seconde ainsi qu’à l’absence de formation linguistique reliée au travail. Trois obstacles supplémentaires ont été mentionnés, soit : • La culture ; • La discrimination ; • L’accès aux emplois et aux employeurs. Les problèmes culturels faisaient référence en général au peu de compréhension ou de sensibilisation des employeurs à la diversité culturelle et à l’existence de racisme et de discrimination dans les milieux de travail et dans les pratiques d’embauche. (Remarque : tous ces commentaires proviennent d’organismes d’aide aux immigrants). 21 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Cotation et commentaires sur les obstacles à l’embauche des immigrants dans les professions non réglementées Les résultats ont été basés sur la cote que les répondants ont donnée à chaque obstacle sur une échelle de un à 5, où 1 indiquait « peu ou pas d’obstacle » et cinq, « un obstacle très important ». Les répondants étaient également invités à donner leur point de vue sur les meilleures solutions à ces obstacles. Nous vous présentons ici les cotes et les commentaires : 1. Le manque d’affinité des candidats avec le gestionnaire et / ou l’intervieweur Résumé de l’obstacle Les critères liés à « l’adaptabilité » et à « la personnalité » Cote de l’organisme 2.85 Point de vue de l’organisme • Les immigrants ont besoin de plus d’information sur la langue et le marché du travail avant de faire partie de la main-d’œuvre. • Les employeurs doivent connaître les avantages liés à la diversité. • On doit accroître la sensibilisation et la formation des employeurs: avantages d’avoir une main-d’œuvre diversifiée. • On doit faire des efforts pour accroître la conscientisation/sensibilisation à la diversité culturelle. • Nous donnons de la formation sur la création de réseaux et sur les techniques d’entrevue. 22 Écart 0.54 Cote du conseil sectoriel 3.39 Point de vue du conseil sectoriel • Cet enjeu s’applique à tous les aspects de notre secteur d’activité parce que les attitudes sont importantes. Il est difficile de résoudre les problèmes de mauvaises attitudes et la plupart de nos membres ne savent pas comment le faire efficacement. Les intervieweurs pourraient peut-être donner plus d’information pour comprendre la culture des personnes qu’ils embauchent de façon à ce que ça ne devienne pas un moyen de dissuasion. • Cet enjeu est réel pour tous les membres du secteur. Bien que ce ne soit pas un enjeu important dans notre secteur, la présence d’accents peut créer des problèmes. 2. Les gestionnaires embauchent leur image-miroir Résumé de l’obstacle Les pratiques d’embauche Cote de l’organisme 2.85 Écart 0.52 Point de vue de l’organisme • Ce n’est pas du tout un problème pour moi, peut-être pour les autres. Cote du conseil sectoriel 2.33 Point de vue du conseil sectoriel • Nous ne trouvons pas d’image-miroir dans l’industrie (du camionnage), car la plupart des employés ne veulent pas s’engager à long terme dans cet emploi. • Il est plus important de recruter les personnes qui possèdent les compétences nécessaires. Le défi consiste à embaucher des employés compétents (ventes au détail). Nous devons instituer de meilleures pratiques de recrutement et de sélection. 3. Les candidats immigrants doivent performer davantage que les autres candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme Résumé de l’obstacle Les normes différentes de rendement Cote de l’organisme 2.50 Point de vue de l’organisme • Cela est vrai pour les organismes gouvernementaux. 23 Écart 0.50 Cote du conseil sectoriel 2.00 Point de vue du conseil sectoriel • Nous mettons l’accent sur la recherche de personnes qui resteront dans l’industrie. Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information 4. Des noms différents peuvent représenter des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation Résumé de l’obstacle Des noms différents Cote de l’organisme 2.92 Écart 1.14 Point de vue de l’organisme Cote du conseil sectoriel 1.78 Point de vue du conseil sectoriel • Les employeurs doivent être davantage sensibilisés aux questions de diversité culturelle. • Pas de commentaires. • Ce facteur se retrouve surtout dans les petites centres. On doit former davantage les employeurs et la collectivité. 5. La difficulté à reconnaître / évaluer l’expérience acquise à l’étranger Résumé de l’obstacle Le manque de reconnaissance de l’expérience de travail acquise à l’étranger Cote de l’organisme 4.00 Point de vue de l’organisme • Plus d’information sur le processus d’accré-ditation avant l’arrivée au Canada; vérification préliminaire. • Plus d’information sur les emplois dans différents pays et sur la formation connexe et comment la relier à la formation canadienne – Comment se font les comparaisons ? 24 Écart 0.11 Cote du conseil sectoriel 3.89 Point de vue du conseil sectoriel • Notre industrie ne tient pas compte des documents sur les expériences, nous faisons nos propres évaluations. Les réglementations différentes nous obligent à donner de la formation de toute façon (camionnage). • Les employeurs ne savent pas à qui faire appel pour les vérifications. Nous fournissons une trousse d’outils aux Point de vue de l’organisme • Mettre en place des programmes qui encouragent les employeurs à embaucher des nouveaux arrivants pour leur donner la possibilité de faire valoir leurs compétences. (DRHC a de tels programmes dans d’autres provinces). • Tous les groupes doivent être davantage sensibilisé à ces questions. • L’accréditation en RDA pour les conseillers en emploi et la formation des employeurs seraient une meilleure solution. Point de vue du conseil sectoriel employeurs. Nous avons aussi un programme de stage et d’initiation à la vie professionnelle (industrie du pétrole). • L’industrie et le gouvernement doivent trouver une méthode pour intégrer les employés. • Ce sont les aspects techniques qui sont difficiles à évaluer. • Comment faire la concordance ou la comparaison entre les diplômes acquis à l’étranger et ceux acquis au Canada ? Le défi est d’obtenir une information valide des institutions étrangères et la comparer aux données canadiennes. Remarque : Les diplômes ne sont souvent pas mentionnés car certains craignent d’être surqualifiés. • Programme normalisé de reconnaissance nationale des qualifications acquises à l’étranger. 6. La difficulté à reconnaître / vérifier les diplômes acquis à l’étranger Résumé de l’obstacle Le manque de reconnaissance des diplômes acquis à l’étranger Cote de l’organisme 3.80 Point de vue de l’organisme • La sensibilisation aux équivalences — les employeurs doivent être mieux formés à reconnaître les équivalences. Écart 0.21 Cote du conseil sectoriel 4.11 Point de vue du conseil sectoriel • Nous mettons l’accent ici sur la formation et le recyclade des immigrants. Suite sur page suivante 25 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Point de vue de l’organisme Point de vue du conseil sectoriel • Toute information est utile aux employeurs s’ils ne peuvent pas faire les vérifications de référence et pour comprendre la terminologie. • Les associations professionnelles ont des ententes de réciprocité avec d’autres pays. Il serait très utile d’avoir un système national d’évaluation. • L’accréditation en RDA pour les conseillers en emploi et la formation des employeurs seraient une meilleure solution. • Le gouvernement ou l’industrie doivent initier des projets pour articuler la formation. • On a besoin d’une meilleure information afin de comparer les diplômes acquis à l’étranger et les diplômes acquis au Canada. Il y en a plusieurs qui travaillent à ce niveau mais il n’y a pas assez de résultats. Il faut beaucoup d’effort pour préciser et mettre l’information à jour. • Nous travaillons actuellement à résoudre cette question dans un projet du conseil sectoriel en construction. • Accréditation en RDA pour les conseillers en emploi et formation pour les employeurs. 7. La présence d’accents peut indiquer des dificultés éventuelles de communication et d’adaptation Résumé de l’obstacle La présence d’accents Cote de l’organisme 3.17 Point de vue de l’organisme • Nous avons surmonté ce problème — nous travaillons bien avec tous les employeurs. 26 Écart 0.06 Cote du conseil sectoriel 3.11 Point de vue du conseil sectoriel • Les personnes qui doivent traverser les frontières américaines ont des problèmes (camionneurs). Point de vue de l’organisme Point de vue du conseil sectoriel • Je pense qu’on doit faire plus de place à la diversité dans les affaires – surtout si les futurs clients ont les mêmes antécédents. • Nous avons développé des compétences sur la langue des affaires, des outils pour les employeurs, et des ateliers de travail. • Bien que certains secteurs soient très ouverts à la diversité, il y en a qui ne le sont pas, comme dans l’enseignement – les parents ne veulent pas de professeurs étrangers. • Les programmes d’alphabétisation sont basés sur les critères d’emploi. Dans notre industrie, une formation linguistique spécifique est nécessaire pour apprendre la terminologie. • Ça dépend de la communication dans les affaires – si l’employeur croit qu’une communication claire est importante pour ses affaires • Comme les clients sont également de diverses nationalités, ce n’est pas tellement un problème (industrie du détail). • On doit améliorer la formation pour les employeurs et le personnel. • Pas tellement dans notre industrie — dans les quarts de travail où tous parlent leur langue maternelle, il peut y avoir un problème de sécurité (industrie des plastiques). • Des programmes d’anglais langue seconde devraient résoudre ce problème. 8. La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes Résumé de l’obstacle Le manque de familiarité avec les façons de faire canadiennes Cote de l’organisme 3.00 Point de vue de l’organisme • Nous gérons bien ce problème. Nous offrons 5 semaines de formation dans des ateliers sur la carrière/ce qu’il est nécessaire de connaître. Sans cette formation, ce serait un problème. Écart 0.78 Cote du conseil sectoriel 2.22 Point de vue du conseil sectoriel • Il y a des problèmes d’ordre culturel dans notre industrie, i.e. l’espace personnel diffère selon les cultures. • Ce problème se présente surtout lors du recrutement. On cherche à ce que les Suite sur page suivante 27 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Point de vue de l’organisme Point de vue du conseil sectoriel nouveaux employés représentent la « marque » (industrie du détail) de façon à ce qu’une fois rendus sur le terrain, le problème ait été réglé au niveau de la façon de se présenter (on enlève ses anneaux du nez par exemple). • La solution serait de donner une formation sur la diversité dans le milieu de travail et d’améliorer chez les nouveaux arrivants la connaissance des normes qui régissent le milieu de travail. • Les Canadiens semblent plus à l’aise avec les communautés multiculturelles. • Les immigrants ne comprennent pas toujours les règlements, comme la nécessité de porter un casque de protection pour des raisons de sécurité. 9. La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes Résumé de l’obstacle Le manque de familiarité avec les façons de faire canadiennes Cote de l’organisme 2.33 Point de vue de l’organisme • Nous gérons ce problème. • Les immigrants reçoivent des services de base sur la façon de se présenter sur papier. Par exemple, en Inde, il est d’usage de donner beaucoup d’information – la plupart des employeurs canadiens ne veulent pas de longues histoires de vie. • J’ai l’impression de donner un excellent service — qui va au-delà des normes. • La solution réside dans des cours de préparation à l’emploi pour les nouveaux arrivants. 28 Écart 0.11 Cote du conseil sectoriel 2.44 Point de vue du conseil sectoriel • Les immigrants doivent connaître la terminologie et la langue technique qui s’applique au secteur d’emploi (industrie du pétrole) • Il semble y avoir beaucoup d’aide à ce niveau. • Il y a eu beaucoup de programmes de formation et d’aide à ce niveau. 10. La difficulté à cibler les candidats immigrants Résumé de l’obstacle La difficulté à cibler les candidats immigrants Cote de l’organisme 2.60 Écart 0.51 Point de vue de l’organisme • Les employeurs ont besoin de plus d’information sur la façon de cibler leurs futurs employés. • Nous trouvons des candidats pour les employeurs – ils savent où nous trouver grâce aux médias. De plus en plus d’employeurs font appel à nous pour du travail saisonnier ou temporaire.. • Les employeurs devraient favoriser la diversité culturelle en affichant des postes de façon à attirer les immigrants. Il est plus difficile d’accéder à ces postes dans les plus petites collectivités et Edmonton a certainement moins d’immigrants que Vancouver, Toronto et Montréal. • Il doit y avoir davantage de contacts avec les employeurs par l’entremise des conseillers en emploi qui aident les nouveaux arrivants et par la promotion du gouvernement pour ces services. 29 Cote du conseil sectoriel 3.11 Point de vue du conseil sectoriel • Nous avons élaboré du matériel pour promouvoir les emplois s’adressant aux immigrants. Le gouvernement provincial a reconnu qu’il y avait un besoin de camionneurs et laisse les immigrants entrer dans l’industrie du camionnage. • Notre industrie se base trop sur le recrutement en ligne et nous savons que ça ne rejoint pas efficacement les immigrants. C’est pourquoi nous ciblons également des candidats grâce aux organismes d’aide aux immigrants. • Lorsque nous avons une pénurie de main-d’œuvre, nous faisons appel aux programmes sociaux et aux organismes pour trouver des candidats immigrants.Nous avons analysé les meilleures pratiques pour les nouveaux Canadiens. • Aavoir de meilleurs liens entre les gouver-nements – information/analyse sectorielle. Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information 11. Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne Résumé de l’obstacle Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne Cote de l’organisme 4.67 • Écart 1.45 Point de vue de l’organisme Point de vue du conseil sectoriel Nous donnons de la formation aux employeurs pour les aider à reconnaître l’expérience de travail et pour les inciter à ne pas tenir compte du critère de l’expérience de travail canadienne. • Étant donné la nature de notre industrie, nous donnons de la formation pour améliorer les compétences. Les candidats doivent passer un examen (industrie du camionnage). • C’est un vrai dilemme pour les immigrants, car la plupart des employeurs ne peuvent pas évaluer l’expérience acquise à l’étranger, et les immigrants sont donc jugés sur leur manque d’expérience canadienne. • Nous avons un programme de stage de cinq semaines de cours et de cinq à dix semaines en emploi. • Les immigrants n’ont qu’à trouver un emploi salarié ou bénévole. La plupart utilise leur réseau de contacts. Il est nécessaire de sensibiliser davantage les employeurs sur la façon de relier l’expérience de travail acquise à l’étranger à l’expérience de travail canadienne. • La meilleure solution réside dans les stages en entreprise et le travail bénévole en plus de nos services. 30 Cote du conseil sectoriel 3.22 • Nous essayons plusieurs solutions, comme les programmes de stages en entreprise; des programmes de formation sur la langue des affaires; du soutien financier pour faire un certificat de courte durée, comme les cours de santé et sécurité au travail, cours de conduite, programme sur le contexte canadien (qui comprend un certificat reconnu par les employeurs canadiens) • Notre programme de stage leur donne un emploi même si c’est juste du bénévolat. Il ne semble pas y avoir d’uniformité entre les organismes d’établissement. • Prouver qu’on a de l’expérience est un obstacle dans notre industrie. • Nous utilisons l’évaluation et la reconnaissance des acquis pour déterminer les compétences, les évaluer et les comparer, et donner aux candidats la formation appropriée (industrie de la construction). 12. Le manque ou l’absence de connaissance du français et/ou de l’anglais Résumé de l’obstacle Le manque ou l’absence de connaissance du français et/ou de l’anglais Cote de l’organisme 4.40 Point de vue de l’organisme • Les programmes de formation dans notre province sont inadéquats. Le gouvernement n’accorde pas le financement nécessaire à un niveau acceptable – les autres provinces ne font pas mieux. • Il doit y avoir des cours de langue à l’école – des niveaux 1 à 8 – ils savent qu’ils ont besoin de ces cours. Nous avons un bon programme. • Les cours d’anglais langue seconde doivent être accessibles à tous, ce n’est pas le cas actuellement. • Il est nécessaire d’améliorer les cours de langue. Ça relève de quelle juridiction? Fédérale ou provinciale ? au niveau scolaire— 60 heures de formation, c’est insuffisant. • Il est nécessaire d’améliorer l’accès aux cours d’anglais ou de français langue seconde et la formation linguistique reliée à l’emploi. Écart 0.07 Cote du conseil sectoriel 4.33 Point de vue du conseil sectoriel • Des cours d’anglais langue seconde afin de pouvoir franchir les frontières (camionneurs). • C’est dangereux — ils doivent se comprendre les uns les autres. C’est un obstacle majeur. Les cours de langue sont très importans, sinon ils n’obtiendront pas d’emploi. • Le matériel promotionnel des ambassades devrait être plus explicite, afin d’inciter les immigrants à mieux se préparer à entrer au Canada et à se trouver de l’emploi. Il est nécessaire d’avoir plus d’information dans le pays d’origine comme : les pierres d’achoppement et les exigences pour la connaissance du français ou de l’anglais. Il est nécessaire d’avoir des normes pour être en mesure de comparer. • Il y a de plus en plus d’importance accordée aux opérations par ordinateur, comme pour les machines à coudre (industrie du vêtement). Les candidats doivent avoir les compétences suffisantes en écriture et en calcul. • Les employeurs doivent avoir un meilleur accès aux programmes de cours d’anglais langue seconde, ce qui n’est pas le cas actuellement. (industrie du plastique). • Cours d’anglais spécifiques à l’emploi. 31 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information La récapitulation de l’analyse des cotes Voici le résumé des obstacles qui ont été cotés par les répondants. Nous avons calculé l’écart afin de déterminer les enjeux où les opinions des organismes et des conseils sectoriels se ressemblent ou diffèrent. Cote de l’organisme Écart Cote du conseil sectoriel 1. Le manque d’affinité des candidats avec le gestionnaire et/ou l’intervieweur. 3.14 0.25 3.39 2. Les gestionnaires embauchent leur image-miroir. 2.86 0.53 2.33 3. Les candidats doivent performer davantage que le reste des candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme. 2.50 0.50 2.00 4. Des noms différents peuvent représenter des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation. 3.07 1.29 1.78 5. La difficulté à reconnaître/évaluer l’expérience acquise à l’étranger. 4.14 0.25 3.89 6. La difficulté à reconnaître/évaluer les diplômes. 4.00 0.11 4.11 7. La présence d’accents peut indiquer des difficultés éventuelles de communication et d’adaptation. 3.43 0.32 3.11 8. La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes. 3.29 1.07 2.22 9. La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes (curriculum vitae, lettres). 2.57 0.13 2.44 10. La difficulté à cibler les candidats immigrants. 2.83 0.28 3.11 11. Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne. 4.57 1.35 3.22 12. Le manque ou l’absence de connaissance de l’une ou l’autre des langues officielles. 4.50 0.17 4.33 Enjeu Il semble y avoir consensus entre les deux groupes de répondants en ce qui a trait aux compétences linguistiques, à l’expérience et aux diplômes acquis à l’étranger : ce seraient les obstacles les plus importants à l’intégration des immigrants au marché du travail dans les métiers non réglementés au Canada. Il semble y avoir désaccord entre les deux groupes sur les obstacles dûs au manque ou à l’absence d’expérience de travail canadienne et aux noms à consonance étrangère. 32 Les cotes des organismes d’aide aux immigrants & leur classement Voici le résumé des enjeux mentionnés par les organismes d’aide aux immigrants et leur classement par ordre d’importance. Cote Enjeux Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne. 4.57 Le manque ou l’absence de connaissance de l’anglais et/ou du français. 4.50 La difficulté à reconnaître/vérifier l’expérience acquise à l’étranger. 4.14 La difficulté à reconnaître/vérifier les diplômes acquis à l’étranger. 4.00 La présence d’accents peut indiquer d’éventuelles difficultés de communication et d’adaptation. 3.43 La façon se se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes. 3.29 Le manque d’affinité des candidats avec le gestionnaire ou l’intervieweur. 3.14 Des noms différents peuvent vouloir dire des personnes différentes qui ne sont pas à leur place dans l’organisation. 3.07 Les gestionnaires embauchent leur image-miroir. 2.86 La difficulté à cibler les candidats immigrants. 2.83 La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes (curriculum vitae, lettres). 2.57 Les candidats doivent performer davantage que le reste des candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme. 2.50 Les cotes des conseils sectoriel & leur classement Voici le résumé des enjeux mentionnés par les conseils sectoriels et leur classement par ordre d’importance. Enjeux Cote Le manque ou l’absence de connaissance du français et/ou de l’anglais. 4.33 La difficulté à reconnaître/évaluer les diplômes acquis à l’étranger. 4.11 Suite sur page suivante 33 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Enjeux La difficulté à reconnaître/évaluer l’expérience acquise à l’étranger. 3.89 Cote La difficulté à reconnaître/évaluer l’expérience acquise à l’étranger. 3.89 Le manque d’affinité des candidats avec le gestionnaire et/ou l’intervieweur. 3.39 Le manque ou l’absence d’expérience de travail au Canada. 3.22 La présence d’accents peut indiquer des difficultés éventuelles de communication et d’adaptation. 3.11 La difficulté à cibler les candidats immigrants. 3.11 La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes (curriculum vitae, lettres). 2.44 Les gestionnaires embauchent leur image-miroir. 2.33 La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes. 2.22 Les candidats doivent performer davantage que le reste des candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme. 2.00 Des noms différents peuvent vouloir dire des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation. 1.78 Le classement des écarts Dans les sections précédentes, nous avons présenté les cotes de chacun des deux groupes de répondants. Ici, nous indiquons les enjeux ayant obtenu des cotes semblables ou différentes. Le tableau ci-dessous montre l’écart entre les cotes des organismes d’aide aux immigrants et celles des conseils sectoriels. Enjeux 34 Cote Le manque ou l’absence d’expérience de travail au Canada. 1.35 Des noms différents peuvent représenter des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation. 1.29 La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes. 1.07 Les gestionnaires embauchent leur image-miroir. 0.53 Les candidats doivent performer davantage que le reste des candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme. 0.50 Enjeux Cote La présence d’accents peuvent indiquer des difficultés éventuelles de communication et d’adaptation à l’organisation. 0.32 La difficulté à cibler les candidats immigrants. 0.28 Le manque d’affinité des candidats avec le gestionnaire et/ou l’intervieweur. 0.25 La difficulté à reconnaître/évaluer l’expérience acquise à l’étranger. 0.25 Le manque ou l’absence de connaissance du français et/ou de l’anglais. 0.17 La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes (curriculum vitae, lettres). 0.13 La difficulté à reconnaître/évaluer les diplômes acquis à l’étranger. 0.11 Les organismes d’aide aux immigrants et les conseils sectoriels n’avaient pas le même avis sur l’importance des enjeux. L’écart entre leurs cotes était plus élevé pour : ‘Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne’, ‘Des noms différents peuvent représenter des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation’ et ‘La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes’. Pour chaque obstacle, la cote des organismes était plus élevée que celle des conseils sectoriels, ce qui montre clairement que les organismes croient davantage à la présence de ces obstacles. On devra réaliser d’autres études pour s’assurer que les organismes et les conseils sectoriels comprennent bien le rôle de ces enjeux dans l’intégration des immigrants au marché du travail. Les lacunes en matière d’information et de services Les renseignements obtenus de sources directes et indirectes ont révélé de nombreuses lacunes en matière d’information et de services. « L’omission de fournir aux futurs immigrants, avant leur départ pour le Canada, des renseignements au sujet de l’intégration au marché du travail ; la nécessité pour les immigrants de posséder des expériences de travail au Canada; l’absence d’outils adéquats pour évaluer les qualifications ; et l’absence de programme d’apprentissage de la langue dans le contexte de l’emploi et de programmes de transition permettant de combler certaines lacunes au niveau des qualifications. » 13 Suite sur page suivante 13 McIsaac, Elizabeth Immigrants in Canadian Cities: Census 2001- What do the data tell us? Policy Option May 2003. 35 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information « Il est essentiel que les immigrants qualifiés reçoivent outre-mer une information précise, pertinente et à jour sur le marché du travail au Canada, les exigences d’entrée dans leur profession et les programmes de mise à niveau. » 14 « Aussitôt qu’une personne connaît les exigences requises, elle peut commencer le processus d’évaluation et de mise à niveau de ses compétences, ça lui prend alors moins de temps, d’énergie et d’argent pour réussir tout le processus d’intégration au marché du travail. » 15 On note que les nombreux obstacles qui empêchent les immigrants de s’intégrer au marché du travail surviennent bien avant leur arrivée au Canada. Les immigrants peuvent avoir ainsi des attentes irréalistes sur leurs capacités à trouver un emploi : « Les immigrants qualifiés sont attirés par une ambitieuse politique d’immigration qui leur promet l’amélioration de leurs conditions de vie et l’intégration à une économie moderne et à une société multiculturelle. Plusieurs d’entre eux se retrouvent plutôt relégués à des emplois précaires, mal payés et peu intéressants. » 16 « Plusieurs immigrants, qui sont acceptés à titre de travailleurs qualifiés, comprennent mal le système de points du gouvernement fédéral qui évalue leur expérience et leur formation. Ces immigrants présument qu’ils seront en mesure d’exercer leur profession ou leur métier au Canada. » 17 Tout ce qui précède suggère que les obstacles à l’intégration à notre économie des travailleurs formés à l’étranger sont bien connus. Dans un article publié récemment, McIsaac (2003) affirme que « les obstacles qui rendent difficile l’accès au marché du travail pour les immigrants sont systémiques. » 18 Il serait peut-être nécessaire de discuter maintenant à un autre niveau, soit de la mise en place d’une politique d’intégration. Les solutions Lors de la cueillette des renseignements provenant de sources directes d’information, les organismes d’aide aux immigrants et les conseils sectoriels ont proposé une panoplie de solutions. Voici le résumé de celles qui ont été mises de l’avant. Alboim, Naomi and The Maytree Foundation Fulfilling the Promise: Integrating Immigrant Skills into the Canadian Economy April 2002, Page 18. 14 15 Ibid Teelucksingh, Cheryl ,Ph.D. & Galabuzi, Grace-Edward, Ph.D. Working Precariously: The impact of race and immigrants status on employment opportunities and outcomes in Canada, Research Associates Centre for Social Justice Canadian Race Relations Foundation March 2005. 16 17 Brouwer, A. Immigrants Need Not Apply. Caledon Institute of Social Policy and The Maytree Foundation, Ottawa October 1999, Page 7. 18 McIsaac, Elizabeth Immigrants in Canadian Cities: Census 2001- What do the data tell us? Policy Option May 2003. 36 Les solutions des organismes d’aide aux immigrants Programme d’évaluation – Counselling d’emploi; planification de carrière; recherche d’emploi; apprentissage de compétences (compétences spécifiques pour trouver, exercer et garder un emploi); programme de stage; foire de l’emploi (visites des employeurs – discussions sur les besoins et les liens avec les candidats); centre de ressources; jumelage d’emploi; affichage des emplois. Programmes sur mesure - Notre organisme détermine les besoins spécifiques des employeurs par secteur et élabore des programmes qui répondent à leurs besoins ; nos projets sont liés à ces besoins spécifiques et nous faisons le lien entre les organismes d’aide aux immigrants et les employeurs. Programme d’accès – met l’accent sur l’aide aux immigrants : acquisition de compétences et d’éléments essentiels à la carrière, liens entre l’emploi et la collectivité, mentorat, portfolio, formation postsecondaire pour la poursuite des études; notre organisme donne également des cours de langue et du support. Niveaux d’alphabétisation – Programme de vérification – car nous gérons beaucoup de problèmes dans les quartiers défavorisés. Formation du personnel à la diversité – notre organisme vérifie les statistiques au niveau de la collectivité/du personnel/de la clientèle et invite des conférenciers à s’adresser au personnel et au conseil d’administration (ateliers de formation – élaborés par le personnel pour le personnel) ; l’important est d’établir un climat popice aux discussions sur la diversité culturelle. Counselling d’emploi & Programme de préparation à l’emploi – le counselling porte sur le plan d’action, les obstacles et le curriculum vitae ; le programme de préparation à l’emploi dure de 4 à 6 semaines. Programme de développement de l’emploi – nous travaillons avec les employeurs plutôt que d’utiliser les programmes de stages qui ne sont plus disponibles. Programmes d’évaluation (ie. Habiletés intellectuelles et physiques) – notre organisme réalise des diagnostics sur les handicaps et autres problèmes. Programmes d’apprentissage – la plus grande réussite de notre organisme réside dans le partenariat avec une école pour élaborer un programme spécifique d’apprentissage ; nous traitons des aspects culturels et l’école donne la formation. Notre organisme offre des : • Cours d’anglais langue seconde de niveau 4/5 d’une durée de 16 semaines • Orientation et préparation à l’emploi suivie d’un stage payé de 12 semaines. • Cours sur l’emploi et counselling d’emploi pour être en mesure de trouver du travail à temps partiel ou à temps plein rapidement dans le processus d’établissement tout en assistant aux cours d’anglais langue seconde ; Suite sur page suivante 37 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information • Subventions telles que : Réalisme d’un projet de travail, Possibilité d’équité en emploi ; • Cours d’affirmation et d’estime de soi ; • Cours généraux d’informatique (Microsoft Office) et particuliers tels que Simple comptable ; • Counselling d’emploi dans les deux langues officielle ; • Cours sur le leadership pour les immigrants; • Cours sur les habiletés parentales ; • Aide pour placer les enfants en garderie, après l’école et programmes d’été • (aide pour obtenir des bourses/subventions, s’il y a lieu) ; • L’hôte parfait (formation en tourisme); • Programmes pour les jeunes, etc. Les solutions des conseils sectoriels Stratégies d’extension de services – élaborées pour une meillleure compréhension des emplois non-traditionnels ; fournit de l’information à l’industrie sur l’emploi et les cheminements de carrière ; détermine les compétences et les normes pour les professions non réglementées ; élabore des modèles d’attraction ou de rétention et des outils pour les employeurs. Notre conseil a élaboré des outils et des produits, et donne de l’information axée sur les questions reliées à l’embauche des immigrants ; évalue les compétences acquises dans le pays d’origine ; fournit des programmes d’évaluation aux étrangers pour vérifier si leurs compétences répondent aux normes canadiennes. Certification en commerce de détail et programme de formation – nous aidons les nouveaux immigrants à comprendre le commerce de détail au Canada; nous tenons une foire de l’emploi à Toronto pour les nouveaux canadiens et les intervenants qui ont des liens avec les syndicats. Formation interactive sur CD – aide à comprendre le processus de production au Canada et les métiers (i.e. opérateur de machine à coudre, dessin de patrons). L’industrie a approuvé le guide d’emploi du CD; ça prend trois ans pour définir les besoins en main-d’oeuvre quelle que soit l’origine. Campagne de sensibilisation (re: perspectives d’emploi) – une brochure explique les raisons de travailler dans l’industrie; nous faisons des études et des consultations avec les organismes d’aide aux immigrants sur les obstacles à l’emploi et les façons de les surmonter. 38 Programme d’information sur le marché du travail – pour connaître les exigences, les ressources disponibles et l’approche nationale de reconnaissance des diplômes. Programme national de formation sur la sécurité – avec une approche d’apprentissage en ligne et CD. Notre conseil sectoriel met l’accent sur les compétences essentielles, la reconnaissance du diplôme acquis à l’étranger et le choix de carrières. Programme de reconnaissance des compétences acquises à l’étranger – très utile pour le recrutement mais on doit établir des normes nationales étant donné que chaque province utilise actuellement des critères différents. Une trousse s’information sur les carrières et l’environnement de travail– comprend une section pour les nouveaux arrivants; un Programme national de certification, basé sur les compétences et non seulement sur les diplômes, qui exige cinq ans d’expérience. La formation pour être désigné comme immigrant – les immigrants qui obtiennent des diplômes canadiens par Internet tout en étant encore dans leur pays d’origine ; ils s’inscrivent à un programme d’études postsecondaires (30 crédits ); terminent leurs cours et obtiennent alors la désignation. 39 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information ANNEXE 1 QUESTIONNAIRE POUR LES ORGANISMES D’AIDE AUX IMMIGRANTS Nous demandons, au nom de la Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité ou CCOCDE, des informations tant aux conseils sectoriels qu’aux organismes d’aide aux immigrants en vue de mieux comprendre les obstacles qui empêchent les travailleurs immigrants d’entrer sur le marché du travail au Canada dans les professions non-réglementées . Comme vous le savez sans doute, ces renseignements sont recueillis dans le cadre du Dialogue entre organismes d’aide aux immigrants et conseils sectoriels qui se tiendra à Ottawa en septembre 2005. Question #1 Selon vous, quels sont les trois obstacles majeurs qui empêchent vos clients immigrants qui exercent des professions non-réglementées de faire partie de la main-d’œuvre canadienne ? A. B. C. (Si des obstacles particuliers ont été identifiés à la Question#1, indiquer le numéro de référence et donner une brève description à la Question #2 (aux numéros 13, 14, ou 15) et ajouter cette information à la liste des obstacles.) Question #2 Maintenant, je vais vous lire une liste d’obstacles possibles qui empêchent les immigrants de faire partie de la main-d’œuvre canadienne. Veuillez coter chaque obstacle sur une échelle de 1 à 5, où 1 indique peu ou pas d’obstacle et 5, obstacle très important. Enjeux 1. Le manque d’affinité avec le gestionnaire et/ou l’intervieweur 2. Les gestionnaires embauchent leur image- miroir 40 1 Peu ou pas d’obstacle 2 3 4 5 Obstacle Quelle serait, selon vous, la très meilleure solution ? (POUR LES important ENJEUX COTÉS 4 OU 5) Enjeux 3. Les candidats immigrants doivent performer davantage que le reste des candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme 4. Des noms différents peuvent vouloir dire des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation 5. La difficulté à reconnaître/ vérifier l’expérience acquise à l’étranger 6. La difficulté à reconnaître/ vérifier les diplômes acquis à l’étranger 7. La présence d’accents peut indiquer d’éven-tuelles difficultés de communication et d’adaptation 8. La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes 9. La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes (curriculum vitae, lettres) 10. La difficulté à cibler les candidats immigrants 11. Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne 12. Le manque ou l’absence de connais-sance du français et/ou de l’anglais 41 1 Peu ou pas d’obstacle 2 3 4 5 Obstacle Quelle serait, selon vous, la très meilleure solution ? (POUR LES important ENJEUX COTÉS 4 OU 5) Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Enjeux 1 Peu ou pas d’obstacle 2 3 4 5 Obstacle Quelle serait, selon vous, la très meilleure solution ? (POUR LES important ENJEUX COTÉS 4 OU 5) 13. 14. 15. Question #3 Pour les enjeux cotés 4 ou 5, veuillez demander : Quelle est, selon vous, la meilleure solution (RÉPÉTEZ LA QUESTION POUR LE 2e ENJEU) ? Question #4 Veuillez décrire les types de programmes (projets) que votre organisation a mis sur pied pour surmonter les obstacles à l’intégration des immigrants au marché du travail. Quels sont les facteurs qui permettraient aux immigrants de mieux réussir à s’intégrer ? A. B. C. Question #5 Veuillez décrire les programmes (projets) que d’autres organisations ont mis sur pied pour surmonter les obstacles à l’intégration des immigrants au marché du travail. Quels sont les facteurs qui permettraient aux immigrants de mieux résussir à s’intégrer ? A. B. C. 42 Question #6 Qu’est-ce que votre organisation ou les autres organisations pourraient faire de plus pour faciliter l’intégration des immigrants au marché du travail au Canada ? Question #7 Sur une échelle de 1 à 10, où 1 indique ne sait pas du tout et 10 sait très bien, indiquez jusqu’à quel point les organismes d’aide aux immigrants savent ce que les employeurs font pour embaucher les immigrants ? (ENCERCLEZ VOTRE RÉPONSE) 1 2 Ne Sait pas du tout 3 4 5 6 7 8 9 10 Sait très bien Question #8 Combien de programmes de partenariats votre organisme a-t-il avec des employeurs ? Question #9 Combien de partenariats votre organisme a-t-il avec des conseils sectoriels (groupes d’employeurs) ? 43 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information ANNEXE 2 QUESTIONNAIRE POUR LES CONSEILS SECTORIELS Nous demandons, au nom de la Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité ou CCOCDE, des informations tant aux conseils sectoriels qu’aux organismes d’aide aux immigrants en vue de mieux comprendre les obstacles qui empêchent les travailleurs immigrants d’entrer sur le marché du travail au Canada dans les professions non-réglementées . Comme vous le savez sans doute, ces renseignements sont recueillis dans le cadre du Dialogue entre organismes d’aide aux immigrants et conseils sectoriels qui se tiendra à Ottawa en septembre 2005. Question #1 Selon vous, quels sont les trois obstacles majeurs qui empêchent vos clients immigrants qui exercent des professions non-réglementées de faire partie de la main-d’œuvre canadienne ? A. B. C. (Si des obstacles particuliers ont été identifiés à la Question#1, indiquer le numéro de référence et donner une brève description à la Question #2 (aux numéros 13, 14, ou 15) et ajouter cette information à la liste des obstacles.) Question #2 Maintenant, je vais vous lire une liste d’obstacles possibles qui empêchent les immigrants de faire partie de la main-d’œuvre canadienne. Veuillez coter chaque obstacle sur une échelle de 1 à 5, où 1 indique peu ou pas d’obstacle et 5, obstacle très important. Enjeux 1. Le manque d’affinité avec le gestionnaire et/ou l’intervieweur 2. Les gestionnaires embauchent leur image- miroir 44 1 Peu ou pas d’obstacle 2 3 4 5 Obstacle Quelle serait, selon vous, la très meilleure solution ? (POUR LES important ENJEUX COTÉS 4 OU 5) Enjeux 1 Peu ou pas d’obstacle 2 3 4 5 Obstacle Quelle serait, selon vous, la très meilleure solution ? (POUR LES important ENJEUX COTÉS 4 OU 5) 3. Les candidats immigrants doivent performer davantage que le reste des candidats pour que le gestionnaire ne soit pas accusé de favoritisme 4. Des noms différents peuvent vouloir dire des personnes différentes qui ne seront pas à leur place dans l’organisation 5. La difficulté à reconnaître/ vérifier l’expérience acquise à l’étranger 6. La difficulté à reconnaître/ vérifier les diplômes acquis à l’étranger 7. La présence d’accents peut indiquer d’éven-tuelles difficultés de communication et d’adaptation 8. La façon de se présenter n’est pas conforme aux normes canadiennes 9. La présentation sur papier n’est pas conforme aux normes canadiennes (curriculum vitae, lettres) 10. La difficulté à cibler les candidats immigrants 11. Le manque ou l’absence d’expérience de travail canadienne 12. Le manque ou l’absence de connais-sance du français et/ou de l’anglais Suite sur page suivante 45 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information Enjeux 1 Peu ou pas d’obstacle 2 3 4 5 Obstacle Quelle serait, selon vous, la très meilleure solution ? (POUR LES important ENJEUX COTÉS 4 OU 5) 13. 14. 15. Question #3 Pour les enjeux cotés 4 ou 5, veuillez demander : Quelle est, selon vous, la meilleure solution (RÉPÉTEZ LA QUESTION POUR LE 2e ENJEU) ? Question #4 Veuillez décrire les types de programmes (projets) que votre organisation a mis sur pied pour surmonter les obstacles liés à l’intégration des immigrants au marché du travai. Quels sont les facteurs qui permettraient aux immigrants de mieux réussir à s’intégrer ? A. B. C. Question #5 Veuillez décrire les programmes (projets) que d’autres organisations ont mis sur pied pour surmonter les obstacles liés à l’intégration des immigrants au marché du travail. Quels sont les facteurs qui permettraientt aux immigrants de mieux réussir à s’intégrer ? A. B. C. 46 Question #6 Qu’est-ce que votre organisation ou les autres organisations pourraient faire de plus pour faciliter l’intégration des immigrants au marché du travail au Canada ? Maintenant, pour les employeurs que vous représentez Question #7 Sur une échelle de 1 à 10, où 1 indique ne savent pas du tout et 10 savent très bien, indiquez jusqu’à quel point les conseils sectoriels savent ce que font les organismes d’aide aux immigrants ? (ENCERCLEZ VOTRE RÉPONSE) 1 2 Ne Salt pas du tout 3 4 5 6 7 8 9 10 Salt Très bien Question #8 À votre avis, quelle est la cause de ce niveau de compréhension et comment pouvez-vous l’améliorer ? 47 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Recherche d’information ANNEXE 3 « EXPÉRIENCE DE TRAVAIL CANADIENNE » L’un des groupes du Dialogue a exprimé son point de vue concernant « L’expérience de travail canadienne » et « Le manque d’expérience de travail canadienne » de la façon suivante : Dans l’expression «expérience de travail canadienne», le qualificatif «canadienne» serait inadéquat. Peu importe où l’expérience est acquise, elle devrait être évaluée pour ce qu’elle est. C’est aussi une question de droits de la personne, car on ne peut plus parler ou exiger comme critère qu’une personne ait une « expérience de travail canadienne », pas plus qu’on ne peut qualifier l’expérience de travail selon le sexe, l’âge ou l’absence de déficience intellectuelle ou physique. Ces qualificatifs vont à l’encontre de la Charte des droits et libertés et favorisent la discrimination. Parler d’« expérience de travail canadienne » réfère à l’origine ethnique ou à la nationalité, ce qui va clairement à l’encontre de la Charte des droits et libertés qui interdit la discrimination basée sur la race, la nationalité, l’origine ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou la déficience intellectuelle ou physique. En d’autres mots, l’expérience de travail doit être évaluée selon des critères mesurables et objectifs tels que le nombre d’années, la relation à un domaine ou un emploi particulier ; elle ne peut être définie selon le lieu (ou le pays) où elle a été acquise. Le dilemme pour un employeur est d’évaluer correctement l’expérience de travail acquise par un immigrant à l’extérieur du Canada. Le défi est de démontrer que cette expérience de travail est directement transférable dans des emplois au Canada. Le manque d’« expérience de travail canadienne » ne devrait invalider aucun candidat et l’expression devrait être bannie. L’expression la plus appropriée serait expérience de travail « pertinente. » 48 ANNEXE 4 RESSOURCES ADDITIONNELLES Adamowicz, Karol, Career Development Services for Immigrants, February, 2004. Alboim, N., Integrating Immigrant Skills into the Ontario Economy- A Ten Point Plan, The Maytree Foundation, Toronto, ON, October 2003. Alboim, N., Fulfilling the Promise: Integrating Immigrant Skills into the Canadian Economy, The Maytree Foundation, Toronto, ON, April 2002. Alboim, N., R. Finnie, & M. Skuterud, Immigrants’ Skills in the Canadian Labour market: Empirical Evidence and Policy Issues, Mimeo, 2003. Badets, J. & D. Howatson-Lee, Recent Immigrant in the Workplace, Canadian Social Trends. Spring 1999. Bakan, A., & A. Kobayashi, Employment Equity Policy in Canada: An Interprovincial Comparison; Ottawa: Status of Women Canada, 2000. Baklid, B.; Cowan, A.P.; MacBride-King, J.L.; Mallett, A., Business Critical: Maximizing the Talents of Visible Minorities—An Employer’s Guide, The Conference Board of Canada, Ottawa, ON, 2005 Basran , G.S. & L. Zong, Devaluation of Foreign Credentials as Perceived by Visible Minority Professional Immigrants, Canadian Ethnic Studies XXX, 3, 1998. BC Internationally Trained Professionals Network, Internationally trained Professionals in BC: An Environmental Scan, C.B. Mercer & Associates 2002. Bloom, M. & Grant, M. Brain Gain: The Economic Benefits of Recognizing Learning Credentials in Canada, Ottawa: Conference Board of Canada, November, 2001. Brouwer, A, Institute of Social Policy and The Maytree Foundation, Immigrants Need Not Apply, Caledon Ottawa, ON, October 1999. Caledon Institute of Social Policy Immigrant Skills into the Canadian Economy, April 2002. Calleja, D., Right Skills, Wrong Country, Canadian Business, June 26, 2000. Canadian Labour and Business Centre, The Transition Penalty: Unemployment Among Recent Immigrants to Canada, CLBC Commentary by Clarence Lockhead, July 2003. Canadian Plastics Sector Council, Profitability in Diversity: A Report from the Round Table Discussions with Selected Employment Groups, July 31, 2005. Canadian Public Policy, The Market Worth of Immigrants’ Educational Credentials 27 (1) 2001. Canadian Tourism Human Resource Council, Getting There from Here, Immigrant- Serving Agency Perspectives on Meeting the Challenges Facing Newcomers in the Tourism Sector, September 2005. 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Howe Institute, 2004. 51 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Table des matières L'événement Dialogue 1. L’historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 2. L’accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 3. Ce que font les conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 4. Ce que font les organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 5. Les immigrants et les affaires – une perspective démographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 6. La conférence « Bridge to Work » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 7. Les questions discutées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 7.1 La langue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 7.1.1 Les cours de langue en milieu de travail : disponibilité, accessibilité et pertinence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 7.1.2 L’évaluation des besoins et des compétences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 7.1.3 Les perceptions par rapport à la réalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 7.1.4 Le manque de ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 L’expérience de travail au Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 7.2.1 Les compétences par rapport à l’expérience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 7.2.2 La transférabilité des compétences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 7.2.3 La difficulté à évaluer les compétences des immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 L’expérience de travail acquise à l’étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 7.3.1 Le manque d’évaluations normalisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 7.3.2 L’instauration d’équivalences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 7.3.3 La fiabilité des documents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 7.3.4 Le manque de qualifications officielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 7.3.5 Les compétences insuffisantes en marketing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 7.3.6 L’équilibre entre la crédibilité et les coûts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 7.2 7.3 54 7.4 7.5 8. 55 Les questions relatives à la préparation à l’entrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 7.4.1 Les idées fausses des immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 7.4.2 Le manque d’information sur le marché du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 7.4.3 Le manque d’information régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 7.4.4 L’initiation insuffisante à l’étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 7.4.5 Le manque de contacts humains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 7.4.6 L’évaluation insuffisante des titres de compétences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Les préjugés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 7.5.1 L’hésitation à discuter de discrimination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 7.5.2 La perception qu’on a des immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 7.5.3 Les attitudes et les pratiques discriminatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 7.5.4 Les obstacles artificiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Les prochaines étapes et le mot de la fin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue 1. L’historique Le Dialogue entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants a eu lieu à l’hôtel Sheraton, à Ottawa (Ontario), les 8 et 9 septembre 2005. Environ 90 personnes y ont participé. Elles représentaient 19 conseils sectoriels et 40 organismes d’aide aux immigrants qui provenaient de la Colombie-Britanique, de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve, du Labrador et de l’Île-du-PrinceÉdouard. Il y avait également des représentants des gouvernements du Québec et de la Colombie-Britannique. Organisé par la Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE), le Dialogue a été financé en partie par Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) et par le ministère du Développement économique de la Colombie-Britannique. Les objectifs du Dialogue visaient à promouvoir le réseautage, le partage d’information et le partenariat entre les participants. Le présent compte rendu résume les conférences présentées lors du Dialogue et les discussions tenues en petits groupes. Ces discussions, basées sur cinq questions relatives à l’intégration des immigrants au marché du travail canadien, ont été élaborées à partir des résultats de la recherche réalisée à la demande de la CCOCDE. A. La langue Quels sont les enjeux et les problèmes concernant la langue auxquels font face les immigrants pour entrer au Canada et pour y travailler ? Quelles sont les meilleures solutions ? Qui devraient les mettre de l’avant ? B. L’expérience de travail au Canada Quels sont les enjeux concernant le manque d’expérience de travail canadienne des immigrants ? C. L’expérience de travail acquise à l’étranger Quels sont les enjeux ayant un impact sur la vérification et/ou validation de l’expérience acquise à l’étranger ? D. Les questions relatives à la préparation à l’entrée Outre la question de la langue, quels sont les enjeux concernant la préparation des immigrants avant leur entrée au Canada ? E. Les attitudes et les pratiques discriminatoires Croyez-vous que les attitudes et pratiques discriminatoires ont un impact sur l’embauche des immigrants au Canada ? Si oui, quels en sont les enjeux ? Le résumé des conférences se trouve aux sections 2 à 6 du compte rendu. La section 7 rend compte des discussions en petits groupes. La section 8 présente le mot de la fin ainsi que les « prochaines étapes » du projet. 56 2. L’accueil Madame Nicole Galarneau, vice-présidente de la Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE) a ouvert le Dialogue avec une allocution de bienvenue. Elle a remercié les membres du Comité directeur pour avoir organisé la conférence et s’est dit certaine que les travaux de la conférence seraient des plus fructueux. Les participants ont exprimé brièvement leurs attentes, qui se rapportaient au développement de partenariats à long terme, aux nouvelles idées et aux solutions, au partage d’information plus fréquent, aux connaissances et aux meilleures pratiques, ainsi qu’à la reconnaissance d’éléments communs et distincts entre les provinces, à l’augmentation des ressources et à l’amélioration des services pour les employés temporaires et les immigrants des régions éloignées et des petites communautés. Les participants ont souhaité des actions et des résultats concrets pour bâtir un Canada « plus fort ». 3. Ce que font les conseils sectoriels Monsieur Grant Trump, président et directeur général de Environmental Careers Organization (ECO Canada) a présenté un exposé sur les conseils sectoriels (le texte complet de la conférence se trouve sur le site Internet www.savie.qc.ca/ccocde/fr/accueilpublique.asp ) Il a décrit les buts, la mission et le mandat de l’Alliance des conseils sectoriels (ACS), et le rôle joué par les conseils sectoriels dans le développement des ressources humaines. Il a mentionné que les conseils sectoriels couvrent 47% du marché du travail, et qu’ils reçoivent un financement public et privé. Il a souligné l’importance des partenariats entre les conseils sectoriels et les groupes d’activités économiques, les associations, les ONGs et les institutions d’enseignement et de formation. En réponse aux questions des participants, Monsieur Trump a précisé que l’ACS travaillerait en collaboration avec les conseils sectoriels des provinces et des territoires. Il a insisté sur le guichet emplois de l’ACS et fait remarquer les différences entre les professions réglementées et nonréglementées. Il a référé les participants aux sites Internet des conseils sectoriels pour plus de renseignements sur les normes professionnelles nationales. Les participants ont ensuite visionné une vidéo produite par Ressources humaines et Développement des compétences Canada et intitulée Le programme des conseils sectoriels du Canada: des partenariats qui marchent. 4. Ce que font les organismes d’aide aux immigrants Trois représentantes des organismes d’aide aux immigrants ont présenté un exposé sur leurs organismes (le texte complet de l’exposé se trouve sur le site Internet www.savie.qc.ca/ccocde/fr/accueilpublique.asp ). 57 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue Madame Marie Josée Duplessis, coordonnatrice de La table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, a présenté le profil des immigrants au Canada. Madame Josie Di Zio, vice-présidente de l’Ontario Council of Agencies Serving Immigrants, a décrit le rôle et le mandat des groupes de coordination des services aux immigrants. Elle a souligné la distinction entre les services d’employabilité et d’établissement offerts par les organismes d’aide aux immigrants. Madame Joy Andrews, coordonnatrice des services d’emploi de la Central Vancouver Island Multicultural Society, a conclu avec un survol des services en développement de l’employabilité offerts par les organismes d’aide aux immigrants. Elle a précisé les étapes de la prestation de services : pré-employabilité, méthodes de recherche d’emploi, placement et suivi. Elle a fait valoir que la flexibilité et la motivation des immigrants sont des facteurs favorables à l’obtention d’un emploi. 5. Les immigrants et les affaires – une perspective démographique Monsieur David Foot, professeur d’économie à l’Université de Toronto, écrivain de renom et expert en démographie, a fait un exposé sur les perspectives démographiques par rapport aux immigrants et aux affaires. La documentation sur sa présentation n’est pas jointe au présent compte rendu à cause des droits d’auteur. Toutefois, vous pouvez obtenir des renseignements sur ce contreversé expert au franc parler sur www.footwork.com. 6. La conférence « Bridge to Work » Madame Corinne Prince-St-Amand, directrice générale, Travailleurs étrangers & Immigrants, Direction des compétences en milieu de travail, Ressources humaines et Développement des compétences Canada, a présenté la conférence « Bridge to Work » (le texte complet de l’exposé se trouve sur le site Internet www.savie.qc.ca/ccocde/fr/accueilpublique.asp ). Elle a présenté les composantes principales de l’Initiative sur les travailleurs formés à l’étranger, et abordé en particulier le programme Bridge to Work. Elle a donné des exemples de programmes qui ont du succès tels que Career Bridge (programme de stages de la région du Grand Toronto), le programme du Edmonton Mennonite Centre pour l’intégration des technologues en génie nouvellement arrivés et le Programme international d’études supérieures en pharmacie. Madame Prince-St-Amand a précisé que même si le financement pour le projet Bridge to Work n’est pas encore assuré, le gouvernement est très ouvert aux idées qui peuvent émaner du Dialogue. Elle a fait valoir que puisque le projet avait une portée nationale, les modèles ou les projets pilotes qui seront mis de l’avant par les participants au Dialogue devraient être reproduits dans l’ensemble des provinces. 58 En réponse aux questions des participants, Madame Prince-St-Amand a indiqué que RHDCC travaillerait avec les professions réglementées et non réglementées et suggéré que les parties concernées fassent consensus avant de présenter leurs propositions. Elle a également reconnu l’importance des échanges et souhaité des discussions à ce sujet. Elle a recommandé au Edmonton Mennonite Centre de répéter son programme en technologie afin de venir en aide aux comptables. 7. Les questions discutées Les participants au Dialogue se sont répartis en petits groupes pour discuter des cinq questions traitant des obstacles qui empêchent l’intégration des immigrants au marché du travail. Un animateur et un rapporteur d’atelier étaient assignés à chaque groupe. Pendant les discussions, chacun des groupes fut ensuite divisé en trois ou quatre tables d’au plus 8 personnes, qui représentaient des organismes d’aide aux immigrants, des conseils sectoriels et le gouvernement. Après avoir présenté les questions, les discussions ont eu lieu aux tables de chacun des groupes. L’ensemble du petit groupe a ensuite priorisé cinq enjeux. Les discussions ont alors porté sur ces enjeux et sur le leadership nécessaire. Les trois petits groupes ont présenté le résultat de leurs discussions aux plénières et la salle était invitée à donner ses commentaires ou à poser des questions. Les prochaines sections résument les principaux thèmes qui sont ressortis des discussions en groupes (le texte complet des exposés se trouve sur le site Internet www.savie.qc.ca/ccocde/fr/accueilpublique.asp ). 7.1 – La langue Question 1: Quels sont les enjeux et les problèmes concernant la langue auxquels font face les immigrants pour entrer au Canada et pour y travailler ? 7.1.1 – Les cours de langue en milieu de travail : disponibilité, accessibilité et pertinence Les trois groupes ont indiqué que les cours de langue en milieu de travail étaient un enjeu important. Les participants étaient préoccupés par la disponibilité, l’accessibilité et la pertinence de la formation linguistique en milieu de travail. 59 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue Voici les solutions proposées : • Offrir les cours de langue en milieu de travail ou près du milieu de travail. • Offrir les cours de langue à des horaires variables (pas seulement durant les heures de travail). • Instaurer le jumelage et le mentorat en milieu de travail. • Offrir des cours en rapport avec l’emploi (responsables : les employeurs). • Offrir des cours et de l’évaluation avant l’immigration. • Élargir les critères d’admission pour les cours de langue (responsables : le gouvernement, la communauté et les conseils sectoriels). • Élaborer des cours de langue qui répondent aux besoins sectoriels, régionaux et saisonniers du marché du travail canadien. • Élaborer des repères pour normaliser la langue et les compétences pour des professions spécifiques. • Impliquer l’utilisateur dans l’élaboration de matériel en milieu de travail et organiser des groupes de discussion pour valider ce matériel (responsables : les organismes communautaires, les institutions d’enseignement postsecondaires, le Conseil national sur le développement de la main-d’œuvre des minorités visibles et les médias). • Montrer comment les employés et les immigrants peuvent bénéficier de la disponibilité d’une vaste gamme de cours de langue. • Développer et partager des approches créatives en matière de cours et de ressources. • Permettre aux petites collectivités de travailler avec de grandes agglomérations pour coordonner la formation linguistique (responsable : le gouvernement). • Élaborer des critères de financement différents pour les petites collectivités et les employeurs (responsables : le gouvernement en collaboration avec la communauté et les conseils sectoriels). • Faire valoir des affectations de fonds suffisants pour les cours de langue (responsables : les organismes de coordination). • Trouver des bailleurs de fonds pour les partenariats. • Utiliser les ressources existantes pour les cours de langue. 60 7.1.2 – L’évaluation des besoins et des compétences L’un des groupes était préoccupé par les difficultés rencontrées par les employeurs et les immigrants pour évaluer les exigences linguistiques et les niveaux de compétence. Voici les solutions proposées : • Faire en sorte que les employeurs, les conseils sectoriels, les organismes communautaires et les institutions d’enseignement travaillent en partenariat sur cette question. • Promouvoir les ressources existantes auprès des employeurs et montrer comment elles vont améliorer leur investissement. • Incorporer la formation linguistique à d’autres programmes d’apprentissage. 7.1.3 – Les perceptions par rapport à la réalité Pour l’un des groupes, la connaissance de la langue avait souvent de l’influence sur la perception que les autres avaient de leurs compétences au travail. Même si les immigrants étaient hautement qualifiés, leur difficulté à utiliser iliser le langage verbal et non verbal a souvent amené les employeurs et les collègues à les percevoir comme inaptes à faire leur travail. Voici les solutions proposées : • Fournir davantage de formation sur les communications interculturelles (responsables : les principaux intervenants tels que les employeurs, les syndicats, les professionnels et les associations). • Élaborer une trousse d’outils pour modifier les perceptions des employeurs (responsables : les organismes communautaires et les conseils sectoriels). • Créer un centre d’échanges d’information ou une base de données sur les services et la documentation qui traitent de ce sujet (responsables : les organismes communautaires et les conseils sectoriels). 61 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue 7.1.4 – Le manque de ressources L’un des groupes a soulevé la question du manque de ressources pour relever les défis relatifs à la langue. Voici les solutions proposées : • Établir un partenariat avec d’autres organisations et mettre les ressources en commun. • Développer davantage les ressources électroniques dans le pays d’origine et au Canada. • Permettre plus de flexibilité en matière de financement pour traiter les questions de langue (élaborer de nouvelles approches et préciser les lacunes). • Identifier ceux qui bénéficieront de l’amélioration des compétences linguistiques des immigrants. 7.2 – L’expérience de travail au Canada Question 2: Quels sont les enjeux concernant le manque d’expérience de travail canadienne des immigrants* ? *Remarque : L’un des groupes du Dialogue a exprimé son point de vue concernant « L’expérience de travail canadienne » et « Le manque d’expérience de travail canadienne » de la façon suivante : Dans l’expression « expérience de travail canadienne », le qualificatif « canadienne » serait inadéquat. Peu importe où l’expérience est acquise, elle devrait être évaluée pour ce qu’elle est. C’est aussi une question de droits de la personne, car on ne peut plus parler ou exiger comme critère qu’une personne ait une « expérience de travail canadienne », pas plus qu’on peut qualifier l’expérience de travail selon le sexe, l’âge ou l’absence de déficience intellectuelle ou physique. Ces qualificatifs vont à l’encontre de la Charte des droits et libertés et favorisent la discrimination. Parler d’« expérience de travail canadienne » réfère à l’origine ethnique ou à la nationalité, ce qui va clairement à l’encontre de la Charte des droits et libertés qui interdit la discrimination basée sur la race, la nationalité, l’origine ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou la déficience intellectuelle ou physique. En d’autres mots, l’exérience de travail doit être évaluée selon des critères mesurables et objectifs tels que le nombre d’années, la relation à un domaine ou un emploi particulier ; elle ne peut être définie selon le lieu (ou le pays) où elle a été acquise. Le dilemme pour un employeur est d’évaluer correctement l’expérience de travail acquise par un immigrant à l’extérieur du Canada. Le défi est de démontrer que cette expérience de travail est directement transférable dans des emplois au Canada. Le manque d’« expérience de travail canadienne » ne devrait invalider aucun candidat et l’expression devrait être bannie. L’expression la plus appropriée serait expérience de travail « pertinente. » 62 7.2.1 – Les compétences par rapport à l’expérience Les trois groupes ont soulevé la question des critères d’embauche qui mettent l’accent sur l’expérience au Canada plutôt que sur les compétences requises pour occuper un poste. Pour l’un des groupes, cette pratique est discriminatoire. Pour un autre, elle pourrait mener à de fausses pénuries de main-d’œuvre, puisqu’une source de main-d’œuvre potentielle n’était pas utilisée. Voici les solutions proposées : • Sensibiliser les employeurs par la formation interculturelle, la formation en milieu de travail, l’utilisation de l’évaluation et de la reconnaissance des acquis, de portfolios, de subventions, de coaching et de mentorat, et collaborer avec les médias. • Inclure la sensibilisation aux cultures dans les pratiques de recrutement et d’embauche pour éliminer les idées préconçues et se concentrer sur les compétences des personnes. • Amener les employeurs à repenser le critère de l’expérience au Canada ; mener une étude pour connaître le point de vue des employeurs à ce sujet (responsables : les employeurs et les conseils sectoriels). • Créer de meilleurs outils pour aider les employeurs dans leurs processus de sélection qui ciblent l’embauche de nouveaux arrivants (responsables : les conseils sectoriels). • Réaliser davantage d’études outre-mer pour promouvoir la reconnaissance de la formation et de l’expérience acquises à l’étranger. • Donner de la formation sur des compétences spécifiques. • Fournir aux nouveaux arrivants les orientations de l’industrie canadienne et la terminologie couramment utilisée dans un secteur d’activité en particulier (Les organismes communautaires devraient s’associer aux conseils sectoriels pour qu’une information pertinente soit donnée dans les services d’immigration). • Établir un système national pour l’évaluation du bulletin de notes, de l’expérience de travail au Canada, des équivalences et des compétences transférables. 63 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue 7.2.2 – La transférabilité des compétences Pour l’un des groupes, les immigrants qui n’ont pas d’expérience de travail au Canada ont des compétences qui devraient être transférables d’une catégorie d’emploi à l’autre à l’intérieur d’une industrie ou d’un secteur d’activité. Voici les solutions proposées : • Permettre aux immigrants d’acquérir de l’expérience dans des projets de coopération. • Créer des systèmes adaptés aux différences culturelles pour évaluer les compétences. • Former les employeurs à comprendre les variations des niveaux de compétence. • Mettre des solutions en place avec tous les intervenants impliqués pour traiter du « protectionnisme » (syndicats, professions, employés, etc.). • Diffuser la définition des compétences en employabilité et des exigences (i.e. titres de compétence, compétences en gestion de soi et en travail d’équipe) aux employeurs et aux immigrants (responsable : la CCOCDE). 7.2.3 – La difficulté à évaluer les compétences des immigrants Deux des groupes ont soulevé la difficulté à évaluer les compétences des immigrants. Voici les solutions proposées : • Élaborer des normes nationales qui seraient utilisées par toutes les professions. • Normaliser les titres de compétences dans l’ensemble des provinces. • Aider les nouveaux arrivants à utiliser la teminologie adéquate pour traiter des critères relatifs à l’expérience de travail au Canada (responsables : les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants). • Élaborer des outils d’évaluation qui seraient utilisés outre-mer par les futurs immigrants. • S’inspirer de modèles tels que le Régime d’apprentissage en milieu de travail du Québec. 64 7.3 – L’expérience de travail acquise à l’étranger Question 3: Quels sont les enjeux ayant un impact sur la vérification et/ou validation de l’expérience acquise à l’étranger ? 7.3.1 – Le manque d’évaluations normalisées Deux des groupes ont soulevé la nécessité de normaliser davantage l’évaluation des études et des titres de compétences, de l’expérience de travail et des compétences, tant au Canada qu’au niveau international. Voici les solutions proposées : • Faire des stages en milieu de travail pour permettre aux employeurs d’évaluer les compétences. • Comparer les compétences pour des secteurs d’activité semblables dans d’autres pays. • Élaborer une stratégie intersectorielle nationale pour normaliser les évaluations. • Dévelopepr des ententes internationales de réciprocité. 7.3.2 – L’instauration d’équivalences L’un des groupes a mis l’accent sur la question des équivalences. Les discussions ont porté sur la difficulté à comparer les emplois au Canada avec ceux outre-mer. Voici les solutions proposées : • Montrer aux immigrants comment présenter un curriculum vitae de façon appropriée pour le Canada (responsables : la communauté et les organismes d’aide à l’emploi). • Amener les employeurs à utiliser les « anciens » immigrants pour évaluer l’expérience et les qualifications du nouvel arrivant. • Partager les meilleures pratiques actuelles entre employeurs c.-à-d., utiliser des homologues de l’industrie en tant qu’experts pour les entrevues ; entrevues en ligne ; entrevues dans le pays d’origine grâce aux nouvelles technologies). • Assurer une meilleure coordination de l’information relative aux titres de compétences entre différents organismes tels que le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration Canada (CIC), RHDCC et les organismes de reconnaissance des titres de compétences. • Favoriser l’implication de plusieurs intervenants dans les solutions menant à des consortiums axés sur des secteurs d’activité (responsables : le gouvernement, les employeurs, les organismes communautaires et les groupes de coordination). 65 Suite sur page suivante Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue • Négocier des ententes internationales. • Réviser les politiques relatives aux immigrants indépendants (i.e., le système de points) afin de s’aligner sur le marché du travail. 7.3.3 – La fiabilité des documents L’un des groupes a soulevé la question de la difficulté à se fier aux documents (i.e., diplômes, certificats, lettres de référence) présentés par les immigrants. Voici les solutions proposées : • Inciter le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration à approuver les lettres de référence. • Développer des ressources dans les pays d’origine telles qu’un portail d’information (maintenu par le gouvernement du Canada). • Élaborer des questionnaires pour les employeurs sur les compétences et les aptitudes professionnelles que peuvent détenir leurs futurs employés. 7.3.4 – Le manque de qualifications officielles L’un des groupes a souligné que les immigrants hautement qualifiés manquaient souvent de titres officiels de compétence. Voici les solutions proposées : • Établir un portfolio (en utilisant l’ERA et les e-portfolios). • Adopter le jumelage et les stages pour les immigrants, avec des évaluations réalisées par des travailleurs qualifiés. • Élaborer des outils d’évaluation pour évaluer les compétences des immigrants sans documents ou certificats officiels. 7.3.5 – Les compétences insuffisantes en marketing L’un des groupes a mentionné que les travailleurs immigrants manquaient d’habileté pour se faire valoir efficacement auprès des employeurs canadiens. Voici les solutions proposées : • Inciter les immigrants à préparer un portfolio sur leur carrière. • Aider les immigrants à faire reconnaître leurs titres de compétence et leur expérience. • 66 Inciter les immigrants à fournir des références vérifiables. 7.3.6 – L’équilibre entre la crédibilité et les coûts L’un des groupes a souligné qu’il était nécessaire de prendre en compte les coûts engendrés par l’établissement de la crédibilité des titres de compétence acquis à l’étranger. Voici les solutions proposées : • Fournir davantage d’outils aux nouveaux arrivants (c.-à-d., portfolios, photos, ERA) pour expliquer leur expérience (responsables : les organismes d’aide aux immigrants). • Créer des sites Internet axés sur les employeurs (i.e., www.lookingahead.bc.ca, www.hireimmigrants.ca) et des CDROMs de vérification de compétences. • Utiliser les technologies disponibles (c.-à-d., apprentissage virtuel dans les bibliothèques, ambassades, universités). • Inciter les intervenants d’un secteur d’activité à « acheter » les normes (les meilleures pratiques en cours). • Élaborer une stratégie de communication afin de partager les ressources. 7.4 – Les questions relatives à la préparation à l’entrée Question 4: Outre la question de la langue, quels sont les enjeux concernant la préparation des immigrants avant leur entrée au Canada ? 7.4.1 – Les idées fausses des immigrants L’un des groupes a souligné que de nombreux immigrants arrivent au Canada avec des idées fausses sur les exigences du marché du travail. Voici les solutions proposées : • S’assurer que les services dans les pays d’orgine donnent des informations exactes et à jour sur les exigences du marché du travail au Canada. 67 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue 7.4.2 – Le manque d’information sur le marché du travail Deux des groupes ont mentionné que l’information sur le marché du travail présentée aux immigrants avant leur arrivée au Canada manquait de précision et de réalisme. Voici les solutions proposées : • Déterminer les exigences professionnelles et techniques du marché du travail canadien et les faire connaître, préparer les immigrants psychologiquement aux changements qu’ils connaîtront (responsables : les immigrants professionnels et les immigrants). • Les professions devraient mener leur propre analyse du marché du travail en temps réel, diffuser leurs résultats dans d’autres pays et lier leur analyse au travail effectué par tous les secteurs, Statistique Canada et le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration Canada (responsables : les conseils sectoriels, les organismes de réglementation et CIC). • Financer les services préalables à l’arrivée au Canada (responsables : le gouvernement et les organismes communautaires). • Faciliter l’accès à une information précise et honnête (responsables : le gouvernement en collaboration avec les intervenants). 7.4.3 – Le manque d’information régionale L’un des groupes a soulevé le manque d’information régionale précise, pertinente et à jour. Voici les solutions proposées : • Fournir l’information régionale en ligne par un portail gouvernemental et des sites Internet régionaux (c.-à-d., le guide internaute du Québec). • Fournir l’information aux immigrants approuvés de façon conviviale dans les ambassades. • Inclure les questions de socialisation (c.-à-d., relatives à la solitude, au logement, etc.) dans cette information. • Fournir des présentations vidéos. Responsables : le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux, les organismes privés, les fournisseurs de contenu, le personnel des ambassades et les consultants en immigration. 68 7.4.4 – L’initiation insuffisante à l’étranger L’un des groupes a mentionné que les immigrants recevaient une orientation insuffisante à l’étranger et manquaient d’information sur l’établissement, le marché du travail et l’emploi, et sur la compréhension du contexte et des infrastructures canadiennes. Voici les solutions proposées : • Élaborer un portail, en langage clair et simple, qui fournit de l’information provenant des gouvernements fédéral, provinciaux, régionaux et des secteurs. • Expliquer le contexte canadien fédéral, provincial et municipal à l’entrée des immigrants (par des sites internet, des colloques à l’étranger et de la documentation dans les ambassades canadiennes). • Élaborer des méthodes alternatives pour les personnes qui n’ont pas accès à un ordinateur (i.e. kiosques d’information, copies imprimées). • Élaborer une stratégie de marketing de façon à ce que les nouveaux immigrants et les futurs immigrants puissent avoir accès à l’information. • Attribuer un code d’accès aux immigrants de façon à ce qu’ils obtiennent l’information sur leurs besoins spécifiques et sur les personnes ressources pertinentes. 7.4.5 – Le manque de contacts humains L’un des groupes a indiqué que l’accès à l’information par des portails n’était pas suffisant pour comprendre l’environnement canadien; il serait utile d’avoir plus de contacts humains. Voici les solutions proposées : • Évaluer la question des sous-effectifs dans les consulats (responsable : le gouvernement fédéral). • Inciter les immigrants à retourner dans leur pays d’origine et à partager l’information (responsables: conseils sectoriels, organismes d’aide aux immigrants et les gouvernements). 7.4.6 – L’évaluation insuffisante des titres de compétences L’un des groupes a mentionné que les immigrants étaient incapables d’obtenir une évaluation correcte de leurs titres de compétence avant leur arrivée au Canada. Voici les solutions proposées : • Fournir aux immigrants l’information spécifique à leurs professions au Canada (c.-à-d., mettre les avocats au courant des différences entre le droit civil et le common law). • Donner aux immigrants l’opportunité d’aborder en ligne la question des lacunes professionnelles. Responsables : les organismes de réglementation professionnelle. 69 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue 7.5 – Les préjugés Question 5. Croyez-vous que les attitudes et pratiques discriminatoires ont un impact sur l’embauche des immigrants au Canada ? Si oui, quels en sont les enjeux ? 7.5.1 – L’hésitation à discuter de discrimination L’un des groupes a soulevé la question de l’hésitation à parler de discrimination. Si on n’aborde pas la question de la discrimination avec transparence, il est difficiIe de l’identifier et de la combattre. Voici les solutions proposées : • Donner de l’information sur la discrimination et faire de la sensibilisation. • Informer et former les comités d’embauche sur la discrimination. • Apprendre à reconnaître les normes de communication non verbale. • Imposer des obligations de respecter l’équité dans l’embauche, encourager et reconnaître ceux qui remplissent ces obligations. Responsables: organisations du secteur privé, bailleurs de fonds et d’autres groupes, tels que les parents et les jeunes. 7.5.2 – La perception qu’on a des immigrants L’une des questions qui a été soulevée dans les petits groupes de discussion se rapportait à la perception que le public a des immigrants. On soulignait que les idées reçues étaient souvent inexactes et pouvaient mener à la discrimination. Voici les solutions proposées qui s’ajoutent à celles de la section 7.5.3 sur Les attitudes et les pratiques discriminatoires : • S’assurer qu’une personne ressource soit disponible tant pour l’employeur que pour le chercheur d’emploi. • Fournir aux chercheurs d’emploi une formation sur la Loi sur les normes du travail (responsables : les organismes communautaires, le gouvernement et les conseils sectoriels). • Mener une campagne d’éducation publique pour riposter aux images diffusées par les médias grand public. 70 7.5.3 – Les attitudes et les pratiques discriminatoires Les trois groupes ont affirmé qu’il existait des attitudes et des pratiques discriminatoires. Pour l’un d’entre eux, la discrimination subsiste malgré les bonnes intentions. Les immigrants peuvent être discriminés à cause de leur accent ou de leur personnalité. Pour un autre groupe, la discrimination peut être subtile, et il peut y avoir discrimination systémique dans l’embauche. Voici les solutions proposées : • Pour une discrimination flagrante (les conseils sectoriels étant responsables de trouver des solutions pour leur secteur d’activité) : • Fournir une formation sur la diversité dans les organismes (accent sur les ressemblances entre immigrants et Canadiens) • Faire valoir auprès du public les avantages à embaucher des travailleurs étrangers qualifés ( identifier les compétences particulières des immigrants). • Encourager les stages et l’appartenance. • Déterminer les meilleures pratiques de formation à la diversité qui existent dans le secteur privé (souligner les écarts entre les petites et moyennes entreprises). • Donner de l’information sur la Charte des droits de la personne et mettre l’accent sur les sections qui traitent de discrimination. • Inciter à connaître les solutions qui existent et à utiliser et partager ces pratiques (i.e., Neighbourhood business safe harbours in Nanaimo). • Pour une discrimination subtile : • Fournir une formation interculturelle à tous : employeurs, employés, chercheurs d’emploi et organismes de réglementation. • Incorporer la formation interculturelle au système scolaire (utiliser les ressources du ministère du Patrimoine Canada à cet effet). • Fournir une formation sur la gestion de la diversité aux agents de ressources humaines et aux chefs d’équipe (responsables : les services communautaires pour donner la formation aux employeurs ; également les conseils sectoriels). • Utiliser le modèle ISO pour renforcer les normes et l’équité. • Aider les nouveaux arrivants dans leur nouveau milieu de travail. • Pour une discrimination systémique dans les pratiques d’embauche : • Définir les zones critiques et donner de la formation aux immigrants. • Fournir une formation sur les droits de la personne aux chercheurs d’emploi (responsables : les organismes communautaires). Suite sur page suivante 71 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants L'événement Dialogue • Fournir aux employeurs des ressources, du financement, des outils et de la formation pour modifier leurs pratiques d’embauche. • Récompenser et promouvoir les employeurs qui réussissent des programmes d’intégration en milieu de travail. • Élaborer et partager des lignes directrices et des outils pour des pratiques d’embauche dépourvues de préjugés (responsables : les chambres de commerces et les organismes communautaires). • Partager les meilleures pratiques et les réussites. 7.5.4 – Les obstacles artificiels L’un des groupes a mentionné que les obstacles artificiels jouaient un rôle dans les pratiques d’embauche discriminatoires. Ces obstacles pouvaient être créés par des critères d’embauche se rapportant à l’expérience de travail au Canada, à la connaissance de la langue, à la reconnaissance des titres de compétence et de la scolarité. Voici les solutions proposées : • Aider les immigrants à comprendre le milieu de travail, la culture et les processus d’embauche au Canada. • Donner de la formation sur la diversité. • Fournir des incitatifs pour implanter et promouvoir les stages, les programmes de placement et de coopération. • Imposer une législation rigoureuse pour renforcer les droits de la personne. 8. Les prochaines étapes et le mot de la fin Les participants ont été informés que des entrevues de suivi se tiendraient durant les trois mois suivant le Dialogue; que les actions et les partenariats découlant de l'événement seraient supervisés par la CCOCDE; qu'un rapport complet sur le Dialogue (dont la recherche, les procédures, les actions et les partenariats issus du Dialogue) serait rédigé et transmis à tous les participants durant le premier trimestre de l'année 2006. Le Dialogue s’est terminé avec le mot de la fin de Madame Bernadette Beaupré, viceprésidente de la CCOCDE. Selon elle, le Dialogue a soulevé d’importantes questions sur l’accès à l’emploi des immigrants et signalé les meilleures pratiques et les solutions à apporter. Elle a salué les discussions tous azimuts durant la conférence et la contribution de tous les intervenants. Elle a attiré l’attention sur la Stratégie nationale intégrée pour la prestation de services et le lancement, cet automne, d’un site Internet auquel ont contribué tous les conseils sectoriels. Madame Beaupre a finalement remercié les participants pour leur contribution, les organisateurs de l’événement et RHDCC pour leur support. 72 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Table des matières Les entrevues de suivi, les partenariats, les prochaines étapes 1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 2. APPROCHE ET MÉTHODE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 3. PROFIL DES ORGANISMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 A. Les conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 B. Les organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 RÉSEAUTAGE ENTRE LES PARTICIPANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 A. Les conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 B. Les organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 PARTENARIATS ACTUELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 A. Les conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 B. Les organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 SUGGESTIONS DE PARTENARIATS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 A. Les conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 B. Les organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 7. INTÉRÊT POUR UN ÉVÉNEMENT DE SUIVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 8. PARTENARIATS & ÉCHANGES D’INFORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 A. Les partenariats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 B. Les échanges d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 9. SOMMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 10. PROCHAINES ÉTAPES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 4. 5. 6. ANNEXES Annexe 1 Les questions d’entrevue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Annexe 2 Commentaires positifs sur le Dialogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Annexe 3 Commentaires sur ce qui aurait été mieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Nombre de travailleurs représentés par les conseils sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Tableau 2 Nombre d’employés dans les organismes d’aide aux immigrants . . . . . . . . . . . . . 76 74 1. INTRODUCTION Nous vous présentons ici un résumé des entrevues de suivi au Dialogue entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants qui a eu lieu les 8 et 9 septembre 2005, à l’hôtel Sheraton, à Ottawa, Ontario. Le Dialogue visait à promouvoir le réseautage, le partage d’information et le partenariat entre les participants. Les entrevues avaient pour objectifs d’évaluer la pertinence de l’événement, de recueillir des informations sur les partenariats actuels ou les partenariats possibles entre les participants et de savoir comment la CCOCDE pourrait contribuer à l’émergence de ces partenariats. Le Dialogue et les entrevues de suivi font partie d’un projet mis de l’avant par la Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE). Il a été financé par Ressources humaines et Développement des compétences Canada et le ministère du Développement économique de la Colombie-Britannique. 2. APPROCHE ET MÉTHODE Les entrevues de suivi ont été élaborées en vue d’alimenter les travaux de la CCOCDE. Le questionnaire ne visait pas à obtenir des statistiques, mais plutôt des idées qui pourraient aider la CCOCDE à poursuivre ses activités. Vous trouverez les questions d’entrevue à l’Annexe 1. Les entrevues, menées par téléphone, ont duré un mois et demi, soit du 1er octobre au 21 décembre 2005. Les 19 conseils sectoriels et les 40 organismes d’aide aux immigrants, qui ont participé au Dialogue, ont été contactés pour une entrevue, mais ils n’ont pas tous répondu à l’invitation. En tout, 16 (84 %) conseils sectoriels et 35 (88 %) organismes d’aide aux immigrants ont été interviewés. Les entrevues ont été faites par le chef de projet, à l’exception de trois entrevues en français qui ont été menées par un associé bilingue. Une deuxième série d’entrevues a eu lieu du 3 janvier au 15 avril 2006, afin de continuer à informer les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants et les aider à établir des partenariats. 3. PROFIL DES ORGANISMES A. Les conseils sectoriels Les 16 conseils sectoriels qui ont participé aux entrevues représentaient une maind’œuvre de tailles diverses, comme le montre le tableau 1. Le plus petit nombre de travailleurs représentés par un conseil sectoriel était de 50 000 à 69 000, alors que le plus grand nombre de travailleurs était de 1,67 million (2 conseils sectoriels). 75 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes Tableau 1 Nombre de travailleurs représentés par les conseils sectoriels Nombre de travailleurs Conseils sectoriels 50 000 – 100 000 4 100 000 – 200 000 4 200 000 – 399 000 4 400,000 and above 6 Remarque : Un conseil sectoriel n’apparaît pas dans ce tableau. Ce conseil ne représente pas des travailleurs mais est affilié à environ 30 organisations qui traitent du développement de la main-d’œuvre. Les 16 conseils sectoriels ont mentionné qu’ils représentaient des travailleurs dans toutes les régions du Canada; cependant, leurs bureaux se trouvaient à un seul endroit, ex. : en Ontario, en Alberta ou au Manitoba. B. Les organismes d’aide aux immigrants La plupart des 35 organismes d’aide aux immigrants interviewés ont moins de 60 employés, comme le montre le tableau 2. Près de la moitié (15 organismes) ont moins de 20 employés. Cinq organismes mentionnent avoir plus de 130 employés. Il faut toutefois remarquer que les réponses ne sont pas toujours conséquentes. Certains organismes incluent les employés à temps partiel dans leur personnel alors que d’autres les excluent. Certains ne mentionnent que le nombre d’employés sans préciser s’ils sont à temps plein ou à temps partiel. Tableau 2 Nombre d’employés dans les organismes d’aide aux immigrants Nombre d’employés 76 Organismes d’aide aux immigrants Moins de 20 15 20 - 60 12 80 - 100 2 130 et plus 5 4. RÉSEAUTAGE ENTRE LES PARTICIPANTS A. Les conseils sectoriels 87,5 % des 16 conseils sectoriels interviewés mentionnent que le Dialogue a mené à d’autres activités de réseautage. Il s’agissait d’activités de : - Participation à des réunions et à des conférences (dans 8 cas) - Élaboration d’une proposition ou d’un nouveau projet (dans 6 cas) - Réseautage par Internet et avec d’autres outils de communication (dans 5 cas) - Partage de l’information sur le Dialogue à l’interne, dans le conseil sectoriel (dans 3 cas) - Participation à des réunions avec d’autres organismes et avec des participants au Dialogue (dans 2 cas) B. Les organismes d’aide aux immigrants Le quart environ des organismes d’aide aux immigrants interviewés (9 sur 35) mentionnent qu’ils n’ont pas réalisé d’autres activités de réseautage après le Dialogue. Les autres indiquent des activités telles que : - Réseautage avec d’autres participants au Dialogue (dans 15 cas) - Réseautage régulier et de façon continue (dans 12 cas) - Participation à des réunions et à des conférences (dans 9 cas) - Élaboration d’une proposition ou d’un nouveau projet (dans 4 cas) - Partage d’information sur le Dialogue à l’interne, dans l’organisme d’aide aux immigrants (dans 3 cas) - Réseautage avec le gouvernement (dans 1 cas) 5. PARTENARIATS ACTUELS A. Les conseils sectoriels Seulement 3 (19 %) conseils sectoriels ont révélé avoir déjà établi des partenariats avec des organismes d’aide aux immigrants. Ces partenariats concernaient des cours de langue pour une profession particulière, le partage d’information par des exposés et des sites Internet et la participation à des comités directeurs. 77 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes Deux conseils sectoriels ont mentionné que leurs partenariats fonctionnaient bien, tandis qu’un autre a parlé « d’expériences confuses ». Les partenariats fonctionnent bien lorsque les employeurs les appuient et lorsqu’ils font partie du plan stratégique du conseil sectoriel. Un conseil a indiqué que la formation de partenariats peut dépendre du financement. Sur les 13 conseils sectoriels qui ont mentionné ne pas avoir déjà établi de partenariat, trois ont rapporté que leurs partenaires provinciaux (c.-à-d., les conseils sectoriels dans les provinces) ont des partenariats avec des organismes d’aide aux immigrants et deux ont exprimé la possibilité de partenariats. B. Les organismes d’aide aux immigrants Contrairement aux conseils sectoriels, seulement trois organismes d’aide aux immigrants révèlent ne pas avoir de partenariats avec des groupes d’employeurs ou des employeurs individuels. L’un de ces trois organismes mentionne qu’il n’en a pas parce qu’il est un « organisme parapluie » et un autre, parce qu’il a une possibilité de partenariat. Des 32 (91 %) organismes d’aide aux immigrants qui mentionnent avoir des partenariats actuellement, seulement trois précisent en avoir avec des groupes d’employeurs. Les autres types de partenariat sont : - Collaboration avec des employeurs individuels pour les placements en emploi et les services de développement de l’employabilité (dans 19 cas) - Collaboration avec des employeurs individuels dans un programme (dans 16 cas) - Participation à des comités (dans 1 cas) Les organismes d’aide aux immigrants ont établi des partenariats avec plusieurs types d’employeurs, dont : - Hôtels - Hôpitaux et centres d’hébergement - Restaurants - Commerce de détail - Agences de télécommunications - Supermarchés - Petites entreprises et bureaux de professionnels - Institutions financières Les organismes d’aide aux immigrants ont mentionné des partenariats avec des groupes d’employeurs tels que les chambres de commerce, les conseils régionaux d’immigrants, les bureaux d’affaires et les corporations de développement économique. 78 La majorité (28 organismes d’aide aux immigrants) ont dit que leurs partenariats fonctionnaient bien et cela, à cause de : - L’attention apportée à l’évaluation, à la préparation et au placement des employés (dans 13 cas) - La réputation et la crédibilité établies depuis longtemps (dans 11 cas) - La relation développée et maintenue avec les employeurs (dans 9 cas) - Les réunions avec les employeurs sur leurs besoins et leurs normes (dans 8 cas) - La supervision et le suivi des placements (dans 6 cas) - Les attitudes des employeurs (dans 4 cas) - La pénurie actuelle de main-d’oeuvre (dans 3 cas) - L’organisme est bien vu dans la communauté (dans 3 cas) D’autres raisons on été mentionnées telles que le réseautage, les finissants des programmes qui deviennent employeurs, les avantages évidents, la prestation de services à court-terme, l’identification précise des responsabilités et la production d’outils à l’intention des employeurs. Lorsque l’on demande ce qui ne fonctionne pas dans leurs partenariats, 11 organismes d’aide aux immigrants répondent le manque de ressources (dans 6 cas), les attitudes de l’employeur (dans 8 cas), le manque de support aux programmes (dans 2 cas) et d’autres raisons telles que le manque de transport, les changements de personnel et les communications interculturelles. 6. SUGGESTIONS DE PARTENARIATS A. Les conseils sectoriels Plus de la moitié (56 %) des conseils sectoriels interviewés (9 sur 16) ont mentionné avoir des suggestions de partenariats suite au Dialogue, telles que : - Des programmes pour faire une transition de carrière et pour acquérir de l’expérience de travail canadienne (dans 4 cas) - De l’information afin que les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants se connaissent davantage (dans 2 cas) - La normalisation du processus d’évaluation des titres de compétence - La création d’un modèle pour établir des relations au niveau provincial entre les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants 79 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes - Des partenariats « virtuels » par Internet (c.-à-d., visites virtuelles sur un site Web interactif) - Des ateliers de travail sur la reconnaissance des compétences acquises à l’étranger et sur le développement des compétences - L’adaptation de la main-d’oeuvre immigrante aux besoins du marché du travail - Le partage d’information, d’outils et de meilleures pratiques avec les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants Les conseils sectoriels ont suggéré que la CCOCDE pourrait les aider à faire des contacts avec ASPECT (dans 2 cas), avec des organismes d’aide aux immigrants situés dans les grands centres, avec le Programme Bridges to Work et avec les organismes d’aide aux immigrants qui peuvent évaluer les tests linguistiques. Lorsqu’on leur demande avec quels organismes d’aide aux immigrants ils aimeraient travailler, ils répondent : - Les organismes communautaires en développement de l’employabilité (comme ONESTEP, TCRI et ASPECT) (dans 4 cas) - Les organismes d’aide aux immigrants dans les secteurs en croissance de l’industrie (dans 2 cas) - Les organismes d’aide aux immigrants dans les grands centres - Les organismes qui comprennent les besoins et les normes des employeurs - Tous les organismes ! Un conseil sectoriel indique que dans son secteur, ce sont les associations provinciales et non le conseil sectoriel national qui travaillent directement avec les organismes d’aide aux immigrants. Un autre mentionne qu’il vaut mieux avoir une approche nationale et travailler avec de nombreux organismes pour mettre en oeuvre un projet national. D’après un autre conseil sectoriel, certains organismes d’aide aux immigrants ne sont pas assez développés (c.-à-d., sont trop petits et n’ont pas encore les outils nécessaires). B. Les organismes d’aide aux immigrants 57 % (20 sur 35) des organismes d’aide aux immigrants mentionnent avoir des suggestions de partenariats, telles que : - Partenariat avec des conseils sectoriels spécifiques (dans 8 cas) - Partenariat avec d’autres organismes d’aide aux immigrants ou des associations qui desservent les immigrants (dans 4 cas) - Apprentissage dans les entreprises locales - Collaboration avec les employeurs locaux dans des secteurs particuliers 80 - Certification des conseillers en emploi afin qu’ils puissent faire des évaluations de l’apprentissage - Collaboration avec un groupe d’employeurs sur un outil d’évaluation - Collaboration avec des conseils sectoriels nationaux afin d’influencer les conseils sectoriels au niveau provincial - Recyclage des professionnels dans d’autres carrières - Organisation de discussions régionales - Information aux immigrants éventuels par Internet sur les façons de faire au Canada (curriculum vitae, présentation des compétences, etc.) - Occasions de contact direct entre les conseils sectoriels et les clients (ex. : foire de l’emploi avec la participation d’un conseil sectoriel) - Désignations régionales plutôt que provinciales pour les immigrants Lorsque l’on leur demande avec quels conseils sectoriels ils aimeraient travailler et ce que la CCOCDE pourrait faire pour les aider, ils mentionnent le plus souvent : - Le tourisme (dans 21 cas) - Les soins de santé (dans 12 cas) - Le commerce de détail (dans 11 cas) - L’hébergement (dans 10 cas) - La construction (dans 9 cas) - Le camionnage (dans 7 cas) - L’ingénierie (dans 4 cas)) - Les industries pharmaceutiques (dans 4 cas) - Les professions réglementées (dans 3 cas) - Le textile (dans 3 cas) - L’éducation—universités et collèges (dans 2 cas) - Le commerce (dans 2 cas) - Les organismes de formation (dans 2 cas) D’autres secteurs sont mentionnés plus d’une fois : ce sont le Conseil en ressources humaines pour le secteur communautaire et volontaire et le Conseil canadien du transport des passagers, les arts et la culture, les télécommunications et les technologies de l’information, les services financiers et autres. Un organisme a indiqué qu’il aimerait que les conseils sectoriels du Québec échangent des informations avec les conseils sectoriels des autres provinces. 81 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes Certains organismes ont proposé que la CCOCDE aide les organismes en les tenant au courant de ce qui se passe dans les conseils sectoriels, en prenant la responsabilité de réaliser certaines des propositions issues du Dialogue et en informant les employeurs et les conseils sectoriels sur les différences culturelles entre les travailleurs immigrants. Un organisme d’aide aux immigrants a fait valoir l’importance d’établir des partenariats au bon niveau (fédéral vs provincial). 7. INTÉRÊT POUR UN ÉVÉNEMENT DE SUIVI Tous les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants interviewés ont mentionné leur intérêt pour un événement de suivi au Dialogue. Toutefois, certains ont fait remarquer que leur participation pourrait dépendre de la date de l’événement (dans 2 cas) et de la disponibilité des ressources (dans 2 cas). Trois répondants ont indiqué qu’ils participeraient si l’événement était axé sur les prochaines étapes, et trois autres pensaient que d’autres personnes de leur organisation pourraient y participer. Plusieurs répondants ont émis des commentaires positifs à propos du Dialogue. Ces commentaires sont présentés à l’Annexe 2. Les répondants ont également indiqué ce qui aurait pu être mieux. Leurs commentaires se trouvent à l’Annexe 3. Lorsqu’on demande à quoi pourrait ressembler cet événement de suivi, un répondant pense qu’il devrait être à peu près semblable au Dialogue actuel, alors que la majorité donne des suggestions telles que : - Organiser un événement de suivi davantage pro-actif et axé sur des objectifs et les prochaines étapes (dans 24 cas) - Partager des études de cas (les réussites et les échecs), les modèles de partenariats et les meilleures pratiques (dans 12 cas) - Que les employeurs fassent part de leurs défis et leurs besoins (dans 7 cas) - Mettre l’accent sur le pratique, les problèmes concrets et sur la façon de travailler ensemble (dans 6 cas) - Transmettre davantage d’information sur les conseils sectoriels (dans 6 cas) - Échanger de l’information entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants (dans 6 cas) - Donner des occasions de réseautage (dans 4 cas) - Donner des occasions pour favoriser le rapprochement (dans 4 cas) - Mettre l’accent sur les outils disponibles pour les partenariats (dans 3 cas) - Présenter des thèmes précis tels que auto-évaluations, reconnaissance des titres de compétence acquis à l’étranger, outils d’évaluation des capacités linguistiques, compétences générales (vs compétences spécialisées), conseil en emploi (dans 3 cas) 82 - Informer les employeurs des avantages à embaucher des immigrnats, la disponibilité de la main-d’œuvre immigrante, les stratégies d’embauche pour les immigrants (dans 2 cas) - Mettre l’accent sur les relations partenariales entre les conseils sectoriels nationaux et les organismes d’aide aux immigrants (dans 2 cas) - Mettre l’accent sur les secteurs les plus susceptibles d’embaucher des immigrants - Regrouper les personnes qui ont les mêmes intérêts - Utiliser l’Internet : inciter les gens à utiliser l’Internet pour obtenir de l’information en ligne ou pour participer à des forums de discussion - Tenir l’événement à tous les ans - Transmettre l’information à l’avance afin que les participants aient le temps de réfléchir et de se préparer Un répondant a suggéré d’inviter des immigrants pour obtenir de l’information de premières mains, alors que d’autres recommandent de ne pas le faire. Neuf répondants ont proposé de tenir des Dialogues régionaux ou provinciaux alors que trois autres suggèrent que cet événement de suivi soit davantage axé sur le régional (bien que l’un de ces trois répondants ait mentionné que ce serait intéressant de donner une vision « pan-canadienne » des conseils sectoriels et des organismes d’aide aux immigrants). Un organisme d’aide aux immigrants souhaitait la participation de plus de conseils sectoriels québécois et avoir davantage d’information sur le Québec. 8. PARTENARIATS & ÉCHANGES D’INFORMATION Le Dialogue et les entrevues de suivi ont donné lieu à 20 partenariats et à 38 échanges d’information. A. Les partenariats - Cinq conseils sectoriels de la C.-B. et un organisme d’aide aux immigrants de la C.B. ont réalisé un partenariat avec l’Association of Service Providers for Employability and Career Training (ASPECT) sur une demande de financement afin de partager des ressources et de la formation, ce qui a donné lieu à la signature de deux protocoles d’entente et à une alliance pour l’utilisation d’un outil de formation (dans 6 cas) 83 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes - Grâce au Dialogue, l’Ontario Network of Employment Skills Training Projects (ONESTEP) et l’Association of Service Providers for Employability & Career Training (ASPECT) ont fait des représentations: - Au Comité aviseur du Service d’entretien et de réparation automobiles du Canada (CARS) pour le Projet de formation des travailleurs formés à l’étranger ; et - À leurs comités provinciaux respectifs sur la Stratégie nationale pour une prestation intégrée de services (dans 4 cas) - Grâce aux liens établis lors du Dialogue, trois réinstallations de familles immigrantes ont été réussies. Le Victoria Immigrant and Refugee Centre Society et le Vernon and District Immigrant Services Society ont favorisé l’installation d’une famille de Vernon à Victoria, C.-B.; l’Alberta Association of Immigrant Serving Agencies à Calgary, AB a facilité l’installation d’une famille de Victoria, C.-B. à Calgary, AB et le Settlement & Integration Service Organization in Hamilton, ON, une famille de Victoria, C.-B., en Ontario (dans 3 cas) - Après avoir participé au Dialogue, le Vernon and District Immigrant Services Society est devenu membre de l’Association of Service Providers for Employability and Career Training (ASPECT). Une conférence et de la formation ont été offertes par ASPECT à Immigrant and Multicultural Services Society de Prince George, C.-B. (dans 2 cas) - Une présentation a été faite par le Conseil canadien sectoriel des plastiques à de nouveaux arrivants pour un organisme d’aide aux immigrants de Toronto. Un autre organisme d’aide aux immigrants de Toronto a établi un partenariat avec le Conseil sectoriel des plastiques sur le recrutement des employés, les programmes de transition et les descriptions de postes (dans 2 cas) - Un conseil sectoriel et un organisme d’aide aux immigrants de l’Ontario ont participé à l’élaboration d’une demande de financement pour améliorer l’embauche des nouveaux arrivants (dans 1 cas) - L’Association for New Canadians à Saint-Jean, Terre-Neuve a réussi à placer deux clients chez Early Childhood (dans 1 cas) - The Ontario Network of Employment Skills Training Projects (ONESTEP) s’est impliqué dans le Groupe de travail Information sur la main-d’œuvre, pour le projet du Conseil des ressources humaines pour le secteur communautaire et bénévole (dans 1 cas) 84 B. Les échanges d’information - Le rapport sur l’alphabétisation en milieu de travail du Conseil national des minorités visibles et du Consortium Carrière Canada a été fourni à trois conseils sectoriels de l’Ontario et un organisme d’aide aux immigrants du Québec. Leur manuel sur les meilleures pratiques pour tenir des consultations avec les minorités visibles a également été fourni (dans 4 cas) - Le contact pour l’information sur trois organismes d’aide aux immigrants de l’Ontario a été donné au Conseil des ressources humaines pour le secteur communautaire et bénévole (dans 3 cas) - Le contact pour l’information sur le Conseil sectoriel du commerce de détail a été donné à trois organismes d’aide aux immigrants de l’Ontario (dans 3 cas) - Le contact pour l’information sur le Conseil des ressources humaines de l’industrie du textile a été donné à trois organismes d’aide aux immigrants, deux en Ontario et un au Québec (dans 3 cas) - Le contact pour l’information sur le Conseil canadien des ressources humaines en tourisme a été donné à des organismes d’aide aux immigrants de la ColombieBitannique et de l’Ontario et un contact a été fait par une association pour les néo-Canadiens de Terre-Neuve (dans 3 cas) - Deux conseils sectoriels de l’Ontario qui voulaient de l’information sur un collectif d’organismes et les outils d’évaluation ont été contactés par The Association of Service Providers for Employability and Career Training (ASPECT) (dans 2 cas) - Le contact pour l’information sur le Conseil canadien des ingénieurs professionnels a été donné à deux organismes d’aide aux immigrants, un au Québec et un en Colombie-Britannique (dans 2 cas) - Le contact pour l’information sur l’Alberta Association of Immigrant Serving Agencies d’Edmonton, AB a été donné à un organisme d’aide aux immigrant et un conseil sectoriel de l’Ontario (dans 2 cas) - Le Bureau canadien des ressources humaines en technologie a fourni son outil d’évaluation et de profil à un organisme d’aide aux immigrants de l’Ontario et le contact pour l’information a été donné à un autre organisme d’aide aux immigrants de Toronto (dans 2 cas) - Un organisme d’aide aux immigrants de l’Ontario a partagé son cursus pour la formation linguistique avec un autre organisme de l’Ontario (dans 1 cas) - Le contact pour l’information sur le Conseil canadien des ressources humaines en camionnage a été donné à des organismes d’aide aux immigrants de l’Ontario (dans 1 cas) - Le contact pour l’information sur le Conseil canadien du transport de passagers a été donné à des organismes d’aide aux immigrants de l’Ontario (dans 1 cas) 85 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes - Des discussions sur des demandes de financement en partenariat ont eu lieu entre un organisme d’aide aux immigrants de la C.-B. et un organisme de l’Ontario (dans 1 cas) - Le chef de projet du Dialogue a fourni : - À plusieurs organismes d’aide aux immigrants une liste de six conseils sectoriels de l’Ontario et une liste sur l’apprentissage et le site Internet à un organisme d’aide aux immigrants de l’Alberta (dans 7 cas) - La liste des membres de AMSSA, ONESTEP et TCRI au Conseil canadien sectoriel des plastiques. Ces groupes ont été contactés pour créer un répertoire de leurs produits et services. Ce répertoire sera placé sur le site du Conseil canadien sectoriel des plastique www.cpsc-ccsp.ca pour que tous les employeurs du secteur sachent ce qu’offrent ces organisations et pour les mettre davantage en contact avec les Néo-Canadiens en tant que groupe cible (dans 1 cas) - Un contact local pour l’information sur le tourisme et l’agriculture a été donné à l’Association pour les nouveaux arrivants au Canada (dans 1 cas). - Le contact pour l’ information sur COSTI a été donné au Multicultural Association of Fredericton, NB, concernant le matériel du programme de formation linguistique de niveau 4/5 (dans 1 cas) 9. SOMMAIRE Le principal objectif du Dialogue pan-canadien visait à rassembler pour la première fois sur une base nationale les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants de partout au Canada. Le Dialogue a été un franc succès si l’on considère le nombre de partenariats et d’échanges d’information qui ont eu lieu après sa tenue, et on s’attend à ce que davantage de partenariats émergent du Dialogue. 10. PROCHAINES ÉTAPES Lors du Dialogue, tant les conseils sectoriels que les organismes d’aide aux immigrants ont manifesté le désir d’avoir davantage d’information sur chacun d’eux, sur les défis auxquels ils font face et sur la façon de gérer ces défis. Ils ont tous exprimé le désir de se rassembler à nouveau pour discuter d’enjeux plus concrets tout en incluant les employeurs dans leurs discussions. 86 De plus, pendant le Dialogue et les entrevues de suivi, de nombreuses demandes ont été faites pour avoir des dialogues « régionaux » (Ontario, Québec et Colombie-Britannique). Pour répondre à ces attentes et pour faciliter l’émergence de projets sur les professions non réglementées, la Coalition canadienne des organismes communautaires pour le développement de l’employabilité (CCOCDE) a soumis une demande de financement à Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) afin de tenir trois dialogues régionaux impliquant des conseils sectoriels, des employeurs et des organismes d’aide aux immigrants. Ces événements mettraient l’accent sur des exemples de partenariats qui existent déjà et sur des informations spécifiques à chaque province. La réponse de RHDCC est attendue sous peu ; toutefois, au moment de la rédaction de ce rapport, le concept a déjà obtenu l’aval des gouvernements provinciaux de la Colombie-Britannique et de l’Ontario. La CCOCDE voit dans cette opportunité une occasion de mettre en contact des conseils sectoriels, des employeurs et des immigrants chercheurs d’emploi, afin de permettre aux immigrants de contribuer, grâce à leurs compétences et à leurs habiletés, à la force de l’économie canadienne. 87 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes Annexe 1 Les questions d’entrevue QUESTIONS POUR LES ORGANISMES D’AIDE AUX IMMIGRANTS 1. Votre organisme compte combien d’employés ? 2. Avez-vous fait d’autres activités de réseautage depuis le Dialogue ? Si oui, de quel type ? 3. Avez-vous actuellement des partenariats avec des groupes d’employeurs ou des employeurs individuels ? Si oui, est-ce qu’ils fonctionnent bien ? Pourquoi ces partenariats fonctionnent-ils bien ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? 4. Dans leur évaluation, plusieurs participants (71 %) ont mentionné qu’ils allaient explorer des partenariats après le Dialogue. Avez-vous pensé à des partenariats depuis le Dialogue ? Si oui, lesquels ? Que pourrions-nous faire pour vous aider ? Si non, est-ce qu’il y a des conseils sectoriels avec lesquels vous aimeriez travailler ? 5. Si nous facilitions un partenariat, avec qui pourrions-nous communiquer dans votre organisme ? 6. Est-ce que vous participeriez à une activité de suivi au Dialogue ? Quelle forme pourrait prendre cette activité ? QUESTIONS POUR LES CONSEILS SECTORIELS 1. Combien de travailleurs représentez-vous ? 2. Dans quelles régions du Canada êtes-vous situé ? 3. Avez-vous fait d’autres activités de réseautage depuis le Dialogue ? Si oui, de quel type ? 4. Avez-vous actuellement des partenariats avec des groupes d’employeurs ou des employeurs individuels ? Si oui, est-ce qu’ils fonctionnent bien ? Pourquoi ces partenariats fonctionnent-ils bien ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? 88 5. Dans leur évaluation, plusieurs participants (71 %) ont mentionné qu’ils allaient explorer des partenariats après le Dialogue. Avez-vous pensé à des partenariats depuis le Dialogue ? Si oui, lesquels ? Que pourrions-nous faire pour vous aider ? Si non, est-ce qu’il y a des organismes d’aide aux immigrants avec lesquels vous aimeriez travailler ? 6. Si nous facilitions un partenariat, avec qui pourrions-nous communiquer dans votre conseil ? 7. Est-ce que vous participeriez à une activité de suivi au Dialogue ? Quelle forme pourrait prendre cette activité ? 89 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Entrevues de suivi partenariats & prochaines étapes Annexe 2 Commentaires positifs sur le Dialogue …La première séance m’a aidé à comprendre les défis des organismes d’aide aux immigrants et les services qu’ils offrent. Ce fut une excellente occasion d’apprentissage (une révélation)…[J’ai] fait de bons contacts, qui n’auraient pas nécessairement eu lieu autrement. …[J’ai] aimé la structure de l’événement...c’était bien animé, les animateurs étaient très compétents. Les concepts présentés au Dialogue étaient bons mais nous avons besoin maintenant de motivation et d’énergie pour l’action. …[J’ai] trouvé le Dialogue très positif. Il était très bien orienté et [j’ai] trouvé la réunion des conseils sectoriels très utile. Lors du Dialogue, un bon travail a été fait pour déterminer les besoins et les programmes d’’intégration. Les animateurs étaient excellents. Le Dialogue était très bien organisé. La question de la langue a été bien traitée avec la traduction simultanée… …[J’ai] aimé les questions qui étaient posées et ai apprécié le niveau des réponses. Le Dialogue a été un bon point de départ pour construire une relation. Le Dialogue …[est comme] un premier rendez-vous, où on essaie de mieux se comprendre et où on commence à construire la confiance,,, il est très important de continuer à construire sur cette confiance. Une fois que la confiance est établie, on est plus à l’aise de parler des vrais problèmes …« du meilleur au pire ». Avant tout…le Dialogue a été un bon début. Maintenant nous devons continuer. Le Dialogue a été un grand premier pas… il a amélioré le niveau de conscience. L’événement Dialogue fut une révélation. Nous [les organismes d’aide aux immigrants] savions qu’il y avait une pénurie de main-d’oeuvre au Canada, mais c’est seulement après avoir parlé avec les secteurs d’activité (conseils sectoriels) que nous avons réalisé que le problème était beaucoup plus important que nous le pensions… Le format du Dialogue favorisait la discussion. Il était unique en son genre et différent des autres…[J’ai] aimé avoir une question sur laquelle travailler et chercher des solutions. …[J’ai] rencontré des gens intéressants, fait de bons contacts et partagé de bonnes idées …. [Je] pense que le Dialogue valait le coup. Le Dialogue fut une réussite parce qu’il traitait de questions importantes. …[J’ai] apprécié qu’autant de conseils sectoriels…[qui] participent au Dialogue. Le Dialogue fut intéressant et c’était intéressant de rencontrer les gens. Bien des fois, vous retirez plus des conversations face à face que lors des séances. 90 Annexe 3 Commentaires sur ce qui aurait été mieux …[Je] suis plutôt ambivalente en ce qui concerne le Dialogue…les buts étaient bons, [mais] la méthode utilisée [d’après moi] n’a pas répondu aux objectifs des participants. Par exemple, les séances étaient interrompues et étaient trop structurées pour permettre un réseautage efficace…des discussions plus libres auraient été plus utiles et moins axées sur les procédures. Les partenariats se développent lorsque l’environnement n’est pas aussi structuré, par exemple, durant les pauses, aux kiosques d’expostion, etc. Le Dialogue a été une bonne occasion de rencontrer les représentants des organismes d’aide aux immigrants, mais il y avait beaucoup de chevauchement dans l’information. …le Dialogue n’était pas un lien efficace puisqu’il y avait des conseils sectoriels nationaux et des organismes locaux d’aide aux immigrants…il faurait été beaucoup plus efficace d’avoir des conseils sectoriels « locaux » et des organismes « locaux » d’aide aux immigrants. Le Dialogue a été une bonne introduction, mais maintenant on a besoin d’un suivi. Des besoins ont été exprimés, nous devons trouver des façons d’y répondre. Le Dialogue était très bien organisé et …[J’ai] fait beaucoup de contacts. …[J’] étais contente du fonctionnement et très heureuse de faire tous ces contacts. Cela a été une expérience très utile pour …[moi] et…[notre] équipe. Toutefois, la première journée était beaucoup trop chargée et épuisante …[nous] avons besoin d’un peu de temps libre. Le professeur Foot, le conférencier lors du diner, a été l’un des meilleurs moments du Dialogue. Bien que…le Dialogue se soit bien déroulé, il y avait peu d’opportunités pour le réseautage. C’était, cependant, une bonne occasion pour voir ce que font les conseils sectoriels et même d’apprendre leur existence. C’était très bien organisé, mais [j’] aurais aimé [avoir] le discours principal au début de la journée pour se faire une idée […] moins de sujets chaque jour, des discussions plus en profondeur sur certains points. [J’] aurais aimé avoir de la traduction durant les pauses afin de circuler et d’avoir les points de vue de différents groupes. …(Je) pense que les conseils sectoriels mettent trop l’accent sur leurs propres études, références, statistiques et travaux. On n’a pas accordé une grande priorité aux questions de collaboration entre les conseils sectoriels et les organismes d’aide aux immigrants pour améliorer l’intégration des immigrants au marché du travail. Les conseils sectoriels doivent sortir de leur « boîte » (recherches, statistiques, matériel d’information…) et mettre l’accent sur des services/programmes/formation pouvant aider concrètement les immigrants qualifiés à intégrer le marché du travail. … les conseils sectoriels devraient inciter leurs employeurs à trouver un équilibre entre l’offre et la demande. 91 Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels et organismes d’aide aux immigrants Le Comité directeur du Dialogue Dialogue pan-canadien entre conseils sectoriels & organismes d’aide aux immigrants Le Comité directeur du Dialogue DIALOGUE ENTRE ORGANISMES D’AIDE AUX IMMIGRANTS & CONSEILS SECTORIELS COMITÉ DIRECTEUR CONSEILS SECTORIELS Linda Gauthier Directrice générale Conseil canadien des ressources humaines en camionnage (CCRHC) Tél: 613-244-4800 lgautier@cthrc.com ASSOCIATIONS D’ORGANISMES D’AIDE AUX IMMIGRANTS Josie Di Zio Vice-présidente, OCASI Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI) Tél: 416-658-1600 ext 38 dizio@costi.org C. Charles Brimley MSc, BEd, AScT Directeur général Conseil canadien sectoriel des plastiques Tél: 613-231-4470 c.brimley@cpsc-ccsp.ca Joy Andrews Affiliation of Multicultural Societies and Service Agencies de C.-B. (AMSSA) Tél: 250-382-9675 poste 236 jandrews@aspect.bc.ca Philip Mondor Vice-président et directeur du développement Conseil canadien des ressources humaines en tourisme Tél: 613-260-2946 pmondor@cthrc.ca Marie Josée Duplessis Coordonnatrice Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) Tél: 514-272-6060 poste 2 tcri3@cam.org GOUVERNEMENT FÉDÉRAL (à titre consultatif) GOUVERNEMENT PROVINCIAL DE LA C.-B. Patty Brady Analyse principal Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers Ressources humaines et Développement des compétences Canada Tél: 819-953-9993 patty.brady@hrsdcrhdcc.gc.ca Siveem El-Nashar Siveem El-Nashar Consultant International Qualifications Unit BC Ministry of Economic Development Tél: 604-775-0548 Siveem.ElNashar@gov.bc.ca 95 REPRÉSENTANTS DE LA CCOCDE Anna Campagna Directrice générale Centre Génération Emploi Tél: 514-948-0000 anna3camp@aol.com Bernadette Beaupré Directrice générale Ontario Network of Employment Skills Training Projects (ONESTEP) Tél: 416-591-7151 poste 224 bbeaupre@onestep.on.ca Clifford Bell Directeur Immigrant Services Society de C.-B. Tél: 604-684-2561 cbell@issbc.org PROJET DIALOGUE PERSONNES-RESSOURCES Sandra Glass Vice-présidente/ Chef de projet CCOCDE Tél: 250-382-9675 ext 234 sglass@aspect.bc.ca Jo White Chargée de projet CCOCDE Tél: 604-614-8762 jowhite@shaw.ca La Coalition canadienne des organismes communautaires en développement de l’employabilité (CCOCDE) 975, rue Alston, Victoria (C.-B.) V9A 3S5 Tél.: 250-382-9675 Télé.: 250-382-9677 www.savie.qc.ca/ccocde/fr/accueilpublique.asp Also available in English – info@aspect.bc.ca