Nasrallah accuse, le 14 Mars contre-attaque - L`Orient
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Nasrallah accuse, le 14 Mars contre-attaque - L`Orient
ABONNEMENT samedi 21-dimanche 22 décembre 2013 | N°13928 Quotidien libanais d’expRession française Meerab Page 2 / Sandra NOUJEIM Crise Page 8 / Marisol RIFAï www.lorientlejour.com | 2000 L.L. Russie Page 10 Geagea : Aborder uniquement l’aspect Fêtes de fin d’année : les Khodorkovski libéré dans le plus chrétien du conflit syrien nuit au christianisme commerçants désemparés grand secret et sans témoin L’éditorial Pile et face Singulière fonction que celle de vice-ministre des AE, dans la République fédérative de Russie. L’actuel détenteur du poste, qui jouit du rang d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, est un des plus brillants diplomates de son pays, doublé d’un fin spécialiste du Proche et du Moyen-Orient. Mais Mikhaïl Leonidovich Bogdanov est aussi le préposé au lancement de ballons d’essai, ces prises de position s’écartant nettement de la ligne officielle, et que le pouvoir central s’empresse invariablement de démentir, sitôt lâchés. Plus d’une fois déjà dans le passé, les propos du diplomate ont été désavoués, sans qu’il s’en porte plus mal : après tout, c’est pour cela aussi qu’il est payé. Et c’est ce qui vient de lui arriver encore, après qu’il eut reproché à Bachar el-Assad de souffler sur la braise à quelques semaines de la conférence internationale de Genève, en se déclarant d’ores et déjà partant pour un nouveau mandat présidentiel. Mais en réalité, n’est-ce pas la Russie elle-même qui, entre petites phrases et démentis, attise le feu, en bloquant, par exemple, une condamnation onusienne des jets de bombes incendiaires sur les quartiers populeux d’Alep ? Les États-Unis ne sont guère en reste de duplicité, qui claironnent chaque jour la chose et puis son contraire : qui vouent Bachar aux gémonies mais ne croient pas trop à son prochain départ ; qui en déniant à l’Armée syrienne libre un armement efficace par crainte de le voir tomber en de mauvaises mains, ont objectivement favorisé la montée en puissance des bandes extrémistes, à la grande satisfaction du tyran de Damas ; et qui, au nom du pragmatisme, en sont maintenant à envisager de nouer des contacts avec les fanatisés de ces groupes, partant du principe que la moins mauvaise des situations est encore la meilleure... C’est dans un dilemme similaire, un même piège, que d’aucuns cherchent aujourd’hui à enfermer les Libanais, pris en effet entre le marteau d’un odieux terrorisme salafiste et l’enclume d’un Hezbollah aux méthodes non moins contestées. Qui n’est pas avec nous est contre nous, tonnait George W. Bush lors de sa désastreuse expédition en Irak. Assez ironiquement, c’est à la même outrance que sacrifiait, hier, Hassan Nasrallah quand il a qualifié de véritable déclaration de guerre le dernier manifeste du 14 Mars : accusation qui en d’autres circonstances eut prêté à sourire, car émanant d’un parti résolument guerrier par essence, et qui ne cesse de le rappeler d’ailleurs à ceux qui l’auraient oublié. Ce grossier piège à la Bush, c’est sur ses propres auteurs qu’il faut le laisser se refermer, et cela en persistant à renvoyer dos à dos deux hérésies obscurantistes également dévastatrices. Ce double rejet, c’est désormais dans leur propre intérêt, avant même que celui des chrétiens, que doivent y souscrire, pendant qu’il en est encore temps, les musulmans de ce pays, sunnites et chiites confondus. Deux dérives violentes se parant de la bénédiction céleste, deux faces d’une même monnaie : laquelle, sous peine de banqueroute générale, ne saurait avoir cours dans un pays tel que le Liban. Issa GORAIEB Nasrallah accuse, le 14 Mars contre-attaque l l Le loup, la cocaïne et une pluie de dollars Pour le patron du Hezb, la déclaration de Tripoli est un acte de guerre, et ce sera « non » à un cabinet de fait accompli, « point à la ligne » « Il a fermé toutes les portes... », répliquent des ténors du camp souverainiste Page 3 Syrie Hollande : Genève 2 serait inutile si Assad reste au pouvoir Page 11 Martin Scorsese refait équipe avec son acteur fétiche, Leonardo DiCaprio, pour une plongée décoiffante et hallucinée dans l’univers débridé et débauché de la finance des années 90, avec « Le Loup de Wall Street ». L’événement cinématographique de cette fin 2013. Page 16 Aujourd'hui Liban Culture Page 4 Page 6, l’article de Colette KHALAF TSL Ouverture d’une procédure par défaut dans l’affaire Merhi Citoyen grognon Solitude de Noël Page 4, la rubrique d’Anne-Marie EL-HAGE Un peu plus de... De rien Page 15, l’article de Médéa AZOURI Concert Les Petits Chanteurs de Saint-Marc ce soir à Jamhour Ciné/Expos/Spectacles 6 Carnet 7 Bourse 8 Petites annonces, météo, télévision 13 Horoscope, jeux 14 BEYROUTH min. max. 12/20° 2 Liban Geagea : Ceux qui prétendent avoir peur pour les chrétiens veulent prolonger le règne d’Assad Séminaire À Meerab, un débat qui rejette la théorie de l’alliance des minorités. Sandra NOUJEIM Le séminaire sur les chrétiens au Liban et au MoyenOrient, organisé au siège des Forces libanaises à Meerab, en partenariat avec l’association allemande Konrad Adenauer, a fourni les éléments conceptuels, pratiques et historiques, visant à réfuter la théorie de l’alliance des minorités en Orient. L’idée véhiculée est simple : les sociétés arabes, « dont les chrétiens sont indissociables », réclament « un État civil pluraliste », c’est-à-dire respectueux de la liberté et de la dignité de l’individu, préceptes chrétiens par excellence. Opter pour le maintien des dictatures se prêterait donc à deux interprétations strictes : ce serait un choix visant, sciemment ou pas, à dénaturer la chrétienté ; ou bien la présence des chrétiens ne serait qu’un « outil politique » enrobé de peur, comme celle de la menace fondamentaliste, « une peur entretenue par les mêmes dictatures qui se disent garantes des droits des minorités », comme l’ont répété hier les intervenants, en s’attardant sur le cas de la Syrie. Surmonter ces appréhensions, nées en partie des « politiques d’intimidation », ferait donc partie du combat mené par chaque individu arabe dans son émancipation qui vient à peine d’être amorcée. Maaloula comme Alep Dans son allocution d’ouverture, le président des Forces libanaises Samir Geagea a déclaré que « protéger les chrétiens ne signifie pas trouver refuge à l’ombre des dictatures ». Rallier les chrétiens aux dictatures ne serait qu’un « étroit usage politique », qui signerait « notre disparition, au lieu de favoriser notre évolution ». Transposant cette approche sur la crise syrienne, Samir Geagea a critiqué « l’inté- gration d’un sujet aussi important et délicat que celui de la présence des chrétiens en Orient dans la politique étroite, d’autant que cette démarche vise uniquement à prolonger la durée du régime de Bachar el-Assad, en le présentant comme le protecteur des minorités ». Il a stigmatisé les discours « formulés sur un ton dramatique par certains politiques, lorsqu’il s’agit d’atteinte contre des chrétiens, comme cela a été le cas à Maaloula ». « Ce qu’a subi Maaloula s’était produit à Homs, Halba, Daraa et la plupart des grandes villes syriennes », a rappelé M. Geagea. Mais cette réalité est occultée par « ceux qui tentent d’incorporer au conflit syrien une dimension confessionnelle », a-t-il relevé, qualifiant cette approche de « falsification de l’histoire ». « Le conflit en Syrie n’est pas contre les chrétiens, mais s’inscrit dans une marche évolutive de l’histoire », a-t-il souligné. Au lieu de « nous réfugier à l’ombre de dictatures et disparaître », il est nécessaire de « demeurer honnêtes envers nous-mêmes, de ressentir les tourments des sociétés orientales et d’être le fer de lance de leurs causes. Nul besoin de protection ni de garanties, de quelque partie que ce soit ». Il ne s’agirait donc pas d’une alliance motivée par la peur, mais d’un appui naturel à une cause indissociable de la liberté humaine, essence du christianisme. Corroborant cette approche, il a souligné qu’« en Syrie, la principale revendication des pôles de la révolution syrienne est l’édification d’un État civil et pluraliste ». L’État civil, revendication de Bkerké D’ailleurs, la demande de l’édification d’un État civil au Liban, comme l’a souligné de son côté le coordinateur du 14 Mars, Farès Souhaid, dans son intervention, « avait émané du synode patriarcal en 2006, et ne se trouve dans aucune des chartes fondatrices des partis politiques libanais à vocation laïque ». « L’État du vivre ensemble ne peut être qu’un État civil », celui-ci étant à la fois une reconnaissance et une transcendance des appartenances confessionnelles. Et l’État civil serait « un aboutissement inévitable du printemps arabe, qui a exalté la capacité de l’individu citoyen à contribuer activement à l’espace public », a déclaré M. Souhaid. « Cette idée, substantielle, épargnerait au Liban beaucoup de violence », a souligné le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, préconisant, comme substitut à l’alliance des minorités, une dynamique citoyenne. Endosser cette approche civile libérerait le Liban du fanatisme, « qui n’est pas une fatalité », comme l’a démontré pour sa part l’ancien député Moustapha Allouche. D’ailleurs, le Liban est « la somme de 18 vérités », dont la pérennité ne saurait se dissocier de la modération, a-t-il souligné. L’humanisme chrétien La corrélation entre la citoyenneté active pour un État de droit et l’humanisme chrétien, terrain d’émancipation de l’être, a été soulevée par plusieurs dignitaires religieux. Le père Maroun Audi, chercheur en théologie islamique, a stigmatisé « la vie dans la peur de l’ouverture », et a rappelé que la dignité humaine valorisée dans les textes saints est le fil conducteur de la lutte citoyenne. « Les chrétiens d’Orient portent le legs du pacifisme », a déclaré quant à lui le père Michel Sabeh. Retraçant pour sa part l’évolution historique des coptes en Égypte, le père Samir Khalil Samir a déclaré que « jamais nous n’avons été désignés comme des minorités. Le mélange est tel que certains se présentent comme samedi 21 décembre 2013 Pour Makari, la crainte des extrémistes ne justifie pas l’attachement au régime Le vice-président de la Chambre des députés, Farid Makari, a souligné hier « la nécessité de ne pas laisser la Syrie en proie à ceux qui ont crucifié les chrétiens du Liban pendant longtemps, ou à ceux qui désirent la vider de ses chrétiens ». « Il est normal que nous nous opposions, en tant que chrétiens et en tant que grecs-orthodoxes, à toute agression portée contre nous, a déclaré M. Makari. Mais ces agressions ne jus- tifient pas l’attachement de certains au régime syrien qui n’a pas manqué de maltraiter les chrétiens du Liban et n’a donné aucun rôle national aux chrétiens de Syrie qui n’ont jamais vraiment participé au pouvoir », a-t-il souligné, estimant que « les extrémistes rendent le plus grand service au régime ». M. Makari a sur ce plan appelé les chrétiens de Syrie à « résister » et à s’attacher à leur terre. Les chrétiens constituent le tiers des Libanais, selon Charbel Le chef des FL a présidé hier la séance d’ouverture du congrès sur la présence chrétienne au Moyen-Orient. Photo Aldo Ayoub coptes musulmans ». Rejetant tout propos sur « une guerre des nombres », il a relevé que « notre mission est de diffuser notre culture, non par prosélytisme chrétien, mais pour contribuer à ancrer l’humanisme dans notre société ». Brok reprend les appels de Sleiman Dans ce sens, « l’entité politique libanaise pourrait servir de modèle pour la région, et l’appartenance libanaise ne contredit pas l’arabité », comme l’a relevé Antoine Habchi, directeur de l’académie des Forces libanaises. Un modèle d’ailleurs valorisé par le député européen et membre de l’Union chrétienne démocrate d’Allemagne, Elmar Brok, en visite officielle au Liban, à la tête d’une délégation. Il a surtout appelé, sur le terrain politique, à immuniser ce modèle, non sans renvoyer dans ce cadre à « l’appel du président de la République à adopter la déclaration de Baabda et à former un gouvernement », un appel en harmonie avec « le regard de l’arbitre juste que pose l’Union européenne sur la région ». Il a fait remarquer en outre que « l’afflux grandissant de réfugiés est un indicateur clair de la peur pour tous les peuples de la région et non seulement pour les chrétiens ». « Mon souhait est que les Libanais appliquent leur Constitution et dépouillent les terroristes de leurs armes », a-t-il affirmé. Pour le chercheur Mohammad Ali Mokalled, « il est certain que l’appui à la révolution syrienne, contre la dictature des fondamentalistes – puisque le régime couve les fondamentalistes –, protégera les chrétiens et les musulmans d’un ennemi commun, qui est la tyrannie ». Dans ce sens, le député Marwan Hamadé a appelé à ne pas « mélanger le takfirisme – qui rappelle d’ailleurs le christianisme de l’Europe médiévale – avec l’islam politique, proche des démocraties chrétiennes d’Europe, ni avec l’islam arabe modéré ». Dans ce schéma, la seule dynamique à même de briser l’alliance des minorités serait « l’alliance arabe, l’alliance des majorités », qui rejoindrait d’ailleurs, entre autres, « la conscience chrétienne ». Il s’agirait en effet d’une alliance pour les principes, « pour les priorités », comme l’a indiqué le journaliste Élias Zoghbi, présent dans l’assistance. Si le sociologue Akram Succaria a préféré le terme de « diversité culturelle » à celui de « pluralisme », pour la valeur qu’il accorde aux nuances de chaque culture, le président de l’association Konrad Adenauer, Peter Rimmele, a écarté, expérience à l’appui, toute perspective d’un « avenir politique sans considération de la diversité ». En dehors de cela, il serait impossible aux soulèvements arabes d’aboutir à un projet viable, quand bien même « ils pourraient raviver à l’heure actuelle les différences », a-t-il conclu. Le ministre sortant de l’Intérieur, Marwan Charbel, a affirmé hier, au terme de sa rencontre avec le patriarche maronite Béchara Raï, que « les chrétiens ne constituent malheureusement plus que le tiers du peuple libanais, car nous ne faisons rien pour les encourager à rentrer au pays ». Fadlallah : Nous partageons les souffrances des chrétiens L’uléma Ali Fadlallah a affirmé hier lors de son prêche du vendredi que « nous partageons les souffrances des chrétiens ». L’uléma a souligné dans son discours « l’importance de la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient, puisque les chrétiens constituent une partie intégrante du tissu communautaire de la région », appelant à « un véritable partenariat entre les musulmans et les chrétiens ». Liban samedi 21 décembre 2013 3 Pour le 14 Mars, « Nasrallah Nasrallah : Non à un gouvernement de fait accompli, a fermé toutes les portes... » point à la ligne Au cours d’une cérémonie en hommage à l’un des chefs militaires du Hezbollah tué dans la banlieue sud, Hassan Lakkis, le secrétaire général du parti Hassan Nasrallah a prononcé un discours dans lequel il a développé plusieurs points. Nasrallah a commencé par accuser Israël d’être derrière l’assassinat de Lakkis, précisant qu’il ne s’agit pas d’une accusation politique, mais elle est fondée sur des éléments concrets. Il a aussi rappelé qu’il existe un compte ouvert entre « la résistance et l’ennemi israélien ». Nasrallah a affirmé que son parti est contre le vide à la tête de la République et contre la formation d’un gouvernement « neutre ». « Le courage, a-t-il dit, serait de former un gouvernement d’union nationale rassembleur en disant aux États qui veulent bloquer une telle démarche, s’il y en a, qu’ils doivent respecter les limites de la souveraineté du Liban. » Il a aussi déclaré que la participation du Hezbollah aux combats en Syrie est « une bataille existentielle stratégique » et qu’elle vise à « protéger le projet de la résistance dans la région ». Il a en outre estimé que certaines parties dans la région « sont tellement en colère qu’elles ont décidé de faire exploser le Liban ». Au début de la cérémonie, le fils de Hassan Lakkis a pris la parole pour perpétuer l’engagement de son père. Ensuite, ce fut le tour du secrétaire général du Hezbollah qui a divisé son discours en deux parties, la première consacrée au martyr Hassan Lakkis et la seconde à la situation interne. Au sujet de Lakkis, Nasrallah a précisé qu’il fait partie de ces martyrs auxquels le Hezbollah ne peut pas vraiment rendre justice, en raison de la nature de ses fonctions et parce que « la confrontation est encore ouverte avec l’ennemi israélien ». Tout en indiquant que l’enquête n’est pas encore achevée, il a réitéré les accusations lancées contre Israël « qui sont basées sur des éléments concrets ». « Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à consulter les médias israéliens après l’annonce de l’assassinat, a-t-il déclaré. Leurs commentaires ressemblaient à une revendication de cet assassinat. » Nasrallah a ajouté que « de toute façon, il existe un compte ouvert avec l’ennemi israélien et cet assassinat s’inscrit dans le cadre du prix à payer pour avoir infligé des défaites aux Israéliens et pour les avoir contraints à se retirer du Liban humiliés, même si certains veulent faire oublier ces images ». « De plus, en 2006, le Hezbollah a réussi à mettre en échec le plan du nouveau Moyen-Orient et il paye le prix de son succès », a affirmé sayyed Nasrallah. Selon lui, « des centaines de millions de dollars sont versés pour détruire l’image du Hezbollah surtout auprès des jeunes et pour affaiblir sa popularité dans le but de briser sa détermination ». Nasrallah a ainsi placé dans ce cadre la campagne menée par des médias du 14 Mars au sujet du nombre de combattants du Hezbollah tombés en Syrie. Ces médias avaient annoncé que ce nombre avait dépassé la barre des 1 000 morts. Il a donc rappelé que « le Liban est comme un village et on ne peut pas cacher les décès », ajoutant que lorsqu’il a fait ses choix, le Hezbollah avait aussi fait des estimations et il sait que dans la voie qu’il s’est choisie, « celle d’une résistance sur le terrain, non d’une résistance de salon », il y a un prix fort à payer. Quant à « la prétendue colère chez les proches des martyrs, elle n’est que mensonge », a dit le secrétaire général du Hezbollah qui a ajouté dans une sorte de boutade que l’on n’en est pas « au point de devoir annoncer la mobilisation générale ». Il a conclu cette partie en affirmant que les auteurs de cet attentat et des autres seront punis... Dans la seconde partie, Nasrallah est revenu sur la « déclaration de Tripoli » (du 14 Mars) qui, selon lui, a pris une tournure dangereuse, d’autant qu’il s’agissait de discours écrits. Le secrétaire général du Hezbollah s’est demandé ce que voulaient dire les orateurs en accusant les membres de son parti d’être des takfiristes venus d’Iran et qui veulent éliminer les autres. « Il s’agit d’une déclaration de guerre qui signifie qu’ils ne veulent plus s’asseoir avec nous autour de la table de dialogue ni dans un gouvernement, qu’ils le disent clairement, a déclaré Nasrallah. S’ils veulent nous écarter totalement, qu’ils le disent. Nous ne voulons pas d’une guerre avec eux, puisque notre combat est contre Israël, mais ils ne doivent pas non plus jouer ce jeu-là avec nous. » Si, par contre, cela fait partie d’un jeu politique qui vise à effrayer le Hezbollah pour qu’il cède, « ils se trompent », at-il dit, ajoutant qu’au Liban, « il faut toujours laisser une place à la réconciliation et pour cela respecter la dignité des autres dans les discours ». Nasrallah a aussi invité toutes les parties à préserver l’armée « qui est aujourd’hui ce qui reste des institutions de l’État ». Selon lui, « les attaques contre elle ne doivent pas être prises à la légère et si cette institution tombe, il ne restera plus grandchose ». Évoquant la possibilité de former un gouvernement neutre, Nasrallah a estimé qu’il s’agit d’une duperie, car « il n’y a pas de personnes neutres au Liban ». Selon lui, « le véritable courage serait de former un gouvernement politique qui rassemble en disant aux pays étrangers qui bloquent cette option, s’il y en a, d’arrêter leurs manœuvres ». En même temps, Nasrallah a déclaré : « Nous ne conseillons à personne de for- mer un gouvernement du fait accompli. Point à la ligne. » Le secrétaire général du Hezbollah a aussi affirmé que son parti est contre le vide à la tête de la République, ajoutant que son camp compte avoir un candidat fort et capable. Au passage, il a rappelé que lorsque l’ambassadeur de France a déclaré que son pays préfère la prorogation du mandat de l’actuel président au vide, « aucun des souverainistes n’a tiqué... ». « Au lieu de s’accuser mutuellement de vouloir le vide, entamons des contacts pour établir une feuille de route qui nous permette d’aborder cette échéance », a déclaré Nasrallah. Le leader du Hezbollah est revenu sur la présence de ses combattants en Syrie en disant qu’à « supposer que le Hezbollah se soit trompé au début, aujourd’hui, le tableau est clair et justifie sa participation aux combats ». « Les takfiristes sont une menace pour tout le monde, y compris les sunnites, puisque Daech et al-Nosra se battent entre eux alors qu’ils appartiennent à la même mouvance et ont le même émir. » « Aujourd’hui, a-t-il dit, tout est ramené à cette présence en Syrie. Mais si nous retirons nos hommes de là-bas, tous les problèmes seront-ils résolus ? Si, par contre, cette campagne vise à faire pression sur nous, elle est inutile. Lorsque nous avons commencé la résistance, les trois quarts du pays étaient contre nous. La bataille en Syrie est existentielle pour nous. Elle est stratégique et vise à préserver le projet de la résistance. » Nasrallah a encore rappelé que « la résistance n’a jamais voulu le pouvoir » et il a conclu en soulignant que l’élément nouveau est le suivant : « Il semble que dans la région, une partie a atteint un tel stade de colère et de déception qu’elle veut désormais entraîner le Liban vers l’explosion... » Pharaon : Sleiman représente la majorité silencieuse du peuple libanais Le député Michel Pharaon, membre du bloc parlementaire de la Décision libre (bloc d’Achrafieh), a déclaré hier qu’il était pessimiste au sujet de la prochaine période et précisément l’année 2014 qui, selon lui, va témoigner de perturbations aux niveaux sécuritaire et politique. M. Pharaon a imputé à la partie politique adverse la responsabilité du blocage et de la paralysie continue au niveau de l’État et des institutions publiques, l’accusant d’être à l’origine du soulèvement contre l’accord de Doha et les décisions issues des séances de dialogue national. Il a souligné en outre la nécessité de rechercher des solutions aux principaux dossiers en suspens, dont la loi électorale, le nouveau gouvernement, l’échéance présidentielle, les armes illégales et la déclaration de Baabda, appelant également à l’application de la décentralisation et de l’accord de Taëf. M. Pharaon a par ailleurs souligné que le président de la République, Michel Sleiman, représentait, à travers ses der- nières positions, la majorité silencieuse du peuple libanais. « Nous n’avons jamais été contre le dialogue, notre participation est, néanmoins, conditionnée par le débat autour du mécanisme permettant l’application de la déclaration de Baabda », a-til affirmé. M. Pharaon a d’autre part dénoncé les agissements du Hezbollah, « le sort du Liban étant entre ses mains ». « Le Hezbollah connaît bien les retombées de sa participation aux combats en Syrie sur les plans local, arabe, régional et international », a-t-il dit, appelant toutefois à s’entendre avec le parti sur les moyens de mettre un terme à cette ingérence afin de réduire son impact négatif. M. Pharaon a demandé au Hezbollah et à l’armée libanaise la fermeture des frontières avec la Syrie face au trafic d’armes et de combattants, soulignant par ailleurs que « le Hezbollah ne peut satisfaire à toutes les demandes du général Michel Aoun, à commencer par le commandement de l’armée et la présidence de la République, et il peut au minimum lui assurer Plusieurs personnalités gravitant dans l’orbite du 14 Mars ont réagi hier aux propos tenus par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, contre la déclaration de Tripoli de dimanche dernier (NDLR : en fait, contre la comparaison établie par l’ancien Premier ministre Fouad Siniora dimanche dernier à Tripoli entre les takfiristes et le Hezbollah, qui n’a pas été reprise par le communiqué final). l Farès Souhaid, coordinateur général du 14 Mars, à L’Orient-Le Jour (L’OLJ) : « Nasrallah considère que la déclaration de Tripoli est une déclaration de guerre de la part du 14 Mars. La déclaration de Tripoli, adoptée par un vaste éventail de personnalités politiques et de la société civile représentatives des différentes composantes sociocommunautaires de la ville, a proclamé son attachement à l’État, à la Constitution, au respect des lois, à la convivialité, à la paix et au principe de neutralité. De tels propos hostiles à cette déclaration de la part d’une partie qui assure une couverture à toutes les atteintes à l’État, à la Constitution, aux lois et à la convivialité, et qui a engagé le Hezbollah et, avec lui, le Liban, dans la tourmente syrienne, sont rocambolesques. À travers ses positions, Nasrallah menace une fois de plus d’étendre la crise syrienne au Liban, avec les conséquences dévastatrices que cela aura pour le pays et sa stabilité à tous les niveaux. Il s’agit là d’une attitude criminelle. » l Marwan Hamadé, député, à L’OLJ : « Nasrallah a effectué une mauvaise lecture de la situation et a fermé toutes les portes. Malheureusement, il n’adopte que la logique de la force, n’utilise que les moyens forts et ne reconnaît que les équations fondées sur la force. Il a ignoré la déclaration de Tripoli, dans ce qu’elle comporte comme position tranchée vis-à-vis des extrémismes, tous les extrémis- mes, dont celui qui dépend de Nasrallah lui-même. Il a également mis des points à la ligne aux dossiers du gouvernement, de la présidentielle, de la guerre syrienne et de la logique des armes au Liban. En d’autres termes, il a une nouvelle fois mis en exergue son fascisme absolu vis-à-vis du sort du Liban et des Libanais. » l Ahmad Fatfat, député du Futur, à L’OLJ : « D’abord, la déclaration de Tripoli n’est pas issue du 14 Mars uniquement, mais de la société civile tripolitaine, sunnite, chrétienne et alaouite. C’est cela que Nasrallah considère comme une déclaration de guerre. Les propos de Nasrallah renvoient à une logique takfiriste d’élimination que le Hezbollah utilise depuis longtemps. Il considère que tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sont des traîtres et des agents qu’il faut exclure et isoler. Lorsqu’il parle donc d’exclusion et d’isolement, c’est à lui qu’il devrait faire référence avant tout. Ses propos concernant un cabinet rassembleur sont une fourberie de plus. Il est évident que c’est lui qui dresse tous les obstacles. Peut-être même prépare-t-il une escalade sécuritaire quelconque après cette escalade verbale dan- gereuse. Dans ses propos, la logique de la résistance est tombée, remplacée par un style milicien focalisé uniquement sur des enjeux de pouvoir. Il affirme clairement qu’il n’est pas disposé à se retirer de Syrie, et que la présence du Hezbollah en territoire syrien est devenue existentielle, ce qui est contraire à ses positions précédentes, lui qui affirmait être en Syrie pour défendre des villages libanais et certains lieux sacrés. En fait, il n’a que faire de l’intérêt du Liban et de l’opinion des Libanais ; seule lui importe l’opinion du waliy el-faqih iranien. De toute manière, son discours marque l’entrée dans une étape dangereuse : après avoir encouragé les takfiristes à venir au Liban en pavant la voie à l’extrémisme, voilà qu’il justifie l’élimination du 14 Mars et adopte à son encontre une attitude takfiriste. » de la mort ne passe pas par Ersal, mais par le Hezbollah. Les takfiristes ne trouvent pas refuge dans nos régions : leur source d’inspiration est le Hezbollah. Leur extrémisme ne puise pas sa force de la modération du courant du Futur, mais de l’extrémisme du Hezbollah, qui fait passer les assassins pour des saints. » l Achraf Rifi, ancien directeur des FSI : « Ce discours moyenâgeux fait de menaces, d’appels à l’excommunication et d’accusations de trahison ne nous fait pas peur. Le Liban ne chutera pas face à un index levé, ou encore à des armes qui, du front contre Israël, se sont retournées contre les peuples libanais et syrien. » l Moustapha Fahs, analyste et journaliste, à L’OLJ : « Le discours de Nasrallah reflète clairement la double impasse, localisée et généralisée, dans laquelle se trouve actuellement le Hezbollah, du fait de l’implication de ses combattants dans la guerre en Syrie ; ou, pour être plus précis, du fait que certains l’ont plongé dans le bourbier syrien. Derrière la morphologie et l’intensité des propos, le discours en lui-même reflète l’existence d’un malaise interne chiite évident. » l Ahmad Hariri, secrétaire général du courant du Futur : « Les cris du Hezbollah sont dus au fait que le parti se retrouve actuellement pris entre le marteau du TSL et l’enclume du peuple syrien. Sa position est difficile : il est du mauvais côté de l’histoire (...). (...) Le Hezbollah va ravager le Liban du fait de sa participation au massacre du peuple syrien. La route Hamadé pour un cabinet de non-partisans Le député Marwan Hamadé a indiqué hier qu’« il reste une lueur d’espoir en ce qui concerne la formation du nouveau gouvernement », réitérant son appel au président de la République, Michel Sleiman, et au Premier ministre désigné, Tammam Salam, « à constituer un cabinet composé de ministres non partisans ». « La proposition avancée aujourd’hui consiste à concéder la formule 9-9-6 au 8 Mars et le principe de la désignation de ministres non partisans au 14 Mars », a notamment déclaré M. Hamadé. « La déclaration ministérielle ne doit représenter une provocation à aucune partie et les dossiers sensibles devraient être traités dans le cadre de la table de dialogue », a souligné M. Hamadé, refusant les propos accusant le 14 Mars de couvrir les tak- firistes à Tripoli. « Le terroriste est celui qui implique le Liban dans la guerre syrienne », a déclaré dans ce cadre Marwan Hamadé. Un cheikh de la Jamaa islamiya agressé à Beyrouth Le chauffeur d’un cheikh sunnite de la Jama’a islamiya a été agressé hier par des individus armés, près de l’hôpital Rassoul al-Aazam dans la région de Bourj el-Brajné. Dans les détails, cheikh Ah- mad el-Omari et son épouse venaient de quitter, dans leur véhicule privé, une mosquée de la région où ils faisaient la prière du vendredi, quand des individus armés leur ont entravé la route. L’un d’eux a provoqué le chauffeur du cheikh et l’a agressé, alors que cheikh Ahmad el-Omari et son épouse se trouvaient toujours à l’intérieur du véhicule. Cheikh al-Omari, qui avait tenu des propos en appui à la révolution syrienne dans son sermon du vendredi, s’est déplacé avec sa famille de Bourj el-Brajné jusqu’à Aïcha Bakkar pour éviter d’éventuelles nouvelles attaques. Mikati : La tenue d’une séance du Conseil des ministres ne vise à provoquer personne le maintien du cabinet actuel ». Concernant la formation d’un nouveau gouvernement, M. Pharaon a souligné que son camp politique approuverait tout gouvernement formé par le président de la République et le Premier ministre désigné, jugeant enfin nécessaire le déroulement de l’élection présidentielle à la date prévue. M. Pharaon n’a toutefois pas écarté la possibilité de la prorogation du mandat de M. Sleiman, en vue d’éviter le vide au niveau de la magistrature suprême. Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, s’est entretenu hier à Aïn el-Tiné avec le président de la Chambre, Nabih Berry. À l’issue de l’entrevue, il a affirmé qu’il a avancé l’idée de la tenue d’une séance du Conseil des ministres, non pas par provocation, mais en raison des dossiers en suspens, révélant que « de nombreuse réserves ont été émises à ce propos ». Il a en outre espéré qu’« aucune urgence n’oblige le Conseil des ministres à se réunir à l’heure actuelle », jugeant que « la tenue de cette séance est toujours possible ». Interrogé à propos de la position du président Michel Sleiman à l’égard de la tenue de cette séance, M. Mikati a indiqué que « Michel Sleiman a été clair à ce sujet ». « Le président estime que le Conseil supérieur de défense peut se réunir s’il faut discuter de la situation sécuritaire. Et s’il faut traiter du dossier du pétrole, le Conseil d’État a affirmé qu’un gouvernement d’expédition des affaires courantes ne peut imposer au Liban des projets pour les dix ans à venir. Enfin, le président estime qu’il n’est pas nécessaire que le gouvernement se réunisse actuellement, et nous déciderons quoi faire s’il y a urgence », a-t-il ajouté, assurant s’entendre parfaitement avec le président Sleiman. Concernant des propos attribués au Premier ministre désigné Tammam Salam, selon lesquels la présence de M. Mikati au Grand Sérail est anticonstitutionnelle, le Premier ministre démissionnaire a affirmé que « le débat à ce sujet est clos ». Nagib Mikati a par ailleurs rencontré hier au Grand Sérail le responsable des affaires politiques de la Finul, Milos Strugar, qui a assuré que la situation au Liban-Sud est retournée à la normale, suite à l’incident de dimanche dernier au cours duquel un soldat libanais a ouvert le feu sur un soldat israélien. « À la suite de cet incident, la Finul a multiplié les contacts avec les différentes parties afin de contrôler la situation. Une réunion tripartite s’est tenue à cet égard et la stabilité est maintenant rétablie au Sud », a-t-il expli- Nagib Mikati réuni avec Milos Strugar. qué, soulignant l’importance d’appliquer la résolution 1701 « pour le bien de toute la région ». Sur un autre plan, M. Mikati a passé en revue les derniers développements sur les scènes locale et régionale avec l’ambassadeur de France, Patrice Paoli. Il s’est également entretenu avec le PDG de la MEA, Mohammad el-Hout, de la situation de la compagnie libanaise. Photo Dalati et Nohra 4 Liban Ouverture d’une procédure par défaut dans l’affaire Merhi La chambre de première instance au Tribunal spécial pour le Liban a décidé hier de juger par défaut Hassan Habib Merhi. Pour rendre cette décision relative à l’ouverture d’une procédure par défaut, les juges se sont appuyés sur des rapports des autorités libanaises exposant en détail les efforts déployés pour appréhender l’accusé et l’informer des charges pesant contre lui. Ils ont également tenu compte des efforts accomplis par le TSL en vue de rendre public l’acte d’accusation établi contre Merhi et de sa très large couverture dans les médias libanais. L’acte d’accusation visant Merhi a été confirmé en juillet 2013, puis signifié aux autorités libanaises qui ont l’obligation continue de rechercher, d’arrêter et de déférer l’accusé devant le TSL. « La chambre de première instance a conclu que M. Merhi avait pris la fuite ou était introuvable, et que toutes les mesures raisonnables avaient été prises pour garantir sa comparution devant le Tribunal spécial pour le Liban et l’informer des charges confirmées par le juge de la mise en état », selon les termes de la décision. Le TSL est le seul tribunal international qui autorise la tenue de procès par défaut, procédure prévue par le droit libanais. Les procès par défaut sont organisés en dernier recours et soumis à des conditions très strictes, à savoir lorsque l’accusé a renoncé au droit d’être présent, lorsque l’accusé a pris la fuite ou est introuvable ; et lorsque l’État concerné n’a pas remis l’accusé au tribunal. L’accusation a maintenant présenté une requête aux fins de jonction de l’affaire Me- La Fondation maronite dans le monde en assemblée générale à Bkerké rhi avec l’affaire Ayache et autres (relative à l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri) dans laquelle quatre personnes sont accusées. S’il est fait droit à la requête, Merhi sera ensuite mis en accusation et jugé conjointement dans l’affaire Ayache. Par ailleurs, soucieuse d’accélérer la procédure et d’éviter les retards, dus notamment aux problèmes de traduction, la chambre de première instance a décidé, il y a quelques jours, d’adopter désormais la langue anglaise comme langue officielle pour la soumission des documents, ordonnances et décisions concernant les affaires examinées par le TSL. Notons que les parties peuvent toutefois continuer à soumettre les documents en français ou en arabe, selon le choix. Un arbre tombé le long de la ligne bleue a failli mettre le feu aux poudres Libanais et Israéliens se sont finalement mis d’accord pour laisser la Finul couper l’arbre... Photo nowlebanon L’armée était en alerte hier matin dans la région de Adaissé, près de la frontière avec Israël, après une tentative de l’armée israélienne de déraciner un arbre en territoire libanais. Des soldats de la Finul se sont déployés dans la région pour calmer la situation. Les deux parties se sont finalement mises d’accord pour laisser la Finul couper l’arbre, dont une partie était tombée sur un secteur de la ligne bleue qui démarque la frontière. Un incident similaire avait eu lieu en août 2010, mais avait dégénéré en af- Sleiman rend hommage à Milos Struggar et au rôle de la Finul Le chef de l’État, Michel Sleiman, a une nouvelle fois rendu hommage au rôle de la Finul, au Liban-Sud, en vue du maintien de la paix dans la région, saluant par la même occasion la coopération des Casques bleus avec l’armée libanaise en vue de l’application de la résolution 1701. Le président s’exprimait à l’occasion de la visite d’adieu du directeur des affaires politiques et civiles de la Finul, Milos Struggar, qui a été décoré par le chef de l’État à la veille de l’expiration de son mandat. Le président Sleiman a par ailleurs examiné avec l’ancien ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, la décision de la chambre de première instance du Tribunal spécial pour le Liban de consacrer la langue anglaise comme langue de travail pour la soumission des documents relatifs aux affaires examinées par la cour, une décision qui a donné lieu à une protestation de la part du chef de l’État. frontements meurtriers entre les deux armées. Trois Libanais, deux soldats et un journaliste, et un officier israélien avaient été tués dans les accrochages qui s’étaient produits dans un secteur frontalier où l’armée israélienne voulait déraciner un arbre. Selon les médias israéliens, cette opération viserait à permettre l’installation d’une caméra sur la clôture de sécurité pour surveiller le territoire libanais. Lundi dernier, un soldat libanais avait ouvert le feu contre une patrouille de l’armée israélienne le long de la frontière libano-israélienne. Un sergent israélien de 31 ans a été tué par ces tirs alors qu’il conduisait un véhicule aux environs de Rosh Hanikra, tout près de la frontière, au niveau de Naqoura. La Finul a affirmé qu’il s’agit « d’un acte individuel de la part d’un soldat contrevenant aux règles et aux procédures opérationnelles ». Ahdab met en garde contre la réédition du complot contre Tripoli L’ancien député Misbah Ahdab a appelé hier les Tripolitains « à prendre conscience du complot ourdi contre la capitale du Nord » et à ne pas se laisser entraîner dans son sillage, et « au jeu mortel qui se trame contre nous tous ». À l’occasion de la commémoration du « massacre qui avait eu lieu à Bab el-Tebbané » en décembre 1986 au cours duquel « des centaines de Tripolitains ont été tués et des milliers d’autres kidnappés », l’ancien député a précisé que ce sujet est aujourd’hui évoqué afin de « rappeler que Bachar el-Assad tente de réitérer l’expérience de son père en demandant à ses alliés et à ses agents de l’intérieur d’œuvrer en vue d’altérer l’image de Tripoli, en créant, finançant et protégeant des groupes armés dans ma ville parmi des jeunes au chômage, de sorte à les présenter devant la communauté internationale comme étant des terroristes ». En attendant, l’organisation internationale pour la défense des droits de l’homme (HRW) a dénoncé hier les attaques antialaouites survenues au début du mois à Tripoli. HRW a appelé les autorités libanaises à « prendre toutes les mesures possibles pour protéger les habitants de Tripoli en confisquant les armes qui ont été utilisées pour tuer les habitants en arrêtant et en engageant des poursuites contre les hommes armés, et en maintenant une présence sécuritaire dans les quartiers respectifs de toutes les communautés ». De leur côté, un certain nombre de Tripolitains et de notables ont organisé hier un rassemblement de solidarité avec les victimes des attentats qui ont visé les deux mosquées de la ville. Plusieurs députés du courant du Futur ont pris part au rassemblement, notamment Mohammad Kabbara qui a demandé de déférer les auteurs du crime devant la Cour de justice. Au même moment, deux conférences sur la drogue et les questions de circulation ont été organisées par « les amis des Forces de sécurité intérieure ». Communautés Raï appuie à fond le projet de loi sur l’attribution de la nationalité libanaise aux descendants de Libanais émigrés qui y postulent ; Charbel a assisté aux réunions. samedi 21 décembre 2013 Citoyen grognon d’Anne-Marie el-Hage Solitude de Noël Elle marche seule dans la rue avec peine, agrippée à son vieux sac à main. Ses pieds flottent dans des chaussures noires. Démesurément grandes pour ses pieds fatigués à peine protégés par de fines socquettes de soie déchirée. En ce jour de grand froid, elle a ressorti son ancien manteau bleu pervenche. Si beau, si élégant, il y a quelques dizaines d’années, que les voisines la regardaient probablement avec convoitise. Il a triste mine, à présent, troué aux coudes, rongé par le temps et l’usure. Maigre protection contre les éléments déchaînés. Quel âge pourrait-elle avoir, cette vieille dame mince aux cheveux teints ? 75 ou 80 ans ? Plus, peut-être ? Que fait-elle seule dans la rue en cette journée pluvieuse ? N’a-t-elle personne pour s’occuper d’elle, pour lui prendre le bras, pour l’aider à se déplacer ? N’a-t-elle personne pour lui offrir un manteau digne de ce nom ? Indifférente aux interroga- tions qu’elle suscite, la vieille dame frêle poursuit son chemin avec précaution. Non loin de là, dans un centre commercial, on achète avec frénésie. Tout et n’importe quoi. Sans modération. Jusqu’à saturation. On croule sous les paquets vite faits qu’on déposera sous le sapin. Feront-ils seulement plaisir ? Ça, c’est une autre histoire. L’important est de dépenser. De se laisser gagner par la fièvre de Noël. Tout est fait pour. Depuis les décorations à outrance jusqu’aux cantiques diffusés en boucle pour la énième fois. À tue-tête, bien entendu. Oubliée la vieille dame au manteau troué, aux socquettes déchirées, aux chaussures trop grandes. Oubliées toutes les personnes seules ou dans la misère qui n’auront à Noël que leurs souvenirs et leurs rêves. C’est pourtant par la solidarité, l’entraide et l’humilité que se concrétise d’abord la joie de Noël. Le plaisir d’offrir, lui, n’en sera que plus intense. Joumblatt refuse les critiques adressées à Fayrouz Une vue de l’assistance, réunie hier à Bkerké. La Fondation maronite dans le monde a tenu hier son assemblée générale annuelle au siège patriarcal maronite de Bkerké, en présence du patriarche maronite, Béchara Boutros Raï, et de son président, Michel Eddé. Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a été invité à assister à la réunion pour se familiariser avec les activités de la fondation et en mesurer l’importance, nul n’ignorant que les maronites résidents sont désormais en moins grand nombre que les maronites installés à l’étranger. La séance s’est ouverte sur une prière et une exhortation du chef de l’Église maronite, qui a félicité la Fondation pour la croissance continue de ses services et l’extension de la zone géographique qu’elle couvre. Le patriarche a réaffirmé l’engagement de tous les diocèses à coopérer avec les bureaux d’une fondation dont la création a été approuvée par le patriarche Sfeir, ainsi que l’appui sans réserve du patriarcat au projet de loi relatif à l’attribution de la nationalité libanaises aux ayants droit libanais de la diaspora et à leurs descendants, ainsi qu’à tous les projets que la Fondation maronite cherche à lancer pour atteindre ses objectifs : garder vivant le lien entre le Liban résident et le Liban émigré et sauvegarder la spécificité de la société libanaise et le système de partage du pouvoir, dans le respect des droits de toutes les communautés. Le président de la Fondation a ensuite établi un bilan de ses activités en 2013, s’arrêtant aux réalisations de ses bureaux en Australie, en France, au Canada et surtout aux États-Unis, où la Fondation dispose à ce jour de 9 bureaux, et où, à l’initiative d’un groupe d’hommes d’affaires, elle a lancé la campagne « I am Lebanese » (Je suis libanais) grâce à laquelle son message a atteint de nouvelles couches d’Américains de souche libanaise. L’assemblée a également pris note de la création de bureaux de la Fondation au Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Venezuela et au Mexique, dans le sillage de la visite pastorale effectuée par le patriarche Raï, au printemps dernier, en Amérique latine. Le président de la Fondation n’a pas manqué d’inviter, au passage, les Libanais, en général, et les chrétiens, en particulier, à maintenir envers la population syrienne déplacée une attitude d’ouverture et d’entraide, tout en notant que le Liban est l’unique pays au monde qui accueille une proportion de déplacés (2 millions) égale à la moitié environ de sa propre population. « Quand les Palestiniens ont trouvé refuge au Liban, on a pensé que c’était l’affaire d’un Photos Émile Eid mois ou deux », a-t-il averti. Préservation du patrimoine maronite À son tour, le vice-président de la Fondation, Nehmat Frem, a présenté les projets récents de la fondation, dont le projet « Portal » destiné à aider les émigrés à communiquer entre eux, et la campagne « Yes I want ». M. Frem a ensuite parlé de projets envisagés, comme la création de commissions de préservation du patrimoine maronite : il a pris acte du succès de l’Académie maronite, programme d’échanges sur le Liban et de visites au pays destiné aux jeunes, et a fait état du lancement d’une sorte de « wakf » financier appelé « Trust » (Confiance), un fonds destiné à attirer les donations de la diaspora en appui aux besoins propres de la communauté maronite résidente en matière d’hospitalisation, d’éducation et d’habitat, et en général à tout ce qui lui permet de rester enracinée en terre libanaise. La création d’un fonds d’investissement « Funds », destiné à orienter les investissements vers certains secteurs productifs, a également été décidée. Les commissions ont ensuite été formées, en fonction de ces données. Un déjeuner a suivi, en présence du patriarche et du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel. Kabbani invite Mansour à réagir à la délimitation unilatérale par Israël de la frontière maritime Réagissant à la décision prise par Israël relative à la délimitation de la frontière maritime avec le Liban de manière unilatérale, le chef de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports de l’Énergie et de l’Eau, Mohammad Kabbani, a demandé au ministre démissionnaire des Affaires étrangères Adnane Mansour de prendre les mesures nécessaires pour répondre à l’annonce faite en ce sens par l’État hébreu. Dans un entretien accordé au site Nowlebanon, M. Kabbani a précisé que les Nations unies n’ont pris aucune initiative à ce propos, rappelant que celles-ci avaient affirmé qu’elles ne s’impliqueraient qu’en cas de menace à la paix internationale. « Cependant, a insisté M. Kabbani, cette délimitation pourrait conduire à une escalade, d’où la nécessité pour le Conseil de sécurité de prendre en main ce dossier. » « Israël a pris les mesures pour entamer les travaux d’exploration pétrolière alors que le Liban continue d’exprimer son objection à cet égard. Le Liban doit de nouveau adresser une lettre aux Nations unies dans laquelle il doit affirmer ne pas reconnaître les délimitations définies par Israël et exprimer son attachement au tracé que le Liban a déjà envoyé » à l’organisation onusienne, a insisté M. Kabbani. Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a estimé hier que « Fayrouz est un symbole patriotique national libanais ». « Elle a imprégné de sa voix les souvenirs de tous les Libanais, a interprété l’une des plus belles chansons jamais écrites pour la Palestine et a chanté pour la Syrie avant que la violence Erratum Une malencontreuse erreur s’est glissée dans l’information sur Interpol publiée dans notre édition d’hier. L’ancien ministre Élias Murr n’est pas « le nouveau patron » d’Interpol, mais du régime et le complot international ne l’entraînent dans le tourbillon de la guerre civile. » Et d’ajouter : « Fayrouz est au-delà des critiques et elle est trop importante pour qu’elle soit mise au crédit d’une partie politique. Son art noble ne peut être noyé dans les méandres de la politique. Ne l’y entraînons pas. » responsable de la « Fondation Interpol ». Il n’y a donc pas eu de « passation des pouvoirs » à la tête d’Interpol, mais inauguration officielle de la Fondation Interpol. Dont acte. L’Orient des Campus samedi 21 décembre 2013 Libre cours de Roula AZAR DOUGLAS L’USJ accueille la troisième édition du Workshop international low tech/high tech Après l’Institut français de Pondichéry en Inde en 2011 et le musée du Quai Branly à Paris en 2012, le Centre d’études pour le monde arabe moderne de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ (Cemam) a accueilli, les 4 et 5 décembre, l’édition 2013 du Workshop international low tech/high tech, organisée à Beyrouth en collaboration avec l’Institut pour la recherche et le développement (IRD, France) et l’Institut français de Pondichéry (IFP, Inde). Une première à l’USJ vu le contexte multilingue et international de l’atelier et l’interdisciplinarité des intervenants. Placé sous le thème du « Golden Age » – « ce moment imaginaire où les technologies vivent les instants qui les définissent pour l’éternité » –, le séminaire a rassemblé des anthropologues, des sociologues et des spécialistes de l’interaction entre basses et hautes technologies, en provenance de quatre pays différents : France, Liban, RoyaumeUni et Inde. « Ces workshops consistent à organiser des “ collisions scientifiques ” autour de l’observation de recompositions de savoirs techniques de natures souvent très hétérogènes », précise Stéphane Bazan, directeur de l’unité des nouvelles technologies éducatives de la faculté des sciences de l’éducation de l’USJ et chargé de recherche à l’unité interdisciplinaire de recherche (UIR) en Web Science, avant d’expliquer : « Beaucoup considèrent que les dernières innovations technologiques, la high tech, représentent, toujours, le futur de la technologie et un progrès décisif pour l’humanité. À l’inverse, certains pensent que la low tech – cet ensemble hétérogène de techniques, d’approches, d’usages, de modèles, de modes de composition alternatifs, définis tantôt négativement, pauvreté ou économie des moyens, tantôt positivement, faire beaucoup avec peu de choses, faire plus local et plus participatif, faire plus adapté à l’usage, etc.– serait notre seule planche de salut, regorgeant de solutions variées, plus écologiques, plus économiques, plus durables, pour résoudre un grand nombre de problèmes. Or, dans la perspective des workshops low tech/high tech, les innovations les plus significatives sont plutôt celles qui peuvent s’inventer et se réinventer, se décomposer et se recomposer, se distribuer et se redistribuer dans les contextes les plus diversifiés, à la fois socialement et culturellement. » Riches et très intéressantes interventions Le workshop s’est ouvert sur une présentation réalisée par les chercheurs Denis Vidal, directeur de recherches à l’IRD, et Balu Balasubramanian (Inde), explorant des recherches menées dans l’océan Indien sur le retour des navires de transport maritime fabriqués avec du bois et propulsés par des voiles. Une étonnante illustration de la réutilisation des techniques anciennes de conception et de propulsion pour construire les flottes de demain. Le chercheur Nicolas Puig (France) a exposé ses travaux sur les pratiques sociales liées à la chirurgie esthétique au Liban et dans les pays arabes. Houda Kassatly, ethnologue et chercheuse associée au Cemam, a montré le passage d’objets de la vie rurale à travers le temps, de l’état fonctionnel à l’état esthétique, qui finissent par « investir les musées, les collections privées et le Web ». Le chercheur à l’IFP Guy Attewell, a, quant à lui, présenté une passionnante étude sur la transition d’une clinique familiale en Inde, spécialisée dans les blessures osseuses, d’une petite clinique de village en une alternative aux hôpitaux classiques. La première journée du workshop s’est terminée avec la présentation de Ziad Abichaker, fondateur de l’entreprise libanaise Cedar Environmental, détaillant son approche, intelligente et originale, du recyclage ; une solution sérieuse au problème des déchets au Liban. La deuxième journée du workshop s’est avérée aussi intéressante que la première. Le professeur au Centre pour l’étude des sociétés en développement (CSDS), Ravi Sundaram (Inde), a présenté les techniques utilisées par les chercheurs indiens pour produire des informations précises sur la gestion urbaine de Delhi. L’utilisation de moyens technologiques innovants permettrait d’assurer une plus grande transparence de la gestion des services publics. Stéphane Bazan s’est ensuite attaché à montrer comment le Web, « cette application informatique créée il y a 20 ans, est en fait une compilation, un assemblage de concepts, d’inventions et de principes techniques développés par les pères de l’informatique moderne dans les années 60 ». Le Dr Karim Kabalan (AUB) et les deux doctorants Ali Ramadan et Lise Safatly ont présenté trois recherches avancées basées sur des technologies low tech : des antennes reconfigurables, des capteurs d’énergie portés sur des vêtements et un système de détection de mines basé sur l’utilisation d’ondes basse fréquence. Les participants du workshop se sont ensuite « enthousiasmés pour le jeune Avédis Tchamitchian et sa fusée spatiale libanaise ». L’étudiant en génie mécanique à l’Université Notre Dame a montré « comment, avec de bonnes recherches et beaucoup de passion, il est possible aujourd’hui de lancer une véritable fusée à partir du sol libanais », souligne Stéphane Bazan. Enfin, Philippe Tastevin, postdoctorant à l’Université de Toulouse, s’est intéressé dans son intervention à la fabrication des camions équipés de foreuses dans une entreprise familiale de Tiruchengodu, ville moyenne en Inde. L’atelier s’est clôturé sur des décisions : la production d’un ouvrage interactif, doublé par un site Web, « afin de collecter les présentations des trois workshops », et la tenue en 2014 d’une quatrième édition du workshop prévue sur le territoire africain. À l’UL, une feuille de route pour les médias de service public La faculté d’information et de documentation section 2 de l’UL (FID2) a organisé, le mercredi 11 décembre, sous le patronage du ministre de l’Information, Walid Daouk, une conférence autour des médias de service public au Liban. La conférence, intitulée « Des médias publics aux médias de service public », a comporté de nombreuses réflexions sur l’état des médias officiels libanais, la notion de médias de service public, leur histoire et le rôle qu’ils pourraient jouer dans un pays aussi diversifié que le Liban. Le Dr Georges Kallas, doyen de la faculté d’information, représentant le Dr Adnane el-Sayyed Hussein, recteur de l’UL, a précisé dans son intervention que « la valeur de cette conférence réside dans l’attention qu’elle porte pour vivifier les médias officiels en crise depuis des années. » Pour sa part, M. Daouk a affirmé : « Au Liban, les médias officiels n’ont jamais été canalisés par le gouvernement comme dans les pays totalitaires. L’enjeu est de ne pas les cantonner dans la couverture des activités officielles, de les diriger vers les questions qui préoccupent le peuple, de les transformer donc en médias de service public. » Selon le Dr Ibrahim Chaker, directeur de la FID2, ces médias prôneront des valeurs collectives et favoriseront la citoyenneté, l’ouverture vers l’autre et la conservation d’une mémoire commune. Les médias officiels en décadence « Depuis que chaque parti au Liban a établi sa propre chaîne de télévision – tout en refusant de payer une redevance à Télé-Liban (TL) –, la chaîne officielle s’en est trouvée affaiblie », précise le journaliste Camille Menassa, avant de poursuivre : « Aujourd’hui, TL a besoin de plusieurs milliards de dollars pour pouvoir concurrencer les autres chaînes. » Le statut actuel de Radio-Liban n’est pas plus encourageant que celui de TL. La docteure en sciences de l’information et de la communication (SIC) Oussama Nasrallah explique : « Bien que la radio officielle libanaise dispose des meilleurs studios dans la région, elle couvre uniquement 30 % du territoire libanais. » Les deux médias ont en commun la richesse et la rareté de leurs archives, qui comprennent les années soixante et soixante-dix, époques d’or du pays du Cèdre. Mais ces archives sont menacées de copiage et d’anéantissement. La docteure en éducation et spécialiste en information Gladys Saadé avertit : « Par manque de matériel, depuis 12 ans, TL n’archive plus ses émissions. Aujourd’hui, n’importe quel incident peut détruire les archives de la chaîne officielle. Il faut donc les numériser. Elles pourront alors représenter une À l’USEK, Noël rime avec solidarité, amour et partage. Le mardi 17 décembre, les jeunes étudiants ont accueilli sur leur campus plus de 600 enfants qui ont eu droit à un Noël festif et chaleureux. Photo Nagy Jalkh Cap Campus Noël aux Souks de Beyrouth Le Dr Ibrahim Chaker, directeur de la FID2, le Dr Georges Kallas, recteur de la faculté d’information, le ministre de l’Information Walid Daouk et le journaliste Camille Menassa (de gauche à doite). source de revenus si on vend les matières rares qu’elles comprennent. » Le ministre de l’Information a précisé qu’il aspire à ressusciter les médias publics, surtout TL, et à les faire progresser. En vue d’aider à établir une feuille de route, le parcours des médias de service public français et britanniques a été évoqué au cours de la conférence. Il s’est avéré que ce que ces chaînes ont en commun, c’est la variété et la qualité de leurs programmes. Malheureusement, ces chaînes souffrent de la situation actuelle. « Pour les médias de service public français, le problème réside dans l’influence dominatrice que la publicité exerce sur eux », précise la docteure en SIC Betty Sleiman. Alors qu’en Grande-Bretagne, ils font face à la concurrence du numérique, selon le Dr Mahmoud Tarabay, professeur à l’UL. Vers des médias de service public au Liban « Un média officiel élargit l’espace de ce qu’il ne faut pas dire et élimine ce qu’on souhaite dire, alors qu’un média privé agit inversement », assure M. Menassa. La solution ? Un média de service public qui pourra équilibrer et gérer ce qui est diffusé. Comment ? « Ce moyen de communication indépendant des pouvoirs politique et financier agit comme un miroir de la société et couvre des causes bénéfiques à la société et à la démocratie en respectant les diverses opinions », affirme le docteur en communication Georges Sadaka qui annonce, pour l’établissement des médias de service public au Liban, une feuille de route basée sur une étude publiée par l’Institut Panos Paris et l’Observatoire méditerranéen de la communication. Parmi les étapes mentionnées, « promulguer une loi qui régit la direction et le financement de ces médias, la direction devant être séparée du service de rédaction et le financement devant être transparent ; envisager une grille d’émissions diversifiées qui permet la participation du public ; embaucher des journalistes expérimentés dans le service public ». Mais ce qui manque pour réaliser cela, « c’est une décision politique », assure le Dr Sadaka, avant de conclure : « Quand le journaliste s’arme de liberté et d’éthique, il pourra prendre le relais et éviter des dégâts supplémentaires aux moyens d’information. » . Du côté des étudiants « Cette table ronde nous a permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur un sujet crucial pour nous en tant que futurs journalistes. Par contre, on ne peut rien faire pour développer le projet de médias de service public au Liban, c’est une affaire politique », affirme Marie-Josée Azzi, étudiante en 2e année de journalisme, qui dit avoir apprécié la conférence. Jessy Abi Ramia, également étudiante en journalisme, n’est pas d’accord. « Si on arrête de se moquer des chaînes officielles, si on lance une campagne de sensibilisation où chacun de nous partage, dans un blog ou sur un site Internet, son avis sur l’importance des chaînes de service public au Liban, on contribuera à la promotion de ce projet. » Le Dr Ibrahim Chaker a révélé à Campus que si cette conférence suscitait l’intérêt des étudiants, elle serait suivie par d’autres. Les conférences seraient par la suite regroupées dans un livre et distribuées aux étudiants. Le plagiat, un fléau. Ainsi se résument les travaux de réflexion issus du symposium organisé par le collège doctoral de l’USEK sous le haut patronage du Dr Ahmad Jammal, directeur général de l’enseignement supérieur au Liban, avec le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie. thèse universitaire de Martin Luther King reposent sur du plagiat ». Leila Geagea, vice-présidente du Centre supérieur de la recherche de l’USEK, avance des chiffres alarmants : « 93 % des auteurs-plagiaires contactés ne sont pas conscients du plagiat effectué ! » Enseignants contre étudiants Nicole Chalhoub, initiatrice du symposium, souhaitant la bienvenue à l’assistance. moyens et sous diverses formes ». Une épidémie qui menace tous les domaines « Rien de plus original, rien de plus « soi » que de se nourrir des autres. Mais il faut les digérer. Le lion est fait de mouton assimilé », dixit Paul Valéry. Entre lions et moutons, un énorme fossé se creuse. Les panélistes ont examiné les différentes manifestations de ce phénomène alarmant. Alain Mansour, enseignant vacataire au département de multimédia à l’USEK, s’indigne : « Ces dernières années, nous avons été confrontés, dans le jury de licence en multimédia, à les étudiants qui ont tenté de convaincre les professeurs et le public qu’ils sont les auteurs du travail présenté ! » Le Pr André Vladimir Heiz de l’École cantonale des arts de Lausanne perçoit le problème sous un angle réaliste : « Nous nous répétons par nos gestes et nos signes de vie. À partir d’un premier souffle, apprendre à faire “ quelque chose ” repose sur nos compétences génératrices de la répétition. » Christophe Schmitt, titulaire de la chaire « Entreprendre » à l’Université de Lorraine, affirme que le plagiat n’est pas nouveau et que « la lunette astronomique de Galilée ou encore plus récemment la Un marché de Noël de style européen vous attend en plein cœur des Souks de Beyrouth, du 13 au 30 décembre, pour des courses et des activités de Noël dans une ambiance féerique. Décorations, cabanes en bois, chorales, chants, musique, parade de Noël, jeux pour enfants et plein de surprises. Le marché est ouvert du lundi au vendredi de 15h à 21h, et les fins de semaine à partir de 13h. Un évènement organisé par Urban. Les Guitares du cèdre, raffinement et goût de classique Jean Beujékian, professeur au Conservatoire national supérieur de musique, a voulu à tout prix rassembler ses élèves pour former un ensemble de guitaristes. Résultat : « Les Guitares du cèdre », troupe de jeunes musiciens qui se distinguent par le raffinement du jeu et le goût du classique. Arzé NAKHLÉ Symposium à l’USEK sur le plagiat Dans l’auditorium Jean el-Hawa à l’USEK, une foule d’intellectuels, d’enseignants universitaires libanais et étrangers et d’étudiants était au rendez-vous le jeudi 5 décembre. Autour du mot « plagiat », tout un mythe s’est construit. S’agit-il de fraude ? De pastiche ? De reproduction innovante ? Les interrogations sont multiples et la réponse ne saurait être tranchante dans cet univers d’interrogations hétéroclites. La professeure Nicole Saliba-Chalhoub, présidente du collège doctoral et organisatrice de symposium, affirme : « Dans le lexique employé par le collège doctoral de l’USEK chargé d’expertiser les travaux scientifiques des doctorants, on fait usage de l’expression “ détection des similarités ”. » Et de poursuivre : « Si nul ne peut être un créateur ex nihilo, il n’en demeure pas moins que le rêve de parvenir à un monde meilleur ne saurait sans doute se concrétiser sans la reconnaissance du legs qu’on loue ou bien auquel on s’oppose et qu’on cherche à transcender. » Mme Salwa Nacouzi, directrice régionale du l’Agence universitaire de la francophonie – bureau Moyen-Orient (BMO), place le plagiat au cœur des préoccupations du bureau Moyen-Orient de l’AUF et s’interroge sur un point sensible : « Où commence le plagiat et où finit l’inspiration ? » Son intervention, émaillée de traits d’esprit, s’est conclue sur une citation de Picasso, « à méditer » : « Les grands artistes copient, les très artistes pillent. » Le Dr Ahmad Jammal propose quant à lui une feuille de route bien définie en guise de remède à ce phénomène en expansion. A été suggérée la mise en vigueur de chartes harmonisées dans les différents établissements universitaires pour accepter ou refuser les travaux que les chercheurs ou les étudiants soumettent. Le recteur de l’USEK, le père Hady Mahfouz, a de son côté fait la lumière sur le voyage rapide des informations qui fait que la notion du plagiat est d’une « brûlante actualité, dans le monde d’aujourd’hui où l’information est donnée à tous, par différents Zoom sur... 5 Richart Khalil, enseignant à la faculté des beaux-arts et arts appliqués de l’USEK et modérateur de la séance inaugurale, salue les efforts déployés par le collège doctoral pour organiser un tel symposium qui met au jour la question épineuse du plagiat. Il précise : « Nous sommes très vigilants sur le plagiat. Pour moi, tout étudiant tricheur est sévèrement puni. » Christina Azar, étudiante en 1re année de langue et littérature françaises, constate que « les jeunes du XXIe siècle ne jurent que par l’équation suivante : copier + coller = réussite garantie ! “ Faute de temps ” est le justificatif le plus courant, hélas ! ». Karine, étudiante en master à l’Université des arts, sciences et technologie au Liban (AUL), avoue sans complexe recourir régulièrement à Internet pour compléter ses notes de recherche. « Tant que les universités ne prennent pas de mesures pour sanctionner une telle pratique, je la considère légitime ! » Quoi qu’on dise, le débat sera toujours ouvert. Innove-t-on ou n’est-on que des copieurs habiles ? Recommandations À l’issue du symposium, la professeure Nicole Saliba-Chalhoub a énoncé une série de recommandations telles que la systématisation de l’usage de logiciels de détection des similarités tant pour les étudiants que pour les enseignants chercheurs ; la création d’un réseau de militants contre le plagiat dans les universités du Moyen-Orient ; la création d’un logo d’authenticité du travail effectué, émanant des travaux des deux journées scientifiques, en promettant que ceux-ci seront reconduits en vue de continuer la lutte contre le plagiat. Maya KHADRA Un ensemble, un cœur qui bat au rythme des plus belles mélodies. Puisque « la vocation, c’est avoir pour métier sa passion », comme le dit si bien Stendhal, des personnes passionnées, çà et là de par le monde, portent toujours le flambeau de leur passion. Pour Jean Beujékian, passion rime avec transmission du talent. Professeur de guitare classique au Conservatoire national supérieur de musique ainsi qu’au collège Louise Wegmann, il lui tenait toujours à cœur de communiquer son savoir à ses élèves. « J’étais souvent plein de tristesse quand je voyais que des jeunes au talent prometteur abandonnaient leurs cours au conservatoire pour des raisons de difficulté financières ou parce qu’ils étaient convaincus qu’étudier la musique au Liban ne leur permettra jamais de bien gagner leur vie », confiet-il. Pour prendre le problème par le bon bout, Jean Beujékian propose à ses élèves de leur donner des cours gratos dans sa propre maison. Petit à petit, le cercle de jeunes guitaristes s’élargit et des réunions hebdomadaires s’organisent. « On a synchronisé nos techniques, innové et interprété les plus beaux morceaux du répertoire musical classique comme de Carmen de Bizet. L’ensemble des Guitares du cèdre voit alors le jour, officiellement, en 2007 quand nous avons été conviés à l’édition spéciale Espagne du prestigieux Festival al-Bustan », raconte le professeur. Depuis, les concerts se sont multipliés et les jeunes guitaristes, qui se sont déjà construit différentes carrières professionnelles, bien encadrés par leur professeur, ont fait des étincelles. Rouba Haddad, étudiante en master de tourisme à l’UL, se considère chanceuse d’avoir intégré l’ensemble. « Grâce au groupe des Guitares du cèdre, j’ai maîtrisé les techniques les plus complexes et j’ai pu dompter mes doigts indociles ! Les En partenariat avec : cordes fléchissaient sous ma main et la mélodie sortait élégamment de la caisse de résonance de ma guitare », précise la jeune guitariste de 23 ans. Maria Moubarak, étudiante en 1re année de génie chimique à l’Université de Balamand, admet avoir réalisé son rêve : « Rejoindre l’ensemble dirigé par le professeur dont j’entendais beaucoup parler au conservatoire était plus qu’une ambition. » Ramy Hanna, jeune homme de 31 ans, est passé quant à lui du statut d’élève au statut de professeur au conservatoire. « Mon expérience avec l’ensemble a permis de donner plus d’envergure à mes atouts de musicien, surtout que le Pr Beujékian n’est pas avare de ses conseils. Il n’a pas le complexe de supériorité qui se manifeste quand un professeur se sent concurrencé par son élève », précise Ramy. Que cache demain ? Pour ces jeunes, il faut trimer pour vivre au Liban. Les concerts ne sont pas une source financière rentable. « On a, à plusieurs reprises, donné des concerts sans toucher le moindre sou ! Le musicien est un paria dans notre société où la culture agonise », s’indigne Jean Beujékian. Avis partagé par Joëlle Mezher Estéphan, jeune comptable de 28 ans. « La musique classique ne fait pas partie de notre culture libanaise. Elle est souvent associée au deuil et elle accompagne toujours la mise en berne des drapeaux ... » Alors, à quand une chaîne nationale de musique classique ? À quand la formation de clubs de musique classique au sein des universities, la reconnaissance du travail phénoménal de ces musiciens qui restent dans l’ombre ? En attendant des réponses, il faut espérer que l’État saura être un peu plus généreux avec les musiciens. Maya KHADRA 6 Culture Les voix cristallines des choristes enchantent la fête de Noël Musique Invité par We Group, le chœur des Petits Chanteurs de Saint-Marc, sous la direction du maître de chapelle Nicolas Porte, a donné un concert à l’église St-Joseph rue de l’USJ et séduit un public nombreux et hyperenthousiaste de moins de sept à plus de 77 ans. Une soirée au doux goût de Noël. samedi 21 décembre 2013 « Sitt Sobhiyé », héroïne fantastique de Karim el-Dahdah En librairie Absolument charmante cette sitt Sobhiyé, héroïne de l’histoire éponyme, qui vient de paraître chez Turning Point, écrite et illustrée par Karim el-Dahdah. Colette KHALAF Une trentaine d’enfants de 8 à 12 ans en pantacourt et blaser bleu marine parcourent l’allée de l’église St-Joseph de l’USJ sous les applaudissements d’un public nombreux (jeunes et moins jeunes) et vont s’installer debout sous le crucifix, devant l’autel. Au piano, Landry Chosson. Auparavant, la soprano libanaise Corinne Metni avait entonné un chant de Noël, cédant par la suite la place à ces gamins aux voix singulières pour présenter un répertoire de vingt-quatre titres. Fondé en 1986 par Nicolas Porte, qui en est toujours le directeur musical et chef de chœur, l’ensemble est mixte et les choristes sont tous scolarisés au Collège Saint-Marc de Lyon. Maîtrise obtenue de la basilique de Notre-Dame de Fourvière depuis 1995, ils animent régulièrement les offices du sanctuaire. Ce n’est pourtant qu’en 2003 que le public apprend à les connaître grâce au film Les Choristes de Christophe Barratier dont la musique a été composée par Bruno Coulais. Depuis, ces enfants sillonnent le monde pour des récitals. Ce soir-là, ces jeunes choristes à la voix cristalline ont émerveillé grands et petits. Passant avec une aisance sans pareille de la musique sacrée (Ave Maria), à celle profane (Do ré mi, Imagine en anglais, Heureux de Jacques Brel en français) en passant par une chanson japonaise, ils témoignent d’un travail assidu et d’un perfectionnisme éla- L’auteur illustrateur Karim el-Dahdah signant son conte fantastique. Maya GHANDOUR HERT Dans un village perché sur les montagnes libanaises, où les traditions sont aussi intactes que sacrées, où les hommes labourent la terre et où les femmes règnent sur les foyers entre fourneau et travaux d’aiguille, voici l’histoire, bilingue (anglais et arabe, dans une traduction de Samar Barrage), d’une star des « sobhiyète » du village, dont elle est un élément essentiel. Et pour cause : c’est elle la diseuse de bonne aventure, qui sait décrypter mieux que quiconque les signes et les formes dans le marc du café. Ce personnage, haut en couleur, tient ses audiences le dimanche matin. Une longue ligne se forme devant sa maison, des petits et des grands, des Les Petits Chanteurs de Saint-Marc sous la houlette de Nicolas Porte. borés tout au long de l’année. Les petits chanteurs de SaintMarc n’ont pas seulement chanté Noël et sa magie avec Douce Nuit, Mon beau sapin ou Petit papa Noël, ils portent aussi leur voix très haut pour évoquer l’enfance bafouée dans le monde. Ils sont ces porte-parole de paix, de joie et d’espérance qui font briller les yeux des enfants et font retrouver même la lueur éteinte chez les grands. Leur force est leur faiblesse, leur maîtrise, cette fragilité contenue et cette intimidation devant un public nouveau avec qui ils ont appris à se familiariser au fil des chansons pour, finalement, être entièrement adoptés par lui lorsqu’ils entonnent Leilet eid en arabe. Des réjouissances qui se répéteront ce soir au Collège Notre-Dame de Jamhour en compagnie de la chorale du collège. La soprano libanaise Corinne Metni chantant Noël. Distinction La Chine couronne l’écrivain français Olivier Adam Exposition Verdi et Wagner, nés tous deux en 1813, entretenaient des relations passionnelles avec l’Opéra de Paris, que décrit une exposition à la bibliothèque-musée du palais Garnier en l’honneur du bicentenaire. Une centaine de pièces – costumes, partitions, écrits, affiches et maquettes de décors – ont été réunies pour illustrer le parcours des deux géants de l’art lyrique. Les maquettes du décor sont un délice : le visiteur pourra comparer le magnifique décor d’Aïda en 1880 avec son allée des sphinx et le château de cuivre rutilant de la dernière production d’Olivier Py, montrée en ce moment même à Bastille. Verdi a d’emblée conquis Paris, alors que Wagner, qui portait Paris aux nues (« Paris est le cœur de la civilisa- tion moderne »), a été bien maltraité de son vivant par l’institution parisienne : son Tannhäuser n’y fut montré que trois fois, en 1861, et copieusement hué. Peut-être le public parisien voulait-il lui faire payer sa Lettre sur la musique, où il disait tout le mal qu’il pensait de la tradition française. Lorsque Wagner propose à l’opéra le Vaisseau fantôme, c’est encore pire : l’institution lui achète le sujet pour 500 francs – Wagner était alors terriblement fauché – et fait monter l’œuvre par le Français Pierre-Louis Dietsch, alors très en vogue. Verdi est plus gâté : sept créations et premières d’opéra de son vivant, et 249 représentations verdiennes depuis la première de Jérusalem en 1847. Mais à la mort de Wagner, le rapport s’inverse drastiquement : Wagner est à la mode, et le triomphe de Lohengrin en 1891 conduit l’opéra à programmer d’autres ouvrages, toujours avec le même succès . Entre 1908 et 1914, les œuvres de Wagner constituent plus du quart de la programmation de l’opéra. Jusqu’en 1945, exception faite des deux conflits mondiaux, Wagner est plus programmé que Verdi à Paris. L’instrumentalisation de Wagner par la propagande nazie marque un retournement : Verdi reprend le dessus dans les salles parisiennes. Le compositeur italien devient le plus joué dans le monde après-guerre. Mais Wagner crée toujours l’événement : les mises en scène de ses opéras – où le nazisme devient à une période une référence obligée – ne laissent jamais indifférent, et la représentation d’un « ring » – cycle de quatre opéras inspiré Cinéma Premières visions Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Métropolis Empire Sofil/Dunes/Première/ Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Cinemall, Vox B.C. Center découvre, des années plus tard, qu’il est le père de centaines d’enfants. Vox leurs comptes. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Frozen film animé des studios Disney avec bonhomme de neige, rennes et toute l’ère glaciaire. Pour grands et petits. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Planète Abraj/ City Complex Tripoli, Cinemall, Vox B.C. Center ★★ The Secret life of Walter Mitty de et avec Ben Stiller. Lorsqu’un homme coincé dans son travail va à la recherche de l’aventure autour du monde. Très drôle. Grand Cinemas ABC Pour connaître les horaires du circuit Empire, appeler le 1 269. Planète Abraj 01/292 192 PLANÈTE St-Élie 04/406 706 Grand Cinemas 01/209 109 ABC Achrafieh Grand Cinemas 04/444 650 ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143 Grand Las Salinas 06/540 970 Grand Saïda Mall 07/723 026 CinemaCity 01/899 993 Métropolis Cinéma01/204 080 KASLIK 09/912 503 Vox B.C. Center 01/285 582 À voir absolument À voir À voir à la rigueur Ne pas se déranger Pas vu ★★★ ★★ ★ ❍ ■ ■ Tarzan (3D) film animé de Reinhard Klooss. Lorsque la science-fiction s’invite dans l’histoire classique. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/ Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Cinemall, Vox B.C. Center ★ Tyler Perry’s a madea Christmas une comédie pas très drôle. CinemaCity, Empire Première/Galaxy, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde, Vox B.C. Center, Cinemall. En salle Bébé film libanais. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, CinemaCity (Dora), Empire Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ■ ★★ Captain Philips un film d’aventure réalisé par Paul Greengrass qui fait référence au capitaine Philips pris en otage par les Somaliens en 2009. Empire Première ★ Diana d’Oliver Hirschbiegel, avec Naomi Watts et Naveen Andrews. Ce biopic s’étale sur seulement deux ans de la vie de Diana, c’est-à-dire sa liaison avec le chirurgien pakistanais Hasnat Khan. Empire Première ■ Delivery man un film de Ken Scott, avec Vince Vaughn et Chris Pratt. Un ancien donneur de sperme un beau jour, l’étalon immaculé disparaît du marc à café. Panique dans le village... Le lecteur suit alors avec amusement toute une série d’aventures rocambolesques menées par Farida, la seule fille satisfaite de son célibat mais partie quand même à la recherche du symbole perdu. Réussirat-elle sa mission ? Avec une imagination débridée et débordante, un style pictural foisonnant, Karim elDahdah trace dans Sitt Sobhiyé un conte moderne avec des outils traditionnels, un conte plein d’enseignements et de leçons. Un conte de Noël (pourquoi pas) qui ravira autant les yeux avec ses beaux dessins et ses attentions truculentes aux détails, que les oreilles attentives des petits lecteurs et des grands curieux. Photos Sami Ayad « Verdi, Wagner et l’Opéra de Paris » pour le bicentenaire des deux géants Agenda femmes et des hommes viennent la consulter pour savoir si la vache aura des veaux, si les récoltes seront bonnes, si l’aîné sera docteur et si la fortune sera au rendez-vous. On l’aura compris, sitt Sobhiyé préside aux destinées des villageois. Pas une décision n’est prise sans prendre son avis. Elle murmure une formule au-dessus d’une tasse de café, et un symbole y apparaît, comme par magie. Un poisson augure de bonnes nouvelles, une chèvre précéde une naissance, un vol de perdreaux est suivi de malchance, une pieuvre signale un danger. Mais l’animal le plus convoité par ces demoiselles était indiscutablement le cheval blanc annonçant glorieusement l’arrivée galopante du prince charmant. Mais voilà, B.C. Center ★★★ Ghadi film libanais d’Amin Dora, produit par The Talkies et interprété par Georges Khabbaz. Lorsque dans un village libanais naît Ghadi, un garçon pas comme les autres, les esprits s’échauffent. Doit-on le garder ? Le chasser ? Comment feront ses parents pour faire accepter Ghadi. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh, CinemaCity (Dora), Vox B.C. Center, Planète Abraj ★ Habbet Loulou film libanais avec Takla Chamoun Farjallah et Lorraine Kodeih. Vox B.C. Center, CinemaCity (Dora et Beirut Souks) ★ Homefront de Gary Fleder, avec Jason Statham et James Franco. Lorsqu’un ancien agent de la DEA apprend que son voisin est un dealer, il reprend vite les armes. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde, CinemaCity (Beirut Souks), Empire Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ L’apprenti père Noël et le flocon magique film d’animation de Luc Vinciguerra, avec Nathan Simony et Benoît Allemane. Le nouveau père Noël est un garçon de 7ans ! Va-t-il réussir dans la tâche ? Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, Empire Galaxy, Vox B.C. Center (anglais) Last Vegas de John Turteltaub, avec Robert De Niro, Michael Douglas et Morgan Freeman. Quand quatre copains de longue date partent à Las Vegas, c’est une occasion pour régler ■ ★★ The Hobbit (3D) de Peter Jackson, avec Martin Freeman. Second volet de la trilogie. Pour les amateurs de ce cinéma fantastique, ils ne seront pas déçus. Planète Abraj/City Complex Tripoli, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Vox B.C. Center, Cinemall ★ The Hunger games, catching fire de Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson. Suite du premier opus de cette série science-fiction assez accrocheuse sur la chasse à l’homme dans un monde futuriste. Grand Concorde, CinemaCity (Beirut Souks), Empire Galaxy, Vox B.C. Center ★★ Thor, the dark world (3D) d’Alan Taylor, avec Chris Hemsworth. La suite de la série sur ce superhéros de Marvel. Pour les aficionados des superhéros, pas mal. Planète Abraj. N.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve. CONCERTS Beirut chants : Chorale Gargath à l’église nationale évangélique à 18h00 et Chorale de la paroisse de Tripoli à la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes à 20h00. Tél. : 03/208412 de la mythologie germanique et nordique – reste le Graal de tout directeur d’opéra. L’exposition donne un aperçu des libertés des metteurs en scène avec Wagner, en projetant des extraits des grands opéras donnés ces dernières années, dont le fameux Tristan de Peter Sellars avec les vidéos de Bill Viola, ou la morgue de la Walkyrie très contestée de Günter Krâmer plus récemment. « Verdi, Wagner et l’Opéra de Paris », jusqu’au 16 mars 2014. Christmas at the Souks aux Souks de Beyrouth jusqu’au 30 décembre. Tél. : 01/612929 Les petits chanteurs de Saint-Marc à l’église Notre-Dame de Jamhour à 16h00 et 20h30. Tél. : 01/999666 The Brit Floyd P-U-L-S-E au Forum de Beyrouth à 21h00. Tél. : 01/999666. Dimanche 22 décembre : Beirut chants : La chanterie de Beyrouth à l’église Saint-Maron à Gemmayzé à 16h00 et An Early Music Christmas à l’église SaintLouis des capucins à 20h00. Tél. : 03/208412 Concert de Noël de l’Orchestre des Jeunesses musicales avec la chorale « À cœur joie » à l’église des pères jésuites rue de l’USJ à 20h30. Expos Randa Ali Ahmad : Rising the only way is up à Art 56th Gemmayzeh rue Youssef Hayeck jusqu’au 11 janvier. Tél. : 01/570331 Cynthia Nouhra : La volonté d’être à la galerie Cynthia Nouhra Furn el-Chebback 200 m après l’ordre des médecins jusqu’au 6 février. Tél. : 01/281755 Beyond Relief à la galerie Espaces éphémères Saïfi Port district centre-ville jusqu’au 31 janvier. Tél. : 01/442265 L’Empire des sens à Artheum La Quarantaine jusqu’au 6 janvier. Tél. : 71/781783 Le roman du Français Olivier Adam, Les Lisières, fait partie des cinq ouvrages distingués par le prix chinois des « Meilleurs romans étrangers du XXIe siècle », indique jeudi le magazine spécialisé Livres Hebdo. La Chine a choisi de couronner ce roman paru en 2012 en France chez Flammarion, plébiscité par les lecteurs mais boudé par les jurés des prix littéraires. Olivier Adam rejoint ainsi d’autres auteurs français récompensés par ce prix, parmi lesquels Marc Dugain, Patrick Modiano, Annie Ernaux et J.M.G. Le Clézio. Wir sind doch Schwestern (Nous sommes pourtant des sœurs) de l’Allemande Anne Gesthuysen et le roman Mon lieutenant du vétéran russe de la Seconde Guerre mondiale Daniel Granine, 94 ans, ont aussi été récompensés. L’auteur guatémaltèque Rodrigo Rey Rosa, lauréat du prix national de littérature dans son pays, a été pour sa part primé pour son essai Los sordos. Inseparabili (Les inséparables) de l’écrivain italien Alessandro Piperno (paru en français chez Liana Levi et lauréat en Italie du Premio Strega 2012) figure également dans cette sélection des meilleurs romans étrangers. Créé en 2002, ce prix littéraire chinois est le fruit d’un partenariat entre China Publishing Group et l’Institut chinois de littérature étrangère. Son jury est composé d’universitaires chinois spécialistes de littérature étrangère. Spectrum à Art Factum Gallery jusqu’au 25 janvier. Tél. : 01/443263 Mahmood al-Daoud : In the emptiness au 392 Rmeil jusqu’au 10 janvier. Tél. : 03/242193 Exposition collective à la galerie Hamazkayin Bourj Hammoud centre Shaghzoyan jusqu’au 10 janvier. Tél. : 01/241262 George Beilouni : Sole reflections à la galerie 169 Saifi Village jusqu’au 28 décembre. Tél. : 03/292576 Tammam Azzam : Moi le syrien à la galerie Ayyam jusqu’au 30 janvier. Tél. : 01/374450 100 petits formats pour grands collectionneurs à la galerie Alice Mogabgab Achrafieh imm. Karam jusqu’au 29 décembre. Tél. : 03/210424 Henry Dakak jr., TouFic el-Zein et Lee Frederix au Rosa Maria Concept Mar Mikhaël 56 rue Madrid jusqu’au 10 janvier. Tél. : 01/571985 Albert Camus 1913-2013 aux Instituts français de Saïda, de Nabatiyeh et de Deir el-Qamar jusqu’au 10 janvier. Tél. : 07/762744 – 07/720192 – 05/510016 Akram Zaatari : This day @ Ten à la galerie Sfeir Semler imm. Tannous La Quarantaine jusqu’au 22 mars. Tél. : 01/566550 Lamia-Maria Abillama : Your Excellencies à la galerie Tanit Mar Mikhaël après EDL jusqu’au 27 janvier. Tél. : 76/557662 Palettes libanaises à la galerie Zamaan jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/745571 Souad Saidi : The Trees and I – A personal Vision of Nature à SV Gallery rue Aris Kanafani imm. 1064 Saifi Village jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/975655 Michel C. Zoghzoghi : A Vanishing World à Smogallery 77 rue du Sénégal La Quarantaine imm. Dagher jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/572202 Virginie Corm : Fashionless Fashion à la galerie Janine Rubeiz Raouché imm. Majdalani jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/868290 Mahmoud Hojeij à la galerie Agial rue Abdel Aziz jusqu’au 30 décembre. Tél. : 01/345213 Exposition collective à la galerie Alwane Saifi Village jusqu’au 31 mars. Tél. : 01/975250 Georges David Corm : Lebanese Painterly humanism à Art Gallery de l’AUB jusqu’au 19 avril. Tél. : 01/350000 ext. : 4375 Paul Guiragossian : The Human Condition au Beirut Exhibition Center BIEL jusqu’au 6 janvier. Tél. : 01/962000, ext. : 2 883 Émilio Trad : Hommage aux grands maîtres de la peinture à la galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile jusqu’au 29 décembre. Tél. : 01/983111 Exposure 2013 et Niko Koronis : LED is more au Beirut Art Center Jisr el-Wati Adlieh jusqu’au 11 janvier. Tél. : 01/397018 Haig Aivazian à la galerie Sfeir Semler La Quarantaine imm. Tannous jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/566550. Théâtre Al-Sayyida au Casino du Liban à 20h30 jusqu’au 22 décembre. Tél. : 01/999666 Kan ya ma kan au théâtre Caracalla centre Ivoire Horch Tabet à 20h45. Tél. : 01/999666 El-Wawiyeh avec Nidal al-Achkar, mise en scène par Nagy Souraty au théâtre al-Madina à 21h00 du jeudi au samedi jusqu’au 28 décembre. Tél. : 01/753010 Shadowland au Casino du Liban à 17h30 et 21h30. Tél. : 01/999666 Spike Heels au théâtre Monnot à 20h30 jusqu’au 19 janvier. Tél. : 01/202442 – 01/999666 Marionnettes : Tine et Zbib présentées par Nayla Khayath et Formula Fun à la Planète de la découverte rue Ayass Souks de Beyrouth jusqu’au 31 décembre. Tél. : 01/980650 Le tour du monde en 80 jours par la Compagnie du Midi au théâtre Monnot rue de l’USJ les samedis à 16h00 jusqu’au 21 décembre. Tél. : 01/218078 ossa kbiré à l’hôtel Monroe à 21h30. Tél. : 03/217062 Comedy Night au Playroom à Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. : 70/757500. Carnet Samedi 21 décembre 2013 Pour placer vos annonces Carnet à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ». Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444. Naissances Antoine et Cécile laissent le plaisir à Paulin d’annoncer la naissance de son petit frère, Clément, à Dubaï, EAU, le 7 décembre 2013, Antoine et Cécile Achkar (Dubai Media City, bldg 8, office 510, P. O. Box 502068 Dubai, UAE) achkarlamaure@gmail.com z Monsieur Chadi el-Harran et son épouse Madame Rita Youssef elHarran ont la joie d’annoncer la naissance de leur fils Théo le 17 décembre 2013, aux États-Unis. chadiharran@hotmail.com Nécrologie Magid Karam, son épouse Léanna Snyder et leur famille Miriam, épouse Aaron Brown, et leur famille Charles Karam et famille Camille Karam et famille Janine, Vve Sami Karam, et ses enfants Fadia, épouse Roger Anid ont la douleur d’annoncer le décès, survenu mercredi 18 décembre 2013, de leur regretté père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère et oncle JOSEPH MAGID KARAM L’absoute sera donnée aujourd’hui samedi 21 décembre à 15h, en la grande église Notre-Dame, à Beit Chabab. Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, ainsi que demain dimanche 22 et lundi 23 décembre, de 14h à 18h, dans le salon de la grande église Notre-Dame, à Beit Chabab. z Agnès Iskandar Habis Sélim Khazen et famille Mona, épouse Abdo Khoury Dr Roukoz Khazen (à l’étranger) Michel Khazen et famille Marie, Vve Michel Irani, et famille ont la douleur de faire part du décès de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère et oncle JOSEPH SÉLIM KHAZEN Les obsèques auront lieu aujourd’hui samedi 21 décembre à 15h, en l’église Notre-Dame des Dons, à Achrafieh. Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, ainsi que demain dimanche 22 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Dons, à Achrafieh. z Laudy Élias Hatem Carla Casini Luigi Casini Mirella, Teresa et leurs familles Antoine, Farid, Raja, Antoinette et May Hatem Me Élie Raja Hatem et famille ont la douleur d’annoncer le décès, survenu vendredi 20 décembre 2013, de leur regretté époux, père, cousin, beau-frère et oncle VIERO CARLO CASINI L’absoute sera donnée aujourd’hui samedi 21 décembre à 14h30, en l’église Saint-Maron, à Gemmayzé. L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille, à Beiteddine. Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, ainsi que demain dimanche 22 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Maron, à Gemmayzé. z Rotary Club de Beyrouth La réunion statutaire du Rotary Club de Beyrouth se tiendra le lundi 23 décembre à 13h30 à l’hôtel Palm Beach. Les rotariens et les rotariennes ainsi que leurs invités seront les bienvenus. Aïda Freiha Malhamé Les filles de feu Badri Freiha : Raya et Youmna Christiane, épouse Gérard Turano, et leur famille ainsi que les familles Freiha, Ayoub, Haddad, Honein, Malhamé, Turano, Kebbé, tous les habitants de Ras el-Metn, de Broummana et leurs alliés ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté frère et oncle Dr ADEL AMINE FREIHA L’absoute sera donnée demain dimanche 22 décembre à 15h, en l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes, à Broummana. Les condoléances seront reçues après l’absoute jusqu’à 18h, ainsi que lundi 23 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église SaintGeorges des grecs-orthodoxes, à Broummana. Condoléances Rony Barakat, son épouse Maria Atimizian et leurs enfants Rita, épouse Ghassan Acharian, et leurs enfants Patricia, Vve Antoine Abou Mansour, et ses enfants Christine, épouse Gilbert Takla, et leur enfant La famille de feu Khalil Barakat La famille de feu Béchara Barakat ainsi que les familles Barakat, Najm, Atimizian, Acharian, Abou Mansour, Takla, Tambi et leurs alliés ont la douleur de faire part du décès, survenu jeudi 19 décembre 2013, de leur regretté père, beau-père, grand-père et oncle À Joe Tohmé, mon frère bien-aimé Que m’importe que tu sois grand ou petit Que m’importe que tu sois malin ou gentil Que m’importe que tu aies vingt ou soixante ans Que m’importe que tu sois doux ou impatient Que m’importe que tu sois bon et généreux Que m’importe que tu sois lointain mais heureux Que m’importent les paroles censées m’apaiser Les mots doux qu’on me dit pour me rassurer Que m’importent les promesses d’un bonheur éternel Que tu serais plus heureux si tu vas au ciel Ce que je ressens, c’est une douleur atroce ancrée dans mon cœur Ce que je porte, c’est le poids d’un profond malheur Je sais que certaines plaies ne cicatrisent jamais J’ai perdu le goût de vivre et la force de pleurer Tout simplement, car je ne pourrais plus te voir ou même te regarder Tout ce qui me reste, c’est continuer à t’aimer Est-ce suffisant pour vouloir exister ? Mathilde TOHMÉ TAWIL 7 Hommage à Mona Jabre Une leçon d’élégance L’élégance des apparences d’abord : quand vous pénétriez quelque part, en compagnie de votre époux – il sera un peu plus voûté maintenant –, vous deveniez comme naturellement le point de mire des présents, par votre taille de mannequin et la grâce sans maniérisme de votre maintien. L’élégance de votre conversation ensuite, l’intérêt que vous portiez à tout ce qui vaut la peine que la vie soit vécue ; infatigable voyageuse, c’est la Terre qui était votre pré carré. L’élégance du cœur surtout, les conseils avisés mais sobres (les seuls qui vaillent finalement) et l’appui moral que vous prodiguiez aux personnes dans la peine. Quand vous avez perdu l’aîné de vos fils, mort les armes à la main en défendant sa terre, vous êtes restée, pour honorer sa mémoire, droite et brillante, mais brillante comme une larme. Votre fille, à l’âme et au visage si lumineux, tient table ouverte comme les seigneurs d’autrefois. Vos fils, aux trajectoires étincelantes, ont d’innombrables mais discrets gestes de charité. D’une lucidité implacable, mais indulgente par dédain de la mesquinerie, vous resterez, par votre constant refus de la négligence et du laisseraller, même aux pires moments, une leçon d’élégance. Joseph ISSA NAOUM HABIB BARAKAT Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 21 décembre, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Mar Sassine, à Beit-Méry. z Carla Rebeiz et ses enfants : Fiona et Alexya Paola Rebeiz La famille de feu Faddoul P. Rebeiz La famille de feu Élias P. Rebeiz La famille de feu Georges P. Rebeiz ainsi que les familles Rebeiz, Mazuad, Chawkatly, Khalaf, Preisler, Daouk, Abouchalache, Béchir, Chalhoub, Saad, Assaad, Nielsen, Henriques, Boukaiss, Salha et Debs ont la douleur de faire part du décès de leur regretté père, grand-père et oncle Inauguration En plein centre-ville, Beirut Souks Cinemacity NICOLAS PETRO REBEIZ époux de feue Georgette Mazuad. Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 21 décembre, de 11h à 18h, et demain dimanche 22 décembre, de 12h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame de la Dormition, rue Makhoul, RasBeyrouth. Quarantième Pour le quarantième jour du décès du très regretté FOUAD TOUFIC AOUN une messe sera célébrée pour le repos de son âme, aujourd’hui samedi 21 décembre à 16h, en l’église Notre-Dame des Apôtres, à Sabtié. La famille du disparu prie les parents et amis de s’associer à ses prières. z Pour le quarantième jour du décès de la très regrettée MONA RAYMOND JABRE née Tyan Solidere, World Media Holding et Empire Cinémas ont inauguré mercredi soir le complexe Cinemacity au centre-ville de Beyrouth. Beirut Souks Cinemacity s’étend sur 12 000 mètres carrés et comprend 14 salles équipées des dernières prouesses technologiques, dont deux VIP, permettant au total à 2 200 personnes de rêver devant un grand écran en plein cœur de la capitale. De nombreux cafés et restaurants se partagent les trois étages du multiplex. une messe sera célébrée pour le repos de son âme, aujourd’hui samedi 21 décembre à 11h, en l’église Saint-Joseph de pères jésuites, rue de l’Université Saint-Joseph. La famille de la disparue prie les parents et amis de s’associer à ses prières et de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel. Commémoration Pour la première commémoration du rappel à Dieu de NAJWA GEORGES ISSA épouse Fouad Slim une messe sera célébrée pour le repos de son âme, demain dimanche 22 décembre à 11h30, en la cathédrale Saint-Nicolas des grecsorthodoxes, Achrafieh. La famille de la défunte prie les parents et amis de s’associer à ses prières. Les Restaurants du cœur pour les plus démunis En 2013, les Restaurants du cœur, présidés par M. Michel Eddé, ont distribué 200 000 repas à travers leurs 16 restaurants, ainsi que 150 000 sandwichs aux enfants des écoles publiques. Mais ceux qui devraient en profiter et qui sont dans le besoin sont, cette année, encore plus nombreux. Nous avons plus que jamais besoin de vous ! Merci d’envoyer vos dons aux comptes des « Restaurants du cœur » : Bank Audi Sofil, compte n° LB59 0056 002 7246 8461 0 020 0906 SNBSL, compte nº 19-2250-30216 Ou à la secrétaire générale Antoinette Kazan, tél.: 03/266841. Les chocolats de l’AEP Fidèle à ses traditions, l’Association d’entraide professionnelle (AEP) propose à l’occasion des fêtes de Noël et de fin d’année une variété de chocolats préparés de façon artisanale par des mères de famille avec possibilité d’arrangements. Prière de passer vos commandes à l’avance. Merci de contribuer à l’action de l’AEP. Tél. : 01/382610 – 01/381971. Centre social du CJC – cas 4612 Une malade âgée de 52 ans, présentant une hernie ombilicale, doit être hospitalisée pour une cure chirurgicale. Son mari est sans travail, et elle a un fils malade à sa charge. Elle est sans couverture sociale. Souhaiterions réunir une somme de 300 000 LL comme contribution à ce cas. Le cas 4611 est couvert. Merci. Fransabank – Tabaris n° 20.10.0302648.03. Tél. : 01/335844, cell. : 70/145301, après-midi 01/335750. Messes de Noël et du Nouvel An À l’archevêché maronite de Beyrouth L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, présidera les messes de Noël et du Nouvel An conformément au programme suivant : – Mardi 24 décembre, à minuit, à la cathédrale SaintGeorges au centre-ville de Beyrouth. – Mercredi 25 décembre, à 11h, à la cathédrale SaintGeorges au centre-ville de Beyrouth. Après la messe, Mgr Matar recevra les fidèles dans le salon de la cathédrale jusqu’à 13h. – Mercredi 1er janvier, à 11h15, en l’église Notre-Dame du Rosaire, à Ras-Beyrouth. Mgr Matar recevra les paroissiens et les fidèles au salon de l’archevêché à Achrafieh : – mercredi 25 décembre, de 16h à 19h ; – jeudi 26 décembre, de 11h à 13h et de 16h à 19h ; – vendredi 27 décembre, de 16h à 19h ; – mercredi 1er janvier, de 16h à 19h. À l’archevêché maronite de Tripoli L’archevêque maronite de Tripoli, Mgr Georges Aboujaoudé, présidera les messes de Noël conformément au programme suivant : – Mardi 24 décembre, à minuit, en l’église Saint-Maron à Tripoli. – Mercredi 25 décembre, à 10h, à la cathédrale de l’archange Michel. Mgr Aboujaoudé recevra les fidèles : – mercredi 25 décembre, après la messe, dans le salon de la paroisse ; – jeudi 26 décembre, dans le salon de l’archevêché à Tripoli, de 9h à 12h30 et de 15h à 19h. À la paroisse SaintAntoine-de-Padoue à Horch Tabet La paroisse Saint- Antoine-de-Padoue – franciscains conventuels, Horch Tabet, fera célébrer les messes de Noël et du Nouvel An conformément au programme suivant : – Mardi 24 décembre, à minuit, messe. – Mercredi 25 décembre, à 8h30, messe chantée ; à 9h30, messe en arabe avec chorale ; à 11h, messe solennelle avec chorale ; à 12h30, messe chantée, et à 18h30, messe avec chorale. – Jeudi 26 décembre, à 7h30 et à 18h30, messes chantées. – Dimanche 29 décembre, à 8h30, 11h, 12h30 et 18h30, messes chantées, et à 9h30, messe en arabe avec chorale. – Mardi 31 décembre, à 7h30, messe ; à 18h30, messe d’action de grâce et adoration du saint sacrement jusqu’à 20h. – Mercredi 1er janvier, à 8h30, messe chantée ; à 9h30, messe chantée en arabe ; à 11h, messe solennelle présidée par Mgr Paul Dahdah, vicaire apostolique des latins ; à 12h30, messe chantée ; à 18h30, messe avec chorale. – Dimanche 5 janvier, à 8h30, 11h, 12h30 et 18h30, messes chantées ; à 9h30, messe en arabe avec chorale. – Lundi 6 janvier, à 8h30, 11h et 18h30, messes chantées. – Dimanche 12 janvier, à 8h30, messe chantée ; à 9h30, messe en arabe avec chorale ; à 11h, messe solennelle avec chorale ; à 12h30, messe chantée ; à 18h30, messe avec chorale. Par ailleurs, les horaires des messes jusqu’en juin se présentent comme suit : – En semaine, à 7h30 et 18h30. – Les dimanches et jours de fête chômée, à 8h30, 9h30 (arabe), 11h, 12h30 et 18h30. Pour plus d’informations, appeler aux 01/500370, 01/502850. E-mail : ofmconvl@cyberia. net.lb l’archevêché chaldéen durant les horaires. À la cathédrale de l’archange Raphaël à Baabda-Brasilia En l’église Saint-Joseph des maronites à New Rawda Le programme des célébrations de Noël et du Nouvel An à la cathédrale de l’archange Raphaël à Baabda se présente comme suit : – Samedi 21 décembre, fête et distribution de cadeaux au Club de la jeunesse chaldéenne. – Dimanche 22 décembre, à 10h30, messe et confessions. – Mercredi 25 décembre, à 10h30, messe présidée par l’archevêque des chaldéens, Mgr Michel Kassarji. Mgr Kassarji recevra les fidèles après la messe. – Jeudi 26 décembre, à 10h30. – Mercredi 1er janvier, à 10h30. – Dimanche 5 janvier, à 10h30. Les personnes désireuses d’enregistrer les noms de leurs défunts pour la messe du jeudi 26 décembre sont priées de se rendre personnellement au secrétariat de Les messes de Noël et du Nouvel An seront célébrées en l’église Saint-Joseph des maronites à New Rawda conformément au programme suivant : – Mardi 24 décembre, à 19h. – Mercredi 25 décembre, à 12h. – Jeudi 26 décembre, à 12h. – Mercredi 1er janvier, à 12h. – Dimanche 5 janvier, à 12h, messe et baptême. À la paroisse protestante française Le programme des célébrations de Noël à l’église protestante française se présente comme suit : – Dimanche 22 décembre, à 10h30, quatrième culte de l’Avent, suivi à 12h d’un repas en commun et à 15h par une fête au temple (chants de Noël, chorale et lecture du récit de la Nativité). – Mercredi 25 décembre, à 10h30, culte de Noël. Social Des calendriers en vente pour financer les repas organisés par Rifaq el-Darb aux personnes du 3e âge Le 28 décembre, l’association Rifaq el-Darb organisera comme chaque année un déjeuner pour les personnes du troisième âge, seules et sans ressources, dont elle s’occupe, au restaurant « Casino Assaf » à Qattine. Pour financer ses activités et notamment pour permettre à chacun de ses convives de vivre la joie des fêtes et de recevoir des cadeaux, l’association met en vente des calendriers vendus à 25 000 livres. Son objectif est de vendre au moins 1 000 calendriers cette année, a expliqué son président, Joe Taoutel. « Il y a quelques années, l’association avait les moyens d’organiser deux repas par mois. Aujourd’hui, par manque de financement, on n’offre plus qu’un seul repas », a-t-il expliqué à L’Orient-Le Jour. Pour plus d’informations, appeler au 03/624645 ou au 03/522058. Économie 8 S&P 500 1 819,1 samedi 21 décembre 2013 Dow Jones Nasdaq 100 Euro Stoxx 50 CAC 40 +0,34 % +0,93 % +0,60 % +0,40 % 16 233,6 +0,52 % 3 531,2 Bourse de Beyrouth Volume Les valeurs – BLOM Stock Index 4 671 Solidere A 3 901 Solidere B 17 264 Solidere - GDR 200 Bank Audi - SAL 400 Bank Audi - GDR – Bank of Beirut – Byblos Bank – BEMO Bank 67 000 BLOM Bank – BLOM Bank - GDR – Rasamny Younis Motor – Holcim Liban SAL Prix Var. (%) Montant 1 149,9 11,23 11,18 11 6,20 6,49 19 1,56 1,84 8,25 8,80 0 –0,44 +0,18 –0,18 0 –0,15 0 0 0 0 0 – 52 478 43 630 190 056 1 240 2 596 N/A N/A N/A 552 750 N/A 3,50 14,37 0 0 N/A N/A Taux de change (L.L.) Devise Dollar US Livre syrienne Dinar irakien Dinar koweïtien Dinar jordanien Dinar bahreïni Dirham EAU Rial qatari Rial saoudien Livre égyptienne Livre sterling Franc suisse Yen (100) Franc CFA (1 000) Dol. canadien Dol. australien Euro Vente 1 514 10,76 1,3 5 302,98 2 136,91 4 015,92 412,2 415,82 403,72 219,84 2 474,63 2 462,07 14,49 2,95 1 489,42 2 000,9 2 066,00 Taux croisés $ USD £ GBP CHF ¥ YEN € EUR – 1,6367 1,1173 0,0096 1,3678 £ Sterling 0,6111 – 0,6827 0,0059 0,8357 CHF Franc suisse 0,8952 1,4643 – 0,0086 1,2241 ¥ Yen 103,96 170,10 116,18 – 142,23 € Euro 0,7313 1,1964 0,817 0,007 – Devise $ Dollar US Taux d’intérêt Devise 2 j. 1 m. 3 m. 6 m. 1 an $ USD 0,25 0,16 0,24 0,34 0,58 £ GBP 0,50 0,48 0,52 0,61 0,89 CHF 1,00 –0,005 0,02 0,07 0,20 ¥ YEN 0,10 0,10 0,14 0,20 0,37 € EUR 0,25 0,20 0,27 0,35 0,52 Rendement Euro obligations libanaises - 5 ans Euro obligations libanaises - 10 ans Obligations américaines - 10 ans Obligations du Trésor français - 10 ans Obligations du Trésor allemand - 10 ans Obligations du Trésor britannique - 10 ans Obligations du Trésor japonais - 10 ans 5,13 % 6,42 % 2,88 % 2,46 % 1,87 % 2,94 % 0,67 % Freinage (Chine) – Soubresauts (US) – Sortie de récession (UEM) La fin d’année est toujours l’occasion de dresser un bilan général et, par la même occasion, de déterminer dans quelle mesure le résultat obtenu s’est écarté des objectifs ou des attentes. Faisons ce bilan au plan macroéconomique. En janvier, le consensus tablait sur une hausse du PIB réel mondial de 3,1 % en 2013, sensiblement égale à celle de 2012 (3,2 %). Sur la base des trois premiers trimestres de 2013, l’année devrait se solder sur une croissance mondiale de l’ordre de 2,8 %. C’est donc une légère déception, qui touche l’ensemble des grandes zones, mais plus particulièrement la Chine et les pays émergents. En 2013, la communauté des prévisionnistes a modifié son regard sur l’économie chinoise : on a cessé de se dire que la Chine était sur le point de réaccélérer, pour admettre que le freinage amorcé depuis 2010 était en fait souhaité par la nouvelle équipe dirigeante. À titre d’illustration, rappelons que le FMI prévoyait en janvier la croissance du PIB réel chinois à 8,2 % en 2013 (puis 8,5 % en 2014) avant de ramener en octobre ses prévisions à 7,6 % (7,3 % en 2014). En matière d’activité, les écarts positifs vraiment notables par rapport aux prévisions concernent le Japon et le RoyaumeUni. Quant à la zone euro, il est important de souligner que si la contraction du PIB est finalement plus forte qu’attendu (-0,4 % vs -0,1 %), le scénario de sortie de récession qui était un espoir en début d’année devient une réalité. En matière d’inflation, l’année écoulée a aussi réservé quelques surprises. Au niveau mondial, l’inflation est stable à un bas niveau et n’est pas très différente de ce qui était prévu. Mais cette stabilité masque en fait deux tendances différentes. D’un côté, l’inflation est plus basse que prévu dans les pays occidentaux et en Chine, tandis que, de l’autre, elle est plus élevée au Japon (politique de reflation) et dans la zone émergente (dépréciation des devises). Au total, un thème est réapparu, au moins de manière localisée en Europe, c’est celui du risque de déflation. En partenariat avec www.fidus.com.lb +0,07 % +0,09 % 15 870,4 99,1 Or 1 202,1 +0,50 % Argent 19,4 +0,72 % Euro Yen +0,10 % +0,08 % 1,3678 104 Fêtes de fin d’année : les commerçants désemparés Crise Vendeurs de chaussures, d’habillement ou de bijoux, les petits commerçants de la capitale ne s’en sortent plus, et les fêtes de fin d’année tant espérées s’annoncent bien moroses. Beaucoup parlent même de mettre la clé sous la porte dans les prochains mois. Maya, la quarantaine, propriétaire depuis 10 ans d’un magasin d’habillement pour enfants dans l’artère commerçante de Mar Élias, passe ses journées à limer, peindre et décorer ses faux ongles qu’elle change tous les jours. « Les années précédentes, pendant les périodes de fêtes, je devais embaucher quatre ou cinq vendeuses supplémentaires pour pouvoir répondre à la demande des clients et je faisais plus de 70 % de mon chiffre d’affaires en quelques jours », se souvient-elle avec un sourire aigri. Aujourd’hui, une petite dizaine de clients poussent quotidiennement la porte de son magasin, « mais à peine un seul se décide à acheter ». Pour Maya, la décision est prise, elle fermera définitivement son magasin fin février « car je travaille à perte depuis bientôt trois ans ». Dans le magasin d’à côté, Toufic et sa femme, vendeurs depuis 40 ans dans un magasin de chaussures, travaillent dans l’obscurité. Depuis quelques mois, ils ont décidé d’arrêter l’abonnement au générateur du quartier, qu’ils ne pouvaient plus payer. Il est bientôt midi et aucun client ne s’est encore arrêté devant leur vitrine, qui affiche pourtant des réductions de 70 %. « Je brade mes prix, parfois je vends même à perte pour encourager le client, et à la fin de la journée, la seule chose que j’accumule en retour c’est de la frustration », se désole le commerçant. Selon lui, les affaires ont commen- cé à aller mal il y a trois ans, « mais aujourd’hui la situation a atteint des niveaux catastrophiques, où même pendant la période des fêtes, je ne vends rien plusieurs jours de suite ». Toufic a quand même décoré son magasin avec des guirlandes et un arbre de Noël, « mais pour moi en tout cas, le père Noël ne passera pas cette année ! » Wafa’, vendeuse depuis trois ans pour un bijoutier, est moins pessimiste, même si elle avoue en riant que les ventes en cette fin d’année sont aussi faibles que les températures engendrées par la tempête Alexa. « Comme la majorité de nos produits sont en argent, on ne peut pas, contrairement à d’autres commerçants, proposer de réductions aux clients pour booster nos ventes car le grammage de l’argent est fixé internationalement », explique la jeune femme. « Par contre, comme le magasin existe depuis 30 ans, les gens connaissent nos produits et nous font confiance et un bijou est le cadeau idéal pour la période des fêtes », poursuit Wafa’. Elle reste optimiste quant aux ventes dans les prochains jours « car les gens ont l’habitude de prendre leurs cadeaux au dernier moment ». Sawsan, qui tient un magasin d’optique, ne peut pas en dire autant. « Les gens n’achètent pas forcément des lunettes de vue pour les fêtes, et encore moins des lunettes de soleil en plein hiver. » Elle avait affiché sur la vitrine de son établissement l’offre de deux lunettes de soleil pour le Les magasins de la rue Mar Élias affichent des soldes inhabituels avant les fêtes. prix d’une, « mais je l’ai retirée la semaine dernière car elle n’attirait pas plus de clients ». « Les yeux des passants se sont habitués aux soldes affichés toute l’année sur les vitrines des magasins et qui ne font plus aucun effet », opine l’opticienne. Pour le seul mois d’octobre, ses ventes ont chuté de moitié par rapport à l’année dernière. Elle attribue cette situation principalement au boycott des pays du Golfe, « une catastrophe ressentie très durement par tous les commerçants », mais aussi « à la situation politique et sécuritaire qui déprime les ménages ». Selon elle, « la morosité ambiante et la chute des ventes ne sont pas seulement liées à une situation financière difficile, les gens ont besoin d’espoir et c’est justement la ressource qu’ils n’ont plus du tout dans ce pays ». Alors des initiatives pour encourager la consommation, Sawsan les encourage fortement, comme la « carte d’achat des commerçants de Beyrouth », élaborée par l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) et la BLOM Bank. Celle-ci permet aux clients de bénéficier de réductions intéressantes auprès d’un large réseau de commerçants, qui, eux, de leur côté, recevront une commission sur chaque achat d’un client qu’ils auront identifié auprès de la banque. Malheureusement, beaucoup de commerçants n’ont Photo Marisol Rifaï pas pu attendre les possibles retombées positives de cette carte ou de la période des fêtes, ils ont fermé boutique et leurs magasins sont à vendre ou à louer. « Il y a quelques années, la demande de location pour un magasin sur la rue de Mar Élias était plus élevée que l’offre, mais aujourd’hui, une trentaine de locaux sont déjà vides et leur nombre ne cessera de croître, à moins... d’un miracle », soupire Toufic, le vendeur de chaussures. Commerce Bons du Trésor Nom Pétrole WTI Liban Marisol RIFAï Achat 1 501 10,66 1,29 5 257,44 2 118,56 3 981,43 408,66 412,25 400,26 217,95 2 453,38 2 440,93 14,37 2,92 1 476,64 1 983,72 2 048,26 4 193,8 3 049,4 Nikkei Premiers résultats du nouvel indicateur sur l’activité des commerçants Les premiers résultats du nouvel indicateur lancé en octobre dernier par l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) et la BankMed viennent de paraître. Cet indicateur a pour objectif de mesurer l’investissement et le dynamisme du secteur commercial, et de complé- ter ainsi les chiffres de l’indicateur à la consommation. Dans les détails, le calcul de l’indicateur prend en compte des données relatives aux ventes et aux investissements et attentes des commerçants pour le trimestre à venir. Dans sa première composante donc, les ventes effec- International tives du commerce de gros, qui constituent le fonds de roulement du commerce de détail, ont chuté de 5,77 % au troisième trimestre de 2013, par rapport à la même période de l’année dernière. « On peut comparer ce chiffre à celui des ventes de détail qui ont chuté, elles, de 15 %. Les ventes des grossistes s’en trouvent ainsi directement affectées et ralenties, mais permettent d’alléger le fardeau financier des détaillants », a expliqué le président de l’ACB, Nicolas Chammas. En détail, les produits comme l’habillement ou les parfums ont chuté de 22 et de 7 % respectivement, alors que les produits alimentaires et les matériaux de construction ont augmenté de 12 et de 20 % respectivement. La seconde composante, celle qui mesure les prévisions d’investissement des commerçants pour le trimestre à venir, indique une légère hausse de 0,1 % par rapport au troisième trimestre de 2012. « Ce résultat est très encourageant, car malgré la conjoncture morose et leur situation financière dans le rouge, les commerçants gardent espoir et sont prêts à investir et à aller de l’avant », a souligné M. Chammas. Chine : coup de fièvre du marché interbancaire, la PBOC à la manœuvre Finance La Banque centrale chinoise a annoncé avoir procédé à des injections de liquidités dans le système financier, cherchant à apaiser un nouveau coup de fièvre du marché interbancaire, sur lequel les tensions persistaient hier. La Banque populaire de Chine (PBOC) a indiqué jeudi soir, peu avant la clôture des marchés, qu’elle avait « réalisé des opérations à court terme (ou SLO) » pour « offrir de façon appropriée des liquidités aux marchés », sans mentionner de montant. De façon inhabituelle, cette annonce a été communiquée via un message sur son compte officiel du réseau social Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, et ne figurait toujours pas hier sur le site Internet de l’institution. Selon les analystes, la PBOC s’est résolue à agir dans l’urgence, face à une flambée des taux interbancaires qui a ravivé cette semaine le souvenir de la grave pénurie de liquidités survenue en juin dernier dans le pays. À l’origine de la récente montée de fièvre, un énième coup de vis de la banque centrale : soucieuse d’enrayer l’accroissement persistant du crédit et jugeant suffisante la liquidité disponible, la PBOC a suspendu depuis début décembre ses opérations de marchés régulières visant à injecter de nouvelles liquidités. Mais ce resserrement a exacerbé la nervosité des établissements bancaires, au moment même où ces derniers s’efforcent de renforcer leurs fonds propres pour satisfaire d’ici à la fin de l’année à leurs obligations réglementaires. Résultat : les taux interbancaires – auxquels les établissements financiers se prêtent quotidiennement de l’argent entre eux – se sont subitement renchéris ces derniers jours, les banques rechignant à céder des liquidités dans un tel environnement. « Les banques s’attendaient à ce que la PBOC reprenne ses opérations régulières d’injections de liquidités jeudi matin, ce qu’elle n’a pas fait. En conséquence, il y a une sorte de mouvement de panique », a expliqué Lu Ting, analyste de Bank of American Merrill Lynch. « Même les plus gros établissements, qui sont d’habitude des prêteurs (sur ce marché inter- bancaire), ont décidé soit de garder leurs coffres fermés, soit ont cherché eux-mêmes à emprunter. Il y a même eu des bruits sur le fait qu’une banque avait échoué à en rembourser une autre mercredi », a-t-il poursuivi. Référence du marché, le taux de refinancement à sept jours a bondi jusqu’à 9,8 % jeudi après-midi, un sommet depuis la crise de juin – avant de terminer à 7,06 %, un net bond par rapport à la clôture de la veille (à 6,30 %). Les annonces de la PBOC n’ont pas rassuré les opérateurs : ce taux interbancaire a ainsi grimpé de plus belle hier, s’établissant à 7,75 %, selon l’agence Dow Jones Newswires. Dans le même temps, la Bourse de Shanghai a fortement trébuché : elle a cédé 2 % hier, finissant à son plus bas niveau depuis quatre mois. « Si nécessaire, (la Banque centrale) continuera d’offrir un soutien en termes de liquidités aux établissements financiers qualifiés », a cependant assuré la PBOC dans son message. En juin, l’intransigeance de Pékin, qui souhaitait endiguer la spéculation et assainir un secteur financier miné par les créances douteuses, avait provoqué un assèchement des liquidités disponibles et une flambée des taux interbancaires. L’intervention de la Banque centrale jeudi, « nécessaire et opportune », ne suffira pas à elle seule à dissiper la nervosité des marchés, ont commenté Liu Li-Gang et Zhou Hao, analystes de la banque australo-néozélandaise ANZ. « La PBOC devra faire preuve de flexibilité pour répondre aux besoins de liquidités croissants à l’approche de la fin de l’année », ont-ils averti dans une note. La Banque centrale ne devrait pas rouvrir pour autant les vannes aux liquidités, es- timent les experts, car elle reste désireuse de continuer à restreindre le vif envol du volume des crédits bancaires – alimenté notamment par la libéralisation en juillet des taux d’emprunt accordés par les banques à leurs clients. Mais l’institution devrait rester sur le qui-vive : « La PBOC a tiré les leçons de ce qui s’est passé en juin, elle va sûrement éviter de jouer encore une fois avec le feu », a tempéré Lu Ting. En juin, l’intransigeance de Pékin, qui souhaitait endi- guer la spéculation et assainir un secteur financier miné par les créances douteuses, avait provoqué un assèchement des liquidités disponibles et une flambée des taux interbancaires. Alors que celle-ci mettait en péril la capacité des banques à se financer et à accorder des prêts – menaçant de ce fait l’activité économique –, la Banque centrale avait finalement cédé et accepté « d’ajuster le niveau global des liquidités ». © AFP 10 International Khodorkovski libéré dans le plus grand secret et sans témoin Russie Le célèbre opposant est arrivé à Berlin après sa sortie, qui aurait été organisée par les services spéciaux. La libération du prisonnier le plus célèbre de Russie, l’exoligarque Mikhaïl Khodorkovski, s’est faite hier dans le plus grand secret et sans témoin, une opération sans aucun doute orchestrée en détail par le Kremlin. Vers midi, le palais présidentiel russe annonce que le président Vladimir Poutine a signé la grâce de Khodorkovski, avec effet immédiat. Quelques dizaines de minutes plus tard, l’agence Interfax annonce, avec une source anonyme, que M. Khodorkovski est libre et a quitté vers 12h20 heure locale le camp de Segueja, en Carélie, dans le nord-ouest de la Russie, où il était détenu. Pendant de longues heures, personne ne sait où se trouve l’ex-prisonnier, qu’une source proche de sa mère dit attendre probablement à Moscou dans la soirée. Il faudra attendre jusqu’à 17 heures pour apprendre que Mikhaïl Khodorkovski a quitté la Russie et se trouve dans un avion à destination de Berlin, où il est arrivé l’après-midi. « Il est parti en avion pour l’Allemagne où sa mère est soignée », confirme ensuite l’administration pénitentiaire russe. Alors que son fils se trouve dans un avion pour l’Allemagne, Mme Marina Khodorkovskaia déclare à l’agence ITAR-Tass : « Je ne sais pas pourquoi on dit que Mikhaïl est parti me rejoindre en Allemagne. J’ai été soignée là-bas il y a quelque temps, mais maintenant je suis dans la région de Moscou. Mikhail ne m’a pas téléphoné. » Khodorkovski a été arrêté en 2003 et condamné en 2005 à huit ans de camp pour « escroquerie et fraude fiscale ». Cette peine a été portée à 14 ans à l’issue d’un deuxième procès en 2010 pour « vol de pétrole et blanchiment » de 23,5 milliards de dollars, toutes accusations dénoncées comme infondées par ses avocats. La peine sera ensuite réduite à 11 ans. Pour les défenseurs des droits de l’homme et de nombreux observateurs étrangers, Mikhaïl Khodorkovski, aujourd’hui âgé de 50 ans, a été la victime d’un règlement de comptes organisé par Vladimir Poutine. Condamné pour avoir affiché son indépendance et ses ambitions politiques, et financé l’opposition, il est devenu le symbole de la dérive autoritaire de la Russie. Mikhaïl Khodorkovski a été accueilli, dès son arrivée à Berlin, par l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher. Handout/Reuters « Poutine a cherché à réduire au minimum l’impact public de la libération de Khodorkovski. Le but est d’insister sur l’aspect humanitaire de la chose, au détriment de l’aspect politique, pour qu’on parle non pas de l’avenir de Khodorkovski mais de la mansuétude de Poutine », relève le directeur de l’agence de communication Mintchenko Consulting, Evgueni Mintchenko. L’intervention de Genscher Le secret dans lequel s’est déroulée toute l’opération, de même que le départ inattendu pour l’Allemagne de M. Khodorkovski semblent confirmer les informations données hier par le quotidien Kommersant qui faisait état d’une opération des services spéciaux. Selon le quotidien, M. Khodorkovski a présenté sa demande de grâce, ce qu’il s’était refusé à faire tout au long de ses dix ans de détention, après des visites au camp de responsables des services spéciaux qui ont évoqué la possibilité de le condamner une troisième fois et ont insisté sur la santé fragile de sa mère, soignée pour un cancer. L’opposant a en tout cas confirmé hier à Berlin avoir demandé sa grâce, sans toutefois reconnaître sa culpabilité dans les affaires pour lesquelles il a été emprisonné. Il a également salué le rôle de l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères HansDietrich Genscher dans sa libération et son départ pour Berlin. Considéré un temps comme l’un des citoyens les plus influents de Russie, Mikhaïl Et les Pussy Riot ? Toujours dans le cadre de l’amnistie adoptée cette semaine, les deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot devraient être libérées avant le Nouvel An, selon l’un de leurs avocats hier. Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, et Maria Alekhina, 25 ans, toutes deux mères d’un enfant en bas âge, purgent une peine de deux ans de camp notamment pour « hooliganisme », après avoir chanté en février 2012 une prière punk contre le président Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou. (Source : AFP) L’Ouganda repousse les limites de l’homophobie Société Selon la loi antihomosexualité draconienne adoptée hier, les récidivistes seront condamnés à la prison à perpétuité. Le Parlement ougandais a adopté hier un projet de loi durcissant la répression de l’homosexualité et prévoyant la prison à perpétuité pour les récidivistes. « C’est une victoire pour l’Ouganda. Je suis heureux que le Parlement ait voté contre le mal », bien que le projet ait été largement critiqué dans les démocraties occidentales et par les défenseurs des droits de l’homme, a déclaré le député à l’origine de la nouvelle législation, David Bahati. Le texte a été voté à une majorité écrasante dans un pays profondément marqué par le christianisme. « Parce que nous sommes une nation qui craint Dieu, nous accordons une valeur holistique à la vie. C’est en raison de ces valeurs que les parlementaires ont adopté le projet de loi, quelle que soit l’opinion du monde extérieur », a affirmé M. Bahati. Il a ajouté qu’une clause extrêmement controversée sur la peine de mort avait été supprimée de la version finale. La nouvelle loi doit maintenant être soumise au président Yoweri Museveni. Le projet qui remonte à 2009 avait été mis entre parenthèses après une levée internationale de boucliers. Le président américain Barack Obama l’avait qualifié d’ « odieux ». Le texte prévoyait à l’origine d’introduire la peine de mort pour quiconque serait surpris pour une seconde fois au cours d’un acte homosexuel, de même que pour des rapports dont un des partenaires serait mineur ou porteur du virus VIH du sida. La porte-parole du Parlement, Hellen Kaweesa, a souligné que les changements avaient permis l’adoption du projet de loi par une majorité de députés. « Abjecte... » Le vote hier a provoqué de vives réactions. « Je suis officiellement dans l’illégalité », a commenté le militant gay Frank Mugisha après le vote. Leslie Lefkow de Human Rights Watch a appelé le président Museveni « à ne pas signer la loi antihomosexuelle abjecte qui vient d’être adoptée ». Il faut dire que ce texte a été voté au lendemain d’une autre législation antipornographie qui interdit tout ce qui laisserait voir des zones érogènes « comme les seins, les cuisses, les fesses ». Il interdit aussi « tout comportement érotique dont l’intention est de provoquer une excitation sexuelle, ou tout acte indécent ou comportement tendant à corrompre les mœurs », et proscrit les vêtements « provocateurs ». Les spectacles d’artistes dénudés seront de ce fait interdits à la télévision ougandaise et ce que les internautes regardent sur Internet sera soumis à surveillance. L’an dernier, Le gouvernement indien veut dépénaliser l’homosexualité Le gouvernement indien a annoncé hier avoir déposé un recours devant la Cour suprême afin d’obtenir l’annulation de la loi faisant de l’homosexualité un crime, héritée de la législation du colonisateur britannique de 1860, estimant qu’elle « enfreignait le principe d’égalité » entre les citoyens. Le code pénal indien qualifie l’homosexualité de comportement « contre nature » puni d’une amende et de dix années d’emprisonnement. Même si la législation est très rarement appliquée, des associations de défense des gays se plaignent de vexations, intimidations, voire harcèlements par des policiers dans un pays très conservateur. le président Museveni avait provoqué un scandale en déclarant à des collégiennes qu’il fallait « porter un cadenas sur les parties intimes » jusqu’au mariage. L’homosexualité est déjà interdite en Ouganda mais la nouvelle loi durcit les peines et criminalise sa promotion publique, y compris les discussions de groupes militants. Mais l’homophobie est très répandue dans un pays où le christianisme protestant de style américain fait de nouveaux adeptes. Les hommes et femmes homosexuels y sont fréquemment soumis à des menaces ou subissent des violences. Des militants des droits de l’homme y ont rapporté des cas de viols collectifs de lesbiennes. En 2011, un militant des droits des homosexuels, David Kato, avait été poignardé à mort à son domicile après la publication dans un journal de noms, photos et adresses d’homosexuels vivant en Ouganda sous le titre : « Pendez-les ». (Source : AFP) Reportage La Kapisa, un avant-goût amer de l’Afghanistan de 2014 Des combats qui s’intensifient dans des zones d’influence talibanes mais épargnent la capitale régionale : un an après le départ des forces françaises, la province stratégique de Kapisa offre un avant-goût amer de l’Afghanistan après le retrait de l’OTAN fin 2014. Par un matin d’hiver à Mahmud Raqi, des hommes accroupis près d’un poêle à bois boivent un thé vert fumant dans un café transpercé des premiers rayons de soleil, discutent politique, mangent un bout de viande coincé dans du pain chaud, avant de saluer la petite assemblée et quitter les lieux paisiblement. Dans cette ville de 50 000 âmes au pied des montagnes aux cimes enneigées, des étudiantes sont en classe et les marchands s’activent dans le bazar achalandé. La vie suit son cours tranquille. Un an après le retrait des soldats français, le ciel n’est pas tombé sur la tête des habitants de Mahmud Raqi, capitale de la Kapisa, province stratégique aux portes de Kaboul, où cohabitent les deux principales ethnies du pays, les Tadjiks et les Pachtouns. Quel est le bilan de la présence française ? La question semble déjà obsolète pour les habitants plus préoccupés par leur quotidien, l’avenir du pays et l’insécurité dans les secteurs infiltrés par les rebelles, talibans et autres, de la province, comme Tagab et la vallée d’Alasay, véritables points noirs sécuritaires. « La situation est très mauvaise dans 90 % de Tagab », souffle Qalandar, un chauffeur originaire de ce district assis devant un café de Mahmud Raqi. « Il y a des affrontements entre les tribus, entre les familles, et les talibans y sont très présents », ajoute-t-il, sans en vouloir aux soldats français de ne pas avoir réglé ces problèmes locaux profonds. Depuis le retrait des Français, les insurgés n’ont pas gagné de terrain en Kapisa, mais ils ont en revanche intensifié leurs attaques dans des zones comme Tagab, où les tribunaux talibans sont plus populaires que les cours civiles défaillantes. « Il y a d’intenses combats aujourd’hui », explique Aziz ul-Rehman Tawab, vice-gouverneur de la province. Contrairement aux forces fran- çaises avant, « les forces afghanes manquent d’hélicoptères et ne peuvent compter sur un soutien aérien, ce qui offre plus de latitude aux talibans pour opérer », explique-t-il. Un cas d’école ? La Kapisa ne semble pas un cas isolé. Dans des districts reculés où les forces de l’OTAN se sont retirées, les insurgés concentrent leurs attaques sur les soldats et policiers afghans qui n’ont pas ou peu d’appui aérien. Le Pentagone estime que l’insurrection talibane « consolide » ses positions dans certaines zones reculées et inflige davantage de pertes à l’armée et la police afghanes, tout en soutenant que le nombre d’attaques recule dans le pays cette année. L’ONU voit en revanche « un niveau de violences » contre les forces afghanes et internationales « qui n’avait pas été aussi élevé depuis 2010 ». Si la situation se détériore dans les zones reculées, aucune des 34 capitales provinciales n’est encore tombée aux mains des rebelles à ce jour. « Dans la majorité des endroits où les forces de l’OTAN se sont retirées, les affrontements sont plus importants... Nous laissons derrière nous un pays en feu », estime Graeme Smith, analyste à l’International Crisis Group (ICG) à Kaboul, un constat tiré de ses déplacements récents dans quatre provinces. Au fur et à mesure que les soldats étrangers se replient autour des grandes villes, ils perdent par ailleurs leur capacité à collecter des informations sur les attaques rebelles dans les zones périphériques, qui deviennent ainsi des « trous noirs ». « Pour l’instant, le gouvernement tient bon... mais il doit s’assurer d’obtenir un soutien aérien et faire en sorte que les salaires (des policiers et soldats) soient versés », souligne M. Smith. Or le président Hamid Karzaï refuse de signer un accord de sécurité encadrant le maintien de soldats étrangers, notamment américains, après 2014, qui pourrait garantir un meilleur soutien aérien aux 350 000 membres officiels des forces de sécurité afghanes. Et les États-Unis, premiers bailleurs de fonds de Kaboul, ont annulé une commande d’hélicoptères russes MI-17 destinés aux forces afghanes... La stabilisation par le développement ? En Kapisa comme dans d’autres régions d’Afghanistan où l’OTAN s’est retirée, les Occidentaux continuent de payer pour ériger des hôpitaux, former des infirmières, électrifier des zones reculées, des efforts tout sauf naïfs. « On renforce l’autorité locale grâce à des projets de développement, c’est d’une certaine manière de la stabilisation » visant à « contenir les insurgés », souligne une source diplomatique occidentale à Kaboul. Mais les ONG, elles, soutiennent vouloir aider la population afghane sans souscrire à l’objectif politique de « stabilisation » avancé par les États occidentaux. « Nous n’aimions pas les militaires français, mais nous voulons des projets de développement, lance dans un village de Kapisa Rahmatullah Abed, barbe de charbon et regard d’acier. Mais personne ne sait ce qui va arriver après le retrait de l’OTAN. Tout est possible. » (Source : AFP) samedi 21 décembre 2013 Centrafrique La France obtient un timide engagement européen La France a obtenu un timide engagement des autres pays européens en Centrafrique, à l’issue de deux jours de sommet à Bruxelles. Le président français François Hollande s’est ainsi déclaré satisfait hier de la réponse apportée par ses homologues sur ce dossier qu’il a imposé au menu des discussions. « J’ai obtenu un soutien unanime des Européens pour ce que nous faisons en Centrafrique et sur un projet de mission européenne qui pourrait être décidée en janvier », a-t-il déclaré. Ce soutien politique a été formalisé par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, qui a affirmé que l’intervention des 1 600 soldats français à Bangui avait « permis d’éviter le désastre d’une guerre civile, voire même peutêtre un génocide ». Il est ainsi envisageable que l’UE lance une mission militaire afin, par exemple, de sécuriser l’aéroport de Bangui, où elle prendrait le relais des soldats français. La mise en place de missions humanitaires et de formation pourrait être également examinée. Les différentes options devront être mises sur la table par la ministre européenne des Affaires étrangères Catherine Ashton qui les présentera aux ministres des Affaires étrangères lors de leur prochaine réu- nion mensuelle, prévue le 20 janvier à Bruxelles. En attendant, les pays européens devraient se contenter d’aider la France avec un soutien logistique, sous la forme de mise à disposition d’avions gros-porteurs. Une telle aide a été jugée « très importante » par M. Hollande, qui a tenu à remercier l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne, la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne. « Je ne demande pas qu’il y ait d’autres troupes pour des actions militaires », a souligné le président français, en précisant que cette tâche devrait incomber in fine à la force africaine qui devrait passer sous la responsabilité de l’ONU. L’UE a par ailleurs débloqué 50 millions d’euros pour la mission africaine de maintien de la paix et 60 millions sous forme d’aide humanitaire « pour un peuple qui souffre », a rappelé M. Van Rompuy. L’activisme de M. Hollande sur la Centrafrique a, semblet-il, irrité certains de ses homologues, selon des sources diplomatiques. « Quand on lance une telle opération, il est important qu’on puisse se mettre d’accord avant. On ne peut envoyer l’addition après », a ainsi déclaré le chancelier autrichien, Werner Faymann. Plus diplomate, l’Allemande Angela Merkel a déclaré que son pays ne financerait pas « rétroactivement » l’opération française et qu’il fallait « encore discuter » du soutien que pourrait apporter l’UE. Sur le terrain, l’armée française a renforcé ses patrouilles hier dans les rues de Bangui, après plusieurs incidents dans la ville depuis jeudi soir, a-t-on appris de source militaire française. Des fusillades d’origine indéterminée ont éclaté hier matin dans plusieurs quartiers proches de la ville , après des heures d’intenses échanges de tirs dans la nuit sur l’aéroport, où sont basés les soldats français de l’opération Sangaris, et les différents contingents de la force africaine (Misca). Un porte-parole du contingent français a évoqué « une situation volatile », avec « des évènements en cours ». Dans ce contexte, le Rwanda s’apprête à envoyer des troupes en Centrafrique, a annoncé hier la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Forte actuellement de 3 700 hommes, majoritairement de contingents d’Afrique centrale, la Misca doit compter à terme 6 000 soldats, venus de tout le continent, pour rétablir, au côté de l’armée française, la sécurité. (Sources : agences) Diplomatie L’UE de plus en plus agacée par Kiev L’Union européenne (UE) garde la porte ouverte « au peuple ukrainien, mais pas nécessairement à son gouvernement », a prévenu la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaité, à son arrivée hier au sommet européen. « Le peuple ukrainien doit décider lui-même de son avenir, ce n’est pas à ce gouvernement » de trancher, a insisté Mme Grybauskaité, dont le pays assume jusqu’au 31 décembre la présidence du Conseil européen. Elle a jugé que c’était le « nouveau » message que les dirigeants européens allaient lancer à l’Ukraine au second jour de leur sommet, axé sur la politique étrangère. « Le gouvernement ukrainien a perdu sa crédibilité » dans la crise déclenchée par son refus de signer comme prévu fin novembre avec l’UE l’accord d’association négocié depuis des années, a-t-elle martelé. La présidente lituanienne a haussé le ton alors que jeudi son homologue ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Vladimir Poutine, avait mis en garde les Occidentaux contre toute « ingérence » dans la crise politique en Ukraine, où l’opposition proeuropéenne conteste son régime dans la rue depuis près d’un mois, suite à la volte-face du pouvoir sur l’intégration européenne au profit de la Russie. « Réanimer le stalinisme » Au Parlement ukrainien, l’intervention du procureur général sur les violences policières contre les manifestants fin novembre a provoqué un tollé hier. La dispersion violente dans la nuit du 30 novembre d’une manifestation dans le centre de Kiev, qui a fait des dizaines de blessés et dont des images ont été diffusées par les télévisions ukrainiennes, a déclenché une contestation d’une ampleur sans précédent contre le régime du président Viktor Ianoukovitch. Tout en reconnaissant donc devant les députés que le recours à la force avait été « excessif », le procureur a indiqué n’être pas en mesure de « dire le nom du fonctionnaire qui a donné l’ordre (de disperser la manifestation) et si cet ordre prévoyait le recours à la force ». « Nous avons tous compris ici que vous êtes en train de réanimer le stalinisme », a rétorqué Oleg Tiagnibok, l’un des leaders de l’opposition. « Où sont les images d’étudiants sauvagement battus par les Berkout (troupes antiémeute) ? Il est temps que vous donniez votre démission ! », a lancé au procureur Serguï Sobolev, député du parti de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko. Un autre chef de file de l’opposition, le boxeur Vitali Klitschko, a pour sa part exigé que soit nommé le responsable qui a donné l’ordre de frapper des manifestants pacifiques le 30 novembre. (Source : AFP) Violences Le Soudan du Sud « au bord du précipice » L’ONU a envoyé hier quatre hélicoptères évacuer son personnel d’une de ses bases du Soudan du Sud où une escalade de violences a placé le pays « au bord du précipice », selon Barack Obama. À Washington, le président américain s’est fait l’écho des inquiétudes croissantes d’un glissement vers un conflit à grande échelle dans la jeune nation qui a proclamé son indépendance en juillet 2011 après des décennies de guerres civiles contre Khartoum ayant fait deux millions de morts. Parallèlement, l’Ouganda voisin a envoyé des soldats à Juba à la demande du Soudan du Sud pour ramener la sécurité, a rapporté hier le quotidien gouvernemental ougandais New Vision, précisant qu’un premier détachement de forces spéciales ougandaises avait contribué à sécuriser l’aéroport et à évacuer des ressortissants ougandais. Les ministres des Affaires étrangères de Djibouti, d’Éthiopie, du Kenya, d’Ouganda et du Soudan devaient en outre mener hier à Juba des démarches de paix dans le cadre de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD), une organisation sous-régionale. La délégation devait rencontrer le président Salva Kiir et plusieurs personnalités politiques arrêtées en lien avec les violences, afin de « mettre À Juba, une base de la Minuss accueille plusieurs milliers de réfugiés. HO/AFP en place “une plate-forme de dialogue national” », selon le ministre ougandais des Affaires étrangères, Okello Oryem. En attendant, les affrontements entre factions rivales de l’armée sud-soudanaise, qui ont fait près de 500 morts entre dimanche soir et tard mardi dans la capitale Juba, se sont désormais propagés à l’État instable du Jonglei, qui fourmille de groupes armés et où les tensions ethniques sont traditionnellement vives. Une base de l’ONU de cet État a été attaquée jeudi à Akobo par des assaillants non identifiés et au moins deux Casques bleus indiens ont été tués et un blessé, selon la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) révisant à la baisse un précédent bilan faisant état de trois soldats de l’ONU tués. Des jeunes d’ethnie Nuer, à laquelle appartient Riek Machar, rival politique du président Salva Kiir qui l’accuse d’avoir initié une tentative de coup d’État à l’origine des combats à Juba, avaient plus tôt tenté de pénétrer dans la base pour s’attaquer à des civils qui s’y étaient réfugiés, a expliqué la mission onusienne, qui a affirmé craindre la mort de ces 36 civils, sans pouvoir apporter de précisions. (Source : AFP) International 11 samedi 21 décembre 2013 Turquie/Corruption Premières inculpations dans le scandale qui éclabousse Erdogan La justice turque a prononcé ses premières inculpations dans le cadre de la spectaculaire opération anticorruption qui éclabousse le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, de plus en plus contesté à quatre mois des élections municipales. Au terme de trois jours de garde à vue, le parquet d’Istanbul a ainsi ordonné dans la nuit de jeudi à vendredi le placement en détention de 8 des dizaines de personnes interpellées mardi à l’aube à Istanbul et Ankara par la direction financière de la police lors d’un coup de filet qui a créé une tempête politique inédite au sommet de l’État turc. Le défilé des gardés à vue a repris hier matin dans le bureau des procureurs d’Istanbul, où sont attendus les fils des trois ministres de l’Économie, de l’Intérieur et de l’Environnement, le patron de la banque publique Halk Bankasi, Suleyman Aslan, et le maire du district stambouliote de Fatih, Mustafa Demir, membre du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir. Tous sont soupçonnés de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent dans le cadre de trois enquêtes liées à des marchés publics immobiliers et de transactions d’argent et d’or entre la Turquie et l’Iran sous embargo. Depuis quatre jours maintenant, la presse turque expose les détails de cette affaire, plongeant un peu plus dans l’embarras un gouvernement islamo-conservateur qui avait érigé en priorité la lutte contre la corruption. Les chaînes de télévision ont ainsi diffusé des images d’épaisses liasses d’argent liquide saisies chez le fils du ministre de l’Intérieur Muammer Güler. Kemal Kiliçdaroglu, le président du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), n’a pas manqué l’occasion hier pour exiger à nouveau la démission de M. Erdogan. Dans ce climat délétère, les rumeurs vont bon train. Jeudi soir, le vice-Premier ministre Huseyin Celik, également porte-parole de l’AKP, a été contraint de démentir publiquement des rumeurs insistantes de démission des trois ministres dont les fils ont été arrêtés. Dans la foulée du préfet de police d’Istanbul Huseyin Capkin jeudi, le gouvernement a continué hier à nettoyer les rangs de la police en renvoyant 14 gradés de plus, cette fois à la direction générale de la police d’Ankara. Au total, près d’une cinquantaine d’officiers et directeurs ont été victimes de cette purge depuis le début de l’affaire mardi. Ce nettoyage en règle de la hiérarchie policière a surpris, car, depuis la victoire de son parti AKP en 2002, le chef du gouvernement a fait de la police l’un des instruments de son contrôle sur l’État turc. Le chef du gouvernement pas plus que son ministre n’ont cité de nom. Mais tous les observateurs ont reconnu dans cette mise en cause la puissante confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen, très influente dans la police et la magistrature. À Bruxelles, le porte-parole du commissaire européen à l’Élargissement Stefan Füle, Peter Stano, a insisté sur la nécessaire « indépendance et impartialité » de la justice turque. Et l’ambassadeur américain à Ankara, Francis Ricciardone, a souligné que « la transparence (était) essentielle en démocratie ». (Source : AFP) Yémen Salafistes vs chiites : 9 morts Neuf personnes sont mortes jeudi dans les combats entre salafistes, soutenus par les tribus, et zaïdites chiites qui font rage dans le nord du Yémen depuis plusieurs semaines, a affirmé hier une source tribale. Selon Khaled al-Azzani, porte-parole de l’école coranique Dar al-Hadith (sunnite), les salafistes déplorent « 180 morts, dont 23 enfants et 4 femmes, et 510 blessés » depuis fin octobre. Aucun bilan n’a pu être obtenu de sources indépendantes dans cette région difficile d’accès, près de deux mois après le déclenchement des hostilités à la suite d’une attaque lancée, selon les salafistes, par des rebelles zaïdites contre l’une de leurs mosquées. « La situation est tragique à Dammaj », a ajouté M. Azzani, accusant les rebelles zaïdites de bombarder la ville à l’arme lourde dans leurs attaques contre la ville. Par ailleurs, jeudi, « sept (rebelles zaïdites) houthis et deux hommes de tribus ont été tués dans les affrontements, qui se poursuivent par intermittence » notamment dans la région de Kitaf, dans le nord de la province de Saada, fief de la rébellion zaïdite, et dans la province voisine d’Amrane, selon une source tribale. M. Azzani a confirmé ce bilan. Un responsable de la rébellion d’Ansarullah (zaïdite), Ali alBakhiti, a déclaré qu’il y avait eu « des morts et des blessés », sans préciser leur nombre. Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a indiqué avoir des difficultés pour accéder à la zone des combats depuis sa dernière opération humanitaire, le 24 novembre, qui lui avait permis d’évacuer des blessés et d’apporter une aide aux habitants assiégés. « Le CICR se tient prêt à entrer à Dammaj immédiatement pour évacuer les malades et les blessés, à condition qu’il soit en mesure d’effectuer son travail (...) sans conditions préalables d’aucune sorte », a déclaré jeudi le chef de son bureau à Sanaa, Cedric Schweizer, dans un communiqué. (Source : AFP) Tunisie Jomaâ s’engage pour des élections transparentes y disposant de la majorité absolue depuis les élections de novembre 2011. Brèves Libye Assassinat du chef des renseignements de Benghazi Le colonel Fethallah alGaziri, le chef des services de renseignements militaires de Benghazi, dans l’est libyen, a été tué par balles hier soir lors d’une visite dans sa famille à Derna, également dans l’est du pays en proie à une insécurité persistante. Proche-Orient Un Palestinien tué par des tirs israéliens Un Palestinien d’une vingtaine d’année a été tué hier par des tirs israéliens dans le nord de la bande de Gaza, ont annoncé les services des urgences et l’agence de presse du gouvernement du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien. Le corps du Palestinien a été récupéré à l’est de la localité de Beit Hanoun, près de la frontière avec Israël, ont précisé les services des urgences. Un porte-parole des services des urgences à Gaza, Achraf alQoudra, a indiqué que trois autres Palestiniens avaient été blessés hier par des tirs israéliens près de la frontière. Pakistan 40 morts au Waziristan Une violente opération de l’armée pakistanaise contre les talibans a fait au moins 40 morts, y compris des civils, depuis mercredi – après un attentat-suicide contre des soldats – dans la zone tribale du Waziristan du Nord, un sanctuaire jihadiste à la frontière de l’Afghanistan voisin, ont indiqué hier des militaires et des habitants. Irak Des attentats font 14 morts dans le Nord Deux bombes sur le marché aux bestiaux de Touz Khourmatou, une troisième lors de l’enterrement de victimes de la première attaque, et deux autres explosions dans la province de Kirkouk ont fait 14 morts dans le nord de l’Irak hier, ont indiqué la police et un médecin. Ces attaques surviennent au lendemain de trois attentats-suicide qui ont visé des pèlerins chiites à Bagdad et dans ses environs, faisant au moins 36 morts. Des insurgés ont par ailleurs tué une famille de cinq personnes jeudi à l’ouest de la capitale. Le futur Premier ministre tunisien Mehdi Jomaâ a promis de « favoriser les conditions appropriées pour des élections transparentes et crédibles, d’assurer la sécurité des Tunisiens et de promouvoir l’économie afin de sortir de la crise », a rapporté hier l’agence TAP, alors que des négociations pour déterminer la date de son entrée en fonctions ont été reportées à lundi. Jeux olympiques Hollande confirme qu’il n’ira pas à Sotchi, mais ménage Moscou Le président français François Hollande a confirmé hier qu’il ne se rendrait pas à Sotchi, en Russie, pour les Jeux olympiques d’hiver en février 2014. « Je dois dire que je n’avais jamais pensé aller à Sotchi », a déclaré M. Hollande lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet européen à Bruxelles, laissant entendre qu’il ne s’agissait pas d’une décision politique, ménageant ainsi Moscou sur la question ukrainienne. Espagne Rajoy restreint l’avortement, féministes et gauche enragent Le projet de loi limitant fortement l’avortement a été approuvé hier par le gouvernement. Ce texte revient au système de 1985 prévoyant une autorisation d’avortement que dans deux cas très précis : que l’avortement soit « nécessaire en raison d’un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, et la deuxième, que la grossesse soit une conséquence d’un délit contre la liberté ou l’intégrité sexuelle de la femme », a expliqué le ministre de la Justice, Alberto RuizGallardon, à l’issue du Conseil des ministres. Les associations féministes et de gauche ont dénoncé un « retour en arrière de 30 ans » et ont déjà sonné la mobilisation en dépit des fêtes de Noël, sachant que le projet de loi a toutes les chances d’être ensuite voté au Parlement, le Parti populaire (droite au pouvoir) Enquête Comment s’est effondré le plafond d’un théâtre londonien ? Une enquête était en cours hier pour déterminer les causes de l’effondrement spectaculaire, en pleine représentation, sur les spectateurs, du plafond de l’Apollo Theatre, un accident qui a fait 76 blessés, dont sept graves, mais aurait pu avoir des conséquences plus dramatiques. Les fortes pluies – représentant près de 14,5 % du niveau mensuel moyen de précipitations – qui se sont abattues jeudi soir sur Londres étaient considérées comme une cause possible de l’effondrement du plafond de ce théâtre datant de 1901. Médecine Première implantation humaine du cœur artificiel de Carmat Carmat a annoncé hier la première implantation chez l’homme du cœur artificiel développé par le groupe français, survenue le 18 décembre à l’hôpital européen Georges Pompidou de Paris. Cette opération s’est déroulée de façon satisfaisante, « la prothèse assurant automatiquement une circulation normale à un débit physiologique », a précisé le groupe dans un communiqué. « Le patient est actuellement sous surveillance en réanimation, réveillé et dialoguant avec sa famille », a ajouté Carmat. Une nouvelle cure de jouvence Des chercheurs de l’école de médecine de Harvard ont effectué un retournement spectaculaire du processus de vieillissement à travers des études faites sur des animaux. Ils ont utilisé un produit chimique pour rajeunir le muscle d’une souris et ont dit que c’était l’équivalent de transformer un muscle d’une personne de 60 ans à un muscle d’une personne de 20 ans. La force du muscle, elle, ne s’est pas développée. Ainsi, les scientifiques américains ont prouvé que quelques aspects du vieillissement pouvaient bien être retournés. Hollande : Genève 2 serait inutile si Assad restait au pouvoir Syrie On ne sait toujours pas si l’Iran participera à la conférence de paix le 22 janvier à Montreux. À près d’un mois de la très attendue conférence de paix sur la Syrie dites Genève 2, prévue le 22 janvier à Montreux, le président français François Hollande a estimé hier qu’elle ne serait pas un succès si elle devait confirmer le président Bachar elAssad à la tête de l’État syrien. « Si Genève 2 doit être la confirmation de la transition politique de Bachar el-Assad à Bachar el-Assad, il y a quand même peu de chances que l’on reconnaisse ce rendez-vous comme ayant été la solution politique pour la question syrienne », a déclaré M. Hollande à l’issue d’un sommet européen où les dirigeants ont brièvement discuté du conflit syrien. Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani, a d’ailleurs dénoncé hier des « crimes de guerre » en Syrie commis par le régime d’Assad, après des bombardements meurtriers à Alep par l’aviation syrienne « incluant le recours au lar- gage de barils d’explosifs ». L’heureuse invitée Pendant ce temps, les discussions préparatoires en vue de la conférence de paix pour la Syrie n’ont pas abouti à un accord sur la participation de l’Iran, mais l’Arabie saoudite figure parmi les 26 pays invités, a annoncé hier l’émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. « Nous allons discuter un peu plus à propos de la participation de l’Iran. Les États-Unis ne sont pas convaincus que c’est la bonne chose à faire, ce n’est pas un secret qu’à l’ONU nous y sommes favorables », a dit M. Brahimi à la presse à Genève. Les discussions d’hier ont impliqué dans un premier temps des diplomates de la Russie et des États-Unis, puis ont été élargies dans l’après midi aux autres membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, France, Grande-Bretagne) et dans un troisième temps à des pays voisins de la Syrie qui accueillent un grand nombre de réfugiés syriens. M. Brahimi a confirmé que le gouvernement syrien lui avait annoncé que sa délégation pour la conférence Genève 2 était « établie » et que « la liste sera rendue publique bientôt ». La composition de la délégation de l’opposition n’est en revanche pas encore fixée, et il a été demandé qu’elle soit si possible prête pour le 27 décembre, sans que cette date ne soit en aucune manière un « ultimatum, comme l’ont dit certains médias », a indiqué M. Brahimi. Les Kurdes syriens, eux, enverraient deux délégations à Genève 2, une avec l’opposition et une avec les représentants du régime, selon le chef de l’opposition syrienne, Ahmad Jarba. Les représentants des principales organisations kurdes négocient cependant depuis mardi pour tenter de présenter un front uni. L’émissaire de l’ONU a souligné que la conférence Genève 2 se tiendrait « sans conditions préalables ». Les discussions pourraient durer « un, deux ou trois jours, et si elles sont fructueuses, cela sera beaucoup plus Le chef de l’armée rebelle dit œuvrer pour l’unité des insurgés Le général Sélim Idriss, le chef de l’Armée syrienne libre, ex-principal groupe rebelle en Syrie, a affirmé hier qu’il tentait d’unifier les rangs des insurgés, au moment où l’ASL est en perte de vitesse face aux islamistes et jihadistes. « Nous considérons tous ceux qui luttent contre le régime criminel de Bachar (el-Assad) comme nos frères et nous demandons à l’ensemble des leaders révolutionnaires de s’unir face à l’oppression », a-t-il encore dit. Ces déclarations interviennent près de deux semaines après que des combattants du Front islamique, nouvellement formé, ont mis la main le 7 décembre sur d’importants dépôts d’armes et des bâtiments-clés appartenant à l’ASL à la frontière turque avec pour conséquence la suspension par Washington et Londres de leur aide non létale à cette rébellion dite modérée, craignant la montée d’extrémistes. long, il y aura diverses étapes », a encore déclaré M. Brahimi. Il a rappelé que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait demandé à plusieurs reprises aux parties syriennes de prendre des mesures unilatérales en vue de cette conférence de recherche d’une solution politique au conflit qui dure depuis mars 2011. Mais, ces dernières semaines, Damas n’a cessé de répéter qu’il ne fallait pas attendre à Genève une remise des clés du pouvoir à l’opposition, au point d’irriter la Russie, son plus puissant soutien politique. Le ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, aurait en effet accusé jeudi le président syrien Bachar el-Assad de faire monter la tension par des déclarations sur son éventuelle participation à l’élection présidentielle de 2014, déclarations que l’ambassade russe à Damas s’est empressée de démentir lors d’un entretien avec l’agence officielle SANA. D’après l’ambassade, les propos de M. Bogdanov devaient être remis dans leur contexte et elle a invité tout le monde à consulter l’interview du ministre dans sa totalité sur le site de l’agence Interfax ajoutant que la position de la Russie envers la Syrie n’avait pas changé. Sous la torture Sur un autre plan, la dépouille de Abbas Khan, un médecin britannique détenu pour « activités non autorisées » et retrouvé pendu dans sa cellule selon Damas, sera transférée aujourd’hui à Beyrouth, a annoncé Simon Shorno, un porte-parole du Comité international de la Croix- Rouge (CICR). M. Shorno a aussi assuré que le CICR n’avait « participé à aucune autopsie », alors que selon le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad, le CICR était présent lors d’une dernière autopsie jeudi. Le gouvernement britannique a accusé les autorités syriennes d’être responsables de la mort de ce chirurgien orthopédique de 32 ans emprisonné depuis plus d’un an et sur le point d’être libéré. Une ONG syrienne a également accusé les autorités en expliquant que la thèse officielle du suicide avait déjà été souvent utilisée pour expliquer de nombreux décès sous la torture. De son côté, l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a appelé hier la Syrie à lever le siège du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk à Damas, qui aurait selon elle poussé à la fuite des dizaines de milliers de personnes parmi les 170 000 habitants du camp. Selon le commissaire général de l’Unrwa, Filipo Grandi, les conditions humanitaires dans le camp sont en train d’empirer de façon « dramatique ». Pour ce qui est du démantèlement des armes chimiques, le Royaume-Uni va dépêcher un navire de la Royal Navy pour accompagner les bateaux danois et norvégien qui vont escorter deux cargos devant recueillir des agents chimiques sur la côte syrienne. La destruction de ces agents sera ensuite réalisée dans les eaux internationales, sur un navire de la marine américaine. (Source : AFP) « Jamais je n’aurais imaginé me retrouver dans la position de pouvoir dire la vérité sur le régime et ce qu’il a fait à son peuple » Dans le fracas des armes et le chaos d’un pays en guerre, la petite voix de Radio al-Kul peine à se faire entendre. Mais ses fondateurs restent déterminés. Depuis leur exil turc, ils s’efforcent chaque jour de livrer une information libre aux Syriens de l’intérieur. Dans un étroit studio aménagé au 9e étage d’un immeuble décati d’Istanbul, deux journalistes mettent la dernière main au journal du jour. Vingt minutes enregistrées, aujourd’hui largement consacrées aux raids meurtriers de l’aviation du régime de Bachar el-Assad qui se succèdent depuis plusieurs jours sur des quartiers rebelles dans la ville d’Alep, au nord de la Syrie. Le présentateur, Mohammad al-Barodi, lance un correspondant local qui, via Skype, commence à décrire une des scènes des bombardements mais, très vite, la liaison est coupée. Problème technique encore. L’un des nombreux défis auxquels sont confrontés les douze pionniers de Radio al-Kul, la « radio pour tous » en arabe. « C’est un vrai problème », confie le directeur des programmes, Obaï Sukar. « Souvent on attend des coups de fil, mais personne n’appelle. Il faut dire que ça n’est pas si facile, il y a souvent des pannes d’électricité ou d’Internet en Syrie ». Dans ces conditions parfois acrobatiques, la production chaque jour de quatre heures d’émissions relève souvent du tour de force. Une fois enregistrés à Istanbul, les programmes sont stockés sur une plateforme puis téléchargés, via Internet, en Syrie par des techniciens chargés de les diffuser, via de petits émetteurs clandestins déployés dans sept régions du pays. Là, c’est la guerre qui rythme le calendrier des émissions. « S’il n’y a pas de bombardement, on peut enclencher les émetteurs, explique M. Sukar, mais s’il y a le moindre risque, on dit à nos hommes d’arrêter, leur vie est plus importante. » Malgré ces contraintes pratiques, Ahmad Zakariya est un journaliste heureux. Avant la « révolution », il travaillait à Homs sous l’ombre de la censure d’État. Depuis qu’il a rejoint la Turquie, il s’en est largement affranchi. « À l’intérieur, on n’a aucune liberté d’action, tranche-t-il, par contre, quand on travaille depuis l’étranger, on peut se faire entendre des Syriens assiégés de façon plus efficace. » Radio « libre » Même à un millier de kilomètres de Damas, cette liberté de ton n’est pas sans risque. La trentaine rayonnante, Slava anime depuis plusieurs mois les ondes de Radio al-Kul, mais sous un nom d’emprunt. Ancienne présentatrice de la télévision nationale syrienne, elle a rompu avec son pays mais pas avec la peur des représailles, notamment contre les membres de sa famille restés en Dans le fracas des armes et le chaos d’un pays en guerre, la petite voix de radio al-Kul peine à se faire entendre. Mais depuis leur exil turc, ses fondateurs s’efforcent chaque jour de livrer une information libre aux Syriens de l’intérieur. Photo tirée de leur page Facebook Syrie. « Je prends beaucoup de risques, même si j’évite de parler politique », lâche la jeune femme. Mais elle reconnaît que sa libre parole fraîchement acquise n’a pas de prix. « Jamais je n’aurais imaginé me retrouver dans la position de pouvoir dire la vérité sur le régime et ce qu’il a fait à son peuple. » Comme les autres radios « libres » née depuis le début de la guerre civile en 2011, al-Kul est farouchement hostile au régime en place. Mais elle refuse l’étiquette de radio « rebelle ». Subventionné par des ONG américaines ou européennes, le jeune média créé en avril reste proche de la Coalition de l’opposition en exil, qui l’héberge d’ailleurs dans ses locaux stambouliotes, mais défend son indépendance financière et éditoriale. « Nous n’avons rien à voir avec eux, nous avons notre propre ligne éditoriale, assure Obaï Sukar, quand nous les critiquons, ça les rend fous. » Patron du service de communication de la Coalition, Sinan Hatahet garde un œil bienveillant sur Radio al-Kul mais défend lui aussi son autonomie. « Si la révolution a réussi à “se vendre” dans le monde, c’est grâce à l’indépendance des activistes qui ont travaillé avec parfois rien à l’intérieur, notet-il. L’idée est de mettre sur pied un média libre, concrétisation de la démocratie que l’on veut pour la Syrie. » Al-Kul espère dès le mois prochain émettre en direct et, surtout, élargir le cercle de ses auditeurs. Pour l’heure, il ne dépasse pas 100 000 personnes par jour. (Source : AFP) Les Frères musulmans veulent faire d’al-Azhar leur tremplin Égypte Le grand imam de la prestigieuse Université du Caire est confronté à une fronde des étudiants qui exigent quotidiennement sur le campus le retour du président Morsi. L’Université al-Azhar du Caire, berceau depuis plus d’un millénaire de la pensée islamique, est devenue un enjeu politique pour les Frères musulmans, qui veulent en faire leur bastion face à la répression dont ils sont l’objet en Égypte. Lorsque le général Abdel Fattah al-Sissi est apparu en juillet à la télévision pour annoncer que l’armée avait déposé le président islamiste élu Mohammad Morsi, le grand imam de la mosquée et de l’Université al-Azhar, cheikh Ahmad el-Taëb, se tenait à ses côtés. Il perpétuait ainsi une tradition voulant que les responsables de la vénérable institution apportent, par leur prestige et leur autorité, leur caution au pouvoir en place. Mais l’imam est désormais confronté à une véritable fronde des étudiants qui exigent quasiment chaque jour sur le campus le retour au pouvoir du président déchu. « Nous trouvons déshonorant qu’un grand imam soutienne un coup d’État militaire sanglant », estime ainsi Youssef Salahein, un étudiant en islam et en anglais âgé de 21 ans. « Nous ne lâcherons pas tant qu’il n’aura pas été chassé d’alAzhar et jugé pour ses crimes, comme tous les responsables militaires », ajoute-t-il. La colère qui gronde sur ce campus réputé plutôt tranquille contraste avec le soutien dont bénéficie le général Sissi un peu partout dans le pays, qui a peu répondu aux appels à la résistance lancés par les Frères musulmans. Portés au pouvoir par les urnes après la chute de Hosni Moubarak, les dirigeants de la confrérie se sont pour la plupart retrouvés en prison après l’intervention de l’armée dans le processus politique. Les Frères semblent désormais considérer al-Azhar comme le talon d’Achille des autorités, pourtant déterminées comme tous les gouvernements égyptiens par le passé à veiller à ce que les islamistes n’exploitent pas à des fins politiques les institutions religieuses et universitaires. Privés de l’onction Avec le rayonnement dont elle jouit dans l’ensemble du monde musulman sunnite, l’université cairote constitue un champ de bataille privilégié pour les Frères musulmans, d’autant que le corps professoral soutient, ouvertement pour une petite partie et tacitement dans sa majorité, la contestation estudiantine. En s’implantant à al-Azhar, les Frères priveraient l’actuel pouvoir de l’onction is- lamique dont se sont prévalus tous les gouvernements militaires du pays depuis soixante ans. La « prise » d’al-Azhar serait particulièrement bienvenue pour la confrérie au moment où le gouvernement multiplie les mesures répressives à son encontre. Plus d’un millier de ses partisans ont été tués dans des manifestations depuis juillet, selon des organisations de défense des droits de l’homme. Comme sous Moubarak, les sermons des imams doivent au préalable passer sous les fourches caudines du ministère des Affaires religieuses, qui a par ailleurs fermé plusieurs mosquées de quartier tenues par des religieux indépendants. Enfin, les autorités ont interdit le mois dernier tout rassemblement ou toute manifestation dans ou devant les lieux de culte. Ces pressions n’ont pas altéré l’ardeur militante des étudiants d’al-Azhar, où les graffiti anti-Sissi pullulent, et où manifestations, grèves et blocages des entrées de la faculté ont incité le président de l’université à solliciter le mois dernier l’intervention de la police, une atteinte, selon ses détracteurs, à la sanctuarisation du lieu. Certains professeurs qui sympathisaient silencieusement avec les Frères osent désormais afficher ouvertement leurs convictions. « Les étudiants sont, au bout du compte, sous les responsabilités de cheikh el-Taëb et il devrait les protéger », juge Reda Ahmad, un enseignant de 38 ans. « Je ne peux pas participer (aux manifestations) mais je suis de tout cœur avec eux », déclare de son côté un autre professeur souhaitant garder l’anonymat. (Source : Reuters) 12 Sports samedi 21 décembre 2013 Football Euro 2016 : l’UEFA dévoile la formule des qualifications L’UEFA a dévoilé la formule des qualifications pour l’Euro 2016 en France, dont la principale originalité est d’avoir chaque « journée » étalée sur trois soirées pour permettre aux amateurs de football de regarder plus de matches en direct. Alors que ce championnat d’Europe se disputera pour la première fois entre 24 équipes contre 16 auparavant, il n’y a jamais eu non plus autant de postulants, l’UEFA comptant désormais 54 associations membres depuis la reconnaissance de Gibraltar en mai dernier. Comme à l’accoutumée, le pays hôte est qualifié d’office et ce sont donc 53 sélections nationales qui disputeront la phase éliminatoire, réparties par tirage au sort dans neuf groupes de cinq ou six. Le règlement de l’UEFA pour l’Euro 2016, publié mercredi soir, dispose que « les neuf vainqueurs de groupe, les neuf deuxièmes de groupe et le meilleur troisième se qualifient directement pour la phase finale ». Pour déterminer le meilleur troisième, le critère déterminant sera le nombre de points obtenus, sachant cependant que les points marqués contre les équipes en sixième position ne sont pas pris en compte, souligne le document. Les huit autres 3es s’affronteront en barrages pour les quatre dernières places disponibles. Les rencontres seront disputées selon le nouveau concept de « semaine de football » : autrement dit, tous les jours de la semaine, mis à part le mercredi, peuvent être dédiés à ces matches, contrairement à la précédente campagne pour l’Euro 2012, qui se déroulait systématiquement le mardi ou le vendredi. « Le fait d’avoir réparti les matches de qualification européens sur plusieurs jours donnera une meilleure visibilité à la compétition », a souligné le secrétaire général de l’UEFA, Gianni Infantino, cité sur le site Internet de l’organisation. Tirage à Nice le 23 février « Chaque jour de la semaine de football verra huit à dix matches organisés par rapport aux 20-30 matches sur une même journée jusqu’ici », a ajouté l’Italien. Cette « meilleure visibilité » devrait aussi permettre de commercialiser différemment les droits médias, qui sont désormais centralisés par l’UEFA. La première journée de qualifications aura lieu les dimanche 7, lundi 8 et mardi 9 septembre 2014, tandis que la dixième et dernière journée se tiendra du 11 au 13 octobre 2015. Pour des journées rapprochées, les équipes joueront les jeudis et dimanches, vendredis et lundis, ou samedis et mardis, a précisé l’UEFA. Les barrages aller seront disputés du 12 au 14 novembre 2015, avec des retours prévus du 15 au 17 novembre. Les modalités propres au tirage au sort des qualifications, qui aura lieu à Nice le 23 février, doivent être approuvées par le comité exécutif de l’UEFA, lors de sa prochaine réunion des 23 et 24 janvier à Nyon, son siège des bords du lac Léman. Les têtes de série pour ce tirage seront établies en fonction du classement par coefficient des équipes nationales de l’UEFA. Le tirage au sort de la phase finale de l’Euro est prévu le 12 décembre 2015 à Paris. Le tournoi se disputera du 10 juin au 10 juillet. ©AFP Naples doit soigner ses arrières Naples, certain de terminer 2013 à la troisième place, doit commencer par améliorer sa défense à Cagliari pour ne pas risquer de prendre trop de retard sur la Juventus et l’AS Rome, aujourd’hui en match avancé de la 17e journée du championnat d’Italie. Le Napoli compte 3 points de retard sur la Roma et déjà 8 sur la Juve, qui jouent dimanche respectivement contre Catane et à Bergame. L’équipe de Rafael Benitez joue bien et marque beaucoup. L’Espagnol aligne avec 35 buts la deuxième attaque de série A avec la Juve, derrière l’Inter (36), mais son équipe prend trop de buts, notamment 11 lors des cinq dernières rencontres. L’arrière-garde devrait retrouver Pepe Reina, le gardien titulaire, qui a manqué les trois derniers matches sur blessure. Devant, l’Espagnol José Callejon pourrait jouer en meneur juste derrière l’attaquant, Gonzalo Higuain, et laisser le côté droit à Goran Pandev ou au gaucher Lorenzo Insigne. Dans le match avancé de l’après-midi (20h00 Beyrouth), Livourne, premier relégable, reçoit l’Udinese, qui ne le précède que de 4 points. La 17e et dernière journée de 2013 se clôture dimanche soir par le toujours savoureux derby Inter-AC Milan (22h45), d’où sont pour l’instant bannis les tifosi « nerazzurri » à cause de chœurs tombant sous la loi contre la « discrimination territoriale ». Le programme (heure de Beyrouth) Samedi : 20h00 : Livourne-Udinese 22h45 : Cagliari-Naples. Dimanche 22 décembre : 14h30 : Bologne-Genoa 17h00 : Atalanta Bergame-Juventus Turin 17h00 : Hellas Vérone-Lazio Rome 17h00 : AS Rome-Catane 17h00 : Sampdoria Gênes-Parme 17h00 : Sassuolo-Fiorentina 17h00 : Torino-Chievo Vérone 22h45 : Inter Milan-AC Milan. « l’équipe est trop solide, trop déterminée, et son entraîneur (Pep Guardiola) trop ambitieux » pour laisser filer ce 5e trophée, affirme le président, Karl-Heinz Rummenigge. En 10 éditions, aucun Mondial des clubs n’a, qui plus est, échappé au champion d’Europe ou d’Amérique du Sud. Il s’agit même de la seconde fois uniquement qu’un représentant d’un autre continent s’invite en finale (la première, en 2010, avec le TP Mazembe). Oui, mais ! : la formation bavaroise va trouver sur son chemin un ovni, le Raja Casablanca, qui ne doit sa présence qu’au statut de pays hôte du Maroc. Scènes de liesse à Marrakech, Casablanca et Rabat Certes, le club casablancais, dont la période de gloire remonte aux années 1990 (avec notamment deux Ligues des champions d’Afrique), ne découvre pas l’épreuve. Mais son unique Programme de la réunion du dimanche 22 décembre 2013 1re course à 13h00 Prix de Rachaya el-Fakhar : (course à réclamer) pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné d’une à 3 courses, prix : 2 000 000 LL, distance : 1 600 mètres. Propriétaires 1 - H. Seifeddine 2 - T. Frenn 3 - N. Abi Habib 4 - T. Nasr 5 - M. Sleiman Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops Wafi Ajwad Free Style Mahboub Toulba Festival 1 5 3 4 2 Nasser Amine Adnane Asmar Samir 56 54 54 54 52 4,4,4 3,3,3 3,2,4 1,3,0 2,2,3 1m 56s demi-galop 1m 57s demi-galop 1m 10s de la porte Galop léger Galop léger à 13h35 Prix de Hibbariyeh : pour poneys de 3 ans, n’ayant jamais gagné, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 000 mètres. Propriétaires 1 - M. Dabaghi 2 - M. Dabaghi 3 - F. Sfeir 4 - T. Frenn 5 - M. Haddara Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops Zaarour Zein el-Zein Five Stars Moutamayez Rif 5 3 1 2 4 Badr Adnane Nasser Amine Mhannad 54 54 54 54 52 0,3,0 0,2 0 0 Inédit 1m 08s de la porte 1m 23s les 1 000 m 1m 08s de la porte 1m 23s les 1 000 m 1m 22s les 1 000 m Nos pronostics : 2, 1, 5. Outsider : 4. 3e course à Prix de Harba : pénalité pour poneys de 3 ans, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 000 mètres. Propriétaires 1 - M. Dabaghi 2 - M. Dabaghi 3 - H. Seifeddine 4 - M. Pharaon 5 - M. Pharaon Chevaux 14h15 Start Jockeys Poids D.P. Galops Al-Majdal Maassam Ahlame Charifeh Layali Zamane – 3 5 1 4 – Moulham Badr Mhannad Garly 56 56 50,5 50,5 50,5 3,4,3 3,1,2 0,0,3 0,0 4,2 non partant Galop léger 1m 08s de la porte 1m 10s de la porte 1m 08s de la porte Nos pronostics : 2, 3, 5. Outsider : 4. 4e course L’attaquant Luis Suarez a prolongé son contrat avec Liverpool, a fait savoir hier le club anglais de Premier League. Toby Melville/Reuters courtisé par Arsenal, et assuré que Liverpool n’avait pas respecté sa promesse de le libérer si l’équipe ne se qualifiait pas en Ligue des champions. Arrivé en 2011 en provenance de l’Ajax Amsterdam, Suarez, qui occupe actuellement la 1re place du classement des buteurs avec 17 réalisations, a jusque-là connu des relations compliquées avec l’Angleterre, qui l’a suspendu longuement à deux reprises, une fois pour des insultes racistes contre Patrice Evra (Manchester United) et une autre fois pour avoir mordu Branislav Ivanovic (Chelsea). ©AFP drid à Bernabeu (0-1). « Je veux gagner et j’en veux toujours plus, dans toutes les situations », s’est justifié Simeone dimanche dernier lorsque, son équipe menant 3-0 contre Valence, il a exhorté ses joueurs à marquer un quatrième but synonyme de première place de Liga : « Je n’aime pas la passivité et je voulais continuer à aller de l’avant, et que l’équipe ne se contente pas de ce qu’elle était en train de faire. » « Vivre chaque journée comme la dernière » Ce n’est peut-être que partie remise : actuel deuxième avec le même nombre de points que le FC Barcelone (43), la même différence de buts (+34) mais un but marqué en moins, l’Atletico peut passer les fêtes en leader s’il obtient un meilleur résultat contre Levante à domicile ce soir (23h00) que le Barça à Getafe dimanche (20h00). Prendre les commandes d’un championnat qui est la chasse gardée du duopole Barça-Real ne devrait néanmoins pas modifier l’état d’esprit insufflé par « El Cholo » Simeone, à l’image du milieu accrocheur qu’il était sous le maillot de l’Atletico ou de la sélection argentine. « Quand on a repris l’équipe, elle était dans un moment de difficulté, et pour en sortir, nous avons seulement regardé le présent pour nous améliorer parce que c’est la seule chose que nous pouvions travailler », a expliqué l’entraîneur de 43 ans. D’où un leitmotiv presque éculé dans le monde du football et auquel il a rendu un sens : prendre les choses « match après match ». « Nous sommes l’Atletico Madrid et nous suivons le chemin dont nous pensons qu’il est le plus juste et le plus réaliste, vivre chaque journée comme si c’était la dernière », résume-t-il. Effectif très homogène Difficile de croire qu’une équipe qui a vendu cet été son attaquant vedette Radamel Falcao à Monaco, pour 60 millions d’euros, soit encore meilleure qu’avant. Mais la révélation Diego Costa, comeilleur buteur de Liga avec 17 buts, et un jeu plus collectif à 15h00 « Grand Prix de Noël » : pénalité pour chevaux de 4 ans et plus, ayant gagné 4 courses et plus, prix : 3 400 000 LL, distance : 2 000 mètres. Propriétaires 1 - Éc. Chamoun 2 - J. Sehnaoui 3 - W. Abi Nader 4 - F. Najjar 5 - A. Moubarak Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops Chahd el-Assal Mahoul Abir Akaber Inabe 3 2 4 5 1 Adnane Ala’ Asmar Nasser Badr 58 53 52,5 51 48 2,0,2 1,1,0 4,3,3 1,0,2 4,3,1 1m 53s demi-galop 1m 55s demi-galop Galop léger 1m 57s demi-galop 1m 57s demi-galop Nos pronostics : 2, 5, 1. Outsider : 3. 5e course à 15h45 Prix de Khilwate : pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 4 ou 5 courses, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 400 mètres. Propriétaires ont rapidement comblé le vide laissé par le Colombien. Dans son style fougueux et efficace, l’attaquant hispano-brésilien est d’ailleurs un parfait résumé de cet Atletico qui a semblé avoir si peu de failles : finition chirurgicale avec Costa et David Villa, milieu créatif (Koke, Arda Turan) et étouffant (Gabi, Tiago), et défense de fer, la meilleure de Liga (9 buts encaissés). Signe que l’Atletico peut aller très loin, le rendement de cette équipe très homogène ne décroît presque pas lorsque les titulaires tournent, à l’image de Raul Garcia, remplaçant de luxe et auteur de 5 buts toutes compétitions confondues depuis un mois. Après la trêve, après un déplacement à Malaga début janvier, les « Colchoneros » auront l’occasion de confirmer leurs ambitions face au Barça pour le choc de la dernière journée de la phase aller de Liga. Mais chut ! L’Atletico avance match après match, fidèle à sa recette. ©AFP Mohcine Iajour, déjà auteur de deux buts. « Cette équipe possède des ressources mentales inépuisables », dit-il. Sans aucun doute, le Raja pourra compter sur son 12e homme : frustrés de l’absence – une de plus – du Maroc lors du prochain Mondial, les amateurs de football du royaume se sont pris au jeu. Outre l’ambiance de feu assurée mercredi par les 40 000 spectateurs, l’accession en finale a donné lieu à des scènes de liesse à Marrakech, Casablanca et même à Rabat, la capitale. Signe de l’union sacrée, le roi pourrait assister au match samedi soir, selon plusieurs médias locaux. « Nous allons nous sacrifier pour le Maroc, pour tout le peuple marocain », clame le Centrafricain Vianney Mabidé, auteur du 3e but mercredi. « Mes joueurs ont déjà beaucoup donné, mais vont donner encore plus », promet pour sa part Benzarti. ©AFP participation remonte à la première édition, en 2000, avec une élimination au 1er tour. Englué en milieu de tableau en championnat, il s’est en outre payé le luxe de limoger son entraîneur à quelques jours à peine du match d’ouverture, pour recruter le Tunisien Faouzi Benzarti. Tout cela n’a pas empêché le Raja de remplir son objectif initial en s’imposant en barrage face aux NéoZélandais d’Auckland City (2-1). Puis est venu le temps du conte de fées, avec la victoire (2-1 a.p.) en quart face aux Mexicains de Monterrey et celle, en demi-finale (3-1), face à Mineiro, le club brésilien de Ronaldinho. À présent, même exténués par la répétition des matches, les coéquipiers de Mohcine Moutouali semblent capables de tout, au point de faire douter de l’issue de cette finale. « Le rêve n’est pas près de s’arrêter », assure l’attaquant COURSES 2e course L’Atletico fortifié par la recette Simeone Il y a deux ans, l’Atletico Madrid dépérissait dans le ventre mou du championnat d’Espagne : l’entraîneur Diego Simeone est arrivé, a appliqué une recette mêlant solidarité et générosité, et a transformé le club en ogre insatiable, tout proche de croquer ce week-end la première place de Liga. « Intensité », « agressivité », « travail en bloc », tels sont les ingrédients appliqués par le technicien argentin, les mots-clés qu’il assène inlassablement à chaque conférence de presse. Sous sa direction, l’« Atleti » a remporté coup sur coup l’Europa League en 2012, la Supercoupe d’Europe la même année et la Coupe du roi en 2013. Et le club « colchonero » (de colchon, matelas) continue de grandir : il a signé cette saison le meilleur démarrage de son histoire, s’est qualifié pour un huitième de finale de Ligue des champions contre le Milan AC en février prochain et n’a subi qu’une seule défaite en championnat d’Espagne, s’offrant même le scalp du Real Ma- Le titre de champion du monde des clubs semble promis au Bayern Munich, aujourd’hui au Maroc, lors d’une finale inédite face au Raja Casablanca, modeste représentant du pays hôte qui joue toutefois sur un nuage depuis 10 jours, au point de faire croire à un nouvel exploit. En toute logique, Franck Ribéry et ses coéquipiers vivront à Marrakech l’apothéose d’une année en or marquée par quatre autres titres : la Ligue des champions, le championnat d’Allemagne –où ils sont invaincus depuis plus de 40 matches –, la Coupe d’Allemagne et la Supercoupe d’Europe. Mardi, en demi-finale, le club allemand n’a fait qu’une bouchée des Chinois de Guanghzou (3-0), champions d’Asie, avec un premier but inscrit par « Kaiser Franck », en course pour le Ballon d’or. Bien que privée des internationaux allemand, Bastian Schweinsteiger, et néerlandais, Arjen Robben, Nos pronostics : 4, 5, 3. Outsider : 2. Luis Suarez prolonge son contrat à Liverpool L’attaquant uruguayen de Liverpool Luis Suarez a prolongé d’une durée de quatre ans et demi, selon la BBC, un contrat qui courait initialement jusqu’en 2016, ont annoncé hier les Reds. « Je suis ravi d’avoir trouvé un nouvel accord avec Liverpool et de m’engager sur le long terme », a déclaré le buteur de 26 ans dans un communiqué sur le site Internet du club qui ne révèle pas la durée du contrat. « Sans aucun doute, le soutien que j’ai reçu ici des supporteurs a influencé ma décision. Nous avons de grands joueurs. L’équipe grandit, s’améliore; et je pense que je peux atteindre mon but et remporter des titres. » « C’est une nouvelle fantastique pour tous ceux qui sont liés au club, a réagi l’entraîneur Brendan Rodgers. Luis est un joueur de classe mondiale et à 26 ans, ses plus belles années sont encore devant lui. » La BBC parle d’une extension de contrat de quatre ans et demi. Cette prolongation clôt donc un été délicat lors duquel le buteur de la Celeste n’avait pas caché ses envies de départ, alors qu’il était notamment Mondial des clubs : le titre promis au Bayern, mais le Raja y croit aussi 1 - Éc. Chamoun 2 - W. Abi Nader 3 - N. Abi Habib 4 - M. Fouladfard 5 - M. Fouladfard Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops Doulab el-Hawa Lamisse Dere’ el-Amir Sanabel Hajjass 2 1 4 5 3 Adnane Nasser Imad Ragheb Samir 54 52,5 52 52 52 1,1,1 3,2,4 2,2,3 4,2,4 1,1,0 Galop léger 1m 10s de la porte Galop léger Galop léger Galop léger Nos pronostics : 2, 1, 3. Outsider : 4. 6e course Course du trio à 16h30 Prix de Aïn Qanya : (course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné 8 courses et plus, prix : 2 000 000 LL, distance : 1 000 mètres. Propriétaires 1 - C. Harmouche 2 - M. Pharaon 3 - F. Khoury 4 - M. Dabaghi 5 - A. Goraieb 6 - S. Berberi 7 - S. Berberi 8 - M. Haddara 9 - S. Khodr 10- M. Fouladfard Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops Nazir Wahid el-Zamane Fattak Sid el-Kheil Ibn el-Assi Tariq Ra’êj Majd el-Arab Moussta’jel Jamil el-Awssafe 8 1 2 4 7 3 9 6 5 10 Nasser Moulham Samir Adnane Toufic Mhannad Ala’ Khalaf Badr Asmar 60 58 56 55,5 54,5 54,5 52,5 52 51 50 3,2,3 4,4,2 4,0,0 0,3,0 3,3,0 1,3,0 0,0,0 1,1,4 2,4,2 3,3,4 1m 58s demi-galop 1m 09s de la porte 1m 23s les 1 000 m 1m 05s de la porte 1m 18s les 1 000 m 1m 22s les 1 000 m 1m 23s les 1 000 m 1m 08s de la porte 1m 07s de la porte 1m 23s les 1 000 m Nos pronostics : 2, 9, 4. Outsider : 5. 7e course à 17h15 Prix de Kfeir : pénalité pour poneys de 4 ans, ayant gagné d’une à 3 courses, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 400 mètres. Propriétaires 1 - T. Frenn 2 - M. Dabaghi 3 - M. Dabaghi 4 - T. Frenn 5 - J. Sehnaoui Chevaux Bahbahane Wa’êd Zahrat el-Ward Ibada Mahyoub Start Jockeys Poids D.P. Galops 1 4 2 5 3 Asmar Adnane Moulham Amine Ala’ 56 56 52,5 52,5 52 1,2,1 3,1,2 2,3,2 4,4,4 2,2,0 1m 54s demi-galop 1m 03s de la porte 1m 55s demi-galop 1m 10s de la porte 1m 20s les 1 000 m Le cheval du jour 7e course : Zahrat el-Ward Nos pronostics : 3, 1, 2. Outsider : 5. La course française (n° 1) à 13h25 Hippodrome de Mauquenchy - prix Gérard Thiberge : (R 2 C 1) « monté » pour chevaux de 5 et 6 ans, prix : 24 000 euros, distance : 2 225 mètres. Chevaux Jockeys 1 - Ucarino A. Garandeau 2 - Tamara Dubrio L. Donati 3 - Tango Argentin A. Wiels 4 - Tojack des Ulmes A. Dessartre 5 - Torrent des Landes C. Delbecq 6 - Upright N. Delaroche 7 - Terre de Chaupry J.-D. Ferreira 8 - Un de Thezan M. Daougabel 9 - Ukirino F. Lagadeuc 10 - Tobasco J. Vanmeerbeck 11 - Titan Vepimi M. Colleville 12 - Taquin Bégonia P. Masschaele 13 - Tania Pierji Mlle A. Brouel 14 - Tléo D’iraty Aur. Desmarres 15 - Thenney K. Niclair 16 - Top Gun de Mathieu A. Lhérété Poids D.P. 67 55 67 67 55 57 55 55 67 67 55 67 67 55 67 67 0,0,6 0,5,0 2,0,0 2,6,2 0,0,0 0,6,0 0,0,0 3,0,0 0,0,4 3,6,0 0,0,0 4,0,6 0,0,0 6,0,3 4,3,0 0,0,0 Nos pronostics : 4, 12, 3. Outsider : 8. La course française (n° 2) à 14h45 Hippodrome de Mauquenchy - prix Bernard Delamare : (R 2 C 4) « attelé » pour chevaux de 5 ans, prix : 23 000 euros, distance : 2 850 mètres. Chevaux 1 - Un Seul 2 - Ursula d’Yvel 3 - Ultra d’Opale 4 - Urlando City 5 - Uropa 6 - Urawa de Vauville 7 - Utiane du Home 8 - Unique des Landes 9 - Ultra de Crennes 10 - Ulm de Neuville 11 - Univers Extrême 12 - Ulula Bella 13 - Ureti 14 - Uvidus 15 - Utello de Chambe 16 - Ultime Haufor Jockeys M. Colleville D. Boudet F. Ginard B. Vassard J.-F. Lerouvillois Emil. Raulline A. Chéradame C. Godard P. Repichet Y. Sénéchal J.-M. Maillard S. Beaucamp D. Pieters V. Coligny T. Partaix M. Daougabel Specs D.P. H 5 F 5 H 5 H 5 F 5 H 5 F 5 M 5 H 5 H 5 H 5 F 5 M 5 H 5 H 5 H 5 0,0,0 0,0,0 2,4,0 2,0,4 0,5,5 5,0,0 1,0,0 0,0,0 0,0,5 4,5,0 0,5,0 0,2,4 0,0,0 0,1,3 0,0,2 6,0,0 Nos pronostics : 12, 14, 15. Outsider : 3. La course française (n° 3) à 15h30 Hippodrome de Vincennes - prix Émile Riotteau : (R 1 C 3) « monté » pour chevaux de 4 ans, prix : 120 000 euros, distance : 2 700 mètres. Chevaux 1 - Vic du Pommereux 2 - Vicomte Boufarcaux 3 - Viva Forest 4 - Vic du Boisnant 5 - Vaillant Cash 6 - Valdice de Mars 7 - Vestphalie du Mont 8 - Valse Castelets 9 - Vaquéro du Mont 10 - Vision Intense Jockeys D. Thomain J. Carré A. Barrier P.-Y. Verva C. Levesque Y. Lebourgeois D. Bonne J.I.C. Dersoir A. Dollion N. Henry Poids D.P. 63 63 61 63 63 61 61 61 63 61 6,0,0 4,3,5 2,2,0 0,6,0 3,0,3 0,0,0 0,0,0 1,0,0 6,0,4 0,4,1 Nos pronostics : 3, 6, 8. Outsider : 10. La course française (n° 4) à 16h08 Hippodrome de Vincennes - critérium continental : (R 1 C 4) « attelé » pour chevaux de 4 ans, prix : 240 000 euros, distance : 2 100 mètres. La tirelire du placé twin : 911 200 LL. Chevaux Jockeys 1 - Princess Grif (Ita) F. Nivard 2 - Village Mystic L. Baudron 3 - Vanika du Ruel F. Anne 4 - Victoire M. Mottier 5 - Pascia’lest (Ita) E. Bellei 6 - Voltigeur de Myrt D. Locqueneux 7 - Véra Pierji T. Duvaldestin 8 - Vaux Le Vicomte J.-M. Bazire 9 - Dreams Take Time (Suè) Johnny Takter 10 - Porthos Amok (Suè) E. Raffin 11 - Indigious (All) E. Adielsson 12 - Votka Bleue A. Barrier 13 - Voyage de Rêve J. Dubois 14 - Volcan d’Urzy J.-Ph. Dubois 15 - Viking de Val E. Lambertz 16 - System Performance (Suè) F. Ouvrie 17 - Vigove P. Vercruysse 18 - Viva Island J. Pier. Dubois Specs D.P. F 4 M 4 F 4 F 4 M 4 M 4 F 4 M 4 M 4 M 4 M 4 F 4 M 4 M 4 M 4 F 4 M 4 F 4 0,5,1 1,6,1 0,0,6 4,1,1 3,3,0 0,0,0 0,4,0 3,4,5 1,6,1 1,3,4 1,3,2 1,2,4 0,0,2 0,0,0 2,1,6 5,4,0 0,6,3 1,5,3 Nos pronostics : 9, 11, 1. Outsider : 8. Mony ESSEILY Sports 13 samedi 21 décembre 2013 Basket-ball Télévision Sélection du week-end réalisée par Rania Raad Tawk Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve. Samedi Chaînes locales LBCI 07:00 Infos 07:30 Théâtre 13:30 Aala Marr el-Zaman 15:00 Bassmet watan 18:00 Star Academy 18:45 Aayli 3a Fard Mayli 19:53 Journal 20:35 Arabs Got Talent 23:00 Aala Marr el-Zaman. Future TV Dimanche Chaînes locales LBCI 07:30 Théâtre pour enfants 08:30 Yaoum el-Rab 11:30 Fatma 15:00 In Touch 16:00 Arabs Got Talent 18:00 Star Academy 19:53 Le journal 20:35 Tarikh Yachhad 21:30 Comikaze 23:00 Aala Marr el-Zaman. 09:15 Kalam Beyrouth 10:15 Aalam el-Sabah 13:30 Valet Parking 17:30 Little Men 18:30 Documentaire 19:30 Le journal 20:30 Mou2abad 22:30 Nass we Nass. Future TV OTV OTV 07:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum 12:30 Lawla el-Hob el-Da’e3 16:30 Journal arménien 17:45 Aa Nar Latifi 19:45 Le journal 20:30 Ich Beyrouth 22:30 El-Kelmi Elak. MTV 07:20 Revue de presse 08:20 MTV Alive 14:00 Beyrouth el-Yaoum 16:00 Special Sport 16:30 NRJ 17:00 At MTV 18:00 Aghani, Aghani 18:30 Property Yours 18:40 Sabaa 19:52 Le journal 20:45 Taratata 22:00 Entertainment Specials. Chaînes câblées TF1 18:00 Le pacte de Noël 1950 50 min Inside 21:00 Journal 21:50 Qui veut gagner des millions ? 00:25 Grey’s Anatomy. France 2 16:10 Fais pas ci, fais pas ça 19:55 Mot de passe 21:00 Journal 21:45 Johnny Hallyday, le grand show 00:00 On n’est pas couhé. France 3 18:20 Les carnets de Julie 20:00 Le 19/20 21:15 Zorro 21:45 Téléfilm Une femme dans la Révolution 00:05 Téléfilm Les pieds dans le plat. M6 19:15 Must Célébrités 20:45 Le 19.45 21:05 Scènes de ménages 21:50 Série Bones. Arte 16:15 Les secrets du Parthénon 19:35 Arte reportage 20:30 Singapour : la mondialisation à quel prix ? 21:50 Un tour du monde à vol d’oiseau 23:20 Elvis à Las Vegas 00:50 Tracks. TV5 Monde Europe 16:58 Taratata 17:29 Questions pour un champion 18:02 Les carnets de Julie 19:00 64’ le monde en français – 1re partie 19:23 Terriennes 19:30 Passe-moi les jumelles 21:01 Voulez-vous danser ? 21:30 Le journal de France 2 21:58 Qui sera le prochain grand pâtissier ? 00:30 Le journal de la RTS 00:56 L’invité. TV5 Monde Orient 16:57 Questions pour un champion 17:28 Méditerranéo 17:55 Football – ligue 1 19:56 Terriennes 20:00 Les carnets de Julie 21:00 Acoustic 21:30 Le journal de France 2 22:00 Le chat du Rabbin 23:28 Le taxidermiste 23:35 Hafida 23:47 Kill the Roach, l’art du geste 00:00 TV5 Monde le journal Afrique 00:22 Le journal de la RTS 00:52 Terriennes 01:00 Au siècle de Maupassant, contes et nouvelles du XIXe. 09:15 Kalam Beyrouth 11:15 Aalam el-Sabah 19:30 Le journal 20:30 Film Our Song 22:45 Documentaire Savouring the World 00:00 Little Men. 07:00 Yaoum Jdid 10:00 Messe 11:30 Hiwar el-Yaoum 13:45 What’s Up 16:30 Journal arménien 18:45 The Coach 19:00 Beyti 19:45 Le journal 20:30 Dohk we Jadd 22:30 Sabaya. NBA Sans Parker, Duncan et Ginobili, mais avec un Belinelli en feu (28 points), San Antonio s’est imposé à Golden State (102-104), jeudi soir. Oklahoma a décroché un huitième succès de rang face à Chicago (107-95). repos. En l’absence du trio, c’est l’Italien Marco Belinelli qui a pris le jeu à son compte avec 28 points. Le Brésilien Splitter a marqué le panier décisif à deux secondes de la fin. Boris Diaw a fait un match honnête (9 points, 6 passes) alors que Nando De Colo n’a joué six minutes (0 point). Stephen Curry n’a pas apprécié la défaite des siens... Dans San Antonio s’est imposé sur le parquet de Golden State (102-104) jeudi malgré l’absence de Tony Parker et des deux autres joueurs majeurs des Spurs, Tim Duncan et Manu Ginobili. Le Français a manqué son secon match d’affilée après avoir reçu un coup au tibia lundi contre les LA Clippers. L’Américain et l’Argentin ont été laissés au l’autre rencontre de la soirée, le double-double de Joakim Noah (23 pts, 12 rbds) n’a pas suffi à éviter la défaite de Chicago à Oklahoma City, 107 à 95. Kevin Durant a inscrit 32 points. Le Thunder, toujours invaincu à domicile cette saison (13 sur 13), présente le meilleur bilan de la NBA (21 vic., 4 déf.) devant Portland (22 vic., 5 déf.) et San Antonio (21 vic., 5 déf.). MTV 07:20 Revue de presse 08:20 MTV Alive 09:30 Messe 13:00 Auberge 14:00 Beyrouth el-Yaoum 16:00 People 17:30 Preview 18:50 Tahkik 19:52 Le journal 20:45 Dancing With the Stars. Chaînes câblées TF1 17:40 Une danse pour Noël 19:00 Sept à huit 21:00 Journal 21:50 Film d’animation Ratatouille 00:05 Série Criminal Minds. Joakim Noah (à droite), qui défend ici sur Russell Westbrook, a signé un double-double face au Thunder, mais n’a pas empêché la défaite des Bulls. France 3 18:00 Les chansons d’abord 18:55 Questions pour un super champion 21:45 Téléfilm Une femme dans la Révolution 00:00 Le grand concert de Noël. M6 19:40 66 minutes : grand format 21:50 Film d’animation La petite sirène 23:25 Astérix et les Indiens. Arte 18:45 Personne ne bouge ! 20:45 Arte journal 21:45 La planète Blanche 23:00 Sauve grâce aux chiens de traineau 23:00 Gala d’ouverture du théâtre Mariinsky II de Saint-Petresbourg. TV5 Monde Europe 16:34 Les chansons d’abord 17:31 Maghreb-Orient Express 18:03 Kiosque 19:00 64’ le monde en français – 1re partie 19:23 Le JT des nouvelles technos 19:29 Le bar de l’Europe 19:42 La quête des vents 20:36 360°, géo 21:30 Le journal de France 2 21:59 L’aile ou la cuisse 23:42 Bizness 00:00 Le journal de la RTS. TV5 Monde Orient 17:15 4l trophy 2013 17:43 Géopolitis 18:00 Kiosque 18:58 Nec plus ultra 19:30 64’ le monde en français – 1re partie 19:53 Le JT des nouvelles technos 20:20 L’invité 20:28 64’ l’essentiel 20:33 Taratata 21:00 Maghreb-Orient Express 21:30 Le journal de France 2 22:04 Secrets d’histoire 00:00 TV5 Monde le journal Afrique 00:23 Le journal de la RTS. 07:00 RFI En direct 10:00 RL Décalages 12:00 RL Programme anglais 13:00 RL Journal + Aprem 13:30 RFI En direct 17:00 RL Poivre noir, piment rouge 18:00 RL Espresso-Double 19:00 RFI En direct 20:00 RL Champ sonore 21:00 RL The Trip 22:00 RL Blues & Rock 23:00 RFI Le fil musical. Jeff Gross/AFP À peine revenu d’une rupture du tendon d’Achille, Kobe Bryant s’est fracturé le tibia et sera absent six semaines, ont annoncé jeudi les Lakers. C’est une terrible nouvelle pour Los Angeles. Les Lakers, qui croulent déjà sous les blessures (Nash, Blake, Farmar), ont annoncé jeudi soir la blessure de Kobe Bryant. La star de 35 ans, à peine revenue d’une rupture du tendon d’Achille il y a quelques jours, s’est fracturé le haut du tibia et sera indisponible pour une durée de six semaines environ... « J’ai de la peine pour Kobe, a réagi l’entraîneur des Lakers Mike D’Antoni dans un message posté sur le compte Twitter de son équipe. Il a travaillé dur pour revenir. » L’arrière avait disputé un total de six matches depuis son retour pour une moyenne de 13,8 points par rencontre. Il a quand même fini le match Le « Black Mamba » ne devrait pas subir d’opération. Il aurait contracté la blessure dans le troisième quart-temps de la rencontre face aux Grizzlies (96-92), ce qui signifie par ailleurs qu’il aurait terminé le match avec un tibia fracturé, tout en marquant 21 points... Kobe Bryant s’était déjà blessé à la jambe gauche en avril dernier, lorsqu’il s’était rompu le tendon d’Achille. Cette nouvelle fracture pourrait donc être la conséquence d’une compensation. Svindal remporte le super-g de Val Gardena Liban -3/7° 8/19° 18:30 Stade 2 19:50 Vivement dimanche prochain 21:00 Journal 21:45 Aventures Voyage au centre de la Terre 23:20 Comédie Les vacances de Mr Bean. San Antonio s’est imposé de justesse 104 à 102 sur le parquet de Golden State malgré l’absence de Tony Parker et des deux autres joueurs majeurs des Spurs, Tim Duncan et Manu Ginobili. Kobe Bryant a été blessé à nouveau. Coup dur pour les Lakers. Ski alpin Météo France 2 Radio Liban 96,2 FM 10:00 RL Flash-back 12:00 RL Rush-Hour 13:00 RL Journal + Aprem 13:30 RFI En direct 16:00 RL L’interview de samedi 17:00 RL Poivre noir, piment rouge 18:00 RL Espresso-Double 19:00 RL Journal 20:00 RL Ruptures 21:00 RL Saturday Night Show 22:00 RL PatchWork 23:00 RL Programme arménien. Sans ses stars, San Antonio gagne quand même Bryant reprend le chemin de l’infirmerie 0/15° 0/15° 0/15° 12/20° 14/21° Vent N-O à SE – 8 à 25 km/h. Humidité 50 à 70 %. Visibilité bonne. Mer peu agitée, 19°. Temps stable sur le BMO. Aujourd’hui, le temps sera ensoleillé et peu nuageux, sans changement dans les températures. Demain, le temps sera également ensoleillé et peu nuageux. Pluviométrie BEYROUTH-AÉROPORT • De jeudi 8h à vendredi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 210,4 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 347 mm. • Moyenne sur 30 ans : 825 mm. BÉKAA-ZAHLÉ • De jeudi 8h à vendredi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 147,2 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 274,5 mm. • Moyenne sur 30 ans : 627 mm. TRIPOLI • De jeudi 8h à vendredi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 231,7 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 346,3 mm. • Moyenne sur 30 ans : 825 mm. Moyen-Orient Abou Dhabi 18/23° Dubaï 18/24° Amman 2/11° Istanbul 6/8° Ankara -5/6° Le Caire 9/20° Bagdad 3/14° Mascate 19/26° Damas 1/13° Nicosie 1/18° Djeddah 20/29° Riyad 21/29° Doha 14/20° Téhéran -2/6° International Alger 8/16° Marrakech 4/17° Amsterdam 7/8° Marseille 9/14° Athènes 6/15° Milan 4/7° Berlin 5/6° Minsk -1/1° Bucarest -3/6° Montréal -8/-7° Budapest -1/4° Moscou -1/0° Buenos Aires 22/34° Munich -1/6° Bruxelles 6/8° New York 9/11° Copenhague 6/7° Paris 8/9° Dublin 6/11° Prague 0/4° Genève -1/4° Rio de Janeiro 23/28° Kiev -2/2° Rome 6/16° Lisbonne 7/14° Tunis 12/17° Londres 6/12° Varsovie 1/4° Madrid -1/11° Vienne -1/4° Le Norvégien Aksel Lund Svindal a remporté hier le super-g de Val Gardena, sa 24e victoire en Coupe du monde de ski alpin, en 1 min 35 sec 82/100es, devant le Canadien Jan Hudec et le Français Adrien Théaux, à 58 et 91/100es. Grâce à ce troisième succès de la saison, Svindal, qui avait déjà gagné deux fois en super-g à Val Gardena (2009-2012), conforte sa première place au classement général. Sur un parcours sans grande difficulté technique, Svindal, bientôt 31 ans, a exprimé sa puissance phy- sique et creusé les écarts, comme à son habitude, sur la partie plate. Si on excepte la septième place de Beaver Creek (États-Unis), il y a deux semaines, le Norvégien, champion olympique de la discipline, restait en super-g sur une série de quatre victoires. Théaux a signé son second podium de la saison, après une troisième place en descente à Lake Louise (Canada) fin novembre. C’est le dixième podium pour le skieur de Val Thorens sur le circuit majeur. ©AFP Aksel Lund Svindal, leader du classement général de la Coupe du monde, a remporté hier le super-g de Val Gardena. OlivierMorin/AFP Val-d’Isère, l’étape n° 2 de Vonn sur la route de Sotchi Pour Lindsey Vonn, la reine du ski alpin, Val-d’Isère est l’étape n° 2 sur la route des Jeux olympiques de Sotchi, alors que l’Américaine a fait un retour prudent en Coupe du monde quinze jours plus tôt au Canada. Avec la sévère blessure au genou droit dont elle a été victime en février, la quadruple lauréate du classement général préfère être sélective afin de se préserver en vue du grand objectif en février en Russie, où elle défendra son titre en descente. Elle a repris la compétition à Lake Louise, dans les Rocheuses canadiennes, sa piste fétiche sur le circuit de Coupe du monde, montant en puissance au fil des courses pour finir sur une 5e place en super-g. Si la quintuple médaillée mondiale s’est épargné le voyage à St Moritz en Suisse et à Courchevel, en Savoie, elle mise sur Val-d’Isère, une autre de ses stations préférées, pour revenir au premier plan en descente. Par trois fois, elle s’est imposée en descente sur la piste de Coupe du monde (2005, 2006 et 2010), sans compter ses deux titres de championne du monde – descente et super-g – en 2009 sur une piste différente. « Mon objectif, ce sont les Jeux olympiques, ils sont en février et il reste du temps », souligne l’Américaine, dans la revue Red Bull, l’un de ses sponsors. « Remporter l’or olympique après ma blessure, ce serait mon plus grand succès personnellement. L’accident a été le point le plus bas de ma carrière, l’or à Sotchi serait le plus haut », estime la compagne du golfeur Tiger Woods. Mais Vonn, la meilleure skieuse de sa génération, convoite aussi le record de victoires en Coupe du monde de l’Autrichienne Annemarie Moser-Proell (62), qu’elle aurait pu probablement déjà égaler sans sa blessure (59). « Les records sont la seule chose qui reste d’un sportif, la seule chose dont les gens se rappellent. Si je ne veux pas qu’on m’oublie, il faut que je m’arrête seulement quand j’aurais mis la barre aussi haut que possible pour celles qui viendront après », fait valoir l’Américaine, 29 ans. Parmi celles-ci, figure la Suissesse Lara Gut. La blonde demoiselle n’a pas attendu longtemps pour briller, comptant déjà, à 22 ans, 7 succès en Coupe du monde, dont quatre cette saison. Leader du classement général, la Suissesse sera une des filles à battre en descente samedi, une épreuve qu’elle s’était adjugée l’an dernier, comme en géant dimanche. Elle tentera de contrer les assauts de la Liechtensteinoise Tina Weirather, régulièrement sur le podium depuis le coup d’envoi de l’hiver, et de l’Allemande Maria Höfl-Riesch, victorieuse des deux descentes de Lake Louise. Descente et géant, ce programme était une affiche de rêve pour la station savoyarde, qui comptait sur l’effet des deux championnes du monde françaises respectives, Marion Rolland et Tessa Worley. Mais la première s’est blessée en octobre, et la seconde mardi en slalom à Courchevel. Victimes d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou, la blessure classique du skieur, toutes deux sont hors jeu pour l’hiver. Le programme (heure de Beyrouth) Samedi : descente 12h30. Dimanche : slalom géant 1re manche 12h30, 2e manche 15h30. ©AFP Petites annonces Pour placer vos Petites Annonces à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Petites Annonces ». immobilier location Appt meublé 100m2, Saïfi, 2 chambres, 2 s. d. b., 3e étage, sans ascenseur, vue sur mer. 70/248289. Achrafieh, Sassine, appt 145m2, joliment meublé, parquet massif, 2 c. à c., 2 s. d. b., chauf. ind., 18000$/an. 03/216514. Mar Mikhaël, appt neuf 225m2, cuis. semi-équipée, 2 ch., 2 park., 28000$/an. Tél.: 01/616000, www.sodeco-gestion.com Mzaar 2000, chalet 63m2, 2 bdrms, 1 living, 1 bthrm, park., ski box, 17000$ (Dec-April). 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Marquez un point chaque fois que vous en trouvez une et essayez d’obtenir 20 sur 20. 7 9 1 4 5 8 6 9 6 5 2 Solution du précédent numéro Beau langage et patois Sous l’oriflamme bleu et rouge qu’ont choisi les Parisiens, maire et adjoints, ceints de leur écharpe, ont joué, ce matin de janvier-là, les amphytrions à l’Hôtel de Ville. Les supplices en séries que le tiers état a fait endurer aux ci-devants ont quelques parentèles avec les lacs capiteux que Bernard Pivot, seul maître après Dieu, a tendu à ceux qui, trop nonchalents, ne se sont pas donnés la peine de râtisser avec minutie les glossères et se sont ris trop vite des calembredaines que le héros patenté de l’orthographe juge drôle, voir drôlatiques. De la tchatche et du pep, il n’en manque pas ; les candidats en sont restés coits, en toute bonne foi. Quoiqu’il en soit, il a plutôt été vache avec les meufs ; les eût-il traitées de gautons ou de maritornes, les mannes de Vaugelas n’en auraient pas été courroucés, mais des trâlées de tribades misandres se seraient complu à le vilipender. En guise de pensum, un texte qu’en toute bonhomie il lut, et qui, au dam des vieux kroumirs rodés à la tmèse comme à la catachrèse, ne celait aucun terme sibyllin, à un aye-aye près. Ni cétoine, ni cicindèle, mais une cigale boursicoteuse ; ni psylles ni psoques, mais des fourmis avaricieuses. La Fontaine en eût fait ingénument toute une fable. Le front lauré, par l’Académie et ses pairs adoubé, le vainqueur revint sur ses terres de l’Oisans en rêvant d’écrire un traité sur les mœurs cachées des dytiques ou une anthologie des plus usuels hypocoristiques. À La Garde, il ne se soucierait dorénavant ni du wu ni du kwa, mais défendrait bec et ongles le beau langage et le patois. Eh quoi, les armoiries de la commune ne l’enseignent-elles pas déjà : de altis rupibus meis gardo. Jean CHALVIN Dico d’or 2003 Règle du jeu Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases. Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de neuf cases. Le texte exact. En italique, les mots qui ont été modifiés. 7 6 7 La dictée piégée de L’Orient-Le Jour Sous l’oriflamme bleu et rouge qu’ont choisie les Parisiens, maire et adjoints, ceints de leur écharpe, ont joué, ce matin de janvier là, les amphitryons à l’Hôtel de Ville. Les supplices en série que le tiers état a fait endurer aux ci-devant ont quelque parentèle avec les lacs captieux que Bernard Pivot, seul maître après Dieu, a tendus à ceux qui, trop nonchalants, ne se sont pas donné la peine de ratisser avec minutie les glossaires et se sont ri trop vite des calembredaines que le héraut patenté de l’orthographe juge drôles, voire drolatiques. De la tchatche et du pep, il n’en manque pas ; les candidats en sont restés cois, en toute bonne foi. Quoi qu’il en soit, il a plutôt été vache avec les meufs ; les eût-il traitées de gotons ou de maritornes, les mânes de Vaugelas n’en auraient pas été courroucés, mais des trâlées de tribades misandres se seraient complu à le vilipender. En guise de pensum, un texte qu’en toute bonhomie il lut, et qui, au dam des vieux kroumirs rodés à la tmèse comme à la catachrèse, ne celait aucun terme sibyllin, à un aye-aye près. Ni cétoine, ni cicindèle, mais une cigale boursicoteuse ; ni psylles ni psoques, mais des fourmis avaricieuses. La Fontaine en eût fait ingénument toute une fable. Le front lauré, par l’Académie et ses pairs adoubé, le vainqueur revint sur ses terres de l’Oisans en rêvant d’écrire un traité sur les mœurs cachées des dytiques ou une anthologie des plus usuels hypocoristiques. À La Garde, il ne se soucierait dorénavant ni du wu ni du kwa, mais défendrait bec et ongles le beau langage et le patois. Eh quoi, les armoiries de la commune ne l’enseignent-elles pas déjà : de altis rupibus meis gardo. 4 Moyen Les motsfléchés fléchés d’Argos Mots Trouve beau Conjonction négative Mot pour rire Évaluation, expertise Bis plus N° 3590 Guère évolué Au goût râpeux Graves défauts Étuis en métal Contrariés Détenteurs d’objets volés Adverbe d’intensité Normaliser, uniformiser Vague Concurrents sérieux Règle graduée Conter Assentiment occitan De confiance ? Joliment coloré Fleurs des bois Mouvement de mer Haut de chemise Trou de mémoire Souillé De bonne humeur Avocat Feuille de fer Oblige à choisir Pronom réfléchi Mèches rebelles Scandalisé, indigné A son cours Bandages de roues Infection Bâtiment diplomatique Fils du frère Remet à plus tard Augurant Attendues, souhaitées Fille à histoires Caprice d’enfant Cela désigne Cardinal de l’Alsace Au début Chargée de famille P I Jeu de grandes cartes Ouvert Ferme du Sud Ruminant à bois Naturel américain Élimé par l’usage Autour d’une photo Machin chose Fameuse comédienne Mois du printemps Pièce de comble Accord Boisson de nourrisson Âpre, difficile Départ définitif GEANTE GOUTTE GRINCER HUILE LARGE VERTICALEMENT A. Il n’est pas toujours stabilisé sur les bords. - B. Couleur neutre. Bon porteur. - C. Économiste français du XXe siècle. Grossier personnage. - D. Thème pour Vivaldi. Pleine de douceur. - E. Un des grands maîtres de l’école de Barbizon. - F. Mettre en situation stable. - G. Elle est souvent bien bonne. Goupille. H. Chevilles près des chevilles. Article. Possessif. - I. En les. Lettre grecque. - J. Il touche pour jouer. Présente à table. TRAIN TUYERE L O M B R L E S A N G A O C R E O S O T E E E N R E T I C S R M O M L U C M G E G R A L G A E S R R P U A E S A P I F E M I N I M E E E O E L N G I L E R I A A E R U R U C T N R E O E N I U I L N X E L R E A T I D I R E R E B S A E T S O E B C V I R I V E U E N R E L R E V I O A I I O E C A S V P T E R A R I P U T P D N R A N I R E O E I V T M T O U E O O P AE R Y E G T T O E E U S3 U L G I 4O 1 P N 2I U I L E R 5 M T T R B CI DL IE U FH DG E HS L E IT J E D I L O S U H A E P S E N L E V E R E C N E S I R T A R I S N R E T E L A O O E C T G E P D I R E A R U E G N R E S S I A B O B E T R U E T O M S A V O N C L B R E S U O S S D A S E R E P I R Solution du précédent mot secret : SAVOURER 6 Marche à suivre : Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus 7 8 longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. 9 mot secret avec la librairie Stephan Le Envoyez par SMS, au 1086, l’indicatif OLJ MOT suivi par le mot secret, vos nom et prénom 10 et gagnez la nouvelle édition du Larousse encyclopédique. Un livre est offert à chacun des participants. Le tirage aura lieu le jeudi 2 janvier et le nom du gagnant sera publié le lendemain. L’horoscope Problème n° 13 927 HORIZONTALEMENT 1. Ajouter des motifs. - 2. Sont acerbes quand on éreinte. - 3. Travail de décoration délicat. - 4. Vieux service. Faire du plat. - 5. Dans les règles. Gardé dans un coffre. Fleuve d’Italie. - 6. Couture provisoire. Se transmettent de génération en génération. - 7. Regroupement autour d’un ballon ovale. Consacres. - 8. Sans aucune restriction. Article. - 9. Lumière de la ville. Démarrage. - 10. Redonnant vie. SALETE SAVON SECTION SEULE SOLIDE SORTIR PASSER PESANTE PETROLE PETROLIER PISTON PLOMB POMPER POMPEUR POMPEUSE P A B C D E F G H I J 1 2 5 GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : 6 Grande possibilité de confrontation avec un partenaire qui tentera de vous manipuler et vous diriger dans la mauvaise direction. Vous êtes protégé contre les manigances de votre entourage. 7 8 9 CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Vous 1 2 3 4 5 6 7 8 9A 1 P 3 R A L L E L E S 2 A 10 5 née où la compagnie ne vous manquera pas. Vous aurez sans doute de la visite de personnes que vous n’attendiez pas et cela vous ennuiera au début. pression des responsabilités pèsera sur votre situation financière. Ne vous laissez pas berner pas les plaintes continuelles de personnes qui veulent obtenir quelque chose de vous. 4 4 BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Jour- TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : La 3 7 Comité Cube RECIPIENT RESERVE RESIDU RETIRER VITESSE VOLUME O N Solution des mots fléchés8 du précédent numéro 9 Bonne carte à jouer Pilastres corniers MANOEUVRE MINIME MOTEUR MOULIN NAVIRE USINE T 10 Aigu POMPIER PORTION PUISER S 6 Se croyant supérieures Il porte la tête FILER CALIBRE CANAL CITERNE COULER CREOSOTE CREUSE A Place de favori Grand panier plat ENLEVER EN TOLE ESPACE ESSENCE ETAGE EXTRAIT LEGERE LE SANG LIGNE Solution du n° 13 926 Amies d’autrefois Bête en sabots DEGAGER DESSOUS BAISSER BATEAU BOIRE BOUTON BRECHE Dirigeante Trouble de la parole Colonie d’abeilles A L’AIR ARRONDI ASPIRER A VIDE A VIDE 10 Sauce Alliées et confidentes UN MOT DE 6 LETTRES : POMPE Les mots croisés Beau pour l’homme Ces gens-là Île de l’Atlantique Le mot secret B C D P E R A V A R A V A S A L E G L E E E S L A BE C R D E RF E R I S S V S A CL E ES A S E E E F G H I S S O L E S E S O A N N U M E E P I E E V T I E GOH N I J E O I R E I XR NS A I V E S O A A N N G U M E E E P I S E E V A T I E R R O N E C E N A R I I S M A E L I J R I E L A X T A A I S T E X T E R I E U R E M E T A L E (Référence : Petit Larousse 2004) E R L A I X E T A U A I R S T E Au menu Omelette rustique Préparation 25 min. Cuisson 30 min. Pour 4 personnes. 8 œufs, 10 cl de lait, 4 pommes de terre, 100 g de jambon fumé (1 tranche), 20 g de fromage râpé, 2 cuil. à soupe d’huile, sel, poivre. Battez les œufs en omelette avec le lait, salez, poivrez. Ajoutez les pommes de terre coupées en fines rondelles et le jambon en dés. Versez dans un large plat huilé allant au four, saupoudrez de râpé, enfournez (th. 6/180° C) 30 min. Variantes : remplacez le jambon par des lardons et les pommes de terre par des oignons émincés et préalablement dorés à la poêle. Parfumez de graines de fenouil et d’ail. pourriez avoir de la difficulté à faire face à des problèmes émotionnels que vous causera une personne plus jeune. Il serait bon de vous en éloigner afin de mettre une certaine distance. LION (23 Juillet au 22 Août) : La fatigue qui vous tombe dessus sans crier gare est sans doute due à un manque d’exercice physique et un besoin de vous oxygéner. VIERGE (23 Août au 22 Septembre) : Votre vie n’est pas très saine pour le moment. Reposez-vous adéquatement. Vous remarquerez tout de suite un grand changement. BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Votre calendrier social est bien rempli. On aime votre compagnie et les invitations sont multiples. Vous trouverez beaucoup d’avantage à prendre contact avec certaines personnes. SCORPION (23 Octobre au 21 No- vembre) : Les inquiétudes que vous éprouvez actuellement ne sont pas fondées. Un peu de nervosité pourrait être responsable de votre état d’esprit. SAGITTAIRE (22 Novembre au 21 Décembre) : Quelques contradictions vous empêcheront de fonctionner comme vous le désireriez. Faites en sorte de penser plus positivement et de reprendre le contrôle de vos émotions. CAPRICORNE (22 Décembre au 19 Janvier) : Vous commencez seulement à véritablement connaître un membre de votre famille. La façon dont vous le voyez vous déçoit. Mais dites-vous que cette personne a changé. VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé- vrier) : C’est surtout au niveau du travail de la maison que vous vous sentez submergé. Tant de tâches inattendues vous tombent dessus que cela vous découragera. POISSONS (20 Février au 20 Mars) : Vous arriverez à faire tout votre travail à condition de prendre une chose à la fois et d’avoir un peu d’organisation. À voir, à écouter 15 samedi 21 décembre 2013 Un peu plus de... de Médéa Azouri De rien Et si dire merci était le cadeau qu’on devrait offrir en ces fêtes de fin d’année ? Et si dire merci était le début d’une autre phase ? Le commencement du bonheur ? Et si, enfin, on oubliait l’espace d’un instant les rancœurs, les échecs et tous les obstacles en disant merci pour tout le reste ? C’est peut-être cheesy, guimauve, légèrement mièvre, un peu trop sirupeux, limite écœurant. Je vous l’accorde. Mais pourquoi pas ? On a toujours besoin d’un peu de douceur(s). Et puis, c’est Noël. Alors, je vais te dire merci à la place de je t’aime. Par amour et parce que tu m’aimes. Parce que tu m’aimes inconditionnellement, sans rien demander en retour. Parce que tu es là, chaque jour à me regarder avec tes yeux qui sont le miroir de mon âme. Tu m’aimes dans l’absolu et dans l’imparfait. Tu m’aimes sans raison. Juste comme ça. Tout simplement. Merci pour ta peau, tes lèvres. Merci de parfumer ma maison. Merci de faire sourire les meubles, de faire danser les oreillers. Merci de me faire rêver, de m’emporter aussi haut quand le ciel est bas. Merci de faire de mes désirs des ordres. Même s’ils font désordre. Merci pour tes preuves d’amour et pas seulement pour ton amour. Merci d’être ma famille, la sœur que je n’ai jamais eue. Merci d’être ceux que j’ai choisis. Merci d’avoir fait partie de ma vie, même hâtivement. Merci de m’accepter comme je suis. Je te dis merci parce que je ne l’ai jamais fait auparavant. Par faiblesse peutêtre ou par pudeur. Ou parce que j’ai oublié le sens de ce mot. Parce qu’on ne le dit plus. Pas assez souvent. On n’est pas/plus remercié quand on cède le passage, quand on rend un service, par re- connaissance tout naturellement. On ne dit plus merci car tout est acquis, que ça va de soi, que ce que fait l’autre est normal. On ne le dit plus parce qu’on a franchi le pas de l’ingratitude. Alors, merci d’être gentil(le). Au sens noble du terme. De me prendre comme je suis. De m’accepter avec mes défauts, mes vices, mes goûts, mes couleurs. Merci pour ton soutien, quels que soient mes choix. Mes choix de vie, mes choix sexuels, mes choix professionnels. Merci d’être là, à chaque fois, à chaque instant. Quand je vais bien et surtout quand je vais mal. Merci d’être mon épaule, mon Kleenex, merci pour tes mots, tes sourires. Merci pour ces nuits passées à me dire que tout ira bien, que demain sera meilleur, que la vie réserve de belles surprises, que demain, c’est aujourd’hui. Merci de m’avoir bousculé(e), de m’avoir ouvert les yeux, de m’avoir appris. Merci pour tous ces déjeuners coincés dans une cuisine trop petite. Merci pour ces fous rires et ces propos totalement loufoques et absurdes. Merci pour ces ça va aller, on est là. Merci pour votre énergie et ces journées moins lourdes. Merci pour cette relation hors cadre, hors normes. Merci de travailler pour et avec moi, merci du temps que tu passes à tout accomplir. Merci de m’avoir laissé m’accomplir. De m’avoir donné ma chance. De m’avoir laissé choisir ma voie sans me juger. Merci de m’avoir élevé(e) au sens propre comme au figuré. De m’avoir accompagné(e) à l’école, de m’avoir fait réviser ma grammaire. Merci d’avoir calmé mes angoisses, de m’avoir fait aimer le cinéma, les Beatles et Stevie Wonder. Merci pour toutes ces promenades, nos virées shopping, nos engueulades et mes coups de sang. Merci de m’avoir soigné(e) quand j’avais de la fièvre ou la nausée. D’avoir posé ta main sur la mienne quand j’avais mal. Merci de me contenir. Merci pour tes silences. Merci de ne rien dire. Merci d’être et d’avoir. Merci de et merci pour. Je pourrais te/vous le dire de mille façons. En t’aimant autant que tu le fais. En te couvrant de fleurs, en t’emmenant danser, en week-end, en voyage. Je pourrais te le montrer en apprenant enfin à recevoir. Merci d’avoir pensé à me le dire toi aussi. D’avoir compris que tout était for free. D’avoir réalisé que la vie, ce n’est pas forcément donnant donnant, qu’il y a des gens désintéressés, profondément bons. Merci pour ta reconnaissance et ta gratitude. Enfin, merci d’avoir donné, il y a quelques années, un sens à ma vie, un soir de mars 2005. Voilà ce que je glisserai mardi soir entre une poupée Barbie et un bonhomme de catch, entre une cravate et une paire de stilettos. Une lettre comme quand j’étais petite. Je n’ai certes pas été tous les jours très sage, alors je te dis merci. Joyeux Noël. Les CD Les DVD BEYONCÉ Beyoncé LONDON GRAMMAR If You Wait Ils ont débarqué à la rentrée et depuis, tout le monde en parle. Le trio électro pop anglais de London Grammar signe un premier album à la fois mélancolique et majestueux. If You Wait, porté par la voix chaude de la chanteuse Hannah Reid, subjugue et donne de belles impressions d’hiver. Dans la même veine que les XX, London Grammar va surement s’inscrire dans la lignée des grands de l’électro. M.I.A. Matangi C’est une des grandes stars planétaires, et pourtant, Beyoncé ne sort que son 5e album studio. L’épouse de Jay Z, producteur et chanteur ultra-influent, sort un disque qui va probablement dérouter ses fans. Visionnaire, ce disque, sobrement intitulé Beyoncé, est un projet à la fois intimiste et testamentaire. La liste des invités est impressionnante : Pharrell Williams, omniprésent, Justin Timberlake, Michelle Williams ou encore Drake, ils viennent tous poser leur patte, et ça marche. ELYSIUM Neill Blomkamp OGGY ET LES CAFARDS Olivier Jean-Marie M.I.A. est une chanteuse ultraégocentrique. Mais également provocatrice, tant dans les paroles de ses chansons que dans le choix des réalisateurs de ses clips, comme l’insolent Romain Gavras. Après trois ans de silence forcé, avec une légère apparition dans la chanson Gimme All Your Luvin’ de Madonna qu’elle n’aurait jamais dû faire, la chanteuse, qui avait explosé les hit parades avec la bande son de Slumdog Millionaire, est de retour avec cet album explosif dont la sortie a été maintes fois repoussée. Adapté de la série télévisée que quasiment tous les enfants connaissent, Oggy et les cafards a débarqué sur grand écran et aujourd’hui en DVD. Oggy est un petit chat bleu, un peu idiot, qui se bat contre trois petits cafards au rire diabolique. Totalement muet, ce petit bijou français où de nouveaux personnages ont fait apparition est une vraie réussite. Pas de plantage donc en format long, avec une 3D finale, largement convaincante. Bref, les gosses vont adorer. Les avis de la presse ont été ultramitigés lorsque le film où se trouvent Matt Damon et Jodie Foster est sorti en salle. De notre côté, on a aimé. Pas que le film soit devenu un incontournable, mais cette lutte injuste entre les dominés et les dominants est très bien exécutée. La bataille de Max, malade et malchanceux, est non seulement destinée à sauver sa vie, mais aussi à rétablir l’équilibre entre deux mondes polarisés ou seuls les privilégiés ont la possibilité de guérir. À voir. PERCY JACKSON & THE OLYMPIANS : SEA OF MONSTERS Thor Freudenthal Percy Jackson est un film pour ados, coincé entre « Harry Potter » et « Le monde de Narnia ». Le second volet de cette saga est moins bon, mais vraiment moins bon que son prédécesseur. Sauf que les jeunes l’ont bien aimé. Et n’est-ce pas le but finalement ? Normal, le film est dépaysant, même s’il lorgne plus sur la série B que sur le grand cinéma fantastique. Son petit côté vintage le rend sympathique. Parfait pour les fêtes de fin d’année. La semaine sur votre petit écran À ne pas manquer de Rania Raad TAWK A Christmas Carol « The Nutcracker ». Samedi Blood Diamond Américain, al- lemand, aventure, 2007. Réalisation d’Edward Zwick, avec Leonardo DiCaprio, Djimon Hounsou et Jennifer Connelly. Interdit aux moins de 12 ans. Alors qu’il purge une peine de prison pour ses trafics, Archer rencontre Solomon Vandy, un pêcheur d’origine mende. Arraché à sa famille et forcé de travailler dans les mines diamantifères, ce dernier a trouvé – et caché – un diamant rose extrêmement rare. Accompagnés de Maddy Bowen, une journaliste idéaliste, les deux hommes s’embarquent pour un dangereux voyage en territoire rebelle pour récupérer le fameux caillou. MBC2, 22:00 Dimanche Things We Lost in the Fire « Blood Diamond ». Américain, britannique, drame, 2008. Réalisation de Susanne Bier, avec Benicio Del Toro, Halle Berry et David Duchovny. Aujourd’hui, face au vide laissé par la mort de son mari Brian, Jerry l’accro, le paumé, apparaît pour Audrey comme une planche de salut, un ultime lien avec le disparu. Audrey l’invite à s’installer dans une chambre attenante au garage, avec l’espoir qu’il l’aidera, ainsi que ses enfants, à reprendre une vie normale. MBC Max, 21:00 Mr. Bean’s Holiday Français, comédie, 2007. Réalisation de Steve Bendelack, avec Rowan Atkinson, Willem Dafoe et Emma de Caunes. Mr. Bean quitte son Angleterre natale pour la France. Arrivé à Paris, il demande à un autre passager de le filmer en train de monter à bord du train pour Cannes. L’homme est en fait le réalisateur russe Emil Duchevsky, qui se rend à Cannes pour faire partie du jury du Festival du film. Dans la confusion du départ, Duchevsky rate le train, et Mr. Bean se retrouve à bord avec Stepan, son fils de dix ans, qui ne parle pas un mot d’anglais. France 2, 23:20 Lundi Carambolages Français, co- médie, 1963. Réalisation de Marcel Bluwal, avec Louis de Funès, Jean-Claude Brialy et Michel Serrault. Un jeune employé d’une agence de voyages voit son ambition contrariée quand le père de sa fiancée, dont il convoite la place, retarde son départ à la retraite. Il imagine alors un plan diabolique. Arte, 21:50 « The Awakening ». Mardi Ice Age 4 : Continental Drift Américain, animation, comédie, 2012. Réalisation de Steve Martino, avec les voix de John Leguizanno, Ray Romano, Jennifer Lopez, Queen Latifah et Denis Leary. Après un cataclysme qui a provoqué la dérive de tout un continent, Manny, Diego et Sid se retrouvent séparés du reste de la horde. Et les voilà partis pour leur plus grande aventure. Canal +, 21:55 Awakening Américain, thriller, 2012. Réalisation de Nick Murphy, avec Rebecca Hall, Dominic West et Imelda Staunton. Angleterre, 1921. Trois ans se sont écoulés depuis la fin de la Première Guerre mondiale. L’écrivaine et scientifique Florence Cath- The cart est la meilleure chasseuse de fantômes du pays. Elle est invitée par Mallory, un mutilé de la Grande Guerre, à venir à la campagne dans le pensionnat où ce dernier est enseignant pour enquêter sur une mort mystérieuse attribuée à l’esprit maléfique d’un enfant. OSN Movies, 22:30 Mercredi The Nutcracker Britannique, hongrois, comédie musicale, 2011. Réalisation d’Andreï Konchalovsky, avec John Turturo, Nathan Lane et Elle Fanning. Le soir de Noël, Mary reçoit de la part de son oncle un étrange cadeau, un casse-noisettes. La nuit venue, ce dernier prend vie et entraîne la petite fille dans un monde merveilleux et imaginaire. Considérée comme l’élue, seule Mary est capable de stopper le roi des rats, un démoniaque personnage qui a pris le pouvoir des contes de fées. Fox Movies, 15:30 Jeudi Twilight Américain, fantastique, 2008. Réalisation de Catherine Hardwicke, avec Kristen Stewart, Robert Pattinson et Billy Burke. Au lycée, Bella fait la connaissance d’Edward, un garçon fascinant mais mystérieux. L’adolescente découvre qu’il fait partie d’un clan de vam- pires qui ont juré de ne plus se repaître de sang humain. M6, 21:50 Les Lignes de Wellington Français, historique, 2012. Réalisation de Valeria Sarmiento, avec John Malkovich et Jemima West. En septembre 1810, l’armée française envahit le Portugal. Les Britanniques du duc de Wellington battent en retraite. Tous convergent vers les lignes de Torres Vedras, où tous les destins se jouent. Canal +, 00:35 Vendredi The Hobbit : An Unexpected Journey Américain, fantas- tique, 2012. Réalisation de Peter Jackson, avec Ian McKellen, Martin Freeman et Richard Armitage. Dans un voyage inattendu, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le royaume perdu des nains d’Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu’il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n’est autre que le légendaire guerrier Thorin Écude-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays sauvage, où ils devront affronter des gobelins, des orques, des ouargues meurtriers, des araignées géantes, des métamorphes et des sorciers... Canal +, 00:20 Américain, animation en 3D, 2009. Réalisation de Robert Zemeckis, avec Jim Carrey, Gary Oldman et Colin Firth. Parmi tous les marchands de Londres, Ebenezer Scrooge est connu comme l’un des plus riches et des plus avares. Ce vieillard solitaire et insensible vit dans l’obsession de ses livres de comptes. Ni la mort de son associé, Marley, ni la pauvre condition de son employé, Bob Cratchit, n’ont jamais « Carambolages ». réussi à l’émouvoir. De tous les jours de l’année, celui que Scrooge déteste le plus est Noël. L’idée de répandre joie et cadeaux va définitivement à l’encontre de tous ses principes ! Pourtant, cette année, Scrooge va vivre un Noël qu’il ne sera pas près d’oublier... Le film est une œuvre singulière qui revisite d’une manière magique et fascinante le conte de Dickens.. Mercredi sur Fox Movies à 21:30. 16 Ici et ailleurs samedi 21 décembre 2013 Quand Scorsese précipite DiCaprio dans la débauche Le dessin de pinter Cinéma Dans « Le loup de Wall Street », le réalisateur et son acteur fétiche retracent l’ascension et la décadence d’un ex-trader new-yorkais. Martin Scorsese refait équipe avec son acteur fétiche, Leonardo DiCaprio, pour une plongée décoiffante et hallucinée dans l’univers débridé de la finance des années 90, avec Le loup de Wall Street. Le dernier opus du maître américain, qui sort mercredi prochain en France et en Amérique du Nord, a fait couler beaucoup d’encre à Hollywood avant même sa sortie, les rumeurs les plus folles ayant couru sur la durée du film et son interminable montage. Au final, Le loup de Wall Street dure trois heures et sort à temps pour concourir aux oscars, dont il est d’ores et déjà l’un des candidats les plus sérieux. Le film a d’ailleurs déjà décroché deux nominations aux Golden Globes, l’une pour la meilleure comédie de l’année, l’autre pour Leonardo DiCaprio, en lice pour le trophée de meilleur acteur de comédie. Inexplicablement cependant, Scorsese n’a pas été retenu pour la réalisation. À 71 ans, le cinéaste fait pourtant preuve d’une jeunesse insolente, prenant, à brasle-corps et avec une énergie à faire pâlir les trentenaires de Hollywood, une histoire foisonnante, tragique, indécente et à l’humour décapant. Adapté de l’autobiographie éponyme de Jordan Belfort, Le loup de Wall Street retrace la grandeur et la décadence d’un trader new-yorkais toxicomane et débauché, de son À 71 ans, Martin Scorcese fait preuve d’une jeunesse insolente, prenant à bras-le-corps une histoire foisonnante, tragique, indécente et à l’humour décapant. Photo Reuters ascension irrésistible dans le monde de la finance des années 90 à sa disgrâce, sous les coups d’une enquête du FBI. En trois heures menées tambour battant et racontées par Belfort (Leonardo DiCaprio) à la première personne, en connivence permanente avec le spectateur, Scorsese enchaîne les scènes de bravoure, entre lignes de cocaïne, orgies et pétages de plomb, sous une pluie de dollars. « Jordan n’a d’autre objectif que de gagner autant d’argent que possible, aussi vite que possible, explique Martin Scorsese dans un entretien au Wall Street Journal. Il entre dans ce monde, le maîtrise avec brio, s’amuse comme un fou et part en vrille. » « Il prend beaucoup de risques parce que cela fait partie intégrante du plaisir. Il est tellement brillant qu’il veut toujours tester ses limites », ajoute-t-il. McConaughey, Dujardin et Hill Pour interpréter ce « loup », Scorsese s’est tourné vers le successeur de Robert De Niro dans son panthéon personnel, Leonardo DiCaprio, pour leur cinquième collaboration après Gangs of New York, Les inflitrés, Aviator et Shutter Island. « C’est mieux d’année en année (...) car la confiance est là », déclare l’acteur de 39 ans au Wall Street Journal. Il explique avoir beaucoup parlé avec Jordan Belfort pour créer ce personnage excessif en tous points, valant à l’acteur plusieurs scènes de nu et de franche débauche aux- quelles il n’avait pas habitué son public. L’ex-trader était « incroyablement ouvert sur sa vie, et notamment ses aspects les plus embarrassants, assure l’acteur. J’ai passé beaucoup de temps avec lui. Je l’ai interrogé sans arrêt, essayant d’inclure dans le film autant de détails que possible. On a rajouté beaucoup d’histoires qui n’étaient même pas dans le livre. » Le film bénéficie aussi d’une brochette de seconds rôles impeccables, parmi lesquels Matthew McConaughey et Jean Dujardin, pour ses grands débuts dans un film américain après son oscar pour The Artist, dans le rôle d’un banquier suisse peu regardant sur le pédigree de ses clients. Mais le plus impressionnant est sans conteste Jonah Hill – en lice pour tous les trophées de second rôle de la saison – dans le rôle du bras droit de Jordan Belfort. L’acteur, improvisateur né et grand habitué des comédies pour adultes, incarne un col bleu à l’ambition démesurée, qui finit par égaler, voire supplanter, son maître en matière de cynisme et d’abus de drogues. « Être filmé au ralenti par Martin Scorsese en train de sniffer de la cocaïne est probablement le rêve de tout acteur, plaisante-t-il. Il n’y a rien de comparable. À part peut-être avoir des enfants. » (Source : AFP) Les morts vendent bien mieux et bien plus que les vivants Marketing Des célébrités disparues reparaissent de plus en plus dans des publicités ; un bocal de haricots James Dean beaucoup moins cher que s’il était vendu par David Beckham... Marilyn Monroe confiant ne porter rien d’autre pour dormir qu’un parfum Chanel ; la même croisant Charlize Theron, née 13 ans après sa mort, pour un élixir concurrent de Dior : moins coûteuses et moins gaffeuses que L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924 Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934 Société Générale de Presse et d’Édition SAL Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444 Abonnement 05/453665 abonnement@lorientlejour.com Administration Fax 05/454201 administration@lorientlejour.com Rédaction Fax 05/957444 redaction@lorientlejour.com Carnet, petites annonces Tél. Fax 05/454108 Régie publicitaire - Pressmedia Tél. 01/577000 - Fax 01/561380 leurs homologues vivantes, les stars défuntes sont partout. Leurs ayants droit l’ont bien compris et exploitent leur image pour vendre marques de luxe, condiments, sodas, spectacles, voitures, parcs d’attraction ou huile d’olive, un business qui générerait 2,5 milliards d’euros par an en royalties, selon un chiffre cité par plusieurs sources. Et cela « grâce à une simple jurisprudence faute de vraie réglementation de pour certains, l’utilisation des célébrités défuntes en publicité est très répandue parce qu’elles font vendre », affirme Jean-Philippe Danglade, professeur de marketing à l’école Kedge Business de Marseille et auteur du livre Marketing et célébrités (Dunod). « Avec les nouvelles technologies, on voit de tout et on peut tout imaginer comme les voir jouer à l’avenir dans des séries télévisées », ajoute-t-il. Audrey Hepburn ou du sport, innombrables et d’autant plus éphémères », poursuit le spécialiste. Une nostalgie pure Et les défunts coûtent généralement moins cher : un bocal de haricots (James) Dean coûtera « 15 000 euros de droits contre plusieurs millions au même produit vendu par la star anglaise du football David Beckham », dit M. Danglade. Avec Marilyn, James Dean et consort, dont les destins tragiques dans lequel l’acteur joue le rôle d’un pilote, qu’ils ont synchronisées avec les prises de vue nouvelles de Lewis Hamilton. Toutes ces stars auraientelles donné leur accord ? « Certainement pas s’agissant de Gandhi ou de Picasso », dit M. Danglade qui explique que Gandhi, symbole de l’antimatérialisme, est devenu une des icônes les plus utilisées par les publicitaires pour vendre ordinateurs, stylos, accès Internet, servi- Un robot et un cosmonaute font la causette dans l’espace... Un petit robot humanoïde et un cosmonaute japonais ont fait la causette à bord de la Station spatiale internationale (ISS), une première mondiale qui rappelle le face-à-face du film 2001, Space Odyssey. « Tu es venu tout seul ? C’est magnifique ! lance l’astronaute Koichi Wakata, qui a embarqué dans l’ISS au mois de novembre, trois mois après l’arrivée à bord de Kirobo. - Bien sûr ! Car je suis un robot ! lui répond l’androïde en s’efforçant de tenir debout malgré l’apesanteur. - Comment c’était lorsque la fusée a décollé ? - C’était excitant ! » Cette discussion informelle de plusieurs minutes, et dont les questions n’avaient pas été préparées à l’avance, a eu lieu le 6 décembre en japonais. Ce dialogue a été possible grâce à l’intelligence artificielle implantée dans Kirobo, un petit robot bipède de 34 centimètres de haut et ne pesant pas plus qu’un kilogramme, qui est capable d’apprendre par l’expérience. « C’était compliqué de le programmer afin qu’il puisse tenir une conversation de façon “naturelle” », a expliqué son développeur, Tomotaka Takahashi, de la société Robo Garage qui a travaillé sur ce projet japonais avec l’Université de Tokyo, la firme de publicité Dentsu et Toyota. « Lorsque deux personnes construisent une relation, c’est une accumulation d’échanges parfois insignifiants », explique Takahashi. Le développement de cet androïde s’inscrit dans un projet plus large visant à étudier dans Kirobo et l’astronaute Koichi Wakata à bord de la Station spatiale internationale (ISS). HO/AFP quelle mesure un compagnon non humain peut apporter du réconfort à une personne isolée pendant une longue période. Jusqu’à présent, les échanges de Kirobo et de Koichi Wakata se sont nettement mieux déroulés que ceux du robot Hal 9000 et de l’astronaute David Bowman, dont la détérioration de la relation constitue une des intrigues du chef-d’œuvre cinématographique 2001, Space Odyssey. Sorti en 1968, ce film de science-fiction réalisé par l’Américain Stanley Kubrick met en scène, entre autres, la dérive paranoïaque du robot chargé de superviser une expédition spatiale vers Jupiter. Pour reprendre le contrôle de la mission, Bowman est obligé de déconnecter Hal. En cette période de Noël et malgré l’apesanteur, Kirobo avec ses bottes rouges et ses gros yeux noirs cerclés de jaune n’a pas pour autant perdu le nord : quand son « compatriote » astronaute lui demande s’il pense que le père Noël va faire un tour dans l’espace, Kirobo en est certain. « Le père Noël viendra dans l’espace. - Qu’est-ce que tu vas lui demander, Kirobo ? - Une fusée jouet ! » Ça ne s’invente pas... (Source : AFP) sperme, puis des tests ADN comparatifs ont révélé que c’était celui du propriétaire du magasin. en arrière, mais tous les deux étaient tombés sur les voies. Un train était arrivé, mais miraculeusement, l’homme et son chien s’en sont sortis avec quelques égratignures. Quand Cecil Williams a raconté qu’il n’aurait pas les moyens de garder Orlando quand le chien sera mis à la retraite l’an prochain et que son assurance cessera de couvrir les frais liés aux soins à lui apporter, un appel de fonds a immédiatement été lancé sur Internet. Les dons ont afflué sur les sites www.indiegogo.com et www.gofundme.com. Jeudi après-midi, ils dépassaient les 108 000 dollars. Insolite Président-directeur général Michel EDDÉ Administrateur délégué Nayla de FREIGE Éditorialiste, conseiller du PDG Issa GORAIEB Rédacteur en chef Nagib AOUN Rédacteurs en chef adjoints Abdo CHAKHTOURA (directeur responsable) Gaby NASR Secrétaire général de la rédaction Michel TOUMA (directeur responsable) Liban Élie FAYAD Tilda ABOU RIZK Culture Maria CHAKHTOURA International Antoine AJOURY Économie Rana ANDRAOS Sports Makram HADDAD Rédaction Web Émilie SUEUR Directeur financier Georges CHAMIEH Informatique Ghassan KHNAISSER Département technique Fady SAAIBY Yehya HAMDAN Sciences Du sperme dans son eau : elle porte plainte Marilyn Monroe dans la publicité du parfum « J’adore » de la maison Dior. l’image post mortem », explique Didier Poulmaire, avocat français spécialisé dans le droit à l’image. Le magazine américain Forbes consacre d’ailleurs chaque année un classement, « The Top-Earning Dead Celebrities », dédié aux morts célèbres qui continuent de générer des gains. L’année dernière, avec 210 millions de dollars, Liz Taylor a détrôné Michael Jackson, qui reste le chanteur le mieux payé du monde avec 145 millions de dollars devant Elvis Presley (55 millions) et Bob Marley (17 millions). « Bien que choquante dans Vacances romaines a ainsi été utilisée dans des mouvements qu’elle n’a jamais eus pour vanter du chocolat, et au festival californien de Coachella 2012, le rappeur Tupac Shakur, assassiné en 1996, avait rejoint Snoop Dog sur scène sous forme d’hologramme. « Les annonceurs minimisent les risques en s’exposant à moins de scandales avec une star à l’image et à la réputation figées pour l’éternité. » De plus, « la stature même de ces stars disparues est souvent plus glamour que celle des célébrités contemporaines du cinéma, de la musique ont marqué plusieurs générations, les publicitaires misent sur « une nostalgie pure avec le retour à une époque fantasmée pour vanter des produits atemporels; et en les insérant dans des scénarii du présent, les marques montrent combien elles traversent le temps ». Pour fêter les 40 ans d’un modèle de montre, un célèbre horloger suisse a mis en scène l’acteur défunt Steve McQueen et la star de formule 1 Lewis Hamilton de manière à simuler une course automobile entre les deux hommes. Les publicitaires ont repris des images du film Le Mans de 1971 Photo YouTube ces d’intérim ou téléphones portables. Didier Poulmaire déplore un « vide juridique colossal », nombre de stars refusant, selon lui, de s’occuper, de leur vivant, de la question de leurs droits post mortem. Il s’interroge sur ce qu’aurait pensé Marilyn des récentes publicités la mettant en scène, « elle qui s’est battue toute sa vie contre les majors hollywoodiennes ». Il cite aussi Courtney Love, veuve de Kurt Cobain, qui s’est opposée avec succès jusqu’à présent au détournement de l’image du chanteur, décédé en avril 1994. (Source : AFP) Une Australienne a engagé des poursuites contre le propriétaire d’une épicerie, affirmant avoir trouvé du sperme lui appartenant dans une bouteille d’eau qu’elle avait achetée et bue, ont indiqué hier ses avocats. L’ordonnance de renvoi indique que le propriétaire du magasin avait sciemment mis du sperme dans la bouteille. Ignorant dans un premier temps ce que contenait sa bouteille d’eau, Alicia Cooper avait porté plainte avec l’appui des services sanitaires. Des analyses avaient ensuite révélé qu’il s’agissait de Miracle de Noël pour un aveugle Un aveugle ayant survécu après être tombé sur les voies du métro newyorkais vient de recevoir un magnifique cadeau de Noël : grâce à une collecte en ligne, il va pouvoir garder son chien, qui avait tenté d’empêcher sa chute. Cecil Williams, 61 ans, qui souffre de diabète, s’était évanoui mardi alors qu’il attendait le métro à Harlem. Son chien Orlando, 10 ans, avait tenté de le tirer Le 21 décembre dans l’histoire 1913 : publication des premiers mots croisés dans le magazine New York World. 1937 : naissance de l’actrice américaine Jane Fonda. 1940 : décès du romancier américain Francis Scott Fitzgerald. 1954 : naissance de la championne de tennis américaine Chris Evert. 1958 : Charles de Gaulle élu président de la République. 1971 : création de Médecins sans frontières (MSF). 1988 : attentat contre un Boeing 747 de la PanAm qui explose en vol et s’écrase sur la ville écossaise de Lockerbie : 270 morts en majorité américains. 1991 : onze républiques de l’URSS créent la CEI à Alma Ata (Kazakhstan). 2004 : libération des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, détenus en Irak par l’Armée islamique pendant 124 jours.
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