Ukraine : avertissement à peine voilé d`Obama à - L`Orient

Transcription

Ukraine : avertissement à peine voilé d`Obama à - L`Orient
ABONNEMENT
Leïla el-Hakim :
le départ d’une
« supermamie »
People
George Clooney et Amal
Alamuddin se fiancent
L’acteur américain George Clooney et sa compagne,
l’avocate libano-britannique Amal Alamuddin, ont
officialisé leur relation que « L’Orient-Le Jour » avait
dévoilée il y a de cela quelques semaines. Les deux
célébrités se sont ainsi fiancés dans la plus stricte intimité.
Page 7, l’article de Béchara MAROUN
lundi 28 avril 2014 | N°14028
Exil Page 5 / Patricia KHODER
Page 16
Quotidien libanais d’expRession française
Corporations Page 8 / Marisol RIFAÏ
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Proche-Orient Page 11
L’Allemagne, nouvel eldorado Fady Gemayel prend les rênes Abbas condamne le « crime odieux »
de l’Association des industriels de la Shoah
pour les réfugiés syriens
Aujourd’hui
Aujourd’hui
Liban
La situation
Entre malaise
social et
présidentielle
bloquée au 2e tour
Page 2, l’article
de Tilda ABOU RIZK
Culture
Parution
« La Femme de peu
de nécessité »
de Rabih
Alameddine,
une lecture
indispensable
Au Vatican, un
moment d’histoire
l
La chronique
À quel prix la liberté ?
Jean XXIII et Jean-Paul II
François : « Ce sont les saints
élevés à la gloire des autels
qui font grandir l’Église »
Les Libanais présents en masse à la messe de canonisation
l
l
Pages 4 et 9, nos informations et la correspondance à Rome de Fady NOUN
Page 6,
la correspondance
d’Irène MOSALLI
International
Commémoration
« La République
turque a été bâtie,
entre autres,
sur le refus de
reconnaître
le génocide
arménien »
Page 10,
l’interview recueillie
par Samia MEDAWAR
Anniversaire
La démocratie sudafricaine fête ses
vingt printemps
Page 10
Élection
La fraude vient
hanter l’entredeux tours de la
présidentielle
afghane
Page 11
Ici et ailleurs
La façade de la basilique Saint-Pierre, à Rome, arbore fièrement les portraits officiels des deux nouveaux saints, qui sont ici « chez eux ».
Ukraine : avertissement à peine
voilé d’Obama à Moscou
Danse
La vida es un
tango, même au
Liban !
Page 16, l’article
de Carla HENOUD
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet 7
Bourse 8
Télévision, météo 13
Horoscope, jeux 14
Petites annonces 15
BEYROUTH
min.
max.
16° / 26°
À Donetsk, des dizaines de militants prorusses ont occupé les locaux de la télévision régionale,
exigeant que ses journalistes « disent la vérité ». Anatolii Stepanov / AFP
Vincenzo Pinto / AFP
Tensions Le président
américain Barack Obama a
appelé la Russie à cesser ses
« provocations » en Ukraine,
faute de quoi elle s’exposerait
à de nouvelles sanctions,
visant notamment sa défense.
Sur le terrain, la situation
reste inquiétante, et le sort
des observateurs de l’OSCE
détenus depuis vendredi par
des prorusses de l’Est ukrainien
demeurait dans la balance, hier.
Page 10
L’Irak poursuit Daech jusqu’en Syrie
de Nagib Aoun
Révolte Des hélicoptères irakiens ont tiré hier sur un convoi de
Daech en territoire syrien pour l’empêcher d’entrer en Irak, tuant
huit personnes. C’est la première fois que les autorités irakiennes
revendiquent ouvertement une attaque contre les jihadistes de
Daech en Syrie. Page 11
Dire qu’il y a urgence serait un euphémisme. C’est
de vie ou de mort qu’il s’agit désormais, d’un combat
à mener impérativement pour stopper la descente
aux enfers, pour interrompre la ligne droite qui mène
à la faillite totale, à la dissolution de ce qui reste d’un
État gangrené, dépecé par ceux-là mêmes qui osent
s’en prétendre les défenseurs attitrés.
Il suffit de suivre le spectacle, largement médiatisé, offert aux Libanais à l’orée d’échéances cruciales pour se rendre compte que l’espoir d’un sursaut,
d’une prise de conscience collective relève d’une
vue de l’esprit et qu’à l’intérêt général bien compris
la classe politique préfère tout naturellement les batailles d’arrière-garde, celles qui privilégient les anciens acquis et garantissent leur préservation.
De part et d’autre on manœuvre, on se lance des
souricières sous les pieds, on échange des fléchettes bien ajustées et les alliés eux-mêmes s’épient
en chiens de faïence et se préparent à retourner des
vestes devenues bien encombrantes à l’heure des
options décisives. Quorum des deux tiers ou majorité simple, vote blanc ou débandade honteuse :
tout a été dit, tout a été essayé et à l’horizon se
profile déjà un siège présidentiel qui s’exerce à une
vacance prolongée ou au mieux à l’accueil d’un locataire qui n’aura d’autre choix que de se plier aux
faits accomplis.
Climat délétère, échanges d’accusations au ras
des pâquerettes, rappel indigne d’atrocités passées,
tout a été mis en place pour pérenniser l’état de blocage, pour garder les portes ouvertes à de nouvelles
dérives sécuritaires. Tous se mettent de la partie,
politiciens de pacotille ou corrupteurs d’opinions et
certains médias, les yeux rivés sur le seul audimat,
répercutent les discours haineux avec
Certains médias, les
délectation, plonyeux rivés sur le seul
gent dans les basfonds de l’inculture
audimat, répercutent
et d’une bêtise fièles discours haineux
rement assumée.
De talk-shows
avec délectation
scabreux en débats taillés sur mesure, la rivalité entre les chaînes est alors fonction de
la capacité de l’invité à aller encore plus loin dans
l’insulte et l’invective. Plus il y va fort, plus le taux
d’écoute augmente... Et le tour est joué. Qu’importe
que la haine s’installe dans les esprits, que les griefs
d’un passé honteux soient étalés au grand jour, l’essentiel est de ne pas se faire griller par la chaîne
concurrente, la « sacro-sainte liberté d’expression »
dut-elle être dévoyée par ceux-là mêmes qui conduisent le pays à la ruine morale et physique.
Ne l’oublions pas : avant la guerre de 1975,
avant que les portes de l’enfer ne s’ouvrent devant
les Libanais, beaucoup de médias, certains ne s’en
rendant même pas compte, avaient contribué à la
montée des tensions, à l’exacerbation des rancunes,
en rapportant les accusations des uns, en sollicitant
les réponses acerbes des autres. Sur le terrain, les
armes étaient déjà entreposées de part et d’autre,
et tous attendaient le moment propice, celui survenu
un certain 13 avril...
La mémoire est-elle seule à même de nous protéger de nouvelles dérives sanglantes ? Dans un récent
article consacré à l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui,
Jean Daniel, du Nouvel Observateur, concluait par
ses lignes : « Jusqu’ici, ce sont les souvenirs de la
guerre civile et des années noires qui ont réfréné la
tentation de la violence... Mais les nouvelles générations n’ont pas les mêmes souvenirs. Et vient un
temps où les récits des parents, si atroces soient-ils,
finissent par ne plus suffire... »
Le Liban n’est évidemment pas l’Algérie et les
données internes sont différentes, mais les Libanais,
eux, ont-ils appris les leçons du passé ? Les nouvelles générations ont-elles réussi à se distancier des
héritages piégés, des haines ressuscitées de part et
d’autre ? À entendre les vociférations générales, les
« échanges d’amabilités » sur les réseaux sociaux,
on est tenté de croire que dans le Liban de Panurge il
n’y a que les mauvaises habitudes qui durent...
2
Liban
lundi 28 avril 2014
La situation
Entre malaise social et
e
présidentielle bloquée au 2 tour
Tilda ABOU RIZK
C’est au rythme des revendications sociales et des manifestations de protestation que
démarre une semaine politique qui devrait être principalement marquée en théorie
par l’élection, mercredi, d’un
nouveau chef de l’État, au
deuxième tour de la présidentielle. Mais en théorie seulement. Car au plan pratique,
le blocage reste le même.
Il y a d’un côté le 14 Mars
qui soutient à fond la candidature du chef des Forces
libanaises, Samir Geagea, de
l’autre le 8 Mars farouchement opposé à cette candidature mais qui ne propose pas
encore de candidat et au centre, le bloc Joumblatt et des
indépendants qui appuient
l’accession du député Henri
Hélou à la tête de l’État.
De diverses sources concordantes, on s’attend, ce mercredi dans l’hémicycle, à ce
que le scénario de la semaine
dernière se répète avec l’absence et le retrait de députés
du 8 Mars, notamment du
bloc du Changement et de la
Réforme, de la réunion électorale pour provoquer un défaut de quorum et empêcher
l’élection d’un président à la
majorité simple.
Selon le député Jean
Oghassabian, les contacts
vont bon train pour assurer
une majorité de 65 voix à M.
Geagea, mais le parlementaire – comme pratiquement
l’ensemble de la coalition du
14 Mars – ne se fait pas d’illusions sur la question, puisqu’il
estime que le défaut de quorum se poursuivra jusqu’à ce
qu’il soit possible de parvenir
à une sorte d’entente sur un
candidat « accepté de tous »,
pour reprendre les termes
du patriarche maronite, Mgr
Béchara Raï.
Divisés et incapables pour
l’heure de s’entendre sur la
personne d’un candidat à la
présidence de la République,
les deux camps adversaires
font monter les enchères. Le
chef du bloc parlementaire
du Hezbollah, Mohammad
Raad, a ainsi affirmé hier soir
sans ambages que son parti
« rejette tout président dont
le projet politique ne s’aligne
pas sur celui de la Résistance
et ne tend pas à la consolider ». Une position en flèche
que des observateurs ont interprétée comme une façon
de pousser la partie adverse
à s’engager dans des négociations autour de la personne
d’un candidat « consensuel ».
Bien que farouchement attaché à la candidature du chef
des FL, comme l’a exprimé le
vice-président de la Chambre, Farid Makari, dans une
déclaration au quotidien
koweitien as-Siyassa, le 14
Mars n’est pas hostile à des
pourparlers pouvant favoriser
cette entente. « Nous sommes
engagés jusqu’au bout dans la
bataille présidentielle sur base
de la candidature de Samir
Geagea et nous prendrons
soin, dans le même temps,
de l’évaluer régulièrement en
fonction des données et des
opportunités en présence.
Les démarches à venir seront décidées sur cette base.
Ce qui nous importe c’est de
hisser à la tête de l’État une
personne qui porte les idées
et les objectifs du 14 Mars »,
a affirmé M. Makari. Abondant dans le même sens, M.
Antoine Zahra, député FL, a
relevé que « les concertations
se poursuivent au sein du 14
Mars pour évaluer, au besoin,
toutes les options », en soulignant que le chef des Forces libanaises s’était déclaré
favorable à l’élection à la tête
de l’État de toute personne
qui reprendrait à son compte
le projet du 14 Mars et qui
aurait une chance véritable
d’être élue.
Si le premier tour de la
présidentielle a permis de
mesurer le poids des candidats en présence et la marge
de manœuvre des blocs parlementaires, ce n’est qu’après
le deuxième tour, mercredi,
qu’il faudra s’attendre à des
contacts plus soutenus entre les forces politiques, sans
que ceux-ci ne débouchent
nécessairement, en l’absence
notamment d’un « coup de
main » régionalo-international, relevé par le député Jean
Oghassabian, qui a souligné
l’intérêt porté par la communauté internationale pour le
moment aux élections présidentielles en Irak et en Syrie.
Il n’en demeure pas moins
que dans certains cercles politiques, on estime que l’issue
des présidentielles en Irak
et la nouvelle configuration
politique qui en résulterait
favoriserait un déblocage
au Liban, à la faveur d’une
reprise de langue entre les
États-Unis, l’Iran et l’Arabie
saoudite, où l’ambassadeur
américain, David Hale, est
attendu le 5 mai en principe.
Dans ces cercles, on juge
que si jamais les puissances
régionales et internationa-
les interviennent au Liban,
ce serait pour encourager
l’élection d’une personnalité
qui ne serait pas considérée
comme étant « provocante »
ou de « confrontation ».
Dans ce cadre, on avance de
nouveau les noms du député
Robert Ghanem, de l’ancien
ministre Jean Obeid et plus
particulièrement du gouverneur de la Banque du Liban,
Riad Salamé.
L’accession de M. Salamé
à la tête de l’État, estime-ton dans ces milieux, serait
rassurante à plus d’un égard
étant donné la situation économique dans le pays.
Parallèlement au deuxième tour de la présidentielle,
la semaine sera par excellence celle de la protestation
sociale et des grèves. Les
transports publics, en grève
aujourd’hui, organisent deux
manifestations qui convergeront dans la matinée à la
place Riad el-Solh. La première aura pour point de
départ le rond-point Cola
et la deuxième le rond-point
Dora. Les enseignants seront
en grève mardi et le comité
de coordination syndicale
mobilise les syndicats pour
la mégamanifestation qu’il
prévoit pour mercredi.
de leur peuple aux niveaux,
économique, scientifique
et social », ajoutant que
« l’Arabie saoudite, sous la
direction du roi Abdallah,
est devenue le phare de
sécurité dans le monde
arabe aujourd’hui exposé
à des vagues successives
de dangers, notamment la
culture des dictatures et la
culture du terrorisme et de
l’extrémisme au nom de la
religion ».
de la Culture Rony Araiji.
« La situation au Liban est
évidemment compliquée,
mais j’ai trouvé chez les
responsables libanais une
volonté de s’attacher à l’unité
de leur pays », a affirmé M.
Gebrayel à l’issue de la visite.
solidarité avec le peuple
syrien, espérant qu’il
connaîtra « paix et stabilité »
et qu’il édifiera un État
démocratique.
Le 14 Mars se félicite
du retrait des troupes
syriennes il y a 9 ans
Le président syrien Bachar
el-Assad a reçu hier le
général Jamil el-Sayyed
pour un entretien qui a
duré deux heures, au cours
desquelles ils ont discuté
des développements,
notamment « les détails
des opérations militaires
entreprises par l’armée
syrienne pour nettoyer les
régions frontalières proches
du Akkar et de la Békaa des
groupuscules terroristes,
ce qui donnera à l’armée
libanaise l’opportunité de
contrôler les frontières en
collaborant avec les Syriens,
après un chaos sécuritaire qui
a duré pendant plus de trois
ans ». « Les développements
en Syrie se poursuivent pour
lutter, d’une part contre le
terrorisme et les groupes
takfiristes, et le soutien aux
réconciliations nationales
dans les différentes régions,
d’autre part », a expliqué
Jamil el-Sayyed à l’issue de
l’entretien, estimant que
« la présidentielle syrienne
est une affaire souverainiste
syrienne par excellence,
qui ne peut être empêchée
par les événements d’ordre
sécuritaire ».
Brèves politiques
Hariri félicite Abdallah
d’Arabie
L’ancien Premier ministre
Saad Hariri a annoncé hier
que « l’Arabie saoudite
demeurera le phare des
Arabes et des musulmans
qui aspirent à la stabilité,
au progrès et à la liberté,
et qui sont attachés aux
valeurs de modération, de
paix et de dialogue entre les
civilisations ». Le président
Hariri, qui se prononçait
à l’occasion du neuvième
anniversaire de l’accession
au trône du roi Abdallah
ben Abdel Aziz, a estimé
que « cet anniversaire
résume la voie pionnière
dans la construction et le
développement, qui a mené
le royaume vers des positions
avancées parmi les pays
concernés par le progrès
Frangié reçoit l’Amicale
libano-française
Le député Sleimane Frangié,
chef du courant Marada,
s’est entretenu hier à
Bnechii avec une délégation
parlementaire française de
l’Amicale libano-française,
présidée par Henri Gebrayel,
en présence du ministre
Le secrétariat général du 14
Mars a félicité les Libanais,
dans un communiqué ce
samedi, à l’occasion du
« neuvième anniversaire du
retrait de l’armée syrienne
du Liban, résultat de la
révolution de l’Indépendance
qui a vu le jour au lendemain
de l’assassinat de l’ancien
Premier ministre Rafic
Hariri ». Dans ce contexte,
le 14 Mars a exprimé sa
Jamil el-Sayyed
rencontre le président
Assad en Syrie
Geagea s’entretient avec Hale
du dossier de la présidentielle
et de la situation régionale
Samir Geagea recevant l’ambassadeur américain David Hale, hier. Le président du parti des Forces libanaises, Samir Geagea,
a reçu samedi à son bureau
de Maarab (Kesrouan) l’ambassadeur des États-Unis,
M. David Hale. L’entretien a
porté sur les développements
de la situation dans la région
ainsi que sur la conjoncture
présente sur la scène locale.
Le bureau de presse du
leader des FL a indiqué à ce
sujet que l’ambassadeur américain et M. Geagea se sont
« longuement penchés sur
l’échéance de l’élection présidentielle, mettant notamment
l’accent sur la nécessité d’élire
le président de la République en respectant les délais
constitutionnels » prévus sur
ce plan.
SANA et l’entretien
Geagea-Jarba
Il convient d’indiquer dans
ce cadre que l’agence syrienne
d’information SANA, qui relève du régime de Bachar elAssad, s’est élevée hier avec
virulence contre l’entretien
téléphonique que le chef de la
Coalition nationale syrienne,
Ahmad Jarba, a eu samedi soir
avec Samir Geagea. Au cours
de cet entretien téléphonique,
rappelle-t-on, M. Jarba avait
implicitement soutenu la candidature de M. Geagea à la
présidence de la République,
soulignant que « le peuple syrien serait heureux de l’accession » du leader des FL à la
magistrature suprême. De son
côté, M. Geagea avait souligné à M. Jarba que « les Libanais sont de tout cœur avec le
peuple syrien dans sa lutte en
vue de l’édification d’un État
civil, démocratique, pluraliste
et moderne en Syrie ».
Réagissant à cet entretien
téléphonique entre M. Geagea et le leader de l’opposition
syrienne, l’agence pro-Assad
SANA a vivement stigmatisé
cet entretien, affirmant qu’il
s’inscrit « dans le cadre de la
convergence d’intérêts entre
les instruments du projet américano-sioniste ». L’agence
SANA a rapporté à ce propos
dans un commentaire lapidaire : « Dans le sillage des liens
étroits et de la convergence
d’intérêts entre la coalition de
Doha (la Coalition nationale
syrienne) et les instruments
du projet américano-sioniste
dans la région, le dénommé
Ahmad Jarba, qui préside la
coalition de Doha, est entré
en contact avec le président
du parti des Forces libanaises,
Photo ANI
Samir Geagea. »
« Selon les observateurs,
souligne l’agence SANA, l’appel de Jarba à Geagea dévoile
la réalité des liens qui existent entre eux, en leur qualité
d’agents du projet qui vise la
région et qui a éclaté au grand
jour. Cet entretien téléphonique met aussi en évidence le
fait qu’ils ont les mains couvertes de sang en raison de
leurs agissements au Liban
et en Syrie. Les observateurs
relèvent sur ce plan que l’incapacité à agir dans laquelle
se trouvent les instruments
du projet américano-sioniste
pousse ces instruments à se
contenter de formuler des
vœux de succès. » En conclusion, l’agence SANA a affirmé
que « Geagea ne parviendra
pas à accéder à la présidence
de la République en raison du
fait que les forces nationales
libanaises font face aux rêves
qu’il entretient ».
Conférence de presse
Il convient d’indiquer dans
ce cadre que le leader des FL
tiendra aujourd’hui, à midi,
à Maarab, une conférence de
presse qui sera consacrée aux
développements en rapport
avec l’échéance présidentielle.
1953
Droit de vote accordé aux femmes libanaises
Les Libanais
ont voté
2050
Les femmes majoritaires au Parlement
NOUS SOMMES EN 2050, VOUS ÊTES JOURNALISTE À L’ORIENT-LE JOUR ET VOUS DEVEZ
SOUMETTRE UN ARTICLE OU UN DESSIN QUI DÉCRIT UN TEMPS FORT DE L’ACTUALITÉ
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Bonne chance à tous !
3/18/14 4:32 PM
4
Liban
lundi 28 avril 2014
Raï : Pour un président tout aussi
patient et sage que Sleiman
Le patriarche maronite, le
cardinal Béchara Raï, a célébré samedi la messe à l’église
Saint-Maron à Rome, à l’occasion de son centenaire, en
présence du chef de l’État
Michel Sleiman, du ministre
des Affaires étrangères Gebran Bassil, du ministre de
la Défense Samir Mokbel,
du cardinal Leonardi Sandri,
du cardinal Antonio Maria
Vegliò, du patriarche des syriaques-catholiques
Ignace
Younan, et de nombreuses
figures religieuses et diplomatiques libanaises et italiennes. Dans son homélie, Mgr
Raï a repris les importantes
étapes de l’histoire des maronites à Rome, notamment la
construction de l’église SaintMaron en 1904 par le patriarche Élias Hoyek, qui s’est
également attelé à l’achat du
terrain pour la construction
de l’École maronite nouvelle à
Rome en 1893.
« Nous sommes tous ve-
nus à Rome avec ces millions
de visiteurs pour assister à la
canonisation du pape Jean
XXIII qui a créé le printemps
de l’Église en organisant le
concile Vatican II, et le pape
Jean-Paul II qui a réalisé ce
printemps, détruit le mur de
Berlin et libéré les pays d’Europe de l’Est de l’occupation
communiste, a déclaré Mgr
Raï. Nous sollicitons leur intervention pour la paix dans
notre pays et au MoyenOrient, en Palestine, en Syrie
en Irak et en Égypte. » Et le
patriarche d’ajouter, à l’adresse du président Sleiman :
« Nous demandons également l’intercession des deux
papes pour que le Parlement
élise un nouveau président de
la République qui soit capable
de prendre la relève, vous qui
avez pu, avec votre patience
et votre sagesse, conférer au
Liban une place importante
à l’échelle arabe et internationale. »
Le chef de l’État recevant des mains du patriarche maronite la
statuette de saint Maron samedi soir.
Michel Sleiman avait été
reçu au siège de l’Institut
maronite de Rome par Mgr
Raï et le vicaire patriarcal à
Rome, l’évêque François Eid,
samedi soir vers 18h30. Après
une brève présentation artistique, dans la rue menant à
l’Institut, une rencontre s’est
tenue entre le chef de l’Église
maronite et M. Sleiman. Ce
dernier a ensuite écrit un mot
sur le registre d’or de l’église :
« Il y a plus d’un siècle que
l’église Saint-Maron à Rome
est le témoin vivant de l’esprit
La mémoire des 90 ans
Dans « L’Orient-Le Jour » du 28 avril 1974
L’affaire Christiane Boutros (...)
de nos aïeux et des valeurs
de notre Orient, berceau de
la foi et des civilisations au
cœur de la capitale du catholicisme. Aujourd’hui, alors
que je partage la joie des Libanais en général, et surtout
des maronites, pour la célébration de son centenaire,
je prie pour qu’elle reste un
phare de résurrection continue pour de nombreux centenaires à venir. »
Au terme de la célébration
eucharistique, le patriarche
Raï a présenté au président
Sleiman une statuette de saint
Maron, à l’image de celle placée dans la cour de la basilique Saint-Pierre et bénie par
le pape émérite Benoît XVI.
M. Sleiman et son épouse
Wafa’ ont par ailleurs assisté hier, accompagnés par
la délégation libanaise, à la
canonisation des papes Jean
XXIII et Jean-Paul II. Ils ont
également pu saluer le pape
François.
Vaste rassemblement de jeunes à Jounieh pour suivre dans
la joie et le recueillement la canonisation de Jean-Paul II
et Jean XXIII
Katia RAYA
C’était hier un grand jour
pour les catholiques du
monde entier mais aussi pour
les jeunes du Liban. Dès les
premières heures de la matinée, une foule de fidèles a
commencé à affluer au théâtre Platéa à Jounieh, à Sahel
Alma, pour vivre ce temps
fort de la foi, pour assister à
la transmission en direct de la
double canonisation des deux
papes qui ont marqué l’histoire de l’Église, Jean XXIII
et Jean-Paul II, et se bénir de
leurs reliques.
Une assemblée de plus de
trois mille personnes, selon
les organisateurs – toutes générations confondues –, était
présente pour prier, célébrer
l’Eucharistie, louer Dieu et
Le remercier pour cette grâce
accordée à l’Église, en présence de l’évêque Georges
Aboujaoudé, président de la
commission épiscopale pour
l’apostolat des laïcs au Liban.
Cet évènement a été organisé par la commission des
jeunes au conseil pour l’apostolat des laïcs, le bureau patriarcal maronite des jeunes
et le rassemblement « Jésus
ma joie ». Une collaboration
qui a constitué une première
du genre. « Les papes ont
réuni les jeunes de tout le
Liban. Cette manifestation
est l’aboutissement d’une
étroite coopération entre ces
trois organismes », souligne
Denise Khoury, membre du
conseil pour l’apostolat des
laïcs.
Le thème choisi pour cette
journée est « Ouvrez largement les portes », inspiré
par les premières paroles du
pape Jean-Paul II après son
élection : « N’ayez pas peur,
ouvrez largement les portes
au Christ », explique sœur
Gioia, consacrée dans la
« mission de vie » et membre du comité organisateur.
C’est par cette expression que
Jean XXIII a lancé le concile
Vatican II en déclarant en
1959 : « Je veux ouvrir largement les portes de l’Église,
afin que nous puissions voir
ce qui se passe à l’extérieur,
et que le monde puisse voir
ce qui se passe à l’intérieur de
l’Église. »
Ambiance de
recueillement et de joie
Pour les jeunes ainsi rassemblés à Sahel Alma, cette
journée du 27 avril est ainsi
exceptionnelle. L’excitation et
la joie se mêlent au recueillement et à la prière. Les jeunes
font montre d’une émouvante
piété, debout ou à genoux, les
bougies en mains pour accueillir les deux reliques des
deux saints. Toute la foule
reprend en chœur les chants
entonnés par la chorale.
Lors de la retransmission
de la cérémonie de canonisation en direct du Vatican,
c’est dans une ambiance de
finale de Coupe du monde
de football que les jeunes accueillent l’annonce par le pape
François de la canonisation
des deux saints sous des tonnerres
d’applaudissements.
Dans leur écrasante majorité,
ils ont été conquis par les paroles simples, chaleureuses et
directes du pape François.
« Je me suis levé à quatre
heure du matin pour venir
du Akkar rendre hommage
au pape des jeunes », indique
Mario Awad, 19 ans, faisant
clairement allusion au pape
Jean-Paul II. Tracy Roukoz,
venue du diocèse d’Antélias,
s’est portée bénévole pour
participer à l’organisation de
cette journée. « Je suis venue
hier toute la journée pour
aider dans les préparatifs de
ce jour. Je suis très contente
de vivre ce temps fort, c’est
très beau ! » s’exclame-t-elle,
habitée par l’effusion spirituelle. « C’est un évènement
exceptionnel, on ne pouvait
le rater ! Je suis venu partager
cette joie de l’Église et me bénir des deux reliques », relève
Issa Nassar, 50 ans.
Dans la salle comble, tout
le monde porte des écharpes jaunes, rouges et bleues,
l’ambiance est bon enfant. Si
le pape Jean-Paul II était présent ce jour-là physiquement
à Platea, il aurait sûrement répété la même phrase qu’il avait
exprimée à la foule à Harissa
lors de sa visite au Liban, en
1997 : « Quel Belo Horizonte
! » (Quel bel horizon).
Au terme de la journée,
Mgr Georges Aboujaoudé
célèbre la messe de clôture.
Dans son homélie, il insiste
sur le rôle du pape Jean XXIII
qui a ouvert les portes de
l’Église. « S’il n’y avait pas de
Jean XXIII, il n’y aurait pas
eu de Jean Paul-II », révèlet-il. L’évêque met l’accent sur
le rôle donné aux laïcs par le
concile Vatican II, en vue
d’inciter les jeunes à prendre
en main la mission de l’Église
et s’engager pleinement dans
l’expression de leur foi. « Ne
dites pas qu’est-ce qui nous
Plus de trois mille personnes réunies au théâtre Platéa pour
célébrer avec l’Église catholique la canonisation des deux papes
Jean-Paul II et Jean XXIII.
reste au Liban, tout le Liban
nous appartient », leur a-t-il
lancé, en conclusion de son
homélie.
Les deux saints
et le Liban
Pour les Libanais, le saint
pape Jean-Paul II est le pape
le plus charismatique et populaire de tous les temps.
Il a visité le pays en 1997 à
l’occasion de la signature de
l’Exhortation
apostolique
postsynodale « Une espérance
nouvelle pour le Liban ». Ce
document appelle à un dialogue interreligieux crucial pour
notre région. « Ayant vécu
côte à côte pendant de longs
siècles tantôt dans la paix et
la collaboration, tantôt dans
l’affrontement et les conflits,
les chrétiens et les musulmans
au Liban doivent trouver dans
le dialogue respectueux des
sensibilités des personnes et
des différentes communau-
tés la voie indispensable à la
convivialité et à l’édification
de la société » (§90). Le dialogue interreligieux s’avère être,
dans cette perspective, un
antidote aux dangers de l’islamisme vis-à-vis de la présence
chrétienne au Moyen-Orient.
Surnommé « le bon pape »,
le saint pape Jean XXIII est
peu connu des Libanais bien
qu’il ait visité le Liban en
1954. Il était cardinal à cette
époque, envoyé par le saint
pape Pie XII pour clôturer
l’année mariale. Ce pape est
considéré comme le père de la
rénovation de l’Église catholique pour avoir lancé le concile
Vatican II (1962-1965) qui
a tracé des lignes novatrices :
abandon du latin et du port
obligatoire de la soutane, mise
en valeur de la mission des
laïcs, ouverture aux autres religions et aux non-croyants, et
engagement social et politicoéconomique dans le monde.
complexe de la libération ».
Les diplomates européens en
ont visité les différents bâtiments avant de se mêler aux
enfants qui s’amusaient follement dans une kermesse organisée pour eux par le centre.
L’ambassadeur de l’UE Angelina Eickhorst s’est d’ailleurs
déclarée impressionnée par les
lieux et la qualité des services
fournis aux orphelins et aux
écoliers, ainsi qu’aux internes.
Ayant fait quasiment le tour
du Liban, et ayant pris soin
de pousser l’UE à financer
des projets sur l’ensemble du
territoire libanais, Mme Eickhorst a déclaré qu’elle avait
rarement vu un tel niveau de
prestations.
La seconde étape de « la
journée sudiste » des diplomates européens a eu lieu
sur la colline de Choukine
où ils ont visité le chantier
de la construction d’un nouveau complexe, le premier
du genre au Moyen-Orient.
C’est un projet d’un montant
de 20 millions de dollars, qui
prévoit l’ouverture d’un hôpital, d’un centre d’accueil et
de soins pour les personnes
âgées, selon un concept totalement différent du traditionnel asile de vieillards et un
centre de réhabilitation pour
les victimes de la drogue. Le
Fonds koweïtien a d’ailleurs
proposé de financer ce dernier
centre et les responsables du
projet sont confiants dans la
possibilité de trouver des financements pour le reste. Ils
ont d’ailleurs déjà entamé des
contacts avec l’AUBMC pour
qu’elle se charge de la gestion du centre hospitalier en
construction.
Les députés Yassine Jaber,
Abdellatif Zein et Ali Bazzi
ont participé à cette tournée
des diplomates européens,
expliquant à leurs interlocuteurs les données sociales de
la région surtout à la lumière
de l’afflux des réfugiés syriens.
Dans une courte allocution,
Mme Dunia Harajly Berry a
expliqué les objectifs de l’association Medrar et sa volonté
d’étendre son champ d’action
à l’ensemble du territoire libanais, pour renforcer l’entente
et améliorer les conditions de
vie des plus défavorisés.
De son côté, au nom des 28
pays membres de l’UE, Mme
Eickhorst s’est déclarée « impressionnée par le haut niveau
du travail accompli, précisant
que c’est cela qui fait toute la
différence entre le Liban et
d’autres pays. Elle a insisté sur
le fait que les Libanais ont besoin de stabilité et de reprendre leurs institutions qu’elles
soient publiques ou privées,
ajoutant qu’il vaut mieux
travailler sans les politiques,
car quand la politique s’en
mêle tout se complique, a-telle ajouté, avant de rappeler
que l’UE fonctionne car elle
a pour slogan “l’unité dans la
diversité” ». Un message aux
Libanais ?
Des accrochages armés
ont opposé samedi matin
des membres des familles
Nassereddine et Mokdad
dans le quartier de Jamous
dans la banlieue sud
de Beyrouth faisant au
moins trois blessés. Le
commandement de l’armée a
annoncé qu’il était intervenu
pour ramener le calme,
effectuant des perquisitions
dans plusieurs domiciles
afin d’arrêter les suspects.
Les causes de l’accrochage,
au cours duquel des armes
ont été utilisées, seraient
familiales. Hier, selon les
informations de la LBC, une
réunion de réconciliation a
été organisée entre les deux
familles au domicile de
Rached Jaafar, à Roueiss.
Ahmadieh (président de Nature sans frontières, NSF).
Roger Haddad a expliqué que
les pneus étaient incinérés
pour la récupération du fer.
« Les émanations toxiques, à
cette altitude, polluent l’air et
laissent des résidus dans le sol,
qui trouvent leur chemin vers
les nappes phréatiques, a-t-il
dit. L’eau potable dont profitent de nombreux villages sous
Aïn Dara est ainsi affectée. »
Hafez Yehia, pour sa part,
a axé son intervention sur l’asphalteuse placée à proximité
de l’une des carrières. « Les
matières toxiques qui s’en
dégagent polluent une source
appelée Aïn el-Jawzé, qui
alimente plus de 300 foyers à
Aïn Dara », a-t-il souligné. Il
a dénoncé le fait que la municipalité n’effectue pas les tests
nécessaires sur l’eau. « Cette
eau est de couleur grise comme
« Bleu Marine », un individu
s’est approché et lui a lancé au
visage l’acide, qui devait lui
causer des brûlures graves (...)
La Cour a entendu également
la déposition de l’homme qui
avait tenté d’arrêter l’auteur
du vitriolage : Nadim Nassif
a révélé qu’au moment où
il passait rue Clemenceau,
il avait entendu crier Mme
Boutros (...) Il s’est lancé à
la poursuite de l’auteur de
l’opération qui avait emprunté
la rue menant à Hamra et a
appréhendé l’intéressé. Il a
précisé toutefois qu’il avait
relâché l’homme à la suite de
l’intervention de Haroutioun
Kalajian qui aurait proféré des
menaces de mort, se faisant
passer pour un agent de la
Sûreté (...)
La Cour avait auparavant
tenu une audience consacrée à
l’audition des témoins. Appelé
à la barre, le colonel Nasr, de
la Sûreté générale, a indiqué
qu’il avait remis à M. Antoine
Boutros un enregistreur de
petite dimension dans le dessein de capter une éventuelle
conversation téléphonique
entre son épouse et le colonel
Lahoud (...).
Source d’avenir
Les causes de la
mort d’un surveillant
à Beddaoui sont
« naturelles »
Le surveillant Farouq
Cardovaki est décédé samedi
après son hospitalisation à
la suite de son intervention
pour régler une rixe entre
des élèves de brevet, dans
la cour du Lycée officiel
pour garçons de Beddaoui
(Liban-Nord). Les premières
rumeurs faisaient état de
blessures au thorax causées
par un objet contondant, ce
qui avait semé la panique
au sein de l’établissement
comme de la ville. Toutefois,
les Forces de sécurité
intérieure (FSI) ont affirmé
hier, citant les rapports
des deux médecins légistes
ayant examiné le corps,
que « les causes de la mort
sont naturelles, et qu’il n’y a
aucune trace de blessures sur
le corps ».
Sept militaires blessés
par une grenade
à Tripoli
Une grenade lancée contre
une patrouille de l’armée,
samedi à 15h, à Bab elTebbané, à Tripoli, a fait
sept blessés militaires dont
deux officiers, ainsi que
deux blessés légers parmi les
civils. L’agresseur, nommé
Omar Hakim, a été arrêté
par l’armée dans le quartier
de Zahriyé. Par ailleurs, une
autre grenade lancée près
de la citadelle de Tripoli a
fait un blessé dans les rangs
des soldats de l’armée. Une
bombe sonore a également
été lancée par un inconnu
sur une motocyclette
à Tripoli, sans faire de
blessés.
Le CNA accuse le TSL de « porter
atteinte à la souveraineté du Liban »
Le Conseil national de
l’audiovisuel (CNA) s’est prononcé hier sur l’affaire de la
convocation des journalistes
Ibrahim el-Amine et Karma
Khayat par le Tribunal spécial
pour le Liban pour outrage au
tribunal, appelant à prendre
pour seule référence les lois de
la justice libanaise pour traiter
des dossiers se rapportant à
l’information. Estimant que
toute violation à ce principe
pourrait constituer une atteinte à la souveraineté libanaise,
le CNA a qualifié les agissements du TSL d’« atteinte
aux libertés médiatiques qui
confirme les craintes de voir
se transformer le tribunal en
outil de tutelle étrangère au
Liban ». Le CNA a en outre
appelé le corps médiatique à
s’opposer d’une même voix à
« cette flagrante violation »,
et le gouvernement à assumer
L’air et l’eau de Aïn Dara viciés
par les émanations toxiques
On connaît les tristement célèbres carrières de Aïn Dara
(hauteurs de Aley). Les écologistes de la région dénoncent
aujourd’hui nombre d’autres
problèmes environnementaux
dans la même région : une
« montagne » de pneus usagés régulièrement incinérés en
plein air, un dépotoir sauvage,
une asphalteuse dont les émanations toxiques contribuent à
la pollution de l’air, de l’eau et
du sol... Des écologistes, qui
se sont exprimés récemment
dans une conférence de presse, estiment que la qualité du
sol (dans une région agricole
par excellence), de l’air et de
l’eau a été gravement dégradée
par ces multiples agressions, à
deux mille mètres d’altitude.
Une conférence de presse
conjointe a donc été tenue par
les écologistes Roger Haddad,
Hafez Yehia et Mahmoud
Menottes aux poignets, Haroutioun Kalajian, le complice de
l’exécuteur, à l’issue de la reconstitution.
La sécurité en bref
Accrochages entre deux
familles rivales dans la
banlieue sud
L’ONG Medrar (Amal) lance un grand projet au
Sud en présence d’ambassadeurs européens
Fondée en 2000, mais enregistrée en 2009, l’ONG Medrar fait partie des institutions sociales du mouvement
Amal. Sur l’impulsion de
Abdallah Nabih Berry et de
son épouse Dunia, elle voit
désormais grand. Après avoir
construit « le complexe de la
libération » à Sultanié (caza de
Tyr) qui abrite une école, un
orphelinat, un internat pour
garçons et un autre pour les
filles, ainsi qu’un centre sportif et un théâtre, elle projette
désormais de construire sur la
colline de Choukine (caza de
Nabatiyé) un immense hôpital gériatrique doublé d’un
centre de réhabilitation pour
les victimes de la drogue et
d’un centre hospitalier. Le
chantier a d’ailleurs déjà
commencé et pour pouvoir
en parler, la responsable de
l’ONG Dunia Harajly Berry
a invité hier les ambassadeurs
de l’Union européenne sur
les lieux. Les ambassadeurs
de l’UE, des Pays-Bas et
d’Allemagne ont répondu
à l’invitation, alors que les
ambassadeurs de l’Italie, de
la Pologne et de Belgique se
sont fait représenter par des
diplomates.
Première étape de ce long
périple, Sultanieh où trône
sur une colline faisant face à
Tebnine et à sa forteresse « le
Hier matin, rue Clemenceau, le
président de la Cour criminelle de Beyrouth, M. Gabriel
Meouchy, ses assesseurs,
MM. Hassan Kawas et Labib
Zouein, ainsi que le procureur
général, M. Mounif Hamdane,
ont procédé à la reconstitution du vitriolage dont a
été victime Mme Antoine
Boutros, née Christiane de
Morny, affaire dans laquelle
sont impliqués le colonel à la
retraite Mansour Lahoud et
Haroutioun Kalajian.
Ce dernier, qui était sous la
surveillance sévère des agents
de l’ordre, s’est prêté à la
reconstitution en détail des
principaux faits qui avaient
précédé et suivi le vitriolage. Il
a montré le lieu où il se tenait
au moment où il est intervenu,
facilitant ainsi la fuite de
l’auteur du vitriolage qu’il
n’avait, a-t-il affirmé, jamais
rencontré avant le crime.
Mme Boutros a déclaré pour
sa part qu’au moment où elle
s’apprêtait à s’engouffrer dans
sa voiture, garée à proximité
de sa boutique de prêt-à-porter
il est facile de le constater, a-til ajouté. L’asphalteuse fonctionne sans filtre, sa technologie est largement dépassée, et
elle pollue l’air et l’eau. »
Mahmoud Ahmadieh a
rappelé « la dévastation sans
précédent causée par les carrières à Aïn Dara ». « Nous
avons entendu dire que la décision de fermer les carrières
a été prise, mais elle ne suffit
pas, dit-il. Qu’en est-il de
la réhabilitation de ces sites
très dégradés ? Malheureusement, nous ne progressons
pas et ne sommes pas à l’abri
du danger de voir ces sites
continuer à fonctionner illégalement par un nouveau
détournement de la loi. » Il
a cependant affirmé « que le
mouvement de protestation
se poursuivra, et ses différentes étapes seront annoncées
au fur et à mesure ».
ses responsabilités, estimant
qu’« aviser l’opinion publique est le devoir des médias
puisqu’il représente l’expression directe de la transparence, de l’honnêteté et du
droit des citoyens au savoir,
conformément à la déclaration
des droits de l’homme et aux
conventions internationales ».
Pour sa part, le député
Marwan Farès a considéré que
la décision du Tribunal spécial
pour le Liban est « injuste et
répressive » et n’avait « aucun
lien avec le TSL ou toute
autre partie internationale ».
« Au Liban, nous finançons
le TSL pour révéler la vérité
alors que la décision que ce
tribunal prend porte atteinte
à la liberté des journalistes
du Liban, ces journalistes que
nous soutenons justement
pour l’élucidation de toute vérité », a-t-il dit. Le député a
réitéré son appel à l’État libanais afin d’arrêter toute contribution faite au TSL « puisque
ceci nuit au Liban et aux Libanais ». Des affirmations reprises par l’ancien président de la
république Émile Lahoud, qui
a regretté que le TSL accuse
« des journalistes et des institutions connues et nobles »,
alors que le Liban attend toujours que « ce tribunal révèle
des vérités concrètes concernant l’assassinat de Rafic Hariri ». M. Lahoud a également
tenu à rappeler avoir mis en
garde contre de pareils agissements alors qu’il était encore
au pouvoir.
De son côté, la commission
médias au sein du Courant
patriotique libre a fait part de
son soutien aux deux journalistes, réitérant son attachement
aux libertés médiatiques et à la
protection des journalistes.
Liban
lundi 28 avril 2014
Pour les réfugiés syriens qui
attendent le départ, l’Allemagne
est le nouvel eldorado
Exil Depuis le mois de septembre, deux fois par mois, des charters transportant des
réfugiés syriens quittent Beyrouth pour Hanovre ou d’autres villes allemandes. Ils
font partie d’un programme conjoint de l’UNHCR et du gouvernement allemand.
Patricia KHODER
Une salle qui compte une
vingtaine de réfugiés syriens :
des hommes, quelques enfants
et une seule femme, voilée. Il
y a aussi une animatrice allemande et sa traductrice libanaise. De nombreux posters
de l’Allemagne sont accrochés
sur les murs : la carte du pays
avec ses seize Länder, des
images de la porte de Brandebourg, de Potsdamerplatz, de
la Hamburger Bahnhof, musée d’art contemporain de la
capitale allemande, et d’autres
lieux emblématiques de la République fédérale d’Allemagne.
Sur un tableau, derrière
l’animatrice, on peut lire
en majuscules « les frères
Grimm », deux illustres Allemands, qui ont – parmi tant
d’autres – forgé la culture du
pays et l’esprit de ses habitants.
Bienvenue à l’une des sessions dispensées aux réfugiés
syriens, choisis par l’Agence
des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) pour émigrer en Allemagne. Les cours
se tiennent à Jnah, dans les locaux de l’Organisation internationale pour les migrations
(OIM).
Depuis septembre dernier,
des sessions intensives de
trois jours sont données par
une animatrice allemande aux
réfugiés syriens qui seront accueillis en Allemagne. En tout
5 000 personnes, hommes,
femmes et enfants, devraient
bénéficier de ce programme.
Arrivés dans la République
fédérale allemande, ils seront
placés dans des maisons d’accueil destinées aux demandeurs d’asile, ils commenceront à apprendre la langue et
pourront plus tard travailler.
Ils devraient avant tout
s’adapter à la vie en Allemagne. C’est dans cette optique
que le cours de trois jours a été
conçu.
On leur demande par
exemple de joindre des images, comme de petites fiches,
ensemble.
Un costume traditionnel bavarois et une choppe de bière,
deux enfants dans la forêt – à
savoir Hänsel et Gretel – et le
portrait de Jacob et Wilhelm
Grimm, la Mannschaft et une
balle de football, le mur de
Berlin et une image récente de
la porte de Brandebourg, des
cadeaux et un sapin de Noël,
des œufs colorés et un lapin...
Commentant cet exercice,
Suzanne, l’animatrice allemande, et Zeinab, sa traductrice libanaise, notent que
nombre de réfugiés n’ont jamais entendu parler d’Adolf
Hilter ou de la guerre froide.
Certains ne connaissent pas
Noël. Personne, à moins qu’il
y ait des chrétiens dans la salle,
ne connaît la fête de Pâques et
quand on essaie de les aider,
en leur disant que c’est une célébration, ils s’exclament pour
dire que cela doit être une fête
pour les animaux.
Ils quittent le Moyen-Orient à cause de la guerre. Ici, atterrissage
dans un aéroport allemand.
Le fait de ne pas être un
familier des frères Grimm, de
Goethe ou de Schiller, présents également sur les fiches,
ne constitue donc pas vraiment un problème...
Tous les trains de la
Deutsche Bahn
Lors des sessions, on parle aussi de la scolarisation
des enfants, du travail, des
contrats qui devraient être signés, des rapports médicaux
qu’il faut envoyer à l’entreprise si l’on est malade. Certains posent des questions sur
la possibilité de travailler au
noir ou cherchent des détails
sur les aides sociales si l’on est
au chômage.
On évoque aussi le travail
des femmes et leur rôle dans
la société. Le travail de la
femme en Syrie, toutes classes
sociales confondues, n’est pas
vraiment dans les mœurs.
L’animatrice
allemande
consacre aussi beaucoup de
temps aux moyens de transport en Allemagne. On se
perd entre U-Bahn, S-Bahn,
M pour Tramway et non
Métro, et Bus. Et l’on fait
connaissance aussi avec tous
les trains de la Deutsche
Bahn : le RB, le RE, le IC et
le ICE. Devant une carte de
métro d’une ville de la Basse-Saxe, des cours pratiques
pour les correspondances
sont entamés... et d’autres
itinéraires en train sont imaginés. À titre d’exemple, une
promenade d’une journée
pour une famille de neuf personnes avec deux billets à 22
euros l’un, permettant l’accès
au train à dix personnes dans
le Niedersachsen, entre Leer,
Hanovre et Göttingen...
Les exercices sont difficiles
et certains demandent si l’on
peut acheter une voiture ou se
déplacer à mobylette. Il leur
est alors expliqué que les Allemands privilégient les vélos
et que si un réfugié achète une
voiture, cela sera mal interprété par les autorités qui penseront qu’il est riche et qu’il a
les moyens de subvenir à ses
propres besoins.
Vient ensuite le tour des
loyers et des règlements qui
régissent la vie dans les immeubles : il faut faire attention au bruit, ne pas fumer si
le bâtiment est non fumeur,
oublier le brasero à charbon et
privilégier le barbecue électrique pour rôtir les brochettes
de viande, ne pas bricoler s’il y
a une fuite d’eau ou une panne
électrique... Le tri des ordures
est également évoqué, l’Allemagne étant probablement le
pays européen où l’on compte
le plus grand nombre de bennes par produit : poubelles
pour les chaussures usées, les
vêtements anciens, les produits électroniques, le papier
et le carton, le compost, les
emballages en plastique, le
verre transparent, le verre vert,
le verre brun... sans oublier les
bouteilles en plastique que l’on
recharge dans les distributeurs
des supermarchés.
L’assistance ne cache pas sa
surprise et reste silencieuse.
Une blague fuse : « Ne peuton pas vivre seuls dans une
montagne et faire ce qu’on
veut ? »
Suzanne, l’animatrice, et
Zeinab, la traductrice, sont
habituées à ce genre de questions. « Nous essayons de leur
donner un minimum d’informations avant qu’ils partent et cela même s’ils seront
directement pris en charge
par le gouvernement une fois
sur place », indique Suzanne.
Zeinab renchérit : « Nous
croisons toutes sortes de personnes qui viennent pour la
session, il y a des juges, des
médecins, des agriculteurs,
de simples journaliers... Il y a
des familles, certes, mais aussi
quelques célibataires. La quasi-totalité n’a jamais pris un
avion ou encore n’avait jamais
quitté la Syrie avant de venir
se réfugier au Liban ».
Nombre de ces familles
viennent de milieux traditionnels où les femmes n’ont pas
de rôle à jouer ou leur mot à
dire. À l’instar de leurs pères,
maris, frères et fils, elles devraient s’adapter à une autre
vie en Allemagne.
« Les hommes sélectionnés posent des questions sur
le racisme, demandent si les
Allemands seront encouragés
à les embaucher même s’ils
ne maîtrisent pas la langue et
sont des étrangers », indique
Suzanne qui tente de les rassurer en mettant l’accent sur
leur savoir-faire que les Alle-
Le soir, devant son ordinateur, le petit Rida
imagine l’Allemagne
Rida a dix ans. Il a les cheveux
en brosse, de grosses lunettes
et les oreilles décollées. Rida
est le plus jeune d’un groupe
d’une vingtaine de réfugiés
syriens qui suivent durant
trois jours des cours de culture
générale allemande. Originaire de Deraa, il devrait partir
prochainement avec ses deux
frères, sa sœur et ses parents,
en Allemagne. La famille bénéficie d’un programme allemand destiné aux réfugiés
syriens du Liban.
Rida a un physique de premier de classe. D’ailleurs, il
était premier de classe dans
son pays natal. Au Liban, ses
parents ont réussi à l’inscrire
dans une école privée, mais il
a eu du mal à suivre, les cours
de mathématiques et de sciences étant enseignés en langue
française alors qu’en Syrie
l’enseignement est exclusivement en langue arabe.
Depuis qu’il a su qu’il partait
en Allemagne, le petit garçon
a commencé à apprendre des
mots allemands. Il sait dire
Guten Morgen (Bonjour),
Guten Abend (Bonsoir), il
sait compter jusqu’à dix et
c’est fièrement qu’il montre
à Suzanne, l’animatrice allemande en charge du cours, la
liste qu’il a écrite en arabe et
en allemand, celle des fruits
et légumes : Apfel (pomme),
Kartoffel (pomme de terre) et
Zwiebel (oignon)... Rida ne
sait pas encore qu’il s’agit là
de quelques produits qui forment la base de la nourriture
traditionnelle allemande.
« Je vais deux fois par semaine à un café Internet avec
Le petit Rida entouré de sa famille originaire de Deraa.
mon père. Nous téléchargeons
un programme allemand sur
notre laptop et nous rentrons
à la maison. J’apprends à prononcer, à écrire... C’est facile
et intéressant », dit-il.
Rida regarde aussi sur Internet des images de l’Allemagne, « où il y a des forêts
et des fleuves grands comme
la mer », indique-t-il. Il rêve
d’habiter Berlin « parce que
c’est la capitale du pays et
parce que les images m’ont
plu », explique-t-il.
Tout comme son fils, Ahmad, 48 ans, le père de Rida,
rêve du jour où il arrivera en
Allemagne. Ahmad est chef
cuisinier. Il n’a jamais vécu
loin de Daraa... que pour venir trouver refuge au Liban il
y a un an et huit mois.
« Rien ne se fait par hasard. Je suis arrivé à Siddikine
(village du Liban-Sud) qui
compte beaucoup d’émigrés
libanais en Allemagne. À Siddikine, tout le monde me dit
que l’Allemagne c’est le para-
dis, et moi je veux aller dans
ce paradis », dit-il.
Ahmad ne sait pas que
90 % des Libanais d’Allemagne, notamment ceux qui sont
originaires du Liban-Sud et
de la Békaa, vivent des aides
sociales, travaillent au noir et
habitent des ghettos.
Il ignore aussi qu’ils cachent la vérité à leur famille
quand ils rentrent au Liban,
prétendant qu’ils vivent comme des rois en Europe, alors
qu’ils font de petits métiers
et ne parviennent pas à s’intégrer.
Le quadragénaire est prêt à
apprendre une nouvelle langue
et à repartir à zéro, même s’il
ne parle que l’arabe et même
s’il n’a pas achevé ses études
scolaires.
« Si les Allemands n’avaient
pas besoin de nous, s’il n’y
avait pas du travail pour nous,
ils ne nous accueilleraient
pas », indique-t-il.
Ahmad évoque aussi un vague cousin qui était parti en
Allemagne il y a 25 ans. « Je
n’ai même pas son adresse. Je
sais qu’il habite Berlin et qu’il
travaille dans le commerce des
voiture. S’il ne s’était pas plu
en Allemagne, il serait rentré
en Syrie depuis longtemps »,
souligne-t-il
L’épouse d’Ahmad, Abir,
âgée de 40 ans, ne partage
pas l’enthousiasme de son
mari et de son fils benjamin.
Elle appréhende ce départ.
« Nous avons quitté la Syrie parce que nous sommes
chiites et parce que mon fils
aîné, qui a actuellement 21
ans, aurait été obligé d’effectuer son service militaire »,
raconte-t-elle. « Je sais que
ça va être difficile. Nous ne
connaissons pas la langue et
nous ne sommes pas familiers
de la culture allemande », ditelle. J’ai peur de partir, de ne
pas m’adapter, de ne pas être
acceptée, de ne pas pouvoir
communiquer avec les Allemands », indique cette femme voilée qui a quitté l’école
très tôt et qui n’a jamais travaillé. « J’aurais aimé rester
ici », relève-t-elle. « Malgré
toutes nos difficultés actuelles, au Liban, je suis plus
proche
géographiquement
de la Syrie. De plus, les gens
parlent ma langue et ont des
habitudes proches des miennes. Mes fils aînés trouveront
du travail, le benjamin ira à
l’école. C’est le meilleur scénario, mais les choses peuvent être pires », indique-telle encore, caressant un rêve
qu’elle considère désormais
impossible : celui de rentrer
chez elle, en Syrie.
mands n’ont peut-être pas.
« Une fois parti, pas
question de rentrer
en Syrie »
Pour nombre d’entre eux,
l’Allemagne est un nouvel
eldorado, une terre promise
où tout ira pour le mieux, où
toutes les portes leurs seront
ouvertes.
L’enthousiasme de certains
est surdimensionné, extraordinaire.
Amer, 26 ans, Hicham,
35 ans, et Ahmad, 43 ans,
sont tous les trois originaires
d’Edleb. Amer a suivi des études en informatique, Hicham
est agriculteur et Ahmad était
propriétaire d’un restaurant
avant la guerre en Syrie.
Tous les trois sont mariés et
pères de famille. Ils rêvent de
l’Allemagne, « le pays le plus
riche d’Europe et qui possède
la meilleur industrie du monde ». Ils évoquent aussi « les
droits de l’homme, les libertés politiques et religieuses, la
démocratie ». Les trois hommes qualifient l’Allemagne,
un pays où ils n’ont jamais
mis les pieds, de « paradis ».
Ils n’appréhendent pas leur
séjour à venir, même pas l’apprentissage de la langue. Ils
croient dur comme fer qu’ils
se débrouilleront, même s’ils
n’ont jamais appris une langue étrangère. Même si tous
les trois n’ont jamais travaillé
dans des entreprises en Syrie
et ne se sont donc pas pliés à
des règlementations, ils sont
sûrs que tout marchera comme sur des roulettes et que
rien ne leur sera difficile.
« Les Allemands sont des
5
Dans les locaux de l’OIM, cours pratiques destinés aux réfugiés qui partent pour l’Allemagne.
travailleurs et il y aura de
l’emploi pour nous », martèle
Ahmad, père de neuf enfants.
Tous les trois disent qu’une
fois établis en Allemagne, ils
ne remettront plus jamais les
pieds en Syrie. « Une fois parti, il n’est pas question que je
rentre ; tout va se passer pour
le mieux et je profiterai de ce
que l’Europe m’offrira », indique de son côté Hicham.
Mohammad a 22 ans, il est
originaire de Damas. Il partira
seul en Allemagne. Le jeune
homme, qui a suivi des études
de marketing dans son pays, est
calme et réfléchi. Mohammad
n’a jamais travaillé. Du fait de
la guerre il a été contrait de fuir
pour le Liban alors qu’il venait
d’achever ses études. « Une
fois en Allemagne, je me recyclerai, il faut penser au quotidien. Peut-être qu’il me sera
plus facile de devenir coiffeur,
je pourrai ainsi travailler, et si
des opportunités se présentent,
je poursuivrai mes études pour
avoir le niveau des Allemands
au travail. Peut-être que je
pourrai ainsi trouver un emploi
dans ma spécialisation universitaire », espère-t-il.
Deux salles d’attente sont
mitoyennes à la chambre où
la session est donnée. Elles
sont consacrées aux réfugiés
qui viennent effectuer des tests
médicaux, nécessaires avant
leur départ pour l’Allemagne.
L’une d’elles abrite surtout
des enfants en bas âge. Certains sont accompagnés de
leurs mères et d’autres attendent que leurs pères terminent
la session de formation. Parmi
eux figurent Omar, 9 ans, et
Alia, 7 ans. Les deux enfants
font moins que leur âge. Tous
les deux sont scolarisés à Saïda
et sont contents d’apprendre le
français, les études étant dispensées uniquement en langue
arabe en Syrie. Ils sont aussi
contents de partir en Allemagne. « Ce pays est sans doute
très important... Mon oncle qui
s’est réfugié en Turquie compte
partir avec sa famille. Il nous
a dit au téléphone qu’il faut
payer beaucoup d’argent pour y
arriver », raconte Alia. L’oncle
des deux enfants devra probablement passer par une filière
de trafiquants pour pouvoir se
rendre en Allemagne, comme
c’est le cas de nombreux Syriens
qui veulent fuir vers l’Europe,
notamment vers la République
fédérale allemande.
Omar indique de son côté
qu’il a déjà une tante qui vit
en Allemagne. « J’ignore dans
quelle ville elle habite, mais
elle nous envoie des photos
prises à partir de sa maison.
C’est très différent de la Syrie, la rue est immense, il y a
des arbres et tout le monde est
blond », dit-il.
Parmi la dizaine de femmes
présentes avec leurs enfants,
seule Fatima, 24 ans, détient
un diplôme universitaire.
Les autres, mères de familles
nombreuses, n’ont pas achevé
leurs études primaires.
Une femme fatiguée est
étendue sur un canapé. Elle
s’appelle Janna, elle a 70 ans
et elle porte des tatouages au
visage. Originaire de Homs,
elle est bédouine. Sa famille
n’a jamais été sédentaire. Les
Bédouins suivent les pluies et
les saisons pour travailler.
Janna est dure d’oreille. Elle
est diabétique et souffre d’ostéoporose. Elle ne peut pas
marcher et se déplace sur une
chaise roulante. Ce départ en
Allemagne semble surréaliste
pour elle ; elle n’y croit pas
vraiment. « Je pars avec mes
deux filles, l’une d’elles a une
famille et l’autre est célibataire. Mes fils n’ont pas a été
sélectionnés pour venir avec
nous. Je ne veux pas partir,
mais il semble que l’Allemagne est un pays riche. Je pourrai donc profiter de toutes les
aides médicales. »
Janna ne veut pas imaginer
l’Allemagne, encore moins
la vie loin de ses fils. « Mais
tout le monde me dit que c’est
une chance, que le gouvernement allemand s’occupera de
moi... » note-t-elle, préférant
parler de ses tatouages, « qui
n’ont aucun sens mais que
nous portons comme des bijoux et des ornements », explique-t-elle, fière, ajoutant que
ses filles aussi sont tatouées.
Elle préfère également parler de la vie qu’elle a menée
depuis sa naissance dans les
plaines de la Syrie, suivant des
troupeaux ou travaillant dans
les champs.
Janna, Fatima, Alia, Omar,
Mohammad, Hicham, Ahmad, Amer et des milliers
d’autres bénéficieront du programme du gouvernement allemand. Même s’ils ne le réalisent pas encore, il leur faudra
du temps pour s’adapter à leur
terre d’accueil. Et quand l’Allemagne ne sera plus pour eux
l’eldorado, lors des longues
nuits d’exil, ils se souviendront de leur pays comme on
rêve d’un paradis perdu.
Le plus grand nombre de réfugiés syriens en Europe
Le nombre de Syriens ayant
trouvé refuge jusqu’à présent
en Allemagne se chiffre à bien
plus de 30 000 personnes.
Depuis le début du conflit en
Syrie, le pays reçoit mensuellement en moyenne un millier
de demandes d’exil de ressortissants syriens qui se trouvent
sur son territoire. L’Allemagne
est ainsi le pays européen qui
accueille le plus grand nombre
de réfugiés syriens.
Grâce à un travail effectué
à Beyrouth entre l’ambassade
d’Allemagne, l’Agence des
Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), l’Organisation internationale pour les
migrations (OIM) et d’autres
partenaires locaux, des réfugiés syriens arrivent régulièrement dans les fédérations
allemandes par le biais de vols
gratuits mis à leur disposition.
Ainsi, deux vols par mois sont
organisés de la capitale libanaise vers Hanovre.
L’Allemagne privilégie dans
ce cadre les familles, les blessés, les femmes en situation
précaire et les minorités religieuses à condition que ces
minorités ne soient pas partie
prenante dans la guerre en Syrie, souligne un communiqué
du ministère allemand des Affaires étrangères.
Parmi ces personnes devraient aussi figurer des
hommes et des femmes qui
pourraient contribuer à la reconstruction et au développement de leur pays, le jour où la
stabilité y sera réinstaurée.
Ce sont presque uniquement les réfugiés syriens du
Liban qui bénéficient de ce
programme, les autres pays
ayant reçu des déplacés syriens,
à savoir la Jordanie et la Turquie, refusant la coopération
dans ce sens avec le gouvernement allemand et cela pour ne
pas encourager un plus grand
nombre de Syriens à trouver
refuge chez eux dans l’espoir
de partir en Allemagne.
Pour le Liban, le problème
ne se pose plus. Selon un rapport de l’UNHCR publié la
semaine dernière, le pays du
Cèdre accueille le plus important ratio de réfugiés par habitant dans l’histoire mondiale
moderne.
Parmi le lot de réfugiés qui
sont pris en charge par l’OIM
pour quitter le Liban, figurent
également des déplacés syriens
ayant des proches en Allemagne. Dans ce cas de figure, ce
sont les parents établis dans la
République fédérale qui effectuent la demande à condition
que la personne se trouvant au
Liban soit inscrite auprès de
l’UNHCR.
L’Allemagne a adopté également une politique souple
vis-à-vis des citoyens syriens
qui se trouvent sur son territoire.
Dans ce cadre, le pays a pris
deux autres mesures. Il est désormais possible aux Syriens
qui vivent depuis longtemps
en Allemagne d’accueillir
leurs proches venus de Syrie.
Ils doivent remplir cependant
certaines conditions. De plus,
la famille d’accueil devrait
avoir un certain niveau de re-
venus pour soutenir ses proches. Ce chiffre change selon
les fédérations allemandes.
La seconde mesure est un
assouplissement de la politique d’octroi de permis de séjour et d’exil politique et humanitaire.
Ainsi, chaque Syrien venu
en visite dans l’espace Schengen, mais dont la limite de
validité du visa a été dépassée,
n’est pas expulsé. Il peut déposer une demande d’exil auprès
des autorités allemandes.
Mais il y a aussi certains
Syriens qui sont prêts à tout
pour arriver en Allemagne et
effectuer les démarches nécessaires pour l’octroi d’un asile
humanitaire et politique. Ils
n’ont pas peur d’entrer illégalement en Europe. Ainsi, ils
n’hésitent pas à aller jusqu’à
la côte africaine pour arriver à
Lampedusa. D’autres viennent
dans des camions de transport
de marchandises à partir de la
Turquie. Ils rejoignent l’espace
européen et se rendent ensuite
en Allemagne.
Des exilés qui viennent de milieux pauvres et ruraux
La République fédérale allemande avait fait preuve de
générosité durant la guerre du
Liban, recevant des milliers de
Libanais, venus des zones les
plus pauvres du pays.
Même si les statistiques officielles comptent uniquement
35 000 Libanais, le nombre de
personnes d’origine libanaise
ou se sentant libanais est estimé entre 120 000 et 200 000
en Allemagne. Près de 90 %
de ces 200 000 Libanais vivent
des aides sociales. La majorité
travaille au noir et habite les
ghettos des grandes villes allemandes.
Le problème se posera-t-il
avec les réfugiés syriens ?
La République fédérale allemande veut probablement se
protéger : les réfugiés syriens
qui partent du Liban doivent
accepter une clause, celle de
rentrer chez eux si le calme est
instauré dans leur pays deux
ans après leur arrivée en Allemagne.
Mais vu la mauvaise expérience avec les Libanais, qui
refusent de quitter l’Allema-
Zeinab, la traductrice, entourée des hommes qui rêvent d’un
eldorado.
gne après l’instauration de la
paix dans leur pays, réussiront-ils avec les Syriens ?
Quand elles ont voulu accueillir des réfugiés de Syrie,
les autorités allemandes ont
posé des lignes directrices
souhaitant que la priorité
soit accordée aux minorités
religieuses persécutées, aux
blessés de guerre, aux femmes responsables de familles
ainsi qu’aux personnes ayant
des diplômes universitaires.
Elles souhaitaient ainsi faciliter l’intégration de ces exilés,
dans un pays – chargé d’une
lourde histoire – où l’on n’ose
pas parler tout haut des problèmes d’émigration, d’intégration et de racisme et où il
est assez difficile de se faire
une place quand on vient de
l’étranger.
Diverses fédérations allemandes ont pris l’initiative
d’accueillir les proches parents
de Syriens qui se trouvent en
Allemagne comme réfugiés.
Cela facilite bien sûr leur intégration.
Actuellement, nombre de
réfugiés syriens accueillis en
Allemagne viennent de milieux pauvres, ruraux et traditionnels où la femme n’a pas
de rôle à jouer et où ses droits
sont bafoués. Beaucoup n’ont
pas achevé leurs études scolaires et ont dépassé l’âge de
suivre des formations. Ils ont
des familles nombreuses...
alors que la population allemande est en train de vieillir
et fait face à des problèmes
démographiques vis-à-vis des
émigrés qu’elle a commencé
à accueillir il y a plus de cinquante ans.
Pour ces réfugiés syriens,
le problème qui pourrait se
poser en Allemagne ne serait pas d’ordre économique
mais social. Les exilés bénéficieront de toutes les aides
gouvernementales possibles,
mais c’est au niveau de leur vie
quotidienne qu’ils auraient de
forts risques de ne pas pouvoir
s’adapter au rythme allemand.
6
Culture
Rabih Alameddine et « Alia,
Don Quichotte dans une
région sans solution »
Parution 72 ans, pleine de vie, coulant des jours dans une solitude grouillant d’un
monde de son imaginaire où elle ne s’ennuie jamais et où l’on ne s’ennuie jamais avec
elle. Pourquoi est-elle alors « La Femme d’aucune nécessité » ?
WASHINGTON –
d’Irène MOSALLI
C’est là le nouvel ouvrage de
Rabih Alameddine, récemment publié aux États-Unis
sous le titre de The Unnecessary
Woman (éditions Grove). Cet
auteur libanais, vivant entre
San Francisco et Beyrouth, a
déjà fait parler de lui dans trois
précédents ouvrages, dont le
Hakawati. Comme ce conteur
légendaire (ainsi nommé en
arabe), il déploie un brillant
talent pour dévider des histoires. Et il rend son héroïne,
Alia, indispensable et d’une
extrême nécessité en la parant d’une incroyable richesse
intérieure qui dépasse son
moi et étreint le Beyrouth en
guerre des années 75. Sur un
mode à la fois de cynisme et
d’idéalisme étincelants. Rien
n’échappe à cette femme qui
ne s’essouffle jamais en embrassant toutes les situations.
Inter-muros et extra-muros.
Alia se raconte à partir du
jour où, s’étant trompé de
bouteille de shampooing, elle
se retrouve avec une chevelure
bleue, ayant forcé sur une teinte
qui ne devait être qu’un reflet
sur sa tête blanche. Comme
on le lui avait conseillée. Qu’à
cela ne tienne, elle continue
de faire ce qu’elle a toujours
La couverture de l’ouvrage.
fait depuis un certain temps.
Commencer, le premier jour
de chaque année, la traduction
en arabe d’un livre étranger.
Travail qu’elle mettra de côté,
chez elle, sans jamais lui faire
prendre le chemin d’un éditeur. C’est ainsi qu’elle bâtit sa
vie avec l’écriture et la lecture,
seule dans son vaste appartement, en prêtant quand même
l’oreille aux bruits extérieurs
de la guerre et des voisines de
son immeuble. En prenant
soin de prendre ses distances
avec les uns et les autres. Divorcée, sans enfants, avec une
seule amie décédée et volontairement coupée du reste du
monde, elle apparaît comme
l’appendice de sa famille qui
ne se reconnaît pas en elle.
Mais elle est bien dans sa peau
avec ses compagnons, les livres, qui remplissent sa grande
demeure. Avec aussi, toujours
à ses côtés, un fusil d’assaut
AK-47 (comme tout bon citoyen libanais), au cas où.
Comme Pessoa
Auparavant, elle avait travaillé dans une librairie qui
avait fini par fermer ses portes,
lui léguant un bureau qu’elle
a transporté chez elle. Elle s’y
est installée pour effectuer, en
une cinquantaine d’années,
les 36 traductions que personne n’a jamais lues. Elles
trônent parmi des monceaux
de bouquins qu’elle lit inlassablement. Au début du récit
de Rabih Alameddine, elle
s’apprête à attaquer la traduction des Détectives sauvages du
Chilien Roberto Bolano. Elle
fréquente des gens de plume
de diverses veines alors que
gronde la violence dans tout
Beyrouth, notamment de l’Allemand Z.G. Sebald à Marcel
Proust, en passant par JeanPaul Sartre, Virginia Wolf,
Javier Marias et Italo Calvino.
De ce dernier, elle conserve
une relique : une copie de son
ouvrage Les Villes invisibles,
dont la couverture est roussie.
Elle le lisait à la lueur d’une
Rabih Alameddine et sa première fournée.
bougie (en raison des coupures
de courant), alors que les gens
s’entre-tuaient sous sa fenêtre.
Elle s’explique : « Un petit feu
maladroit, quelque chose qui,
semble-t-il, arrivait souvent
à Joseph Conrad – les petits
feux et non les villes brûlées. »
Le magnifique personnage de Alia, éprise de mots,
d’idées et de liberté, a en
partage avec son pygmalion
Rabih Alameddine le poète
Fernando Pessoa. Dans une
interview, Alameddine dit à
ce sujet : « Outre que Pessoa
est immense, il est important
pour moi et pour elle. Pour
elle spécialement, parce qu’ils
ont le même mode de vie. Il
est séparé du monde car il
pensait qu’y participer n’avait
aucun sens. Et elle avait choisi
cette philosophie de non-participation. » Alameddine l’a
modelée à l’image de cette
pensée de Pessoa : « Je ne suis
rien. Jamais je ne serai rien. Je
ne puis vouloir être rien. Cela
dit, je porte en moi tous les rêves du monde. »
Questions à l’auteur
Joint au téléphone, Rabih
Alameddidne, qui se trouve
actuellement à San Francisco,
explique la genèse de Alia,
personnage-clé de son roman
et toute sa symbolique.
« Au départ, je cogitais
l’histoire d’une femme
ayant perdu son mari et qui
cherchait l’intérêt de ses
enfants dans un autre pays
que le sien, sans se soucier
nullement des événements importants se déroulant autour
d’elle. Tout en élaborant son
détachement, ma pensée s’est
arrêtée sur le cas de l’écrivain
et dessinateur polonais juif
Bruno Shulz, épargné par
un officier nazi afin qu’il lui
réalise des dessins sur papier.
J’ai alors cherché à creuser
le concept de ce qui rend une
personne nécessaire ou pas
nécessaire. »
À l’image de Alia qui, même
dans sa réclusion au milieu
de ses livres, dégage un
grand dynamisme ? « En
fait, Alia est nécessaire, mais
c’est la société qui l’a rendue
inutile, car nous venons d’une
région où seuls comptent les
gens qui ont de l’argent, alors
que les autres sont sacrifiés
sans vergogne et sans recherche d’une solution à leurs
problèmes. »
Cette héroïne dégage-telle magie et ambiguïté ?
« Absolument. Aurait-elle
été rejetée par les autres ou
alors serait-ce elle qui les a
rejetés ? Elle ne craint pas de
se poser cette question car
dans notre région il existe
aussi des personnes qui se
remettent en question, même
dans un contexte non défini.
Alors Alia essaie de mener sa
vie comme une œuvre d’art
et devient un Don Quichotte
dans un univers où rien n’est
résolu. »
lundi 28 avril 2014
Arts métissés au Tournesol
Festival du printemps C’est Miss Lira, chanteuse
sud-africaine de « fusion » soul et jazz, qui
inaugure ce soir, au théâtre Tournesol, la 4e
édition beyrouthine de cet événement qui célèbre
la diversité culturelle arabe, africaine et orientale.
Jusqu’au 26 mai.
Événement bisannuel organisé par l’Association Shams en
collaboration avec al-Mawred
al-Thaqafi (Ressource culturelle), le Festival du printemps
a été présenté d’abord au Caire
en 2004, puis à Beyrouth en
2008. Il réunit des artistes des
quatre coins du monde. Musique, chants, poésie, arts visuels, contes, théâtres et danse
moderne sont au programme
de cette édition.
Ce soir donc c’est la chanteuse sud-africaine Miss Lira
qui prendra les planches du
Tournesol avec sa musique,
une « fusion » de soul, de funk,
« saupoudrée » de jazz et de
musique africaine. Née à Johannesburg, Lira est l’une des
valeurs montantes de la musique africaine. Son style afrosoul lui a valu plusieurs disques de platine et de multiples
récompenses internationales
parmi lesquelles South African Music Awards, MOJO
Awards, MTV Africa Music
Awards.
Le 1er mai, c’est la danseuse
et chorégraphe virtuose Mamela Nyamza qui présente The
Meal. Célébrée pour sa personnalité « épatante, courageuse et d’une rude beauté ». À
travers sa danse influencée par
les héritières de traditions africaines, intégrant toutes formes
d’arts contemporains, Nyamza
dit tout. Homophobie, violence des hommes envers les
femmes, drogue et sida, etc.
Le 15 mai, place au chanteur et guitariste zimbabwéen
Oliver Mtukudzi, 64 ans,
nommé affectueusement dans
son pays « Tuku ». Le talent
« incontestable » de Mtukudzi, son « humanisme », son
« implication » ainsi que sa
voix « chaude, rassurante et
douce » font de lui une « véritable icône » qui dépasse les
frontières de son Afrique natale. Mtukudzi reçoit en 2003
la plus haute distinction de
la musique africaine, le Prix
Kora. Mtukudzi a été nommé
en 2011 ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef pour
l’Afrique du Sud.
Le 16 mai, Nawal, la « diva
pop et mystique » comorienne
de Paris propose une musique
résolument acoustique, reflet
de son identité métisse. Une
La diva Miss Lira inaugure le Festival du printemps 2014.
musique qui laisse place à la
« méditation, à l’introspection, à l’amour, à la sagesse,
au respect humain et à la paix
intérieure ». Auteure-compositrice-interprète, cette multi-instrumentiste autodidacte,
accompagnée de son gambusi
(luth originaire des Comores), de sa flûte et du daff, est
la première musicienne de ces
îles à se produire en public.
Le 24 mai, Zaki Ibrahim,
chanteuse et musicienne d’origine sud-africaine qui mêle
R&B, jazz et soul. Elle a vécu
dans de nombreux pays, dont
le Canada (où elle est née), la
France, la Grande-Bretagne et
le Liban. Son premier album
a fait la sélection du Polaris
Music Prize en 2012.
La soirée du 26 mai est animée par Aziz Sahmaoui, marocain multi-instrumentiste
qui mêle dans ses chansons
la musique traditionnelle maghrébine, notamment le style
des Gnawas, au jazz et à la fusion (funk, reggae et salsa).
Red Zone
Le festival accueille également la deuxième édition du
festival Red Zone, Free the
Arts, en collaboration avec
Shams et KKV de Norvège.
Un festival axé notamment sur
la liberté d’expression.
Dans ce cadre, une expo-
sition de l’artiste photographe égyptienne Heba Khalifa
et une installation de Hany
Rashed inspirée de la révolution place Tahrir, du 1er au 7
mai (de 15h à 20h), à Station,
Mar Mikhaël. Une soirée poétique audiovisuelle, le 2 mai,
au Tournesol à 20h30, réunissant des taquineurs de muse
et musiciens d’Égypte (Ali
Talibab), de Tunisie (Ghazi
Frini), de Jordanie/Palestine
(Tarek Abou Kwaik, el-Far3i)
et du Liban (Mazen el-Sayed,
alias el-Ras).
Soirée théâtre avec deux
saynètes le 4 mai avec Capharnaüm de Latefa Ahrare (Maroc) et Kate Pendry (Norvège).
Soirée poétique le 8 mai avec
Walid al-Kubaisi (Irak/Norvège), Michael Adel (Égypte)
et Mohammad Elghafy (Maroc). Le 10 mai, c’est la chanteuse iranienne Mahsa Vahdat
qui portera la voix du chant
persan vers des contrées musicales libres.
Clôture le 17 mai avec Badia
Bouhrizi, chanteuse-compositrice tunisienne qui puise dans
la musique rock et reggae, en
l’incrustant de rythme africain.
Ses poésies traditionnelles
chantées traitent des soucis de
la jeune génération, dans un
contexte sociopolitique.
Renseignements au 01/381290.
« Avez-vous trouvé un livre ? » À Hamra, une belle initiative pour encourager à la lecture
La bonne nouvelle du lundi Coupures d’électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires,
attentats... Face à l’ambiance générale quelque peu délétère, « L’Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.
Ghina KAMLEH
Avez-vous trouvé un livre ?
Tel est le titre d’une belle initiative lancée vendredi par la
maison d’édition beyrouthine
Dar al-Saqi. Une initiative qui
s’inscrit dans le cadre de la Semaine nationale de la lecture,
du 23 au 30 avril, organisée
chaque année par le ministère
libanais de la Culture, en collaboration avec les bibliothèques et librairies libanaises.
Le concept ? 200 livres ont
été placés vendredi par Dar alSaqi, maison d’édition installée dans le quariter de Verdun,
dans des cafés, restaurants,
magasins, boulangeries, salons
de coiffure de Hamra, célèbre
rue commerçante de la capitale libanaise.
Le principe de l’initiative
est simple. Dal al-Saqi a placé des livres en libre accès en
différents endroits de la rue
Hamra. Quiconque découvre
un de ces livres peut le prendre, le lire et, une fois qu’il
l’a fini, le redéposer quelque
part pour permettre à un autre
lecteur d’en profiter. « L’idée
derrière cette chaîne de lecture
et de lecteurs étant d’inciter
les gens à lire », explique à
L’Orient-Le Jour Sandy Moumji, responsable médiatique
au sein de la maison d’édition
qui compte une vingtaine de
salariés. « L’initiative consiste
également à encourager la lecture de manière amusante et à
provoquer un acte quotidien
de lecture qui épargnerait aux
gens le prix du livre », ajoutet-elle.
Chaque livre est accompagné d’une note dans laquelle
Dar al-Saqi explique l’objectif
de son initiative et prie le lecteur de replacer le livre quelque part, pour que le chaîne ne
soit pas interrompue.
« Certes, les gens ne lisent
plus comme avant, notamment avec le développement
des supports de lecture numériques. Mais il existe toujours
des lecteurs qui préfèrent te-
★★ Factory Girl de Mohammad
Khan avec Yasmine Raeis (Muhr au
Festival de Dubaï). Sur fond musical,
une jeune fille de condition modeste
s’amourache du directeur de l’usine.
Un film égyptien à la fois dramatique
et gai. Métropolis Empire Sofil
■ Diplomatie c’est un film de fiction
historique franco-allemand coécrit et
réalisé par Volker Schlöndorff avec
André Dussolier et Niels Arestrup.
hnston, avec Chris Evans et Hayley
Atwell. Grand Cinemas ABC Dbayeh/
thaway. Suite du premier Rio. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, Planète City
Complex Tripoli, Cinemall, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy,
Espace, Vox B.C. Center
nir un livre entre les mains »,
poursuit Sandy Moumji.
À Hamra, sont disséminés
des romans, des recueils de
poèmes, des ouvrages culturels
et politiques, tous en langue
arabe. L’on peut ainsi tomber
sur Charisme, un roman de
Hala Kawtharani, une biographie de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, un ouvrage
sur la révolution égyptienne,
ou encore Le Chat de Sikirida
de Rachid el-Daïf.
Plusieurs événements sont
organisés, outre cette initiative, dans le cadre de la Semaine nationale de la lecture,
comme « Les petits écrivent
aux grands : rencontre avec
Youmna Medlej », à l’Institut
français du Liban et dans les
écoles ; des contes et des jeux
dans les bibliothèques de la
région de Deir el-Qamar, ou
encore, le 30 avril, à 17h, un
« café littéraire » autour de notre collègue Fady Noun, à la
bibliothèque municipale Assabil à Monnot.
Agenda
Cinéma
Premières visions
★ Brick
Mansions de Camille
Delamarre. Detroit, 2018. Damien,
policier expert en arts martiaux, est
chargé d’infiltrer le dangereux ghetto
de Brick Mansions. Dernier film de
Paul Walker. CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy,
Espace, Planète Abraj, Vox B.C. Center,
Cinemall
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
01/209 109
ABC Achrafieh
Grand Cinemas
04/444 650
ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
01/995 195
SOUKS
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh
★ House of magic film d’animation belge. Pour enfants. Un chat
tombe sur un manoir abandonné
où tout est magie. Grand Cinemas ABC
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Vox B.C.
Center, Cinemall
■ The other Woman de Nick Cassavetes, avec Cameron Diaz. Trois
femmes trompées se coalisent pour
se venger de l’homme trompeur.
Grand Cinemas ABC Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall.
En salle
★★ Belle
et Sébastien de Nicolas
Vanier. Métropolis Empire Sofil, Vox B.C.
Center, Cinemall
■
Captain America de Joe Jo-
Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center
★★ CasSe-tête chinois de Cédric
Klapisch, avec Romain Duris et
Audrey Tautou. Empire Première
❍ Divergent de Neil Burger, avec
Kate Winslet et Shailene Woodley. Ci-
nemaCity (Beirut Souks), Empire Première/
Galaxy, Grand Concorde, Vox B.C. Center
■ Halawet Rouh avec Haïfa
Wehbé et Salah Abdallah. CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/
Galaxy, Espace, Grand Cinemas ABC
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
Cinemall, Vox B.C. Center, Planète Abraj/
City Complex Tripoli
★★ Héritages
de Philippe Aractingi.
Métropolis Empire Sofil, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Planète Abraj (20h00 et
22h30)
★ Need
for speed de Scott Waugh,
avec Aaron Paul. CinemaCity (Dora),
Empire Galaxy, Cinemall, Vox B.C. Center
■ Noah (3D) de Darren Aronofsky,
avec Russell Crowe et Jennifer
Connelly. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Première/Galaxy, Espace, Cinemall, Vox B.C.
Center, Planète Abraj/City Complex Tripoli
★ Rio
2 (3D) film d’animation de
Carlos Saldanha, avec Anne Ha-
★★ Son of God de Christopher
Spencer, avec Diogo Morgado. Empire
Galaxy, Espace
★★ The Spectacular now de
James Ponsoldt, avec Miles Teller et
Shailene Woodley. Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh
★ Tinker
bell de Peggy Holmes,
avec Mae Whitman et Christina Hendricks. CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Vox B.C. Center
Tokarev thriller de Paco Cabezas,
avec Nicolas Cage. Grand Cinemas ABC
■
Achrafieh/Dbayeh/Concorde, CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Première/
Galaxy, Espace, Planète Abraj, Vox B.C.
Center, Cinemall
Transcendance de Wally Pfister,
avec Johnny Depp et Rebecca Hall.
■
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/
Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/
Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center,
Cinemall.
N.B. : Les programmes ci-dessus sont
donnés sous toute réserve.
CONCERTs
Mohtady el-Hajj aux Lundis des
franciscaines rue du Musée à 18h00.
Tél. : 01/337486
Écoute musicale « Les instruments à vent/bois : La petite
harmonie » à l’Institut français du
Liban rue de Damas à 18h00. Tél. :
01/420200.
CINÉ-CLUBS
Festival du film de Tripoli au
Centre culturel Safadi Beit el-Fan
jusqu’au 29 avril
Tomboy au Métro al-Madina à
18h30. Tél. : 01/753021
The golden age à l’Empire Sodéco
à 19h30. Tél. : 01/616707.
FESTIVALS
Meeting Points 7 au Beirut Art
Center Jisr el-Wati Adlieh jusqu’au 3
mai. Tél. : 01/397018
Spring festival au théâtre
Tournesol Tayyouneh jusqu’au 26
mai. Tél. : 01/381290.
Expos
Hussein Madi : A Boudless
life au Beirut Exhibition Center
front de mer jusqu’au 1er juin. Tél. :
01/962000 ext. : 2883
Fouad J. Tabet : Mitsou à SV Gallery Saifi Village rue Anis Kanafani
jusqu’au 3 mai. Tél. : 01/975655
Missak Terzian : Timeless
dream à la galerie Hamazkaïne Bourj
Hammoud centre Shaghzoyan jusqu’au
30 avril. Tél. : 01/241262
Antoine Faysal : Arc-en-ciel
au Lycée libano-allemand Jounieh
jusqu’au 30 avril. Tél. : 09/835572
Anita Toutikian : Exbroideries
à Badguer La Maison rose rue DerMelkonian Bourj Hammoud jusqu’au
18 mai. Tél. : 01/240214
Je te salue Marie à la galerie Alice
Mogabgab rue Achrafieh imm. Karam
jusqu’au 13 juin. Tél. : 03/210424
JoËlle Jammal Junk : The inside
da box à The Oddfish Store jusqu’au
3 mai. Tél. : 01/566302
Ginane Makki Bacho et
Fathallah Zamroud : Traces
physiques à la galerie Ayyam à
côté de l’hôtel Monroe rue Zeitouni
jusqu’au 31 mai. Tél. : 01/374450
Mustapha Azeroual : Reliefs à
la galerie Art Factum jusqu’au 2 mai.
Tél. : 01/443263
Beirut on screen à Plan Bey Mar
Mikhaël rue d’Aménie imm. Geara
jusqu’au 30 avril. Tél. : 01/444110
Frida et Diego à la villa Audi
jusqu’au 30 avril. Tél. : 01/200445
Habib Haddad : Bala Enwen à
LAAPS Verdun jusqu’au 28 avril. Tél. :
01/738522
The last supper à The Venue
Souk el-Arwan jusqu’au 4 mai. Tél. :
78/940941
Haytham Jabbar au souk Jewellery
jusqu’au 10 mai. Tél. : 01/957000
ext. 3601
Rio Com Muito Amor à Brasiliban
rue Mar Mitr jusqu’au 9 mai. Tél. :
01/322905
Reem Yassouf : Child’s message
à Art on 56th rue Youssef Hayeck
Gemmayzé jusqu’au 3 mai. Tél. :
01/570331
Zaven : The age of bronze à
Macam Alita à Jbeil jusqu’au 31 mai.
Tél. : 03/271500
Walid Rachid : Miroirs… Les
cheikhs druzes Mowahhedoun
du Liban à l’Institut français de Deir
el-Qamar jusqu’au 24 mai. Tél. :
05/510016
Mohammad al-Ameri : State of
Love à Orjowan Art Gallery à Bir
Hassan imm. Nisrin rue Omar Fahel
face TV Mayadeen jusqu’au 30 avril.
Tél. : 76/703572
Zeina Abi Rached : Paris n’est
pas une île déserte à l’Institut
français de Tripoli jusqu’au 30 avril.
Tél. : 06/442590
Fatima Kawtharani : Red Sunflowers à Art Circle rue Antoine Ge-
mayel près rue Commodore jusqu’au 3
mai. Tél. : 03/027776
Mounira al-Solh : All mother
tongues are difficult à la
galerie Sfeir Semler imm. Tannous La
Quarantaine jusqu’au 19 juillet. Tél. :
01/566550
Critical Machines à l’AUB Byblos
Bank Art Gallery jusqu’au 26 juin.
Tél. : 01/350000 ext. : 4347
Exposition collective d’artistes internationaux à la galerie
Les Plumes Achrafieh Tabaris jusqu’au
30 avril. Tél. : 01/333537.
Théâtre
Hayda mich film masri à la LAU
Beyrouth à 20h30 jusqu’au 4 mai.
Tél. : 01/786464
Come back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3 – 71/1508501
Louna et Cooky Belly de Samer
Abou Rizk à l’Athénée de Jounieh
à 16h00 les samedis et dimanches
jusqu’à fin avril. Tél. : 09/912321
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath et
Formula Fun à la Planète de la découverte rue Ayass Souks de Beyrouth
jusqu’au 30 avril. Tél. : 01/980650.
Carnet
lundi 28 avril 2014
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Naissance
John Jabra et Carla, neé Skaff, sont heureux d’annoncer la naissance
de leur premier enfant Karim, le 25 avril 2014, à Londres.
Nécrologie
Les familles Hert, Najjar, Tabbara, Mikdadi, Ghandour, Daaboul,
Arafat, Tohmé et leurs alliés
ont la douleur d’annoncer le décès du regretté
HICHAM MAHMOUD HERT
époux de Racha Nabil Tabbara
fils de feu Mahmoud Abdallah Hert et de Fadia Bachir Najjar
père de Laïth et Taymour
frère du Dr Nada, épouse du Dr Fadi Ghandour, et de Marwan, époux
de Maya Bahige Ghandour.
Les prières seront récitées aujourd’hui lundi 28 avril à midi, à la
mosquée Khachoukji, Kaskas.
L’enterrement aura lieu au cimetière des Martyrs.
Les condoléances seront reçues avant et après l’enterrement, ainsi
que les deuxième et troisième jours, pour les femmes et les hommes,
au domicile de son père feu Mahmoud Abdallah Hert, rue Kaskas,
face au Horch, immeuble Beydoun, 6e étage.
z
Nabil Hakim
Nicole Hakim, Vve Nagi Wehbé (à l’étranger)
Antoine Jallad, époux de feue Rosine Hakim
Édouard Hakim et famille
Antoine Hakim et famille
Nadine Wehbé Abdallah (Bamo) et famille
Nathalie Wehbé Maamari et famille
Nicolas Wehbé et famille (à l’étranger)
Nouhad Wehbé (à l’étranger)
Karyn Jallad Tohmé et famille (à l’étranger)
Karl Jallad et son épouse (à l’étranger)
Charif Nabil Hakim (à l’étranger)
Ziad Nabil Hakim (à l’étranger)
ainsi que les familles Ayoub, Hakim, Wehbé, Jallad, Tadros, Shaabani,
Sargologlo, Kanaan, Abdallah (Bamo), Maamari, Tohmé, Massamiri,
Khoury, Maroun, Asfar et Henoud
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, belle-sœur et grand-mère
VICKY AYOUB
Vve Clément Hakim
L’absoute a eu lieu samedi 19 avril, en l’église Saint-Sauveur des
grecs-catholiques.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 28 et demain mardi
29 avril, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Sauveur des
grecs-catholiques, rue Monnot, Achrafieh.
z
Répondant à l’appel du Seigneur
ANTOINE NASRALLAH SAAD
nous a quittés dimanche le 27 avril 2014.
Son épouse : Victoria F. Saad
Ses fils : Nasrallah, époux de Maya Zamaraghdis, et famille
Rizkallah
Ses sœurs : Victoria, Vve Raymond Finan, ses enfants et leurs
familles
Liliane
Les enfants de feue Paulette M. Tohmé et leurs familles
Beau-frère de : Antoun F. Saad, époux de Micheline Islambouli, et
famille
Gloria et Marie-Claude Saad
ainsi que les familles Saad, Talamas, Zamaraghdis, Finan, Tohmé,
Islambouli,
vous invitent à assister une messe pour le repos de son âme demain
mardi 29 avril 15h30, en l’église Notre-Dame des Anges, Badaro.
Les condoléances seront reçues mardi 29 avril à partir de 11h et
mercredi 30 avril, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame
des Anges, Badaro.
z
The media has lost one
of its greatest. Lebanese
Journalist, Publisher,
Editor,
Monday
Morning
Founder
and ArabSaga blogger
Fawaz Chafic Najia lost
his battle against cancer
in London on Sunday
morning. Our thoughts
are with his wife Wadad
Kronfol Najia, his sister
Hitaf Najia Keirouz, his
children Chafic, Omar
and Abboudi, and his
grandchildren. Fawaz
will be sorely missed –
both by his family and
by his many friends –
whom he helped and
inspired. But as he rests
from his life’s long labor,
this great husband,
father, grandfather and
friend should know that
he has helped make this
world a better place.
The song has ended,
but the melody lingers
on…
Hani KEIROUZ
Les familles Baddoura, Knio, Soueid, Sultan, Darwiche, Abou Aalfé,
Moughrabi et leurs alliés
ont la douleur d’annoncer le décès de la regrettée
LILAS OSMAN BADDOURA
mère de feu Khaled Mohammad Knio
grand-mère de Lilas, Léa, Roula et Aya
sœur de Salamé, de Inaya, et de feues Tharouat, Nazha et Hyam.
Les prières ont été récitées samedi 26 avril, à la mosquée Khachoukji.
L’enterrement a eu lieu au cimetière des Martyrs.
Les condoléances seront reçues, pour les femmes et les hommes,
aujourd’hui lundi 28 avril, de 10h à 18h, au domicile de la défunte, à
Tallet al-Khayat, immeuble View, près du Canal 7.
z
Eugénie Salamé, Vve Abdo Nakouzi, ses enfants et leurs familles
Hind al-Achkar, Vve Antoine Nakouzi, ses enfants et leurs familles
Les enfants de feue Mountaha, Vve Moussa Khairallah, et leurs
familles
ont la douleur d’annoncer le décès, survenu dimanche 27 avril 2014,
de leur regrettée belle-sœur et tante
GENEVIÈVE (VEF) YOUSSEF NAKOUZI
L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 28 avril à 17h, en l’église
Notre-Dame, à Mtein.
Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, ainsi que
demain mardi 29 avril, de 11h à 19h, dans le salon de l’église NotreDame, à Mtein, puis mercredi 30 avril, de 11h à 19h, dans le salon de
l’église Mar Takla, à Jal el-Dib.
z
Fabienne Rebeiz, épouse Chaker el-Khoury
Aline Rebeiz, épouse Joe Cambar
Yvette Rebeiz, Vve Fawzi Zreik, et famille
Alex Rebeiz et famille (à l’étranger)
Danielle Rebeiz, épouse Nicolas Eléftériadés
Karl Ayoub el-Khoury et son épouse Maria Kfoury
Jennifer el-Khoury
Stéphanie et Anthony Cambar
ainsi que les familles Rebeiz, Khoury, Cambar, Zreik, Eléftériadés,
Bikhazi, Salha et Dagher
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, sœur, tante et grand-mère
JACQUELINE REBEIZ
Vve Raymond Rebeiz
L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 28 avril à 17h, en l’église
Saydet el-Niyah, rue Makhoul, Ras-Beyrouth.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 28 avril à partir de
13h, ainsi que mardi 29 avril et mercredi 30 avril, de 11h à 18h, dans
le salon de l’église Saydet el-Niyah, rue Makhoul, Ras-Beyrouth.
Condoléances
L’association de la famille Karam
Le président Me Ernest Karam
Les enfants de feue Lili, Vve Mansour Challita : Me Khalil Challita et
famille, et Bahia, épouse du Dr Nabil Lteif
La fille de feue Linda, Vve Nagib Abou Takka : Grace, Vve Khaled
Bou Charbine, et ses enfants
Samira Karam
Les familles des feus cheikhs Tanios, Georges, Youssef, Élias, Kaïssar,
Iskandar et Francis el-Khoury Karam
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée sœur et tante
EMMA BÉCHARA BEY KARAM
fille de feue Damia Iskandar Chaïban Ghorayeb.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 28 avril, de 11h à
18h, dans le salon de l’église Notre-Dame, à Hadeth.
z
Wadad Kronfol
Chafic Najia
Omar Najia, son épouse Dana Kamal et leurs enfants
Abdallah Najia, son épouse Claudine Brown et leurs enfants
Hitaf Najia, épouse Tony Keirouz, et leurs enfants
ont la douleur de faire part du décès, survenu dimanche 20 avril 2014,
à Londres, de leur époux, père et frère
FAWAZ CHAFIC NAJIA
Grand éditorialiste
Les condoléances seront reçues mercredi 30 avril, de 14h à 19h, dans
la salle de l’Alumni Club de l’AUB, place Wardieh.
Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part
personnel.
z
Carole, épouse Ramzi Barakat, et leurs enfants : Tamara et Nadim
Me William Miskaoui, ses enfants et leurs familles
Les enfants de feu Georges Miskaoui et leurs familles
ainsi que les familles Mrad, Miskaoui, Barakat, Malhamé, Kossaïfi,
Estéphan, Barcha, Mouawad, Bakhos et leurs alliés au Liban et à
l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu vendredi 25 avril 2014,
de leur regrettée mère, belle-mère, grand-mère, sœur et tante
LILI JOSEPH MISKAOUI
Vve Joseph Louis Mrad
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 28 avril, de 14h à
19h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Anges, à Badaro.
z
Hélène (Lina) Iskandar Ayoub Bedran
L’ingénieur Saad, son épouse Betty Tawtel et leur famille
L’ingénieur Iyad, son épouse Lama Nassar et leur famille
Dr Jihane et sa fille
L’ingénieur Jean, son épouse Aimée Abou Nader, leurs enfants et
leurs familles
Émile, son épouse Leila Nahas, leurs enfants et leurs familles
Samia Sfeir, Vve Toni, son fils et sa famille
Thérèse, épouse Fernand Van Routen, leurs enfants et leurs familles
Marie (Mimi), Vve du commandant Camile Abou Selwan
Les enfants de feu Iskandar Ayoub Bedran et leurs familles
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, beaupère, grand-père, frère, beau-frère et oncle
KOZHAYA SAAD SFEIR
Ancien président du syndicat des topographes au Liban
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 28 avril, de 11h à
19h, dans le salon de l’église Saint-Rock, à Reyfoun, ainsi que demain
mardi 29 avril, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Joseph de
La Sagesse, à Achrafieh.
z
Dr Saleh Féghali et famille
Yvette, épouse Jean Fiani, ses enfants et leurs familles
Norma (présidente de la municipalité de Midan), épouse du Dr
Antoine Awad, et famille
Madeleine, épouse Albert Adaïmi, ses enfants et leurs familles
Nelly, épouse James Farhat, et famille
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère et grand-mère
HÉLÈNE HANNA NASRALLAH
Vve Tannous Saleh Féghali
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 28 et demain mardi
29 avril au domicile de son fils, Dr Saleh Feghali, à Houmal.
7
Pensée pieuse
Pour la quatrième commémoration du rappel à Dieu de
SOUAD ALLENBY BRIDI
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connue et
aimée.
Réunion statutaire du
Rotary Club de Beyrouth
La réunion statutaire du
Rotary Club de Beyrouth
se tiendra le lundi 28 avril à
13h30, à l’hôtel Palm Beach.
Au cours de cette réunion, M.
Gabriel Metni, chef d’équipe
du service des entreprises à la
Bank of Beirut, donnera une
conférence sur le thème « La
faisabilité d’une opération de
titrisation au Liban ». Les
rotariens et les rotariennes
ainsi que leurs invités seront
les bienvenus.
Conférence
« Le carême et la liturgie » à l’USEK
Sous le patronage du patriarche maronite, Mgr Béchara
Raï, l’Université Saint-Esprit
de Kaslik (USEK) organise
son troisième symposium liturgique intitulé « Le carême
et la liturgie ». Cet événement,
animé par la faculté des scien-
ces religieuses et orientales,
Institut de liturgie, aura lieu
les mardi 29 et mercredi 30
avril, à la salle des conférences, au campus principal de
l’USEK. La séance d’ouverture se tiendra le 29 avril à
9h30.
Leïla el-Hakim : le départ d’une « supermamie »
Béchara MAROUN
Il aura fallu deux à trois jours
pour réaliser que la grande
actrice Leïla el-Hakim s’est
en allée. Mais il faudra surtout attendre les mois prochains pour comprendre que
la grand-mère irremplaçable des feuilletons libanais
n’est plus là, et qu’il n’y aura
presque plus personne pour
incarner dorénavant ces rôles de « mamie de tout le
monde ». De Talbin el-Ereb,
Hakamat el-Mahkama, Ghaltet Omri, et Bent el-Hay à
Familia, où elle est devenue
grand-mère fan de catch et
de boxe, en passant par son
rôle mémorable de grandmère en seconde enfance
dans Mich Zabta, l’actrice
aura imprégné à travers ses
50 ans de carrière les souvenirs de plusieurs générations
à la télé comme au cinéma.
C’est d’ailleurs aux côtés de
Faten Hamama et de Farid
el-Atrache que Leïla elHakim avait fait ses débuts
au cinéma en 1970, dans le
film al-Helm al-Kabir, avant
de briller à la télé en tragédie tout comme en comédie.
Elle paraîtra plus tard dans
le film La ceinture de feu de
Bahij Hojeij, Et Maintenant
on va où ? de Nadine Labaki et La vallée des larmes
de Maryanne Zéhil, plus récemment en 2012. Une carrière riche en émotions pour
laquelle l’enseignante en
langue française originaire
de Aïn el-Remmaneh n’était
pas du tout destinée, mais
à laquelle elle consacrera le
chemin d’une vie. Jusqu’au
dernier souffle, du haut de
sa petite taille et de ses 82
ans, elle a tenté de jouer le
jeu dans le feuilleton télévisé
Amalia, avant que la maladie
ne l’empêche de se rendre
aux lieux de tournage, les
producteurs la remplaçant à
contre-gré.
L’année 2014 qui avait été
marquée par la mort de l’actrice Amalia Abi Saleh emporte aujourd’hui un autre
visage familier de la télévision libanaise, un petit bout
de femme toujours souriante,
calme, touchante, expressive
et professionnelle. Elle rejoint ainsi sa sœur, l’actrice
Micheline Daou, décédée il
y a 5 ans.
Samedi, à l’église du Sacré-Cœur à Badaro, ses collègues étaient nombreux
pour lui faire leurs adieux,
elle qui était connue pour
s’enquérir toujours de l’état
de santé de tous les vieux de
la télé, comme Salah Tizani
et Souad Karim. Le président du syndicat des artistes
Jean Kassis, son compagnon
de toujours Omar Mikati,
les acteurs Georges Khabbaz, Wafa’ Tarabay, Renée
el-Dik, Youssef Haddad, Talal el-Jurdi, Liliane Nemri et
Nadine el-Rassi, très émue,
étaient tous au rendez-vous,
alors que l’acteur et scénariste Tarek Soueid racontait sur
Communautés
Célébration de la fête de
Notre-Dame du Rosaire
La basilique Notre-Dame de
la Médaille miraculeuse des
pères lazaristes, à Achrafieh,
fera célébrer la fête de NotreDame du Rosaire (la Vierge
de Pompéi) le samedi 3 mai,
à 18h. Au programme : récitation du chapelet, eucharistie et
procession mariale.
Par ailleurs, la basilique
Notre-Dame de la Médaille
miraculeuse des pères lazaristes marque le mois de mai par
plusieurs événements :
– Tous les mardis, à 11h, récitation du chapelet en français, suivi à 11h30 par la célé-
bration de l’eucharistie selon le
rite latin en français.
– Le premier mardi du
mois de mai, à 10h30, adoration du saint sacrement suivie
à 11h30 par la célébration de
l’eucharistie selon le rite latin
en français.
– Tous les soirs, à 18h, chapelet médité, suivi à 18h30 par
la célébration de l’eucharistie
selon le rite latin en arabe.
– Tous les dimanches, à 10h,
célébration de l’eucharistie selon le rite latin en français ; à
11h, célébration de l’eucharistie
selon le rite maronite en arabe.
L’actrice jouant le rôle de la grand-mère de Nadine Rassi, dans
« Ghaltet Omri ».
sa page Facebook : « À chaque fois que je la voyais, elle
me prenait de côté en riant
et me disait à basse voix :
“Écoute mon fils, je veux
te poser une question, mais
sans que l’on nous entende et
que l’on se moque de nous.
T’occupes-tu toujours des
animaux dans la rue ? Leur
donnes-tu toujours à manger
?” Et quand je répondais par
l’affirmative, elle me disait :
“Voilà pourquoi je t’aime.
Tu es comme moi. Tu sais ce
qu’est une âme...” ».
Le ministre de la Culture, Rony Arayji, avait pour
sa part déploré vendredi le
décès de l’actrice. « Avec le
départ de la grande Leïla elHakim, le Liban perd une
artiste illustre qui a laissé
son empreinte dans le monde du théâtre, du cinéma et
de la télévision au Liban,
a-t-il dit dans un communiqué. Elle restera une fierté
pour les Libanais et ne sera
jamais oubliée. » Et si l’État
se suffit de quelques mots
de consolation pour rendre
hommage à nos acteurs vétérans après leur triste départ,
sans se soucier de leur sort
de leur vivant souvent tout
aussi triste et amoindrissant,
l’hommage plus éloquent du
ciel suffira à élever Leïla elHakim, qui repose en paix.
*Les condoléances seront encore reçues aujourd’hui au salon de l’église du Sacré-Cœur à
Badaro, entre 10 heures et 18
heures.
Éducation
Cérémonie en hommage à
des étudiants syriens doués
en dessin
Avis de La Flamme
Le comité de La Flamme
informe ses membres et
amis que la messe du 1er
vendredi du mois aura lieu
le 2 mai 2014, à 10h, en
l’église Saint-Joseph, rue de
l’Université
Saint-Joseph,
Achrafieh.
Rencontre avec le fondateur
de l’incubateur/accélérateur
de Seeqnce et Alice à l’ALBA
Samer Karam, fondateur de
l’incubateur/accélérateur Seeqnce et Alice, sera l’invité de
la section design de l’ALBA,
demain mardi 29 avril. Lors
de son intervention, Samer
Karam présentera son incubateur Alice et partagera
l’histoire de sa création. Alice,
rappelle-t-on, est une plate-forme en ligne dédiée à
l’accélération de start-up du
monde entier.
La présentation sera suivie
d’une table ronde avec des
acteurs du monde de l’entrepreneuriat, d’une part des
représentants de la Banque
du Liban et de Kafalat pour
présenter les opportunités
offertes aux entrepreneurs au
Liban et, d’autre part, des en-
trepreneurs qui feront part de
leur expérience personnelle.
Les participants à la table
ronde sont l’ancien ministre de Télécommunications,
Nicolas Sehnaoui, Marianne
Hoayek, représentante de la
Banque du Liban, ainsi qu’Élie
Akhrass, représentant de Kafalat, Marc Dfouni, PDG de
Eastline Marketing, Hassane
Slaibi, PDG de Roadie Tuner, Karim Joreige, PDG de
Virtuosi, Zeina Saab, PDG
de Nawaya Network, Roula
Dfouni, PDG de Satish, Bahi
Ghubril, PDG de Zawarib, et
Stéphanie Saad, directrice de
Startup Beirut.
La rencontre aura lieu le
mardi 29 avril à 17h à la petite
salle polyvalente de l’ALBA.
Un étudiant syrien recevant son prix des mains des officiels
libanais et koweïtiens.
L’association Muhtaraf alFan al-Tachkili à Rachaya,
en collaboration avec la municipalité de Kamed el-Loz
(Békaa-Ouest), a organisé
une cérémonie en l’honneur
d’un groupe d’étudiants syriens qui se sont illustrés
dans le cadre d’une compétition de dessin.
Cette cérémonie était
parrainée par le ministre de
l’Information Ramzi Jreige
et son homologue koweïtien,
cheikh Salmane Sabbah alSalem Hammoud al-Sabbah,
représentés respectivement
par le directeur général du
ministère Hassan Falha et
par le chargé d’affaires de
l’ambassade du Koweït, Mohammad al-Wakyane.
Dans son allocution, M.
Falha a assuré que tous les
moyens seront mis en œuvre pour aider les réfugiés
syriens à surmonter leurs
épreuves.
Aide humanitaire
Centre social du CJC –
cas 4 619
Un homme âgé de 48 ans,
étranger, handicapé, à la
charge de sa mère qui travaille comme femme de
ménage, a besoin d’être hospitalisé pour la pose d’un
pacemaker.
Souhaiterions
réunir la somme de 300 000
LL comme contribution à ce
cas. Le cas 4 618 est couvert.
Merci. Fransabank – Tabaris
n° 20.10.0302648.03. Tél. :
01/335844, cell. : 70/145301,
après-midi 01/335750.
Économie
8
La semaine de la
Bourse de Beyrouth
L’activité de la Bourse de
Beyrouth a affiché des performances mitigées au cours des
deux dernières semaines, notamment à cause de l’échec du
Parlement à élire un président
de la République au premier
tour. Ainsi, la Bourse de Beyrouth a clôturé à la baisse en
fin de semaine dernière, avec
l’indice BSI de la BLOM
bank à 1 206 points, soit une
diminution de 0,02 %.
La moyenne quotidienne
du volume des échanges a
augmenté de 46,84 % pour
atteindre 108 658 actions. La
valeur des échanges a quant
à elle accusé une hausse de
55,04 %, à 914 973 dollars.
La capitalisation boursière a
Titres
BLOM Index
1 206,50
–0,02%
diminué de 2,02 millions de
dollars pour atteindre 9,69
milliards de dollars.
La semaine dernière, l’indice BSI n’a pas réussi à dépasser l’indice composite panarabe S&P qui a augmenté
de 3,04 % à 153,97 points. Il
a également été dépassé par
l’indice Morgan Stanley pour
les pays émergents qui a accusé une hausse de 0,43 % à
1 004,46 points.
Dans les semaines à venir,
l’activité de la Bourse de Beyrouth dépendra fortement des
développements du second
tour de l’élection présidentielle ainsi que du dossier de
la grille des salaires des fonctionnaires.
Marchés
Cours ($)*
à la clôture
Variation
hebdomadaire
(%)
BLOM (ordinaire)
Beyrouth
9,00
–0,11
BLOM GDR
Beyrouth
9,20
–3,06
BLOM GDR
London
Stock
Exchange
9,30
+2,71
BLOM (préférentielle 2011)
Beyrouth
10,18
–0,10
Audi (ordinaire)
Beyrouth
6,10
–0,49
Audi (GDR)
Beyrouth
6,20
–3,13
Audi (GDR)
London
Stock
Exchange
6,20
–1,59
Audi (préférentielle « E »)
Beyrouth
100
–2,44
Audi (préférentielle « F »)
Beyrouth
100
0
Audi (préférentielle « G »)
Beyrouth
100
+1,01
Audi (préférentielle « H »)
Beyrouth
100,30
+0,30
Byblos (ordinaire)
Beyrouth
1,69
+1,20
Byblos (GDR)
London
Stock
Exchange
73
0
Byblos
(préférentielle
« 2008 »)
Beyrouth
101,50
0
Byblos
(préférentielle
« 2009 »)
Beyrouth
103,10
0
Bank of Beirut
(ordinaire)
Beyrouth
18,99
–0,05
Bank of Beirut
(préférentielle
« E »)
Beyrouth
27
0
Bank of Beirut
(préférentielle « I »)
Beyrouth
26,40
0
Bank of Beirut
(préférentielle « H »)
Beyrouth
26,84
0
Fransabank (B)
Gré à gré
28
0
BLC (ordinaire)
Beyrouth
1,85
0
Bemo (ordinaire)
Beyrouth
1,82
0
Bemo pref 2013
Beyrouth
100
0
Secteur bancaire
Secteur immobilier
Solidere (A)
Beyrouth
12,92
+0,54
Solidere (B)
Beyrouth
12,97
+0,93
Solidere (GDR)
London
Stock
Exchange
12,90
+0,47
Secteur industriel
Holcim Liban
Beyrouth
14,82
+9,21
Ciments blancs (B)
Beyrouth
3,50
0
Ciments blancs
(N)
Beyrouth
2,75
0
BLOM Cedars
Balanced Fund
(tranche « A »)
–
7 140,28
+0,28
BLOM Cedars
Balanced Fund
(tranche « B »)
–
5 180,16
+0,28
BLOM Cedars
Balanced Fund
(tranche « C »)
–
5 423,62
+0,28
BLOM Bond Fund
–
9 568,62
0
Rymco
Beyrouth
3,50
0
ABC (nouvelle)
Gré à gré
33
0
Fonds
Commerce de détail
Secteur touristique
Casino du Liban
Gré à gré
425
0
SGHL
Gré à gré
7
0
* Sauf si indiqué autrement.
En partenariat avec
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lundi 28 avril 2014
Liban
Fady Gemayel prend les rênes
de l’Association des industriels
Corporations Fady Gemayel a remporté samedi dernier les élections pour la présidence de l’Association
des industriels libanais (AIL). Son credo : utiliser la conjoncture difficile et l’expérience de l’instabilité
pour renforcer les points forts de l’industriel libanais.
Marisol RIFAÏ
C’est dans un contexte d’incertitude, lié à l’élection présidentielle, et de grogne sociale
croissante des fonctionnaires,
des enseignants, mais également d’une large tranche de la
population qui croule sous le
poids de la cherté de vie, que
se sont tenues samedi dernier
les élections pour la présidence de l’Association des industriels libanais (AIL). La liste
« Tous pour l’industrie » l’a
emporté, avec Fady Gemayel
à sa tête et Ziyad Bekdache à
la vice-présidence.
Contacté par L’Orient-Le
Jour, M. Gemayel s’est montré optimiste quant à l’avenir du secteur industriel qui
représente environ 12 % du
PIB et qui a fait preuve d’une
résilience relative au cours des
derniers mois comparé à la
majorité des secteurs économiques. « Le développement
continu et la réussite des industriels libanais malgré la
conjoncture très difficile de
ces dernières années et malgré l’absence de soutien de la
part des pouvoirs publics –
mis à part quelques initiatives
ponctuelles – sont une preuve
à eux seuls des capacités multiples du secteur », a-t-il indiqué. Il reste cependant un
grand chantier de réformes
à entreprendre pour permettre à l’industrie libanaise de
prospérer et de se démarquer
dans la région et à l’international. Parmi les principaux
problèmes ponctuels que
rencontrent les industriels et
qui font partie des priorités
du programme du président
de l’AIL, celui des coûts
énergétiques trop élevés ou
du manque de main-d’œuvre
spécialisée.
Mais d’autres pistes, nouvelles, plus originales, seront
également au programme du
mandat du nouveau président. Parmi elles, créer une
synergie entre le secteur industriel et les points forts
ou les « success stories » du
secteur privé libanais. « Par
exemple, nous aimerions nous
rapprocher des grands noms
de la haute couture libanaise
pour les inciter à élargir leur
gamme de prêt-à-porter ou à
diversifier leurs activités dans
l’ameublement, le tout en collaborant avec les industriels »,
a expliqué M. Gemayel. « On
pourrait également profiter
de la percée de certaines entreprises libanaises qui fournissent à de grandes marques
internationales de supermarchés des services de gestion
informatique, pour permettre
aux petites industries agroalimentaires, par exemple,
d’accéder aux rayons de ces
grandes marques », a-t-il
poursuivi.
Le président de l’AIL a par
ailleurs insisté sur le besoin
de renforcer la confiance et
les partenariats avec le système bancaire afin de permettre
aux industriels d’avoir plus
facilement accès aux capitaux,
« surtout que les liquidités
existent, les banques libanaises possédant plus de 164
milliards de dollars d’avoirs ».
« Il va falloir profiter de la
mondialisation pour faire du
secteur industriel libanais une
plateforme de rayonnement
régional pour les grands groupes internationaux, en s’appuyant sur notre expérience
à gérer les crises politiques
et économiques ainsi que sur
notre capital humain et naturel », a affirmé M. Gemayel.
« Ainsi, ce sont de nouveaux
marchés qu’il faut aller chercher, dans la Syrie postguerre
Fady Gemayel : Il va falloir profiter de la mondialisation pour faire du secteur industriel libanais une
plateforme de rayonnement régional.
à moyen et long terme, mais
également dans les pays où se
trouve la diaspora libanaise,
en renforçant les routes maritimes », a-t-il ajouté.
Enfin, le président de
l’AIL a insisté sur la nécessité
de collaborer avec l’ensemble
des instances économiques
du pays, « car aujourd’hui,
le principal défi n’est pas de
développer uniquement no-
tre secteur, mais de ramener
la croissance en mettant en
place un programme global
de relance économique, qui
bénéficierait à l’ensemble du
pays », a-t-il conclu.
International
Énergie
États-Unis
Le gouvernement français a
reporté sine die, hier, toute
rencontre avec le présidentdirecteur général (PDG) de
l’américain General Electric
(GE), candidat au rachat de
la branche énergie du fleuron
industriel français Alstom,
au vu de l’intérêt manifesté
par l’allemand Siemens, exigeant de prendre le temps
nécessaire à l’examen de ce
dossier stratégique.
Le gouvernement français
souhaite « disposer du temps
nécessaire à un examen sérieux des propositions » sur
la table, a annoncé Bercy,
en conséquence le ministre de l’Économie Arnaud
Montebourg a reporté son
entrevue avec Jeffrey Immelt, évoquée depuis vendredi. « Compte tenu des
enjeux stratégiques pour
l’industrie et l’économie
françaises, le gouvernement
n’acceptera pas qu’une décision soit prise, quelle qu’elle
soit, dans la précipitation et
sans l’instruction conjointe
avec les intérêts de la nation des choix alternatifs »,
a affirmé le ministère. Le
gouvernement français « est
prêt à examiner » les projets
de GE et Siemens, « deux
investisseurs importants »
en France, « avec le souci de
préserver les intérêts de la
base industrielle de la France et à y participer financièrement », a-t-il dit.
Une source proche du
dossier avait auparavant
indiqué que le Premier ministre Manuel Valls, lui non
plus, ne verrait pas le PDG
de GE hier. Ces discussions devaient porter sur le
projet du mastodonte GE
(305 000 salariés dans le
monde et 146 milliards de
dollars de chiffre d’affaires) de racheter les actifs
d’Alstom dans l’énergie.
Ces divisions « Power » et
« Grid », spécialisées dans
les équipements pour centrales thermiques, les lignes
à haute tension ou encore
les énergies renouvelables,
représentent plus de 70 %
de l’activité d’Alstom et un
chiffre d’affaires de 14 milliards d’euros.
Les négociations seraient
déjà bien avancées avec le
groupe français dirigé par
Patrick Kron, pour une
transaction estimée par la
presse à quelque 10 milliards
d’euros, qui ne concernerait
pas la branche transports,
La Réserve fédérale américaine (Fed), qui se réunit
cette semaine pendant deux
jours, devrait s’en tenir à sa
politique de réduction progressive de son soutien monétaire à une économie américaine qui promet toujours
de repartir d’un pied ferme.
La majorité des analystes
s’attend à ce que la Réserve
fédérale annonce mercredi
une nouvelle réduction de
10 milliards de dollars des
achats d’obligations destinées à soutenir la reprise
pour les porter à 45 milliards
de dollars mensuels.
« On ne s’attend pas à autre
chose qu’à une répétition du
dernier message d’orientation monétaire et une nouvelle diminution des achats
d’actifs », résume Paul Dales
pour Capital Economics.
Lors de sa précédente réunion le 19 mars, la Fed avait
modifié ses indications de
politique monétaire, abandonnant un objectif de taux
de chômage pour signaler
une éventuelle hausse des
taux. Le communiqué du
FOMC indique désormais
seulement que les taux – proches de zéro depuis fin 2008
– le resteront « pendant une
période considérable ».
Mercredi à l’issue de sa
réunion – la deuxième sous la
houlette de la nouvelle présidente de la Fed, Janet Yellen
–, il est aussi prévu que « le
FOMC signale que l’activité
économique va rebondir »,
assure Michael Gapen, analyste pour Barclays Research.
La première estimation de la
croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre est également
publiée mercredi.
L’avenir d’Alstom, convoité par l’américain La Fed devrait
General Electric et l’allemand Siemens :
continuer à réduire
un feuilleton à suspense
son aide monétaire
Patrick Kovarik/AFP
fabriquant les trains à grande vitesse (TGV), source de
fierté hexagonale. Le groupe diversifié Bouygues, premier actionnaire d’Alstom
avec 29,4 %, serait favorable
à l’opération.
Siemens en trouble-fête
Mais l’allemand Siemens
est venu jouer les troublefête : hier matin, il a annoncé dans un bref communiqué avoir fait part à
Alstom « de sa disposition
à échanger sur les questions
stratégiques soulevées par
une coopération future ».
Selon Le Figaro, Siemens
aurait proposé à Alstom,
par écrit dimanche matin,
de reprendre l’activité énergie convoitée par GE contre
une somme en numéraire,
à laquelle s’ajouterait « la
moitié de sa branche transports ». Ce rebondissement,
qui avait filtré dès samedi
de source proche du dossier,
a surpris les analystes, car
lors du sauvetage d’Alstom
en 2003-2004 alors au bord
de la faillite, l’État français
s’était opposé à un rachat
par Siemens.
Ce dernier craint visiblement de se retrouver face à
un très puissant concurrent,
qui plus est sur ses terres
européennes, en cas de rapprochement entre GE et
Alstom dans le domaine de
l’énergie, une de ses sources
majeures de revenus et de
bénéfices.
Mais le PDG d’Alstom
est viscéralement opposé à
tout rapprochement avec le
groupe allemand.
Or, bien que l’État ne
soit plus actionnaire de
l’entreprise depuis 2006, le
gouvernement français s’est
invité avec force dans le
dossier. Dès vendredi, M.
Montebourg a reçu Clara
Gaymard, la dirigeante de
GE en France, selon des
sources proches. Car le
gouvernement entend être
« particulièrement ferme sur
ses exigences de maintien
et de création d’emplois,
d’investissements et de recherche-développement en
France, ainsi que le maintien des centres de décision
en France », a martelé Bercy
dimanche. Il sera « extrêmement vigilant, s’agissant
du maintien de l’excellence
et de l’indépendance de la
filière nucléaire française ».
De son côté, Alstom devait
convoquer un conseil d’administration extraordinaire
en fin de journée, selon la
presse, ce que le groupe n’a
pas confirmé.
Pour l’heure, son PDG,
Patrick Kron, s’est contenté
d’indiquer aux organisations
syndicales que le groupe
était en discussions « pour
une opération industrielle »,
suscitant l’inquiétude des
syndicats.
Dimanche matin, dans
l’émission conjointe I-TéléEurope1-Le Monde, JeanClaude Mailly, le secrétaire
général de Force ouvrière, a
estimé que l’État pourrait
entrer temporairement au
capital de l’industriel pour
« peser sur le dossier », dans
la mesure où Alstom est
« sur des secteurs stratégiques ».
L’annonce de GE est
« rapide, avec un déroulé
qui avait l’air rapide » et
avec Siemens qui « rentre
dans la course, il y a une dimension européenne dans le
dossier » : il faut donc que
ces deux offres « soient bien
étudiées en termes de centre
de décision, en terme d’emplois, d’activité », a insisté
M. Mailly, craignant un effet sur l’emploi.
Présent dans une vingtaine de villes de l’Hexagone,
dont trois principaux sites
de production (Belfort, qui
abrite son siège européen,
Buc, Le Creusot), General Electric France emploie
11 000 salariés en France,
contre 18 000 pour Alstom.
« GE est très respecté en
termes de politique sociale », avait affirmé samedi à
l’AFP une source proche du
dossier, estimant que « c’est
dans l’ADN de GE » – qui
coopère avec Snecma (Safran) dans les moteurs d’avion – « d’être un partenaire
industriel » de la France.
(Source : AFP)
Croissance médiocre
au premier trimestre,
meilleure ensuite
Les projections des économistes sont d’une croissance
de 1,5 % à 2 % seulement
au premier trimestre, alors
qu’au quatrième trimestre
2013, l’économie américaine
a progressé de 2,6 %.
En revanche, l’expansion
devrait repartir autour ou
au-dessus de 3 % entre avril
et juin, promettent les économistes. Mi-mars, la Fed
avait pris acte du ralentissement de l’activité, reflétant
en partie des conditions météorologiques difficiles. Depuis, elle a assuré dans son
Livre beige mi-avril que la
croissance redémarrait après
les rigueurs hivernales. Avec
un retour de la fréquentation
des magasins, les dépenses
de consommation ont accéléré « après l’amélioration
des conditions climatiques »,
signalait ce rapport sur l’état
de l’économie qui paraît toutes les six semaines.
D’autres indicateurs sont
résolument dans le vert,
montrant une solide hausse
des ventes au détail en mars
(1,1 %) accompagnée de
ventes dans les services dopées par la mise en place du
nouveau système de santé
« Obamacare ». Les Américains couverts médicalement pour la première fois
se sont mis à dépenser dans
des services médicaux. Les
commandes de biens durables (d’une durée de vie d’au
moins trois ans), bon indice
de l’activité future, ont fait
mieux que prévu en mars
(+2,6 %).
Du côté de l’inflation, une
politique monétaire accommodante reste de mise puisque l’augmentation des prix
(0,9 % sur un an en février,
selon l’indice PCE) est encore bien en dessous de l’objectif idéal de la Fed (2 %).
Mais la Banque centrale se
dit confiante dans le fait que
la hausse des prix atteindra
graduellement ce seuil d’ici
à 2016.
Marché immobilier
décevant
La seule ombre au tableau
vient du marché immobilier.
Conséquence des mois d’hiver ou effet de la hausse des
taux du crédit immobilier de
l’été dernier, le dynamisme
des ventes de logements s’est
nettement essoufflé. Sur un
an en mars, quasiment tous
les indicateurs du marché
résidentiel sont dans le rouge : des ventes de logements
anciens (-7,5 % sur un an)
à celles de maisons neuves
(-13,3 %) en passant par les
mises en chantier (-5,9 %).
Le taux moyen du crédit
immobilier à 30 ans, la référence sur le marché américain, est à 4,5 %, selon la
Mortgage Bankers Association, au lieu de 3,6 % il y a
11 mois.
Le volume d’émission de
nouveaux prêts immobiliers
a plongé à son niveau le plus
bas en 14 ans au premier trimestre.
(Source : AFP)
lundi 28 avril 2014
Une nouvelle guérison
à la prière de Jean-Paul II
On apprenait hier à Rome que
le porte-parole de la Conférence
des évêques de France, Mgr Bernard Podvin, a tout récemment
fait état d’une nouvelle guérison
en France par l’intercession de
Jean-Paul II, à la prière de sœur
Marie Simon-Pierre et de sa
communauté des Petites Sœurs
des maternités catholiques.
Il s’agit, explique-t-il, d’un
nouveau-né, atteint d’une grave
malformation cardiaque, « libéré
de ce mal, le deux avril courant,
date anniversaire de l’entrée
dans la vie du bienheureux
Jean-Paul II ».
Il précise que « ses jeunes
parents s’étaient confiés à sœur
Marie Simon-Pierre et à sa
communauté qui avaient prié le
pape polonais à l’intention du
bébé ! »
Notons que sœur Marie SimonPierre, dont la guérison par
l’intercession de Jean-Paul II, de
la maladie de Parkinson, a été la
guérison retenue pour la béatification, en 2011, a lu au cours
de la célébration une prière qui
dit : « Par l’intercession de saint
Jean-Paul II, suscite toujours,
ô Père, parmi les hommes de
culture, de science et de gouvernement, la passion pour la
dignité de l’homme, et fais qu’en
chaque personne soit servi Jésus
ressuscité et vivant. »
La formule de canonisation
La formule de canonisation que
le pape François a prononcé,
en réponse à la triple demande
(signe de la solennité de l’acte,
une demande simple suffit pour
les béatifications) du cardinal
Angelo Amato, préfet de la
Congrégation pour les causes
des saints, au début de la messe de ce 27 avril, dimanche de
la Miséricorde divine, indique
la triple autorité engagée par la
canonisation : celle du Christ,
celle des apôtres Pierre et Paul
et celle du pape lui-même. Le
pape a en effet proclamé ceci,
en latin, « au Nom de la Sainte
et Indivisible Trinité » :
« En l’honneur de la Très Sainte
et Indivisible Trinité, pour l’exal-
tation de la foi catholique et la
croissance de la vie chrétienne,
par l’autorité de Notre Seigneur
Jésus-Christ, des saints apôtres
Pierre et Paul et la Nôtre, après
avoir réfléchi longuement,
ayant imploré de nombreuses
fois l’aide divine et ayant écouté l’avis de nombreux frères,
nous déclarons et définissons
comme saints les bienheureux
Jean XXIII et Jean-Paul II, et
nous les inscrivons au Livre des
Saints, et nous établissons qu’ils
soient honorés avec piété et
dévotion parmi les saints dans
l’Église universelle. Au nom du
Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. ». L’assemblée a répondu
trois fois « Amen ! »
Une église à Salvador de Bahia
est la première à prendre le
nom de Saint-Jean-Paul-II
Une petite église du quartier
pauvre d’Alagados à Salvador
de Bahia, au nord-est du
Brésil, a été la première du
monde à prendre le nom de
Saint-Jean-Paul-II hier, après sa
canonisation et celle de Jean
XXIII par le pape François à
Rome.
« La petite église de NotreDame dos Alagados s’appelle
dorénavant “Notre-Dame dos
Alagados et de Saint-JeanPaul-II”. C’est la première du
monde à porter le nom du
nouveau saint », a déclaré
à l’AFP une porte-parole de
l’archidiocèse de Salvador,
capitale de l’État de Bahia.
L’église Notre-Dame dos
Alagados avait été inaugurée
en 1980 par le pape Jean-Paul
II lui-même lors de sa première
des trois visites au Brésil. « La
venue du pape Jean-Paul II
a eu un impact très fort et a
marqué et marque encore tout
le quartier », affirme le curé de
la paroisse d’Alagados, Étienne
Kern, dans un communiqué.
Jean XXIII, « le meilleur pape
de l’histoire pour le peuple juif »
Le pape Jean XXIII, qui a été
canonisé hier au Vatican, était
« le meilleur pape de l’histoire
pour le peuple juif », estime l’un
des fondateurs de la Fondation
Raoul Wallenberg, Baruch
Tenembaum. Il a sauvé des
milliers de vie durant la Shoah
et ouvert le dialogue judéochrétien, souligne-t-il dans un
entretien à l’AFP à New York, au
siège de la Fondation.
De son vrai nom Angelo
Giuseppe Roncalli, Jean XXIII
« a fait des choses tellement
extraordinaires, je suis ravi qu’il
soit déclaré saint, même si la
béatification ne me touche pas,
en tant que juif ».
« C’est évident pour moi,
sans aucun doute, Jean XXIII
Roncalli a été le meilleur pape
de l’histoire pour le peuple juif.
(...) Il n’aurait pas pu faire plus
qu’il n’a fait », ajoute Baruch
Tenembaum, Argentin de 80
ans, très connu pour son engagement en faveur du dialogue
interreligieux. En 2009, il était
l’un des candidats au prix Nobel
de la paix.
En tant que délégué apostolique
en Turquie à partir de 1935,
Jean XXIII aidera à sauver des
milliers de juifs d’Europe de l’Est
des persécutions nazies, faisant
distribuer par la délégation
apostolique des certificats de
baptême ou de conversion,
raconte-t-il.
Tenembaum a proposé que
Jean XXIII soit reconnu comme
« juste parmi les nations », titre
décerné par le mémorial de
Yad Vashem au nom de l’État
d’Israël.
S’y ajoutent aussi selon lui ses
gestes d’ouverture en faveur
d’un dialogue interreligieux,
quand il était pape entre 1958
et 1963. Jean XXIII « a été le
premier à se débarrasser » de
certains termes, éliminant par
exemple le mot « perfide », associés aux juifs durant la prière
du vendredi saint, dit-il.
Dossier international 9
Jean XXIII et Jean-Paul II élevés
à la gloire des autels
Canonisations Dimanche de la divine Miséricorde pour un million de pèlerins à Rome ; François rend
hommage à la « docilité à l’Esprit » de ses deux prédécesseurs.
ROME, de notre envoyé
spécial Fady NOUN
Sur un parterre de prières et
d’espérances, « oliviers verdoyants dans la maison de
Dieu », cèdres inébranlables
parfumant la brise du jour,
deux nouveaux géants de
sainteté, Jean XXIII et JeanPaul II, se dressent depuis
hier.
Grandiose par le nombre
de pèlerins qui y assistaient
et l’audience qui lui a été accordée – on parle de 2 milliards de téléspectateurs –, la
messe de canonisation a été
concélébrée par Benoît XVI.
Ce détail a été exploité par la
presse locale qui a parlé de la
« journée des quatre papes ».
Elle aurait tout aussi bien
pu rendre justice à la géniale
intuition de Benoît XVI, que
la foule a affectueusement acclamé, pour avoir su se retirer
au bon moment et céder la
barre à plus jeune. Son beau
visage reflétait d’ailleurs une
paix totale, au moment de
l’accolade que lui a donné son
successeur, comme l’ont montré les caméras.
On peut parler aussi, en
cette fin de l’octave de Pâques
proclamée « Fête de la divine
Miséricorde » par Jean-Paul
II, d’une véritable « Journée
mondiale de la miséricorde »,
avec près d’un million de pèlerins du monde entier, venus
souvent en famille jusqu’à
Saint-Pierre de Rome, exprimer leur reconnaissance à
un pape qui, avec sa crosse de
pasteur, avait pris les devants
et s’était rendu chez eux,
ayant « fait du monde sa vaste
paroisse ».
ditionnels de Jean-Paul II
l’avaient réservée, et y avaient
installé leurs tapis de tente et
de sol et disposé leurs sacs de
couchage.
La foule est la foule
Il faut dire que rien dans
les mouvements de cette foule ne paraît nouveau à celui
qui est familier des Évangiles. Les cas de bousculades,
d’indélicatesse et de rudesse
y abondent , en effet, à commencer par le récit de la nativité à Bethléem, où « tout
était complet » comme on dit
aujourd’hui, en passant par la
foule si dense que même la
mère de Jésus ne pouvait plus
le joindre sans se faire écraser, pour finir par le récit des
amis de ce paralytique qui, en
désespoir de cause, démontent un toit pour l’introduire
dans la maison. La foule est
la foule et peut être imprévisible.
Par ailleurs, les Libanais
ont été intrigués ou simplement amusés par le canular
de l’apparition d’une lumière
sur la tombe de Jean-Paul
II, dans la basilique SaintPierre, sachant que la photo
circulant à ce sujet a été prise
avec un flash, vers 18 h 30,
et qu’un effet de réflexion est
plus que probable.
Le président de la République, Michel Sleiman, le
Tout étant relatif par
ailleurs, les Libanais ont fait
bonne figure dans cette impressionnante foule, avec
quelque 7 000 pèlerins venus
du Liban, d’après le nombre
de visas délivrés, et des milliers d’autres des États-Unis,
du Canada, d’Amérique latine, d’Australie et de différents
pays d’Europe.
C’est avec une réelle abnégation que beaucoup d’entre
eux ont bravé la fatigue pour
se rendre, à 3 heures du matin, à la veillée de prière qui
a précédé la cérémonie de
dimanche. Ils ont ainsi su
vaincre le sommeil ou somnoler pour se reposer sur des
strapontins de fortune que les
plus prévoyants avaient emportés. Ballottés, pressés par
l’immense foule, confrontés
à des conduites parfois grossières, ils ont dû, malgré leur
indignation, prendre patience
et suivre la cérémonie sur des
écrans installés dans des endroits stratégiques.
Pour la place Saint-Pierre
elle-même, il fallait s’y prendre bien avant. Dès samedi
midi, en effet, d’irréductibles
Polonais et d’autres incon-
– Angelo Giuseppe Roncalli (Jean XXIII) était un
homme de l’ancienne Église
préconciliaire, conservateur
mais ouvert, par tempérament
et grâce à sa carrière de nonce
(diplomate) qui lui a permis
de connaître des réalités diverses non catholiques. En
1959, conscient des nombreux
mouvements qui agitent l’ins-
– Giovanni Battista Montini (Paul VI), également
homme de l’ancien système,
un moment bras droit de Pie
XII, se retrouve, à la mort de
Jean XXIII en 1963, en charge de mener le concile à son
terme. Il en sera le principal
artisan et devrait être béatifié
à l’automne pour avoir conduit
cette ouverture. Il a dû gérer
les divisions profondes de
l’Église à la suite du concile,
dans l’ère de mai 68 : contestations d’extrême gauche et
d’extrême droite, départ d’une
partie du clergé, controverse
autour de l’interdiction de la
pilule, mise en cause des dogmes, etc. Il vivra très douloureusement cette crise.
– Karol Wojtyla (Jean-Paul
Dans son homélie, entamée par une réflexion sur « les
plaies glorieuses » de Jésus,
le pape François a affirmé :
« Dans la convocation du
concile, saint Jean XXIII a
montré une délicate docilité
à l’Esprit Saint, il s’est laissé
conduire et a été pour l’Église
un pasteur, un guide guidé,
guidé par l’Esprit. Cela a été
le grand service qu’il a rendu
à l’Église. »
« Dans ce service du peuple
de Dieu, saint Jean-Paul II a
été le pape de la famille. Luimême a dit un jour qu’il aurait
voulu qu’on se souvienne de
lui comme du pape de la famille. »
Commentant l’Évangile du
jour sur les doutes de l’apôtre
Thomas, le pape avait commencé par dire : « Si ces plaies
ne disparaissent pas du corps
du Christ ressuscité, c’est
qu’elles sont nécessaires pour
Les « plaies glorieuses »
du Christ
Et ces plaies, a ajouté le
pape, sont les plaies de toute
personne souffrante. C’est cet
héritage de la miséricorde de
Dieu que l’Église nous invite
à intérioriser et à transmettre
comme son trésor le plus précieux, ce que nous constatons
notamment dans la vie des
saints.
« Jean XXIII et Jean-Paul
II ont été des prêtres, des
évêques, des papes du XXe
siècle, a repris le pape. Ils
en ont connu les tragédies,
mais n’en ont pas été écrasés. En eux, Dieu était plus
fort ; plus forte était la foi
en Jésus-Christ rédempteur
de l’homme et Seigneur de
l’histoire ; plus forte était en
eux la miséricorde de Dieu
manifestée par les cinq plaies
; plus forte était la proximité
maternelle de Marie. »
« Ces deux hommes,
contemplatifs des plaies du
Christ et témoins de sa miséricorde (...) ont coopéré avec
le Saint Esprit pour restaurer
Accolade chaleureuse entre Benoît XVI et le pape François, hier,
place Saint-Pierre. Osservatore Romano/AFP/HO
et actualiser l’Église selon
sa physionomie d’origine,
la physionomie que lui ont
donnée les saints au cours des
siècles. N’oublions pas que ce
sont, justement, les saints qui
vont de l’avant et font grandir l’Église. Cela me plaît de
le souligner alors que nous
vivons un chemin synodal sur
la famille (...) Que ces deux
nouveaux saints pasteurs du
peuple de Dieu intercèdent
pour l’Église (...) Qu’ils nous
apprennent à ne pas nous
scandaliser des plaies du
Christ, et à entrer dans le
mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, tou-
jours pardonne, parce qu’elle
aime toujours. »
La fête du pape Jean-Paul
II a été inscrite au martyrologe romain au 22 octobre,
jour anniversaire de l’inauguration de son pontificat, en
1978, et celle du pape Jean
XXIII, au 3 juin, date anniversaire de sa « naissance au
ciel », en 1963.
Au terme de la célébration,
le pape François a salué les
quelque 90 délégations sur
le parvis de Saint-Pierre, et
notamment la délégation libanaise. Le pape devrait ensuite faire le tour de la place
pour saluer la foule.
Près d’un million de personnes ont assisté à la canonisation des deux papes hier, dont un demi-million massés place Saint-Pierre et à proximité. Les 500 000 autres
étaient dispersées autour des dix-sept écrans géants installés dans les endroits mythiques de Rome (Colisée, Forum romain, place Farnese...). Vincenzo Pinto/AFP
Reportage
Analyse Cinq papes, trois décédés – Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul
II – et deux vivants – Benoît XVI et François –, peuvent être considérés à des titres différents comme des hommes de Vatican II.
titution, il convoque le concile
à la surprise générale. La curie
conservatrice espère que rien
ne changera, mais le pape acceptera vite un changement
en profondeur.
Un guide guidé
notre foi, qu’elles sont le signe permanent de l’amour de
Dieu pour nous ; qu’elles sont
indispensables pour croire en
Dieu. Non pour croire que
Dieu existe, mais pour croire
que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. »
Bonne figure
La canonisation de deux papes n’est-elle pas
aussi la canonisation du concile ?
La canonisation des deux papes Jean-Paul II et Jean XXIII
peut être considérée comme
une sorte de consécration, ou
canonisation symbolique, du
concile Vatican II qui avait
marqué l’ouverture de l’Église au monde moderne entre
1962 et 1965.
Cinq papes, trois décédés – Jean XXIII, Paul VI,
Jean-Paul II – et deux vivants
– Benoît XVI et François –,
peuvent être considérés à des
titres différents comme des
hommes du concile. Les quatre premiers ont participé directement à ses travaux.
ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et des
délégations de la Fondation
maronite dans le monde et de
la Ligue maronite ont assisté
à ce moment solennel, ainsi
que les patriarches Béchara
Raï des maronites et Youssef
III Younan des syriaques-catholiques, ainsi que de nombreux évêques libanais et supérieurs d’ordres religieux.
II) est à 42 ans en 1962 un
jeune porte-parole de l’épiscopat polonais à Vatican II,
remarqué par son brio et son
énergie. Pendant ses vingt-six
ans de pontificat, il ne cessera de se référer à ce concile,
pour manifester l’ouverture
de l’Église au monde tout en
mettant au pas les plus progressistes. Un concile recadré,
mais où l’ouverture au monde
est approfondie (par exemple
avec les repentances et le dialogue interreligieux).
– Le théologien allemand
Joseph Ratzinger (Benoît
XVI) a 35 ans et plein d’idées
de renouveau pour l’Église
quand il accompagne le cardinal de Cologne Joseph Frings
au Vatican pour le concile.
Il jouera un rôle actif, de réformiste. Après mai 1968, il
opère un virage conservateur
face à ce qu’il perçoit comme
des dérives de gauche. À ceux
qui disent que le concile est
une « rupture » avec les siècles
passés, il répond « renouveau
dans la continuité ». Il confiera que le concile est l’évènement central de sa vie.
– Jorge Mario Bergoglio,
devenu l’an dernier pape, est
un homme dont toute la carrière de prêtre a été influencée
par le concile et le seul des
cinq à ne pas avoir participé à
ses travaux. Il a 25 ans et suit
la longue formation jésuite
exigée par la Compagnie de
Jésus quand le concile commence en 1962. Il sera ordonné en 1969, six ans après
sa fin. Sa jeunesse aura été
préconciliaire mais toute sa
vie de prêtre sera sous le signe
du renouveau de Vatican II. Il
en connaît aussi en Argentine,
au sein des jésuites, les suites mouvementées. Il parlera
moins que ses prédécesseurs
du concile, comme si c’était
pour lui une réalité désormais
intégrée, naturelle.
@ AFP
À Cracovie, Jean-Paul II est « un saint
depuis toujours »
Des dizaines de milliers de
Polonais sont venus vivre hier
à Cracovie, l’ancien fief de Karol Wojtyla, la canonisation
au Vatican de « leur pape – un
saint depuis toujours ».
« C’est une grande fête pour
nous. C’est l’aboutissement
(...) de toute sa vie et de son
œuvre qu’il a partagées avec
nous », déclare à l’AFP Janina
Powiazka, 56 ans.
« C’est l’aboutissement d’un
processus religieux, mais, pour
nous, c’est un saint depuis toujours », explique cette fonctionnaire originaire de Zakopane à
100 km de Cracovie, une station des montagnes Tatras si
chères à Jean-Paul II.
Dans une atmosphère de
recueillement, elle a suivi
avec une trentaine de milliers
de Polonais et de pèlerins du
monde entier, selon les organisateurs, la retransmission en
direct des cérémonies au Vatican sur un écran géant devant
le sanctuaire de la Miséricorde
divine.
C’est ici que le jeune Karol
Wojtyla venait prier pendant
l’occupation nazie, lorsqu’il
travaillait dans une carrière de
pierre voisine, et c’est ici que
vivait la sœur Faustyna Kowalska, apôtre de la Miséricorde divine. En 2000, il l’a fait
sainte, aidant à la propagation
mondiale de ce culte.
Depuis sa canonisation, un
nouveau sanctuaire – un imposant bâtiment moderne, flanqué d’une haute tour – a été
construit sur la colline, toute
recouverte d’herbe verte.
C’est par un tonnerre d’applaudissements qu’a été accueilli la formule en latin pour
la sanctification du pape polonais Karol Wojtyla (19782005) et du pape italien du
concile Vatican II, Angelo
Giuseppe Roncalli (19581963).
« C’est une journée extraordinaire, une double fête pour
nous, celle de la canonisation
et celle de la Miséricorde divine » célébrée aussi dimanche, déclare à l’AFP Barbara
Sobola, 35 ans, originaire de
Jaroslaw à 230 kilomètres à
l’est de Cracovie.
« Le pape était pour nous
un exemple à suivre. Il nous
enseignait l’amour d’autrui,
la tolérance, la bonté, il nous
montrait comment supporter
la souffrance », explique-t-elle
visiblement émue.
« C’est d’autant plus émouvant qu’avant, un saint était
une personne lointaine qui
vivait il y a des siècles, alors
qu’aujourd’hui, c’est quelqu’un
qui nous est proche, quelqu’un
que tout le monde connaît
ici », ajoute-t-elle.
« C’est ici que tout
a commencé »
« Cela n’arrivera plus jamais
de notre vie – d’avoir un pape
polonais qui devient ensuite
un saint », confie Wieslawa
Jezyna, 70 ans, habillée d’un
tee-shirt bleu, tout comme
une cinquantaine de ses compagnons de Poznan, ville de
l’ouest de la Pologne.
« Je me rappelle le moment
de sa mort, son enterrement,
lorsque la Bible s’est fermée
sur son cercueil », se souvientelle. « À ce moment, quelque
chose s’est aussi refermé dans
notre vie. Et aujourd’hui, c’est
un moment de joie. »
Avec les fidèles polonais,
des centaines des pèlerins du
monde entier sont venus à
Cracovie rendre hommage à
Jean-Paul II.
« Le pape polonais a tou-
jours été présent dans ma vie »,
explique Maria Badalla, une
Américaine d’origine mexicaine venue avec un groupe de fidèles de sa paroisse de Mount
Vermont, près de Seattle.
« C’était un exemple d’homme simple, humble, ouvert sur
le monde. Je suis venue en Pologne, parce que c’est ici que
tout a commencé, c’est ici qu’il
a vécu. Je voulais ainsi comprendre vraiment qui il était »,
déclare-t-elle. « Et puis, la
foule ici est moins importante
qu’à Rome », ajoute sa fille
Melissa, 21 ans.
« C’est une journée formidable, le ciel s’est ouvert et on a
deux nouveaux saints », lance
souriante Alina Piekarska, une
économiste de 58 ans originaire de Cracovie. Elle est une
des rares personnes qui évoque
ici Jean XXIII, deuxième pape
canonisé dimanche. « On le
connaît très peu ici. C’est une
occasion pour apprendre quelque chose de plus sur lui », explique-t-elle, mais « c’est surtout une grande journée pour
la Pologne qui a gagné un patron puissant ».
(Source : AFP)
10 International
lundi 28 avril 2014
Le sort des observateurs de l’OSCE
en négociation dans l’Est ukrainien
Tensions Obama met Moscou en garde contre ses « provocations » ; un nouveau volet
de sanction US visera la défense russe.
Le sort des observateurs de
l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), détenus depuis vendredi par des rebelles
prorusses de l’est de l’Ukraine, demeurait dans la balance
hier, alors que rien ne semble
faire baisser la tension entre
Kiev et Moscou.
L’un des huit observateurs
militaires envoyés par l’Organisation pour la sécurité
et la coopération en Europe
(OSCE) a été libéré hier
soir et a quitté son lieu de
détention, la mairie de Slaviansk, accompagné par deux
négociateurs de l’OSCE, a
constaté un journaliste de
l’AFP. Il s’agit de l’observateur suédois, qui souffre de
diabète, a indiqué une porte-parole des séparatistes.
L’OSCE à Vienne a confirmé la libération du Suédois
et indiqué que « les efforts
pour la libération de tous les
inspecteurs détenus et des
personnes les accompagnant
vont être poursuivis ».
Des « invités »
Plus tôt dans la journée,
les insurgés prorusses de Slaviansk avaient exhibé les huit
étrangers devant la presse.
« Je ne peux pas rentrer chez
moi librement », a sobrement
commenté l’un d’entre eux, le
colonel allemand Axel Schneider. Les rebelles retiennent aussi quatre Ukrainiens
qui les accompagnaient mais
ne sont pas apparus en public.
Cette présentation à la presse
est « répugnante », a réagi le
ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter
Steinmeier, insistant sur « le
devoir » de la Russie d’intervenir pour leur libération.
Les militaires retenus sont
« des prisonniers de guerre »,
a expliqué Viatcheslav Ponomarev, dirigeant séparatiste et maire autoproclamé
de Slaviansk. Cette ville de
100 000 habitants échappe
depuis deux semaines au
contrôle de Kiev et fait l’objet d’un « blocus » et d’une
« opération antiterroriste » de
la part des autorités centrales.
Les observateurs « ne sont
pas nos otages, ce sont nos
invités », a aussi expliqué M.
Ponomarev. Trois militaires hauts gradés ukrainiens,
accusés d’espionnage, sont
également détenus à Slaviansk, selon lui. Les services
de sécurité ukrainiens (SBU)
ont qualifié leur arrestation
d’ « attaque par des criminels
armés ». La télévision russe a
peu après montré des images
des trois hommes en caleçon,
les yeux bandés et couverts
de ruban adhésif.
Slaviansk n’est pas la seule
ville en proie à des troubles
séparatistes : à Donetsk,
grande ville industrielle de
l’Est, des dizaines de militants pro-russes ont occupé
les locaux de la télévision
régionale, exigeant que ses
journalistes « disent la vérité ». L’ex-magnat russe et
opposant au Kremlin Mikhaïl
Khodorkovski se trouvait
également hier à Donetsk où
il a été apostrophé par une
poignée de militants prorusses l’accusant d’avoir « vendu
sa patrie ».
Sanctions
Sur le plan diplomatique, le
ministre français des Affaires
étrangères Laurent Fabius
a mis en garde hier contre
un risque de « dérapage aux
conséquences incalculables »
en Ukraine et lancé un appel à
la « désescalade en particulier
du côté russe et du côté des
prorusses ».
Le président américain Barack Obama a pour sa part
une nouvelle fois appelé hier
la Russie à cesser ses « provocations » en Ukraine, faute
de quoi elle s’exposerait à de
nouvelles sanctions à court
terme. Les nouvelles sanctions annoncées samedi par
le G7 visent à « faire comprendre à la Russie que les
actes de déstabilisation qui se
déroulent en Ukraine doivent
cesser », a lancé le président
américain. « Tant que la Russie suivra la voie des provocations plutôt que d’essayer de
résoudre cette question par
des moyens pacifiques et (de
favoriser) une désescalade, il y
aura des conséquences et ces
conséquences iront en croissant », a-t-il prévenu. Les
sanctions de Washington,
qui pourraient intervenir dès
aujourd’hui, viseront principalement l’industrie de la
défense russe, ainsi que des
personnes et des sociétés proches du président Vladimir
Poutine, a ensuite affirmé le
conseiller adjoint américain
à la Sécurité nationale Tony
Blinken. En ce qui concerne
les Européens, une réunion est
prévue aujourd’hui, qui pourrait déboucher sur l’adoption
de sanctions dites de « phase
2 », comme le gel d’actifs et
des interdictions de voyage.
(Sources : agences)
La démocratie sud-africaine fête ses vingt printemps
Anniversaire Malgré une bouffée d’espoir sans précédent en 1994, le pays reste inégalitaire,
avec un taux de chômage et de corruption élevé et un système de santé public précaire.
L’Afrique du Sud a fêté hier
les 20 ans de sa première élection multiraciale, qui enterra
l’apartheid dans un inoubliable
élan populaire et pacifique vers
les urnes.
Dans un discours, le président Jacob Zuma a évoqué « le
sang, la sueur et les larmes »
versés pour gagner « le précieux droit de vote » le 27 avril
1994, appelant ses compatriotes à voter à nouveau « par millions » aux prochaines législatives du 7 mai. « Nous avons
fait de l’Afrique du Sud un
meilleur endroit pour vivre », a
répété M. Zuma, en campagne
pour un second mandat, vraisemblablement gagné d’avance
en raison du poids du Congrès
national africain (ANC) dans
le paysage politique national
depuis 1994. « Nous ne devons pas nier ou minimiser
ces succès, quelles que soient
nos différences politiques ou
divergences, même en période
électorale », a-t-il ajouté.
« On ne peut pas célébrer
la liberté quand il n’y a pas de
pain sur la table », a rétorqué
Julius Malema, ex-soutien de
M. Zuma quand il présidait
la Ligue jeunesse de l’ANC.
En ayant été exclu, il se présente avec un nouveau parti,
le Front de libération économique (EFF). « Nous n’avons
rien à fêter. Nos habitants vivent toujours dans des bidonvilles, n’ont pas d’eau courante,
pas d’électricité, pas de routes
correctes. La liberté c’est avoir
des toilettes avec une chasse
d’eau », a dénoncé « Juju »
lors d’un meeting à Durban.
L’opposition libérale, Alliance
Démocratique, n’était pas en
reste pour dire qu’il « y a encore beaucoup à faire » avant
de dire que les Sud-Africains
sont libres.
Un jour comme aucun
autre
Couronnement de difficiles
Le 27 avril 1994, des files interminables d’électeurs ont patienté dans le calme pour voter, symbole
d’un peuple miraculeusement réconcilié. Mike Persson / AFP / Archives
négociations entre l’ANC de
Nelson Mandela et les autorités de l’apartheid, le scrutin du 27 avril 1994 permit à
l’Afrique du Sud d’échapper à
la guerre civile que beaucoup
prédisaient alors et de se doter
d’un État de droit très progressiste. Deux images du scrutin
de 1994 sont restées célèbres :
celle de Mandela souriant,
posant son bulletin de vote à
la main, lui qui sortait de 27
ans de bagne, le poing levé.
Et celle des files interminables
d’électeurs patientant dans
le calme pour voter, symbole
d’un peuple miraculeusement
réconcilié. « Aujourd’hui est
un jour comme aucun autre
avant lui. Le vote pour notre
première élection libre et juste
a commencé. Aujourd’hui c’est
l’aube de notre liberté », devait
déclarer ce jour-là Mandela,
avant de devenir à 75 ans et
avec le soutien de la minorité
blanche le premier président
noir de l’histoire sud-africaine.
« Debout ensemble, envoyons
ce message haut et clair : “nous
ne laisserons pas une poignée
de tueurs nous voler notre
démocratie” », avait-il ajouté,
alors que des mesures de sécurité sans précédent avaient été
déployées par crainte d’atten-
tats. L’archevêque Desmond
Tutu résumait alors le sentiment national : « Incroyable, comme lorsqu’on tombe
amoureux » ou comme « marcher dans les nuages ».
La suite a donné en partie
raison aux optimistes. État
paria, l’Afrique du Sud est
revenue dans le concert des
nations, son PIB a doublé en
vingt ans, la pauvreté a reculé et une classe aisée noire
a émergé. Mais on est encore
loin de « la vie meilleure pour
tous » promise par Mandela
en 1994. Manque d’emplois,
manque d’enseignants de qualité et d’une police fiable, système de santé public où l’on
risque tous les jours de mourir
en accouchant alors que le pays
abrite des cliniques privées où
l’on vient de tout le continent
pour se faire soigner : on est
passé de la discrimination par
la couleur de peau à la sélection par l’argent.
Le pays reste parmi les plus
inégalitaires et après trois ans
d’état de grâce, les premières
années de présidence Mandela (1994-99), les nuages ont
recommencé à s’accumuler.
Depuis dix ans, les explosions
de violence populaire, réminiscences de la lutte contre
l’apartheid, se multiplient dans
les townships et les scandales
de corruption se succèdent.
Pour la première fois en 1994,
la majorité noire, auparavant
exclue, a pu voter mais cela
ne suffit plus à faire rêver. Les
deux tiers des « Born Free »,
les 18-19 ans nés après l’élection de Mandela, ne sont pas
inscrits sur les listes électorales.
D’anciens ministres de Mandela ont appelé au boycott du
scrutin du 7 mai, un mot d’ordre quasiment sacrilège.
(Source : AFP)
Tutu « heureux » que Mandela ne puisse voir
l’état décevant de son pays
L’archevêque sud-africain
Desmond Tutu, ami personnel
du défunt président Nelson
Mandela, s’est dit soulagé que
ce dernier soit déjà mort pour
ne pas voir l’état décevant du
pays après 20 ans de pouvoir
de l’ANC, dans une interview
publiée hier par le Sunday
Times. « Je ne pensais pas que
la déception arriverait si vite »,
a déclaré le prélat de 82 ans,
dont les propos, recueillis lors
d’une séance de signature
d’un livre coécrit avec sa fille
Mpho Tutu, ont été confirmés
par son attaché de presse
Benny Gool. Mercredi, lors
d’une conférence de presse
au Cap pour les 20 ans du
premier vote multiracial, Desmond Tutu avait répété avec
fracas que c’en était fini pour
lui de voter pour le Congrès
national africain (ANC) de son
ami Mandela, dont vingt ans
de pouvoir l’ont dégoûté.
Nigeria
Chine
Des affrontements
ethniques font 34 morts
dans l’État de Nasarawa
Le premier musée commémorant Tiananmen
ouvre ses portes à Hong Kong
Au moins 34 personnes
sont mortes dans des affrontements entre deux
ethnies rivales dans l’État
de Nasarawa, dans le centre du Nigeria, a déclaré
hier un porte-parole du
gouvernement de l’État.
De nombreuses maisons
et des granges ont aussi
été brûlées dans les violences qui ont opposé des
membres de la tribu Eggon et d’autres de l’ethnie
Gwandara dans le village
d’Egan samedi, selon Sani
Musa Mairiga. C’est une
milice Eggon qui a attaqué
Egan, un village peuplé par
des Gwandara, après une
dispute sur des terres cultivables, lors de laquelle un
Eggon avait été blessé, a
relaté M. Mairiga. « Toutes
les victimes appartenaient à
la tribu Gwandara dont le
village a été subitement attaqué par des membres du
culte Ombatse, de la tribu
Eggon ». Des policiers armés ont été déployés dans
le village pour mettre fin
aux violences, selon M.
Mairiga, sans préciser si
des assaillants avaient été
arrêtés.
Les conflits ethniques
sont fréquents dans le centre du Nigeria, souvent à
cause de disputes sur la
terre, malgré de nombreuses tentatives de pacification dans plusieurs États
de la région. Ces conflits
ont souvent une connotation religieuse, surtout
dans les États du centre où
les fermiers indigènes sont
chrétiens en majorité et les
bergers nomades sont souvent musulmans.
(Source : AFP)
Le premier musée dédié à la
répression sanglante sur la
place Tiananmen à Pékin en
1989, a été inauguré le weekend dernier à Hong Kong,
lors d’une cérémonie lourde
d’émotion.
L’exposition permanente
rend ainsi hommage aux victimes de la répression brutale
du soulèvement étudiant en
faveur de la démocratie les 3
et 4 juin 1989 dans la capitale chinoise. Dans le reste
de la Chine, toute référence
à cet épisode sanglant ayant
fait plus de mille morts, sans
compter les morts en province, selon des sources indépendantes, est interdite. De nombreux Chinois ignorent ainsi
toujours cette période noire,
et le pouvoir communiste n’a
jamais publié de bilan.
Ce mémorial de 75 mètres
carrés, situé dans le quartier
commercial de l’East Tsim
Sha Tsui, présente des photos
des manifestations et de la ré-
pression avec l’aide de l’armée
qui a suivi, incluant l’image
mondialement célèbre d’un
manifestant défiant, debout
et seul, un char de l’armée
chinoise. Il expose également
une statue de deux mètres de
haut représentant la déesse
de la démocratie, semblable
à celle qui avait été érigée il y
a 25 ans sur la place Tiananmen. L’Alliance de soutien
des mouvements patriotiques
et démocratiques de Chine
(Alliance in Support of Patriotic Democratic Movements of China), organisatrice de ces commémorations,
est également à l’origine de la
veillée annuelle, le 4 juin, dédiée aux événements et à laquelle participent des dizaines
de milliers de personnes.
L’inauguration du musée
a toutefois été perturbée par
une manifestation d’une dizaine de militants prochinois
qui criaient aux « traîtres », en
désignant l’Alliance fonda-
trice du musée. « Ils oublient
le massacre de Nankin et ne
parlent que du 4 juin », criait
un manifestant, en référence
à cet événement de la Seconde Guerre mondiale où
l’armée japonaise a massacré,
selon Pékin, plus de 300 000
Chinois. Se revendiquant du
« Groupe 6.4 de la Vérité »
(6.4 pour 4 juin), ces militants
prochinois accusent l’Alliance
qui a également financé le
mémorial de faire une présentation biaisée de cette « rébellion contre-révolutionnaire »,
et rappellent que des soldats
chinois ont également été tués
lors des affrontements avec les
étudiants à Tiananmen.
Cette manifestation n’a
toutefois pas pu empêcher une
longue cohorte de visiteurs, y
compris ceux venus en nombre de Chine continentale, de
se masser aux portes du musée
hongkongais pour le visiter.
(Source : AFP)
« La République turque a été
bâtie, entre autres, sur le refus de
reconnaître le génocide arménien »
Interview Pour Bayram Balci, il appartient aux
promoteurs du rapprochement turco-arménien
et à Erevan de rassurer Ankara sur la portée et les
conséquences d’une telle reconnaissance du génocide.
Propos recueillis
par Samia MEDAWAR
Comme chaque année, à l’occasion de la commémoration
du génocide arménien, le
débat sur les événements de
1915 refait surface. Et comme
chaque année, l’Arménie et la
diaspora arménienne exigent
de la Turquie la reconnaissance du caractère génocidaire
des massacres et déportations
commis par l’Empire ottoman
entre 1915 et 1917. Si pour la
Turquie ces événements ont
fait 500 000 victimes, l’Arménie, elle, avance le chiffre d’un
million et demi. Toutefois,
une imperceptible évolution
dans les discours de la société
civile et de responsables turcs
a pu être observée ces dernières années, ce qu’Erevan juge
néanmoins insuffisant.
Expert sur ce dossier particulièrement sensible, Bayram Balci, chercheur invité
au Carnegie Endowment de
Washington DC, répond
aux questions de L’Orient-Le
Jour.
Le Premier ministre turc
Recep Tayyip Erdogan a
présenté mercredi dernier
ses condoléances aux descendants des victimes de
1915, à la veille de la commémoration des événements.
Est-ce la preuve d’un réel
changement d’attitude de la
part du gouvernement turc ?
Pourquoi tenir ces propos
maintenant ?
Les propos de M. Erdogan
ont une portée historique,
même s’ils ont été jugés insuffisants par la partie arménienne. C’est la première fois
qu’un dirigeant turc s’exprime
de cette manière, formulant
une compassion pour les victimes de la tragédie de 1915.
Certes il ne parle pas (encore
?) de génocide, mais c’est déjà
un progrès considérable dans
le dialogue turco-arménien,
qui, à long terme, à mon avis,
pourrait conduire à une reconnaissance du fait génocidaire.
Le Premier ministre turc
évoque une commission
d’enquête mixte sur le sujet.
Sera-t-elle réellement utile ?
Cette idée de commission
mixte est souvent évoquée
par la partie turque quand il
est question de débats sur ce
qui s’est passé en 1915, car
les Turcs estiment que les
souffrances ont été subies de
part et d’autre, et qu’à ce titre
une commission mixte devrait
pouvoir clarifier les choses.
Je ne peux savoir si elle serait
utile ou pas, mais une chose
est sûre, elle sera difficile à
mettre en place. La partie arménienne y verra un moyen
de mettre en doute le caractère génocidaire de la tragédie
de 1915. Pour Erevan comme
pour la diaspora arménienne,
la question du génocide ne
fait aucun doute, et il ne sert
à rien de constituer une commission mixte d’historiens.
En décembre 2013, la
CEDH a affirmé que nier
le génocide arménien ne
constitue pas un délit en soi,
et lors de sa visite récente en
Turquie, François Hollande
a pris soin de ne pas utiliser
ce terme. La question estelle encore d’actualité pour la
communauté internationale ?
Je pense qu’elle est toujours
d’actualité pour nombre de
pays, y compris la France et
les États-Unis. Et je ne serais
pas surpris qu’elle revienne
à l’ordre du jour, d’autant
qu’elle a en réalité été toujours présente. Lors de sa
visite, le président Hollande
n’a pas prononcé le terme
« génocide » car il ne voulait
pas compliquer les relations
franco-turques qui avaient
particulièrement souffert sous
la présidence de son prédécesseur (Nicolas Sarkozy). De
plus, il ne voulait pas entraver
les intérêts économiques français en Turquie où les entreprises françaises sont assez
actives. En 2015, centenaire
de la tragédie, il y aura certainement de vifs débats sur ce
sujet dans beaucoup de pays
occidentaux, notamment ceux
où il y a d’importantes com-
munautés arméniennes.
Pourquoi la Turquie continue-t-elle de nier le génocide
de 1915, puisqu’elle semble
souhaiter une normalisation
des relations diplomatiques
avec l’Arménie ?
La Turquie souhaite normaliser ses relations avec
l’Arménie, mais pas au prix
de reconnaître le génocide
arménien, en tout cas au sens
où l’entendent les Arméniens.
Cette normalisation apporterait un gain symbolique considérable à la Turquie et de très
substantiels avantages économiques à l’Arménie dont elle
réduirait l‘enclavement. Mais
il faut admettre que pour la
Turquie, la reconnaissance
du fait génocidaire n’est pas
chose aisée, car la République
turque a été bâtie, entre autres
bien entendu, sur le refus de
reconnaître ce fait comme
étant un génocide. Par ailleurs,
il y a sans doute la peur que
cette reconnaissance entraîne
des sanctions ou réparations,
voire des compensations, et
encore plus inquiétant pour
le pays, une remise en question des frontières. En cela, il
appartient aux promoteurs du
rapprochement turco-arménien et à la République d’Arménie de rassurer la Turquie
sur la portée et les conséquences d’une telle reconnaissance
du génocide. En l’état actuel
des choses, tout cela n’est pas
possible. Et puis, il y a un
autre facteur : l’Azerbaïdjan.
Pays proche à tous points de
vue de la Turquie, ce pays a
un lourd contentieux avec
l’Arménie : le Karabakh, province arménienne au sein de la
République d’Azerbaïdjan qui
au lendemain de la désintégration de l’Union soviétique
a demandé à être séparé de
l’Azerbaïdjan. Le non-règlement du statut du Karabakh
et l’occupation par les forces
arméniennes de plusieurs régions azerbaïdjanaises autour
du Karabakh provoquent
l’hostilité de l’Azerbaïdjan à
tout rapprochement turco-arménien.
Corée du Sud
Naufrage du ferry : le Premier
ministre démissionne
Le Premier ministre sud-coréen a démissionné hier, en
assumant
personnellement
la responsabilité du naufrage
du ferry qui a fait plus de 300
morts et disparus le 16 avril.
Dans un exercice de contrition obligatoire pour les responsables gouvernementaux
ou les patrons d’entreprise sudcoréens sur la sellette, Chung
Hong-won a annoncé son retrait en direct à la télévision.
« Je présente mes excuses pour
avoir été incapable d’empêcher
cet accident de se produire et
incapable d’en gérer correctement les suites », a-t-il déclaré.
« J’ai estimé, en tant que Premier ministre, que je devais
assumer mes responsabilités
et démissionner. L’accident a
plongé tous les Sud-Coréens
dans un état profond de choc
et de tristesse. (De nombreux)
jours ont passé depuis, mais les
cris des familles des disparus
continuent de me hanter la
nuit », a assuré le Premier ministre. « Ce n’est pas le moment
de se montrer du doigt, nous
devons terminer les opérations
de secours », a-t-il encore dit,
en demandant pour lui « le
pardon et la compréhension ».
La présidente Park Geun-hye
a accepté la démission de son
Premier ministre, mais celle-ci
ne sera effective qu’au terme
des opérations de secours, a
précisé son porte-parole.
Sur Jindo, l’île la plus proche
de l’épave, les proches en deuil
se montraient dans l’ensemble
indifférents au geste du Premier ministre dont le rôle est
essentiellement protocolaire.
« Et après ? Mon fils est là,
au fond de la mer. Sa démission ne soulagera jamais mon
amertume et ma tristesse, a
réagi Ji Hyung-soo. Tous ceux
qui sont responsables de cette
catastrophe doivent être punis
sévèrement, mais l’urgence est
de récupérer les corps. » Le
gouvernement, de même que
la plupart des institutions officielles concernées, ont essuyé
de fortes critiques de la part
des familles éplorées qui accusent notamment les autorités
d’avoir exagéré l’ampleur des
secours dans leurs déclarations
par rapport aux moyens réellement engagés. Le nombre de
personnes déclarées mortes
s’élève à 188, selon le dernier
bilan officiel communiqué
hier. Mais 114 restent portées disparues, coincées dans
l’épave du Sewol, qui a sombré
le 16 avril au matin avec 476
personnes à bord, dont 325
lycéens en voyage scolaire vers
l’île de Jeju. Plus de dix jours
après la catastrophe, les sauveteurs ont perdu tout espoir de
retrouver des survivants et les
familles dénoncent le rythme
trop lent selon elles auquel
sont menées les opérations de
récupération des corps.
Côté enquête, les procureurs
ont perquisitionné hier les bureaux de la direction du trafic
maritime sur les îles de Jeju et
de Jindo, saisissant des communications entre le ferry et
les contrôleurs à terre dans la
demi-heure précédant le naufrage, selon l’agence Yonhap.
Des transcriptions déjà rendues publiques de ces communications ont révélé la panique
et l’indécision de l’équipage et
des contrôleurs au moment de
l’accident, le capitaine, parmi
les premiers secourus, ayant
en particulier tardé à ordonner l’évacuation du navire. Les
familles dénoncent également
des infractions aux règles de
sécurité avec un ferry potentiellement surchargé et une
liste de passagers inexacte et
incomplète. Les 15 membres
de l’équipage du ferry ayant
survécu se trouvent désormais
derrière les barreaux pour différents chefs d’accusation, notamment négligence et abandon de passagers.
(Source : AFP)
Quand Pyongyang compare Park Geun-hye à une
« prostituée » et Obama à son « maquereau »...
Le régime nord-coréen, guère
avare de noms d’oiseaux
pour ses ennemis, a franchi
hier un nouveau degré dans
l’injure verbale en comparant
la présidente sud-coréenne
Park Geun-hye à une « prostituée » et Barack Obama à un
« maquereau ».
Dans une diatribe particulièrement véhémente, Pyongyang a fustigé la relation
d’un « maître et de sa ma-
rionnette » et agité la menace
d’un « prix élevé » à payer par
la dirigeante sud-coréenne.
« Le récent comportement de
Park Geun-hye avec Obama
était celui d’une fille méchante et immature qui demande
à des gangsters de rosser
quelqu’un qu’elle n’aime
pas », a estimé le Comité
nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée.
« Ou celui d’une prostituée
maligne acharnée à piéger
quelqu’un en mettant son
corps au service d’un puissant
maquereau », a-t-il ajouté,
selon l’agence d’État KCNA.
Cette violente saillie survient
au lendemain d’une visite en
Corée du Sud du président
Obama qui a qualifié le
régime nord-coréen d’« État
paria » faible dont l’isolement
s’aggraverait en cas de nouvel essai nucléaire.
lundi 28 avril 2014
L’Irak attaque un convoi
de jihadistes en Syrie
Révolte Les combats redoublent d’intensité entre les rebelles
et l’armée de Damas.
Des hélicoptères irakiens
ont tiré hier sur un convoi
jihadiste en territoire syrien
pour l’empêcher d’entrer
en Irak, tuant huit personnes, un message fort avant
les législatives de mercredi.
C’est la première fois que les
autorités irakiennes revendiquent une attaque contre des
jihadistes en Syrie. Officiellement neutre dans le conflit
syrien, l’Irak est sorti de sa
réserve en mars, à l’approche
du scrutin, le Premier ministre Nouri al-Maliki accusant
les monarchies du Golfe,
principaux alliés de la rébellion syrienne, de « soutenir le
terrorisme ».
Les hélicoptères de l’armée
irakienne ont mené le raid
dans l’est de la Syrie contre
un convoi de camions qui
s’approchait de la frontière
pour « délivrer (en Irak) du
carburant à Daech (l’État islamique en Irak et au Levant,
lié à el-Qaëda) », a indiqué
le porte-parole du ministère
irakien de l’Intérieur, Saad
Maan. L’attaque a été menée « sans coordination avec
le régime Syrien », a ajouté
le général de brigade Maan,
soulignant la responsabilité
pour les Irakiens de « protéger la frontière », d’un côté
comme de l’autre.
Frontière poreuse
La porosité des 600 kilomètres de frontières qui séparent l’Irak de la Syrie a profité aux jihadistes de Daech,
qui ont fait de la région irakienne frontalière d’al-Anbar leur base arrière. Daech
est haï par le reste de la rébellion syrienne à cause de
la brutalité de ses méthodes.
Chassé de plusieurs secteurs
syriens, le groupe s’est replié
à Raqa. En Irak, il contrôle
la ville de Fallouja. Le conflit
syrien alimente la spirale de
violences en Irak, en attisant
des divisions confessionnelles
déjà profondes. Des Irakiens
aussi bien chiites que sunnites sont partis combattre en
Syrie, au côté du régime pour
les chiites et de la rébellion
pour les sunnites.
Plusieurs incidents ont eu
lieu à la frontière syro-irakienne. En septembre dernier, une fillette de 4 ans a été
tuée dans la localité frontalière irakienne d’al-Qaïm par
la chute d’obus tirés de Syrie.
Deux semaines auparavant,
des avions militaires syriens
avaient brièvement pénétré
l’espace aérien irakien pour
bombarder des positions
rebelles dans la ville frontalière syrienne de Boukamal.
L’Irak accueille en outre près
de 40 000 réfugiés Syriens.
Alep
Ailleurs en Syrie, au moins
21 personnes ont été tuées
et une cinquantaine d’autres
blessées hier par des tirs au
mortier menés par des rebelles sur des quartiers prorégime à Alep, a rapporté l’Observatoire syrien des droits
de l’homme (OSDH). « Les
tirs ont visé des quartiers
(...) certains dans la vieille
ville, où les rebelles tentent d’avancer », a indiqué
l’OSDH. La guerre fait rage
dans l’ex-capitale économique de Syrie, divisée depuis
l’été 2012 entre quartiers
tenus par le régime et ceux
contrôlés par les rebelles.
Auparavant, « des brigades
islamistes rebelles ont fait
sauter l’immeuble abritant
la Chambre d’industrie dans
la vieille ville qui servait de
quartier général aux forces
gouvernementales », a précisé l’OSDH faisant état de
morts et de blessés parmi les
soldats, ainsi que de combats
et de bombardements dans le
secteur. Les secteurs rebelles
à Alep et sa province sont
soumis de leur côté depuis
le 15 décembre à des bombardements aériens des forces gouvernementales ayant
fait des centaines de morts.
Les attaques aux « barils
d’explosifs », menées par les
forces gouvernementales et
dénoncées par la communauté internationale, ont fait
encore six morts hier, selon
l’OSDH.
Dans la province de Lattaquié, les troupes gouvernementales ont repris aux rebelles un poste de garde dans
la ville de Samra, a indiqué
l’agence SANA. L’OSDH
a expliqué de son côté que
des affrontements entre rebelles et forces du régime
étaient en cours dans la ville
même. Dans la province de
Qouneitra, les rebelles ont
progressé dans leur offensive
visant à s’emparer de collines
stratégiques et à relier des
secteurs sous leur contrôle
dans cette région et la province voisine de Deraa, selon
l’Observatoire.
(Source : AFP)
Quatre nouveaux candidats
à la présidentielle de juin
Le Parlement syrien a annoncé
hier quatre nouveaux candidats, dont une femme, pour la
présidentielle prévue le 3 juin,
un scrutin qualifié par l’opposition en exil et l’Occident de
« parodie de la démocratie ». Le
président Bachar el-Assad, dont
la famille est au pouvoir en Syrie
depuis plus de 40 ans, n’a pas
encore présenté sa candidature
dans le cadre de cette élection.
Le nombre de candidats à la
magistrature suprême s’élève
désormais à six, pour une élection qui sera organisée dans les
zones contrôlées par le régime.
La plupart des candidats sont
peu connus du public. Samedi,
la présidence syrienne avait
affirmé vouloir organiser une
élection « libre et transparente ».
Éclairage
À Raqa, une campagne
sur Internet pour chasser Daech
Sous le slogan « Raqa est massacrée en silence », des militants dans cette ville syrienne
mènent campagne contre le
groupe Daech (l’État islamique en Irak et au Levant, lié
à el-Qaëda), accusé de détenir
des centaines de personnes
simplement pour avoir fumé
une cigarette ou ouvert une
page Facebook. Le récent témoignage de quatre journalistes français sur leurs terribles dix mois de captivité aux
mains de ce groupe jihadiste a
jeté la lumière sur l’effroyable
agonie des otages syriens notamment à Raqa, place forte
de Daech dans le nord du pays
en guerre.
« Chaque jour, les mères se
réunissent devant les bases de
Daech à Raqa pour pleurer et
supplier de connaître la date de
libération de leur fils », confie
Amer Matar, 28 ans, dont le
frère, le journaliste-citoyen
Mohammad Nour, 21 ans, est
détenu depuis neuf mois. « Ma
mère souffre en permanence
car elle est sans nouvelle de
son benjamin », raconte Matar, un cinéaste de la ville qui
a dû se réfugier en Allemagne
en raison de son opposition au
président Bachar el-Assad.
Autrefois alliés contre le
régime, Daech et les rebelles
se livrent depuis des mois à
une guerre sans merci dans le
Nord où le groupe ultraradical
est accusé des pires atrocités
et de volonté hégémonique.
Ses combattants ont d’ailleurs
été chassés de plusieurs zones.
Raqa, à 550 km au nord-est
de Damas, est la seule capitale provinciale syrienne qui
échappe au régime mais est
contrôlée d’une main de fer
par Daech.
Né en Irak dans le sillage de
l’invasion américaine de 2003,
ce groupe s’est montré si cruel
avec la population qu’elle s’est
soulevée contre lui. Ses combattants ont multiplié les rapts
de rebelles, de militants et civils
accusés de « crimes » de toutes
sortes comme par exemple de
fumer. Une femme a reçu 40
coups de fouet car elle ne couvrait pas son visage, selon des
militants. Des photos d’exécutions, dont une montrant des
hommes agenouillés et yeux
bandés dans un parc public et
celle d’un homme abattu devant des enfants, ont été diffusées par des militants dénonçant les exactions de Daech.
Selon Sema Nassar, une
militante connue des droits
de l’homme, « Daech détient
plus de 1 000 personnes dans
la province de Raqa, mais il
est impossible d’en connaître
le nombre réel ». La torture y
est pratiquée de manière systématique, les exécutions sont
fréquentes et les arrestations
quotidiennes. Beaucoup de
ceux arrêtés disparaissent sans
laisser de traces, assure-t-elle.
De ce fait, la majorité des militants ont fui la province, surtout vers la Turquie voisine.
« Pour Daech, les militants
sont un défi à leur pouvoir et
doivent pour cela être éliminés », assure Sema.
Briser le mur du silence
Prenant leur courage à deux
mains, un groupe de militants
a lancé la semaine dernière une
campagne sur Internet exigeant un départ de Daech. La
campagne a reçu un énorme
soutien sur les réseaux sociaux
et, dans les zones rebelles, des
manifestants ont adopté le slogan « Purger Raqa de la bande
d’Abou Bakr al-Baghdadi »,
en référence au chef de Daech.
« Daech est l’ennemi de Dieu »,
« Raqa est libre ! Daech dehors
! », proclament-ils. « Raqa est
littéralement en train d’être
massacrée en silence. Il est
très dangereux de s’opposer à
Daech, mais nous avons besoin
de briser le mur du silence »,
affirme Abou Ibrahim, un des
organisateurs de la campagne.
« Nous devons faire des sacrifices, sinon ils nous dirigeront
pour toujours, et cela est inacceptable », dit-il via Internet
de Raqa.
La campagne a provoqué
l’ire de Daech qui a aussitôt
arrêté 70 personnes dans la
ville en une semaine, selon
Sema Nassar. « Ils ont arrêté
même ceux qui ont ouvert une
page Facebook pour s’amuser,
des gens pas du tout politisés ».
L’opposition en exil accuse
Daech de faire le jeu du régime, voire même d’agir sous
ses ordres. Selon une source
de sécurité, l’armée ne veut
pas attaquer Daech car le régime « veut faire de Raqa un
exemple ». « Nous voulons
que les gens voient ce qui se
passe lorsque les rebelles prennent le contrôle. » Entre leur
haine du régime et de Daech,
les proches des kidnappés se
disent « paralysés ». « Nous
n’avons personne à qui nous
adresser. Nous les Syriens
sommes les citoyens de nulle
part », assure Amer.
© AFP
Nouveau retard de Damas dans l’évacuation
de ses armes chimiques
L’opération d’évacuation des
armes chimiques de Syrie a
connu un nouveau retard. À
l’expiration hier du délai pour
l’évacuation de la totalité de
l’arsenal chimique syrien, la
chef de la mission conjointe
de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
(OIAC) et de l’ONU, Sigrid
Kaag, a indiqué qu’il restait
de « 7,5 à 8 % du matériel
d’armes chimiques (...) encore
dans le pays, sur un site spécifique ». Lors d’une conférence de presse à Damas, elle
a précisé que le problème était
« d’accéder » à ce site. « Près
de 6,5 % doivent être évacués
(pour être détruits à l’extérieur du pays) », tandis qu’un
« petit pourcentage » doit être
détruit sur place. Elle a espéré
que l’échéance du 30 juin sera
respectée pour la destruction
de l’arsenal chimique syrien.
Tout en se félicitant de « la
coopération très constructive » entre Damas et l’OIAC,
Mme Kaag a souligné que « la
Syrie doit respecter ses engagements en tant qu’État »
membre de la convention sur
les armes chimiques, assurant
toutefois comprendre les défis
posés par l’insécurité. Mme
Kaag a en outre refusé de se
prononcer sur les accusations
françaises et américaines, réfutées par Moscou – allié de
Damas –, sur l’utilisation récente d’armes chimiques par
le régime, « probablement du
chlore », affirmant que cela
ne relevait pas du mandat de
l’OIAC.
(Source : AFP)
La chef de la mission conjointe
de l’OIAC et de l’ONU, Sigrid
Kaag. Louai Beshara/AFP
International 11
Abbas condamne le « crime
odieux » de la Shoah
Proche-Orient Le président palestinien appelle Israël à conclure une
paix « juste ».
Le président palestinien
Mahmoud Abbas a condamné
hier le génocide juif, dans une
déclaration sans précédent,
peu avant le début des commémorations de la Shoah en
Israël, et a appelé le gouvernement israélien à conclure une
paix « juste » avec les Palestiniens.
« Ce qui est arrivé aux juifs
durant l’Holocauste est le
crime le plus odieux qui soit
survenu contre l’humanité
pendant l’ère moderne », a
estimé M. Abbas, selon un
communiqué de l’OLP, qu’il
dirige, publié le jour où Israël commémorait la Shoah.
Ce n’est pas la première fois
que le président palestinien,
à qui il a été reproché d’avoir
émis des doutes sur l’ampleur
du génocide dans son doctorat obtenu à l’Université de
Moscou en 1982, dénonce
le « crime » de l’Holocauste.
Recevant des journalistes juifs
le 1er juillet 2010 à Ramallah
(Cisjordanie), il avait rappelé
avoir envoyé ses représentants
à des cérémonies commémoratives, y compris à Auschwitz. « Comment peut-on
nous accuser de nier l’Holocauste ? » avait-il lancé.
Mais il s’agit de sa condamnation la plus forte à ce jour.
Elle a été également diffusée
en langue arabe.
Dans son communiqué,
jusqu’à présent Israël et prône
la lutte armée. Aux termes de
cet accord, l’OLP et le Hamas, au pouvoir à Gaza, sont
convenus de former prochainement un gouvernement de
« consensus national » que
dirigera le président Abbas
et qui sera composé de personnalités
indépendantes.
Samedi, devant la direction
de l’OLP réunie pour deux
jours à Ramallah, M. Abbas
a promis que ce futur gouvernement rejetterait la violence
et reconnaîtrait l’État d’Israël
afin de rassurer la communauté internationale sur sa
volonté de paix.
Mais Israël a estimé qu’en
renouant une alliance avec le
Hamas, qu’il considère comme une « organisation terroriste », le dirigeant palestinien
a donné « le coup de grâce »
au processus de paix. « Le
Hamas nie l’Holocauste tout
en tentant de créer un autre
Holocauste en détruisant
l’État d’Israël », a accusé hier
M. Netanyahu. « Au lieu de
faire des déclarations visant à
apaiser l’opinion publique internationale, Abou Mazen (le
surnom de Mahmoud Abbas)
doit faire un choix entre l’alliance avec le Hamas et la paix
véritable avec Israël », a insisté le Premier ministre. Israël
ne négociera pas la paix avec
le nouveau gouvernement palestinien tant que le Hamas
ne déclarera pas reconnaître
l’État hébreu, a ajouté M.
Netanyahu. « Soit le Hamas
renonce à la destruction d’Israël, adopte le chemin de la
paix et dénonce la terreur, soit
le président Abbas renonce au
Hamas », a déclaré M. Netanyahu. « Si l’un de ces deux
événements se produisait, nous
pourrions revenir à la table des
négociations. J’espère qu’il renoncera à son alliance avec le
Hamas et qu’il reviendra à la
table des négociations, la balle
est dans son camp », a ajouté le
Premier ministre israélien.
(Source : AFP)
inévitables complications, en
termes de sécurité et de coût
financier,
qu’engendrerait
l’organisation d’un nouveau
vote.
(Source : AFP)
« Soit le Hamas renonce à la destruction d’Israël, soit le président
Abbas renonce au Hamas », a averti Netanyahu. Sebastian Scheiner/AFP
M. Abbas a en outre exhorté
le gouvernement israélien « à
saisir l’opportunité de conclure une paix juste et globale
dans la région, basée sur une
solution à deux États, Israël
et la Palestine cohabitant
côte à côte dans la paix et la
sécurité ». Les pourparlers de
paix, relancés en juillet 2013
sous l’égide de Washington
et qui sont totalement enlisés,
ont été suspendus jeudi par le
gouvernement de Benjamin
Netanyahu à la suite de la
signature d’un nouvel accord
de réconciliation entre l’OLP
et le mouvement islamiste
Hamas qui ne reconnaît pas
Élection
La fraude vient hanter
l’entre-deux-tours de la
présidentielle afghane
La fraude a faussé les résultats
du premier tour de l’élection
présidentielle en Afghanistan,
ont affirmé hier les deux candidats arrivés en tête, Ashraf
Ghani et Abdullah Abdullah.
Ce scrutin, première passation
des pouvoirs d’un président
afghan
démocratiquement
élu à un autre, est considéré
comme un test majeur pour
ce pays pauvre toujours aux
prises avec une violente insurrection des talibans et qui
plongera dans l’inconnu après
le retrait des 51 000 soldats
de l’OTAN d’ici à la fin de
l’année.
M. Abdullah, un ancien
ministre des Affaires étrangères, est arrivé largement
en tête du premier tour du 5
avril avec 44,9 % des voix, soit
plus de 13 points d’avance sur
M. Ghani (31,5 %), un ancien économiste de la Banque
mondiale, selon les résultats
préliminaires publiés samedi.
Ces résultats ouvrent la voie
à l’organisation d’un second
tour entre les deux hommes,
qui pourrait avoir lieu le 7
juin.
Entre-temps, les candidats
ont l’opportunité de contester
les résultats du premier tour,
ce qu’ils ont commencé à faire
dès hier. « Il y a eu, partout,
fraudes et violations, organisées et systématiques, qui
auraient pu être évitées », a
déclaré M. Abdullah. « Nous
disons depuis le départ que
la fraude est notre principal ennemi », a-t-il ajouté,
affirmant disposer de « documents » et de « preuves »
montrant qu’en l’absence de
fraudes, il aurait pu remporter
une victoire « nette et évidente » dès le premier tour. Son
rival Ashraf Ghani a renchéri
sur le même thème, en affirmant que l’avance dont jouit
M. Abdullah « se réduira une
fois que les fraudes auront été
examinées ». « Certains bureaux de vote n’étaient pas approvisionnés en bulletins (...).
Nous voulons des explications
(...) », a dit M. Ghani.
M. Ghani a également assuré qu’il ne passerait aucun
accord secret pour qu’un vainqueur soit désigné avant le
second tour, une hypothèse
évoquée dans les milieux politiques afghans en raison des
Arabie saoudite
Les décès dus au
coronavirus se multiplient
Les décès dus au coronavirus MERS se multiplient en
Arabie saoudite, approchant
de la centaine et alimentant
l’inquiétude de la population
face à cette mystérieuse maladie dont on ignore le moyen
de transmission.
Depuis le début du mois
d’avril, 31 personnes sont
décédées dans le royaume,
principal foyer de ce virus,
portant à 94 le nombre de
morts depuis l’apparition de
la maladie dans le pays en juin
2012. La multiplication des
cas à Djeddah, deuxième ville
du royaume située sur la mer
Rouge, a causé un début de
panique, les habitants se ruant
sur les pharmacies pour acheter des masques. Beaucoup de
parents ont cessé d’envoyer
leurs enfants à l’école. En
attendant, les écoles ont demandé aux parents de munir
leurs enfants de masques et de
désinfectants.
La multiplication des cas à
Djeddah a entraîné la fermeture provisoire du service des
urgences de l’hôpital du roi
Fahd, le plus grand de la ville.
C’est dans ce contexte que le
ministre de la Santé, Abdal-
lah al-Rabiah, a été relevé de
ses fonctions. Le ministre du
Travail Adel Faqih, chargé de
l’intérim, a annoncé samedi
que trois centres médicaux
seraient désormais affectés à
recevoir les personnes contaminées par le virus : un à
Djeddah, un à Riyad et le dernier dans la province orientale
du royaume où les premiers
cas étaient apparus.
Hier, le ministère de la
Santé a annoncé que deux
nouveaux Saoudiens atteints
du coronavirus étaient décédés, venant s’ajouter à cinq
autres dont le décès avait été
annoncé samedi. Toutefois, la
maladie ne semble pas pour le
moment inquiéter les fidèles
qui affluent dans la ville sainte
de La Mecque pour effectuer
le rite de la Omra (petit pèlerinage). Un responsable du
ministère du Pèlerinage, Abdallah al-Marghalani, a assuré
que « le ministère n’a pas reçu
de demandes d’annulation des
réservations pour La Mecque » de la part de groupes
et que le nombre de pèlerins
n’avait pas diminué.
(Source : AFP)
Brèves
Turquie
Deux soldats enlevés par
un commando kurde
Deux militaires turcs ont
été enlevés samedi soir par
un commando kurde dans
le sud-est de la Turquie,
a annoncé hier l’agence
Anatolie. L’enlèvement
survient après la mise en
garde lancée par le fondateur
du Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK,
illégal), Abdullah Öcalan,
actuellement en détention,
via un communiqué confié à
son avocat, sur la possibilité
d’un retour à la violence.
Toutefois, rien ne permet à
ce stade d’établir clairement
un lien direct entre le
commando et le PKK, qui
a conclu en mars une trêve
avec le gouvernement turc.
Égypte
Quarante-deux partisans
de Morsi condamnés à
de lourdes peines
Quarante-deux partisans du
président islamiste destitué
Mohammad Morsi ont été
condamnés hier en Égypte
à des peines allant de trois
à 15 années de prison pour
des violences dans le centre
du pays, a-t-on appris de
source judiciaire. Ce verdict
a été rendu par un tribunal
de Minya, le gouvernorat
où plus de 500 pro-Morsi
ont été condamnés à mort
fin mars à l’issue d’un procès
expéditif qui a provoqué
un tollé international. Il
intervient à la veille d’un
autre verdict : celui de près
de 700 autres pro-Morsi
également jugés pour des
violences durant l’été.
Libye
Procès de kadhafistes :
Seif al-Islam comparaît
par vidéoconférence
Seif al-Islam, l’un des fils
de l’ex-dirigeant libyen
Mouammar Kadhafi,
a comparu hier par
vidéoconférence devant la
cour pénale de Tripoli qui
doit le juger avec 36 autres
proches de son père pour
leur rôle dans la répression
meurtrière de la révolte de
2011. En tenue bleue de
prisonnier, Seif al-Islam était
interrogé depuis le tribunal
de Zenten où il est détenu
depuis son arrestation par
des rebelles en novembre
2011, peu après la chute
du régime Kadhafi. Alors
que le juge lui demandait
s’il avait un avocat ou s’il
voulait choisir un, Seif alIslam a répété : « Dieu est
mon avocat. » La cour a fixé
la prochaine audience au
11 mai, en décidant qu’un
avocat serait commis d’office
pour Seif al-Islam.
12 Sports
lundi 28 avril 2014
Football
Un Bayern à deux visages
Le Bayern Munich, avec Ribéry buteur et Pizarro auteur
d’un doublé, a surmonté une
piètre première période pour
battre le Werder Brême 5-2
samedi à l’Allianz Arena,
trois jours avant d’y accueillir
le Real Madrid pour disputer
la place en finale de C1.
Trois jours après la défaite
à Madrid (1-0), le Bayern de
Guardiola a montré deux visages : le premier inquiétant
en cédant sur deux contres
pour être mené à la pause
(1-2) par le 12e de la Bundesliga, le second plus rassurant en marquant quatre
buts !
« C’est la première fois que
je suis un peu déçu et triste
de notre première période »,
concédait le Catalan après la
27e victoire de la saison du
champion d’Allemagne.
« On était meilleur en
seconde période et on a gagné, ce qui est bon pour le
moral. Mais ce sera un tout
autre match (mardi contre le
Real) », a-t-il prévenu tout
en exprimant « sa confiance
totale en l’équipe » et son
« espoir de réussir ensemble » à se qualifier pour la
finale européenne.
Guardiola, debout devant
son banc où reposaient les
Kroos, Lahm et Mandzukic,
avait le visage sombre durant
la minute de silence en mémoire de son ex-adjoint au
Barça Tito Vilanova, décédé
la veille. Et le sourire n’avait
pas pris place sur le visage
du Catalan au coup de sifflet final, visiblement pas
rassuré par la fragilité de sa
défense...
À l’opposé, Ribéry était
tout sourire aux côtés de ses
partenaires en communiant
avec les supporteurs, visiblement soulagé d’avoir retrouvé son jeu en percussion, qui
manquait depuis deux semaines et notamment mercredi
contre le Real, et le chemin
des filets pour la première
fois depuis fin mars.
Le Français figurait parmi
les plus en vue de la rencontre avec Bastian Schweinsteiger, qui formait le double
6 avec Martinez, et le vétéran
Claudio Pizarro, auteur d’un
doublé en l’espace de trois
minutes (54, 57) permettant
au « Rekordmeister » de reprendre l’avantage en début
de seconde période.
Les joueurs du Werder ont
joué crânement leur chance
en première période, profitant des larges boulevards
laissés par un champion en
perdition, et d’une efficacité
maximale : deux contres et
deux buts par Gebre Selasie
(10) et Hunt (36). L’égalisation de Ribéry (20), parfaitement mis sur orbite par
Pizarro, n’empêchait pas les
Bavarois de retourner au
vestiaire sous les sifflets !
Guardiola appelait Lahm
en latéral droit, à la place du
jeune Wieser, à la pause puis
Robben à la 72e minute à la
place de Dante. Coaching
payant puisque le capitaine
trouvait la tête de Schweinsteiger (61) tandis que le
Néerlandais enroulait une
frappe du gauche (73) pour
parachever le succès.
En soirée, Leverkusen et
Dortmund ont fait match
nul (2-2), le premier reprenant une longueur d’avance
sur Wolfsburg dans la lutte
pour la 4e place et le second
assurant quasiment son 2e
rang avec 7 unités d’avance
sur Schalke.
Les deux clubs de la Ruhr
ont livré un match très animé dont les quatre buts ont
été inscrits en première période : Lars Bender (7) et
Castro (35) ont donné deux
fois l’avantage au Bayer,
Kirch (29) et Reus (39 s.p)
remettant les deux équipes à
égalité.
©AFP
Le Paris SG, décevant, s’est
heurté à une très courageuse
équipe de Sochaux qui a obtenu un match nul mérité
(1-1) et a empêché le club de
la capitale de décrocher le titre
de champion de France de L1,
hier, lors de la 35e journée.
Le PSG, qui compte 83
points, soit huit de plus que
son dauphin Monaco à trois
journées de la fin de la saison,
a été plutôt brouillon et aura
l’occasion d’être sacré contre
Rennes au Parc des Princes
lors de la prochaine journée,
en décalé, le 7 mai.
Paris pensait avoir fait le
plus dur en ouvrant le score
par Cavani (24), mais Sochaux
s’est accroché et a égalisé sur
un but contre son camp de
Thiago Silva (56).
Le commentaire du président du PSG Nasser al-Khelaifi a été sec au micro de Canal+ : « On ne méritait pas de
gagner ce match, on n’a pas
joué comme d’habitude, on
ne mérite pas (d’être champion). »
« Il y avait beaucoup de
motivation sur le terrain :
être champion pour les uns et
se sauver pour les autres. Et
ce soir, la motivation pour le
sauvetage a été beaucoup plus
palpable », a analysé son entraîneur Laurent Blanc.
La contre-performance des
Parisiens dans le Doubs, qui
auraient pu être champions
en cas de victoire, risque donc
de faire renaître la thèse des
« mondialistes » du PSG qui
lèveraient le pied en fin de saison pour ne pas risquer la blessure avant le Brésil.
Le Brésilien Lucas a, lui,
tout de même avoué « un peu
de fatigue mentale » : « Tout le
monde a besoin de rentrer à la
maison, tout le monde pense
aux vacances, au Mondial. »
L’autre diagnostic avancé
pour le PSG, outre l’absence
d’Ibrahimovic, blessé, est que
quelque chose se serait cassé
avec l’élimination en Ligue des
champions. Le gardien Salvatore Sirigu n’est pas d’accord :
« Arrêtez de nous parler de
Chelsea, on est passé à autre
chose. »
Mais que s’est-il passé à Bonal ? Le PSG avait ouvert logiquement le score grâce à un but
superbe de Cavani. Lancé dans
le dos de la défense par Motta,
l’Uruguayen contrôlait de la
poitrine et reprenait de volée
pour battre Pelé (0-1, 24).
Lavezzi manquait ensuite
le but du K.-O. Après avoir
Chelsea se relance et
abat Liverpool
Buteur en première
période et impliqué sur
les deux buts en seconde,
Franck Ribéry a retrouvé
son allant et s’est battu
comme un lion durant 90
minutes, n’hésitant pas à
se jeter dans des tacles
défensifs salués par son
public à Munich.
Christof Stache/AFP
Sochaux empêche Paris d’être sacré champion
« Un peu de fatigue
mentale »
Une thèse balayée par alKhelaifi : « Je ne suis pas d’accord avec vous, Thiago Silva est
bon, mais avec la fin de saison,
la Coupe du monde bientôt, je
pense que tout le monde doit
être un peu fatigué. »
Espagne
Elche-Levante 1-1
Grenade-Rayo Vallecano 0-3
Getafe-Malaga 1-0
« C’est dommage que pendant 40 minutes on n’ait pas eu
plus d’audace. On les a regardés jouer », a regretté l’entraîneur sochalien Hervé Renard.
Après la pause, l’envie des
Sochaliens leur permettait,
avec de la réussite, d’égaliser.
Après une frappe de Corchia
repoussée par Sirigu, Ayew
décalait Marange, dont le centre était repoussé par le gardien parisien sur Thiago Silva,
qui marquait contre son camp
(1-1, 56).
Les Lionceaux, poussés par
un Bonal rugissant, se ruèrent
alors à l’attaque face à des Parisiens étonnamment passifs.
« On a eu énormément de
difficultés en deuxième mi-
Moral touché ?
Devant sans avoir alors
montré grand-chose, Chelsea, donné mourant après
avoir pris seulement neuf
points sur 18 lors de ses six
derniers matches, s’est alors
senti encouragé à disposer
neuf joueurs devant son but,
laissant ainsi le Sénégalais
loin devant.
Les résultats du dimanche 27 avril 2014
1re course
Duel entre le Sochalien Roy Contout (à droite) et le Parisien Gregory Van der Wiel au stade Bonal.
Le PSG, en manque de réalisme, a laissé passer hier une occasion de décrocher le titre de champion
de France pour la deuxième saison consécutive en faisant match nul 1-1 sur la pelouse de Sochaux
pour le compte de la 35e journée de la Ligue 1. Sébastien Bozon/AFP
Sergio Ramos (60) puis
Dani Carvajal (84) ont certes alourdi le score de la tête,
mais la vedette de la soirée
était portugaise : en l’absence de plusieurs titulaires
comme Karim Benzema,
ménagé en vue de la demifinale retour de C1 contre le
Bayern Munich mardi prochain, « CR7 » a étincelé.
C’était seulement son
deuxième match après trois
semaines d’absence sur blessures, mais le Portugais s’est
montré beaucoup plus en
jambes que mercredi soir lors
du précieux succès contre les
Bavarois en Ligue des champions (1-0).
Ola au Bernabeu
Et il a été récompensé
d’entrée lorsque, décalé sur
son aile gauche, il a adressé
une frappe légèrement bombée qui a fini dans le petit
filet opposé (6).
Ensuite, le double Ballon
d’or a enchaîné les gestes de
classe et d’altruisme, avant
de repiquer dans l’axe à l’entrée de la surface et d’adresser un missile dans la lucarne
du gardien navarrais (51).
Suffisant pour reprendre le
large en tête du classement
des buteurs de Liga devant
Diego Costa (27 buts) et
pour adresser un message au
Bayern Munich : « CR7 » est
de retour.
D’ailleurs, Ancelotti n’a
pris aucun risque lorsque
Sergio Ramos a mis le Real
à l’abri en piquant sa tête sur
un centre d’Angel Di Maria.
L’entraîneur italien a aussitôt fait sortir Ronaldo (61)
sous les vivats pour le préserver en vue de Munich.
Et, euphorique, le public
du Bernabeu s’est lancé dans
une ola qui contrastait avec
sa retenue exemplaire lors de
la minute de silence dédiée à
l’ancien entraîneur du Barça
Tito Vilanova, décédé vendredi.
Assommé par le quatrième but, signé Carvajal sur
une belle louche d’Isco (83),
Osasuna n’a jamais semblé
en mesure d’inquiéter la défense du Real, avec un Raphaël Varane titulaire et très
sûr dans ses interventions.
Le club navarrais reste
donc englué en bas de tableau, où il espère ne pas
connaître le même sort que
le Betis Séville, lanterne
rouge et mathématiquement
relégué samedi en 2e division au terme d’une saison
noire.
La victoire de Getafe
contre Malaga (1-0) a en
effet placé les banlieusards
madrilènes, 17e et premiers
non-relégables
avec
35
points, hors de portée des
Sévillans.
(Sources : agences)
Les résultats complets du week-end
Italie
AS Rome-AC Milan 2-0
Bologne-Fiorentina 0-3
Inter Milan-Naples 0-0
Verona-Catane 4-0
Livourne-Lazio Rome 0-2
Cagliari-Parme 1-0
Sampdoria Gênes-Chievo
Vérone 2-1
Torino-Udinese 2-0
Atalanta Bergame-Genoa 1-1.
« Sochaux nous a
bousculés »
temps. Sochaux a pris le pas
physiquement, nous a bousculés et mérite vraiment son
point. Mais on a aussi eu deux
occasions très franches pour
l’emporter », a noté Blanc.
Pelé sauva en effet Sochaux
en bloquant une frappe de Cavani (61) puis en détournant
un tir à bout portant de Verratti (65).
Sochaux, qui a enchaîné un
septième match sans défaite
au stade Bonal (cinq victoires
et deux nuls), conserve sa 18e
place, mais, avec 34 points, a
désormais quatre longueurs
de retard sur Évian-Thonon et
Guingamp.
« Ce point est important,
on grignote. Il nous reste trois
journées dont deux matches
à domicile pour continuer à
grignoter. Quatre points de retard, c’est encore beaucoup et à
la fois peu », a résumé Renard.
©AFP
Suarez obligé de s’excentrer pour chercher de l’air,
Coutinho volontaire mais
imprécis, Sterling bien tenu
et Sturridge seulement entré en jeu pour essayer d’inverser la tendance, Liverpool a alors monopolisé le
ballon mais aussi buté sur le
double rideau bleu.
Allen et Gerrard, visiblement touché par ce coup du
sort fatal, ont bien essayé
d’égaliser sur des frappes
lointaines, ils sont alors
tombés sur un Schwarzer
des grands jours dans le
but.
Mourinho et Chelsea
restent donc toujours en
course pour un étonnant
doublé puisqu’ils joueront
mercredi leur demi-finale
retour de C1 à Stamford
Bridge contre l’Atletico
après avoir ramené un 0-0
de Madrid.
Avant tout soucieux
d’aborder au mieux cette
échéance, Chelsea avait
donc comme prévu aligné
son équipe B à Anfield,
avec pas moins de huit titulaires habituels absents, sur
blessure (Cech, Terry, Hazard, Eto’o) ou suspension
(Ramires).
Personne ne donnait
donc cher de l’improbable
charnière Ivanovic-Kalas.
Mais c’était sans compter
sur le pouvoir de nuisance
des Blues, qui ont cherché
dès la 2e minute à gagner du
temps et ont même inscrit
un second but par Willian
en toute fin de match (90
+ 4).
Si Liverpool reste en
course pour son premier
titre de champion depuis
1990 grâce à un calendrier
final aisé, ce revers contre
l’arrière-banc de son rival
pourrait pourtant toucher
son moral.
Il faudra donc que Rodgers motive son équipe, déjà
battue (2-1) fin décembre à
Londres lors de sa dernière
défaite avant celle-ci dans
des conditions indigestes,
pour qu’elle trouve des ressources mentales pour ne
pas craquer.
©AFP
Courses
Ronaldo flambe et le Real espère, le Betis relégué
Cristiano Ronaldo, auteur
d’un somptueux doublé
contre Osasuna (4-0), a entretenu samedi le rêve du
Real Madrid de pouvoir dépasser l’Atletico pour le titre
en championnat d’Espagne,
lors d’une 35e journée qui a
scellé le sort du Betis Séville,
officiellement relégué.
Le triplé reste possible :
la « Maison blanche », sacrée en Coupe du Roi et en
lice pour atteindre la finale
de la Ligue des champions,
compte six points de retard
sur le leader « colchonero »
(88 points), qui a battu Valence (1-0), hier.
Mais pour Carlo Ancelotti, la meilleure nouvelle
de la soirée est sans doute la
forme retrouvée de Ronaldo,
omniprésent au stade Bernabeu et auteur de ses 29e et
30e buts en Liga cette saison
sur deux magnifiques frappes
lointaines (6, 51).
pris le meilleur sur Sunzu, il
ne parvenait pas à redresser sa
frappe (32).
Chelsea est désormais complètement relancé dans
l’optique du titre de champion d’Angleterre après sa
surprenante victoire (2-0) à
Liverpool qui pourrait fragiliser le leader, abattu par
les remplaçants des Blues
hier lors du choc de la 36e
journée.
Auteur d’un nouveau
coup gagnant, José Mourinho revient ainsi à deux
points (78 contre 80) de son
ancien élève Brendan Rodgers, qui perd son invincibilité en 2014 au pire moment
après 11 victoires d’affilée.
Expert pour dominer
tactiquement ses adversaires, l’entraîneur portugais
des Londoniens a réussi
un exploit digne de sa victoire (1-0) à City début février quand les coéquipiers
d’Agüero étaient injouables
à domicile.
Par ricochet, ce résultat
pourrait justement faire
aussi les affaires des Citizens, 3e avec 74 points,
avant d’affronter Crystal
Palace en fin de journée et
avec ensuite un match de
plus à jouer.
Alors que Liverpool avait
pris le match en main, l’habituel remplaçant Ba a été
le héros, comme contre le
Paris SG en quart de finale
retour de la C1, en donnant
l’avantage à son équipe dans
les arrêts de jeu de la première période (45 + 2).
Un scénario d’autant plus
difficile à encaisser pour
les Reds qu’il résulte d’une
faute stupide commise par
Gerrard, leur emblématique capitaine qui a glissé
sur une passe latérale alors
qu’il court toujours à 33 ans
après son premier titre en
Premier League.
Real Madrid-Osasuna 4-0
Betis Séville-Real Sociedad 0-1
Espanyol Barcelone-Almeria
1-2
Valence CF-Atletico Madrid
0-1
Athletic Bilbao-FC Séville 3-1
Villarreal-FC Barcelone 2-3.
Allemagne
Hanovre-Stuttgart 0-0
Bayern Munich-Werder Brême
5-2
Wolfsburg-Fribourg 2 – 2
Hoffenheim-Francfort 0-0
Mayence-Nuremberg 2-0
Berlin-Brunswick 2-0
Bayer Leverkusen-Dortmund
2-2
Augsbourg-Hambourg 3-1
Schalke 04-Mönchengladbach 0-1.
Angleterre
Southampton-Everton 2-0
Swansea City-Aston Villa 4-1
Stoke City-Tottenham 0-1
West Bromwich-West Ham 1-0
Fulham-Hull City 2-2
Manchester United-Norwich
City 4-0
Sunderland-Cardiff City 4-0
Liverpool-Chelsea 0-2
Crystal Palace-Manchester
City 0-2.
France
Nantes-Marseille 1-1
Ajaccio-Monaco 1-4
Évian/Thonon-Saint-Étienne
1-2
Guingamp-Valenciennes 1-0
Montpellier-Toulouse 2-1
Nice-Reims 1-0
Rennes-Lorient 1-1
Sochaux-Paris SG 1-1
Lyon-Bastia 4-1
Lille-Bordeaux 2-1.
1 600 mètres
Pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné une ou 2 courses.
1 - Ghali
(Issam 52)Hors paris. 2 - Samerry
(Toufic 54 1/2) G : 2,00 P : 1,10
3 - Hanine
(Zahr 50 1/2) 1,20
4 - Amir el-Berdaouni (Khalaf 54)Forecast 1/4 : 2,00
Gagnée par loin et 3/4 l, temps : 1m 54s 3/5, prop. :
M. Antoine Nasr, entr.: Charles Younès.
2e course
1 400 mètres
Pour chevaux de 4 ans, n’ayant jamais gagné.
1 - Ibn el-Hayate
(Garly 54)
G : 3,50P : 1,20
2 - Tizkar
(Amine 54)
1,50
3 - Raoud
(Ala’ 54)Forecast 1/2 : 4,00
4 - Wali Sour
(Badr 54)
Trio ordre (1-2-3) : 24 000
Gagnée par loin et loin, temps : 1m 42s, prop. :
M. Moufid Dabaghi, entr.: Ali Seifeddine.
3e course
1 400 mètres
Pénalité pour poneys de 4 ans, ayant gagné une ou 2 courses.
1 - Difa’e
(Mhannad 50)
G : 77,00P :35,00
2 - Ma’assam
(Garly 54)
7,00
3 - Nagham
(Issam 52 1/2)Forecast 4/2 : 88,00
4 - Tayr el-Ahrare (Zahr 52)
Trio ordre (4-2-3) :840 000
Gagnée par 3 l et loin, temps : 1m 42s 4/5, prop. :
M. Moufid Dabaghi, entr.: Ali Seifeddine.
4e course
1 600 mètres
(Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné
de 4 à 7 courses.
1 - Challal
(Garly 57)
G : 1,10P : 1,10
2 - Hayda Mine
(Toufic 56 1/2) 1,70
3 - Rayyane
(Mhannad 54 1/2)Forecast 1/3 : 1,90
4 - Hajjass
(Khalaf 52 1/2) Trio ordre (1-3-2) : 21 000
Gagnée par 2 l et 1 1/2 l, temps : 1m 54s 3/5, prop. :
M. Michel Pharaon, entr.: ali Seifeddine.
5e course
1 000 mètres
Pénalité pour poneys âgés, ayant gagné de 4 à 6 courses.
1 - Lamiisse
(Nasser 52 1/2) G : 1,60P : 4,50
2 - Hami el-Aalam
(Garly 54)
1,60
3 - Ramz el-Adl
(Mhannad 54)Forecast 3/4 : 2,40
4 - Taroub
(Zahr 50 1/2) Trio ordre (3-4-1) : 27 000
Gagnée par 3 l et loin, temps : 1m 08s, prop. : M. Walid Abi
Nader, entr.: Cédric Kachou’e, N.P.: Zahrat el-Ward.
6e course
1 000 mètres
(Course à réclamer) pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné
de 4 à 6 courses.
1 - Nabhane
(Badr 56)
G : 1,80P : 1,40
2 - Ya Mouallem
(Samer 55 1/2) 3,50
3 - Chi Nhar
(Toufic 56)Forecast 4/5 : 4,50
4 - Hakam
(Ala’ 56)
Trio ordre (4-5-2) : 90 000
Gagnée par 3/4 l et courte tête, temps : 1m 08s 2/5, prop. :
M. Adnane Moubarak, entr.: Ali H. Seifeddine.
7 course
e
1 400 mètres
Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné de 5 à 8 courses.
1 - Bahbahane
(Nasser 53)
G : 8,00P : 2,10
2 - Chahd el-Assal (Badr 56)
1,20
3 - Darb el-Ezz
(Issam 52)Forecast 2/1 : 5,00
4 - Inabe
(Zahr 50 1/2)
Gagnée par 2 1/2 l et loin, temps : 1m 39s 1/5, prop. :
M. Antoine Nasr, entr.: Cédric Kachou’e.
Le doublé
1re sur 2e course : Samerry (n° 1) sur Ibn el-Hayate (n° 1) = 4,50
2e sur 3e course : Ibn el-Hayate (n° 1) sur Difa’e (n° 4) = 88,00
3e sur 4e course : Difa’e (n° 4) sur Challal (n° 1) = 144,00
4e sur 5e course : Challal (n° 1) sur Lamisse (n° 3) = 2,40
5e sur 6e course : Lamisse (n° 3) sur Nabhane (n° 4) = 3,00
6e sur 7e course : Nabhane (n° 4) sur Bahbahane (n° 2) = 4,50
La course française (n° 1)
2 200 mètres
Hippodrome d’Angers - prix Ange Gabriel : (R 2 C 4)
« plat » pour chevaux de 4 à 9 ans.
1 - Casar
(Fresu)
G : 6,00P : 2,30
(Hubert) 2,00
2 - Lemon River
(Roussel)
4,00
3 - Hors Quercus
(Fournier)
4 - Sarly
Placé twin (13-8) : 9,50
(13-12) : 25,00
(8-12) : 25,00
273 000 ll
Trio parc (13-8-12) :
N.P.: Arrado (n° 4).
La course française (n° 2)
2 100 mètres
Hippodrome de Longchamp - prix du Secours populaire :
(R 1 C 2) « plat » pour chevaux de 4 ans.
1 - Abys
(Hamelin)
G : 7,50P : 3,00
(Soumillon) 1,80
2 - Almandin
2,40
3 - Country Music (Guyon)
(Rispoli)
4 - Silver Trail
Placé twin (9-2) : 6,00
(2-8) : 9,00
117 000 ll
Trio parc (9-2-8) :
La course française (n° 3)
2 000 mètres
Hippodrome de Longchamp - prix du Pavillon royal :
(R 1 C 4) « plat » handicap pour chevaux de 5 à 8 ans.
1 - Divin Leon
(Ruis)
G : 11,00P : 5,00
(Thomas) 2,60
2 - Azzato
(Benoist)
6,50
3 - Tolka
(Soumillon)
4 - Sisyphe
Placé twin (7-12) : 39,00
(12-2) : 21,00
585 000 ll
Trio parc (7-12-2) :
La course française (n° 4)
2 825 mètres
Hippodrome de Cholet - prix Pithon Sas Distinxion Gr A :
(R 3 C 2) « attelé » pour juments de 5 ans.
1 - Vénus de Nganda (Heno)
G : 8,00P : 2,50
(Menard) 1,30
2 - Valba Meryl
(Jamault)
1,70
3 - Volcane Sky
(Guillemin)
4 - Vénus du Cyd
Placé twin (8-14) : 4,50
(8-1) : 6,50
(14-1) : 4,00
Trio parc (8-14-1) :27 000 ll
La course française (n° 5)
3 100 mètres
Hippodrome de Longchamp - prix de Barbeville : (R 1 C 6)
« plat » pour chevaux de 4 à 6 ans.
1 - Montclair
(Boudot)
G : 7,50P : 2,30
(Jarnet) 3,00
2 - Terrubi
(Veron)
1,70
3 - Fly With Me
(Lemaire)
4 - Gold Tara
Placé twin (8-6) : 27,00
(8-10) : 4,50
(6-10) : 10,00
117 000 ll
Trio parc (8-6-10) :
Mony ESSEILY
Sports 13
lundi 28 avril 2014
Tennis
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.
Chaînes locales
LBCI
07:00
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Le journal.
Sharapova poursuit son
règne à Stuttgart
La Russe Maria Sharapova a
poursuivi son règne au tournoi WTA de Stuttgart en
triomphant pour la 3e année
consécutive sur la terre battue
grâce à sa victoire sur la Serbe
Ana Ivanovic 3-6, 6-4, 6-1,
hier en finale.
À 27 ans, Sharapova, n° 9
mondiale avant le tournoi, a
surmonté un piètre début de
match pour signer sa première victoire de la saison, la 30e
de sa carrière en simple, en
un peu plus de deux heures.
« Ce titre est très spécial
car cette fois ce fut extrêmement difficile », a commenté
la longiligne Russe, invaincue en 13 matches disputés à
Stuttgart depuis sa première
apparition en 2012.
Menée d’entrée 4-0, Sharapova a perdu la première
manche et fut encore à la
traîne 3-1 dans la deuxième
avant de trouver son rythme
de croisière et la clé du service d’Ivanovic qu’elle prenait
ensuite à quatre reprises pour
triompher.
« La tâche fut compliquée
mais j’ai toujours cru en mes
chances. Cette combativité
fait peut-être partie de ma
nature », a déclaré la quadruple lauréate en grand chelem
après sa 8e victoire en 10
confrontations avec sa rivale
serbe.
Pour sa première sortie de
l’année sur terre, la tête de
série n° 6 a accroché à son tableau de chasse la n° 3 mondiale polonaise Agnieszka
Radwanska en quarts, puis
la spécialiste italienne Sara
Errani, chaque fois en deux
sets secs.
Une parfaite préparation
pour Roland-Garros où Sharapova avait échoué en finale
l’an dernier face à l’Américaine Serena Williams, celle-là même qui l’a battue en
demi-finales à Miami (Floride) le mois dernier.
À 26 ans, Ivanovic (n° 12),
ex-n° 1 mondiale retombée
au 12e rang, a perdu sa pre-
19:00
20:00
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21:55
23:50
Bienvenue chez nous
Money Drop
Journal
Série Taxi Brooklyn
Law and order : SVU.
France 2
18:05 Dans la peau d’un chef
19:55 N’oubliez pas les
paroles
21:00 Journal
21:45 Série Rizzoli & Isles
23:55 Mots croisés.
France 3
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
20:00 Le 19/20
21:15 Plus belle la vie
21:45 Documentaire Été 44.
17:28 Questions pour un
champion
18:00 Flash Info
18:02 Le point
19:00 64’ le monde en français – 1re partie
19:23 Le journal de
l’économie
19:31 Boulevard du palais
21:07 Salles de spectacle
21:30 Le journal de France 2
22:00 Des enfants faits main
22:57 RLF – Rétablissement
des liens familiaux
00:00 Le journal de la RTS
00:27 TV5 Monde le journal
Afrique
00:46 L’invité
00:59 Touchez pas au grisbi
02:31 Merci d’éteindre en
partant
02:36 Arte reportage
03:30 TV5 Monde le journal
03:54 Roxy Stst.
Le Bulgare Grigor
Dimitrov a remporté
le tournoi ATP de
Bucarest en battant
hier en finale le
Tchèque Lukas Rosol
7-6 (7/5), 6-1, pour
enlever son deuxième
titre de l’année après
Acapulco, au Mexique.
Météo
Liban
TV5 Monde Orient
Bogdan Cristel/Reuters
M6
18:20 La meilleure boulangerie de France
19:40 100% Mag
20:45 Le 19.45
21:05 Scènes de ménages
21:50 Top Chef, le choc des
champions.
Arte
16:40 Chevaux de prestige
19:15 Face à face avec les
tigres
20:00 La Croatie par la côte
21:05 28 minutes
21:50 Drame Blue Valentine
23:40 Panic sur Florida
Beach.
TV5 Monde Europe
08:50 Télématin
09:00 Le journal de
Radio-Canada
09:25 TV5 Monde le journal
09:37 Afrique presse
10:03 Flash Info
10:06 Épicerie fine
10:32 Garden Party
11:00 Flash Info
11:02 En voyage !
11:30 Nec plus ultra : la
collection
11:57 Flash Info
11:59 Dans la peau d’un chef
12:42 Plus belle la vie
13:06 Flash Info
13:08 Les petits plats de
Babette
13:32 Amour, haine et propagande : la guerre
froide
14:16 Les villages de France
14:30 Le journal de la RTBF
14:59 Visa pour l’aventure
16:19 Cent regards sur le
monde
16:46 Dans la peau d’un chef
09:15
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00:54
01:02
Télématin
TV5 Monde le journal
Peuples du monde
Challenge d’été
Flash Info
Jardin vu par...
Pique-assiette invite les
chefs
TV5 Monde le journal
Plus belle la vie
Mot de passe
Flash Info
Des chiffres et des
lettres
Flash Info
Tout le monde veut
prendre sa place
Le journal de la RTBF
Mademoiselle Zazie
Mily, Miss Questions
Pok et Mok
A.R.T. Investigation
Le ranch
Zoobabu
Amour, haine et propagande : la guerre
froide
Questions pour un
champion
Le noir (te) vous va si
bien
Premiers pas
Pour le rôle
64’ le monde en français – 1re partie
Le journal de l’économie
64’ le monde en français – 2e partie
L’invité
64’ l’essentiel
Arte reportage
Le journal de France 2
Melting-pot café
Melting-pot café
Maghreb-Orient
Express
TV5 Monde le journal
Afrique
Le journal de la RTS
Le journal de
l’économie
Le dîner de cons.
Radio Liban 96,2 FM
07:00
10:00
11:00
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13:00
13:30
14:00
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RL Libre cours
RL Flâneries matinales
RL Rush Hour
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l’après-midi
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16:00 RFI En direct
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musique
18:00 RL Mon manège à moi
19:00 RL Journal
19:10 RFI En direct
20:00 RL Ruptures
21:00 RL Wild Thing
22:00 RL Programme arménien
22:30 RFI Le fil musical.
©AFP
Maria Sharapova
a remporté pour la
troisième année de
suite le tournoi WTA
de Stuttgart en battant
hier en finale la Serbe
Ana Ivanovic 3-6, 6-4,
6-1. Au passage, la
Russe s’est vu offrir une
Porsche 911 Targa...
Thomas Kienzle/AFP
Grigor Dimitrov remporte
son troisième titre, à Bucarest
Chaînes câblées
TF1
mière finale de l’année, ayant
remporté les deux précédentes en janvier à Auckland,
en Nouvelle-Zélande, puis
début avril à Monterrey au
Mexique.
8/21°
14/24°
11/22°
Basket-ball
8/30°
8/30°
16/26°
8/30°
12/24°
Le Bulgare Grigor Dimitrov, vainqueur du Tchèque Lukas Rosol 7-6
(7/2), 6-1 hier en finale du tournoi de
Bucarest, a enlevé son deuxième titre
de l’année après Acapulco, au Mexique, le troisième de sa carrière après
Stockholm en 2013.
Dimitrov, 22 ans, 16e joueur mondial, avait profité de l’abandon de
Gaël Monfils après 16 minutes dans
leur demi-finale, samedi, le Français
étant victime d’une entorse à la cheville droite. Il n’a perdu aucun set tout
au long de la semaine roumaine.
En finale, il n’a été inquiété qu’au
cours du premier set par le tenant
du titre et 43e mondial. Mené 2-0,
Rosol s’est réveillé et a sauvé quatre
balles de première manche à 5-4 et
15/40. Sa combativité lui a permis
de disputer le jeu décisif où il a payé
au prix fort sa débauche d’énergie, ne
parvenant à marquer que deux points,
et ne remportant ensuite qu’un seul
jeu dans le dernier set. S’il a moins
servi que son adversaire (58 % contre
62 %) en dépit de quatre aces, Dimitrov a nettement mieux transformé
en points ses premières balles (84 %
contre 59 %). Il s’est aussi montré
plus performant en retour de service (50,5 % contre 30,5). Dimitrov
a conclu la partie en une heure et 21
minutes d’échanges, s’adjugeant son
20e match en 2014.
©AFP
Vent N-O – 10 à 30
km/h.
Humidité 55 à 75 %.
Visibilité bonne.
Mer moyennement
agitée, 21°.
Temps printanier sur le BMO. Le temps sera aujourd’hui peu
nuageux avec une légère hausse des températures. Demain,
le temps sera ensoleillé à peu nuageux, avec une légère
baisse des températures.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 28/39°
Dubaï 28/37°
Amman 13/26°
Istanbul 13/15°
Ankara 9/21°
Le Caire 16/31°
Bagdad 24/37°
Mascate 30/38°
Damas 13/27°
Nicosie 15/26°
Djeddah 27/33°
Riyad 27/37°
Doha 28/41°
Téhéran 17/27°
International
Alger 13/23°
Marrakech 13/29°
Amsterdam 8/14°
Marseille 11/17°
Athènes 15/20°
Milan 8/17°
Berlin 9/18°
Minsk 8/21°
Bucarest 9/19°
Montréal 4/12°
Budapest 10/18°
Moscou 7/18°
Buenos Aires 13/21°
Munich 6/13°
Bruxelles 7/14°
New York 8/16°
Copenhague 8/12°
Paris 8/16°
Dublin 7/12°
Prague 7/16°
Genève 6/12°
Rio de Janeiro 17/26°
Kiev 9/18°
Rome 12/18°
Lisbonne 12/18°
Tunis 14/23°
Londres 7/15°
Varsovie 11/21°
Madrid 7/22°
Vienne 8/16°
Tennis de table
Riyada wa Adab champion
du Liban chez les juniors
Les joueuses de l’équipe de Riyada wa Adab de Kfarchima,
championnes du Liban de tennis de table (juniors), posent avec
leur trophée.
Les filles de l’équipe de Riyada wa Adab de Kfarchima
ont été sacrées championnes
du Liban de tennis de table
(juniors) après avoir battu difficilement en finale leurs homologues de Nadwa Komatieh (3-2). Les rencontres se
sont déroulées dans les salles
du Collège des frères Mont
La Salle. Voici les résultats
des rencontres finales :
Malak Khoury (Nadwa
Komatieh) bat Laetitia Azar
(Riyada wa Adab) 3-1
Patricia Homsy (Riyada
wa Adab) bat Mona Khoury
(Nadwa Komatieh) 3-0
Roxanne el-Murr (Riyada
wa Adab) bat Marwa Awada
(Nadwa Komatieh) 3-0
Malak Khoury (Nadwa
Komatieh)
bat
Patricia
Homsy (Riyada wa Adab)
3-0
Laetitia Azar (Riyada wa
Adab) bat Mona Khoury
(Nadwa Komatieh) 3-2.
Tous les cadors se relancent sauf San Antonio
dans les playoffs de la NBA
La journée de samedi rassemblait les quatre meilleures équipes de NBA et prétendants les plus sérieux au
titre, San Antonio, Indiana,
Oklahoma City et Miami,
qui ont tous retrouvé des
couleurs à l’exception des
Spurs malmenés encore une
fois par les Dallas Mavericks.
San Antonio et Tony
Parker croyaient avoir fait
le plus dur en prenant un
avantage de deux points à 1
sec 7/10e de la sirène, mais
Dallas les a crucifiés samedi
avec un improbable panier
à trois points, synonyme de
2e victoire en trois matches
pour les Mavericks (109108).
Décidément, rien ne se
passe comme prévu pour
les Spurs lors de ce premier
tour des playoffs.
Grands favoris de leur duel
contre leurs voisins de Dallas au regard de leur impressionnante saison régulière
(62 victoires pour 20 défaites, meilleur bilan de NBA)
et de leurs neuf victoires de
suite contre les « Mavs », les
joueurs de Gregg Popovich
viennent d’enregistrer deux
défaites aussi cinglantes que
cruelles.
Mercredi, ils ont été corrigés à domicile par Dallas 113 à 92, et samedi, ils
ont été assommés en toute
fin d’une rencontre qu’ils
croyaient avoir gagnée.
Certes, ils ont longtemps
été menés par Dirk Nowitzki (18 pts) et les siens, mais
ils n’ont jamais perdu le
contact et ont parfaitement
négocié la fin de rencontre
pour doubler leurs adversaires une première fois grâce à
un tir primé de Boris Diaw
(106-104 à 26 sec de la sirène).
Dallas a égalisé par l’impressionnant Monta Ellis
Monta Ellis des Dallas Mavericks va au panier contre San Antonio lors du match des playoffs ce
week-end, à Dallas. Tom Pennington/AFP
(29 pts), mais Manu Ginobili, très discret jusque-là (0
pt lors des deux premières
périodes), a été au bout de la
possession de San Antonio
pour marquer un panier qu’il
croyait décisif (108-106).
Mais le vétéran Vince
Carter, 36 ans, s’est démarqué, a feinté Ginobili et
donné la victoire aux siens
avec un panier à trois points
impeccable dans une ambiance quasi hystérique avec
envahissement du terrain
par les spectateurs, dont le
surexcité président des Mavericks, Marc Cuban.
Si San Antonio est en
position précaire mené 2
victoires à 1, Miami va très
bien : le Heat mène 3 à 0
devant Charlotte après son
succès 98 à 85 sur le parquet
des Bobcats.
Le double tenant du titre
a livré sa prestation la plus
aboutie, digne enfin d’un
Défaits par les Mavericks (109-108) au terme d’un match
complètement fou, les Spurs de Tony Parker sont désormais
menés deux victoires à une.
prétendant au titre.
Indiana et Oklahoma City
vont mieux.
Les Pacers, en perdition
ces dernières semaines, sont
revenus à la hauteur des
Atlanta Hawks (2 victoires
partout) en s’imposant 91 à
88 en déplacement. Ils peuvent reprendre les commandes de la série lors du match
n° 5 de retour chez eux.
Le Thunder est venu à
bout de Memphis en prolongation (92-89), malgré
15 points seulement de
Kevin Durant (32 pts de
moyenne), mais OKC et
Memphis sont dos à dos
(deux victoires chacun).
©AFP
14 Détente
lundi 28 avril 2014
Sudoku moyen 341
SU|DO|KU
Moyen
oku diabo 313
7 18 3 5 66
9 4 2 6 5
1
3 8 7 9 2
8 3 5 1 39
5 99 6 2 8 1
1 7 4 2 8
4
6 5 1 3 4
4 2 8 7 3
2 6 9 4 7
9 1 4
8 9
3 7
34 1
7 6
2 4
55 3
9 2
6 5
1 8
9
5
7 2 8
9
4
8 6
2
Solution 315
du précédent numéro
oku diabo
9 6 3 7 2 1 8
2 5 9 4 6 7 3
7 1 2 8 9 5 4
8 4 7 5 3 9 1
5 9 6 2 4 8 7
4 8 1 3 5 6 2
6 3 5 1 7 4 9
1 2 4 9 8 3 6
3 7 8 6 1 2 5
3
4
Diabolique
Sudoku diabo 317
Sudoku diabo 314
2
2 44 5 1 7
3 8
1 9 6 7 5 2
9
7 8 3 9 6 4
6 1 8 3 6
4 5
98 5 4 72 1 7
3 2 7 6 8 9
5 2
5 3 2 4 7 6
4 67 1 8 9 3
86 7 9 5 2 1
3
6
8
1
3
2
3
6
5
9
2
1
8
4
7
oku diabo
317
Sudoku diabo 318
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
6 unneuf9ordre
2 4 1 3 7
9 1 8 4 7 6
cases.
1 7 8 3 9 5 6
3 2 7 5 1 8
Les mots fléchés
9 5 6 1 2 8 4
6 5 4 9 2 3
4 6 5 8 7 1 2
4 7 9 8 6 1
2 8 5 7 3 4
7 1 4 2 5 9 3
1 6 3 2 9 5
2 3 9 7 4 6 8
5 2 3 6 8 4 1
8 9 6 1 4 7
8 4 7 9 3 2 5
5 3 1 6 8 2
7 4 2 3 5 9
3 8 1 5 6 7 9
9 1
8 2
4 7
3 8
7 4
5 6
1 5
2 9
6 3
EGOISTE
EXTERIEURE
INDIRECT
9 7
8 4
3 2
7 5
1 6
4 8
5 9
2 1
6 3
5
E
E
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L
A
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F
A
E
H
6
1
9
7
3 2 5
4 6 9
8
Les mots croisés
7 1 8
9
3 2
5 HORIZONTALEMENT
10
1. Priver d’un usage. - 2. Pleine
1 de9 difficultés.
6 - 3. Exprime la
condition. Préparation parfu8 mée.
4 - 4.7Arbrisseau épineux. 5. Réuni en un seul ensemble.
- 6. Guide pour une écuyère.
2 -Homme
57. Oiseau
3 sacré en Égypte.
de grande classe. - 8.
Prénom masculin. Pierres à
9 feus.
7 -4
9. Langue balte. Pont
parisien. - 10. Que de temps !
8 1d’une longue prise en
6 Résultat
main. Mesure angulaire.
A
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite
3
2
7
4
8
Problème n° 14 028
B
C
D
E
F
G
H
I
J
4
5
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Votre
rapidité dans l’action vous favorisera. Vous
entrerez en contact avec des personnes influentes
qui peuvent vous aider à améliorer votre situation.
6
7
8
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Il
9
serait temps de mettre de l’ordre dans votre
vie. Vous avez la fâcheuse manie de mêler votre
vie professionnelle et votre vie personnelle.
Solution du n° 14 027
6
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
A
B C D
C L I Q
R E M U
RA M
C L O
I Q U
B L EES
R E M U S
R O T I
I E NM A
O R M
I T
L
I N A
N U S
M E
S E S
T T EE R TG I TN
E
E E E
B A N C
M E E
R S
S AEL AEI
E P I T A P H E
E
N I M
E
EI O RR ASU
T A L E N T U E U X
E P I T
N I E
T A L E
A
B C D
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Il faudra bien surveiller vos paroles aujourd’hui,
car vous serez appelé à faire un reproche à
quelqu’un de très susceptible. N’élevez surtout pas
la voix.
Surveiller les questions bancaires et les
placements. Ne faites rien à la légère. Consultez
quelqu’un de compétent si vous désirez investir.
3
6 9
1
VERTICALEMENT
8Retiré1des affaires. - B. Il 2
A.
n’est pas de mèche avec les
3
autres. Être comme deux ronds
2
5
4
de flan. - C. Utile pour faire des
ronds. Taupin des moissons. D.
7Fais des3 vagues. - E. Suet en 56
mer. C’est correct. Qui est donc
7
cassant. - F. Sans aucun doute.
2 4
- G. Homme à fables. Sa place
8
est en orbite. - H. Séduisante. 9
I.9
Personne
6 à l’esprit borné. Se
met au piano. - J. Dilatée en se
10
bidonnant. Récompense pour
3 qui5
celui
a bien tourné.
4 8Solution des mots fléchés
du précédent numéro
1 7
ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de
haut en bas et en diagonale de
droite à gauche ou de gauche
à droite. Une même lettre peut
servir pour plusieurs mots.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) :
2
9
J
L’horoscope
1
7
3
5
8
1
2
I
Solution
5 du précédent mot secret : MOYEN
6
4
VERTU
VICE
VILAIN
VOLEUR
VOLONTE
RAPPORT
RAYER
REGLE
REGNE
10
Sudoku diabo 320
1 2 5 7 3 8
6 3 9 4 5 2
4 7 8 6 9 1
9 1 4 2 8 6
7 5 6 3 1 9
3 8 2 5 7 4
8 4 1 9 6 7
5 6 7 1 2 3
2 9 3 8 4 5
UNION
PARESSE
PENSEE
PERTURBATION
PRIE
MALAISEE
MEFIE
MEMOIRE
MENSONGE
ECOUTE
TEMPS
TETE
OISIF
OUBLIE
LENTEUR
LESION
LEVE
LIBRE
LIEN
LUEUR
DEBILE
DEMENT
DESIR
DETESTER
DIGNITE
DONNE
DONNEE
DROIT
SCIENCE
SITUE
SUITE
NIAIS
NIER
HONNEUR
Marche à suivre : Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
METTRE
MINEURE
MISSION
MORALE
MORALISTE
FACILE
FACTEUR
FENDRE
COEUR
COMPORTEMENT
CONDUITE
CONSCIENCE
CONVICTION
COUTUME
CREE
Solution du précédent numéro
Règle du jeu
oku diabo 319
6 8 3 1
3 5 2 9
9 4 6 7
2 3 1 4
5 2 7 8
7 6 9 5
4 1 8 6
8 7 5 3
1 9 4 2
ABSOLU
APPORT
AUTOAGRESSION
9
1
Sudoku diabo 316
6 4 5 7 8 2
7 1 9 5 4 3
8 2 3 6 1 9
4 7 2 1 6 5
1 5 6 9 3 8
9 3 8 4 2 7
2 9 4 3 7 6
3 6 7 8 5 1
5 8 1 2 9 4
UN MOT DE 7 LETTRES : LES MŒURS
1
6 7
8 4 3
5 2 1
2 7 79
3 8 56
4 1 5
7
1 9 8
7 5 82
6 93 4
Le mot secret
E F G H
I J
E F G H
U A B
S
R
M I
N U S
E R
E
B
S A
A P H
I O
N T U
I J
L E S
O T I
T
L
M E
G I N
A N C
L A I
E
E
R A U
E U X
(Référence : Petit Larousse 2004)
Au menu
Gaspacho
Ébouillantez 6 tomates bien mûres
et pelez-les. Coupez un concombre en gros morceaux. Pelez 1
oignon et 6 gousses d’ail. Lavez
un poivron vert et ôtez le pédoncule et les graines. Émincez-le et
réduisez le tout au mixer. Versez
dans une terrine et laissez au
moins 1h au réfrigérateur. Décorez
de dés de concombre, de tomates
et de croûtons aillés. Servez très
frais.
Gâteau chatelet
Pour 4 personnes.
3 œufs, 125 g de farine, autant
de sucre, le zeste râpé d’un gros
citron, 125 g de noix épluchées et
moulues.
Travailler 1/4 d’heure les jaunes
d’œufs avec le sucre, en ajoutant
peu à peu la farine et les noix.
Ajouter en dernier les blancs battus en neige ferme avec 1 pincée
de sel. Verser dans un moule bien
beurré et mettre à four moyen
environ 3/4 d’heure.
LION (23 Juillet au 22 Août) : Vous
serez surpris de constater que vous avez des
frais inattendus. Surveillez bien vos biens immobiliers. Des dépenses seront possibles au niveau des
réparations.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Vous pouvez continuer à rêver car les rêves
deviendront réalité, à condition que vous sachiez
bien conduire votre affaire. Faites des plans et posez des jalons.
BALANCE (23 Septembre au 22
Octobre) : Un ennemi veut vous
concurrencer. Ne vous laissez pas impressionner.
Bien de l’eau coulera sous le pont avant que cela
se concrétise. La chance est de votre côté.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Possibilité de tensions et de
frictions au sein de la famille. Ne perdez surtout
pas votre calme. On compte sur votre bon jugement pour régler un litige.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Journée de sérénité surtout sur le plan sentimental. Période propice aux
échanges et aux réconciliations. Cela se ressent
jusque dans votre vie professionnelle.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : Une personne en qui vous aviez
pleine confiance cherchera à vous nuire par jalousie. On n’écoute pas ce qu’elle tente de faire
croire. Conservez votre calme.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Ne faites confiance en personne
aujourd’hui. Vous êtes sujet à être trompé. Ne
vous fiez surtout pas aux belles paroles qui n’ont
pour but que de vous léser.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
On cherchera à vous rejoindre parce qu’on
a un urgent besoin de vos services. Ne refusez
pas. Vous vous devez d’être compatissant.
Auto 15
lundi 28 avril 2014
Essai
Porsche Macan, le magnifique !
C’est dans le cadre – pour le moins exotique – de Ras el-Khaimah aux Émirats arabes
unis, que Porsche a présenté à la presse le Macan. Véloce, agile, mais aussi confortable et
habitable, ce SUV de taille moyenne sera sans doute la Porsche la plus vendue au monde.
Dans l’automobile, comme
partout, il y a des situations
auxquelles personne ne peut
se soustraire, même si on se
nomme Porsche. Ce fabricant
de voitures basses et rapides
doit aujourd’hui faire face à
une tendance persistante du
marché : le boom des SUV
(pour Sport Utility Vehicle).
Ce cocktail de 4 × 4, de
berline et de break a lancé
une véritable OPA sur toute
la planète. Depuis 2007, ses
ventes ont progressé de 185 %,
la version intermédiaire, ou
« compact », se taillant un
franc succès dans le monde
entier. Porsche, qui ouvre
un centre à son label tous les
quinze jours en Chine, ne
pouvait donc rester insensible
à cette déferlante.
Après le Cayenne lancé il y
déjà presque douze ans, le
constructeur allemand propose
donc aujourd’hui le Macan,
un SUV compact taillé pour
la conquête de la planète. Il
part d’une base éprouvée, le
Q5 de Audi, autre label du
groupe Volkswagen, auquel
Porsche appartient également.
La marque dit avoir réétudié
ou réadapté les deux tiers de
ses composants, à la manière
du fabricant de voitures basses
et rapides qu’il demeure avant
tout. Cela se voit : le Macan
perd en hauteur (moins 4 cm)
et gagne en longueur (plus
7 cm) par rapport au Q5,
dont il conserve cependant
l’empattement. Les occupants
sont assis 7 cm plus bas que
dans le Cayenne.
À l’intérieur, Porsche oblige,
on retrouve le contact à
gauche, le compte-tours au
milieu ainsi qu’une console
centrale prenant de l’altitude
à l’approche de la planche de
bord. Côté motorisations,
régulation optimale des
mouvements de caisse, aide
précieuse sur un SUV. La
transmission est pour sa part
gérée par le PTM (Porsche
Traction Management), et
le Macan bénéficie d’une
optimisation de la répartition
du couple sur l’essieu arrière.
Sur le plan esthétique, la
ressemblance avec le Cayenne
est manifeste. Pourquoi
changer une formule qui
gagne ? À l’intérieur, on se
retrouve également dans
une ambiance typiquement
Porsche, et c’est tant mieux.
Les deux motorisations
essence procurent un
velouté de conduite
exceptionnel
tous les Macan sont équipés
de V6. Un diesel 3 litres
de 258 ch, et deux essence,
développant respectivement
340 (3 litres) et 400 ch (3,6
litres). Côté transmission, il est
bien entendu un 4 × 4, ou plus
exactement une propulsion
devenant quatre roues motrices
en cas de nécessité. Tous
les modèles sont équipés de
la boîte double embrayage
PDK à 7 rapports.
Le châssis est particulièrement
soigné. Une suspension
totalement pneumatique est
disponible ; elle abaisse de
15 mm la garde au sol par
rapport à son homologue
strictement métallique.
Classique ou pneumatique,
celle-ci est contrôlée par
un dispositif électronique
(PASM) assurant une
Macan est un fascinant
paradoxe. À quelques
minutes d’intervalle, les
journalistes ont pu « survoler »
les autoroutes autour de Ras
el-Khaimah à bord du 400
ch, puis affronter toutes les
difficultés imaginables en
tout-terrain sur des routes
montagneuses aménagées
par Porsche. Dans les
enchaînements, le Macan
ne s’est pas avéré ridicule
derrière une 911. Le SUV
sportif n’est plus désormais
du domaine du rêve.
Le Macan redistribue les
cartes sur la planète SUV.
Son extraordinaire châssis
associé à de brillantes
motorisations, le tout livré
dans un écrin d’une qualité
irréprochable, met à mal la
concurrence, à commencer
par le cousin Audi Q5, mais
dont la version S diesel, avec
313 ch, conserve tout de
même un petit avantage. Le
Macan illustre à nouveau la
célèbre phrase « Que reste-til aux grandes ? ».
Déjà 1 500 commandes
pour la Lamborghini
Huracan
La Lamborghini Huracan
dévoilée en fin d’année dernière
connaît un début de carrière
pour le moins prometteur.
Alors que les premiers
exemplaires ne sont pas encore
livrés, la maison de Sant’Agata
Bolognese indique qu’elle a déjà
reçu 1 500 commandes pour sa
« petite » nouvelle.
C’est au Salon de Pékin que
Lamborghini a indiqué avoir
déjà reçu 1 500
commandes de sa
nouvelle Huracan
présentée au public
pour la première fois au dernier
Salon de Genève. Après 14
ans de carrière, la Gallardo
qu’elle remplace parvenait
encore très bien à garnir les
carnets de commandes de la
marque, il est donc presque
naturel de constater que ce gros
pas en avant technologique
(plus qu’esthétique en tout cas)
suscite l’envie et déclenche les
signatures de chèque.
La nouvelle Huracan qui
adopte un nouveau châssis
10 % plus léger conserve
son V10 5,2 l qui développe
désormais 610 ch. Il est
Infiniti Q70L : renommée, restylée et rallongée
Il y a quelques mois, la routière
M d’Infiniti avait suivi la
nouvelle politique d’appellation
maison, en reprenant le
nom de Q70. Elle marque
aujourd’hui davantage le coup,
grâce à un petit lifting et une
inédite version à empattement
long.
Infiniti, vous connaissez ?
Présente en Europe depuis
la fin 2008, la griffe luxueuse
de Nissan peine à se faire
une notoriété. Rebaptisée
Q70 depuis peu, la routière
maison n’a ainsi trouvé que
47 acheteurs en France en
2013. Même une Ferrari 458
s’est deux fois mieux vendue !
Heureusement, il y a davantage
d’adeptes outre-Atlantique,
si bien que la marque a choisi
le Salon de New York pour
révéler le restylage de sa grande
berline. Au programme,
notamment, des antibrouillards
qui ne sont plus simplement
offres d’emploi
ronds, des optiques avant
et arrière redessinées, des
répétiteurs de clignotants
intégrés aux rétroviseurs ou
une grille de calandre en nid
d’abeilles.
Plus important, cette Infiniti
Q70 se dote d’une version à
empattement rallongé de 15
cm. De quoi mieux choyer les
passagers arrière et améliorer
le sort de cette berline en
Chine, où ce type de variante
est très prisé. En revanche, il
est encore loin d’être certain
que cette déclinaison débarque
en Europe. La marque
n’évoque d’ailleurs pas encore
la date d’arrivée de cette Q70
restylée sur notre marché ni
les motorisations qui y seront
proposées. Mais le V6 3.7
essence grimpe de 320 à 330
ch, le bloc hybride conserve ses
364 ch, et un diesel figurera
toujours au programme.
ventes en Amérique du Nord
chaque année. Cette nouvelle
génération qui repose sur un
châssis « révisé » et arbore
un look légèrement remanié
se distingue surtout par ses
améliorations techniques
invisibles.
Ainsi, selon le communiqué
ce nouvel Outback équipé
d’origine et sur toutes
ses versions de la boîte
Lineartronic CVT est plus
spacieux, plus « capable »,
moins gourmand, mieux
fini, plus silencieux et
mieux équipé. L’Outback
se dote d’une fonction
Torque Vectoring pour plus
d’agilité, un nouveau mode
baptisé X-Mode associé à
une transmission intégrale
améliorée augmente ses
capacités en tout-terrain tandis
que les équipements de sécurité
tels que la détection d’angle
mort, de franchissement de
ligne ou de piétons à l’arrière
font leur apparition. Le
système de caméras EyeSight
a également été amélioré
alors qu’un nouveau système
multimédia débute sa carrière.
L’Outback est équipé d’un 4
cylindres 2,5 l de 175 ch en
entrée de gamme et d’un 6
cylindres 3,6lR Limiter de
256 ch.
Toyota a choisi de prendre
des risques pour le restylage
de la Camry, une véritable
référence outre-Atlantique. La
berline, qui est la plus vendue
sur son segment au pays de
l’Oncle Sam, subit de lourds
changements et gagne un style
plus dynamique.
La Camry est l’exemple parfait
de la capacité de Toyota à
s’adapter au marché visé. La
berline, qui est un énorme
succès aux États-Unis, est avant
tout conçue pour répondre aux
attentes des clients américains,
et vu les résultats des ventes,
Toyota peut se féliciter d’être
premier sur ce segment au pays
de l’Oncle Sam. D’ailleurs,
signalons que depuis la
génération actuelle de Camry,
lancée en 2011, Toyota a
choisi de réserver les modèles
spécifiques uniquement au
marché américain. Les Japonais
n’ont donc même plus la
possibilité d’opter pour les
variantes V6, puisqu’ils n’ont
plus que l’hybride au catalogue,
comme le reste de l’Asie.
Imaginez donc la périlleuse
tâche que de devoir modifier
une telle auto à succès pour
Toyota USA. Au Salon de
New York, le constructeur
présente justement le restylage,
et il est important. L’esthétique
a été largement revue avec
des boucliers avant et arrière
redessinés et un style plus
en finesse. À l’intérieur, les
changements sont minimes
et sous le capot, ils sont
inexistants. Le catalogue
américain est toujours composé
du quatre cylindres 2.5 VVTi
de 178 ch, du V6 3.5 VVTi de
268 ch et du modèle hybride
(quatre cylindres 2.5 VVTi et
moteur électrique, 200 ch au
total).
La corvée de lavage de la voiture sera-t-elle bientôt terminée ? En tout cas, Nissan a
mis au point une technologie
de peinture qui permet de
rejeter les projections d’eau et
de boue sur la carrosserie.
Nissan est décidément aux
petits soins pour son Note.
Après l’avoir doté d’une caméra de recul autonettoyante, voilà que le constructeur
japonais fait de même,
sur un prototype, pour sa
carrosserie. Bien entendu, la
technologie utilisée n’est pas
la même : pour la caméra,
c’est un petit jet d’eau et d’air
comprimé qui officie, mais
pour la carrosserie, c’est le revêtement qui agit lui-même.
En repoussant l’eau, la boue
et la poussière, la peinture
de Nissan baptisée UltraEver Dry permet d’éviter
le lavage régulier de l’auto
pour qu’elle reste propre.
La technique consiste à
utiliser les nanotechnologies
pour créer une couche d’air
protectrice entre la peinture
et l’environnement extérieur,
permettant de repousser
grâce à ses qualités hydrophobe et oléophobe toutes les
gouttelettes projetées sur la
carrosserie. Cette couche est
en fait composée de millions
de minuscules plots, qui
peuvent prendre la forme de
petits champignons ou de
petites fleurs de lotus, afin
d’emprisonner le plus d’air
possible.
Pour le moment, la technologie de carrosserie autonettoyante de Nissan est en
phase de test, mais elle pourrait arriver assez rapidement
au catalogue du constructeur,
pas sur des modèles neufs,
mais en après-vente.
Concept-car
BMW Vision Future Luxury : avant-goût de Série 7
Au Salon de Pékin, BMW soigne
les rêves de grandeur d’une clientèle
qui raffole de luxe et d’espace. La
Vision Future Luxury laisse
entrevoir la future Série 7.
Premier marché automobile
du monde, la Chine
ressemble à un eldorado,
grâce aux nombres de
millionnaires qui y font
leur apparition chaque
année. Logique dès lors
que BMW ait choisi le
Salon de Pékin, plutôt que
celui de New York qui se
déroule en même temps,
pour présenter son conceptcar Vision Future Luxury.
Celui-ci annonce la relève
de la limousine Série 7,
mise à mal par la dernière
Mercedes-Benz Classe S.
La principale innovation
de la Vision Future Luxury concerne
sa structure qui fait massivement
appel au carbone. En ce sens, la
future Série 7 pourrait être le premier
modèle de la gamme BMW à tirer les
enseignements de la gamme i : les i3
et i8 proposent en effet des structures
en composite. Sur la Vision Future
Luxury, celle-ci conserve toutefois des
pièces en acier. Notons par ailleurs
les montants centraux intégrés aux
sièges avant, ce qui autorise de larges
portes sans encadrement
à ouverture antagoniste.
Si cette solution semble
difficilement applicable
en série (les réglages des
sièges seraient trop limités),
il n’est pas impossible de
voir apparaître des portes
intégrant le montant,
comme sur un Ford B-Max.
Autre nouveauté : un
affichage tête haute à réalité
augmentée, comme sur
le Land Rover Discovery
Vision. Ce dispositif a
pour fonction d’attirer
l’attention du conducteur sur
certains éléments, comme
par exemple les panneaux
de signalisation ou certains
bâtiments, dans le cas de la navigation.
Voilà sans doute la prochaine étape
dans les systèmes d’infodivertissement.
Petites annonces
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onglet « Petites Annonces ».
Subaru dévoile le nouvel Outback à New York
En Amérique du Nord,
Subaru est une valeur sûre
pour bon nombre de clients.
C’est donc à New York que la
marque japonaise dévoile son
tout nouveau Outback meilleur
dans tous les domaines.
Le Subaru Outback est le 4
x 4 familial bon à tout faire
de la firme japonaise qui
enregistre des records de
maintenant accouplé à une
vraie boîte double embrayage
qui, grâce à sa rapidité, autorise
un 0 à 100 km/h en 3,2 s tandis
que la vitesse maximale touche
les 325 km/h.
Rappelons qu’en février dernier,
Lamborghini indiquait avoir
reçu 700 commandes.
Toyota renouvelle la Camry Technologie
pour le Salon de New York Nissan teste un revêtement
de peinture autonettoyant
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région Tilal
Faqra, vue
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Terrain 1100m2, Feytroun,
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282000$, interm. s’abstenir.
divers
Club La Marina,
Tél. : 03/344024.
35000$.
À vendre action familiale au
Yarzé Club Baabda. 03/908611
– 03/954253.
16 Ici et ailleurs
Cinéma
En Floride, les « oscars de
Bollywood » récompensent
« Bhaag Milkha Bhaag »
Au Liban, on parle libanais, oui mais un libanais « à la
libanaise » ! Entre le passage des peuples sur ce bout de terre
et les voyages des Libanais dans le monde, nous nous sommes
construit un langage hétéroclite « extra » ! Madmozél écoute,
Madmozél prend note. Des mots à consonance bizarre... Mais
d’où viennent-ils ? deborahphares.wordpress.com
Le 28 avril dans l’histoire
1789 : début de la mutinerie
du Bounty.
1908 : naissance d’Oskar
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
Société Générale de Presse
et d’Édition SAL
Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour
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allemand qui sauva des
juifs de la mort pendant la
Seconde Guerre mondiale.
1924 : le Français Ramon
présente le vaccin
antidiphtérique.
1937 : inauguration à Rome
du complexe de Cinecittà,
« ville du cinéma ».
1943 : naissance du chanteur
et comédien Jacques
Dutronc.
1945 : le dictateur italien
Benito Mussolini et sa
maîtresse Clara Petacci sont
exécutés par des partisans
italiens.
1965 : débarquement des
marines américains à SaintDomingue.
1969 : le général de Gaulle
démissionne.
1992 : mort du peintre
britannique Francis Bacon.
2001 : l’Américain Dennis
Tito s’envole avec deux
cosmonautes russes à bord de
Soyouz depuis Baïkonour. Il
devient le premier homme
à avoir séjourné en tant que
« touriste de l’espace » à
bord de la Station spatiale
internationale (ISS).
La cérémonie de remise
des prix du cinéma indien,
délocalisée pour la première fois
aux États-Unis, a récompensé
le film Bhaag Milkha Bhaag,
l’histoire d’un sprinteur
qui survit à la partition de
l’Inde mais échoue dans sa
course la plus importante.
Ces « oscars de Bollywood »
se sont déroulés dans le
stade de football de 66 000
places bondé de Tampa, en
Floride. L’histoire de l’athlète
olympique Milkha Singh y a
été plébiscitée, remportant les
récompenses de meilleur film,
meilleur réalisateur et meilleur
acteur. Le réalisateur Rakeysh
Omprakash Mehra a dédicacé
son prix au vrai Milkha Singh,
aujourd’hui âgé de 84 ans et qui
est monté sur scène pour dire :
« Cette récompense est pour
les garçons et les filles en Inde
qui méritent de remporter la
médaille d’or. »
Singh est né en 1935 dans ce
qui est aujourd’hui le Pakistan
et a assisté au massacre de
ses parents lors des bains de
sang qui ont accompagné la
partition de l’Inde en 1947. Il
a commencé à courir durant
son service militaire et a été
envoyé aux Jeux olympiques
de Rome en 1960. Surnommé
le « Sikh volant » avec son
turban, Milkha Singh était
l’un des favoris pour les 400 m
mais il a finalement terminé
quatrième de la course. Il n’en
reste pas moins une légende
en Inde, un pays qui peine à
se montrer performant dans
les grands rendez-vous sportifs
internationaux. M. Singh a
affirmé qu’en regardant Bhaag
Milkha Bhaag, qui peut être
traduit en « Cours Milkha,
cours », il avait pleuré pour
seulement la troisième fois
de sa vie, après la mort de ses
parents et son échec olympique.
Farhan Akhtar, qui était l’un
des animateurs de la soirée, a
remporté le prix du meilleur
acteur pour son interprétation
de Milkha Singh. Deepika
Padukone, qui était nommée
pour trois films, a de son côté
remporté la récompense de la
meilleure actrice pour son rôle
dans le film d’action Chennai
Express. La comédie musicale
romantique Aashiqui 2 a
remporté les quatre prix pour la
musique.
Deepika Padukone a remporté
la récompense de la meilleure
actrice.
Jewel Samad/AFP
lundi 28 avril 2014
La vida es un tango, même au Liban !
Danse Pour eux, la vie est un tango et leur vie tourne dans un magnifique pas de deux
autour du tango. Les aficionados de cette danse argentine, de plus en plus nombreux
chez nous et dans le monde, se retrouveront pour la 6e fois à l’occasion du Beirut
International Tango Festival, du 29 avril au 7 mai. Au programme : de la danse, deux
spectacles, des cours, des milongas et du tourisme, au son des bandonéons.
Carla HENOUD
Il se bat depuis de nombreuses années pour donner au
tango une place d’honneur
au Liban. Mazen Kiwan,
danseur, professeur, fondateur du Beirut International
Tango Festival, membre
du jury de Dancing with the
Stars, n’a évidemment pas
eu les choses faciles, dans le
contexte actuel du pays, pour
réussir à convaincre danseurs
amateurs et professionnels de
faire partie de la grande fête
annuelle du tango. Et pourtant, avec quelque 200 inscrits et sept couples professionnels, entre show et cours,
qui viennent spécialement
de leurs pays respectifs pour
l’événement, et le concours
du ministère du Tourisme,
de l’Institut culturel italien,
de l’AUB et de l’ambassade
d’Argentine, il a retrouvé le
sourire. « Nous avons créé
ce festival pour connecter la
danse avec tout un mouvement social qui se déroule
en ce moment au Liban, en
insistant sur la culture, le
tourisme et la paix. Cette semaine est dédiée à la danse
et la musique, avec deux
concerts de tango uniques au
Music Hall, des ateliers de
danse à l’Université américaine de Beyrouth et des bals
de tango (ce qu’on appelle les
milongas) au Saint-Georges
Yacht Club », précise-t-il.
Comme les années précédentes, et au grand bonheur
d’un large public séduit par la
musique et la danse argentines, deux concerts-spectacles
auront lieu au Music Hall les
29 et 30 avril à 21h. S’y produiront des danseurs de tango internationaux venus de
différents pays : Horacio Godoy & Magdalena Gutierrez
(Argentine), Mazen Kiwan
& Yamila Yvonne, Giampiero Cantone & Francesca
Del Buono (Italie), et enfin
Michalis Souvleris & Maria
Kalogera (Grèce). Chacun
des couples, qui dansent ensemble depuis longtemps et
pour certains ont participé
à des championnats professionnels, a des figures,
une attitude, une préférence
musicale et un rythme. Les
observer dans leur exercice
Les danseurs professionnels en pleine performance.
de style, accompagnés par la
musique sensuelle et captivante de l’orchestre Quinteto
El Arrastre, est un moment
de pur bonheur. Et lorsque la
voix envoûtante de la chanteuse argentine de tango,
Sandra Rumolino, vient avec
une puissante mélancolie se
déverser sur scène, le bonheur est complet.
La suite
du programme
Outre ces deux soirées exceptionnelles, le Beirut International Tango Festival
tient ses promesses : comme
pour les éditions précédentes, des cours seront proposés aux débutants et aux professionnels, du 1er au 4 mai,
au West Hall de l’Université
américaine de Beyrouth. Aux
couples de danseurs présents
pour les concerts se joignent
les maestros Fernando Sanchez & Ariadna Naveira
ainsi que Carlos Espinoza &
Noelia Hurtado.
Des bals auront lieu au
Saint-Georges Yacht Club
du 1er au 4 mai à partir de
22h. Plus de 300 danseurs se
produiront sur des musiques
choisies par les DJ Marcelo
Rojas (Argentine), Giuseppe
Clemente (Italie), Armando
Geday (États-Unis) et Najy
Di (Liban). Enfin, des visites touristiques sont proposées aux participants en
provenance de plus de 35
pays différents pour, et c’est
également le but du festival,
leur faire découvrir le Liban,
son histoire et sa tradition
culinaire.
« Le Festival international
de tango à Beyrouth vise à
placer notre ville sur la carte
de tango parmi les principales destinations de festivals
mondiaux comme ceux de
Buenos Aires, New York,
Paris, Istanbul et Rome »,
conclut Mazen Kiwan.
Spectacle « La Vida es un
Tango », au Music Hall les 29
et 30 avril à 21 heures. Billets
en vente à la librairie Antoine.
Pour plus d’informations :
www.tangolebanon.com
L’affiche du spectacle.
People
George Clooney se fiance avec la
Libano-Britannique Amal Alamuddin
George Clooney, 52 ans, et Amal Alamuddin, 36 ans, se fréquentent depuis un moment déjà.
L’acteur américain George
Clooney, l’un des célibataires d’Hollywood les plus
convoités, s’est fiancé à sa
petite amie, l’avocate libano-britannique Amal Alamuddin, a annoncé samedi
l’hebdomadaire People.
« George et Amal essayent
de garder un profil bas, mais
ils n’essayent pas non plus de
se cacher », indique le magazine spécialisé dans la vie
des célébrités, qui cite une
« source ayant connaissance
de la situation ». « Je crois
qu’ils veulent que ceux qu’ils
aiment sachent que cela est
vrai et qu’ils ont l’intention
de rester ensemble pour toujours », affirme cette source.
Les fiançailles ont eu lieu
« il n’y a pas très longtemps,
je crois », selon cette source,
ajoutant qu’apparemment le
couple n’avait pas encore décidé de se marier.
Selon une autre source, le
couple a été vu jeudi dans un
restaurant chic de Los Angeles en train de dîner avec le
mannequin Cindy Crawford
et son mari, amis de longue
date de l’acteur. À cette occasion, Amal Alamuddin
portait « une bague énorme », selon cette source.
George Clooney, 52 ans,
a enchaîné de nombreuses
relations au cours des années
mais n’a jamais semblé
vouloir s’engager sur le long
terme. Amal Alamuddin,
36 ans, est une avocate
britannique
d’origine
libanaise spécialisée en
droit
international
et
droits de l’homme. Ils sont
apparus pour la première
fois ensemble en octobre à
Londres, selon People, et ils
ont été vus depuis à New
York et lors de voyages en
Tanzanie et aux Seychelles.
(Source : AFP)