Melua la mélodieuse - L`Orient

Transcription

Melua la mélodieuse - L`Orient
ABONNEMENT
Crash en Ukraine
Proche-Orient
« Dans une petite heure,
je serai dans l’avion
pour la Malaisie... »
Netanyahu fait taire
à sa droite ; Abbas accusé
de protéger l’occupant
Page 10
Page 11
samedi 19-dimanche 20 juillet 2014 | N°14095
Quotidien libanais d’expRession française
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Réactions Page 3 / Jeanine JALKH
Éclairage Page 3 / Scarlett HADDAD
Irak Page 11
« La cause palestinienne ne
mobilise plus que le Liban »
Oslo aurait dégagé les prémices
d’un rapprochement syro-US
« Pour la première fois dans l’histoire,
Mossoul se vide de ses chrétiens »
L’éditorial
Missiles en tous genres
Ils monopolisent tous deux, en ce moment, les
lugubres bulletins de nouvelles. Ce n’est pas là
le seul point commun, cependant, entre l’avion
de ligne malaysien abattu par un tir de missiles
au-dessus de l’Ukraine et le brasier de Gaza.
Ici et là en effet, c’est le même mépris de la vie
humaine : celle de civils innocents, et notamment d’enfants, impitoyablement broyés par
la frénésie guerrière des hommes. C’est aussi
l’hallucinante prolifération d’armements de plus
en plus sophistiqués dont disposent, de nos
jours, un peu partout dans le monde, les organisations, milices, groupuscules, mouvements
de résistance et autres combattants pour la liberté, appelez-les comme vous voudrez.
Ce n’est pas la première fois hélas qu’un longcourrier bourré de passagers est pulvérisé en
plein vol. Outre les attentats terroristes à la
bombe, de telles horreurs ont été plus d’une
fois le fait d’États, et non des moindres, affirmant avoir agi par souci maniaque de leur propre sécurité, qu’ils jugeaient menacée. On cite
le plus fréquemment, à ce propos, les précédents du Boeing coréen fourvoyé par erreur en
1983 dans l’espace aérien soviétique et du vol
d’Iranair descendu en 1988 au-dessus du golfe
Persique par un bâtiment de guerre américain.
Et on évoque moins souvent, on peut d’ailleurs
s’en étonner, celui de la Libyan Airlines abattu
en 1973 par la chasse israélienne au-dessus
du Sinaï égyptien, encore sous occupation à
cette époque.
Sensiblement différent cependant est le cas de
l’infortunée compagnie aérienne malaisienne,
qui en est à sa deuxième catastrophe majeure
en l’espace de quatre mois. Pour le gouvernement de Kiev, la Russie, déjà convaincue
d’avoir détruit récemment, à partir de son propre territoire, deux appareils militaires ukrainiens, est plus que jamais, bien sûr, le mal
incarné. Mais ce sont les protégés de celle-ci,
les séparatistes de l’Ukraine de l’Est dotés à
l’en croire de missiles Bouk, qu’il met directement en cause cette fois. Que se trouvent
confirmées ces allégations, et l’on serait entré
dans une ère nouvelle d’angoisse planétaire :
le terrible pouvoir de rayer du ciel un avion de
ligne croisant paisiblement à dix mille mètres
d’altitude, jusqu’ici réservé aux puissances,
pouvant être à la portée, désormais, de forces aussi obscures qu’irresponsables, de nonÉtats plus ou moins contrôlés. Que resterait-il
alors de cette sécurité aérienne si indispensable à la vie des nations, à l’ordre international,
à la civilisation et qu’empoisonne déjà le fléau
terroriste ?
Les grands mots étant lâchés, reste à se demander de quelle civilisation il peut être encore
question au spectacle des barbares bombardements israéliens de Gaza, auxquels venait
s’ajouter hier une ample offensive terrestre.
Quelles valeurs défend donc Barack Obama,
le chef de la plus grande démocratie du monde, quand il cautionne objectivement la frénésie criminelle de Benjamin Netanyahu et se
contente de déplorer cette tragédie qu’est son
effarant bilan ? C’est sur ce point précis que
les frustes roquettes du Hamas, qui tiennent
sous leur feu désormais toutes les villes israéliennes, peuvent se targuer, elles, de tenir tête
à l’oppression. Ce qu’elles viennent rappeler,
ces roquettes, c’est qu’aucun occupant ne peut
prétendre tout à la fois à la terre des autres et
à la sécurité chez soi.
Les quatre bombes à
fragmentation de Hariri
Humain,
trop
(in)humain
Page 2, l’article
de Ziyad MAKHOUL
Citoyen grognon
Attention,
déviation !
Culture
Festivals
Marcel Khalifé,
sur Byblos
comme au ciel
Page 6, l’article
de Béchara MAROUN
Économie
Sécheresse
« Les agriculteurs
sont victimes
de l’indifférence
de l’État »
Page 8, l’article
de Dalal MEDAWAR
International
Le discours éminemment politique de Saad Hariri hier fera sans doute date. l
l
Déchaînement de l’ancien
PM contre le rôle régional
du Hezbollah
Refus absolu d’une nouvelle
prorogation du mandat
de la Chambre
Page 2, nos informations et l’article de Michel TOUMA
Melua la mélodieuse !
Vol MH 17 / Malaysia Airlines
Albert et Marie Rizk
ont failli, à la dernière
minute, échapper à leur
triste sort
Page 4
Commentaire
Page 10, l’article de Said A. ARJOMAND
Liban
Page 4, l’article
d’Anne-Marie EL-HAGE
Issa GORAIEB
Un nouvel Iran ?
Aujourd’hui
Un petit brin de femme, une voix limpide et claire sur un tapis
de guitare. L’Anglo-Géorgienne Katie Melua a soufflé sur le
palais de Beiteddine une douce brise de mélodies douces et
harmonieuses. Rafraîchissant !
M.G.H.
l
l
Photo Michel Hallak
Détermination farouche
à sortir de l’impasse
présidentielle
Attachement à Taëf et non
catégorique au décompte
communautaire
Analyse
Là-bas les espoirs,
ici les crises...
Page 11, l’article
d’Anthony SAMRANI
Un peu plus de...
Like a virgin
Page 15, l’article
de Médéa AZOURI
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet, météo 7
Bourse 8
Petites annonces 9
Télévision 13
Horoscope, jeux 14
BEYROUTH
min.
max.
23° / 31°
2
Liban
samedi 19 juillet 2014
La situation
Les débordements du rôle
du Hezbollah remis sur le tapis
Michel TOUMA
Les apparences sont souvent
trompeuses. Surtout en politique. Et plus particulièrement
au Liban. Serait-ce le cas pour
la conjoncture présente sur la
scène locale ? Il est prématuré,
à l’évidence, d’apporter une
réponse tranchée à cette interrogation. Tout ce qu’il est possible de faire pour l’heure, c’est
d’avancer des constatations...
Le plus aisé est de commencer par les apparences. L’élection présidentielle demeure
toujours dans l’impasse et tout
indique que le Hezbollah reste
jalousement attaché à la carte
du défaut de quorum dans le
but de permettre à l’Iran de
monnayer, le cas échéant, cette
carte dans le cadre de son bras
de fer stratégique et géopolitique avec le camp occidental.
Téhéran jouait jusqu’à récemment la carte du blocage politique en Irak en rejetant tout
départ de son poulain, le Premier ministre Maliki. En Syrie,
le jeu iranien n’échappe à personne. À Gaza, l’Iran a remis
sur le tapis la carte du Hamas
en provoquant une escalade sur
le terrain. Idem pour le Yémen
où la tête de pont iranienne, les
Houthiyines, s’est livrée à une
offensive aux portes de Sanaa.
Et pour boucler la boucle, le
Hezbollah place la présidentielle au Liban dans l’impasse.
De Bagdad à Haret Hreik, en
passant par Sanaa, Gaza et Damas, le régime iranien – serait-il
plus exact de dire l’aile dure représentée par les pasdarans ? – a
abattu ainsi ses cartes de façon
quasi concomitante.
C’est précisément ce rôle
joué par le Hezbollah dans ce
cadre que le leader du courant
du Futur, Saad Hariri, a dénoncé hier soir, sans détour et loin
de toute complaisance. L’ancien Premier ministre a tenu à
rappeler noir sur blanc ce qui
paraît comme une lapalissade et
que le 14 Mars et le courant du
Futur ne cessent de souligner
depuis de nombreuses années, à
savoir que le Hezbollah serait le
bienvenu sur la scène politique
libanaise s’il joue le jeu dans le
cadre des institutions et sous
l’ombrelle de l’État, sans se laisser engluer dans un projet régional qui le dépasse et qui dépasse le Liban. En termes plus
clairs, le rejet par le Hezbollah
du fondement de la déclaration
de Baabda (qui prône la neutralité du Liban dans les conflits
régionaux) ne saurait être agréé
et toléré par les autres composantes libanaises.
Nouvelle donne
pour la présidentielle
Appliquant cette position de
principe au contexte présent, le
leader du courant du Futur a
rejeté de manière catégorique
que la présidentielle reste otage
de considérations régionales
ou d’une volonté de retourner
à l’hégémonie syrienne au Liban, affirmant que ce cas de
figure constituerait une atteinte
à la coexistence consacrée par
l’accord de Taëf. Dans les faits
– et il s’agit là d’un développement nouveau d’une importance certaine –, M. Hariri a
indiqué qu’il entamera sous peu
des concertations avec ses alliés
du 14 Mars « ainsi qu’avec les
différentes forces politiques en
dehors du 14 Mars », afin d’examiner le moyen de mettre un
terme à la vacance au niveau de
la présidence dans les plus brefs
délais. Cela signifie, à n’en point
douter, que le courant du Futur
penche désormais pour un candidat d’entente susceptible d’être
agréé par M. Walid Joumblatt
d’abord, et par certaines factions
du 8 Mars ensuite – ou même
par le Hezbollah directement –,
afin d’aboutir à l’élection d’un
président rassembleur.
C’est là que se situerait peutêtre la partie invisible de l’iceberg qui va au-delà des apparences. On chuchote en effet
dans certains milieux que les
décideurs occidentaux, inquiets
des retombées sécuritaires du
blocage politique actuel, tentent
de prospecter le terrain en vue
de paver la voie à l’élection d’un
président consensuel, partant du
principe que les principales forces politiques locales, y compris
le Hezbollah, sont désormais
conscientes des graves risques
qu’entraîne l’absence d’un locataire à Baabda. La démarche
est, certes, sage et bienvenue,
mais reste à savoir si le régime
des mollahs iraniens est réellement disposé à se dessaisir de la
carte du défaut de quorum alors
que les négociations sur le dossier nucléaire n’ont pas encore
abouti aux résultats escomptés.
Il faudra encore patienter
pour déterminer si oui ou non
le blocage de la présidentielle
est appelé à se prolonger plusieurs mois ou si l’impasse n’est
à ce stade qu’une apparence.
Dans l’attente que cette incertitude soit levée, M. Hariri a tenu
à clarifier hier soir deux autres
points fondamentaux : le rejet
d’une nouvelle prorogation du
mandat de la Chambre, souhaitée par le Hezbollah (ce qui
implique obligatoirement qu’un
nouveau président doit être élu
avant les élections législatives),
et surtout le refus de toute remise en question des fondements de Taëf. En soulignant
sans ambages que pour lui Taëf
signifie le refus du « décompte
(démographique) à caractère
communautaire », M. Hariri a
apporté une fin de non-recevoir
aux velléités du Hezbollah de
modifier les équilibres confessionnels au niveau de l’exercice
du pouvoir à différents niveaux.
En avançant cette feuille de
route à quadruple facette, le
leader du courant du Futur a
pratiquement défini en quelque
sorte des lignes rouges – fussent-elles théoriques – au rôle
du Hezbollah au double plan
local et régional. Mais il s’agit là
peut-être d’un message adressé
surtout au décideur iranien, pour
lui signifier sans doute les limites
de ses manœuvres sur la scène libanaise, car en définitive le Hezbollah n’est nullement maître de
ses décisions lorsque les intérêts
de Téhéran sont en jeu.
Pour sortir de l’impasse, Hariri y va carrément
par quatre chemins
Partis Le chef du Futur se déchaîne contre le rôle régional du Hezbollah, affiche
sa détermination à une présidentielle avant toute chose et refuse une nouvelle
prorogation du mandat de la Chambre, mais aussi un quelconque décompte
communautaire qui dynamiterait Taëf.
Si certains affirmaient que le
discours tenu hier par l’ancien Premier ministre Saad
Hariri allait faire office d’une
véritable « percée politique »,
comparable à celle qui avait
précédé la formation du gouvernement Salam, quand
son courant avait finalement
accepté que ses ministres
siègent aux côtés de ceux du
Hezbollah, la feuille de route
présentée hier soir par le chef
du Futur n’a aucunement témoigné d’une ouverture en
direction du Courant patriotique libre et du Hezbollah.
Pourtant, plusieurs éléments
nouveaux se dégagent de cette
allocution retransmise en direct à partir de la résidence
de Saad Hariri à Djeddah, en
Arabie saoudite, à plusieurs
iftars organisés par le courant
du Futur à Beyrouth et dans
d’autres régions libanaises.
D’abord, l’attachement de
Saad Hariri à mettre fin à la
vacance présidentielle, « priorité avant toute autre mission
nationale ». Une élection présidentielle qui serait suivie,
selon Hariri, par la formation
d’un nouveau cabinet à l’image du gouvernement actuel, et
qui se chargerait d’organiser
des élections parlementaires.
Ensuite, un refus total de
toute forme de prorogation
du mandat parlementaire ou
d’élections législatives précédant la présidentielle, « parce
que les élections législatives
sans un président de la République signifient que le
gouvernement sera considéré
comme démissionnaire, et
il sera impossible de former
un nouveau gouvernement ».
« Qui pourra mener alors les
consultations
parlementaires et qui va signer le décret
constituant le gouvernement
en l’absence du président de la
République ? » s’est interrogé
Saad Hariri, assimilant cette
éventualité à un « scénario d’effondrement total de l’État que
certaines parties souhaitent ».
« Une véritable
menace... »
Indiquant sur ce plan que
son parti entamera des négociations « avec ses alliés et
avec toutes les autres forces
politiques libanaises » pour
mettre fin à la vacance présidentielle, Saad Hariri a également réitéré son attachement
à l’accord de Taëf et à la parité. « Que les Libanais s’habituent à l’absence de président
et à l’absence de son image, de
son rôle et de sa responsabilité
constitue une véritable menace à la présidence. C’est une
mise à l’écart inacceptable de
cette symbolique que constitue l’unique président chrétien dans l’Orient islamique et
arabe. C’est aussi poignarder
les fondements de la formule
sur laquelle le Liban a été
créé et à travers laquelle les
Libanais ont convenu que le
débat sur la présidence aurait
lieu exclusivement entre les
dirigeants, experts et personnes compétentes au sein de la
communauté maronite. De
là est venue notre ouverture
envers les leaders politiques
et spirituels chrétiens, pour
éviter de tomber dans le vide
et tenter de rechercher des
dénominateurs communs qui
aideraient le pays à relever les
défis. »
Et d’ajouter : « Le Liban est
plus important que nous tous.
Toute tentative visant à porter
atteinte à la formule d’entente
nationale et à l’accord de Taëf
est un saut dans l’inconnu qui
ne fera que rendre plus difficile la réalité politique actuelle. Nous n’avons de veto sur
personne, nous participons à
toutes les sessions parlementaires et nous sécuriserons le
quorum quel que soit le résultat. Nous sommes un facteur
d’aide pour l’élection du président, et non pas le facteur
déterminant, ce dernier étant
le consensus entre les chrétiens, et nous l’accepterons
sans aucune réserve. Cependant, nous ne pouvons plus
nous contenter de regarder
l’obstruction permanente du
quorum sous prétexte d’absence d’un consensus chrétien. Cela menace les bases
de l’existence du Liban, donc
les bases de la présence des
chrétiens et des musulmans
au Liban, donc aussi les bases de l’existence de l’État
du Liban. Nous allons entamer des consultations avec
nos alliés du 14 Mars et un
dialogue avec les différentes
forces politiques en dehors
du 14 Mars afin de trouver
un moyen de mettre fin à la
vacance présidentielle dès que
possible, pour être en mesure de poursuivre les étapes
constitutionnelles ultérieures,
de l’élection d’un Parlement
à la formation d’un gouvernement et au rétablissement
d’un fonctionnement normal
de l’État et de ses institutions.
Garder la présidence en otage
en pariant sur des changements externes met en danger
la formule de participation
nationale et les règles de parité consacrées par l’accord de
Taëf, qui est la base de notre
perception du Liban, fondée
sur le rejet du recensement
sectaire et confessionnel au
profit de la coexistence et du
partenariat indépendamment
du nombre, des majorités ou
des minorités. »
« Personne ne peut
sauver Assad... »
Enfin, l’ancien Premier
ministre a fixé l’élaboration
d’un plan d’urgence officiel
pour faire face à la crise des
réfugiés syriens au Liban et
le retrait du Hezbollah de la
guerre syrienne comme priorités dans sa feuille de route,
appelant à l’élaboration d’un
plan national pour lutter
contre le terrorisme sous toutes ses formes, et soulignant
que la réponse au terrorisme
est une responsabilité nationale, et non pas celle d’une
partie ou d’une communauté
particulière. « Ce serait une
Grincements entre le courant du Futur et Berry
Le dialogue établi entre le courant du Futur et le président
de la Chambre, Nabih Berry,
au sujet du dossier législatif en
matière de finances semble sérieusement compromis s’il faut
croire le commentaire fait à ce
sujet par M. Berry qui l’a pratiquement « enterré », selon des
propos qui lui ont été attribués
par la presse.
Réagissant au quart de tour à
ce commentaire, le courant du
Futur a accusé le président de la
Chambre de chercher à « marquer des points politiques ». Durant nos réunions avec lui, « nous
avons passé en revue toutes les
solutions et pavé la voie à plein
de possibilités. Malheureusement, il est évident que Berry et
son équipe sont davantage intéressés par marquer des points
politiques que par la réalisation
de progrès ou par la dynamisation de l’action du Parlement et
des institutions », a-t-il dit, en
rappelant les propositions faites
par son courant pour un règlement du dossier législatif et les
arguments avancés pour les rejeter. Il a dénoncé dans ce cadre
« une opposition populiste »,
avant de relever au sujet des salaires dans l’administration que
le ministre des Finances, Ali
Hassan Khalil, « raconte à tout
le monde qu’il a les fonds nécessaires jusqu’en septembre pour
cela, mais se comporte sur la
base de pressions ou de chantage
politique ». Il l’a accusé de « ne
pas respecter les règles juridiques qui l’obligent à présenter le
budget prévu pour 2014 ». « Ce
qui lui importe, c’est que le Parlement légifère simplement afin
de pouvoir marquer des points.
Nous avons tout donné sans
que la partie opposée ne fasse le
moindre pas en notre direction.
Nous ne sommes pas disposés à
aller plus loin », a-t-il dit.
Prié de commenter les propos
selon lesquels l’opposition du
courant du Futur à la politique
du ministre des Finances s’explique par le fait que celui-ci essaie de couvrir les dépenses très
contestées des 11 milliards de
livres sous le gouvernement Siniora, il a répondu : « Il ne s’agit
pas de couvrir ces dépenses. Et
si ces 11 milliards avaient été dépensés (hors budget), c’est parce
que les portes du Parlement
étaient fermées en 2006, 2007
et 2008 et que la Chambre refusait de réceptionner les projets
de budget qu’on lui envoyait. Le
problème c’est qu’ils (le 8 Mars)
ont continué en 2009 et 2010
d’engager des dépenses de manière illégale », a poursuivi M.
Fatfat.
En dépit de ces accusations
contre le clan Berry, le député a annoncé que le dialogue
« n’est pas interrompu » avec lui.
« Nous ne voulons pas le couper
et je ne sais vraiment pas pourquoi Berry a annoncé qu’il ne
servait à rien », a-t-il encore dit.
Son collègue, Jean Oghassabian, s’est dit étonné de ce que
ce dossier ait été soulevé de la
sorte en cette période, en rappelant que la loi sur la comptabilité
publique autorise le déblocage
des salaires des fonctionnaires.
« Quel est l’intérêt de susciter actuellement une question conflictuelle ? » s’est-il interrogé dans
une interview à la télévision.
Mais pour son collègue des
Forces libanaises, Antoine Zahra, ce qui se passe « est somme toute normal, parce que
lorsqu’un corps est sans tête,
c’est tout le corps qui est perturbé ».
Selon lui, la seule solution
réside dans l’élection d’un président de la République le plus
tôt possible.
Abondant dans le même sens,
le Parti national libéral, qui a
tenu sa réunion hebdomadaire
sous la présidence de M. Dory
Chamoun, a relevé l’impact de
l’absence d’un chef de l’État sur
le fonctionnement de l’ensemble des institutions du pays et,
par voie de conséquence, sur la
vie des Libanais au quotidien.
Cette absence est d’autant
plus grave qu’elle intervient alors
que les pays de la région sont en
ébullition, a relevé le PNL dans
son communiqué.
bonne chose pour le Hezbollah que de faire partie d’un
projet national libanais dirigé
par l’État pour faire face au
terrorisme, a-t-il noté. Mais
que le Hezbollah fasse partie
d’un triangle dirigé par l’Iran,
qui comprend l’État d’al-Maliki en Irak et l’État d’Assad
en Syrie, est un lourd fardeau
pour le Liban et la sécurité du
peuple libanais. La dernière
expression de ce fardeau a été
l’échange de services sécuritaires et militaires entre le
Hezbollah et l’armée du régime syrien, au détriment de la
souveraineté libanaise et de la
sécurité des Libanais, et nous
assistons quotidiennement au
bombardement aérien syrien
des territoires libanais sous le
prétexte de soutenir les combats du Hezbollah dans les
zones frontalières. »
Et de conclure : « Pendant deux ans, nous avons
demandé et exigé le retrait
du Hezbollah de Syrie. Malheureusement, le Hezbollah
a estimé qu’il pouvait sauver le régime d’Assad, mais
la vérité est que personne ne
peut sauver le régime d’Assad. Notre position découle
du fait que la participation du
Hezbollah dans cette guerre
est un projet fou qui attire la
même folie sur nos terres et,
malheureusement, nous l’observons concrètement au quotidien à travers le terrorisme,
les attentats-suicides, la peur,
la paralysie économique et la
crise sociale. »
En dents de scie de Ziyad Makhoul
Humain, trop (in)humain
Mets-toi à ma place.
Se glisser, parce qu’il le faut,
du moins dans un premier
temps, parce qu’il faut essayer de comprendre, parce
que rien n’est figé, que tout
est fifty shades of grey, dans
la peau de cette Israélienne
qui a ramené des caramels,
des bonbons, des pop-corn
pour regarder, spectatrice
privilégiée là-haut sur la
montagne de Sderot, entourée de ses amis, en live et en
3D, le bombardement holocauste de Gaza. Essayer de
trouver ne serait-ce qu’un
infime plus petit dénominateur commun, entre elle et
nous, mais lequel, pour applaudir, frétiller, se féliciter,
comme elle. Se mettre dans
la peau de cet Israélien qui
a menacé Diana Magnay, la
veulent résister ainsi, par la
culture, l’éducation, l’argent
et la diplomatie, pas par les
ceintures de TNT ni en attendant les dizaines de vierges au paradis ou en enfer.
Se mettre dans la peau de
cet homme, de cette femme,
qui encourage, par ses actes
cette barbarie des gouvernements israéliens successifs, qui l’enfle, la décuple,
la gigantise, la justifierait
presque. Se mettre dans
la peau de ceux-là mêmes
qui deviennent complices
en barbarie, parce que leur
geste, aussi désespéré soitil, tsunami à mort, entraîne
des centaines et des centaines de cadavres, 296 en une
semaine. Se glisser dans leur
peau, puis en ressortir d’un
coup, horrifié, pantelant.
de comprendre, lentement,
quelles peurs, quelles angoisses doivent être les siennes pour qu’il en arrive, sans
ciller, à sacrifier sa vie pour
une cause qui ne devrait en
aucun cas être la sienne, à
ouvrir le Liban à tous les
vents mauvais, à métastaser
l’État et noyer le seul pays
qui soit le sien. Se glisser
dans ces peaux-là, puis en
ressortir d’un coup, noyé de
sueur et de rage froide.
Mets-toi à ma place.
Se glisser, parce qu’il le faut,
du moins dans un premier
temps, parce qu’il faut essayer de comprendre, parce
que rien n’est figé, que tout
est fifty shades of grey, dans la
peau de ces femmes, de ces
hommes, tous milieux socioculturels confondus, qui
journaliste de CNN, effarée,
anéantie par ces réactions
déréelles, et qui a été obligée
d’effacer son tweet, qu’elle a
terminé par le mot scum,
avec un point final, épithète
sublime et définitive assénée à la gueule de ces genslà. Se glisser dans leur peau,
puis en ressortir d’un coup,
ivre de dégoût, de honte,
d’incrédulité aussi, et se demander ce qui a bien pu se
passer pour en arriver là.
Mets-toi à ma place.
Se glisser, parce qu’il le faut,
du moins dans un premier
temps, parce qu’il faut essayer de comprendre, parce
que rien n’est figé, que tout
est fifty shades of grey, dans
la peau de cet homme, de
cette femme, du Hamas,
Palestinien(ne) ou pas, qui
n’ont toujours pas compris,
des décennies après, que le
terrorisme n’a jamais été
la solution, que leurs enfants rêvent d’aller faire
des études de médecine à
l’Université américaine de
Beyrouth, ou d’intégrer
Polytechnique, ou mélanger finance et british literature en minor à Yale, qu’ils
Mets-toi à ma place.
Se glisser, parce qu’il le faut,
du moins dans un premier
temps, parce qu’il faut essayer de comprendre, parce
que rien n’est figé, que tout
est fifty shades of grey, dans
la peau de ce sunnite fondamentaliste qui égorge 115
personnes d’un coup sur un
champ gazier de Homs ou
lapide à mort une femme à
Raqqa pour... adultère, essayer d’envisager, de rationaliser l’humiliation intense
devenue la sienne après des
années d’oppression menée tambour battant de
l’Iran au Liban en passant
par l’Irak et la Syrie, par le
croissant chiite : ayatollahsMaliki-Assad-Hezbollah.
Se glisser, parce qu’il le faut,
du moins dans un premier
temps, parce qu’il faut essayer de comprendre, parce
que rien n’est figé, que tout
est fifty shades of grey, dans la
peau de ce Libanais, membre du Hezbollah, passé de
résistant french style superbe jusqu’à l’an 2000 à vulgaire milicien puis à mercenaire à la solde d’un gang
au pouvoir en Syrie, tenter
s’enfoncent dans un lyrisme
hallucinant, une transe quasi mystique, pour condamner, dans tous les termes et
tous les excès possibles la
(certes très condamnable)
sauvagerie de l’État hébreu contre les enfants palestiniens, sans un instant
n’évoquer, ne serait-ce qu’en
un mot, un seul, les mêmes exactions, aussi monstrueuses, commises par les
Assad contre les enfants de
Syrie. Se glisser dans leur
peau, puis en ressortir d’un
coup, terrifié par l’ampleur
de cette schizophrénie, son
évidente incurabilité.
Mets-toi à ma place.
Dans ce Proche-Orient
épicentre depuis toujours
de tous les séismes, berceau ensanglanté de toutes
les religions monothéistes,
Ground Zero, donc, de
l’anamorphose de l’humanité, jamais, au grand jamais, l’on ne s’est approché
à ce point (de non-retour ?)
du degré zéro de cette
humanité, jamais autant
approché du degré zéro,
naturellement, du et de la
politique.
Le TSL se prononcera le 24 juillet sur
sa compétence dans l’affaire de la NTV
Une audience est prévue le
jeudi 24 juillet au Tribunal
spécial pour le Liban, chargé
de juger les assassins de Rafic
Hariri, a précisé hier un communiqué publié par le TSL.
Au cours de cette audience,
une décision relative à la
compétence du TSL dans les
poursuites pour outrage au
tribunal contre la New TV
SAL et contre Karma Mohammad Tahsine al-Khayat
sera délivrée.
Le juge chargé d’examiner
l’affaire, Nicola Lettieri, rendra par ailleurs une décision
sur la compétence du tribunal
pour connaître des affaires
d’outrage en ce qui concerne
les personnes morales.
Rappelons que la défense
avait contesté la compétence
du TSL en la matière par le
biais d’une requête déposée
le 16 juin dernier.
À ce jour, 18 mémoires
amicus relatifs à la question
de la compétence ont été
présentés par des personnes
et des organisations au Liban
et ailleurs.
Dans son ordonnance, le
juge compétent en matière
d’outrage souligne que les
points de droit soulevés revêtent une grande importance
aux yeux du tribunal et du
public libanais. Le juge lira
un résumé de la décision et
délivrera la version écrite intégrale de ladite décision lors
d’une audience publique qui
débutera à 15h00, heure de
La Haye.
Liban
samedi 19 juillet 2014
« La cause palestinienne
ne mobilise plus que le Liban »
Réactions Interrogé par « L’Orient-Le Jour », le porte-parole de l’ambassade
palestinienne relève que les mouvements de rue restent symboliques et que les camps
de réfugiés sont acculés à garder profil bas.
Jeanine JALKH
L’offensive israélienne menée contre Gaza continue de
susciter la colère parmi les
réfugiés palestiniens et l’opinion publique au Liban, le
seul pays, de l’aveu de l’ambassade palestinienne à Beyrouth, à avoir fait preuve de
solidarité avec la cause.
Hier encore, des mouvements de soutien ont essaimé
en plusieurs endroits de la
ville alors que les camps palestiniens ont trouvé utile de
démontrer leur rancœur à
leur manière.
À Aïn el-Heloué, le Front
démocratique pour la libération de la Palestine a effectué
des manœuvres militaires
« symboliques », exhibant des
maquettes représentant des
lance-roquettes, « une façon
d’exprimer le droit des Palestiniens à la résistance, face
à l’agression israélienne »,
commente Fouad Othman
du FDLP.
Depuis que les tirs de roquettes sur Israël à partir du
Liban ont mobilisé les services de sécurité, les réfugiés
palestiniens se plient, bon
gré mal gré, aux consignes
locales, rejoignant l’avis quasi
unanime des factions palestiniennes qui préconisent le
respect des lois internes du
pays. Certes, des exceptions
sont toujours à prévoir comme cela s’est vu à Tyr, mais la
retenue reste de mise.
Ailleurs, plus précisément
devant le siège de l’Union
européenne, les membres de
plusieurs associations palestiniennes, accompagnés par
des enfants, se sont mobilisés
pour protester contre l’offensive israélienne. Un mémo a
été lu par un enfant à l’adresse de l’Europe l’invitant à
« préserver sa réputation en
matière de justice, de respect
de la dignité humaine et des
droits de l’homme ». Tripoli
est venue rejoindre à son tour
l’élan humanitaire et politi-
que avec la Jamaa islamiya
cette fois-ci qui a organisé un
sit-in de solidarité aux côtés
du Hamas, devant les locaux de la Croix-Rouge. Les
protestataires ont dénoncé
« l’arrogance de la machine
militaire israélienne qui s’ingénue à tuer la population civile à Gaza ». Ils seront suivis
par la ligue des enseignants
du secondaire qui ont élevé
leur voix et crié leur révolte
contre les massacres perpétrés aux mains des Israéliens.
« Ce sont autant de mouvements populaires spontanés qui entendent véhiculer
une compassion et un soutien
au Liban, mais aussi partout
dans le monde, en Europe
notamment, en Amérique du
Sud et même dans le Nord »,
commente le porte-parole de
l’ambassade de Palestine au
Liban, Hassan Chechniyé.
Dans un entretien accordé
à L’Orient-Le Jour, le porteparole a fait le point sur l’impact de ce dernier round de
violence entre Gaza et Israël
sur l’opinion publique.
Selon lui, la mobilisation
est incontestable parmi les
Palestiniens qui vivent à
l’étranger, que ce soit les réfugiés ou les résidents qui,
a-t-il dit, « constituent un
seul et même bloc » face à
l’offensive israélienne. « Ils
sont unifiés dans le malheur
et font front commun face à
Israël », dit-il.
Cependant, le Liban est le
pays qui a le plus fait preuve
de soutien et de compassion
envers les Palestiniens.
« Aucun pays arabe n’a exprimé une telle mansuétude à
l’égard de notre cause », assure M. Chechniyé.
« C’est non seulement
le Liban officiel qui nous a
soutenus, mais également les
médias qui, sur une initiative
du rédacteur en chef d’as-Safir, Talal Salmane, ont décidé de produire une séquence
unifiée dans les nouvelles
demain (aujourd’hui) sur la
guerre contre Gaza », dit-il.
Le Liban a toutefois des
limites, note le responsable :
tout d’abord celles qui sont
imposées par la 1701 à la
Résistance qui voit ses mains
liées par cette résolution.
Ensuite, le fait que les camps
palestiniens restent soumis à
une règle sacro-sainte, celle
du respect de la souveraineté
libanaise.
« Nous ne permettrons en
aucun cas que la souveraineté
libanaise soit violée ou que le
Liban soit entraîné dans une
guerre qui ne sert pas ses intérêts », a-t-il dit en guise de
rappel.
« Le monde nous
a lâchés... »
Et le responsable palestinien d’exprimer un souhait
en invitant les médias arabes
à être vigilants pour ce qui
est de la description des hostilités qui ont lieu. Il s’agit,
dit-il, de ne pas tomber dans
l’erreur qui consiste à qualifier cette guerre comme
étant une offensive contre
Israël, « lequel fait de son
mieux pour montrer que
c’est lui qui est sous la puissance de feu des Palestiniens
et non l’inverse », dit-il. « Il
n’y a qu’à voir ce qui se passe
sur le terrain, en prenant en
considération la puissance
militaire et technologique
de l’État hébreu et les dégâts occasionnés à Gaza, en
termes de destructions et de
vies humaines », fait remarquer le porte-parole.
Ce sont deux cent quatre-vingt personnes qui ont
trouvé la mort depuis le début de l’offensive, dont 55
enfants et 50 femmes. Également parmi les décès, 35
jeunes écoliers qui venaient
juste d’obtenir leur bac, précise l’interlocuteur.
La tragédie de l’avion malaisien abattu avec ses 295
passagers au même moment
où I’armée israélienne avancait en direction de Gaza ne
Ali : l’offensive contre Gaza nécessite une
relecture de la situation régionale
Le chef du législatif, Nabih
Berry, a reçu hier, à Aïn el-Tiné, l’ambassadeur de Syrie Ali
Abdelkarim Ali, avec lequel il
a passé en revue les derniers
développements. « Nous
avons notamment discuté
de la situation de la sécurité
dans la région et des relations
fraternelles entre le Liban et
la Syrie, a affirmé l’ambassadeur à l’issue de la rencontre.
M. Berry lui a fait part de son
inquiétude et de ses craintes,
mais également de son opti-
misme suite aux victoires réalisées par la Syrie », notamment la présidentielle syrienne
et la lecture pointue présentée
par le président Assad dans
son discours d’investiture.
Abordant par ailleurs le sujet
de l’offensive israélienne sur
Gaza, M. Ali a assuré que « la
Palestine est et restera une
cause primordiale pour la Syrie, et l’offensive contre Gaza
nécessite une lecture profonde
et une analyse concernant le
futur de la région ».
Sur un autre plan, M. Berry
s’est respectivement entretenu
avec une délégation du syndicat des experts-comptables,
le président du groupe Blom
Bank Neeman el-Azhari et le
président du conseil d’adminsitration de la banque Saad
el-Azhari. Il a enfin reçu la
ligue des anciens députés présidée par Michel Maalouli qui
a salué « les efforts déployés
par Nabih Berry pour sauver
le pays des dangers qui l’entourent ».
Ahdab appelle à la libération des
détenus de Bab el-Tebbané
L’ancien député Misbah elAhdab a organisé un iftar
dans sa résidence de Tripoli
destiné aux religieux qui
L’ancien député Misbah el-Ahdab a donné un iftar aux religieux
qui s’occupent du dossier des détenus tripolitains.
suivent le dossier des détenus tripolitains.
M. Ahdab a souligné que
« si les responsables politiques poursuivent leurs
atermoiements en ce qui
concerne le dossier des détenus tripolitains, si les forces de sécurité continuent
de traiter chaque citoyen
sunnite comme un terroriste
qu’il faut à tout prix arrêter,
si les détenus ne sont pas
transférés de la prison de
Rihaniyé qui n’est pas une
prison destinée aux civils et
si les personnes arrêtées lors
des derniers événements de
Tripoli ne sont pas libérées,
nous agirons de façon spectaculaire après la fête du
Fitr ».
M. Ahdab a également
noté que « tous les membres
de la communauté sunnite
sont sous le seuil de la loi ».
« Il s’avère malheureusement que le gouvernement
couvre les agissements de
certains services de sécurité qui considèrent qu’une
communauté libanaise fait
partie de la résistance et
qu’une autre communauté
est terroriste. Cela ne va
certes pas dans l’intérêt du
Liban et mènera inévitablement à une explosion », a-til poursuivi.
risque-t-elle pas de monopoliser l’opinion publique
internationale qui semblait
bien plus préoccupée par cet
incident que par le sort des
Palestiniens qui mouraient à
Gaza ?
« L’intérêt qu’ont montré
les États arabes pour la cause
palestinienne était déjà quasiment inexistant. Ce n’est
donc pas cet incident en particulier qui va détourner leur
attention. Le même constat
s’applique à la communauté
internationale dont les préoccupations sont ailleurs
depuis bien longtemps »,
dit-il.
« De toute manière, depuis le début de ce qu’on a
appelé le printemps arabe,
plus personne ne s’intéresse
à la Palestine », ajoute le
porte-parole.
Quant à la décision prise
par le gouvernement israélien de lancer une attaque
terrestre contre Gaza, M.
Chechniyé précise que les
Palestiniens n’ont guère été
surpris, et qu’ils la voyaient
venir de toute manière.
« Israël a immédiatement
exploité le refus du Hamas
d’accepter l’initiative égyptienne d’un cessez-le-feu
pour s’acharner contre la
bande de Gaza. »
M. Chechniyé a tenu à
rappeler le motif qui a servi
à justifier le début de cette
agression, soulignant qu’il
n’existe qu’une seule version
– celle des Israéliens – pour
le rapt et l’assassinat des trois
adolescents, insistant sur le
fait qu’à ce jour, personne
d’autre n’a pu avoir des informations à ce propos.
« Personne de chez nous
non plus n’a revendiqué le
crime, sachant que le Hamas
a nié toute responsabilité »,
fait-il remarquer.
Le porte-parole de l’ambassade remonte encore
plus loin dans l’histoire pour
avancer des éléments de
preuve démontrant l’intérêt
de l’État hébreu à ranimer
une telle guerre. Selon lui,
ce dernier était en mauvaise
posture, notamment après
le boycott imposé par les
banques européennes aux
banques israéliennes qui
ont accepté de traiter avec
les colonies. « L’impasse
s’est ensuite resserrée avec
la formation du gouvernement d’unité nationale
et le refus du président de
l’Autorité
palestinienne,
Abou Mazen, de choisir,
comme l’a contraint à le
faire Benjamin Natanyahu,
entre “Israël et une organisation terroriste”. » Ce
à quoi Abou Mazen avait
clairement répondu, dit-il,
citant les propos du chef de
l’Autorité palestinienne :
« Je choisis l’option de la
paix avec Israël et non Israël
en tant que tel », rappelle
encore M. Chechniyé, qui
reste convaincu que les Palestiniens sont aujourd’hui
lâchés par le monde entier.
Les axes menant à Nahr
el-Bared coupés
En milieu de soirée, les axes
menant au camp de Nahr elBared ont été coupés par des
manifestants qui protestaient
contre les jugements émis
à l’encontre des prisonniers
appartenant au groupuscule
Fateh el-Islam.
Fayad : Les massacres de Gaza
risquent de déstabiliser la région
Le député Ali Fayad a rencontré hier le coordonnateur
spécial des Nations unies pour
le Liban, Derek Plumbly, avec
lequel il a passé en revue les
derniers développements sur
les scènes locale et régionale.
S’exprimant à l’issue de la rencontre, M. Fayad a exprimé ses
craintes quant aux possibles
répercussions des massacres
israéliens à Gaza, « lesquels
risquent de déstabiliser la
région ».
Mesures exceptionnelles de
l’armée au Sud pour empêcher
les tirs de roquettes
Des sources sécuritaires au
Liban-Sud, citées par l’agence
d’information al-Markaziya,
ont indiqué que l’armée a
adopté à partir de la nuit de
jeudi dernier des mesures de
sécurité exceptionnelles au
Liban-Sud, notamment dans la
région de Tyr, afin d’empêcher
les tirs de roquettes contre le
territoire israélien. Les mêmes
sources précisent que ces mesures ont été prises à la suite
de « mouvements inhabituels »
décelés par la troupe dans
la zone méridionale du pays.
Un milicien palestinien a été
arrêté dans ce cadre tandis
que trois autres ont réussi à
prendre la fuite.
Les milieux précités ajoutent
que le pouvoir souligne sur ce
plan que les tirs de roquettes
à partir du Sud ne sauraient
être justifiés par la volonté
de diminuer la pression sur
Gaza ou de relancer la cause
palestinienne du fait qu’un tel
objectif ne saurait être réalisé
qu’en ouvrant tous les fronts
arabes et non pas uniquement le Liban-Sud. De ce fait,
l’armée serait déterminée à
éviter que le Liban devienne
un champ de manœuvre pour
servir des intérêts régionaux au
détriment de la raison d’État
libanaise.
« L’auteur de l’attentat
de Bourgas de 2012
est franco-libanais... »
Le porteur de l’explosif dans
l’attentat anti-israélien à
Bourgas en Bulgarie qui avait
fait six morts en juillet 2012
et qui a causé l’inscription de
la branche armée du Hezbollah sur la liste noire de l’UE
en 2013 est un homme avec
la double nationalité francolibanaise, ont annoncé hier le
parquet et la police bulgare .
Le 18 juillet 2012, cinq touristes israéliens avaient trouvé
la mort à l’aéroport de Bourgas, dans l’explosion d’une
bombe dans un bus assurant
la liaison entre le terminal de
l’aéroport et le lieu de vacances
des voyageurs. Le chauffeur
du bus ainsi que le poseur du
sac avaient également perdu la
vie. « L’auteur de l’attentat est
Mohammad Hassan el-Husseini. Il est né au Liban le 27
mai 1989 et a les nationalités
libanaise et française », avaient
indiqué le parquet et l’Agence
de sécurité nationale dans une
déclaration publiée deux ans
jour pour jour après l’attentat.
Le ministère bulgare de
l’Intérieur avait révélé en
juillet 2013 l’identité de deux
complices présumés d’origine
libanaise : l’Australien Meliad Ferah, 32 ans, également
connu sous le nom de Hussein
Hussein, et le Canadien Hassan el-Hajj Hassan, 25 ans,
qui seraient liés à la branche
armée du Hezbollah. C’est
notamment Hassan qui aurait
provoqué à distance l’explosion de la bombe dans le sac
que déposait dans le compartiment à bagages de l’autobus
des touristes israéliens le jeune
homme nouvellement identifié. L’autre complice, Meliad
Ferah, aurait monté la bombe
qui a fait 35 blessés en plus des
sept personnes décédées.
3
Éclairage
Oslo aurait dégagé
les prémices d’un
rapprochement syro-US
Scarlett HADDAD
Le discours d’investiture pour
le second mandat du président syrien Bachar el-Assad a
été suivi avec beaucoup d’intérêt par les différentes parties
libanaises. Les proches du 14
Mars ont préféré y voir une
attitude triomphaliste hors
de propos et qualifier le président d’extraterrestre qui vit
hors des réalités, alors que les
proches du 8 Mars y ont vu le
discours du chef d’un pays qui
a surmonté de longues années
d’épreuves et qui est en train
de tourner la page de la guerre
tout en ayant préservé son
intégrité et ses choix politiques. Pour le 14 Mars, Assad
n’a rien compris à ce qui s’est
passé au cours des trois dernières années. Il n’entend pas
les protestations de son peuple
et son discours d’investiture
ne montre aucune intention
d’ouvrir un dialogue sérieux
avec l’opposition installée à
l’étranger ni de procéder à des
réformes de nature à réduire
les prérogatives présidentielles. Le 8 Mars répond à ces
conclusions par l’argumentation suivante : les dernières
élections ont montré que le
président Assad est effectivement appuyé par son peuple,
puisque non seulement il a
obtenu un nombre important
de suffrages, surtout en tenant
compte des circonstances
difficiles dans lesquelles les
élections se sont déroulées en
Syrie même dans les capitales
internationales, mais plus de
60 % des suffrages qu’il a obtenus sont ceux des électeurs
sunnites. En d’autres termes,
un grand nombre de sympathisants de la révolution ont
donc changé d’avis en cours
de route en voyant que l’opposition est désormais contrôlée par les groupes extrémistes
dans la mouvance d’el-Qaëda,
dans lesquels les Syriens ne
se reconnaissent pas. En votant Assad, ils ont opté pour
l’État syrien contre les milices, les divisions religieuses et
confessionnelles, et contre le
chaos. Pour le 8 Mars, Assad
a donc réellement remporté
une victoire pour son pays,
pour l’unité de la Syrie et pour
l’État, et dans son discours, il
a effectivement exclu un dialogue avec les composantes
de l’opposition installées à
l’étranger, qui, selon lui, ne
représentent pas réellement le
peuple syrien.
Les sources du 8 Mars sont
convaincues que le vent en Sy-
rie est en train de tourner. Ces
sources racontent les détails
de la visite de la conseillère du
président syrien, Bouthayna
Chaabane, à Oslo et ses entretiens avec de nombreuses
personnalités
occidentales,
dont le ministre norvégien
des Affaires étrangères, l’ancien président américain
Jimmy Carter, l’ancien émissaire de l’Onu en Syrie, Kofi
Annan, et le secrétaire général adjoint des Nations unies
pour les questions politiques
Jeffrey Feltman. Les sources
du 8 Mars précisent ainsi que
Mme Chaabane avait commencé par recevoir un mail
pour participer à ce forum qui
se tient chaque année à Oslo.
Elle en a parlé au président
Assad qui l’a encouragée à
poursuivre le contact. Après
avoir fait part de son intérêt
pour ce forum, Mme Chaabane a donc reçu une invitation
officielle pour y participer.
Elle s’est donc envolée pour
Oslo et dès son arrivée, elle
voit une limousine qui l’attendait. Ce traitement est en
général réservé aux émissaires
présidentiels et montre donc
indirectement que la Norvège
reconnaît son statut officiel
et celui du président syrien.
D’ailleurs, à peine installée
dans son hôtel, Bouthayna
Chaabane est sollicitée par le
ministre norvégien des Affaires étrangères avec lequel elle
a un entretien constructif. Le
lendemain, le forum a lieu et
après son intervention, Mme
Chaabane a un échange avec
l’ancien président Jimmy Carter auquel elle rappelle sa rencontre avec l’ancien président
Hafez el-Assad. Au cours de
la séance qui précède la clôture du forum, elle reçoit un
mot de la part de Feltman
qui souhaite la rencontrer.
Chaabane accepte volontiers
cette demande consciente de
l’importance d’un tel entretien, Feltman ayant, comme
il l’aurait dit lui-même, « une
double casquette », celle de
l’Onu et celle de l’ancien fonctionnaire de l’administration
américaine. Les sources du 8
Mars affirment que d’emblée,
le secrétaire général adjoint des
Nations unies dit à son interlocutrice que l’administration
américaine est convaincue que
le président Assad est indéboulonnable et que l’opposition
syrienne n’est pas en mesure de
le faire chuter. Mais il précise
à Mme Chaabane que le président des États-Unis ne peut
pas procéder à une aussi impor-
Le commentaire tante volte-face sans risquer de
se discréditer. Il faut donc trouver un scénario qui lui permette
de sauver la face. C’est alors
que Bouthayna Chaabane propose l’organisation sous l’égide
de l’Onu d’un congrès international pour la lutte contre le
terrorisme, auquel le président
syrien serait convié, au même
titre que de nombreux autres
dirigeants concernés par cette
lutte. L’idée peut être retenue,
mais elle a besoin de temps
pour mûrir et se concrétiser.
Feltman aurait aussi demandé
à Mme Chaabane si le président syrien préfère une personnalité arabe ou occidentale pour
prendre le relais de Lakhdar
Brahimi qui a démissionné de
sa fonction d’émissaire spécial
de l’Onu chargé du dossier
syrien. Mme Chaabane a aussitôt indiqué que l’État syrien
préfère que ce ne soit pas une
personnalité arabe et c’est ainsi
que l’Italo-Suédois Staffan di
Mistura a été désigné.
Les sources du 8 Mars estiment que le fait d’inviter
Bouthayna Chaabane à ce forum en Norvège est déjà un
message clair de la part de la
communauté internationale,
les autorités d’Oslo n’auraient
pas lancé une telle invitation
sans avoir obtenu au préalable l’aval de l’Onu, le forum
se déroulant sous sa houlette,
et de ceux qui y sont influents
comme les États-Unis. De
plus, les contacts établis par
Mme Chaabane en marge de
ce forum montrent aussi que
la communauté internationale
a modifié son approche de la
crise syrienne. Cela ne signifie
certes pas que la guerre en Syrie
est finie ni que les ambassades
occidentales vont rouvrir leurs
portes à Damas rapidement.
Mais simplement que la guerre
a aujourd’hui un titre clair : il ne
s’agit plus d’un conflit interne
entre un régime et son opposition, mais de la lutte d’un État
et d’une population contre des
groupes terroristes. De même,
les contacts diplomatiques et
sécuritaires avec l’État syrien
ont repris, même s’ils sont
encore discrets. Le processus
est donc amorcé et pour s’en
convaincre, il n’y a qu’à entendre les vives critiques adressées par certaines figures du
14 Mars à la Norvège après
l’invitation adressée à Mme
Chaabane. Mais le 8 Mars
est convaincu que cette visite
à Oslo n’est que le début d’un
changement irréversible en faveur du régime syrien, même
s’il doit prendre du temps.
d’Émile Khoury
Présidentielle : l’extérieur contraint
de temporiser
Dans certains milieux diplomatiques, on estime que les
raisons du blocage qui empêche l’élection d’un président
de la République au Liban
ne sont pas uniquement
intérieures, mais également
extérieures, dans la mesure
où des États concernés par la
situation au pays du Cèdre
préfèrent temporiser dans
l’attente des développements
militaires et politiques dans la
région.
Dans l’esprit de ceux qui
attendent, il y a en effet deux
possibilités : ou bien les
développements imposeraient
au Liban un président de
compromis, ou au contraire ce
serait un président incarnant
la victoire d’un camp sur
l’autre. Or à ce stade, il est
impossible de savoir lequel
des deux profils il faudrait
privilégier sans tomber dans
l’erreur.
Il y a trois ans et demi, la Syrie de Bachar el-Assad s’était
crue suffisamment forte pour
amener ses alliés au Liban à
provoquer la chute du gouvernement de Saad Hariri, en
violation de l’accord qui avait
été conclu en 2008 à Doha
et aux termes duquel les ministres s’engageaient à ne pas
démissionner du cabinet.
À l’époque, le timing de la
démission des ministres du 8
Mars avait eu une signification symbolique voulue par le
régime syrien, parce qu’il avait
coïncidé avec l’entrée de M.
Hariri dans le bureau Ovale
de la Maison-Blanche pour
un entretien avec le président
américain Barack Obama.
Après la chute du gouvernement, on sait comment
l’épisode des « chemises
noires » du Hezbollah et
la prorogation pour une
semaine des consultations
parlementaires pour désigner
un Premier ministre ont mené
au retournement du chef du
PSP, Walid Joumblatt et, du
coup, un basculement de la
majorité parlementaire en
faveur de Nagib Mikati.
Mais en créant les conditions
de la mise en place d’un gouvernement qui devait incarner
son retour en force sur la
scène libanaise, le régime
syrien ignorait que la révolte
allait éclater presque en même
temps en Syrie. Une révolte
qui, à terme, allait contraindre
le nouveau cabinet à prendre
ses distances à l’égard de ce régime, en élaborant la doctrine
de la « distanciation » à l’égard
de la crise syrienne.
Cette politique de « distanciation » est restée à
l’épreuve pendant un certain
temps jusqu’à ce que l’Iran,
craignant que Damas ne
tombe aux mains de la
rébellion syrienne, demande
au Hezbollah, qui faisait
partie intégrante du cabinet,
d’intervenir militairement en
Syrie pour venir en aide au
régime de Bachar el-Assad.
Cette intervention, contraire
à la politique du gouvernement ainsi qu’à la déclaration
de Baabda adoptée en 2012
à l’unanimité des parties
prenantes du dialogue national sous l’égide du président
Michel Sleiman, a causé au
final la chute du gouvernement Mikati.
Il a fallu dix mois pour qu’un
cabinet de compromis lui
succède sous la férule de
Tammam Salam. Ce cabinet
tient la route actuellement
et assure l’intérim de la
présidence vacante. Jusqu’à
quand ? On ne le sait pas.
Ce qu’on sait, c’est que l’Iran,
qui a largement pris la place
de la Syrie au pays du Cèdre,
préfère temporiser au sujet
de la présidentielle pour ne
pas rééditer l’erreur de Bachar
el-Assad en 2011 qui a cru
pouvoir gouverner le Liban
à distance par le biais d’un
cabinet monochrome.
En fait, c’est le coup de
force de l’État islamique (exDaech) en Irak qui a poussé
Téhéran à faire preuve de prudence. La République islamique aurait agi différemment
si le Premier ministre irakien,
Nouri al-Maliki, avait réussi
à s’imposer dans son pays. Il
n’est pas parvenu à le faire et
cela change la donne.
En gros, cela signifie que
le Liban devra attendre les
développements en Irak,
et peut-être aussi l’évolution des négociations sur le
nucléaire américain, pour
connaître enfin le nom de son
futur président. Mais cette
attente risque de durer trop
longtemps et se révéler très
préjudiciable. C’est pourquoi,
en misant sur la volonté
extérieure de maintenir la
stabilité du Liban, certains
milieux politiques tentent
actuellement d’œuvrer en
vue d’une dissociation du
dossier présidentiel libanais
de l’évolution régionale par
le biais de la mise en place
d’un mécanisme qui permettrait, en concertation avec
les puissances concernées, de
nommer un certain nombre
de candidats présidentiels et
d’inviter les députés à trancher en faveur de l’un d’eux.
Reste à savoir s’ils vont réussir à obtenir cette dissociation ou bien si le Liban doit
rester indéfiniment tributaire
de ce qui se passe dans la
région.
4
Liban
samedi 19 juillet 2014
Vol MH17/Malaysia Airlines
Albert et Marie Rizk ont failli, à la
dernière minute, échapper à leur triste sort
Deux Australiens d’origine libanaise, Albert et Marie Rizk,
font partie des 298 victimes
du crash du Boeing de Malaysia Airlines en Ukraine jeudi,
a indiqué à L’Orient-Le Jour
une source du ministère des
Affaires étrangères. Le consul
du Liban à Sydney, Georges
Bitar al-Ghanem, a pour sa
part déclaré à L’Orient-Le Jour
n’avoir obtenu aucune information indépendante sur les
deux victimes. Il dit ne pas
savoir s’ils étaient détenteurs
du passeport libanais ou pas,
étant donné qu’ils voyageaient
avec leur passeport australien.
Selon plusieurs médias, Marie et son époux Albert Rizk
étaient tous deux âgés d’une
cinquantaine d’années. L’AFP
rapporte que Marie et Albert
Rizk rentraient à Melbourne
en provenance d’Amsterdam
après un mois de vacances en
Europe. Selon le Mail online,
les Rizk voyageaient avec des
amis, qui avaient toutefois
décidé de rentrer plus tôt. Le
Herald Sun rapporte que le
couple, qui avait deux enfants,
James et Vanessa, avait essayé
de changer de réservation à la
dernière minute pour éviter
une escale trop longue à Kuala
Lumpur, mais n’avait pu le
faire.
Selon l’agence Associated
Press (AP) et d’autres médias,
Marie et Albert vivaient depuis
une vingtaine d’années à Sunbury, près de Melbourne, où
Albert était agent immobilier,
directeur de Raine & Horne.
Le couple était impliqué dans
le club de football Sunbury.
Marie y tenait la cantine le
jour des matchs, alors que
son fils James officiait sur la
pelouse. Selon le Herald Sun,
leur fils James comptait toujours honorer son engagement
de participer à un match des
Sunbury Lions hier, malgré la
tragédie.
« C’étaient des personnes
très sympathiques, a déclaré
Phil Lithgow, le président du
club de football, à AP. Personne n’avait rien à dire de
mauvais sur eux, ils étaient très
généreux et donnaient de leur
temps pour la communauté. »
M. Lithgow a précisé que les
membres du club prévoient de
porter un brassard noir lors du
match de samedi en souvenir
des Rizk.
Selon le Bombala Times, des
bouquets ont été déposés devant les bureaux de Raine &
Horne à Sunbury, ainsi que
des messages. « J’ai acheté ma
maison par votre intermédiaire... Vous avez changé nos vies
pour toujours », pouvait-on
lire sur un message. « Vos services manqueront terriblement
à cette magnifique ville. Vous
étiez un membre exceptionnel
de cette communauté », étaitil écrit ailleurs.
Les médias australiens rapportent également que Marie
était la belle-fille de Kaylene
Mann, une Australienne qui
avait déjà perdu son frère,
Rod Burrows, et sa belle-sœur
Mary dans un autre drame
aérien impliquant la Malaysia
Airlines : la disparition mystérieuse du vol MH370 le 8 mars
au-dessus de l’océan Indien.
Le frère de Rod Burrows,
Greg, a confirmé cette nouvelle à l’AFP. Il s’est refusé
à parler au nom de la famille
Rizk, mais a déclaré « ne pas
avoir de grief à l’encontre de
Les photos d’Albert et Marie Rizk, diffusées par les médias australiens.
la Malaysia Airlines ». « Personne ne pouvait prévoir celui-ci », a-t-il dit à propos du
Boeing tombé en Ukraine.
« Et rien n’a été prouvé en ce
qui concerne le premier » avi-
on. « Nous attendons toujours
des réponses sur le premier »,
a-t-il ajouté.
Bassil facilite les formalités administratives
de la diaspora
Le ministre libanais des Affaires
étrangères Gebran Bassil a
annoncé hier sur son compte
Twitter de nouvelles mesures
diplomatiques et consulaires
visant à faciliter les démarches
administratives des Libanais
à l’étranger. « Nous avons
transmis une circulaire à toutes
les missions diplomatiques et
consulaires à l’étranger en
date du 17 juillet 2014, afin
de faciliter et d’accélérer les
démarches administratives
des Libanais dans le monde »,
pouvait-on lire sur le compte
Twitter du ministre. Le ministère
des Affaires étrangères a ainsi
encouragé les Libanais à ne
pas hésiter à présenter leurs
demandes administratives
à toutes les chancelleries et
consulats libanais à l’étranger.
Cette circulaire, issue conformément à la loi du 10 juin
1942, s’inscrit dans le cadre de
la politique du ministère visant
à rendre plus faciles les formalités administratives des émigrés libanais, en concordance
avec la mise en application des
décisions prises par les chefs
des délégations diplomatiques
de la diaspora lors de leur
réunion en avril dernier, et des
recommandations issues de
la conférence de l’énergie de
la diaspora qui s’est tenue au
mois de mai.
Drame
Un ouvrier syrien tué
dans l’effondrement
d’un mur à Kfardebiane
Diaspora
Le village de Dimane
rend hommage à une
ministre canadienne
Un soldat a été poignardé de
plusieurs coups de couteau, dans
la nuit de jeudi à vendredi, dans
la région de Henniyé à Tyr. Cet
incident a provoqué la tension
dans la région et l’armée a
ratissé la zone, bloquant la route
menant de Ras el-Aïn à Ras
el-Naqoura. Elle a arrêté trois
suspects non libanais. L’enquête
est en cours.
Ligne bleue
Patrouilles de la Finul et
de l’armée au Liban-Sud
L’armée libanaise et la Finul ont
intensifié, hier, leurs patrouilles
le long de la ligne bleue ; la
troupe a dressé des barrages
dans divers villages, vérifiant
l’identité des passagers de
certains véhicules. Les Casques
bleus ont également patrouillé
en hélicoptère.
De l’autre côté de la frontière,
les soldats israéliens ainsi que
les fermiers des kibboutzim
étaient invisibles, hier, pour
les Libanais. Mais un drone
israélien a survolé la région de
Marjeyoun.
Sinistre
Deux pompiers blessés
dans un incendie
Deux pompiers de la Défense
civile ont été blessés alors qu’ils
tentaient d’éteindre un incendie
dans le village de Aitit, dans
la Békaa-Ouest. Les flammes,
qui ont été éteintes après
l’intervention de la Défense
civile et de l’armée libanaise, ont
dévoré une forêt de la localité.
De véritables forteresses.
C’est à cela que ressemblent désormais les rues
de Beyrouth. Parsemées
de panneaux de signalisation empêchant l’accès à
tel quartier, à telle ruelle.
Coupées à la circulation
automobile ou même piétonne par des barrières, des
chaînes, des blocs de béton,
des pneus.
Du jour au lendemain, une
ruelle paisible, sans histoire,
prend subitement l’allure
d’un bunker, avec interdiction formelle d’y pénétrer,
sous peine de... C’est dire la
psychose qui règne.
Pas un quartier de la
capitale ou de ses environs
n’échappe aujourd’hui à
la ghettoïsation. Dès lors
qu’il s’y trouve une caserne militaire, un poste de
gendarmerie, un bâtiment
de la Sûreté générale, ou
tout juste un immeuble
abritant les bureaux d’une
quelconque institution pu-
blique. Souvent, les routes
prohibées s’avèrent être
des artères principales qui
longent malencontreusement les locaux d’une cible
potentielle.
Ici, une ruelle fermée aux
automobilistes héberge les
bureaux d’une télévision
partisane. Plus loin, tout un
quartier est bouclé : normal,
une haute personnalité
politique craint pour sa vie.
À quelques centaines de
mètres de là, rebelote : le
leader d’un bord politique
adverse est cloîtré dans sa
cage dorée. Des dizaines de
vigiles veillent à sa sécurité,
caméras de surveillance à
l’appui. Et gare à qui fera
mine de s’approcher sans
montrer patte blanche.
Même les lieux de culte,
églises et mosquées,
craignent à présent pour
leur sécurité, pour celle des
croyants surtout. Les hôpitaux ne sont pas en reste. En
un rien de temps, la circula-
tion est détournée une fois
de plus et les sites protégés,
par deux, voire trois rangées
de barbelés, de blocs de
béton armé, de fortifications
en fer. La peur des attentats
terroristes devient irraisonnée, frôlant l’hystérie.
Quoi de plus normal, certes
! Mais à ce rythme, chaque
ruelle du Grand-Beyrouth
sera très bientôt bunkérisée,
protégée du monde extérieur, isolée.
Et tant pis pour les automobilistes qui ont toutes
les peines à se retrouver
dans les dédales de leur
ville. Cette ville qu’ils ne
reconnaissent plus car elle
a perdu sa convivialité.
Chacun de leurs trajets
prend alors l’allure d’un
parcours du combattant.
Car les embouteillages font
rage et paralysent jusqu’aux
entrées de la capitale... sans
parler des crises de nerfs qui
gagnent les plus fragiles.
Attention déviation !
Dans « L’Orient » du 19 juillet 1958
Veto soviétique à l’envoi d’une force
internationale au Liban
Par huit voix contre une
(URSS) et deux abstentions
(Suède et Japon), le Conseil
de sécurité a repoussé
la résolution soviétique
demandant le retrait des
forces anglo-américaines du
Moyen-Orient.
Dès l’ouverture de la séance
du Conseil de sécurité, M.
Karim Azkoul, délégué libanais, premier orateur inscrit,
nie l’efficacité des observateurs de l’Onu au Liban. Les
observateurs, dit-il, évitent
de s’approcher des régions
frontalières en raison du
danger que cela représente
et, d’autre part, « ils sont
dupes des mises en scène
des rebelles ».
M. Henry Cabot Lodge,
parlant au nom des ÉtatsUnis, donne au délégué
d’Irak, qui l’avait demandé,
l’assurance inconditionnelle
que les forces américaines se
retireront du Liban dès que
le gouvernement libanais le
demandera. Une déclaration
similaire avait été faite par
sir Pierson Dixon en ce qui
concerne le retrait éventuel
des forces britanniques de
Jordanie (...)
Le Conseil passe au vote.
La résolution soviétique, qui
demandait le retrait immédiat des troupes américaines
et britanniques du Liban et
de Jordanie, est repoussée
(...) L’URSS met le veto à la
résolution américaine qui
prévoyait la constitution de
contingents internationaux
pour effectuer la relève des
troupes américaines au Liban
(...)
Le Conseil a ensuite repoussé
la résolution suédoise qui
proposait de suspendre
jusqu’à nouvel ordre les
activités des observateurs des
Nations unies au Liban (...)
Les avocats suspendent leur
grève à Nabatiyé
Un mur s’est effondré dans
la nuit de jeudi à vendredi à
Kfardebiane, caza du Kesrouan,
sur quatre ouvriers syriens. La
Croix-Rouge est vite arrivée sur
les lieux, elle a pu sauver trois
ouvriers qui ont été blessés et
transportés à l’hôpital alors qu’un
quatrième est mort sur place.
Sécurité
Un soldat poignardé
à Tyr
Attention, déviation !
d’Anne-Marie el-Hage
La mémoire des 90 ans
Brèves
Au village de Dimane, dans le
caza de Bécharré, une cérémonie
a été organisée pour rendre
hommage à une enfant du pays
devenue ministre au Canada.
Lina Metlej Diab, avocate
originaire de Dimane et qui
est actuellement au Liban en
vacances, occupe actuellement le
poste de ministre de la Justice et
de l’Émigration de la fédération
de Nova Scotia.
Dans son allocution, Mme
Metlej Diab a indiqué qu’elle est
fière d’être originaire du Liban,
mettant l’accent également sur
son appartenance canadienne.
Citoyen grognon Les secours sur le lieu de l’effondrement à Kfardebiane.
Photo ANI
À Dimane, hommage à une enfant du pays devenue ministre au
Canada.
Les avocats de Nabatiyé, qui
avaient entamé une grève il
y a quelques semaines pour
protester contre le manque de
juges au Palais de justice du caza,
reprendront lundi leur travail.
Une délégation de l’ordre
des avocats présidée par le
bâtonnier Georges Jreige
s’est entretenue, hier, avec le
président du Conseil supérieur
de la magistrature, Jean Fahd,
qui a souligné qu’il œuvrera
à résoudre ce problème. La
délégation a reçu les mêmes
promesses du ministre de la
Justice, Achraf Rifi.
Source d’avenir
L’Orient des Campus
samedi 19 juillet 2014
Libre cours
de Roula AZAR DOUGLAS
Formation inédite au Centre de
recherche et d’études stratégiques
affilié à l’armée
Lors de la formation, on reconnaît sur la photo M. Abdellatif
Miraoui, président de l’AUF (debout, à droite), et M. Jacques
Houngbo (debout, deuxième à partir de la gauche).
L’espace virtuel est de plus
en plus risqué. La cybercriminalité – terme qui indique
toute action illicite visant
l’intégrité d’un site informatique déterminé ou menée
à l’aide d’un outil informatique – se développe à un
rythme très rapide. Au Liban
où le nombre d’internautes
en 2017 s’élèverait à trois
millions selon l’estimation des
experts, cette menace est bien
réelle. Partant de ce constat
et de la complexité de la prise
en charge des menaces sur
les systèmes d’information,
l’AUF, en partenariat avec
le Centre de recherche et
d’études stratégiques affilié à
l’armée libanaise, a organisé
une formation sur la gestion
et la mise en place des centres
d’alerte et de réaction aux attaques informatiques (Csirt).
Jacques Houngbo, instructeur auprès d’Africa-Csirt,
a animé cette formation – la
première en son genre au
Liban – qui s’est tenue du 7 au
12 juillet au Centre de recherche et d’études stratégiques
de l’armée.
Traitement d’un incident
de sécurité informatique
Des officiers de l’armée
libanaise et des Forces de
sécurité intérieure ainsi que
des spécialistes en sécurité
informatique des universités
libanaises ont bénéficié de
cette formation. Parmi les
thèmes abordés : les menaces
sur les systèmes d’information ; la nécessité de mise en
place de Csirt et le traitement
d’un incident de sécurité
de l’information. Outre les
données de gestion globale
d’un incident informatique,
les participants ont découvert
les outils techniques nécessaires à chaque étape de leur
réaction à la menace informatique. Ils pourront désormais
contribuer à la conception
et à la mise en œuvre de la
politique de sécurité de leur
institution et sauront donner
un appui aux parties prenantes de leurs institutions pour
la mise en œuvre de processus
et de procédures bien élaborés
en matière de conception et
de mise en œuvre de politique
de sécurité. Ils pourront également participer de manière
efficiente aux activités d’une
équipe de réponse d’urgence
aux incidents de sécurité de
l’information.
À noter que cette formation s’inscrit dans le cadre
de la politique générale de
l’AUF qui vise à renforcer les
compétences en matière de
technologies de l’information
et de la communication (Tic)
dans les pays en voie de développement, et à appuyer toute
action de partenariat entre les
organismes gouvernementaux et les universités telle que
le développement d’un centre
national de cybersécurité.
Étude à l’UL sur la responsabilité
médicale en droit public
Le Dr Ahmad Issa, juriste et professeur à la faculté de droit de l’UL, a publié au mois de janvier,
avec le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), sa thèse de doctorat sur la
responsabilité médicale en droit public. Thèse effectuée en cotutelle entre l’Université de Grenoble
et l’Université libanaise (UL).
« Mon objectif à travers cette
étude est de contribuer à enrichir les réflexions sur le renforcement de la sécurité du patient
au Liban » : c’est par ces mots
que le Dr Issa définit le but des
recherches dans lesquelles il s’est
lancé en 2008 après l’obtention
de son master en droit administratif. Le jeune professeur, qui
vient d’être nommé juge, explique : « Me rendant compte
de la rareté au pays du Cèdre
des juridictions administratives
en matière de responsabilité
médicale, j’ai décidé d’établir
une étude comparative entre
les hôpitaux publics et privés,
d’une part, et le droit libanais et
français, d’autre part. »
Le Dr Issa a bénéficié d’une
bourse de mobilité de recherche de l’AUF pour achever la
rédaction de sa thèse et la soutenir en 2012, lors du séminaire « Droit de la personne sur
son corps » organisé au Liban
par l’AUF et l’école doctorale
du Moyen-Orient Eddmo.
Sa thèse, publiée par la
maison d’édition Alpha, est
disponible à la librairie Sader. L’ouvrage comporte deux
parties. La première partie est
consacrée à l’affirmation progressive de l’engagement de
la responsabilité des établissements publics de santé et à des
propositions pour améliorer
les textes de jurisprudence. La
seconde est réservée aux perspectives de la responsabilité
médicale et de l’indemnisation
Je m’appelle Éliesh et je suis citoyen
du monde
Jeune homme au profil polyvalent, mariant arts scéniques et
chorégraphiques, lutte activiste pour le développement durable
et enseignement à la faculté des beaux-arts et arts appliqués à
l’Usek, Éliesh, qui ne révèle jamais son nom de famille, est un
« homme aux semelles de vent », un Rimbaud itinérant et rêveur
du XXIe siècle.
Inutile de demander à cet
homme sa nationalité ou son
nom de famille. Il serait né,
dit-il, dans un avion. Oui,
vous avez bien compris ?
« Prouvez-moi le contraire ! »
lance-t-il sur un ton désinvolte
et enjoué. Cela s’inscrit dans
sa lutte pour la déconstruction
des préjugés. « Où qu’on aille
dans le monde, notre nom de
famille n’a pas le même impact qu’au Liban. Ici, on nous
jauge, on nous déshabille du
regard, on dresse notre arbre
généalogique et confessionnel
à partir de ce nom de famille
qui n’est autre qu’une formalité encombrante », explique
le jeune homme. Et cette décision, qui frôle « l’extrémisme », selon lui, a été prise il y
a cinq ans pour répondre à un
désir viscéral chez lui : « Nager
à contre-courant. »
Éliesh vit au Liban depuis
trois ans. « Ce pays constitue
un défi pour moi. Il y a tout
un chantier à faire », confiet-il. Dès lors, le jeune homme
se mêle à toutes les sauces
et assaisonne sa vie avec des
condiments assez excentriques : publicités, défilés de
mode, événementiel, théâtre,
danse latine et contemporaine, programmes télévisés ont
fini par consitituer un portfolio artistique des plus fournis.
« J’aimerais bien mourir un
jour en pleine action. Je resterai jeune. » Ainsi s’exprime
d’Éliesh pour parler de son
envie de remplir sa vie avec le
plus d’activités artistiques possible. Évoquant les manifestations artistiques au Liban,
il assume : « Les gens ici sont
mal à l’aise en public, d’où le
peu de performances en direct
dans les rues, ou street art. »
Le domaine universitaire
est son autre jardin secret.
« J’enseigne depuis trois semestres à l’Usek, et mes cours
s’inscrivent dans la lignée du
développement durable », ditil. En tant qu’ambassadeur
de Wyse International (organisation non gouvernementale internationale spécialisée
dans l’éducation des jeunes)
et initiateur de l’Organisation de développement durable (ODDD), Éliesh vise la
lune depuis le Liban. « Dans
ce pays, je peux transmettre
mes idéaux aux étudiants par
le biais de l’enseignement et je
sens que j’opérerai un changement, ne serait-ce que minime, dans la société libanaise »,
avance-t-il.
Bref, rien n’est inaccessible
pour ce jeune homme qui dit
être « Dieu car le vrai divin
réside dans l’action et l’engagement ».
Maya KHADRA
des préjudices médicaux.
Remédier à l’absence
de code médical
« Le devoir d’un médecin
est de sauver le patient, mais la
difficulté de l’acte médical engendre parfois des accidents »,
affirme le Dr Issa avant de
poursuivre : « Bien qu’il y ait
dans la loi libanaise relative à
la déontologie médicale des
textes épars qui traitent de la
responsabilité hospitalière, un
code qui regroupe tous les textes médicaux continue de faire
cruellement défaut. » Selon
lui, l’absence d’une assurance
professionnelle des médecins,
d’une part embrouille le juge
lors de l’évaluation de l’indemnité due à la victime de l’acte
médical et, d’autre part, n’encourage pas cette dernière –
déjà inconsciente de son droit
à des réparations – à tenter
d’en profiter.
Traiter l’inégalité entre
les secteurs privé et
public
Le Dr Issa s’appuie sur la loi
française du 4 mars 2002 – dite
loi Kouchner – relative à l’acte
médical pour montrer qu’il
existe encore un long chemin à
parcourir pour que la juridiction
libanaise s’aligne avec la juridiction française. Celle-ci, selon le
Dr Issa, accepte de réparer le
préjudice causé au patient suite
à un accident médical, même
s’il n’y a pas faute du médecin.
« La loi Kouchner a introduit la
notion de démocratie sanitaire
relative au droit du malade à
l’information et à la qualité du
système de santé. L’évolution
législative en France a soumis
les hôpitaux publics et privés
à un ensemble de règles communes tout en préservant leurs
identités distinctes », indiquet-il, avant de souligner : « Au
Liban par contre, la loi du 11
février 2004, calquée sur la loi
Kouchner, se limite au droit à
l’information et au consentement éclairé du patient et non
pas à la responsabilité, qui diffère encore entre les secteurs
public et privé. »
Selon le juriste, les patients
libanais sont traités inégalement, selon le secteur hospitalier privé ou public. « Depuis
1990, la juridiction administrative engage la responsabilité
des hôpitaux publics pour des
fautes simples, ce qui privilégie
la réparation des préjudices.
Alors que, dans le secteur privé, la responsabilité du médecin n’est engagée que lors d’une
faute lourde et manifeste. »
Et d’expliciter : « Le patient
ayant subi un dommage dans
un hôpital privé devra prouver
la loi de causalité du dommage
effectué pour pouvoir profiter
d’une indemnisation. » D’où
l’intérêt de cette étude qui, selon son auteur, essaie, à travers
des propositions basées sur des
fondements de loi, d’instaurer
une égalité dans la responsabi-
Le Dr Ahmad Issa (troisième à partir de la gauche) à l’issue de la soutenance de sa thèse de doctorat en 2012.
lité dans les deux secteurs.
Aboutir à un projet de loi
Cette étude, qui représente
une référence pour les juges
et un code pour les médecins,
est un début. Mais pour provoquer un changement, le Dr
Issa affirme qu’il faudra agir
sur deux axes. Le premier en
rendant publics les résultats de
son étude à travers des publications, des colloques et des
séminaires destinés aux avocats. Le juriste compte égale-
ment sur l’aide des associations
concernées pour sensibiliser
les gens sur leurs droits dans
ce domaine. Le second axe en
poursuivant l’analyse jusqu’à
aboutir à un projet de loi sur la
responsabilité médicale et à la
création d’une cour spécifique.
Le Dr Issa tient à remercier
ceux qui ont collaboré à l’élaboration de cette thèse. « Je
rends hommage à mes directeurs de thèse, les professeurs
Marcel-René Tercinet et Fawzat Farhat, pour leurs conseils
Une sérieuse
préparation
Face aux « représentants des
associations » qui cherchaient
à faire voter une loi protégeant
la femme contre la violence
conjugale, les « représentants
des ministères », eux, ont
avancé des arguments contraires. « Les médias sont très manipulateurs et cherchent toujours à “victimiser” la femme
libanaise. » « Les hommes ne
sont pas les auteurs de toutes
les violences conjugales. Les
femmes le sont parfois ; si ce
n’est pas physiquement, c’est
moralement. Mais les hommes
ne portent pas plainte pour
éviter le regard méprisant que
porte la société libanaise sur
l’homme battu par sa conjointe. » « La cellule familiale tout
entière mérite une protection
légale : mettre en vigueur une
loi qui protège exclusivement
la femme revient à établir une
discrimination. » « Certaines
communautés tolèrent la violence conjugale envers la femme, et tant qu’il n’existe pas de
séparation stricte entre l’État
et la religion, notamment en
ce qui concerne le statut per-
Arzé NAKHLÉ
L’UL lance à la prochaine rentrée un nouveau master II en carrières juridiques et
diplomatiques. Premier du genre au Liban, ce master s’étend sur deux semestres. Pour
en savoir plus, Campus a rencontré Mme Dina el-Maoula, directrice de la filière
francophone de droit (FFD).
Pouvez-vous nous présenter
ce nouveau master ?
Ce master viendra compléter un master I (licence maîtrisée de quatre ans) en droit
ou en sciences politiques. Il
est adressé aux étudiants postulant aux concours de magistrature, du barreau et du ministère des Affaires étrangères.
La filière prévoyait depuis des
années des cycles préparant les
étudiants à ces concours, cycles de huit semaines, à raison
de trois heures par jour. Dispensés par des magistrats ou
des professeurs d’université,
Mme Dina el-Maoula.
Des étudiants en première année de droit ont assumé les rôles de représentants d’une
commission parlementaire, d’un ministère et d’une association de la société civile, et
ce lors de la simulation d’un lobbying législatif organisée au mois de mai à l’USJ sur la
protection juridique de la femme libanaise contre la violence conjugale.
tion aucune – ainsi que dans
l’article 505 du code pénal libanais qui protège les mineurs
contre tout acte sexuel avec
des personnes adultes.
toujours pertinents, ainsi qu’à
l’école doctorale de l’UL et à
l’AUF qui a soutenu la publication de mon ouvrage. »
Traiter la responsabilité
hospitalière au Liban consititue une problématique aussi
humaniste que juridique
« puisque les hôpitaux sont en
quelque sorte la mesure de la
civilisation d’un peuple », dit
le Dr Issa. Une phrase placée
en exergue dans son ouvrage.
Nouveau master à la filière francophone
de droit de l’UL
ces cycles étaient insuffisants
car trop courts et la sélection
aux divers concours trop rude.
D’où l’idée de concevoir un
master étalé sur deux semestres. Malgré l’excellence de
nos résultats à ces concours,
il est devenu nécessaire, vu la
compétitivité du marché, d’assurer une formation de plus en
plus pointue.
Quelles sont les matières
prévues ?
Les matières ont été choisies
en fonction du programme des
trois concours. Donc ce sont
des matières de droit privé ou
de droit public.
Un consortium accompagnera ce master, car même si
nous préparons nos étudiants
pour des métiers au Liban qui
requièrent le droit libanais,
nous proposerons, à travers
notre partenariat avec les universités européennes, des interventions de droit comparé. Des
conférences ou des cours sur les
différentes juridictions seront
donnés par des magistrats, pré-
sidents de chambre. Des diplomates interviendront sur l’éthique et autres sujets sensibles.
De plus, des cours de remise à
niveau linguistique, en français
et en anglais, seront dispensés
par des professionnels.
Quelles sont les particularités de la FFD ?
Il s’agit d’une filière d’excellence créée en 1997 en partenariat avec l’ambassade de France
et l’Agence universitaire de la
francophonie (AUF). Elle ressemble plus à une grande école
qu’à une université ouverte. La
sélection en première année
se fait sur étude de dossier,
suivie d’un entretien. Nous
choisissons uniquement les
meilleurs candidats car les places sont limitées. Par ailleurs,
la filière bénéficie d’un consortium d’appui qui regroupe les
meilleures universités françaises et belges, dont Panthéon
Assas Paris II, Rennes I, Grenoble II, Aix Marseille, l’Université de Montpelier 1, l’Université libre de Bruxelles, et
Lille II. Ces universités nous
envoient des professeurs pour
un complément de cours en
droit français ou en droit comparé. De plus, les meilleurs de
nos étudiants, étant boursiers
de l’AUF ou de l’ambassade
de France, sont admis dans ces
universités où ils ont l’opportunité de compléter un troisième cycle ou de préparer une
thèse en cotutelle.
Dispensez-vous d’autres
formations de deuxième
cycle ?
Nous proposons un DEA
(sous l’ancien régime universitaire) intitulé « Droits des affaires internes et internationales », accrédité par l’Université
d’Aix Marseille, dispensé par
des professeurs d’Aix Marseille
et de Panthéon Assas Paris
Lobbying législatif fictif à la faculté de droit de l’USJ
« Comment peut-on affirmer
que le Liban est le plus démocratique des pays arabes
lorsqu’il n’assure pas aux femmes une protection juridique
contre la violence conjugale,
alors que c’est le cas, sous certaines conditions, en Arabie
saoudite par exemple ? » se
sont indignés les jeunes « représentants des associations ».
Les autres arguments avancés par les étudiants en faveur
de la protection juridique de la
femme ont été puisés dans la
Constitution libanaise – qui
stipule que tous les Libanais
sont égaux devant la loi et
jouissent des mêmes droits civils et politiques sans distinc-
5
sonnel, il est toujours licite de
faire prévaloir les principes religieux. »
Les étudiants, qui ont fait
preuve d’un sérieux travail de
groupe, ont préparé méticuleusement leurs interventions
pendant les semaines qui ont
précédé la simulation.
« La participation aux procès fictifs permet aux étudiants
de mettre en application les
connaissances théoriques acquises en cours, de développer
le sens de l’argumentation, de
s’entraîner à la prise de parole
en public, à l’art du débat et de
la direction des débats, et de
rédiger une décision de justice.
Elle leur permet également de
De gauche à droite, les étudiantes May Sabbath, Christine
Antaki, Nour Souhaibi, Myriam Khoury, Anna-Maria el-Kaï, Yara
Souaid, Joy el-Kady, Patricia Maria Ghannoum et Iris Boudaher.
faire preuve de créativité et de
gagner en confiance », explique
leur professeure, Mme MarieClaude Najm Kobeh, avant
d’ajouter : « Dans le même
temps, cet exercice permet à
l’enseignant d’évaluer les acquis
des étudiants, et aux étudiants
n’ayant pas directement participé à l’exercice (le “public”) de
donner leur avis, donc de s’associer à l’activité. »
Simuler le milieu
professionnel
La « commission parlementaire » a écouté les raisonnements des deux parties ; et
après délibération, a voté une
loi protégeant la femme libanaise contre la violence conjugale.
Les procès fictifs organisés
par Mme Najm Kobeh à la
faculté de droit, non seulement amènent les étudiants à
développer diverses capacités à
travers des mises en situation
liées au contenu de l’enseignement, mais de plus créent un
contexte simulant le milieu
professionnel où les futurs
diplômés sont appelés à travailler à l’avenir.
Maud MAHFOUZ
En partenariat avec :
II. Et un DESS d’arbitrage,
contentieux et modes alternatifs de règlement des conflits,
accrédité par Panthéon Assas
Paris II.
Quelle est la date limite
pour l’inscription ?
L’inscription est ouverte
jusqu’à fin juillet, ainsi que la
première semaine de septembre. Les cours débuteront le 15
octobre. Les places sont limitées et la sélection est rude. Ce
sont seulement les meilleurs
dossiers qui seront retenus.
Pour de plus amples informations sur le master, vous
pouvez adresser vos courriels à
filierefrancophonededroit@
gmail.com.
Propos recueillis par
Rima HARFOUCHE
6
Culture
Marcel Khalifé, sur Byblos comme au ciel
Festival international de Byblos Le virtuose du oud s’est produit pour la première fois dans le cadre de
cet événement. Un retour aux sources tout en poésie.
Béchara MAROUN
Pour savoir prier il faut avoir
été marin, et Marcel Khalifé
en sait quelque chose. Telle
une barque désespérée, il a
mené pendant plus de quatre
décennies des batailles courageuses, mais en vain, au nom
de la résistance, de l’homme,
de la patrie. Sur les scènes du
monde, qu’il a enduites de mélancolie et de souffrances par sa
douce musique, il a longtemps
erré, portant le fardeau de son
arabité minée par les drames.
Mais l’homme libre toujours
chérira la mer. Et Marcel
Khalifé, ce soir-là, est rentré à
bon port. À Byblos, où il a eu
sa première communion, écrit
sa première chanson et balbutié ses premiers mots comme
il l’a raconté, le fils de Amchit
a ramené son oud. Plus serein,
plus reposé que jamais, il a
partagé son histoire avec 5 000
spectateurs en toute intimité et
sa musique a résonné telle une
prière dans le vieux port.
Pour ce retour aux sources, le chanteur, compositeur
et virtuose du oud a choisi
de se faire accompagner par
60 choristes des chœurs de
l’Université antonine et de la
NDU, par 80 musiciens de
l’Orchestre philharmonique
libanais, conduits par le maestro Harout Fazlian, et par
les voix célestes d’Oumeima
el-Khalil, de la soprano allemande Felicitas Fuchs, de
Abir Nehmé et du chanteur
égyptien Mohammad Mohsen. Musiciens accomplis, les
deux fils du oudiste, Rami et
Bachar Khalifé, aujourd’hui
partie intégrante de son grou-
Marcel Khalifé a chanté l’enfance, la patrie, la résistance et l’amour. pe al-Mayadeen formé en
1976, l’accompagnaient respectivement au piano et aux
percussions. Après un medley
orchestral des musiques que la
star internationale aimait fredonner sur la « mina de Jbeil »,
bien avant le lancement de sa
carrière et la projection d’un
court métrage biographique,
l’artiste est entré sur scène,
tout de blanc vêtu, son emblématique foulard bleu sur
les épaules. « Il n’y a rien de
plus beau que de voir tout le
Liban réuni ici ce soir », a-til lancé avant de faire part de
son appréhension de devoir se
produire à Byblos « où tout a
commencé » et de présenter
Ya Nassim el-Rih, poème d’alHalaj qu’il avait mis en musique sur son album Concerto
d’Andalousie, coup d’envoi d’un
concert d’une heure et demie.
Et s’il n’était pas seul avec son
instrument sur scène, comme
il le fait souvent, le Moïse de la
chanson arabe n’a pas su manquer à sa tradition de chanter
à chaque personne du public
présent.
Des vers de Mahmoud
Darwich
Pour Byblos, Marcel Kha-
lifé a choisi le parti pris de
revisiter son répertoire en
transformant chacune de ses
compositions en véritables
symphonies orchestrales sans
pourtant les dénaturer, laissant souvent à ses invités le
soin d’interpréter ces morceaux. Accoudé en toute piété
à son instrument quand il ne
taquinait pas ses cordes, en
éternel penseur, lui qui chante comme il prie, c’est par un
requiem interprété avec émotion par Felicitas Fuchs qu’il
a choisi de pleurer les enfants
de Gaza et les enfants du
monde arabe « qui meurent
Press Photo
sous la cruauté des dictatures
arabes et des mouvements extrémistes ». L’accordéoniste
français Julien Labro a ensuite joué Tango pour les yeux
de mon amoureuse, que Marcel
Khalifé avait composé pour
Caracalla, avant d’être accompagné par l’orchestre et
le oud. Et c’est ensuite une
véritable soirée poétique, en
hommage aux vers du Palestinien Mahmoud Darwich,
qui a été célébrée sous la
brise estivale du port, où le
charme n’a pas tardé à opérer
au son des cordes orientales.
Le oudiste a ainsi chanté
Rita wal Bunduqiya, repris en
chœur par le public, le pain
de sa mère dans Oummi, rendu encore plus touchant par
la voix des choristes et de la
soprano allemande, et Jawaz
as-Safar, interrompu pendant
quelques minutes par une
impressionnante
démonstration de prouesse musicale
présentée par les fils Khalifé,
maîtres de leurs instruments,
applaudis avec chaleur.
De son côté, Oumeima elKhalil a repris Toflon Yaktoubou Fawqa al-Jidar et un tendre Ouhebbouka Akthar chanté
a cappella avec pour seule
musique le bruit des vagues,
et que même les applaudissements n’osaient pas troubler. Mohammad Mohsen
a pour sa part chanté Kha’ef
Mina el-Kamar de Mahmoud
Darwich également, avant
que la grande voix de Abir
Nehmé ne transcende majestueusement Ghanni Kalilan,
écrit par Joseph Harb. Des
musiques toutes empreintes
de mélancolie et toutes signées Marcel Khalifé, auquel
on reprochera pourtant de
ne pas avoir suffisamment
chanté lui-même. L’artiste,
dont la voix n’a pas changé,
a pourtant scandé Mountasib
Lkamat Amchi, animant les
gradins combles, avant de
clôturer la soirée par Ya Bahriyeh, Héla Héla, pour qui
le public s’est levé, et Nachid
el-Jeser, chanté avec ses invités. Des voix venant du ciel et
une musique chargée de rêves
déchus et d’idéaux tombés
à l’eau, balancés par-dessus
bord dans la vieille mer de
Byblos.
Pierre Geagea brise les chaînes du silence
Un signe, puis deux et trois
suivis d’une foule de mimes
qui épousent les lignes du
corps. Un bavardage à la fois
bruyant mais muet qui va déborder comme une crue. Un
flot d’émotions nouvelles. Au
son de la musique déstructurée
et décortiquée jusqu’à l’épure
de Sharif Sehnaoui (Irtijal) et
Tony Elieh (cofondateur de
Scrambled Eggs), Pierre Geagea apparaît en quasi-ombre
chinoise. C’est cet écran même,
devant lequel il se tient afin de
projeter ses gestes, qui le sépare
du reste du monde. Durant
plus de quarante-cinq minutes,
le danseur invitera le public à le
rejoindre dans sa bulle.
Après avoir présenté une
ébauche de cette performance
à l’Institut français, voilà que
le chorégraphe reprend Mother
Tongue en restructurant ce solo
dans le cadre d’une mise en
scène plus élaborée de Nadim
Deaïbes et en s’entourant de
deux musiciens chevronnés de
l’improvisation ainsi que d’un
assistant à la chorégraphie,
Daniel Balabane. Geagea réalise une création personnelle,
intimiste et émouvante, voire
bouleversante. Car Mother
Tongue est un parcours de vie
que le jeune danseur partage
en toute pudeur, espérant...se
faire entendre.
« Le Cri » de Munch
Les mouvements se font rapides, diserts, comme une longue conversation qu’il entreprend avec l’autre, les autres. Sa
vie défile au son de la musique.
Elle caracole. Elle est d’abord
énigme comme ce Rubik’s
Cube qu’il essaye de déchiffrer
pour se clarifier par la suite au
rythme des mouvements purificateurs effectués par le danseur.
Le corps de Geagea exulte. Il
y a de la joie dans ses mouvements, de l’étonnement devant
ce monde qu’il découvre petit à
petit. Mais aussi de la mélancolie, à l’instar du cri silencieux,
mais tellement dilaté de terreur
de Munch.
Sourd-muet de naissance,
Pierre Geagea a vécu jusqu’à
quinze ans dans un monde de
silence. Très jeune, il s’est ini-
Le courrier des bulles
tié à la danse classique puis à
la chorégraphie contemporaine et n’a eu de cesse d’élargir
ses horizons. Il reconnaît qu’il
a eu la chance – qui ne s’est
pas offerte à des centaines de
personnes dans son cas – de
redécouvrir partiellement le
son vers l’âge de quinze ans.
Un hasard heureux qu’il a su
développer par la suite en suivant une discipline d’exercices
rigoureux. Après avoir créé
Mother Tongue avec le seul
soutien de ses amis, il espère
poursuivre ses projets artistiques. Catharsis ? Libération ?
Qu’importe le qualificatif !
Pierre Geagea brise toutes les
chaînes qui l’ont gardé cloîtré
jusqu’à présent et se fait sans
chahut le porte-parole de
nombreux malentendants qui
n’ont pas les moyens de montrer leur potentiel. « Être libre,
disait Nelson Mandela (dont
on célébrait l’anniversaire
hier), ce n’est pas seulement
se débarrasser de ses chaînes ;
c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des
autres. » Pierre Geagea en est
le témoin vivant. Avis donc au
BD, quelques nouveautés
Dans le lac. En Afrique
centrale durant la Première
Guerre mondiale, un aviateur
de l’armée belge doit couler
un cuirassé allemand sur le lac
de Tanganyika. On lui assigne
un guide atypique : un métis
énigmatique en kilt qui prétend être le fils du célèbre explorateur David Livingstone.
Le scénariste Christophe
Cassiau-Haurie, né en 1968
près de Paris, réside actuellement à l’île Maurice après avoir
vécu en République démocratique du Congo. Il est l’auteur
de plusieurs ouvrages sur l’état
de l’édition en Afrique et sur
la bande dessinée dans les pays
du Sud. Le dessinateur, né en
1959 dans l’ex-Zaïre, a organisé le premier Salon Afro BD
à Kinshasa.
(Madame Livingstone, Congo,
la grande guerre, dessin de Barly
Baruti et scénario de Christophe Cassiau-Haurie, 128 pages, 22,50 euros, Glénat).
Néandertal, le retour. Ins-
pirée par les recherches scientifiques de la préhistorienne
Marylène Patou Mathys, spécialiste des comportements des
hommes préhistoriques, Les
Premiers est une bande dessinée polar aux frontières du
fantastique qui met en scène
le retour des Néandertaliens.
Léonard Chemineau, au dessin, est ingénieur de formation,
spécialiste de l’environnement
et du développement durable.
Il a débuté sa carrière dans la
BD avec Pancho Villa, publié
chez Casterman en 2012.
(Les Premiers, Tome 1 – Le
choc, dessin de Léonard Che-
mineau, scénario de Stéphane
Piatzszek et couleurs de Sophie Dumas, 96 pages, 17
euros, Casterman).
Destins croisés. Au même
instant, en trois points du globe, des jeunes gens se préparent à partir. Pour Fany, Nico
et Lila, c’est destination l’Afrique pour une mission humanitaire. Diop et Norbert quittent
leur village au Congo pour une
vie meilleure. Quant à Karim
et Shafiq, deux cousins qui
vivent en Arabie saoudite, ils
s’apprêtent à embarquer pour
le Sahara où ils doivent participer à une chasse. Si elles
n’ont rien en commun, toutes
ces personnes vont emprunter
la transsaharienne et se croiser.
Le scénariste Pierre Christin a
collaboré avec Enki Bilal sur
quelques-uns de ses albums
les plus célèbres, comme Partie de chasse ou Les Phalanges de
l’Ordre noir.
(Rencontre sur la transsaharienne, dessin de Sébastien
Verdier, scénario de Pierre
Christin et couleurs d’Évelyne
Tranlé, 88 pages, 19 euros,
Dupuis).
Agenda
Cinéma
Premières visions
★ Belle
comme la femme d’un
autre comédie fraîche et romantique de Catherine Castel avec Olivier
Marchal et Zabou Breitman. Un
triangle amoureux où la fidélité est
à l’épreuve. Cinemacity (Dora et Beirut
Souks), Empire Première
★★ How
to train your dragon
(3D) film d’animation américain
réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy,
Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center, Cinemall
■ Legends of Oz, Dorothy’s
return de Dan St. Pierre, avec
Lea Michele et Kelsey Grammer.
CinemaCity Beirut Souks (vendredi, samedi
et dimanche)
★ Fish ‘n chips, best enemies
for ever film animé de Dan Krech.
Les nouveaux Tom and Jerry sont
arrivés. Pour très petits. Cinemacity
■ Maleficient de Robert Stromberg, avec Angelina Jolie. Planète
The Purge : Anarchy film
d’horreur de James DeMonaco avec
Frank Grillo. Des gens qui tuent
pour expier leurs fautes ou se purger
de leurs démons. Grand Cinemas ABC
★★ Qu’est-ce
(Dora et Beirut Souks), Empire Dunes,
Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh, Vox
B.C. Center
❍
Achrafieh, Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall, Cinemacity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace,Vox
B.C. Center, Cinemall
Titeuf le film (3D) long-métrage
d’animation franco-suisse écrit et
réalisé par Zep, adapté des bandes
dessinées et de la série télévisée
Titeuf. Avec les voix de Jean Rochefort
et Mélanie Bernier. Cinemacity (Beirut
■
Souks), Vox B.C. Center, Cinemall.
En salle
★★ Avis
de Mistral de Rose
Bosch, avec Jean Reno et Anna Galiena. Léa, Adrien et leur petit frère
Théo, sourd de naissance, partent
en vacances en Provence chez leur
grand-père. Ce sera le choc des
générations. Métropolis Empire Sofil
★ Blended de Frank Coraci, avec
Adam Sandler et Drew Barrymore.
Après un rancart désastreux, deux
parents célibataires se retrouvent
dans un safari avec leurs enfants.
Comédie romantique mais peu de
rires. Grand Concorde, CinemaCity (Dora et
Beirut Souks), Vox B.C. Center
Cold in July de Jim Mickle, avec
Michael C. Hall et Sam Shepard.
Une décision prise en une demiseconde peut-elle changer notre vie
? Une suite d’événements sanglants
vont bouleverser la vie d’un homme
à cause d’un seul geste... Métropolis
■
Empire Sofil
★★ Dawn of the planets (3D)
de Matt Reeves, avec Andy Serkis
et Gary Oldman. Grand Cinemas ABC
Danse Avec ses gestes qui deviennent mots et son corps tout entier vocabulaire, Pierre Geagea
réinvente son propre langage. « Mother Tongue » (langue maternelle) est une performance solo qu’il
interprète au Monnot*, ce soir et demain.
Colette KHALAF
samedi 19 juillet 2014
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy,
Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center, Cinemall
Deliver us from evil de Scott
Derrickson, avec Eric Bana. Grand
❍
Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Première/Galaxy, Espace,
Vox B.C. Center, Cinemall
■ Edge of Tomorrow (3D) de
Doug Liman, avec Tom Cruise et
Emily Blunt. Vox B.C. Center
★★ Godzilla (3D) de Gareth
Edwards, avec Aaron Taylor-Johnson
et Elizabeth Olsen. Vox B.C. Center
Abraj/City Complex Tripoli, Grand Cinemas
ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Saïda
Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C.
Center, Cinemall
qu’on a fait au
Bon Dieu ? comédie très drôle
de Philippe de Chauveron, avec
Christian Clavier et Chantal Lauby.
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh,
CinemaCity (Beirut Souks), Empire Première
★ The
Amazing Spiderman (3D)
de Marc Webb, avec Andrew Garfield. Reprise de l’homme-araignée
mais en 3D. Cela doit-il le rendre
meilleur ? Planète Abraj
★★ The Fault in our stars de
Josh Boone, avec Shailene Woodley
et Ansel Elgort. Grand Concorde/Las
Salinas, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C.
Center, Cinemall
★ Think
like a man too de Tim
Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle
Union. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et
Beirut Souks), Empire Dunes/Première,
Cinemall, Vox B.C. Center
■ Third Person de Paul Haggis,
avec Liam Neeson, Mila Kunis et
James Franco. Empire Première
■ 22 Jump Street de Phil Lord et
Chris Miller, avec Channing Tatum
et Jonah Hill. CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy,
Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C.
Center, Cinemall
★★ X-Men,
days of futur
past de Bryan Singer, avec Hugh
Jackman et Michael Fassbender. Vox
B.C. Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus
sont donnés sous toute réserve.
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
ABC Achrafieh
01/209 109
Grand Cinemas
ABC Dbayeh 04/444 650
Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
SOUKS
01/995 195
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Activités diverses
CONCERTS
Spécial Ramadan : Ranin
al-Chaar au théâtre al-Madina à
21h30. Tél. : 01/753010
Spécial Ramadan : Mohammad
Mohsen et Islam Kasbaji au
Centre culturel Safadi Tripoli à
22h30. Tél. : 06/410014.
FESTIVALS
Pierre Geagea parle avec son
corps. Photo Samy Ayad
ministère de la Culture...
S’il entend.
*Au théâtre Monnot, ce soir
samedi à 20 heures et demain
dimanche à 20h30.
Fiche technique
Conception et chorégraphie :
Pierre Geagea
Musique live :
Sharif Sehnaoui et Tony Elieh
Assistant de la chorégraphie :
Daniel Balabane
Éclairage :
Rayan Nihawi
Assistante à la mise en scène :
Sara Maurice.
Beiteddine art festival :
Hommage à Zaki Nassif avec
l’orchestre LeBam et la chorale alFayha’ à 21h00. Tél. : 01/999666
Festival Byblos international :
Yanni à 21h30. Tél. : 01/999666
Festival d’été du
Kulturzentrum : Barok
Ensemble en l’église Notre-Dame
de l’Assomption à Tannourine à
20h30. Tél. : 09/835572.
CINÉ-CLUB
Un monstre à Paris à la
médiathèque de l’Institut français de
Saïda à 11h00. Tél. : 07/720192.
Expos
1930. Le célèbre violoniste
belge Eugène Ysaÿe est invité
à se produire au Congo, alors
colonie belge. Par une suite
de hasards, Ysaÿe se retrouve
seul avec les domestiques de
la maison où il est logé, dont
Tourne-Disque, ainsi surnommé car il est chargé de
gérer l’impressionnante discothèque du maître des lieux. Ce
beau récit, dont le scénario est
signé Zidrou, l’auteur à succès des séries pour la jeunesse
L’Élève Ducobu et Tamara, est
porté par le dessin expressif de
Raphaël Beuchot.
(Tourne-Disque, dessin de
Raphaël Beuchot, scénario de
Zidrou et Raphaël Beuchot
et couleurs de Sarah Murat et
Raphaël Beuchot, 104 pages,
17,95 euros, Le Lombard).
Angoisse. Glénat réédite
Abominable, un classique de la
bande dessinée d’épouvante,
fait de courts récits incisifs.
Pour l’occasion, une nouvelle
couverture a été dessinée et
une histoire inédite a été
écrite par Christian Godard.
Hermann, né en 1938, est
l’un des auteurs-phares de la
BD belge.
(Abominable,
d’Hermann, 64 pages, 14,95 euros,
Glénat).
Grande guerre. Plus que
l’attentat de Sarajevo, l’historien et scénariste Jean-Yves
Le Naour explore dans François-Ferdinand l’amour unissant l’archiduc héritier du
trône d’Autriche et sa femme
Sophie, malgré les efforts de
l’empereur François-Joseph
pour les séparer. C’est lui qui
les incite à se rendre à Sara-
jevo le jour de l’ex-fête nationale de la Serbie fraîchement
annexée, une provocation aux
yeux des nationalistes serbes.
Sophie accompagne FrançoisFerdinand. Tous deux croient
l’amour plus fort que la mort.
Ils se trompent.
(François-Ferdinand.
La
mort vous attend à Sarajevo,
scénario de Jean-Yves Le
Naour, dessin de Chandre,
48 pages, 13,90 euros, Grand
Angle).
(Source : AFP)
Chadia Najjar au Beirut Art Center
Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. :
01/397018
Jean-Claude Frisque : Endé
à l’Institut français de Baalbeck
jusqu’au 8 août. Tél. : 08/377436
Laurent Courvaisier à l’Institut
français de Nabatiyé jusqu’au 28
août. Tél. : 07/762744
Mr Brainwash et Patrick
Rubinstein à la galerie 169 rue
Mkhalassiyé Saifi Village jusqu’au 19
juillet. Tél. : 70/738220
Arts asiatiqueS / bouddhistes
à Art Lounge Maasser Beiteddine
jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676
Élie Khoury : Still Image
Creativity of indefinite
superstructures à Artlab
Gemmayzé près Daraj elFan jusqu’au 26 juillet. Tél. :
03/244577
Clin d’œil 2014 à la galerie
Janine Rubeiz imm. Majdalani
Raouché jusqu’au 31 août. Tél. :
01/868290
Samuel Coisne : Sweet cuts à
la galerie Alice Mogabgab imm.
Karam Achrafieh jusqu’au 31 juillet.
Tél. : 01/204984
Exposition collective à la
galerie Espaces éphémères Saïfi
quartier du port jusqu’au 19
septembre. Tél. : 01/442265
Bridge to Palestine au Beirut
Exhibition Center jusqu’au 3 août.
Tél. : 01/999313
Francisco Portillo ou le
cubisme à Les Plumes galerie Elsie
Braidi Achrafieh rue Zeidan Tabaris
jusqu’au 22 juillet. Tél. : 01/333537
Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393
jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936
Claudia Scarsella : I am the
two moons à la galerie Art
Factum jusqu’au 26 juillet. Tél. :
01/443263
Jan Hendrix : Trabajo de
campo au souk des joailliers
jusqu’au 23 juillet. Tél. : 04/418870
ext. : 110
Simone Fattal : Grès et
porcelaine à la galerie Tanit Mar
Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4
septembre. Tél. : 76/557662
Exposition collective à la
galerie Aïda Cherfan place de
l’Étoile jusqu’au 31 juillet. Tél. :
01/983111
Abdallah Dadour : Merci
demain à la galerie Surface libre
Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31
juillet. Tél. : 04/715500
Syria’s Apex Generation à la
galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut
Tower jusqu’au 2 août. Tél. :
01/374450
Forever au Metropolitan Art Society
jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969
Lumière de soie – Liban,
Syrie au Musée de la soie à
Bsous jusqu’au 2 novembre. Tél. :
05/940767
KaDer Attia : contre nature au
Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati
jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018
Mounira al-Solh : All mother
tongues are difficult à la
galerie Sfeir Semler imm. Tannous La
Quarantaine jusqu’au 19 juillet. Tél. :
01/566550.
Théâtre
Come-back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath (en
anglais chaque premier dimanche
du mois) et Formula Fun à la
Planète de la découverte rue Ayass
Souks de Beyrouth. Tél. : 01/980650.
Carnet
samedi 19 juillet 2014
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Nécrologie
L’Association libanaise pour
la transparence lance un prix
anticorruption
L’architecte Pierre Neema, son époux
Claire, Frédéric, Pascal, Dominique et Jean Christophe, ses enfants
Sébastien, Adrien, Julien, Marion et Romain, Guillaume, Camille,
Mathieu et Maxime, Alexia et Florian, ses petits-enfants
ont la profonde tristesse de faire part du décès dans la paix du
Seigneur de leur épouse, mère et grand-mère
ODETTE NEEMA
née Chevalier
décédée le 22 juin 2014 dans sa 87e année.
La cérémonie religieuse a été célébrée en l’église du Perpétuel
Secours à Paris.
L’inhumation a eu lieu le 29 juin au cimetière parisien de Bagneux,
dans la plus stricte intimité.
Une messe du souvenir sera célébrée le vendredi 25 juillet à 18 heures
à l’évêché grec-catholique, rue de Damas.
Pour tous ceux qui l’ont aimée et appréciée, une réunion de l’amitié
aura lieu à partir de 17h15 dans le grand salon de l’évêché pour y
évoquer son souvenir.
z
Georges Salem
Nouhad, Vve du capitaine d’aviation Joseph Kortbaoui, ses enfants et
leurs familles
Souad, épouse de l’ingénieur Henri Sfeir, et famille
Souhad, épouse Me Samir Chebli, et famille
Siham, Vve Abdo Salem, ses enfants et leurs familles
ont la douleur d’annoncer le décès, survenu jeudi 17 juillet 2014, de
leur regretté père, frère, beau-frère et oncle
SAMIR GEORGES SALEM
Ingénieur
époux de feue Dolores Raymond.
L’absoute sera donnée aujourd’hui samedi 19 juillet à 15h30, en
l’église Notre-Dame, à Sin el-Fil.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 19 et demain
dimanche 20 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église NotreDame, à Sin el-Fil.
Condoléances
Les familles Makki, Ibrahim, el-Zein, Hammoud, Hamed, Khatib,
Tahan, Yassine, Horchi, Abou Zeinab et tous les habitants de
Qaoussariyet el-Siyad
ont la douleur d’annoncer le décès de la regrettée
Hajjé CHAFICA SLEIMAN MAKKI
épouse de hajj Kazem Ibrahim (président
du syndicat des propriétaires de boulangerie)
mère de feu Mohammad, du directeur général de la Sûreté générale, le
général Abbas, de Ahmad, de Charif, de Ali et de hajjé Wafica
sœur de feu Anis, de feu Wafic, de feue Haniyé, épouse Mahmoud
Khadra, d’Anissé, épouse Abdallah Makki, de feue Wafica et de feue
Wafa’.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 19 et
demain dimanche 20 juillet, de 14h à 18h, dans la salle du siège
de l’Association islamique pour la spécialisation et l’orientation
scientifiques, Spinneys.
Pensée pieuse
Il y quatre ans, nous quittait
MICHEL FOUAD RAHMÉ
Tu restes toujours aussi présent dans nos cœurs et nos pensées.
Sa famille prie tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir pour lui une
pensée pieuse.
z
Pour la septième commémoration du rappel à Dieu du très regretté
ÉLIAS FARÈS AKL
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé.
L’Association libanaise pour
la promotion de la transparence (LTA) et le Réseau libanais anticorruption (LABN)
ont annoncé le lancement
d’un nouveau prix visant à
récompenser « la meilleure
success story de la lutte anticorruption au Liban ». La
LTA, qui se concentre sur la
promotion des principes de
bonne gouvernance au pays
du Cèdre depuis 1999, a sur
ce plan lancé un appel à toutes
les entreprises et propriétaires d’entreprise qui estiment
avoir adopté des stratégies
efficaces contre la corruption,
à postuler pour l’obtention de
ce prix innovateur qui vise à
encourager les entreprises engagées dans ce combat. Les
entreprises concernées sont
priées, selon la LTA, de décrire les stratégies en question
et comment elles ont réussi,
documents à l’appui, par écrit
ou au moyen d’un enregistrement vidéo qui devrait être
envoyé au plus tard le 15 août,
aux adresses mail suivantes :
smaroun@transparency-leba
non.org et info@transparen
cy-lebanon.org. Les candidats
sont également priés de présenter une brève description
de leur entreprise.
Au terme d’une sélection
menée par le comité exécutif
du LABN, la LTA désignera
les trois finalistes et bénéficiaires du prix dans différents
secteurs, lors d’une cérémonie massivement médiatisée
qui se tiendra en septembre
2014.
Les entreprises bénéficiaires seront désignées comme
étant les pionnières de la lutte
anticorruption, et leur stratégie sera rendue publique sur le
site de l’association. Les entreprises présélectionnées feront
par ailleurs l’objet d’une visite
par le comité de la LTA. Pour
plus d’informations, prière de
contacter la responsable du
programme, Sabine Maroun,
au 03/410938 et l’assistant
responsable du programme au
sein de la LTA, Ayman Dandach, au 03/896259.
Rotary Club de Beyrouth
La réunion statutaire du
Rotary Club de Beyrouth
se tiendra le lundi 21 juillet
autour d’un iftar, à la villa
Linda Sursock. Au cours de
cette réunion, le Dr Khaled
Tadmori, architecte et président du Comité de protection
des monuments historiques
à la municipalité de Tripoli,
donnera une conférence en
arabe sur le thème « L’urbanisme de Tripoli et la conception des ses bâtiments à travers l’histoire ».
Les rotariens et les rotariennes ainsi que leurs invités
seront les bienvenus.
Concours
Le prix annuel Ignace
Maroun
La Fondation Mgr Ignace
Maroun a annoncé qu’elle
reçoit les candidatures pour
l’édition 2014 de son prix
annuel. Les personnes qui
désirent participer doivent
remettre leurs œuvres avant
le 30 septembre à l’adresse
suivante : Fondation Ignace
Maroun, archevêché maronite
de Beyrouth.
Les conditions requises de
participation sont les suivantes :
– Nouveauté de l’œuvre sur
les plans culturel, patriotique,
éducatif et artistique.
– Le participant ne doit
avoir reçu aucun prix auparavant.
– La publication de l’œuvre
ne doit pas avoir dépassé les
deux ans.
Pour plus de renseignements, appeler Thérèse Bou
Maroun, secrétaire de la fondation, aux : 03-790706, 01200312, 09-938012, ou Me
Rachid Jalkh, président de la
fondation, au 03-376111.
Iftar de Jamhour
La communauté des pères
jésuites de Jamhour, M. Michel Eddé et le comité de
l’Amicale des anciens élèves
de Jamhour organisent un iftar, vendredi 25 juillet 2014,
à 19h15, au Musée MIM,
campus de l’innovation et des
sports de l’USJ (rue de Damas).
Les anciens élèves des communautés musulmanes y sont
cordialement invités.
Pour réserver, appeler au
05-924146 (9h à 13h) 03655995 (pm).
Iftar de l’UFE
L’Union des Français de
l’étranger – représentation
du Liban organise son traditionnel iftar à l’occasion du
mois de ramadan, mercredi
Aide humanitaire
Centre social du CJC – Cas 4622
Un homme âgé de 48 ans, célibataire, étranger, à la charge
de sa mère, n’ayant aucune
ressource, sans couverture
sociale, doit être hospitalisé
pour lui poser une batterie
cardiaque dont le coût est
Association
Signature d’un protocole de coopération
entre la Fondation Safadi et l’Institut
culturel italien
Les directeurs généraux de
la Fondation Safadi, Riad
Alameddine, et de l’Institut culturel italien, Attilio
De Gasperis, ont signé hier
un protocole de coopération
dont l’objectif est de consolider les relations libano-italiennes, en développant le
dialogue et l’échange culturel
au Liban-Nord.
La cérémonie a eu lieu au
siège de la fondation, à Tripoli. Conformément à l’accord, l’Institut culturel italien
ouvrira une branche à la Fondation Safadi – qui accueille
déjà les Instituts culturels
espagnol, allemand et russe –
et organisera conjointement
avec celle-ci des activités
culturelles telles que des foires, des expositions, des pièces de théâtre, des conférences et des rencontres autour
de thèmes culturels.
Dans son allocution, M.
Alameddine a fait part de
son souhait que les activités
prévues contribueront au développement des individus et
au renforcement des échanges entre les civilisations.
À son tour, M. De Gaspe-
MM. De Gasperis et Alameddine signant le protocole de coopération.
ris a exprimé l’espoir qu’elles
correspondront aux attentes
de la société tripolitaine.
Au terme de la cérémo-
Hommage à l’architecte
Maurice Hindié
Depuis le départ de Maurice Hindié bien des années se sont écoulées. Il avait fui le Liban chassé par notre sale guerre civile. Beaucoup de personnes subirent la même infortune. Pour certains une
brutale perturbation de leur vie en a été la conséquence. N’ayant
suivi que de loin celle de Maurice Hindié en France, je ne puis
affirmer que ce fut le cas pour lui. Ou si, au contraire, dans sa
nouvelle terre d’exil, elle fut la continuation d’une brillante carrière marquée par des projets aussi importants que ceux qu’il
avait réalisés au Liban. Comme par exemple le ministère de la
Défense nationale et celui des Finances pour l’État libanais, l’hôtel Hollyday Inn, la Moscow Narodny Bank, et surtout des habitations privées et des chalets en site de neige qui démontrèrent son
étonnante inventivité.
À cette époque, des architectes, pas très nombreux il faut le dire,
à l’instar de Maurice Hindié, prônaient les mêmes nouvelles idées
et s’inspiraient des mêmes modèles, mondiaux plutôt que locaux.
Ils se distinguèrent par l’originalité de leurs œuvres et marquèrent
d’un sceau spécial l’architecture au Liban qui s’était développée après la Seconde Guerre mondiale. On la définit aujourd’hui
comme étant le constituant principal du patrimoine d’architecture
moderne de notre pays.
L’oubli, l’éloignement, les bouleversements politiques ayant accompli leur triste besogne, la récente disparition de Maurice Hindié a affecté quelques rares personnes restées au Liban. Elles
se souviennent aujourd’hui combien elles le tenaient en haute
estime.
Maurice Hindié me dépassait de quelques années. Pour moi il
était le maître. J’étais le disciple. Il m’étonnait autant par son
talent d’architecte que par son goût pour la bonne cuisine, l’élégance vestimentaire, celle du prince de Galles en particulier qu’il
m’avait forcé à adopter, les belles voitures et les beaux objets.
Venant d’Alep, la ville du raffinement, il avait une classe qui ne
me laissait pas indifférent. Certains soutiennent que cette catégorie de personnes, par leur style de vie, n’apportent rien qui vaille à
la formation des jeunes architectes. Je n’étais pas de cet avis. S’il
était resté au Liban il aurait continué à m’impressionner.
Maurice Hindié nous a quittés. Pour de bon cette fois-ci. Le
chagrin se supporte si on se souvient de sa chaleureuse personnalité.
Grégoire SEROF
Annuaire
Appels d’urgencE
Forces de Sécurité
Intérieure : 112
Pompiers : 175
Défense civile : 125
Croix-Rouge : 140
DOCTORS AT HOME 01/444400
Home Care Lebanon : 01/388344
SERVICES PUBLICS
Communications internationales : 100
Information (télé.) : 1515
Ogero (réparations des lignes téléphoniques) : 139
Aéroport : 150
Électricité du Liban : 01/442720
Office des eaux de Beyrouth :
01/386760
Musées
23 juillet 2014 à 19h45 au
restaurant Burj al-Hamam
(Broummana). Réservations
aux numéros : 04-871551 et
03-17 33 55/66.
élevé. Merci de votre aide
comme contribution à ce
cas. Le cas 4621 est couvert.
Merci. Fransabank – Tabaris
n° 20.10.0302648.03. Tél. :
01/335844, cell. : 70/145301,
après-midi 01/335750.
7
Le Musée national de Beyrouth
ouvert tous les jours de
09h00 à 17h00 sauf les lundis. Tél. : 01/612295
Le Musée du savon, rue Moutran,
Médina de Saïda, 09h00 à
18h00, fermé vendredi.
Tél.: 07/733353
Le Musée de Cilicie - Antélias
10h00 à 17h00, fermé lu.
Tél.: 04/523461
Robert Mouawad Museum rue de
l’Armée, Zokak el-Blatt.
Tél.: 01/980970
Le Musée archéologique de l’AUB
09h00 à 17h00, fermé sa./
di. Tél.: 01/340549
Planète de la découverte Musée
des sciences pour enfants, rue
Omar Daouk centre-ville.
Tél.: 01/980650.
Musée Terbol, écomusée de
la Békaa 09h00 à 18h00,
fermé lu.
Musée du palais de Beiteddine
10h00 à 18h00, fermé lu.
Tél.: 05/503650
Musée Marie Baz, palais Fakhreddine II, Deir el-Qamar, 8h30 à
20h00. Tél.: 05/511666
Musée maritime Tél.:
01/891548 – 03/626069
Le Musée de la préhistoire
libanaise rue de l’Université
Saint-Joseph, ma./me./ve./
sa. 09h00 à 15h00. Tél.:
01/339702
Le Musée Pépé Abed, Byblos,
10h00 à 18h00
Le Musée du palais Debbané vieille
ville de Saïda, 09h00 à 18h00,
fermé le vendredi.
Tél.: 07/720110
Le pressoir à mélasse traditionnel à Ras-Baalbeck. Tél. :
03/360805
Musée maritime : Les merveilles de
la mer, Jdeidet el-Metn. Tél.:
01/891548.
Musée du Patrimoine libanais Aïn
Najm, Beit Méry de 8h30 à
17h00. Tél.: 03/850800.
Musée des minéraux, mim, rue de
Damas sur le campus de l'innovation et du sport à l'USJ,
de 10h à 13h et de 14h à
18h. Tél.: 01/421672.
nie, le responsable italien a
effectué une visite guidée de
la ville, organisée par la fondation. Il s’est ainsi rendu à
la mosquée al-Mansouri, au
château Saint-Gilles, ainsi
qu’aux khans et aux vieux
souks.
Météo
Liban
11/22°
21/30°
21/29°
15/32°
15/32°
23/31°
15/32°
21/30°
Vent S-O – 10 à 40
km/h.
Humidité 50 à 80 %.
Visibilité bonne.
Mer calme, 28°.
Temps stable sur le BMO jusqu’à ce soir. Aujourd’hui, temps
partiellement nuageux, accompagné d’une légère baisse des
températures. Demain, temps partiellement nuageux, sans
changement dans les températures, vents forts et brouillard
dans les hauteurs.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 31/42°
Dubaï 33/43°
Amman 18/31°
Istanbul 22/24°
Ankara 17/32°
Le Caire 22/36°
Bagdad 28/43°
Mascate 32/39°
Damas 17/32°
Nicosie 22/35°
Djeddah 29/35°
Riyad 29/40°
Doha 32/44°
Téhéran 28/40°
International
lger 25/33°
Marrakech 19/37°
Amsterdam 19/23°
Marseille 22/32°
Athènes 23/27°
Milan 22/32°
Berlin 19/32°
Minsk 14/25°
Bucarest 19/29°
Montréal 17/28°
Budapest 19/33°
Moscou 15/23°
Buenos Aires 10/19°
Munich 17/31°
Bruxelles 21/31°
New York 19/27°
Copenhague 17/21°
Paris 19/31°
Dublin 15/16°
Prague 17/29°
Genève 19/32°
Rio de Janeiro 18/20°
Kiev 17/28°
Rome 21/33°
Lisbonne 17/21°
Tunis 23/35°
Londres 17/28°
Varsovie 15/28°
Madrid 17/27°
Vienne 19/33°
Économie
8
samedi 19 juillet 2014
S&P 500
Dow Jones
Nasdaq 100
Euro Stoxx 50
CAC 40
+1,02 %
+0,72 %
+1,60 %
+0,20 %
+0,44 %
1 978,2
17 100,2
3 939,9
Bourse de Beyrouth
Volume
Les valeurs
–
BLOM Stock Index
8 204
Solidere A
15 352
Solidere B
–
Solidere - GDR
51 205
Bank Audi - SAL
–
Bank Audi - GDR
–
Bank of Beirut
–
Byblos Bank
–
BEMO Bank
–
BLOM Bank
216
BLOM Bank - GDR
–
Rasamny Younis Motor
–
Holcim Liban SAL
Taux de change (L.L.)
Devise
Dollar US
Livre syrienne
Dinar irakien
Dinar koweïtien
Dinar jordanien
Dinar bahreïni
Dirham EAU
Rial qatari
Rial saoudien
Livre égyptienne
Livre sterling
Franc suisse
Yen (100)
Franc CFA (1 000)
Dol. canadien
Dol. australien
Euro
Prix
Var. (%)
Montant
1 197,44
12,62
12,69
12,51
6,36
6,40
19
1,60
1,82
8,77
9,35
0
+1,53
+1,52
0
–0,16
0
0
0
0
0
0
–
103 336
193 696
N/A
325 680
N/A
N/A
N/A
N/A
N/A
2 020
3,19
13,76
0
0
N/A
N/A
Achat
1 501
10,01
1,29
5 257,44
2 118,56
3 981,43
408,66
412,25
400,26
209,92
2 568,36
2 500,07
14,79
2,92
1 476,64
2 081,59
2 030,70
Vente
1 514
10,10
1,3
5 302,98
2 136,91
4 015,92
412,2
415,82
403,72
211,74
2 590,61
2 521,72
14,92
2,95
1 489,42
2 099,62
2 048,29
Taux croisés
$ USD
£ GBP
CHF
¥ YEN
€ EUR
–
1,7084
1,1137
0,0099
1,3518
£ Sterling
0,5853
–
0,6519
0,0058
0,7918
CHF Franc suisse
0,8979
1,534
–
0,0089
1,2146
¥ Yen
101,36
173,16
112,88
–
137,11
€ Euro
0,7393
1,2629
0,8233
0,0073
–
Devise
$ Dollar US
Taux d’intérêt
Devise
2 j.
1 m.
3 m.
6 m.
1 an
$ USD
0,25
0,15
0,23
0,32
0,55
£ GBP
0,50
0,49
0,55
0,71
1,06
CHF
1,00
–0,001
0,011
0,06
0,19
¥ YEN
0,10
0,09
0,13
0,17
0,32
€ EUR
0,15
0,08
0,17
0,26
0,43
Rendement
Euro obligations libanaises - 5 ans
Euro obligations libanaises - 10 ans
Obligations américaines - 10 ans
Obligations du Trésor français - 10 ans
Obligations du Trésor allemand - 10 ans
Obligations du Trésor britannique - 10 ans
Obligations du Trésor japonais - 10 ans
4,58 %
5,77 %
2,48 %
1,57 %
1,15 %
2,57 %
0,54 %
2015 : éclatement d’une
nouvelle bulle financière ?
La reprise économique qu’on
avait prévue semble ne pas venir,
pire encore, le monde pourrait
être au bord d’une crise financière et économique sans doute
très grave.
Même les Américains et les
Britanniques qui ont affiché
des performances remarquables
depuis 2011 commencent à reconnaître que la bonne santé de
leurs économies est très artificielle. Leur industrie financière
est retombée dans les mêmes
dérives qu’auparavant, alimentée
par les mêmes outrances monétaires. Les chiffres sur l’emploi
qui sont utilisés dans la communication officielle sont évidemment biaisés et dissimulent
des nouvelles beaucoup moins
bonnes. N’empêche que les experts savent qu’aux États-Unis,
les mises en chantiers, les permis
de construire, les commandes
de biens durables, les commandes à l’industrie et la production
industrielle, tous ces indicateurs
sont à la baisse depuis avril.
Même phénomène inquiétant
en UK où les ventes au détail
et les rentrées fiscales sont à la
baisse depuis deux mois...
À la veille du week-end dernier, une convention de banquiers
américains a convenu que la politique des QE (assouplissement
quantitatif monétaire), conduite
par les banques centrales, n’avait
pas généré grand-chose dans
l’économie réelle, en dehors de la
hausse spectaculaire du prix des
actions dans les pays occidentaux
et des prix de l’immobilier dans
des régions comme le Brésil, le
Canada, la Grande-Bretagne.
Mais personne n’imagine pour
autant un changement brutal
qui aurait pour effet d’aggraver le
risque de repliement.
Ce scénario-là, qui est un peu
la reproduction de celui de 2008,
répondrait à trois séries de facteurs.
Première série de facteurs, la
surchauffe des marchés financiers. Tout le monde trouve les
hausses boursières normales,
or elles ne correspondent à rien
de tangible. Elles sont principalement spéculatives. Seconde
série de facteurs, une correction
identique des prix de l’immobilier dans les pays qui connaissent
une hausse de prix inhabituelle.
Troisième série de facteurs,
un accroissement des risques de
défaillance bancaire un peu partout dans le monde y compris en
Chine (à cause de l’immobilier)
et qui recycle une partie de ses
excédents en Occident.
Ajoutons à ce scénario le fait
que les crises liées à un déséquilibre de la création monétaire par
rapport à la création de richesse
surviennent environ tous les
sept ans. L’amplitude du cycle
est de 7 ans. En 1994, la bulle
obligataire... En 2001, la bulle
Internet... En 2008, la crise des
subprimes... En 2015, on pourrait donc connaître l’éclatement
d’une nouvelle bulle financière
mais dont les répercussions économiques seraient d’autant plus
graves que les structures n’ont
pas été réformées.
En partenariat avec
www.fidus.com.lb
4 335,3
Pétrole WTI
–1,01 %
–0,20 %
15 215,7
103
Or
1 307,4
–0,76 %
Argent
20,8
–1,22 %
Euro
1,3518
–0,04 %
Yen
101,4
–0,06 %
Liban
Hoayek : Les agriculteurs sont victimes
de l’indifférence étatique
Sécheresse L’Association des agriculteurs s’est rebiffée hier face à des autorités qui, selon elle, n’ont rien
fait pour prévenir la catastrophe qui affecte des milliers de cultivateurs à travers le pays.
Dalal MEDAWAR
L’Association des agriculteurs
et son président, Antoine
Hoayek, ont violemment critiqué hier l’inertie des autorités
étatiques qui, ont-ils estimé,
n’ont rien fait pour prévenir la
vague de sécheresse qui frappe
le pays, et ont appelé à ignorer
leurs consignes.
Les propos de M. Hoayek,
recueillis par L’Orient-Le Jour,
sont intervenus alors que les
agriculteurs sont durement
affectés par une sécheresse
qui perdure depuis le début de
l’année ; selon le service météorologique de l’aéroport de
Beyrouth, interrogé en juin, il
n’est tombé à ce jour pas plus
de 470 mm en 2014 au Liban,
pour une moyenne annuelle
de 824 mm.
« Les agriculteurs, toutes
régions confondues, sont touchés ; certains en sont venus à
arroser leurs arbres fruitiers,
non pas en vue d’une récolte,
mais simplement pour que
ces derniers ne meurent pas »,
a poursuivi M. Hoayek. Et
d’indiquer que « moins d’un
quart » de la quantité d’eau
habituellement utilisée pour
l’irrigation et l’arrosage est
aujourd’hui disponible.
Et encore, car des inégalités existent même à ce niveau.
« Les cultivateurs qui ont la
chance d’avoir à leur disposition un puits artésien sont
mieux lotis que ceux qui n’ont
que la possibilité d’accéder
aux projets collectifs d’irrigation », a-t-il en effet relevé. Toutefois, a rappelé M.
Hoayek, encore faut-il que le
puits artésien soit exploitable
« Corruption et gaspillage
en milliards de dollars... »
L’hydrologue Fathi Chatila a
remis en cause hier le projet
d’acquisition d’eau en Turquie
afin de lutter contre la sécheresse, estimant qu’il ne servait
que des intérêts personnels.
« Ce projet (...) va ôter toute
crédibilité au Liban ; ces études et ces projets (...) ne servent qu’à se remplir les poches
grâce à des commissions. »
« Des mesures urgentes vont
être annoncées (...) Le Liban
s’est déjà retrouvé en situation
de crise dès 1957 ; le pays
a alors été frappé par une
sécheresse similaire à celle
qui nous touche aujourd’hui. »
Et pourtant, a-t-il dénoncé,
rien n’a été fait pendant des
décennies, « pendant que le
ministère (de l’Énergie et de
l’Eau) se vidait graduellement
de ses ingénieurs et de ses
experts ». Le résultat, selon
lui : des stratégies inadaptées
« et le gaspillage de dizaines
de milliards de dollars ».
– car autrement, il semblerait
que le processus d’obtention
d’une autorisation pour curer
un puits soit relativement long
et toute infraction sévèrement
punie.
Ce qui a poussé l’Association des agriculteurs à appeler
les autorités locales, par exemple dans la région du Chouf,
à faire preuve de flexibilité en
permettant aux cultivateurs
d’approfondir leurs puits sans
autorisation. Parmi les autres
solutions proposées – en février dernier – par l’association, figuraient également
l’indemnisation des agriculteurs affectés par la sécheresse
et la création d’un organisme
de protection des agriculteurs
contre les catastrophes naturelles. « Le projet de création
d’un tel organisme, la Mutuelle nationale agricole, est gelé
depuis 2005 après sa lecture
par la commission parlementaire de l’Administration et
de la Justice », avait d’ailleurs
rappelé en avril l’Association
des agriculteurs à l’occasion de
la vague de froid qui avait décimé de nombreuses récoltes à
travers le pays.
« Silence radio »
Interrogé au sujet des stratégies du ministère de l’Agriculture et des autorités concernées pour faire face à la crise,
M. Hoayek les a accusés d’être
restés « les bras ballants ».
« C’est le silence radio. Et ce
en dépit des mises en gardes
réitérées de l’association qui,
Moins d’un quart de la quantité d’eau habituellement utilisée pour l’irrigation et l’arrosage est
aujourd’hui disponible, estime le président de l’Association des agriculteurs, Antoine Hoayek.
Photo Bigstockphoto.com
dès février, a publié un communiqué de presse appelant à
prendre des mesures de prévention », a-t-il souligné lors
d’un entretien téléphonique.
« Le ministère aurait apparemment distribué des tuyaux
d’arrosage goutte à goutte
(micro-irrigation) dans le cadre d’une campagne à l’échelle
nationale, grâce à des subventions octroyées par l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture
E-commerce
Bons du Trésor
Nom
3 164,2
Nikkei
(ou FAO)... Mais les 300 agriculteurs de mon village n’en
ont pas vu trace », a-t-il noté.
Contacté par L’Orient-Le Jour,
le ministre de l’Agriculture,
Akram Chehayeb, n’était pas
immédiatement disponible.
Dans un communiqué paru
hier, l’Association des agriculteurs a, en tout cas, appelé à
ignorer des consignes éventuelles que pourrait donner
l’État en matière de rationnement (stopper l’irrigation
des récoltes pour que l’eau soit
réservée à la consommation
alimentaire). « Nos précédentes expériences en matière de
dédommagements aux agriculteurs pour cause de dégâts
(catastrophes naturelles) nous
ont donné la preuve des mensonges proférés par les autorités ; par conséquent, nous
n’avons aucune confiance en
eux quoi qu’ils disent et quoi
qu’ils décident », a expliqué en
conclusion le communiqué.
Acquisition
Une start-up libanaise propose aux commerçants ACCBC achète 80 %
d’automatiser la création de leur site
de Coca-Cola Liban
Soraya HAMDAN
Créer son site de vente en
ligne en quelques clics, le
concept, qui existe déjà depuis plusieurs années aux
États-Unis et en Europe,
débarque dans la région,
avec la start-up libanaise
Shopbuilder, lancée par Julien Fayad, 29 ans, directeur
d’une agence numérique
à Beyrouth, et son associé
Émile Boustany, 45 ans,
homme d’affaires.
« Jusqu’à présent dans la
région, le commerçant qui
souhaitait vendre ses produits en ligne devait faire
appel à une agence digitale
comme la mienne pour la
création de son site, explique le jeune entrepreneur
dont l’idée de Shopbuilder a
d’ailleurs germé grâce à son
agence traditionnelle. Nous
recevions des clients qui
ne recherchaient pas forcément un site sur mesure,
lequel nécessite beaucoup
de temps et d’argent, mais
simplement une interface
rapide permettant de commercialiser en ligne leurs
produits. »
C’est ainsi qu’est née la
start-up Shopbuilder, une
plateforme permettant aux
commerçants d’automatiser
en quelques minutes la création de leur site de vente
en ligne. « Notre objectif
est de permettre à terme la
création du site de vente en
ligne sans aucune intervention humaine, précise Julien
Fayad. Pour le moment, le
commerçant se connecte sur
notre site, choisit une mise
en page qui lui convient
parmi une sélection déjà
préconçue, et nous créons le
site en quelques minutes. »
Cela fait déjà plusieurs
années que l’idée trottait
dans la tête du jeune ingénieur, mais dans un pays où
le e-commerce suscite encore des réticences, la concrétisation de son projet a pris
un peu plus de temps.
« Le Liban ne représente
pas une part importante des
achats effectués en ligne,
explique Julien Fayad, mais
Shopbuilder compte actuellement 4 employés. Basée au Liban, la start-up vise principalement les
pays arabes, notamment les Émirats arabes unis, le Qatar et la Jordanie.
Anciens loyers
Ces derniers ne décolèrent
pas. Ils protestent depuis
des mois contre la loi de
libéralisation des anciens
loyers, qu’ils jugent « anticonstitutionnelle, injuste
et criminelle ». Le Conseil
constitutionnel a été saisi le
11 juillet, pour la seconde
fois, d’un recours en invalidation de ladite loi qui avait
été votée le 1e avril dernier
par le Parlement.
La société saoudienne Aujan
Coca-Cola Beverages Company (ACCBC), un des leaders des boissons dans la région
Mena, a finalisé l’acquisition de
80 % des parts du capital de la
société libanaise National Beverage Company SAL (NBC),
qui produit et distribue CocaCola et Pampa au Liban. Le
reste des parts continue d’être
détenu par le groupe Transmed.
Dans un entretien avec
L’Orient-Le Jour, le PDG
d’ACCBC Nicolaas Nusmeier
a indiqué que sa société préférait ne pas dévoiler le montant
de l’investissement. Il a toutefois tenu à mettre en avant le fait
que l’investissement n’était pas
uniquement d’ordre matériel,
mais comprend, sur la durée,
des formations, et « le partage
d’un savoir-faire international
ainsi que l’élargissement de la
gamme de produits proposée
par NBC ». « Les consommateurs pourront profiter de plus
d’innovation et d’une plus grande variété de jus et de boissons
gazeuses », a-t-il ainsi ajouté.
La situation politico-sécuritaire n’est pas un frein à l’expansion d’ACCBC au Liban
et dans la région, a indiqué le
PDG. « Nous sommes présents
sur un grand nombre de marchés dans la région dont plusieurs pays qui sont aujourd’hui
considérés bien plus risqués que
le Liban », a-t-il précisé.
ACCBC a été établie à la
suite d’un partenariat de près
d’un milliard de dollars entre
Coca-Cola et Aujan Industries.
La société produit plusieurs
boissons dont Rani, Barbican et
Vimto. Elle opère à partir de 15
pays et ses produits sont vendus
sur plus de 70 marchés.
R. A.
Télécoms
Les locataires préparent
un nouveau projet de loi
« Nous n’abandonnerons
pas le combat et sommes
en train de plancher sur
une nouvelle proposition de
loi, plus juste envers les locataires, qui préserve leurs
intérêts et leurs droits, et
qui n’exonère pas l’État de
ses responsabilités d’assurer des logements de substitution », a indiqué hier
un communiqué des représentants des locataires.
pour le commerçant libanais, le e-commerce est une
occasion de pouvoir distribuer ses produits au-delà des
frontières du pays du Cèdre,
ce qui motive aujourd’hui
la plupart de nos clients, en
particulier dans le contexte
de crise politico-économique que nous connaissons
actuellement. »
Avec un investissement
initial de plus de 50 000 dollars, le jeune entrepreneur se
fixe pour objectif deux ans
pour amortissement. « Nous
pensons que le paiement en
ligne, c’est l’avenir, ajoutet-il. Nous continuons d’investir dans ce projet et d’y
injecter des fonds. »
Shopbuilder propose ainsi
aux commerçants de la région un abonnement à 75
dollars par mois incluant
l’utilisation de la technologie, l’hébergement du site,
le certificat de sécurité, le
support technique et la mise
à jour de sécurité.
« En passant par une
agence numérique traditionnelle, il faudrait compter 10 000 euros pour la
création du site et quelque
600 dollars de frais par an »,
précise Julien Fayad.
Shopbuilder compte actuellement 4 employés.
Basée au Liban, la start-up
vise principalement les pays
arabes, notamment les Émirats arabes unis, le Qatar et
la Jordanie.
Sehnaoui réfute toutes
les accusations de Harb
Rappelons que le Conseil
constitutionnel a jusqu’au
11 août, soit un mois après
la saisie, pour statuer sur ce
recours au dernier jour du
délai imparti après la publication de la loi au Journal
officiel. Si la loi est jugée
constitutionnelle, elle entrera en vigueur en décembre prochain, soit six mois
après sa publication au
Journal officiel.
L’ancien ministre des Télécommunications Nicolas
Sehnaoui a tenu une conférence de presse hier au cours
de laquelle il s’en est pris à
l’actuel ministre des Télécoms, Boutros Harb, réfutant toutes les accusations
que ce dernier avait proférées contre lui il y a quelques
jours. « Cela fait des mois
que je fais l’objet d’une campagne de diffamation, qui,
au-delà de viser ma personne, a clairement des visées
politiques bien connues », a
affirmé M. Sehnaoui.
M. Harb avait accusé son
prédécesseur de manque de
transparence, de dépenses
faramineuses sans résultats
palpables, d’investissements
injustifiés et de corruption.
« La décision d’investir dans
le secteur des télécoms, et
notamment dans celui de la
téléphonie mobile, est un
choix stratégique que j’assume pleinement et l’amélioration du réseau est incontestable, comparée à ce qu’elle
était avant et aux critères internationaux », a indiqué M.
Sehnaoui. Il a par ailleurs détaillé les projets et les investissements effectués au cours
de son mandat et affirmé
détenir tous les documents
détaillant ses dépenses.
Économie 9
samedi 19 juillet 2014
International
La banque des Brics, une ambition
Un
round
de
discussions
s’achève,
au-dessus de leurs moyens ?
Traité transatlantique
Pays émergents La nouvelle architecture financière des Brics, lancée
lors de leur sommet au Brésil, se pose en alternative à l’Occident,
une ambition qui se heurte à plusieurs obstacles pour ce club très
hétérogène.
Le Brésil, la Russie, l’Inde,
la Chine et l’Afrique du Sud
ont créé lors du récent sommet au Brésil une banque de
développement et un fonds de
réserve d’urgence, présentés
comme une « reconfiguration
de la gouvernance économique mondiale ».
Érigés en contrepoids à la
Banque mondiale (BM) et
au Fonds monétaire international (FMI), la banque
des Brics, basée à Shanghai,
suscite désormais la question
d’une hégémonie de Pékin.
« La Chine ne pourra régner sur la banque des Brics
de la même manière que les
États dominent la BM ou le
FMI. Les frictions entre la
Chine, l’Inde et la Russie sont
de longue date », indique David Yang, analyste au cabinet
anglo-saxon IHS, l’un des experts consultés par l’AFP.
Au Brésil, l’opposition de
droite a même parfois été
jusqu’à dénoncer un « néocolonialisme chinois ». « L’Inde
a la crainte d’une domination
de la Chine sur la banque et
son impact », souligne Tanvi
Madan, chargée de ce pays au
sein du think tank américain
Brooking Institute.
Pas de « cohérence
interne »
La présidente brésilienne,
Dilma Rousseff, a tempéré
les ardeurs antioccidentales
en soulignant que la nouvelle
banque n’avait pas vocation à
les « éloigner du FMI » mais
au contraire aider à le « démocratiser », alors que l’agence
chinoise Xinhua saluait une
« alternative attendue depuis
longtemps ».
Le groupe des émergents
semble manquer de « cohérence interne », explique
Bruno Borges, professeur à
l’Université pontificale catholique de Rio. « Le fait d’être si
disparates et de poursuivre des
objectifs différents explique
pourquoi leur champ d’action
reste d’ordre général jusqu’à
présent », souligne-t-il.
Les Brics, 40 % de la po-
La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a tempéré les ardeurs antioccidentales en soulignant
que la nouvelle banque de développement n’avait pas vocation à les « éloigner du FMI », mais au
contraire aider à le « démocratiser ». Ueslei Marcelino/Reuters
pulation et 20 % des richesses mondiales, s’entendent
en revanche pour déplorer la
lenteur de la réforme des institutions internationales, censées leur accorder davantage
de droit de vote.
« Il y a l’idée que si les institutions actuelles ne peuvent
pas s’adapter, alors les puissances émergentes doivent en
créer d’autres. Mais les Brics
restent fortement attachées
aux structures existantes »,
souligne Oliver Stuenkel,
expert à la Fondation Getulio Vargas de São Paulo. Le
FMI s’est d’ailleurs lui même
déclaré « ravi » de collaborer
avec la banque des Brics.
L’autre objectif affiché par
ce nouvel organisme est de se
consacrer à l’économie réelle
et non à la spéculation. « Le
but premier de la banque des
Brics est de résoudre le manque abyssal de financement
pour les projets d’infrastructure », précise Zhenbo Hou,
spécialiste des émergents au
centre de réflexion britannique Overseas Development
Institute (ODI).
« Champ d’action
limité »
Mais la faiblesse des moyens
engagés risque aussi de limiter
la portée de ce projet. Selon
un récent rapport de la BM, le
besoin annuel de financement
d’infrastructures des marchés
émergents dépasse 1 000 milliards de dollars, alors que le
capital initial de la banque des
Brics s’élève à 50 milliards.
Le capital de cette banque,
plus de quatre fois inférieur
à celui de la BM, est réduit
en raison de leur volonté d’y
contribuer à parts égales, y
compris pour l’Afrique du
Sud, plus modeste que ses
partenaires.
Quant à la dotation du
fonds de réserve de 100 milliards, « elle est bien plus
petite que celle du FMI avec
ses 1 000 milliards de dollars
engagés », ce qui va « limiter
son champ d’action aux économies des Brics », selon un
rapport de Capital Economics, cabinet de consultants
basé à Londres.
Enfin, le club des émergents
doit encore clarifier une question cruciale : les critères d’octroi des prêts. « Leur banque
va-t-elle utiliser des méthodes
transparentes pour approuver
les prêts ? Va-t-elle utiliser les
règles comptables et les études financières internationales
traditionnelles ? » interroge
Edward Verona, du cabinet
d’affaires américain McLarty
Associates.
Selon M. Verona, cité par
l’AFP, la compétitivité de cette banque en « dépend ». « Si
ces critères sont souples, elle
aura moins de problème pour
concurrencer la Banque mondiale et les autres banques de
développement régionales »,
estime-t-il.
Enquête
Chypre : les visiteurs russes stimulent le tourisme
Le nombre de touristes à Chypre a augmenté de 11 % en juin
par rapport à la même période
l’an dernier grâce à la hausse
du nombre de visiteurs russes,
selon des chiffres officiels dévoilés hier.
L’île méditerranéenne a enregistré en juin 342 221 arrivées
de visiteurs contre 308 219 sur
la même période en 2013, soit
une augmentation de 11 %, ont
indiqué ces statistiques, rapportées par l’AFP.
Les vacanciers russes sont
les principaux responsables de
cette hausse : leur nombre a
augmenté de 22,1 %, passant
de 96 618 à 117 960.
Le nombre de touristes de
Grande-Bretagne, d’où vient
traditionnellement la majorité
des vacanciers, a augmenté de
0,6 %, passant de 111 156 à
111 792, et 7 296 Israéliens
se sont rendus dans l’île en
juin, une hausse de 85,4 % par
rapport à l’an dernier. Les Allemands ont été en revanche
moins nombreux à visiter Chypre, en baisse de 14,1 %, tout
comme les Suédois, 10,4 % de
moins que l’an dernier.
Ces excellents résultats du
mois de juin ont contribué aux
bons chiffres du secteur pour
les six premiers mois de l’année.
L’île a totalisé 979 838 entrées
sur la première moitié de 2014,
contre 924 135 sur la même
période de 2013, une hausse
de 6 %. Sur cette période, les
Britanniques sont sans surprise
les plus nombreux avec 351 017
visiteurs, suivis par les Russes
(255 874), les Grecs (47 757) et
les Suédois (42 229).
En 2013, Chypre avait vu sa
fréquentation touristique baisser de 2,4 %, avec 2,4 millions
de visiteurs sur l’année contre
2,46 millions en 2012. Malgré
cela, le secteur du tourisme a
généré 2,08 milliards d’euros
de revenus l’an dernier, les
meilleurs résultats en dix ans.
Le record de fréquentation
touristique remonte à 2001,
quand 2,69 millions de touristes s’étaient rendus dans l’île et
y avaient dépensé l’équivalent
de 2,17 milliards d’euros – un
record également.
Les professionnels du tourisme sont confiants pour
2014, l’ouverture de marchés
plus directs devant permettre
de meilleurs résultats que l’an
dernier. Les bons résultats du
secteur et les revenus associés
attisent les espoirs que le tourisme puisse aider à redresser
l’économie de l’île. Les revenus
du tourisme représentent environ 12 % du produit intérieur
brut (PIB) chypriote, a souligné
l’AFP. L’économie de Chypre
a été ébranlée par une crise financière qui a obligé l’île à recourir en mars 2013 à un plan
de sauvetage de 10 milliards
d’euros assorti de conditions
draconiennes. L’île devrait renouer avec la croissance l’an
prochain après deux années de
dure récession.
Les bailleurs de fonds internationaux sont actuellement
en visite dans l’île pour une
cinquième inspection avant
l’approbation de la prochaine
tranche d’aide.
le manque de transparence critiqué
Le sixième round de discussions entre les États-Unis et
l’Union européenne (UE) sur
un accord de libre-échange
s’est achevé hier à Bruxelles,
sur fond de critiques concernant le manque de transparence des négociations.
« Nous avons eu des discussions intenses » et « très
techniques », mais « c’est nécessaire pour que des décisions politiques puissent être
prises plus tard », a expliqué
le chef de la délégation européenne, Ignacio Garcia Bercero, au cours d’un point de
presse à l’issue de cinq jours
de travaux. « Beaucoup de
choses ont changé depuis que
nous avons entamé ces négociations » en juillet 2013, car
« nous discutons maintenant
sur des textes précis », a souligné son homologue américain, Dan Mullaney, cité par
l’AFP.
Pendant leur conférence
de presse, une manifestation a rassemblé devant le
siège de la Commission
européenne quelques dizaines de personnes opposées
au traité, appelé en anglais
Tafta ou TTIP. L’une des
questions les plus controversées est celle des tribunaux
dat de négociation donné à
la Commission.
Mandat « pas public »
« Nous ne rendons pas
public le texte précis de négociation », a reconnu M.
Mullaney, tout en insistant
sur le travail d’information
réalisé auprès du public.
« Nous reconnaissons que
nous pouvons faire mieux »,
a-t-il cependant ajouté.
« Notre porte est toujours
ouverte pour ceux qui ont un
point de vue à exprimer », a
souligné M. Garcia Bercero,
qui s’est dit prêt « à rassurer,
par une discussion rationnelle, sur le fait que certaines inquiétudes exprimées
ne sont pas vraiment justifiées ».
Les inquiétudes, des deux
côtés de l’Atlantique, portent sur la crainte d’une érosion des normes sociales, environnementales et de santé.
« Notre premier principe est
que rien ne sera fait pour
abaisser nos standards », a
insisté M. Garcia Bercero.
M. Mullaney a promis lui
aussi que rien « ne saperait
la capacité de nos gouvernements à réguler pour protéger les consommateurs, les
travailleurs et l’environnement ».
L’UE espère conclure les
négociations l’an prochain,
avant la fin du second mandat du président Barack
Obama, a rappelé l’AFP.
Une fois pleinement mis en
œuvre, le TTIP pourrait stimuler l’économie européenne de 120 milliards d’euros
par an, et l’économie américaine de 95 milliards, assure
Bruxelles.
Les négociations ont notamment porté cette semaine sur les services, les marchés publics, les perspectives
pour les PME et les questions réglementaires. Dans
ce domaine, les discussions
se concentrent sur neuf secteurs, dont les automobiles,
les produits chimiques et
pharmaceutiques, le textile
ou encore le matériel médical, ont expliqué les négociateurs.
En matière d’énergie,
la demande de l’Europe
d’ouvrir un chapitre particulier au sein de l’accord qui
traiterait notamment de l’exploitation et de l’exportation
du gaz de schiste n’a pas encore été tranchée, a indiqué
M. Mullaney.
Croissance
Lagarde préoccupée par une inflation
« obstinément basse » en Europe
La directrice générale du
Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde,
a averti hier que la croissance
en Europe pourrait être « gravement » affectée si l’inflation
y demeurait « obstinément
basse », et que l’orientation
actuelle des marchés était
« peut-être trop positive ».
« Une inflation obstinément
basse peut gravement nuire
à la croissance » et « alourdir
le poids de la dette », a-t-elle
déclaré dans un discours prononcé devant la Fondation
Robert Schuman à Paris et
cité par l’AFP, appelant la
Banque centrale européenne
(BCE) à maintenir une politique monétaire « accommodante ».
« La politique monétaire
doit rester accommodante,
pas de manière indéfinie, mais
jusqu’à ce que la demande privée se soit complètement rétablie et que la BCE ait atteint
son objectif de stabilité des
prix », a-t-elle déclaré, dans
une allusion à l’objectif d’un
peu moins de 2 % d’inflation
de la BCE.
Interrogé par le journal Le
Monde d’hier sur la faiblesse
de l’inflation en Europe, le
ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a,
lui, jugé qu’il n’y avait « pour
le moment aucun signe de
déflation ». « Je pense que
ni les banques centrales ni
les économistes ne sont capables d’expliquer pourquoi,
au niveau mondial, avec la
masse de liquidités que l’on
a et avec l’endettement très
élevé des pays industriels,
comparable en fait à celui de
l’après-guerre, l’inflation reste
si basse », a déclaré au journal M. Schäuble, qui s’est lui
aussi exprimé hier devant la
Fondation Robert Schuman à
Paris. « Les recettes classiques
de la croissance engendrée par
des déficits publics ou par de
la création monétaire ne fonctionnent plus », a ajouté le
ministre allemand.
De son côté, Christine
Lagarde a toutefois présenté
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI),
Christine Lagarde, lors de son discours prononcé hier devant la
Fondation Robert Schuman à Paris. Philippe Wojazer/Reuters
comme « une bonne nouvelle »
que « l’économie européenne
soit en train de commencer
à se remettre de la crise », a
rapporté l’AFP. « On le voit
sur un certain nombre d’indicateurs. On le voit aussi à
l’orientation très positive des
marchés, peut-être trop po-
sitive par rapport aux fondamentaux », a-t-elle ajouté.
Dans un apparent appel du
pied à l’Allemagne, elle a par
ailleurs estimé que « les pays
disposant de marges budgétaires suffisantes doivent
pouvoir engager une politique
d’investissements publics ».
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trancher les différends entre États et multinationales.
La Commission a lancé une
consultation publique pour
savoir si ce thème devait faire partie des négociations.
La consultation vient de se
terminer et a suscité « près
de 150 000 réponses », dont
l’analyse ne devrait pas être
terminée avant novembre, a
indiqué M. Garcia Bercero.
Ce sera « à la prochaine
Commission d’évaluer ses
résultats et d’en discuter avec
le Parlement européen et les
États », a-t-il indiqué.
Le commissaire européen
au Commerce, Karel De
Gucht, avait indiqué mardi
devant le Parlement européen qu’il reviendrait à la
Commission européenne de
trancher « quant au sort à réserver » à cette question dans
le processus.
Passé au gril par les eurodéputés de tous bords, particulièrement critiques sur le
manque de transparence des
négociations, M. De Gucht
avait promis « d’injecter plus
de transparence dans le processus », et appelé les États
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10 International
« Dans une petite heure, je serai
dans l’avion pour la Malaisie... »
samedi 19 juillet 2014
Insupportable prémonition...
Crash en Ukraine Ceux qui n’ont pas embarqué n’en reviennent pas d’avoir échappé au
vol funeste MH17, les Pays-Bas en deuil.
Une centaine de spécialistes du
sida, des familles sans histoire
partant en vacances, un couple
de fleuristes, des restaurateurs
reconnus ou un sénateur : ils
ont péri, avec tant d’autres,
dans le crash du vol MH17 en
Ukraine. « C’était mon frère et
mon meilleur ami », assure Sander Essers, 63 ans, qui a perdu
dans le crash son frère Peter, 66
ans, sa belle-sœur Jolette, 60
ans, et ses neveux Emma, 20
ans, et Valentijn, 17 ans. Jolette était une psychologue renommée tandis que Peter avait
fait carrière dans l’industrie des
télécommunications. « Il avait
tellement de projets, son bateau est juste là, dans le port, il
voulait encore voir le monde »,
explique M. Essers au sujet de
son frère. Le visage de Jolette a
fait le tour du monde jeudi soir
quand une photo de son passeport, retrouvée parmi les débris
de l’appareil, a été postée sur
Internet. Emma, une jeune fille
« pleine de vie et aventureuse »,
étudiait la médecine tandis que
Valentijn, lycéen, excellait au
football et au tennis. La famille
Essers se rendait à Bornéo
pour explorer la jungle pendant
trois semaines avec un groupe
d’amis.
« La lutte contre le sida,
c’était le but de sa vie »
Dans l’avion se trouvaient
également une centaine de
spécialistes du sida se rendant
à Melbourne, en Australie,
pour la conférence mondiale
Aids 2014, organisée tous les
deux ans. Parmi eux figuraient
le chercheur néerlandais Joep
Lange, 59 ans, ancien président de la Société internationale sur le sida (IAS), et Glen
Thomas, un porte-parole de
l’Organisation mondiale de la
santé. « La lutte contre le sida,
c’était le but de sa vie », assure
Jaap Goudsmit, un ami et collègue de longue date de M.
Lange. Joep Lange était père
de cinq enfants et voyageait en
compagnie de son épouse.
Citant des voisins, l’Al-
Ils ont dit :
l Barack Obama, président
des États-Unis : L’appareil a
été abattu par un missile solair tiré d’un territoire contrôlé
par les séparatistes russes,
et rendu possible à cause du
soutien de la Russie.
l Tony Abbott, Premier
ministre d’Australie : L’idée
que la Russie peut dire qu’elle
n’a rien à voir avec cela parce
que ça s’est déroulé dans
l’espace aérien ukrainien ne
résiste pas à un examen attentif.
l Vladimir Poutine,
président de la Russie : Nous
sommes en contact avec le
président ukrainien Petro
Porochenko et j’espère qu’il
va réussir à proposer à tout
le peuple ukrainien, à tous
les gens où qu’ils vivent,
un moyen qui permettrait
d’aboutir à une paix définitive,
entière et durable sur cette
terre.
l Arseni Iatseniouk, Premier
ministre ukrainien : Les
Russes sont allés trop loin.
C’est un crime international
dont les responsables doivent
être jugés à La Haye.
l Angela Merkel, chancelière
allemande : Je ne vois pas
d’autre voie que de discuter
avec Vladimir Poutine.
l Najib Razak, Premier
ministre malaisien : Les
responsables du crash doivent
être traduits en justice s’il était
prouvé que l’appareil a été
abattu.
l Alexandre Borodaï,
« Premier ministre » de la
République autoproclamée de
Donetsk : Les armes que nous
possédons ne permettent pas
d’effectuer un tel attentat.
l David Cameron, Premier
ministre britannique : Les
responsables doivent rendre
des comptes.
l Laurent Fabius : Aucun
Français ne figure parmi les
298 victimes du Boeing de
la Malaysia Airlines qui s’est
écrasé jeudi en Ukraine.
gemeen Dagblad décrit une
famille « intelligente et qui
travaillait dur ». La benjamine
de la famille, Solenn, 9 ans,
« était si intelligente qu’elle
avait été avancée d’une année à l’école ». Jinte, 15 ans,
avait tweeté une heure avant
de prendre l’avion : « Dans
une petite heure, je serai dans
l’avion pour la Malaisie. » Son
frère Brett avait, quant à lui,
publié un selfie sur les réseaux
sociaux peu avant le départ.
Un sénateur du parti travailliste PvdA est également décédé
dans la tragédie, affirme le Sénat néerlandais.
« Ils partaient
en lune de miel »
Les drapeaux étaient en
berne hier aux Pays-Bas alors
que le pays tentait d’identifier les responsables du crash
aérien. Images de la carcasse
de l’avion ou des passeports
néerlandais retrouvés en
Ukraine, cartes explicatives,
photos de victimes ou de leurs
proches en pleurs apprenant
la terrible nouvelle, la presse
consacrait non seulement ses
premières pages, mais aussi de
larges dossiers à la catastrophe. À l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, une vingtaine
de bouquets de fleurs étaient
disposés à l’extérieur de l’aéroport. « Incroyable... Reposez en paix, pensées à tous
les proches », pouvait-on lire
sur l’une des cartes, attachée
à un bouquet de roses. « Les
Pays-Bas pleurent, le monde
est sous le choc, cela n’aurait
jamais dû arriver », indiquait
un autre message. Pradiep, 50
ans, est venu se recueillir quelques instants auprès des fleurs
déposées en hommage aux
victimes. Un couple au sein
de sa belle-famille avait embarqué sur le vol MH17. « Ils
partaient en lune de miel, ils
venaient de se marier il y a à
peine deux semaines, c’est tellement triste », a-t-il déclaré.
De leur côté, ceux qui n’ont
pas embarqué, en retard, par
souci d’économie ou pour être
en famille, n’en reviennent pas
d’avoir échappé à ce vol funeste. En effet, quand Barry
Sim s’est rendu compte qu’il
ne monterait pas dans le même
avion que son épouse Nour
Azaani et leur bébé de 3 mois,
il s’est plaint auprès de son
agence de voyages. Mais l’avion étant plein, Barry n’a pas
pu prendre un ticket sur le vol
de midi en partance d’Amsterdam et décide donc de transférer les tickets de sa femme et
de sa fille vers le vol du soir.
Elle ne peut plus mentir...
alors elle démissione
Une journaliste de Russia
Today (RT) a annoncé
hier sa démission,
dénonçant la couverture
« mensongère » de la
chaîne d’information de
langue anglaise proche du
Kremlin, notamment celle
de la destruction de l’avion
malaisien abattu dans
l’est de l’Ukraine. « Nous
travaillons effectivement
pour Poutine. On nous
demande tous les jours
si ce n’est d’ignorer
complètement la vérité, du
moins de la déformer »,
a-t-elle expliqué.
L’histoire d’un couple de fleuristes, Cor Schilder, 33 ans, et Neeltje Tol, 30 ans, a fait le tour
du monde jeudi soir. Sur le point d’embarquer, Cor prend une photo de l’avion qu’il publie sur
Facebook : « S’il devait disparaître, voilà à quoi il ressemble. » Ironisant sur la disparition en mars
d’un vol Malaysia Airlines dans l’océan Indien, Cor ne se doutait pas du funeste destin qui attend
l’appareil, également un Boeing 777 de la même compagnie.
Photo Facebook
Si Barry se dit « soulagé » et
« béni », ses pensées vont aux
familles des nombreuses victimes. Une autre famille, qui devait se rendre en Australie, via
Kuala Lumpur, pour un enterrement, est, elle, arrivée trop
tard à l’aéroport pour pouvoir
acheter des tickets sur le vol
MH17. « C’est un peu irréel,
assure-t-elle à la télévision locale AT5, une petite fille aux
boucles blondes dans les bras.
Je n’en reviens pas. »
(Source : AFP)
Des fleurs et des bougies déposées devant l’ambassade des PaysBas à Kiev après le crash de l’avion.
Sergei Supinsky/AFP
Une erreur qui a coûté beaucoup trop cher
Les services de sécurité
ukrainiens (SBU) ont publié
dans la soirée l’interception
de ce qu’ils ont présenté
comme une conversation
entre deux chefs rebelles
après l’examen du lieu du
crash.
– « Ce sont les gars du
check-point Tchernoukhine
qui ont abattu l’avion. Il
s’est désintégré dans l’air »,
explique l’un d’eux, « Major ».
– « Et alors ? » demande
l’autre, « Grek ».
– « C’est un avion civil à
100 % » (...).
– « Y a-t-il des armes ? »
– « Non, rien, seulement des
affaires civiles. »
– « Des documents ? »
– « Il y en a un d’un étudiant
indonésien. »
Le chef des services de
sécurité ukrainien Valentin
Nalyvaïtchenko a convoqué
dans la soirée une conférence
de presse pour souligner que
ces conversations « d’officiers
du GRU (renseignement
militaire russe) avaient été
interceptées et transcrites en
conformité avec la loi ».
« J’ai ouvert la porte et j’ai vu des gens tomber du ciel »
La crise ukrainienne prend
brutalement une nouvelle dimension qui va mettre tous les
protagonistes, en premier lieu
les Russes, sous forte pression,
estiment hier des analystes.
L’ampleur du drame et son
caractère inattendu ont une
première conséquence :
prouver s’il en était besoin
que « ce qui se passe dans
l’Est de l’Ukraine est bien une
sorte de guerre, on n’est plus
dans un contexte de conflit
local », selon Camille Grand,
directeur de la Fondation pour
la recherche stratégique (FRS).
« Pourquoi Kiev n’a-t-il pas
interdit aux avions de voler
au-dessus de notre région ?
J’ai tellement honte que tout
cela soit arrivé ici », se désole
de son côté Artien, âgé de 24
ans. « Pour moi, cet avion,
c’est le signal. Je vais partir.
Nucléaire iranien
Un accord... pour
prolonger les
discussions
L’Iran et les grandes puissances se sont mis d’accord
hier soir pour repousser au
24 novembre la date butoir
pour la conclusion des négociations sur le programme
nucléaire de Téhéran, a annoncé une source diplomatique occidentale.
Auparavant, le négociateur en chef de la Chine à
Vienne, Wang Qun, avait
estimé également que l’Iran
et les grandes puissances
allaient « probablement »
décider des modalités d’une
prolongation des discussions. « J’ai des raisons de
tirer des encouragements
de ce que nous avons atteint
jusqu’à présent, mais je
pense qu’il y a des sujets sur
lesquels nous devons nous
concentrer », où les deux
parties sont encore éloignées, a par ailleurs déclaré
M. Wang, cité par l’AFP.
En effet, l’Iran et le groupe
des 5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne)
tentent de parvenir à un accord visant à limiter le programme nucléaire iranien,
en échange d’une levée des
sanctions
internationales
qui étranglent l’économie
de la République islamique.
Les États-Unis et l’Iran
avaient posé les jalons en
début d’une semaine d’un
report de la date limite du 20
juillet, aux termes de discussions intenses à Vienne entre le secrétaire d’État John
Kerry et son homologue
iranien Mohammad Javad
Zarif. Après une série de six
rounds de négociations suite
à l’accord intérimaire de Genève en novembre 2013, les
deux parties semblent avoir
rapproché leur position sur
certains points, notamment
sur le réacteur à eau lourde
d’Arak, susceptible de fournir du plutonium pouvant
entrer dans la composition
de la bombe atomique, et
sur une augmentation des
inspections des sites nucléaires iraniens. Le principal point d’achoppement
des négociations porte depuis le début sur la capacité
d’enrichissement de l’uranium, qui sert à alimenter
les centrales nucléaires pour
la production d’électricité,
mais aussi, poussé à un niveau élevé, à la fabrication
de l’arme atomique.
Ici, c’est dangereux et il n’y
a plus rien. » « J’ai ouvert
la porte et j’ai vu des gens
tomber du ciel. Un corps est
tombé sur mon carré de légumes », témoigne quant à elle
une jeune femme, qui préfère
taire son nom.
De plus, la télévision officielle
russe accusait hier, presque
sans détour, Kiev d’être responsable de la chute de l’avion malaisien, allant jusqu’à
relayer la théorie d’un complot
visant Vladimir Poutine.
La Russie répliquera en cas de
tirs ukrainiens délibérés sur
son territoire en « détruisant le
point à l’origine du tir », a de
son côté déclaré hier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le Premier
ministre ukrainien Arseni
Iatseniouk a déclaré hier matin
à Kiev que les séparatistes pro-
russes, qui contrôlent la zone
où s’est écrasé un avion de
ligne malaisien, ne laissaient
pas y accéder les enquêteurs
de l’agence d’aviation ukrainienne.
De plus, des secouristes ont
indiqué qu’une des deux boîtes
noires du Boeing a été retrouvée, mais un responsable
séparatiste avait dit auparavant que ces enregistreurs
de vol allaient être envoyés à
Moscou pour y être décryptés.
Un responsable du ministère
ukrainien des Affaires étrangères a réagi à cette déclaration
en soulignant que selon le
droit international, les boîtes
noires devaient rester sur le
territoire du pays où s’est
produit l’incident et que leur
expédition à l’étranger serait
illégale.
De leurs côtés, des experts des
services de renseignements
américains estiment que le
Boeing 777 a été abattu par
un missile sol-air dont l’origine
reste cependant encore incertaine. Le missile russe sol-air
Bouk, vraisemblablement
responsable de la destruction
de l’avion, est un projectile autopropulsé et guidé
capable d’atteindre des cibles
aériennes volant à 22 000
mètres, mais qui requiert un
lourd dispositif au sol, selon
les experts.
Tout le monde se mobilise
pour faire avancer l’enquête.
La France a envoyé deux
experts et Interpol a annoncé
hier soir qu’il s’apprêtait à
envoyer d’ici à 48 heures une
cellule de crise pour aider à
l’identification des victimes. De
plus, une trentaine d’inspecteurs de l’OSCE sont arrivés
Un nouvel Iran ? L’anniversaire de la première
année au pouvoir du président iranien Hassan Rohani
a été marqué non seulement
par ses sourires, mais aussi
par des avancés dans son
programme de réformes intérieures et vers son objectif de
réorientation géostratégique.
Pour l’Iran, l’un et l’autre
vont de pair, et il en est ainsi
de longue date.
Rohani dit maintenant que
l’Iran serait prêt à travailler
avec les USA sur le dossier
irakien. La sinistre menace
que fait peser l’État islamiste
(précédemment dénommé
État islamique en Irak et au
Levant) sur les intérêts iraniens et américains n’a pu que
rapprocher les deux pays. Depuis l’anniversaire de l’élection de Rohani, le ministre
iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif,
ne fait plus de réserves et se
montre optimiste quant à la
conclusion d’un accord international sur le programme
nucléaire de son pays à la date
limite fixée initialement au 20
juillet.
Si le rapprochement avec
l’Occident se concrétise, la
levée des sanctions internationales liées au programme
nucléaire iranien donnera un
formidable élan à la politique
économique de Rohani. C’est
d’autant plus important qu’il
y a consacré beaucoup d’énergie et en a fait un enjeu majeur de son mandat.
À son arrivée au pouvoir, il
avait une priorité : remettre
sur pied l’économie iranienne
mise à genoux par les huit ans
de gestion démagogique de
l’ancien président Mahmoud
Ahmadinejad. Il a remplacé
les affidés incompétents de
ce dernier par un cabinet
de personnes relativement
compétentes et de bons administrateurs, et a initié un
programme ambitieux de développement économique, de
santé publique et de protection de l’environnement.
Bien qu’il n’ait guère fait de
progrès dans la lutte contre
une inflation rampante, les
petites entreprises et une classe moyenne d’entrepreneurs
semblent prospérer. Début
juin, à Chiraz, en face du
Grand Hôtel, un nouvel établissement de luxe récent, j’ai
été étonné de voir un nouvel
ensemble de restaurants huppés remplis de clients aisés.
Rohani entretient des liens
économiques étroits avec les
pays du Golfe, notamment
avec le Koweït dont il a reçu
le dirigeant début juin. Peu
après, il s’est rendu en visite
officielle en Turquie où il a
signé 10 contrats destinés à
doubler les échanges commerciaux bilatéraux qui devraient
atteindre 30 milliards de dollars en 2015. Sur le front de
l’environnement, il s’efforce
de réparer les dégâts commis
par son prédécesseur. À Téhéran, depuis l’introduction
iranien. Contrairement au
d’essence à haut indice d’ocprédécesseur
réformiste
tanes et l’adoption d’autres
d’Ahmadinejad, Mohammad
mesures réglementaires, la
Khatami, qui se comportait
pollution de l’air a diminué.
davantage en leader d’une opAuparavant, les personnes
position loyale qu’en chef de
souffrant d’affection respil’exécutif, Rouhani travaille
ratoire accusaient l’essence
en étroite collaboration avec
d’Ahmadinejad à faible indice
Khamenei.
d’octanes d’en
Dans son
être la cause.
Enfin, Rodiscours pour
hani a lancé
commémorer
un programle 25e annime d’assuranversaire
de
ce-maladie au
la mort de
niveau natiol’ayatollah
nal et ordonKhomeyni
né aux hôpile 4 juin,
taux publics
Khamenei
qui dominent
s’est approle
secteur
prié les idées
de la santé
des religieux
de limiter la
dissidents
participation
favorables
f i n a n c i è r e Said A. Arjomand est
à Khatami.
des patients à professeur de sociologie et
Par exemple,
10 % du coût directeur du Stony Brook
il a qualifié
Institute
for
Global
Studies
des soins. Il a
le régime de
à l’université de New York à
supprimé un Stony Brook.
Khomeyni
grand nomde démocrabre de subtie religieuse
ventions et veut financer les
dans laquelle tous les postes
dépenses de santé en suppriimportants au sein de l’État
mant l’allocation mensuelle
– y compris le sien – tirent
versée à plus de 74 millions
leur légitimité de la volonté
de citoyens à l’époque d’Ahdu peuple ainsi exprimée lors
madinejad.
des élections.
Le facteur essentiel en faMais Rohani a besoin de
veur de Rohani est le soutien
davantage que le soutien de
de l’ayatollah Ali Khamenei,
Khamenei. Âgé de 74 ans,
le dirigeant suprême du pays,
ce dernier n’est pas en très
à sa politique intérieure ainsi
bonne santé. Le président du
que dans les négociations
Conseil des experts (l’organe
sur le programme nucléaire
formé de religieux qui élit
le dirigeant suprême), Mohammad Reza Mahdavi, 83
ans, étant gravement malade,
Ghorbanali Dorri-Najafabadi, membre influent de ce
Conseil et ancien ministre
des Renseignements et de
la Sécurité nationale, a proposé que le Conseil élise dès
maintenant le successeur de
Khamenei. L’élite religieuse
se préoccupe donc de son leadership après Khamenei. Si le
processus de succession devait débuter prochainement,
la marge de manœuvre de
Rohani serait plus limitée.
Les relations de Rohani
avec les gardiens de la révolution et d’autres forces de sécurité peuvent poser problème à plus court terme. Ainsi
le mois dernier, l’assassinat
d’un homme d’affaires milliardaire détenu par les forces
de sécurité qui l’accusaient de
corruption traduit une division tacite du pouvoir entre
le président et les forces de
sécurité du pays.
Néanmoins, les tensions
couvent sous la surface. Rouhani semble avoir mis fin à
l’expansion de l’empire économique des gardiens de la
révolution. Mais leur commandant, le général Mohammad Ali Jafari, a publiquement exprimé son hostilité
au gouvernement de Rohani,
alors que le chef d’état-major
des forces armées, le général
Hassan Firouzabadi, a déclaré son soutien au président.
hier sur les lieux de la chute
de l’avion malaisien alors que
la Commission européenne
a annoncé hier avoir pris des
mesures pour assurer la sécurité des vols après la catastrophe aérienne en Ukraine. De
son côté, le FBI et l’autorité
américaine des transports
s’apprêtent à envoyer des
enquêteurs.
L’avion avait « un carnet d’entretien en ordre », a déclaré
hier Malaysia Airlines, précisant qu’il y avait en définitive
189 Néerlandais à son bord.
Enfin, contacté par L’OrientLe Jour, le service de presse
du ministère néerlandais des
Affaires étrangères a expliqué
qu’il ne pouvait pas donner
plus de détails avant la fin de
l’enquête, mettant en avant
les « risques diplomatiques »
d’une erreur d’appréciation.
Par Said A. ARJOMAND
C’est cependant du coté de
l’Irak que l’Iran est confronté
à un mélange complexe de
défis et d’opportunité. Déterminé à empêcher la désintégration du pays, l’Iran
soutient le gouvernement du
Premier ministre Nouri alMaliki tant sur le plan politique que militaire. Il y a donc
alignement de la politique de
l’Iran et des USA car ils sont
tous deux déterminés à s’opposer à l’avancée des forces
radicales islamistes en Irak
et en Syrie. L’entourage de
Rohani est prêt à nouer des
contacts avec les USA pour
faire face à cette crise.
Après une année au pouvoir, le programme de développement économique,
de santé publique et de lutte
contre la pollution de Rohani
se déroule sans heurts. Mais
étant donné les incertitudes
liées au contexte politique
intérieur et international, il
n’est pas sûr qu’il réussira.
Beaucoup va dépendre du
fait que l’Iran et la communauté internationale parviendront ou non à un accord.
La probabilité d’y parvenir a
augmenté de manière inattendue en raison de l’intérêt commun de l’Iran et des
USA à éviter l’effondrement
de l’Irak.
Traduit de l’anglais par Patrice
Horovitz.
© Project Syndicate, 2014.
International 11
samedi 19 juillet 2014
Netanyahu fait taire à sa droite ;
Abbas accusé de protéger l’occupant
Analyse
Là-bas les espoirs,
ici les crises...
Proche-Orient Le PM israélien est entré dans Gaza, mais ne compte pas y rester ; le président
palestinien ultracritiqué par ses compatriotes.
En ordonnant l’entrée des troupes dans Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en sourdine les
critiques de ses alliés de droite.
Il s’est même dit prêt hier à
« élargir de manière significative
l’opération terrestre » lancée dans
la nuit de jeudi à vendredi dans
la bande de Gaza après 10 jours
de bombardements. L’action
comme le discours ont été accueillis plutôt positivement à sa
droite qui dénonçait un manque
d’engagement et de fermeté sur
le terrain. Ainsi, Danny Danon,
limogé du poste de vice-ministre de la Défense cette semaine
pour qualifié d’« échec » les opérations militaires, a exprimé hier
« son soutien » au chef du gouvernement.
Opérations limitées
Mais pour les commentateurs israéliens, il est clair que
M. Netanyahu n’a pas pour
objectif d’engager son armée
en profondeur dans Gaza et d’y
rester, notant que les opérations
menées depuis la nuit de jeudi
à vendredi restent limitées à
des objectifs précis, comme le
réseau de tunnels souterrains.
Le général de réserve et ex-élu
du Likoud, Uzi Dayan, abonde
dans ce sens. « Nous n’avons pas
l’intention de réoccuper Gaza,
c’est clair pour tout le monde »,
observe le neveu du général
Moshe Dayan, le vainqueur de
la guerre des Six-Jours.
Dans la presse aussi, on souligne que M. Netanyahu n’a
pas envie de se retrouver plongé
dans un bourbier à Gaza, avec
encore plus de morts civils palestiniens, des condamnations
internationales en nombre et
des cercueils de soldats en série.
« Netanyahu connaît le calcul
politique : les guerres sont un
poison, et pas seulement pour
les généraux », relève Nahum
Barnea, l’éditorialiste vedette
du Yediot Aharonot. Benjamin
Netanyahu, conscient des difficultés, relève quant à lui qu’il n’y
a pas de « garantie de succès à
100 % », mais qu’il n’avait plus
d’alternative.
Abbas, le « collabo »
De l’autre côté de la barrière,
la colère monte contre l’Autorité palestinienne de Mahmoud
Abbas en Cisjordanie, accusée
de rester passive devant l’assaut
d’Israël contre le Hamas dans
la bande de Gaza, malgré la
récente réconciliation entre les
deux frères ennemis. Des manifestants ont été empêchés à
maintes reprises par les forces de
sécurité du président Abbas de
marcher sur les barrages de l’armée israélienne pour exprimer
leur solidarité avec les « frères »
de Gaza. Et le refus de l’Autorité de les laisser manifester laisse un goût amer aux activistes
palestiniens. Pour Nachaat alAqtach, professeur à l’université
de Bir Zeit, cette interdiction
est « dangereuse car aux yeux
de l’opinion, cela veut dire que
l’Autorité protège l’occupant ».
Cible des critiques, Mahmoud
Abbas, 79 ans, une figure modérée, est carrément accusé de
La rue palestinienne critique de plus en plus Mahmoud Abbas pour son manque de réaction face à l’offensive contre Gaza, et pour
avoir empêché en Cisjordanie des manifestations de solidarité envers l’enclave.
Abbas Momani/AFP
« collaboration » avec Israël,
surtout sur les réseaux sociaux
qui lui reprochent une attitude
par trop conciliante avec « l’occupant ».
La coopération active entre
les forces de sécurité de l’Autorité et l’armée israélienne, en
particulier, passe mal. Pour
beaucoup, la relative discrétion
de M. Abbas depuis le début
de l’offensive israélienne à Gaza
est la goutte qui fait déborder le
vase. « Le peuple palestinien n’a
pas ressenti durant cette guerre
israélienne contre Gaza qu’il a
un leader proche de lui et qui
reflète ses aspirations », accuse
ainsi Moammar Ourabi, un militant de la société civile.
Il faut dire que le Fateh de
Mahmoud Abbas a été chassé
par la force de la bande de Gaza
par le Hamas islamiste en 2007
et que la récente réconciliation
entre les deux frères ennemis
« Israël a fait preuve d’une grande retenue »...
Le Conseil de sécurité de
l’Onu s’est réuni hier soir
d’urgence pour discuter de la
situation à Gaza, où est attendu aujourd’hui le secrétaire
général des Nations unies Ban
Ki-moon, qui entend « montrer
sa solidarité avec les Israéliens et les Palestiniens et les
aider, en coordination avec les
acteurs régionaux et internationaux, à mettre fin à la violence
et à trouver une solution » au
conflit, selon le secrétaire général adjoint pour les Affaires
politiques, Jeffrey Feltman.
Au cours du débat, l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour
a appelé le Conseil « à adopter
une résolution condamnant
l’agression militaire israélienne (...) demandant qu’elle
prenne fin immédiatement et
réclamant la levée du blocus
israélien de Gaza », avant de
menacer de se tourner vers les
organes judiciaires de l’ONU
et le système international, en
référence implicite à la Cour
pénale internationale (CPI).
L’ambassadeur israélien Ron
Prosor a de son côté répété qu’Israël « n’avait pas eu
d’autre choix » devant les tirs
de roquettes du Hamas et avait
fait preuve d’« une grande
retenue ». L’assaut terrestre israélien, a-t-il plaidé, a pour but
« de prévenir le prochain barrage de roquettes, le prochain
kidnapping ou le prochain
attentat-suicide. Nous opérons
uniquement contre des cibles
terroristes et nous déplorons
sincèrement toute perte civile »,
a-t-il encore affirmé.
Reprenant des déclarations
du président Barack Obama,
l’ambassadrice américaine Samantha Power a, elle, réaffirmé
« qu’Israël avait le droit de se
défendre » mais que Washington était « préoccupé » par les
pertes humaines grandissantes.
Elle a aussi critiqué le Hamas
pour avoir refusé une proposition égyptienne de cessez-le-
feu. L’Union européenne s’est
déclarée « très préoccupée »
estimant « plus urgent que
jamais » la recherche d’un cessez-le-feu. Le ministre français
des Affaires étrangères Laurent
Fabius, qui a rencontré le
président palestinien Mahmoud
Abbas au Caire, a dit vouloir
« briser la spirale de la violence ». Il est attendu aujourd’hui
en Israël. Selon lui, M. Abbas a
demandé à la France « de joindre les Turcs et les Qataris »,
car ces pays peuvent « exercer
une influence particulière sur le
Hamas ». Quant à Moscou et
Téhéran, ils ont réclamé « un
arrêt immédiat du conflit ».
« Pour la première fois dans l’histoire, Mossoul se vide de ses chrétiens »
Les chrétiens de Mossoul, une
ville contrôlée par les jihadistes
de l’État islamique (EI), fuyaient
en masse hier après un ultimatum de ce groupe ultraradical
leur donnant quelques heures
pour quitter les lieux, selon le
patriarche chaldéen. « Les familles chrétiennes se dirigent vers
Dohouk et Erbil » dans la région
autonome du Kurdistan irakien,
a indiqué Mgr Louis Sako, déplorant que « pour la première fois
dans l’histoire de l’Irak, Mossoul
se vide de ses chrétiens ». Selon
des témoins, des messages
relayés depuis les haut-parleurs
de plusieurs mosquées ont intimé
aux chrétiens de quitter la ville
aujourd’hui.
Dans un communiqué attribué
à l’EI, les jihadistes avaient
déjà mis en garde la semaine
dernière la minorité chrétienne
de Mossoul, deuxième ville
du pays peuplée de 2 millions
d’habitants avant l’offensive
d’insurgés sunnites lancée le 9
juin. « Nous avions été choqués
par la distribution de ce communiqué appelant les chrétiens à
se convertir à l’islam, ou à payer
une taxe spéciale ou à défaut
à quitter la ville (...), après quoi
leurs maisons appartiendraient à
l’État islamique », a expliqué Mgr
Sako. Le communiqué affirmait
également : « Il n’y aura pour
eux rien d’autre que l’épée »
si les chrétiens rejettent ces
conditions.
Talabani rentre au pays
C’est dans ce contexte que le
président irakien Jalal Talabani,
qui se trouvait en Allemagne
depuis fin 2012 pour des
soins médicaux, rentrera au
pays aujourd’hui, a annoncé
son parti, l’Union patriotique
du Kurdistan (UPK), dans un
communiqué. « Il va reprendre ses fonctions de président
de la République de l’Irak »,
précise le communiqué. Son fils
Qoubad Talabani, également
vice-Premier ministre de la
région autonome du Kurdistan
irakien, a confirmé le retour au
pays de son père. M. Talabani
arrivera en Irak à la veille de
la date limite du dépôt des
candidatures pour le poste de
président de la République. Il
est cependant peu probable
qu’il se représente.
Par ailleurs, Bagdad a annoncé
hier le rappel de son ambassadeur en Jordanie, deux jours
après une réunion à Amman
d’opposants sunnites qui
avaient appelé à une « révolte
populaire » en Irak, selon le
ministère irakien des Affaires
étrangères sur son site Internet
sans donner de détails. Lors de
cette réunion, les participants,
dont des membres de l’Association des ulémas musulmans
(sunnite) et des représentants
du parti Baas dissous (de
l’ancien président sunnite Saddam Hussein), ont appelé la
communauté internationale à
cesser son soutien à M. Maliki,
Premier ministre depuis 2006
et qui cherche à briguer un
troisième mandat.
À Najaf, le lieu le plus animé est... le cimetière
Tôt le matin, dans la ville sainte chiite de
Najaf, le lieu le plus animé est le cimetière,
l’un des plus grands au monde où sont enterrées les dizaines de victimes du dernier
cycle de violences en Irak. De tristes cortèges
de familles se succèdent, accompagnant les
corps de jeunes hommes dans des cercueils
de fortune attachés sur le toit de voitures ou
transportés dans des camionnettes, vers cette
ville située à 150 km au sud de la capitale irakienne.
Cette fois, les corps proviennent de Jurf alSakhr, une localité plus au nord où les forces
de sécurité avaient combattu quelques jours
auparavant les insurgés sunnites menés par
les jihadistes de l’État islamique (EI) qui ont
lancé le 9 juin une vaste offensive en Irak.
« On ne nous a remis le corps que maintenant, après cinq jours au soleil. De l’acide a été
versé sur son visage », raconte Ammar Karim,
27 ans, au sujet de son cousin Amer Kazem,
25 ans, policier fédéral tué. « Nous n’avons pu
l’identifier que grâce à son uniforme », dit-il
au cimetière, connu sous le nom de Wadi alSalam, ou « Vallée de la paix ».
« Une tête dans
une boîte »
« Nous recevons toutes sortes de corps :
des cadavres brûlés, juste une tête dans une
boîte ou un sac contenant des kilos de chair »,
déclare, consterné, Sayed al-Yasseri, 47 ans,
chef de la morgue de Najaf dans l’enceinte
du cimetière. Depuis la chute de Mossoul,
première ville à être tombée aux mains des
insurgés le 10 juin, « nous recevons beaucoup
plus de corps de jeunes nés dans les années
1990, la plupart originaires du Sud », ajoutet-il dans son bureau, où s’entassent des piles
de linceuls blancs.
Dans une pièce austère, les morts sont,
selon la tradition, lavés sur une dalle noire.
Du
détergent
stocké dans de
vieilles bouteilles
d’eau minérale
sert à nettoyer la
plupart des cadavres. Mais pour
les organes en décomposition ou
brûlés, on utilise
de la terre, gardée
dans un sac, pour
purifier rituellement les restes. « Nous lavons nos frères, des
compatriotes irakiens. C’est douloureux », se
lamente Hussein Jabbour, 29 ans, un employé
de la morgue qui dit devoir travailler 24 heures d’affilée. « Nous avons vu pire, ajoute-t-il.
Des corps empilés et brûlés ensemble de sorte
que nous ne pouvons pas les identifier. »
insurgés qui ont tué son cousin ont utilisé son
téléphone portable pour menacer sa famille.
La famille d’un autre jeune policier tué à Jurf
al-Sakhr, Ahmad Dhia, a reçu un appel anonyme depuis le téléphone d’un collègue mort,
la mettant au défi de récupérer le corps « si
vous êtes des hommes ». Debout près de la
tombe de Dhia, un voisin en larmes, Ahmad
Hussein, dit avoir
reçu des appels
téléphoniques du
jeune
policier,
blessé au combat,
avant qu’il ne soit
abattu. Son corps
a finalement été
récupéré, le visage
brûlé à l’acide.
Après le lavage, le corps est
transporté dans
un cercueil sur les épaules des parents et amis
autour du mausolée de l’imam Ali, cousin et
gendre du prophète Mohammad et importante figure du chiisme. Tandis que des hautparleurs diffusent des textes religieux, le corps
est porté autour du dôme doré du sanctuaire
avant d’être enterré dans le cimetière. Les
tombeaux s’étendent à perte de vue, décorés
de guirlandes de fleurs en plastique et de photos de jeunes hommes. Sur la tombe de Dhia,
perdue au milieu des autres stèles, flotte un
drapeau irakien.
(Source : AFP)
« Nous recevons toutes
sortes de corps : des cadavres
brûlés, juste une tête dans
une boîte ou un sac contenant
des kilos de chair »
« Si vous êtes des hommes... »
Certaines familles, déjà éprouvées par le
deuil, reçoivent des appels téléphoniques ou
des SMS de ceux qui ont tué leur fils, leur frère ou leur père. Ammar Karim raconte que les
du mouvement national palestinien reste très fragile. Et depuis
le début des bombardements
israéliens sur Gaza, qui vise à
détruire l’infrastructure militaire
du Hamas, Mahmoud Abbas a
adopté un profil bas. Certes, il a
dénoncé publiquement un « génocide » mais il en a été réduit
à demander à l’ONU une « protection internationale » pour
les Palestiniens. Seule arme à
sa disposition, la poursuite de
l’adhésion de la Palestine à des
traités et conventions internationaux, comme son accession
au rang d’État non membre à
l’ONU en novembre 2011, lui
en donne le droit. De même,
M. Abbas était hier au Caire,
où il a rencontré les dirigeants
égyptiens et le ministre français
des Affaires étrangères Laurent
Fabius, avant de se rendre en
Turquie dans le cadre des efforts
internationaux pour arracher un
cessez-le-feu.
Les partisans de M. Abbas
se défendent (faiblement) toutefois de « collaboration » entre le Fateh et Israël. « Il s’agit
simplement d’une campagne
d’incitation (à la haine) interne
contre la direction palestinienne », rétorque un responsable
gouvernemental palestinien. Ce
dernier en veut pour preuve une
« attaque orchestrée » contre le
ministre de la Santé du gouvernement d’union (composé
de personnalités indépendantes
mais soutenu par le Hamas),
Jawad Awad, contraint d’annuler une visite de solidarité à
Gaza et retourner en Cisjordanie via l’Égypte. Le convoi du
ministre venu de Ramallah a été
en effet la cible de jets d’œufs et
de chaussures par des jeunes en
colère au terminal de Rafah, à
la frontière entre l’Égypte et la
bande de Gaza.
(Source : AFP)
Anthony SAMRANI
En ce XXIe siècle qui démarre, plusieurs éléments
semblaient condamner le
Proche et le Moyen-Orient
à jouer un rôle marginal
dans le concert des nations : le désengagement
des États-Unis en Irak et en
Afghanistan, qui signifiait
la fin du projet du Grand
Moyen-Orient, et le retour
à une politique moins ambitieuse, plus pragmatique
et surtout moins coûteuse ;
l’exploitation nouvelle du
gaz de schiste qui rendait
la première puissance mondiale moins dépendante
énergétiquement des pays
du Golfe, et donc moins
disposée à sécuriser à tout
prix les voies de transport, et
cette phrase prononcée par
Barack Obama au début de
son premier mandat et qui
désignait au monde entier le
nouveau centre du monde :
« Je veux être le président du
Pacifique. » Ainsi, tous les
regards se sont portés vers
l’Est, promesse de croissance
et, par conséquent, de forte
consommation. Si la vieille
Europe n’a pas suivi ce bouleversement et n’apparaît
donc plus, aujourd’hui, comme l’épicentre du monde,
quel est alors le devenir de
ce Proche-Orient, autrefois
carrefour des civilisations
– les plus pessimistes allant
jusqu’à lui prédire un destin
à l’africaine ?
Mais, à deux reprises, l’actualité s’est employée à démontrer la fragilité de cette
thèse. Le printemps arabe,
d’abord, et la vague d’optimisme qu’il a provoquée :
les peuples arabes ont investi
les rues pour réclamer leurs
droits contre des régimes oppressifs et, avec des moyens
de communication inédits
pour eux, les Égyptiens,
Tunisiens, Syriens et autres
ont offert au monde l’image
d’une jeunesse maîtrisant
parfaitement les codes de
la modernité et susceptible
d’y participer activement.
La région ayant le taux le
plus élevé de bilinguisme au
monde devenait en quelques
mois le symbole de ce début
de siècle. Ensuite, et surtout,
cette actualité qui ne ménage rien ni personne est venue
rappeler au mauvais souvenir
des uns et des autres à quel
point cette région demeure
le plus grand foyer de crises
et de tensions à l’échelle planétaire. Une bien triste distinction difficile à détrôner :
la Syrie, l’Irak, le nucléaire
iranien, le Yémen, l’Égypte,
l’Afghanistan et enfin l’idéal
type conflit israélo-palestinien pour le seul début d’été
2014.
De ce fait, ni les ÉtatsUnis ni par conséquent le
reste du monde ne peuvent
ignorer l’évolution politique
de cette région. D’autant
plus que ces crises ont des
répercussions directes sur le
nouveau dossier phare de la
diplomatie internationale :
la lutte contre le terrorisme.
Désormais, le dilemme stratégique présente une balance
extrêmement déséquilibrée
pour les pays occidentaux :
une intervention militaire ne
peut être motivée par aucun
gain à moyen terme, et une
absence d’intervention politique serait quand à elle synonyme d’un risque de pertes considérable.
Une vraie quadrature de
cercle, éminemment vicieux
de surcroît.
Près de 300 Palestiniens tués au 11e jour
de l’offensive israélienne
Au moins 51 Palestiniens ont
péri dans la bande de Gaza
depuis le début de l’offensive
terrestre lancée jeudi soir par
Israël, portant à 296 le nombre de Palestiniens tués au 11e
jour de l’opération israélienne
contre l’enclave palestinienne.
Hier soir entre autres, trois
membres d’une même famille
ont péri dans un raid aérien
sur le sud de l’enclave palestinienne, peu après que huit
autres personnes, également
membres d’une même famille,
ont été tuées par un obus de
char sur leur maison à Beit
Hanoun, selon le porte-parole
des services d’urgence locaux,
Achraf al-Qoudra.
En outre, un soldat israélien
a été tué par un « tir ami » au
cours de l’offensive terrestre,
alors que l’armée israélienne
a commencé à détruire hier
des tunnels à Gaza utilisés par
le Hamas pour ses opérations
armées.
À Gaza, le nombre de déplacés a presque doublé en 24
heures, pour atteindre 40 000
personnes, selon l’agence de
l’Onu et le Programme alimentaire mondial espère pouvoir
y distribuer de la nourriture
à 85 000 personnes dans les
prochains jours. Les principales
ONG israéliennes de défense
des droits de l’homme ont
exigé des « couloirs humanitaires » pour évacuer les blessés
et pour que « les personnels
médicaux puissent remplir leur
mission sans mettre leur vie en
danger ».
L’EI poursuit ses massacres : 115 personnes
tuées à Homs
Syrie Combats près de l’aéroport de Deir ez-Zor ; l’Onu parvient à
entrer dans Mouadamiyat al-Cham.
L’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH)
a dénoncé hier le « massacre » d’au moins 115 personnes la veille par les jihadistes
de l’État islamique (EI) lors
de la prise d’un champ gazier à Homs dans le centre
de la Syrie.
Selon un nouveau bilan de
l’OSDH, lors de l’attaque
du champ gazier de Chaar,
à l’est de Palmyre, « la plus
importante menée par l’EI
contre le régime, au moins
11 employés civils et 104
gardes dépendant du ministère du Pétrole et des miliciens prorégime des Forces
de défense nationale ont été
tués ». Auparavant, cette
organisation avait fait état
de la mort de 90 personnes
dont 25 employés civils. En
outre, le sort de 250 autres
personnes travaillant sur
le site demeure inconnu,
précise cette organisation.
« Les exécutions sommaires
de combattants ou de civils
sont un crime de guerre,
quelle que soit la partie qui
les commet dans le conflit.
Ce sont des prisonniers de
guerre et ils ne doivent pas
être exécutés », a affirmé le
directeur de l’OSDH, Rami
Abdel Rahmane.
Le gouvernement n’a pas
pour le moment confirmé
ces morts, mais des partisans
du chef de l’État Bachar elAssad ont posté sur Internet
des photos de cadavres et ont
qualifié l’attaque de « massacre ». Un partisan du régime
écrit sur Twitter : « Trente
dépouilles mortelles ont
été transportées de Chaar
à l’hôpital de Homs. Homs
continue à saigner. » L’État
islamique, qui a proclamé un
califat sur les régions qu’il
a conquises en Syrie et en
Irak voisin, s’est déjà rendu
maître de plusieurs champs
pétrolifères dans la province
orientale syrienne de Deir
ez-Zor.
Toujours dans cette province, les forces du régime
ont affronté des combattants de l’EI hier aux abords
de l’aéroport du même nom,
contrôlé par les forces gouvernementales, selon l’OSDH. L’aéroport est l’un des
derniers sites stratégiques
de la province échappant à
l’emprise des jihadistes, qui
se sont également emparés
en juin de vastes portions
de territoires de l’autre côté
de la frontière, dans le nord
et l’ouest de l’Irak. L’armée
syrienne a riposté en bombardant plusieurs secteurs
autour de l’aéroport, qui
permet le ravitaillement de
ses forces déployées dans
l’est du pays, a déclaré l’OSDH, qui ne fournit aucun
décompte de victimes.
Lapidation à Raqqa
Les jihadistes ne se sont
pas arrêtés là. À Raqqa, où
l’EI a établi la « capitale »
de ce califat, des jihadistes ont lapidé à mort une
femme, a également affirmé
hier l’OSDH. Selon cette
organisation, il s’agit de la
première « exécution » de ce
type commise par l’EI.
« L’EI a promulgué sa
première condamnation à
mort par lapidation contre
une femme à Tabaqa, sous
l’accusation d’adultère », a
indiqué l’OSDH, en parlant
d’une localité située dans la
province de Raqqa, qui est
contrôlée presque entièrement par les jihadistes. Un
militant de cette région a
Les affrontements entre les rebelles et les forces loyalistes se sont
poursuivis hier, notamment à Jobar, dans la banlieue de Damas.
Bassam Khabieh/Reuters
confirmé cette information
précisant que l’exécution
avait eu lieu en public sur
une place de la ville. Un
second militant de Raqqa,
Hadi Salamé, a affirmé que
la femme, âgée d’une trentaine d’années, avait été
condamnée à mort par un
tribunal religieux de l’État
islamique.
Pendant ce temps, les
affrontements entre les rebelles et les forces loyalistes se sont poursuivis hier,
notamment à Jobar, dans la
banlieue de Damas, à Alep,
Hama et Idlib, toutes ces localités subissant également
raids aériens et barils explosifs lancés par l’aviation
syrienne.
Aide humanitaire
Par ailleurs, l’Onu a annoncé hier être parvenue à
entrer à Mouadamiyat alCham, une localité proche
de Damas assiégée par les
autorités, pour distribuer
de l’aide à des milliers de
personnes. Selon une porte-parole du Programme
alimentaire mondial (Pam)
de l’Onu, Élisabeth Byrs, la
distribution de vivres dans
cette localité située à 8 km
au sud-ouest de la capitale
syrienne se poursuivait depuis le 14 juillet. Jusqu’à
présent, « un total de 2 900
rations alimentaires ont été
distribuées » à 14 500 personnes, a-t-elle expliqué.
L’opération devait initialement durer quatre jours,
mais les agences de l’Onu
ont décidé de la prolonger
trois jours pour venir en aide
à un plus grand nombre de
personnes. C’est la première
fois, depuis début 2012, que
l’Onu parvient à distribuer
de l’aide dans cette localité
de 20 000 habitants. Mais
cette « aide est si maigre
qu’elle ne sera pas suffisante
pour les habitants de la localité », a affirmé un militant,
Nour Bitar.
(Sources : agences
et rédaction)
12 Sports
samedi 19 juillet 2014
Formule 1
Auto
Journée de sport mécanique
sur les cimes de Kfardébian
Mercedes encore devant, mais de
justesse, aux essais de Hockenheim
GP d’Allemagne Les deux pilotes Mercedes, Nico Rosberg le matin puis Lewis
Hamilton l’après-midi, ont dominé les essais libres, hier sur le circuit de Hockenheim,
mais leurs rivaux se sont rapprochés.
L’après-midi, en 1 minute 18
secondes et 341/1000, Hamilton n’a devancé que de 24
millièmes de seconde son coéquipier allemand Nico Rosberg, leader du championnat
du monde avec quatre points
d’avance sur lui. Le jeune
marié avait signé le meilleur
temps de la 1re séance, vendredi matin, avec 65 millièmes d’avance sur Hamilton.
« Il n’y a pas de problème,
c’est surtout une question de
clarté, de transparence, de
communication », a dit Toto
Wolff, le patron de Mercedes Motorsport vendredi soir,
histoire de couper court aux
questions sur le duel entre
ses deux pilotes qui sont « de
grands professionnels », a-t-il
rappelé.
À un dixième de seconde
seulement de la meilleure
Mercedes, l’Australien Daniel Ricciardo (Red Bull),
victorieux au Canada, a montré que le moteur Renault
et l’écurie Red Bull Racing,
championne du monde en
titre, auraient peut-être un
coup à jouer demain.
Ricciardo a devancé deux
pilotes nordiques, le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferra-
Les horaires
Les heures sont données en
heure de Beyrouth.
Aujourd’hui
13h00 à 14h00 : 3e séance
d’essais libres
16h00 à 17h00 : séance de
qualifications
Demaine
16h00 : Grand Prix d’Allemagne.
ri), apparemment bien remis
de son gros choc, à 200 km/h
contre le rail de sécurité au
premier tour du GP de Grande-Bretagne, début juillet à
Silverstone, et le Danois Kevin Magnussen (McLaren),
5e chrono de cette séance
torride.
Le matin, c’est Fernando
Alonso (Ferrari) qui avait
signé le 3e chrono, à trois
dixièmes seulement de Rosberg, sur un circuit où il a déjà
triomphé trois fois (2005,
2010 et 2012).
Les 22 pilotes ont dû rouler
sans bénéficier de la suspension interconnectée (Fric),
entre le train avant et le train
arrière, qu’ils utilisaient depuis
le début de la saison et qui
avait été développée ces derniers mois par la plupart des
équipes. Celle-ci a été bannie
par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) en
raison de ses effets probables
sur l’aérodynamique des monoplaces, notamment en termes de hauteur de caisse.
4 étoiles sur les casques
allemands
Ce changement peut-il
expliquer que Ferrari et Red
Bull aient comblé l’écart, hier,
avec les Flèches d’argent ? Il
faudra attendre les séances
d’aujourd’hui, et surtout les
qualifications de l’après-midi,
pour savoir si cette hypothèse
se vérifie.
En attendant la composition de la grille de départ de
leur GP national, qui pourrait être très perturbé par des
orages, dimanche après-midi,
les pilotes allemands, Rosberg
et Vettel en tête, ont rendu
hommage à la Mannschaft
victorieuse dimanche dernier
au Mondial de football au
Brésil.
Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a réalisé le meilleur temps de la 2e séance d’essais libres
du Grand Prix d’Allemagne de formule 1, 10e manche de la saison 2014, hier après-midi sur la
piste brûlante (58°C) du circuit de Hockenheim. Patrik Stollarz/AFP
Le leader du championnat
et le champion du monde en
titre portent ce week-end à
Hockenheim un casque spécial arborant quatre étoiles
dorées. Celles de Rosberg
sont plus grosses, alors que
Vettel, lui aussi grand amateur
de football, a fait un peu plus
sobre, avec un aigle allemand
et des étoiles plus petites.
Rosberg a dû faire repeindre son casque car la première
version intégrait aussi une
image de la Coupe du monde
qui a aussitôt été interdite par
la Fifa. Et son écurie, Mercedes-AMG, avait aussi quatre
étoiles sur son motor-home,
dans le paddock, mais la quatrième était une étoile Mercedes.
L’Écossaise Susie Wolff,
entrée dans l’histoire à Sil-
verstone en étant la première
femme à rouler lors d’un
week-end de GP depuis 22
ans, a pu boucler 22 tours en
Allemagne et s’en est très bien
sortie : 15e chrono le matin,
à deux dixièmes seulement de
son coéquipier Felipe Massa,
en pole au Canada et qui a
200 GP au compteur et des
milliers de kilomètres dans la
Williams.
Deux séances sont prévues
samedi, la 3e séance d’essais
libres à 12h00 puis les qualifications à partir de 15h00
(heure de Beyrouth). Une
seule chose est sûre, la piste
sera brûlante (58°C vendredi)
et il fera très chaud sous les
casques. Quant à dimanche,
la météo est pessimiste. Elle
prévoit des températures en
chute libre et de gros orages.
Tennis
Cinquième journée de l’Open de l’ATCL
Ce qui pourrait bien faire l’affaire d’Alonso.
©AFP
Un groupe d’amoureux,
de mordus des courses de
voitures, à leur tête Billy
Karam, ancien champion
du Liban des rallyes et des
courses de côte, Jean Akiki, président de la municipalité de Kfardébian, ainsi
que deux pilotes, Charbel
et Joseph Kahi, et d’autres
ont effectué une randonnée à bord de leurs véhicules de 4 roues motrices
(4x4) sur les sommets de
Kfardébian.
Le soleil chaleureux d’été
était propice au déroulement de cette magnifique
promenade montagnarde
accomplie à l’initiative de
l’association « Camel Cedars Trophy ».
Lors de cette journée
sportive par excellence et
pour la clôturer en beauté,
Billy Karam et Jean Akiki
ont mis en terre, dans la
réserve de Kfardébian,
deux plants de cèdre portant leurs noms. Cette
opération avait pour objectif l’invitation expresse
à une plantation massive
d’arbres à Kfardébian et à
Rabieh.
Les frères Kahi ont offert à Karam et à Akiki
deux plaques commémoratives de l’événement.
Toutes les personnes
présentes ont enfin fait
honneur à un gâteau délicieux, terminant la randonnée par un temps de
repos et de détente.
Programme de la réunion du samedi 19 juillet 2014
1re course
à
14h00
Prix de Kfarbite : (course à réclamer) handicap pour chevaux
âgés, ayant gagné de 4 à 8 courses, prix : 2 000 000 LL,
distance : 1 600 mètres.
Propriétaires
1 - T. Frenn
2 - F. Najjar
3 - W. Achi
4 - W. Achi
5 - W. Achi
Chevaux
Sayel
Akaber
Free Style
Mahboub Andy
Dere’ el-Amir
1
4
2
3
5
Jamil
Adnane
Badr
Issam
Ragheb
61
56,5
51,5
50,5
49
3,0,2
1,3,4
0,3,1
1,4,1
2,4,1
Galop léger
Galop léger
1m 56s demi-galop
Galop léger
1m 52s demi-galop
Nos pronostics : 4, 3, 2. Outsider : 1.
2e course
à
14h35
Prix de Sarafand : pour chevaux de 3 ans, n’ayant jamais
gagné, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 400 mètres.
Propriétaires
1 - T. Nasr
2 - M. Pharaon
3 - M. Haddara
4 - F. Khoury
5 - T. Frenn
Chevaux
Start Jockeys Poids D.P. Galops
Mared el-Janoub
Chahm el-Midane
Sultan el-Zamane
Star
Sana’
3
2
1
5
4
Adnane
Garly
Issam
Moulham
Ragheb
52
52
51
51
50,5
4,0,2
3,2,2
2,2,2
0,3,0
4,1,4
Galop léger
1m 53s demi-galop
1m 23s les 1 000 m
1m 57s demi-galop
1m 56s demi-galop
à
15h10
Prix d’Ansarieh : pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné
2 ou 3 courses, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 000 mètres.
Propriétaires
1 - M. Dabaghi
2 - M. Pharaon
3 - M. Dabaghi
4 - M. Pharaon
5 - M. Pharaon
Chevaux
Rabi’ el-Arab
Ghazwan el-Barr
Sahil
Misk el-Khitam
Sitt el-Habayeb
Start Jockeys Poids D.P. Galops
4
1
3
2
5
Badr
Garly
Adnane
Mhannad
Ragheb
52
52
51
51
50,5
4,0,2
3,2,2
2,2,2
0,3,0
4,1,4
Galop léger
Galop léger
1m 10s de la porte
1m 08s de la porte
1m 53s demi-galop
Nos pronostics : 2, 5, 1. Outsider : 3.
4e course
à
15h45
Prix de Zaghdraya : pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné
d’une à 3 courses, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 000 mètres.
Voici les résultats des rencontres disputées hier et
comptant pour la cinquième
journée de l’Open de tennis organisé actuellement
par l’ATCL sur ses courts
à Kaslik, sous le patronage
de la Fédération libanaise de
tennis :
Kevin Chahoud bat Karim Slaiby
6-0, 6-2
(garçons moins de 18 ans)
Mohammad Nour Koleen
bat Jean-Marie Yazbeck
6-4, 6-3 (garçons - de 18
ans)
Michael Chaker bat Chaker Mardini
6-0, 6-1
(garçons - de 18 ans)
Michel Saadé bat Abdo
Obeid 6-0, 6-0 (simple
hommes)
Amer Naw
bat Amine
Sfeir
6-0, 3-ret (simple
hommes)
Yaacoub Makhzoumi
bat Roland Daoud
6-0, 6-1 (simple hommes).
Voici par ailleurs les convocations pour aujourd’hui
Lynn Matta vs Ghada Batour
(filles moins de 14
ans)
Hicham Khatervs Joe Tabet (Vétérans plus de 45)
Miled Abi Ghanem vs
Mohammad Siblini
(Vétérans + de 45)
Samir Chehadé vs Karl
Propriétaires
Sahyoun ou Peter Abou
Aoun (simple hommes)
Amer Naw ou Amine
Sfeir
vs Robin Harb ou
Maher Yehyan ( s i m p l e
hommes)
Yaacoub Makhzoumi ou
Ronald Daoud vs
Michael Chaker ou Martin
Stattler (simple hommes)
Bob Abou Chahine ou
Charbel Hfeich vs Toufic
Slim ou Eddy Mrad
(simple hommes)
Sabah Baz vs Mounir
Bekhazi (vétérans + de 45)
Michel Saadé vs Mark
Doumit (simple hommes)
Fadi Aoun
vs
Élie
Mhasseb(vétérans + de 45)
Daoud Daoudian
vs Abdel Salam Marhaba
(vétérans + de 45)
Élie Hayek
vs Nassif
Maalouly (vétérans + de 45)
Edy Sayad
vs Marc
Kesrouany
(vétérans
+ de 45)
Mouhaseb-Hadad
vs Kabalan-Bou Aoun (double hommes)
Baz-Achkar vs Abou
Chedid-Rawas ( d o u b l e
hommes)
Debahy-Chehadé
vs
Choukair-Chalah ou SlimMrad (double hommes)
Jad Slaiby
vs Abdo
Obeid (simple hommes)
Slaiby-Will
vs SadekZoviguian (double hommes).
1 - M. Dabaghi
2 - M. Dabaghi
3 - M. Dabaghi
4 - T. Nasr
5 - F. Khoury
Chevaux
Bachouche
Jamal
Ezz el-Arab
Ghali
Mahboub Géo
Start Jockeys Poids D.P. Galops
3
2
1
5
4
Garly
Moulham
Badr
Adnane
Ayman
56
56
56
53
52
1,2,1
1,3,1
4,0,1
1,2,2
1,4,4
1m 21s les 1 000 m
1m 07s de la porte
1m 08s de la porte
1m 22s les 1 000 m
1m 47s ferme
Nos pronostics : 2, 4, 1. Outsider : 3.
5e course
à
16h30
Prix de Miyyeh w Miyyeh : pénalité pour poneys de 4 ans,
ayant gagné une seule course, prix : 3 000 000 LL,
distance : 1 400 mètres.
Propriétaires
1 - M. Pharaon
2 - T. Nasr
3 - M. Pharaon
4 - T. Nasr
5 - M. Dabaghi
Chevaux
Bahr el-Ahmar
Jabal Tourbol
Alyane
Mhajjal
Jameha
Start Jockeys Poids D.P. Galops
5
3
1
4
2
Ragheb
Adnane
Garly
Ayman
Mhannad
54
54
54
54
52,5
0,3,4
3,4,2
3,1,3
0,0,4
4,4,3
1m 09s de la porte
1m 11s de la porte
1m 19s les 1 000 m
1m 52s demi-galop
1m 09s de la porte
Nos pronostics : 4, 3, 1. Outsider : 2.
6e course
==Propriétaires Chevaux
Cyclisme
Tour de France
Victoire pour le maillot
jaune Nibali
L’Italien Vincenzo Nibali
(Astana) a remporté la 13e
étape du Tour de France, hier,
à Chamrousse, et conforté
sa position en tête du classe-
à
17h15
Prix de Abra : (course à réclamer) handicap pour chevaux
âgés, ayant gagné 9 courses et plus, prix : 2 000 000 LL,
distance : 1 000 mètres.
Amer Naw.
ment général. Nibali a signé
son troisième succès d’étape
depuis le départ, dans cette
première arrivée au sommet
dans les Alpes.
1 - S. Khodr
2 - M. Fouladfard
3 - F. Khoury
4 - M. Haddara
5 - M. Pharaon
6 - N. Abi Habib
Mousta’jel
Jamil el-Awssafe
Yekhzi el-Aïn
Majd el-Arab
Rim el-Fala
Wahj
Start Jockeys Poids D.P. Galops
–
5
2
1
4
6
–
Issam
Moulham
Ragheb
Garly
Badr
57
56
54,5
53,5
52
51
0,0,1
2,2,2
2,0,4
0,4,2
4,3,3
0,0,3
Non partant
1m 21s les 1 000 m
Galop léger
Galop léger
1m 08s de la porte
1m 22s les 1 000 m
Nos pronostics : 5, 3, 2. Outsider : 4.
7e course
à
18h00
Prix de Adloun : pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné
8 courses et plus, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 400 mètres.
Propriétaires
1 - J. Sehnaoui
2 - M. Dabaghi
3 - M. Dabaghi
4 - M. Pharaon
Chevaux
Mamlouk
Ghanmane
Captain
Mahlak
5 - J. Sehnaoui
Start Jockeys Poids D.P. Galops
2
1
4
3
Adnane
Garly
Mhannad
Ragheb
64
58
56
53
1,4,2
1,1,1
2,0,3
2,4,2
1m 55s demi-galop
1m 56s demi-galop
1m 58s demi-galop
1m 53s demi-galop
Mahoul
5
Ala’
52
1,1,1
1m 54s demi-galop
Nos pronostics : 5, 2, 1. Outsider : 3.
Le cheval du jour
6e course : Rim el-Fala
Start Jockeys Poids D.P. Galops
3e course
Amine Safar.
Billy Karam en pleine action.
COURSES
Nos pronostics : 1, 2, 3. Outsider : 4.
Raya Hayek.
Photo souvenir des pilotes avec leurs véhicules.
La course française (n° 1)
à
15h15
Hippodrome de la Teste de Buch - prix de Pyla : (R 2 C 4)
« plat » pour chevaux de 3 ans, prix : 15 000 euros,
distance : 2 100 mètres.
Chevaux
1 - Simolensko
2 - Sky Rasta
3 - Procurator Dmancha
4 - Serandy
5 - Stolen Filly
6 - Philhentte Royale
7 - Helvire
8 - Billie Eve
9 - Harri Bizia
10 - Bells de Gane
Jockeys
J. Victoire
D. Morisson
J.-B. Hamel
J.-B. Vigie
Fx. Bertras
D. Michaux
Ma. Bernadet
J. Auge
J. Grosjean
R. Auray
Poids
D.P.
Start
58
58
58
58
56,5
56,5
54
56
56
54,5
2,5,5
3,0,0
0,0
0
4,5,3
0,0,0
5,5,0
5,0,2
5,0,6
Inédite
7
2
10
1
5
8
6
3
4
9
Nos pronostics : 8, 1, 5. Outsider : 9.
La course française (n° 2)
à
16h08
Hippodrome d’Enghien - prix de la Porte Montmartre :
(R 1 C 6) « attelé » pour chevaux de 6 à 10 ans,
prix : 55 000 euros, distance : 2 150 mètres.
Chevaux
Jockeys
1 - Utopie Cehère
M. Abrivard
2 - Uvevering du Gite
P. Vercruysse
3 - Quiqui Gaillard
B. Piton
4 - Team Job
F. Ouvrie
5 - Sonia des Bordes
A. Abrivard
6 - Un Diamant d’Amour
E. Raffin
7 - Rififi Nonantais
R. Derieux
8 - Upman
Y. Lebourgeois
9 - Marimari
Ch. Martens
10 - Ravenna
R. Andreghetti
11 - Noir d’été
D. Thomain
12 - Ragtime Bourbon
M. Mottier
13 - Quadrinio Jiel
J. Verbeeck
14 - Vasterbocheckpoint
J.-M. Bazire
15 - Mito Gas
N. Venturi
16 - Une de Chelun
J. Koubiche
Specs
D.P.
F 6
M 6
H 10
H 7
F 8
H 6
H 9
H 6
M 8
M 6
M 7
H 9
H 10
M 9
M 8
F 6
3,0,0
2,6,3
0,3,6
5,0,0
0,0,0
1,0,0
0,0,5
5,0,6
0,0,0
4,1,5
2,0,0
0,0,0
0,0,5
1,4,1
0,0,0
0,5,0
Nos pronostics : 14, 2, 10. Outsider : 6.
La course française (n° 3)
à
16h55
Hippodrome de la Teste de Buch - prix du Pau : (R 2 C 7)
« haies » pour chevaux de 4 et 5 ans, prix : 15 000 euros,
distance : 3 900 mètres.
Chevaux
1 - Syr Alberto
2 - Vodka Pontadour
3 - Djahilor
4 - Folie Guerrière
5 - Apple Blue
6 - Axel Lauteix
7 - Anitzka
8 - Matiss
9 - Victoria d’Écupillac
10 - Dona Celia
Jockeys
Poids
D.P.
D. Ulinski
E. Esan
P. Blot
F. Barrao
F. Pamart
B. Fouchet
S. Massinot
M.a. Mermel
K. Aubree
N. Desoutter
70
66
65
67
65
62
64
63
61
63
4,6,2
1,5,5
4,6,0
6,0,0
1,3,1
4,0,1
3,6,0
Inédit
0
4,1,0
Nos pronostics : 10, 5, 6. Outsider : 7.
La course française (n° 4)
à
17h40
Hippodrome de Dieppe - prix de Clieu : (R 3 C 1) « plat » pour
chevaux de 3 ans, prix : 20 000 euros, distance : 1 800 mètres.
Chevaux
1 - Hamarkhis
2 - Maninthemirror
3 - Rinaldo
4 - Kingscote
5 - Baroudar
6 - Alforrocho
7 - Next Temptation
8 - Prince Jean d’O
9 - Yume
10 - Hokulaya
11 - Top of the Moon
12 - Pont d’Arcole
13 - Prairie Salsa
Jockeys
S. Ruis
A. Hamelin
S. Pasquier
C.-P. Lemaire
G. Mosse
M. Berto
J. Cabre
A. Lemaître
M. Lerner
T. Bachelot
P. Bazire
M. Delalande
F. Veron
Poids
D.P.
Start
58
58
58
58
58
55,5
58
58
58
56,5
53
56,5
56,5
0,0,0
6
4,4,3
2
3,2,3
3,3,0
0
6
0,0,0
0
3,4
Inédit
6,4,2
1
13
5
10
7
8
9
4
12
6
3
2
11
Nos pronostics : 3, 4, 5. Outsider : 6.
Mony ESSEILY
Sports 13
samedi 19 juillet 2014
Football
Télévision
Sélection du week-end réalisée par Rania Raad Tawk
Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.
Samedi
Chaînes locales
Dimanche
Chaînes locales
LBCI
LBCI
Future TV
Future TV
07:00 Infos
07:30 Al-Ekhwa
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Bouab el-Rih
12:30 Ghazl el-Banet
14:30 Infos
15:00 Bab el-Hara
15:50 Bouab el-Rih
16:40 Ghazl el-Banet
19:53 Journal
20:40 Bab el-Hara 6
23:00 Saheb el-Saãda
23:30 Infos.
07:00 Journal
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
15:00 Infos
16:00 Aaja’b al-Ossass Fi
el-Coran
16:30 Taouk el-Banat
17:30 Kalam Aala Warak
18:30 Eh Bass Bass
19:00 Kheyr el-Kalam
19:30 Journal
20:30 Taouk el-Banat
21:30 Kalam Aala Warak
22:30 Mood min el-Dohek
23:00 Khalli el-Sahra Enna
00:30 Eh Bass Bass.
OTV
07:00 Yaoum Jdid
11:30 Hiwar el-Yaoum
14:15 Infos
14:45 Layali el-Ounss maa
Roula
16:30 Journal arménien
17:00 Kazadoo
19:45 Journal
20:30 Layali el-Ounss maa
Roula
23:00 Dohki min el-Alb
23:30 Infos.
MTV
07:20 Revue de presse
08:00 Infos
08:20 MTV Alive
14:00 Beyrouth el-Yaoum
16:00 Mini-studio
16:30 @ MTV
19:52 Journal
20:45 Law
21:45 Aachra Aabid Zghar
23:00 Wala Tehlam.
Chaînes câblées
TF1
17:55 Ghost Whisperer
19:00 50 min Inside
21:50 Qui veut gagner des
millions?
00:25 Série CSI.
France 2
19:50 Mot de passe
21:45 Divertissement Fort
Boyard
23:35 Rendez-vous en terre
inconnue.
France 3
18:35 Slam
19:15 Questions pour un
champion
20:00 Le 19/20
21:15 Zorro
21:45 Téléfilm Tout est bon
dans le cochon
23:50 Série Les piliers de la
Terre.
M6
19:35 Un trésor dans votre
maison
20:45 Le 19.45
21:05 Scènes de ménages
21:50 Série XIII.
Arte
21:00 360°, géo. La Birmanie
21:45 Documentaire Vue du
ciel. La Mer du Nord
23:20 La mode des années 90
23:35 Documentaire Trop
jeune pour mourir. Kurt
Cobain.
07:00 Infos
09:00 Messe
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Bouab el-Rih
12:30 Ghazl el-Banet
14:30 Infos
15:00 Bab el-Hara
15:50 Bouab el-Rih
16:40 Ghazl el-Banet
19:53 Journal
20:40 Bab el-Hara 6
23:00 Saheb el-Saãda
23:30 Infos.
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
15:00 Infos
16:00 Aaja’b al-Ossass Fi
el-Coran
16:30 Taouk el-Banat
17:30 Kalam Aala Warak
18:30 Eh bass bass
19:00 Khayr el-Kalam
19:30 Journal
20:30 Taouk el-Banat
21:30 Kalam Aala Warak
22:30 Mood min el-Dohek
23:00 Khalli el-Sahra Enna.
OTV
08:00 Yaoum Jdid
11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Kass wa Aalam
14:15 Infos
14:45 Layali el-Ounss
18:00 Enna bi Lebnen
19:00 Layle min el-Omer
19:45 Journal
20:30 Layali el-Ounss maa
Roula
22:00 Kass wa Aalam
23:00 Beyti
23:30 Infos.
MTV
08:00 Infos
09:00 Messe
14:00 Infos
16:00 Mini-studio
17:30 Preview
18:00 Motorshow
18:50 Tahkik
19:52 Le journal
20:45 Law
21:45 Aachra Aabid Zghar
23:00 Wala Tehlam.
Chaînes câblées
TF1
17:20 Série CSI 21:50 Comédie dramatique La
fille du puisatier
00:05 Série Criminal Minds.
France 2
18:30 Stade 2
19:50 Pyramide
21:45 Drame Le gamin au vélo
23:15 Magazine Non élucidé.
France 3
18:55 Questions pour un super
champion
21:15 Zorro
21:45 Série Miss Fisher
enquête.
M6
18:15 66 minutes
19:40 66 minutes: grand
format
21:50 Capital – Bons plans:
vacances d’été à prix
cassés
00:00 La réunion: vacances
spectaculaires.
Arte
18:40 MuCEM, naissance d’un
musée
20:15 Campagnes de rêves
21:45 Thriller Basic Instinct
23:45 Comédie dramatique
Génération 90.
TV5 Monde Europe
18:03 Partir autrement
19:25 Terriennes
19:29 L’invité
19:38 Fort Boyard
21:30 Le journal de France 2
21:57 Le film du Tour
22:07 Le village préféré des
Français
00:12 Le journal de la RTS.
18:02 Les carnets du bourlingueur
19:00 64’ Le monde en français – 1re partie
19:26 Le JT des nouvelles
technos
19:30 L’invité
19:40 Nus & culottés
20:31 Rio, gravité zéro
21:30 Le journal de France 2
21:57 Le film du Tour
22:06 Diabolo menthe
23:44 Argile.
TV5 Monde Orient
TV5 Monde Orient
TV5 Monde Europe
20:20 L’invité
20:30 64’ l’essentiel
20:34 Nus & culottés
21:30 Le journal de France 2
22:00 Le film du Tour
22:06 Nuit blanche
23:44 L’incertitude
d’Heisenberg
00:00 TV5 Monde le journal
d’Afrique.
20:20 L’invité
20:30 64’ l’essentiel
20:34 Ports d’attache
21:30 Le journal de France 2
22:01 Le film du Tour
22:07 Fort Boyard
23:41 On n’est pas que des
cobayes !
00:00 TV5 Monde le journal
Afrique.
Radio Liban 96,2 FM
10:00 RL Flash-back
12:00 RL Rush-Hour
13:00 RL Journal + Aprem
13:30 RFI En direct
16:00 RL L’interview de samedi
17:00 RL Poivre noir, piment
rouge
18:00 RL Espresso-Double
19:00 RL Journal
20:00 RL Ruptures
21:00 RL Saturday Night Show
22:00 RL PatchWork
23:00 RL Programme arménien.
Le capitaine Philipp Lahm quitte
la sélection allemande
07:00 RFI En direct
10:00 RL Décalages
12:00 RL Programme anglais
13:00 RL Journal + Aprem
13:30 RFI En direct
17:00 RL Poivre noir, piment
rouge
18:00 RL Espresso-Double
19:00 RFI En direct
20:00 RL Champ sonore
21:00 RL The Trip
22:00 RL Blues & Rock
23:00 RFI Le fil musical.
Le capitaine de l’Allemagne Philipp Lahm reçoit la Coupe du monde des mains de la présidente
brésilienne Dilma Rousseff à Rio de Janeiro.
Le « kapi » tire sa révérence :
cinq jours après avoir soulevé la 4e Coupe du monde
remportée par l’Allemagne,
Philipp Lahm, le meilleur
latéral droit depuis plusieurs
années, a pris sa retraite internationale, à 30 ans à peine
mais au sommet.
Là où d’autres s’évertuent
à vouloir danser une dernière valse après avoir goûté
à l’ivresse d’un sacre ou d’un
titre, avant de très souvent
finir par un échec, Lahm a
donc décidé de sortir par
la grande porte, sur la plus
suprême des victoires, aux
dépens de l’Argentine (1-0
a.p.), en finale du Mondial
2014.
La stupéfaction prédomine forcément dans toute
l’Allemagne. Au moment où
il s’est saisi dimanche soir du
trophée des mains de Dilma
Rousseff, la présidente d’un
Brésil humilié par la Mannschaft (7-1) en demi-finale,
personne ne pouvait se
douter que le Bavarois s’arrêterait à 113 sélections (5
buts), après 10 ans à tenir le
couloir droit de l’équipe nationale. Pas même le Christ
rédempteur juché sur la colline du Corcovado de Rio de
Janeiro.
« Là, j’ai pris pour moi la
décision que la Coupe du
monde au Brésil serait mon
dernier tournoi. C’est le bon
moment pour moi » après ce
titre, a-t-il expliqué, cité par
son agent Roman Grill.
Lahm part donc sur un
succès, lui qui depuis 2004
avait connu tant d’échecs
aux portes de la gloire sous
le maillot frappé de l’aigle
et qui a déjà tout gagné en
club, entre Bundesliga et Ligue des champions avec le
Bayern Munich.
Fini le « loser
magnifique »
Car celui qui avait forcé les
portes du capitanat au Mondial 2010, en l’absence de Michael Ballack blessé, une prise
d’initiative qui avait été jugée
quelque peu cavalière dans
le giron de la Mannschaft, a
longtemps symbolisé cette
nouvelle Allemagne joueuse,
inventive, plaisante à voir,
mais qui ne savait plus gagner
depuis l’Euro 1996.
Il a emmené dans son sillage une génération talentueuse
(Klose, Schweinsteiger, Podolski...) mais longtemps
complexée par le poids de devoir écrire sa propre histoire.
Philipp Lahm en compagnie de son épouse Claudia, lors de la soirée organisée par son club après
la victoire en Coupe d’Allemagne, à Berlin, en mai dernier.
Avec comme guides Jürgen
Klinsmann (2004-2006) et
Joachim Löw (depuis 2006),
qu’on a eu tôt fait de qualifier
de « loser magnifique » après
deux troisièmes places aux
Mondiaux 2006 et 2010, une
finale perdue à l’Euro 2008
et une demi-finale perdue à
l’Euro 2012.
« L’équipe est mûre », assurait pourtant Lahm à qui voulait l’entendre, avant la finale
contre les Argentins. Et luimême s’avouait « conscient
de disputer peut-être (sa)
dernière Coupe du monde »,
soulignant : « Je vais donc
jeter toutes mes forces dans
la bataille, être encore plus
concentré. »
Détermination et concentration, voilà deux autres
caractéristiques de l’équipe
d’Allemagne, dont Lahm est
lui-même un concentré.
Seul l’Euro manque à
son palmarès
Sa qualité technique, son
intelligence tactique, sa polyvalence, qui l’a vu investir
régulièrement depuis un an,
avec une réussite implacable,
le flanc droit du milieu de terrain sous l’influence de Josep
Guardiola au Bayern, font
de ce joueur, qui ne paie pas
de mine avec son 1,70 m, le
meilleur latéral droit allemand
de l’histoire.
Nul doute que les tentatives
de faire revenir à la raison le
capitaine ne manqueront pas à
l’avenir, notamment pour tenter de le convaincre de remporter l’Euro 2016 en France,
le seul trophée manquant désormais à son palmarès.
Pourtant, alors que la chan-
celière allemande Angela Merkel lui a exprimé vendredi son
« plus grand respect pour tout
ce qu’il a fait pour l’équipe
nationale », le président de la
fédération allemande (DFB)
Wolfgang Niersbach déclarait
pour sa part avoir « très vite
compris qu’il n’était pas question de le faire revenir sur sa
décision ».
Bien avant le flot d’hommages qui devraient à présent se succéder, Guardiola
avait dit, peu après sa prise de
fonctions en août 2013, que
Lahm est « peut-être le joueur
le plus intelligent (qu’il ait)
entraîné dans (sa) carrière ».
L’Espagnol pourra au moins
en profiter pleinement encore
quelques années. Jusqu’en
2018, date de sa fin de contrat
au Bayern.
©AFP
Ligue des champions : Lille à l’épreuve de
Grasshopper Zurich en tour préliminaire
Lyon affrontera Mlada
Boleslav ou Siroki Brijeg
René Girard a été exaucé.
L’entraîneur de Lille avait
dit souhaiter rencontrer Zurich ou Feyennord lors du 3e
tour préliminaire de la Ligue des champions, histoire
notamment d’éviter un long
déplacement. Eh bien, le
Losc a hérité du club suisse
du Grasshopper Zurich, selon le tirage au sort effectué
ce vendredi à Nyon (Suisse),
au siège de l’Uefa.
Le coach lillois pourra
même sonder l’ancien entraîneur de Lyon Rémi Garde à propos du club suisse,
puisque l’OL avait eu affaire
à cet adversaire il y a un an,
exactement au même stade
de la compétition, avec deux
victoires serrées au bout, à
chaque fois 1 à 0. Ensuite,
les « Gones » avaient été éliminés en barrage par la Real
Sociedad et reversés en Ligue Europa.
Lyon, qui fait partie des 18
équipes qualifiées d’office
pour le 3e tour préliminaire de
l’Europa League, en sait plus
sur son futur adversaire qui
sera Mlada Boleslav ou Siroki
Brijeg, selon le tirage au sort
effectué hier à Nyon (Suisse) au
siège de l’UEFA.
Difficile de tirer quelque
conclusion que ce soit avant de
savoir lequel du 3e du championnat de République tchèque
ou du 2e du championnat de
Bosnie affrontera l’OL le 31
juillet (aller) et le 7 août (retour)
à Gerland.
Lors de la première manche
du 2e tour, Mlada Boleslav
l’avait emporté (2-1). Le qualifié sera connu jeudi prochain.
« Il va falloir commencer à
étudier ces deux équipes pour
préparer au mieux cette double
confrontation », a commenté
Hubert Fournier, le nouvel
entraîneur lyonnais, sur le site
Internet du club. « Ces tours
préliminaires de Coupe d’Europe sont toujours compliqués.
On fait face à des équipes qu’on
ne connaît pas. Il faut donc rester vigilant et avoir de l’humilité
pour aborder ce genre de ren-
contres. »
En 2006, Mlada Boleslav
avait surpris Marseille à ce
même stade de la C3, éliminant
l’OM après notamment un 4-2
infligé en Bohême.
S’il se qualifie, l’OL devra
ensuite franchir un tour de barrages, pour lequel est déjà qualifié Saint-Étienne (4e la saison
dernière en Ligue 1) pour avoir
le droit de participer à la phase
de poules, où Guingamp (vainqueur de la Coupe de France)
entrera alors en lice.
Lyon, quart-de-finaliste l’an
passé, éliminé par la Juventus,
est engagé dans la C3 pour la
troisième saison consécutive.
Parmi les autres clubs de renom également en lice pour le
3e tour préliminaire, le PSV
Eindhoven affrontera soit Botev Plovdiv (Bul), soit Sankt
Pölten (Aut), la Real Sociedad
se mesurera soit à Aberdeen
(Éco) soit à Groningen (P-B),
Hull City jouera contre Trencin (Slo) ou Vojvodina (Ser),
et le Torino rencontrera l’IF
Brommapojkarna (Suè) ou
Crusaders FC (Nir).
s’apprête à quitter le Brésil pour
retourner aux Émirats arabes
unis, au Dibba al-Fujairah.
Il n’a effectué qu’une brève
incursion en Europe au cours
de sa carrière, commençant la
saison 2003-2004 en Espagne
au Rayo Vallecano pour la
terminer en Suisse au Servette
de Genève.
Il connaît au Brésil une grande
popularité, qu’il a failli payer
très cher en juin 2012, quand
il a été séquestré en plein São
Paulo, avec son épouse, par
des hommes armés qui les ont
libérés au bout de deux heures
contre rançon.
disputé 24 matches et inscrit
14 buts.
En 2013, il avait permis aux
Girondins, son club formateur,
de remporter la Coupe
Gambardella aux dépens de
Sedan en inscrivant l’unique
but de la finale.
L’avantage de recevoir
au match retour
Le Losc n’en est pas encore là et, en attendant de
devoir disputer un éventuel barrage, devra prendre
au sérieux le 2e du dernier
championnat suisse, qui
compte notamment dans ses
rangs le vétéran (35 ans) et
ancien Auxerrois Stéphane
Grichting. Lille se déplacera
au match aller, le 29 ou le
30 juillet, puis recevra au retour, le 5 ou le 6 août.
S’il fait partie des quinze
qualifiés, le Losc atteindra les barrages où figurent
Basket-ball
gagner et je veux gagner. Je
pense qu’il veut que ses partenaires s’entraînent durement et je m’entraînerai durement. J’espère lui donner
des raisons de me respecter
et que nous pourrons bien
collaborer », a-t-il ajouté.
Lin, 25 ans, premier
Américain d’origine chinoise à jouer en NBA, a signé
à Houston pour trois ans
en 2012, pour 25 millions
de dollars (18,5 millions
d’euros), mais ne s’attendait
pas à passer autant de temps
sur le banc lors de sa seconde
saison, a-t-il expliqué.
Son départ des Rockets
était attendu, éventuellement pour faire de la place à
Carmelo Anthony ou Chris
Bosh, visés par la franchise.
©AFP
Foot express
Jeremy Lin quitte Houston
pour les Lakers
Jeremy Lin, le meneur des
Houston Rockets devenu célèbre par ses exploits avec les
New York Knicks en 20112012, qui avaient suscité
dans les médias une éphémère « Linsanity » (« linsomanie »), rejoint les Los Angeles Lakers, a-t-il annoncé
hier.
« Je suis vraiment impatient de rejoindre les Lakers,
je pense que c’est une très
bonne opportunité, j’espère
apporter une plus grande
contribution, jouer un rôle
plus important », a-t-il déclaré en conférence de presse
à Taipei (Taïwan), où il est
en tournée de promotion.
Le joueur s’est dit impatient aussi de jouer aux côtés
de Kobe Bryant. « Kobe veut
d’ores et déjà cinq très sérieux clients qu’il lui faudra
espérer éviter au tirage au
sort : Arsenal, Naples, Porto,
l’Athletic Bilbao et le Bayer
Leverkusen.
Valdivia jette l’éponge
Le nouveau meneur de jeu des
Los Angeles Lakers, Jeremy
Lin, lors d’une conférence de
presse, hier, à Taipei.
SamYeh/AFP
Mais l’un et l’autre ont finalement prolongé, Anthony
aux Knicks et Bosh à Miami.
©AFP
Jorge Valdivia, le meneur de
jeu du Chili, a annoncé sa
retraite internationale, sur son
compte Twitter, peu après la
fin du Mondial 2014 qu’il a
disputé au Brésil.
Le milieu de terrain de 30 ans
aux 60 sélections n’a pas donné
les raisons de sa décision. « On
m’a demandé si j’ai décidé
de quitter la sélection, et la
réponse est oui », indique-t-il
seulement.
« Merci pour tout et pardon
pour les erreurs que j’ai
pu commettre. À partir
d’aujourd’hui, je suis du
même côté que vous, comme
supporteur, avec tous mes
vœux pour mes coéquipiers et
pour le Chili », conclut-il.
Au Mondial, Valdivia n’avait
joué qu’un match, en phase
de poules, marquant l’un des
trois buts de la victoire contre
l’Australie (3-1).
Vedette du Palmeiras depuis
2006, avec une parenthèse
de deux saisons à el-Aïn, il
Bordeaux prête son jeune
attaquant Laborde à Brest
Bordeaux (L1) va prêter
son jeune attaquant Gaëtan
Laborde pour une saison à
Brest (L2), ont annoncé les
Girondins hier.
Laborde, 20 ans (1,81 m, 81
kg), international U20, avait
été prêté la saison dernière au
Red Star (Nat) avec lequel il a
Fofana absent pour six
mois
Le milieu de Lyon Gueïda
Fofana sera indisponible six
mois après avoir été opéré
d’une cheville cette semaine,
a annoncé hier le président de
l’OL, Jean-Michel Aulas.
L’intervention a été effectuée
à Porto par le professeur
néerlandais Niek Van Dijk.
Fofana, 23 ans, n’avait pas
terminé la dernière saison,
souffrant depuis plusieurs mois
de cette articulation.
Selon l’entraîneur Hubert
Fournier, le recrutement d’un
joueur complémentaire au
milieu de terrain pourrait être
étudié en fonction du marché
des transferts.
14 Détente
samedi 19 juillet 2014
Moyen
Sudoku moyen 408
4
1
8
1
Ce texte contient 20 erreurs. Marquez un point chaque fois que vous
en trouvez une et essayez d’obtenir 20 sur 20.
5 9 8
9
7 6
6
2
3 4 7
2
8 3
2
3
5
6
5
Solution du précédent numéro
Règle du jeu
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
neuf cases.
Un tiphon s’était-il abattu sur ce repère du bon
sens ? On n’y verouillait plus les coffre-forts, la
billeterie s’en allait à veau-l’eau, les clients trompettaient leurs désarrois... C’est que la banque
toute entière flémardait, rêvant à New York et à ses
gratte-ciels ! Jusqu’au boss qui, négligant agios
et barêmes, ne cherchait plus même à... donner le change : son bureau ministre était désormais squatter par les mémentaux de grammaire !
Lui, c’est le banquier. Il ne regrette pas d’avoir
évité le jardin. L’auraient assailli, de but en blanc,
les fragrances pourtant discrètes du gerbera, du
pirètre et du gloccinia. Étant donné son allergie,
cela eût entraîné une rhinite, un oedème subit,
peut-être même cet incoërcible prurit, qu’il aborrhait par-dessus tout. C’est idiot, mais ça le fait
sourire : au Crédit Agricole, et grâce à l’insatiable
Pivot, on a mieux que des talents à conjuguer...
Le texte exact. En italique, les mots qui ont été modifiés.
1
La dictée piégée de L’Orient-Le Jour
Un typhon s’était-il abattu sur ce repaire du bon sens ?
On n’y verrouillait plus les coffres-forts, la billetterie
s’en allait à vau-l’eau, les clients trompetaient leur désarroi... C’est que la banque tout entière flemmardait,
rêvant à New York et à ses gratte-ciel ! Jusqu’au boss
qui, négligeant agios et barèmes, ne cherchait plus
même à... donner le change : son bureau ministre était
désormais squatté par les mémentos de grammaire !
Lui, c’est le banquier. Il ne regrette pas d’avoir évité le
jardin. L’auraient assailli, de but en blanc, les fragrances pourtant discrètes du gerbera, du pyrèthre et du
gloxinia. Étant donné son allergie, cela eût entraîné
une rhinite, un œdème subit, peut-être même cet incoercible prurit, qu’il abhorrait par-dessus tout. C’est
idiot, mais ça le fait sourire : au Crédit Agricole, et
grâce à l’insatiable Pivot, on a mieux que des talents
à conjuguer...
SU|DO|KU
Les motsfléchés
fléchés d’Argos
Mots
Utiles
après
fractures
Comité
Mandataires
Au
diapason
Remise
en état
N° 3758
Prétentieux
Faire
l’innocent
Obligés
Mettre
en doute
Douces,
elles
polluent
peu
Combat
à l’épée
Qualifie
un courrier
moderne
Au-dedans
Maladie
épidémique
Usine
à papier
La mienne
Charges
de
bourricots
Cerné
de toutes
parts
Dentition
amovible
Bénéficiaires
de legs
Au pain
Défini
pluriel
Cesser
de couler
Soumettre
à un test
Margot
Se servir
de,
employer
Chasse
Interminable
Traques
dans
la savane
Navire
Grand
voyageur
Obligation
Faire
carême
Formuler,
préciser
Marchands
d’esclaves
Enterré
Évalué
Altération
musicale
Langage
médiéval
Do un peu
démodé
Bête
à galeries
Divinité
marine
Faire
son choix
Abîmer
une
tasse
FABRICATION
FAIRE
FEMME
FEUTRE
FIBRE
FILE
FLATTER
FOULE
FROID
CHALE
CHANGE
CHAPEAU
CHEMISE
CHOISIR
COSTUME
COULEUR
COUTURIER
CREATION
CREER
OPTER
OUBLIE
HISTOIRE
HOMME
LACHE
LAINE
SAISON
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V
I
T
E
G
R
E
R
Marche à suivre :
Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite
Doublé
en 14
En forme
de T
Encore
et
encore !
Aride,
stérile
Bande de
tapisserie
)
*
S
!
ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de
haut en bas et en diagonale de
droite à gauche ou de gauche
à droite. Une même lettre peut
servir pour plusieurs mots.
L’horoscope
Problème n° 14 095
VERTICALEMENT
A. Elle a plus de valeur à Limoges que sur le littoral. - B. Des
transports de courte durée. C. Suivre à la trace. Trop long
pour le court. - D. Baie du Japon. Liquide contenant un médicament dissous. - E. Largeur
d’une étoffe. Cadre supérieur. F. Un punch pas particulièrement antillais. Existences. - G.
Feux de conduits. Fit preuve de
courage. - H. Pareil. Chant allemand. - I. Amener à réfléchir.
Un homme et une femme. - J.
Elles se répartissent sur vingttrois cantons.
&E U'R R(E
Solution du précédent mot secret : PLAISANT
Les mots croisés
HORIZONTALEMENT
1. Elles sont ouvertes pendant
les fêtes. - 2. Sautée par erreur. Il n’en fait qu’à son idée.
- 3. Beauté piquante. Réduisis
en poudre. - 4. Coupure de
cinéma. Manche
outre-Manche. Unité de vitesse. - 5. Ils
transforment les visages pâles
en peaux rouges. - 6. Petit rongeur. Désigne le roi. - 7. Astate
symbolisé. Monnaie bulgare. 8. De même. Vivifiants. - 9. Ils
ne prennent pas parti. Opposés
sur une carte. - 10. Villa d’Italie. En bonne santé.
VALEUR
VENTE
VESTE
VETIR
S
E
A
UNIFIER
UNIFORME
RANG
RAYON
REGARDER
RIGUEUR
ROBES
RUINER
IDEE
INDIVIDU
ENFANT
ENSEMBLE
ETAT
TAFFETAS
TENUE
TOILE
TOQUE
TISSU
PARTAGER
PARTIES
PATRONS
PLIS
PORTES
PREFERENCE
GAMME
GANT
GROSSIER
DESSINE
DURABLE
SATIN
SECHER
SERGE
SERRER
SOIE
SOULIER
STYLE
NOBLESSE
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BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : C’est
la période de l’année où l’aspect esthétique
prend le plus d’importance pour vous. Modifiez
vos habitudes alimentaires et faites un peu d’exercices physiques si vous voulez arriver à vos fins.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) :
Une chose est à surveiller attentivement
aujourd’hui. Votre tempérament. Évitez de faire
des colères à votre travail, même si vous jugez que
vous êtes victime d’injustice.
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Le
domaine du cœur pourrait vous décevoir
si vous concevez des espérances déraisonnables.
Ce qui est en ce moment favorisé, c’est la mise en
route de nouveaux projets domestiques.
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Vos
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(Référence : Petit Larousse 2004)
Au menu
1,5 kg de pommes, 1 verre
d’eau, 30 g de beurre, sel, poivre, feuilles de sauge fraîche, 800
g de longe de porc.
Près du ré
Côté
de l’Alsace
MAISON
MANCHES
MANIERE
MODELE
MONDE
Longe de porc aux
pommes
Ardoise
Temps
à soi
Ouvre
les baies
ETOFFE
ETUDE
EVITE
BOTTE
Solution des mots fléchés
du précédent numéro
Multiplié
par trois
Moment
de
bronzer
Carnaval
célèbre
Associe
des mots
Offre en
hommage
Bandage
de roue
Enfin !
Places
enviables
Impotent
Une île
de France
Gros
piquet
pointu
ABONDANCE
ACHETER
ADULTE
ALOI
ARGENT
ARTISAN
Solution du n° 14 094
(Sans)
attendre
Méchante
femme
Geste
nerveux
Accessoire
de couture
UN MOT DE 9 LETTRES : LES VÊTEMENTS
À relever
Sorcier
Carte
à jouer
Fait
atchoum
Avoir
le cran
Accusé
anonyme
Passages
d’air
Le mot secret
Cuire les pommes 15 minutes et
les passer au tamis.
Garder au chaud.
Assaisonner la viande placée
dans un plat. L’arroser d’un verre
d’eau.
Cuire au four, th. 5,1 heure 15
minutes en arrosant souvent.
Retourner le rôti en cours de
cuisson.
Déglacer avec un peu d’eau.
Présenter la sauce en saucière.
Servir chaud avec la purée.
relations familiales vous épuisent. Vous ne
savez plus où donner de la tête. On a besoin de
vous pour tout et tous. Prenez quelques minutes
pour vous-même.
LION (23 Juillet au 22 Août) : Un article de luxe peut se révéler moins précieux
qu’il ne vous semblait. Les questions juridiques ne
sont guère favorisées. Un bavardage privé avec un
ami vous réchauffe le cœur.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) : Gardez solidement les pieds sur
terre dans vos démarches financières. Projets
certes ambitieux, mais jusqu’à l’irréalisme. En
ce moment, vous êtes particulièrement apte à la
communication.
BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Baisse rapide de vos énergies.
Vous avez un besoin urgent de repos et de soins
médicaux. On pourra sans doute vous proposer
certains traitements chocs et des suppléments
alimentaires.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Vous recevez maintenant l’argent pour lequel vous avez travaillé si dur. Ne vous
mettez pas pour autant en devoir de le dépenser.
Une responsabilité professionnelle supplémentaire
peut vous échoir.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Gardez-vous de sousestimer les difficultés d’une tâche qui vous est
assignée. Un voyage, ou même des visites chez
des amis en ville sont préférables à des réceptions
chez vous.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : Des nouvelles surprenantes vous
arrivent de loin. Ne perdez pas votre temps en
bavardages inutiles et préférez les fréquentations
prometteuses d’entretiens sérieux.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Une personne âgée vous causera
des problèmes. Cela ne cessera que si vous vous
décidez à ne plus lui porter attention. Elle a déjà
trop abusé de vous.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
Vous avez la parole facile et cela a pour effet de vous attirer la confiance de tout votre entourage. On vous consultera beaucoup aujourd’hui
pour connaître votre opinion sur différents sujets.
À voir, à écouter 15
samedi 19 juillet 2014
Un peu plus de...
de Médéa Azouri
Like a virgin
Au début, il n’y a rien. Il n’y a
rien qu’une page blanche où tout
commence. Une page immaculée. Qui n’a pas vu sa blancheur
obstruée par les mots, noircie
par les lignes. Au début, il y a
une page blanche impénétrable.
Cette angoissante page blanche.
Aujourd’hui, elle trône là, devant.
Narguant les sujets, les verbes, les
épithètes, les compléments. Elle
fait un pied de nez aux points de
suspension. Elle se moque du
vocabulaire, de la grammaire et
de l’orthographe. L’orthographe,
aujourd’hui, elle s’en fout. Elle
se fout des mots sans « s », d’un
« er » à la place d’un « é ». Elle se
fout de la ponctuation. Elle se
fout des alinéas, des paragraphes,
des chapitres et des points finaux.
Aujourd’hui, la page blanche
veut rester blanche. Elle ne me
laissera pas aligner mes mots,
trouver un titre, introduire, trouver une chute, compter les 4 000
et quelque 300 signes qui l’ornent
chaque semaine. Cette fois, elle
s’y oppose. Ça lui arrive de temps
en temps. Ça lui arrive souvent
quand elle sait qu’il n’y rien à
dire. Ni sur le temps qu’il fait ou
qu’il fera. La page blanche n’a pas
envie de m’entendre converser
comme les marins à l’aube de leur
périple. Elle n’a pas envie de me
voir parler du Liban ou des Libanais. Ils savent très bien le faire
d’eux-mêmes. Elle ne m’autorisera pas à mettre mes idées en
phrases. Elle sait que souvent
les mots pervertissent la pensée.
Qu’il n’y a jamais de mots justes.
Ces mots que l’on croit adéquats
tombent toujours à côté. Pas en
deçà, juste à côté.
Écrire, c’est toujours déformer,
raturer, corriger, effacer et, en
somme, trahir. Pas de trahison
aujourd’hui. Pas de séduction
non plus avec des mots sophistiqués, des mots d’amour, des mots
amers et doux. Pas d’erreurs, de
mauvais mots. De mots blessants, mal compris. Des mots
stupides, sans intérêt. Ces mots
qu’on dit pour combler le silence,
pour noyer dans le bruit ses
craintes, pour boucher les trous.
La page blanche veut le silence.
Mon silence. Elle sait que je ne
sais pas quoi écrire. À quoi ça
servirait de dire des choses qu’on
ne pense pas, comme on tait parfois ce qu’on pense. Aujourd’hui
la page blanche ne veut pas
perdre sa virginité. Elle a envie
que je ne décroche pas un mot,
ni en écorche. Elle ne veut pas de
figures de style, de cette langue
cassée. De ces phrases sans verbe.
De ces métaphores, de ces mots
libanais qui viennent flâner entre
deux lignes. Elle ne veut pas
d’ailleurs que j’écrive entre les
lignes. La page blanche ne veut
pas de message subliminal. Elle
ne veut pas que je parle des autres
pour parler de moi. Que j’en dise
trop. Ou pas assez. Parce que
l’écriture, c’est se complaire à sa
personnalité pas à son style. On
désespère d’écrire mal. De ne pas
savoir accorder ce que l’on sent à
ce qu’on écrit. De ne pas plaire.
On veut toujours écrire mieux.
On se relit, on retouche. On
abandonne. On n’aime jamais.
On ne s’aime jamais. On se trouve tour à tour plat, vide, vulgaire,
vaniteux, vindicatif. La page
blanche ne veut pas que les autres
se méprennent. Qu’ils me lisent
au premier degré ou pas. La page
blanche ne pliera pas cette fois.
Ni en deux et encore moins en
quatre. Elle ne veut pas que je
me couche sur le papier. Elle sait
qu’il est pénible de trouver les
mots justes. Elle n’aime pas qu’on
les galvaude. Qu’ils perdent
leur symbolique et leur sens. Le
propre et le figuré. Elle n’a pas
envie d’être salie par l’encre des
autres. Qu’ils crachent sur son
voile. Elle sait que les mots douloureux sont plus dans la vérité
que les mots tendres. Qu’ils se
croisent et s’entrecroisent. Vont
dans la marge. Sautent des lignes.
N’emploient pas de virgule ni de
majuscule. Aujourd’hui, la page
blanche ne veut pas de ça. Elle
ne veut pas d’eux. Aujourd’hui,
elle veut l’absence. L’absence des
gros et des petits mots. C’est son
mot d’ordre. Tu ne cafouilleras
pas. Tu ne bredouilleras pas en
pattes de mouche. Tu n’arrondiras pas tes lettres. Tu n’écriras
pas à demi-mots. Parce qu’elle
sait intimement cette garce que
quelles que soient les joies et les
douleurs qui viendront la noircir,
sous nos ratures, elle restera
blanche. On pourra jouer avec les
mots autant que l’on veut. Faire
des anagrammes et des oxymores,
elle restera vierge. Et chaque fois,
elle nous contemplera, le sourire
en coin, nous rappelant qu’à
n’importe quel instant, elle peut
dire non. Et bien, la prochaine
fois, je prendrai peut-être une
feuille rose.
Les CD
Les DVD
JASON MRAZ
Yes !
SAM SMITH
In the Lonely Hour
À l’instar de SIA, beaucoup de chanteurs ont
commencé leur carrière
en faisant des featuring
sur les morceaux des
autres. C’est le cas de Sam
Smith qui a été découvert
par le grand public sur les
tubes mondiaux : La La
La avec Naughty Boy et
Latch avec Disclosure. Il
a donc décidé de se lancer en solo et ce premier
album est un des événements musicaux les plus
attendus de l’année.
FRERO DELAVEGA
Frero Delavega
Le voilà de retour avec
un cinquième album. Le
chanteur américain Jason Mraz, fort du succès
de ses morceaux phares
I’m Yours et I Won’t Give
Up, a décidé d’enregistrer
ces nouvelles chansons
en prises live. « Yes ! » à
quoi ? À qui ? On n’en
sait rien. Toujours est-il
que le chanteur a déclaré
(en toute modestie ?) que
Hello, You Beautiful Thing,
Long Drive, 3 Things et
Love Someone font partie
de la même famille que ses
hits. Nous seuls pourront
juger.
JACK ET LA MÉCANIQUE DU CŒUR
Mathias Malzieu, Stéphane Berla
SON ÉPOUSE
Michel Spinoza
Ils sont arrivés aux portes des demi-finales de la
dernière session de The
Voice, mais le duo n’a pas
pu aller plus loin. L’un
s’appelle Jérémy Fréro,
l’autre Flo Delavega.
Alors qu’ils étaient voisins depuis 20 ans, ils ne
s’étaient jamais rencontrés jusqu’à ce qu’un live
les rapproche. Cela fait
plus de deux ans qu’ils
postent sur YouTube des
reprises et certaines de
leurs compositions réussissant à drainer 700 000
vues. Là, ils sortent leur
premier album.
Charlotte Gainsbourg
est une des meilleures
actrices de sa génération.
L’enfant surdouée et timide a fait beaucoup de
chemin depuis. Ici, elle
incarne Catherine, une
femme disparue dans des
circonstances mal élucidées. Et Gracie, jeune
Tamoule vivant à Madras, est victime de troubles du comportement,
hantée par le souvenir de
Catherine. Joseph (Yvan
Attal, monsieur Gainsbourg à la ville), veuf
inconsolé, va la retrouver
pour réparer ses erreurs.
D’après le livre du même
nom de Mathias Malzieu,
membre du groupe Dionysos. Le livre avait déjà
donné lieu à un album
de Dionysos, également
intitulé La Mécanique du
cœur. Puis l’homme d’Olivia Ruiz a décidé de faire
de l’histoire de Jack, qui a
une horloge mécanique à
la place du cœur, un film
d’animation où l’on retrouve les voix de sa compagne et celle de Grand
Corps Malade. Poésie romantique et subtile, empreinte d’une touche de
mélancolie. Très beau.
La semaine sur votre petit écran
À ne pas manquer de Rania Raad TAWK
In the Name
of the Father
Samedi
Peace, Love and Misunderstanding Américain, comédie dra-
matique, 2012. Réalisation de
Bruce Beresford, avec Jeffrey
Dean Morgan, Chace Crawford et Catherine Keener. Un
avocat de New York, coincé et
conservateur, emmène ses deux
enfants adolescents en vacances
chez leur grand-mère, une nostalgique des années 60 qui vit à
Woodstock. OSN Movies HD, 20:00.
Dimanche
La Fille du puisatier Français,
Irlandais, britannique,
1994. Réalisation de Jim
Sheridan, avec Daniel-Day
Lewis, Pete Postlethwaite
et Emma Thompson. En
1975, Gerry Conlon, jeune
délinquant originaire de
Belfast, est arrêté par la
police londonienne qui l’accuse d’être l’instigateur des
attentats terroristes à Guildford pour le compte de
l’IRA. Sous la pression des
policiers, Gerry signe des
aveux fabriqués de toutes
pièces qui non seulement le
mettent en cause mais également Pau Hill, son ami
d’enfance, un couple d’amis
hippies, ainsi que plusieurs
membres de sa famille, dont
son propre père. Nommé
pour les Oscars en 1994
(meilleur film, meilleur
réalisateur, meilleur acteur,
meilleur scénario adapté,
meilleur acteur dans un
second rôle, meilleure
actrice dans un second
rôle et meilleur montage).
Difficile de contourner ce
film captivant sur le conflit
irlandais avec une prestation farouche et déchirante
de Daniel-Day Lewis. Mardi
sur OSN Movies Festival HD.
comédie dramatique, 2011.
Réalisation de Daniel Auteuil,
avec Astrid Bergès-Frisbey,
Daniel Auteuil et Kad Merad.
En coupant à travers champs
pour aller porter le déjeuner
à son père, Patricia rencontre
Jacques. Elle est jolie, il est pilote de chasse et beau garçon.
Un peu de clair de lune fera le
reste à leur seconde rencontre.
Il n’y aura pas de troisième
rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. TF1, 21:55.
Basic Instinct Américanofrançais, 1992. Réalisation de
Paul Verhoeven, avec Michael
Douglas et Sharon Stone. À
San Francisco, un policier
enquête sur un meurtre sauvage. Ses soupçons se portent
sur une brillante romancière
« Hemingway et Gellhorn ».
nymphomane, proche de la
victime. Arte, 21:45.
Lundi
Hemingway et Gellhorn Américain, comédie dramatique,
2012. Réalisation de Philip
Kaufman, avec Clive Owen,
Nicole Kidman, Larry Tse et
Robert Duvall. La vie de Martha Gellhorn, journaliste engagée, qui vécut aux côtés d’Ernest Hemingway des années
d’intense passion amoureuse et
intellectuelle. Canal+, 21:55.
Mardi
Eastern Promises Américain,
thriller, 2007. Réalisation de
David Cronenberg, avec Vincent Cassel, Viggo Mortensen
et Naomi Watts. Interdit aux
moins de 12 ans. Bouleversée
par la mort d’une jeune fille
qu’elle aidait à accoucher, Anna
tente de retrouver la famille
du nouveau-né en s’aidant du
journal intime de la disparue,
écrit en russe. En remontant
la piste de l’ouvrage qu’elle
tente de faire décrypter, la sage-femme rencontre Semyon.
Elle ignore que ce paisible propriétaire du luxueux restaurant
Trans-Siberian est en fait un
redoutable chef de gang et que
le document qu’elle possède va
lui attirer de sérieux problèmes
avec la mafia russe à Londres.
France 2, 23:35.
Mercredi
Run for your Wife Britannique,
comédie, 2012. Réalisation de
Ray Cooney et John Luton,
avec Danny Dyer, Denise Van
Outen et Sarah Harding. John
Smith, chauffeur de taxi, est
marié à Stéphanie et à Michelle, l’une vivant dans le nord de
Londres et l’autre au sud de
la ville. Un jour, les autorités
découvrent sa situation. Il va
alors devoir faire en sorte que
ses deux épouses ne se rencontrent pas. OSN Movies HD, 20:00.
Jeudi
Un pont trop loin Américain,
film de guerre, 1977. Réali-
sation de Richard Attenborough, avec Dirk Bogarde,
James Caan et Michael Caine.
Le récit de la bataille d’Arnhem, aux Pays-Bas, épisode
tragique de la Seconde Guerre
mondiale. France 3, 21:45.
OSS 117 : Rio ne répond plus
Français, comédie, espionnage, 2009. Réalisation de
Michel Hazanavicius, avec
Jean Dujardin, Louise Monot
et Alex Lutz. Douze ans après
Le Caire, OSS 117 est de retour pour une nouvelle mission à l’autre bout du monde.
Lancé sur les traces d’un microfilm compromettant pour
l’État, le plus célèbre des
agents français va devoir faire
équipe avec la plus séduisante
des lieutenants-colonels du
Mossad pour capturer un nazi
maître chanteur. M6, 21:45.
« Basic Instinct ».
Vendredi
Le grand méchant loup Français, comédie, 2013. Réalisation de Nicolas Charlet et
Bruno Lavaine, avec Benoît
Poelvoorde, Kad Merad, Zabou Breitman et Charlotte Le
Bon. Trois frères très différents se retrouvent à l’hôpital
au chevet de leur mère dans le
coma. Cet événement douloureux bouscule l’existence bien
rangée de ces quadras gentiment frustrés. Canal+, 21:55.
« Eastern Promises ».
L’AMOUR EST UN CRIME PARFAIT
Arnaud et Jean-Marie Larrieu
D’après le roman Incidences, de Philippe Djian. Les
frères Larrieu plongent
une fois de plus dans une
histoire à la fois hitchcockienne, polanskienne et
kafkaïenne. Des personnages énigmatiques tournent
autour de Marc, le fidèle
Mathieu Amalric, collectionneur d’aventures avec
ses étudiantes. L’ambiance
est à la fois sombre, surréaliste et romantique. Des
rôles complexes pour Karin Viard et Maïwenn, des
dialogues au rasoir. Rien de
glauque, mais un coup de
théâtre final un peu bizarre.
16 Ici et ailleurs
samedi 19 juillet 2014
« XIII », la BD qui se dévore
comme une série télé
Loisirs La série culte célèbre ses 30 ans.
La longue traque a débuté en
1984 et n’a pas fini de tenir
en haleine les lecteurs : en
30 ans, « XIII » s’est imposée
comme l’une des séries cultes
de la BD en mêlant le thriller
à l’actualité.
« Il y a 30 ans, je n’imaginais pas du tout que « XIII »
puisse connaître un tel succès.
Nous partions vraiment dans
l’inconnu », témoigne le scénariste Jean Van Hamme qui,
avec le dessinateur William
Vance, a donné vie au plus
célèbre héros amnésique du
9e art. Le duo belge a happé
le lecteur dès l’entame du premier album, Le jour du soleil
noir : un couple de retraités
découvre sur la plage le corps
inanimé d’un homme blessé
par balle à la tempe. Sauvé de
justesse, le bel inconnu brun a
totalement perdu la mémoire.
Seul le chiffre XIII, tatoué sur
sa clavicule gauche, le relie à
un passé qu’on devine tumultueux au regard du nombre de
tueurs à ses trousses.
« Le succès de la série repose sur ce départ formidable
et sur la force du dessin, froid
et tendu » de William Vance,
avance l’éditeur Yves Schlirf,
qui supervise « XIII » depuis
27 ans. Avec plus de 12 millions d’albums vendus depuis
1984 pour l’édition en français, « “XIII” est probablement le plus grand succès dans
la BD réaliste franco-belge »,
assure-t-il. Même si la série
a connu des hauts et des bas,
avec un âge d’or au début des
années 2000, chaque nouvel
album est assuré de figurer
parmi les meilleures ventes
de l’année pour l’éditeur Dargaud. Ce devrait être encore
le cas du 23e album, La flèche
Wampanoag, qui sortira le 28
novembre. « “XIII” a réussi à
fidéliser les lecteurs, un peu
comme l’ont fait les grands
personnages de cinéma », se
félicite Yves Schlirf.
Le dessin de pinter
plus beau terrain d’inspiration
que les États-Unis, ce « pays
de névroses » où les « complots » foisonnent, du maccarthysme à l’assassinat du président Kennedy en passant par
les coups fourrés de la CIA ?
Comme Jason Bourne
« XIII », le bel inconnu brun amnésique.
comme dans les séries télé »,
constate Joël Callède.
Également réputé pour les
séries « Thorgal » et « Largo
Winch », Jean Van Hamme a
cherché à travailler « comme
un feuilletoniste du XIXe siècle, sans savoir où l’histoire
allait mener ». « Je piège le
lecteur qui adore se faire piéger et déjouer les pièges », résume-t-il. Et, pour cela, quel
Après 18 albums réalisés en
23 ans, Van Hamme et Vance
ont passé en 2007 le témoin
de « XIII » à un nouveau duo,
le scénariste Yves Sente et le
dessinateur Iouri Jigounov. À
charge pour eux de cultiver le
souffle et l’esprit d’une saga en
quête de nouveaux lecteurs,
notamment les jeunes.
Au-delà du talent des
auteurs, « XIII » doit en partie
son succès à l’usage du marketing, inconnu dans l’univers
artisanal et familial de la BD
jusqu’aux années 1980. Avec
le premier spot publicitaire
consacré à un album au cinéma, la prépublication dans
la presse et des accords avec
les éditeurs de jeux, notamment La Française des Jeux,
« XIII » a multiplié les « premières ». Il a ainsi contribué à
ouvrir les portes de la grande
distribution à la BD adulte.
« XIII » a été également
adapté en série télé en 2008
puis, sur 26 épisodes, en 2011.
Un studio américain étudie un
éventuel long métrage, même
si le héros amnésique, proche du personnage de Jason
Bourne, reste méconnu aux
États-Unis.
(Source : AFP)
Je piège le lecteur...
Le mérite en revient à
Jean Van Hamme, considéré
aujourd’hui comme « un maître du scénario » par de nombreux auteurs de BD comme
Joël Callède, qui vient de publier Betty Barnowsky, le tome
7 de « XIII Mystery », une
série parallèle consacrée aux
héros secondaires de « XIII ».
« Avec “XIII”, Jean Van
Hamme a révolutionné la BD
franco-belge en créant un polar à l’américaine basé sur un
scénario à tiroir et un grand
nombre de personnages qui
s’entrecroisent. C’est devenu
aujourd’hui banal dans la BD
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Sherlock Holmes perd
une première bataille
à la Cour suprême US
Les héritiers de l’auteur de
Sherlock Holmes ont perdu
une première bataille à la
Cour suprême des ÉtatsUnis, qui a refusé de se
saisir de leur recours dans
une affaire de propriété
intellectuelle, mais n’ont pas
dit leur dernier mot. Sans
le moindre commentaire, la
juge Elena Kagan a rejeté
la requête des héritiers
de l’écrivain écossais sir
Arthur Conan Doyle, qui
demandaient la suspension
d’une décision de justice en
leur défaveur, a-t-on appris
auprès d’un porte-parole de
la Haute Cour. Mais leur
avocat, Benjamin Allison, a
annoncé un prochain recours
au fond « dans les mois qui
viennent ».
Sherlock Holmes et le Dr
Watson, apparus pour la
première fois en 1887 sous la
plume de sir Doyle, figurent
dans quatre romans et 56
nouvelles publiés aux ÉtatsUnis jusqu’en 1927. Ces
publications sont entrées
dans le domaine public, à
l’exception des dix dernières,
publiées entre 1923 et 1927,
qui restent soumises à des
droits d’auteur jusqu’au
31 décembre 2022. Or,
l’écrivain Leslie Klinger
s’apprête à publier un
second recueil d’histoires
contemporaines inspirées
du célèbre détective vieux
de plus d’un siècle. Après
avoir payé des droits pour
le premier tome publié en
2011, Klinger, qui a créé
un site internet baptisé
free-sherlock.com (libérezsherlock.com), argue que
le nouveau livre évoque
des personnages créés
avant 1923 et donc tombés
intégralement dans le
domaine public. Klinger a
obtenu gain de cause devant
une cour d’appel fédérale,
le 16 juin, permettant la
publication de son ouvrage.
Les héritiers de sir Doyle
protestent, estimant que le
livre emprunte des éléments
des dix dernières nouvelles
et que son manuscrit n’a
même pas été soumis à
la justice. Ils jugent que
la décision de la cour
d’appel a été rendue sur la
base d’une seule et vague
« liste d’éléments narratifs
qui ne comprennent
pas explicitement les
personnages de Holmes et
Watson, mais listent des
traits de caractère et des
idées ».
Le livre de Leslie Klinger
s’intitule The Estate of Sir
Arthur Conan Doyle.
Le 19 juillet dans l’histoire
Le scénariste Jean Van Hamme.
1799 : naissance de Sophie
Feodorovna Rostopchine,
comtesse de Ségur (morte
le 9 février 1874).
1900 : inauguration à Paris
de la ligne n°1 du métro.
1954 : Elvis Presley
enregistre son premier et
énorme succès avec That’s
All Right Mama.
1957 : décès de l’écrivain
Le dessinateur William Vance.
italien Curzio Malaparte.
1969 : le Britannique John
Fairfax achève sa traversée
en solitaire de l’Atlantique
à la rame en six mois.
1976 : découverte à Nice
du cambriolage du siècle,
évalué à 50 millions de
francs (31 millions d’euros),
à la Société générale, par
Albert Spaggiari.
1989 : le général Jaruzelski
est élu président de la
République de Pologne.
2005 : décès d’Alain
Bombard, biologiste
et médecin français
qui, en 1952, a traversé
l’Atlantique en canot
pneumatique sans vivres ni
assistance en se nourrissant
de planctons.
Batman souffle
ses 75 bougies
Histoires à succès Le ténébreux superhéros a
encore un bel avenir devant lui en dépit de son
âge canonique.
Président-directeur général
Michel EDDÉ
Administrateur délégué
Nayla de FREIGE
Éditorialiste
Issa GORAIEB
Rédacteur en chef
Nagib AOUN
Rédacteurs en chef adjoints
Abdo CHAKHTOURA
(directeur responsable)
Gaby NASR
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de la rédaction
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Tilda ABOU RIZK
Culture
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International
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Économie
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Sports
Makram HADDAD
Rédaction Web
Émilie SUEUR
Directeur financier
Georges CHAMIEH
Informatique
Ghassan KHNAISSER
Département technique
Fady SAAIBY
Yehya HAMDAN
Mystère
Batman est né en mai 1939. Depuis, il est devenu une icône de
la culture populaire dans le monde entier.
Le superhéros américain Batman fête ses 75 ans plus en
forme que jamais, adulé par
d’innombrables fans et avec
devant lui encore beaucoup
d’aventures, de films et de
jeux vidéo.
L’anniversaire de l’homme
chauve-souris sera officiellement célébré le 23 juillet, déclaré « jour de Batman », avec
la réédition du numéro de la
bande dessinée dans laquelle
il fit sa première apparition. À
Los Angeles, une exposition
de Warner Bros. VIP Studio
Tour marquera aussi l’occasion avec présentation de Batmobiles, capes, masques et
autres souvenirs de tournage.
Batman est né en mai 1939,
fruit de la collaboration du
dessinateur Bob Kane et du
scénariste Bill Finger, chargés
par la maison d’édition DC
Comics de créer un nouveau
superhéros, dans la foulée du
succès de Superman. Kane
et Finger conçoivent un personnage aux antipodes, en
mettant l’accent sur son côté
sombre. Le succès est immense et l’homme chauvesouris devient une icône de
la culture populaire dans le
monde entier.
Au milieu de la fièvre des
superhéros qui enflamme actuellement les salles de cinéma, avec notamment des films
sur Captain America, Spider-
Le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger ont créé un personnage aux antipodes de Superman, en mettant l’accent sur son
côté sombre. La légende de l’homme chauve-souris était née.
man ou Iron Man, Batman
contraste avec sa condition
d’homme « normal ». Alors
que Superman, l’archétype
du superhéros, a des pouvoirs
surnaturels, porte un costume
aux couleurs vives, montre son
visage et se déplace en plein
jour, Bruce Wayne est un industriel richissime qui, la nuit
venue, s’habille de noir, se
dissimule derrière un masque,
et ne compte que sur sa force
physique, son intellect et sa
fortune pour rendre justice
dans Gotham City.
La foi dans l’être
humain
Pour l’acteur américain
Danny DeVito, qui incarnait
le maléfique Pingouin dans
Batman : le défi en 1992, le
triomphe de Batman tient au
manque de foi dans la classe
politique et entrepreneuriale.
« Le monde n’a pas de héros »,
a déploré l’acteur, ajoutant
qu’il n’y a « vraiment personne
qui inspire l’espoir ». Selon lui,
Batman représente encore, 75
ans plus tard, la possibilité de
la « foi » dans l’être humain.
Bruce Wayne est resté populaire à travers les décennies
grâce à de nombreuses déclinaisons, comme la série télévisée « Batman », avec Adam
West et Burt Ward, dont le
succès pendant les années
1960 a relancé les ventes des
bandes dessinées. « Pour ses
fans, Batman est un mode de
vie. Les gens se tatouent des
images de Batman sur tout le
corps », a fait valoir Jim Lee,
dessinateur et coéditeur chez
DC Entertainment, maisonmère de DC Comics, lors de
la présentation de l’exposition
Warner.
Ses adaptations cinématographiques ont largement
contribué à inscrire l’engouement autour de Batman dans
la durée, avec notamment la
trilogie réalisée par Christopher Nolan, où le rôle-titre est
tenu par Christian Bale. Les
sept films ont récolté au total
3,7 milliards de dollars dans
le monde, selon les chiffres du
site spécialisé boxofficemojo.
com.
Du côté des produits dérivés, outre les tee-shirts, casquettes, posters et blogs, Batman s’est aussi fait une place
de choix dans le marché des
jeux vidéo. Lors du Salon E3
qui s’est tenu il y a quelques
semaines à Los Angeles, les
studios Rocksteady ont ainsi
fait les délices des aficionados
en dévoilant leur prochain jeu
Batman : Arkham Knight, où
le héros sera équipé d’une Batmobile ultralégère mais capable de se transformer en tank
blindé pour barrer le passage
au chevalier noir, le « Dark
Knight ».
En 2016, Batman reviendra
sur les écrans pour la première
fois aux côtés de Superman,
avec Ben Affleck pour interprète. Un défi pour l’acteur qui
devra se montrer crédible dans
ce rôle alors que son choix a été
accueilli avec scepticisme par
les critiques à Hollywood.
(Source : AFP)