La littérature comparée est pa

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La littérature comparée est pa
TRANSGRESSION GRENZEN ÜBERSCHREITEN / FRANCHIR LES LIMITES / CROSSING BORDERS 05. ─ 07. 11. 2015 IN/À CRÊT-­‐‑BÉRARD CALL FOR PAPER / APPEL À COMMUNICATION SIEBTES TREFFEN DES CRUS-­‐‑DOKTORATSPROGRAMMS ALLGEMEINE UND VERGLEICHENDE LITERATURWISSENSCHAFT SEPTIÈME RENCONTRE DU PROGRAMME DOCTORAL CRUS EN LITTÉRATURE GÉNÉRALE ET COMPARÉE Français : La littérature comparée est par essence une science de la transgression et du dépassement. La comparaison, la mise en réseau et l’éclairage croisé des langues et des littératures vont de pair avec l’« au-­‐‑delà » d’un sujet préalablement circonscrit. Comparer suppose la mesure d’un espace, l’expérience de ses limites et leur franchissement. Mais comment limites et frontières se définissent-­‐‑elles, comment sont-­‐‑elles perçues ou franchies ? En quoi consiste une transgression et que signifie-­‐‑t-­‐‑elle ? Surgissant dans les domaines les plus divers (esthétiques, mais aussi socio-­‐‑
politiques, géographiques, anthropologiques…), les limites peuvent être conscientes ou inconscientes, physiques ou mentales : le terme même de « limite », son utilisation précise, reste donc difficile à déterminer, d’autant qu’il s’inscrit dans un faisceau d’autres mots tout aussi polysémiques (« frontière », « seuil », « lisière» ou « passage », p.ex.) et qu’il s’adjoint immédiatement des phénomènes de dépassement (transgression, transversal, transgenre…) et de croisement (interdisciplinaire, international, interracial…). Equivoque, la limite l’est également dans ses fonctions. Elle peut aussi bien séparer que réunir, elle peut marquer l’identité ou l’altérité, faire office de seuil pour frayer des passages d’un espace à l’autre ou en re-­‐‑dessiner les contours en procédant à des inclusions et à des exclusions. Sur le plan de la création esthétique, la transgression des limites se fonde souvent dans un acte de rébellion – il s’agit de remettre en cause les traditions établies, de subvertir les normes, de repenser et de mettre en mouvement ce qui a pu se figer. D’un point de vue de la production esthétique, la démarche transgressive est donc porteuse d’une force d’innovation toute particulière. Il n’est alors pas étonnant que la transgression possède une longue tradition artistique : de la littérature révolutionnaire à la littérature érotique, du Sturm und Drang aux avant-­‐‑gardes, de l’Origine du monde à l’urinoir de Duchamp, de l’obscène rabelaisien à Sade et Pasolini, de la mort de Dieu à la mise en crise du langage, en passant par l’insulte faite au public de Peter Handke et les performances de Marina Abramovic, la transgression est toujours aussi l’affirmation radicale de la liberté d’expression de l’artiste. En cela, elle repousse les limites du domaine de l’art. Mais qu’en est-­‐‑il de l’art lui-­‐‑même ? Ne risque-­‐‑t-­‐‑il pas de disparaître dans l’aléatoire à force d’abolir toutes les frontières ? Là où les limites viennent à manquer, elles ne peuvent plus être franchies. Les voix qui s’élèvent actuellement, -­‐‑ et notamment au sein de discussions politiques -­‐‑, pour exiger un retour à des délimitations plus strictes, reflètent les incertitudes qui accompagnent de telles transgressions. Certains vont jusqu’à diagnostiquer une « perte des repères » généralisée. Dans ce contexte, la littérature générale et comparée semble un outil privilégié pour penser la frontière et les conditions et conséquences de la transgression : cherchant à embrasser différents espaces linguistiques et à croiser divers types d’expression littéraire, elle aboutit en effet à un incessant franchissement de démarcations -­‐‑ tout en s’attachant, dans un même mouvement, à tracer ses propres limites. Les aspects esquissés plus haut témoignent du caractère presque « illimité » du champ dans lesquels s’inscrit cette thématique. De multiples approches peuvent donc être envisagées, comme par exemple: •
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La transgression des limites dans l’art et la littérature (forme, fond, réception) Les langues (traduction ; théories de la traduction), Les médias (intermédialité) et les travaux interdisciplinaires (notamment au croisement du savoir et de la création), La problématique du genre/des genres Mais des propositions qui aborderaient le sujet de la transgression des limites de manière plus générale – ou qui se concentreraient sur une expérience de transgression concrète et singulière -­‐‑ sont également les bienvenues. Merci d’envoyer un bref résumé ainsi qu’un CV jusqu’au 12.07.2015 aux adresses suivantes : marc.caduff@ds.uzh.ch; sophie.jaussi@unifr.ch et franziska.thiel@unifr.ch L’intervention n’excédera pas 30 minutes, plus 30 minutes de discussion. Un atelier centré sur la thématique est également prévu. Conception : Marc Caduff, Sophie Jaussi, Franziska Thiel Organisation : Christian Zehnder Professeurs (présence assurée) : Arnd Beise, Oliver Lubrich Deutsch : Komparatistik ist eine genuin grenzüberschreitende Wissenschaft. Der Vergleich, die Vernetzung sowie die Gegenüberstellung verschiedener Sprachen und Traditionen setzen immer auch ein »Jenseits« einer im Vorfeld abgegrenzten Thematik voraus, Vergleichen verlangt gleichzeitig das Abstecken eines Raumes, die Grenzziehung seiner Erfahrungen und deren Durchbrechung. Doch wie werden Grenzen definiert, wahrgenommen oder aufgebrochen? Und was bedeutet eine Überschreitung? Grenzen finden sich bewusst oder unbewusst, mental oder physisch und in den unterschiedlichsten (Lebens-­‐‑)Bereichen sowie Ausprägungen (ästhetische, aber auch sozio-­‐‑politische, geografische oder anthropologische): So lässt sich der Begriff ›Grenze‹ und seine Verwendung nicht eindeutig bestimmen, meist ist dieser auch mit weiteren mehrdeutigen Begriffen wie ›Schwelle‹, ›Rand‹ oder ›Übergang‹ verbunden oder beinhaltet weitere Überschreitungs-­‐‑ und Kreuzungsphänomene, wie Transgression, Transversal oder Transgender sowie Interdisziplinarität, Internationalität oder Interkulturalität. Auch sind die Funktionen vieldeutig: Grenzen trennen oder verbinden, markieren das Eigene und Fremde, können als Schwelle Übergänge schaffen oder als Ein-­‐‑ und Ausschluss Räume generieren... Das Überschreiten von Grenzen in der Ästhetik gründet oftmals in einem Akt der Rebellion: Traditionen werden hinterfragt, Normen subvertiert, Althergebrachtes neu gedacht. Diesem agonalen wie auch lustvollen Akt kommt produktionsästhetisch betrachtet eine besondere innovative Leistungsfähigkeit zu. Daher ist es nicht verwunderlich, dass Grenzüberschreitungen in der Kunst eine lange Tradition haben: In der revolutionären Literatur wie in der erotischen, vom Sturm und Drang bis zur Avantgarde, vom Obszönen bei Rabelais bis zu Sade und Pasolini, von ›Gott ist tot‹ zur Sprachkrise, von Dada-­‐‑Aufführungen über Duchamps Fontäne zu Handkes Publikumsbeschimpfung und zum interaktiven Partizipationstheater ist die Grenzüberschreitung immer auch die Bejahung künstlerischer (Meinungs-­‐‑/Ausdrucks-­‐‑)Freiheit. Sie erweitert den Kunstbereich; doch was ist mit der Kunst selbst? Droht der Kunst in letzter Konsequenz damit nicht eine Auflösung in die Beliebigkeit? Denn wo es keine Grenzen mehr gibt, können keine überschritten werden. Die Forderung nach einer Rückkehr von strikteren Grenzziehungen, die beispielsweise in aktuellen politischen Diskussionen verstärkt aufgebracht wird, widerspiegelt die Unsicherheiten, die mit solchen Überschreitungen einhergehen. Vor diesem Hintergrund wird mitunter eine gewisse Orientierungslosigkeit diagnostiziert. Gerade weil die Allgemeine und Vergleichende Literaturwissenschaft aber mit ihrem Einbezug verschiedener Sprachen und literarischen Ausdrucksmöglichkeiten immer schon einerseits Grenzen überschreitet und anderseits sich auch wieder eingrenzen muss, kommt ihr eine privilegierte Stellung für die Reflexion über die Bedingungen, Möglichkeiten und Konsequenzen von Grenzüberschreitungen zu. Die hier skizzierten Aspekte zum Thema machen deutlich, dass es sich um ein fast grenzenloses Feld handelt, in dem Arbeiten zu/über •
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Transgression in Kunst und Literatur (Form, Inhalt, Rezeption), Sprachen (Übersetzung; Übersetzungstheorien), •
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Grenzen zwischen Medien und Disziplinen, insb. zwischen Wissenschaft und Kunst, Genderdiskurs denkbar sind. Aber auch Beiträge, die sich allgemein mit der Thematik einer Grenzüberschreitung befassen und/oder konkrete Grenzerfahrungen/-­‐‑
überschreitungen in den Fokus nehmen, sind herzlich willkommen. Bitte senden Sie Ihr Abstract samt kurzen Lebenslauf bis 12.07.2015 an: marc.caduff@ds.uzh.ch; sophie.jaussi@unifr.ch und franziska.thiel@unifr.ch Die Vortragsdauer beträgt 30 Minuten, plus 30 Minuten Diskussion. Geplant ist zudem ein kurzer Workshop zum Thema. Konzeption: Marc Caduff, Sophie Jaussi, Franziska Thiel Organisation: Christian Zehnder Professoren (zugesagt): Arnd Beise, Oliver Lubrich