Échangisme à Québec - Département d`information et de

Transcription

Échangisme à Québec - Département d`information et de
,
L’hebdomadaire des étudiants en journalisme
Volume XVIII Numéro 15
le mercredi 24 février 2010
QUÉBEC
squat
Répit de
18 mois
Page 2
UNIVERSITÉ
examens
Anxiété au
programme
Page 5
SCIENCE
biopile
Nouvelle
énergie
Page 8
CULTURE
vincent
vallières
Fidèle
à lui-même
Page 10
SPORTS
Échangisme
à Québec
De tout
pour tous
tournoi
pee-wee
Défaite
pour Burnaby
Page 12
voir page 3
Photo Marie-Pier Boucher
Q
2
En b r e f
u é be c
Urbanisation vs Agriculture
Dézonage
sans
consensus
relève
coopérative
15e édition
L
e Conseil québécois de la
coopération et de la mutualité a organisé la semaine de la
relève coopérative du 14 au 20
février dernier. C’est sous le
thème «Coopérer c’est faire ensemble. Sois de la gang» que les
élèves et étudiants, du primaire
à l’université, ont été réunis autour d’activités pédagogiques.
Pour la quinzième édition de cet
évènement, le but était de rappeler que la «coopération est présente partout autour de nous».
(K.T.)
L
bâtissons
l’Avenir
Enjeux
futurs
e 20 février dernier s’est
tenu le 5ème colloque Bâtissons l’Avenir à l’UQAM.
Organisé par Force Jeunesse
et le Regroupement des jeunes
chambres de commerce du
Québec, l’événement vise à regrouper des jeunes de toutes
les sphères afin de discuter des
enjeux de demain. Le colloque
a accueilli environ 300 participants. (D.J.)
L
cancer
15 M
de dollars
a Société de recherche sur
le cancer a annoncé lundi
dernier un partenariat avec le
Fonds de la recherche en santé
du Québec et le ministère du
Développement économique, de
l’Innovation et de l’Exportation.
L’investissement de 15 M $ se
fera sur cinq ans et sera financé
par la SRC et le ministère. Les
chercheurs bénéficieront également de subventions allant de
350 000 à 1 M de dollars par
année. (K.V.)
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
François René de Cotret
francois.rene-de-cotret.1@ulaval.ca
Québec — Alors que le projet de loi 58 progresse, l’urbanisation ravage encore les terres agricoles de la province.
L
e 11 février dernier, l’Union
des producteurs agricoles
(UPA) a demandé au gouvernement québécois d’interdire
tout dézonage agricole tant que le
Plan métropolitain d’aménagement
et de développement (projet de loi
58) n’aura pas été adopté.
«[Ce moratoire] permettrait
d’éviter que l’absence de consensus se fasse encore sur le dos du
territoire agricole […], avec des
dizaines de centres commerciaux
en plus et des milliers d’hectares
[cultivables] en moins», a conclu le
président de l’UPA, Christian Lacasse, lors d’une audition publique
du projet de loi 58.
L’UPA a déclaré que ce type
d’urbanisation est «inadmissible»,
surtout que, seulement dans la région de Montréal, environ 21 000
hectares de la zone blanche (aptes
à l’urbanisation) sont inexploités.
Selon le coordonnateur en
aménagement du territoire de la
Communauté métropolitaine (CM)
de Québec, Michel Rochefort, «ça
fait quatre à cinq ans qu’il ne se
passe rien en matière d’aménagement.»
Jean Garon, ancien ministre
de l’Agriculture sous le gouvernement de René Lévesque, a confié
en entrevue à L’Exemplaire que
«le problème, c’est que le gouvernement n’a plus de projet», que le
Québec stagne comme un «marécage». Il a qualifié le premier
ministre Jean Charest «d’irresponsable», en ajoutant que «les rapports qu’il avait commandés pour
étudier la question sont contradictoires».
Selon le porte-parole de l’UPA
Patrice Juneau, «l’absence de planification actuelle contribue au
développement anarchique du territoire». Le projet de loi 58, adopté
en juin 2009, est une tentative pour
réorganiser la situation.
M. Rochefort a noté que ce
projet de loi est une première étape.
«C’est un bon début de partage des
compétences entre les municipalités régionales de comté et les CM.
Cela va permettre la discussion, ce
qui va contraster avec les affrontements perpétuels», a-t-il confié.
Jean-Robert Grenier, maire du
village de Calixa-Lavallée, sur la
Rive-Sud de Montréal, a déclaré
en 2009 que «l’agriculture est perçue par les municipalités comme
un frein au développement. Pourtant, il a ajouté que, le secteur
agricole est un levier économique
aussi important qu’un parc de nanotechnologie».
Transport adapté
L
es chauffeurs de taxi devront suivre une formation obligatoire sur
le transport des personnes ayant des limitations dans leurs déplacements. Selon Mario St-Pierre, porte-parole du ministère des Transports
du Québec, le cours ne vise «pas seulement les personnes en fauteuil
roulant», mais bien tous clients n’étant pas fonctionnels sans que le
transport adapté soit nécessaire pour eux. (M.B.)
Refuge pour jeunes fugueurs
Mis à la porte
Antoine Lavoie
antoine.lavoie.2@ulaval.ca
Québec — Squat Basse-Ville devra déménager d’ici les
18 prochains mois parce que ses locaux ne sont pas
conformes aux normes.
E
n début de semaine dernière, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) a
avisé l’organisme Squat BasseVille (SBV) qu’ils avaient deux
semaines pour mettre le bâtiment qu’ils occupent conforme
aux normes. Sinon, l’organisme
qui héberge de jeunes fugueurs
de 12 à 17 ans se retrouverait à
la rue.
L’évaluation des travaux
exigés en début de semaine
s’élevait à 300 000 $, ce qui est,
selon Louise Fortin, directrice
générale de SBV, «impensable
pour un organisme à but non lucratif».
égalité
homme-femme
Pas assez
satisfaisant
P
lusieurs organisations féministes et syndicales ainsi
que la Fédération des femmes
du Québec se sont associés pour
dénoncer un rapport sur l’égalité des sexes fait par le gouvernement canadien. Il a été déposé
aux Nations Unies et sera présenté lors de la Commission sur
le statut des femmes des Nations
unies. Ce rapport est jugé trop
positif selon ces groupements
de femmes. (K.V.)
Photo Martin Bélanger
Photo Courtoisie CMQ
Selon l’UPA, dans les régions de Québec et de Montréal entre 2007 et 2009,
l’équivalent de 3 400 terrains de football de terres agricoles ont été détruits.
L’Exemplaire a appris
qu’une contre-offre avait été déposée par SBV et que la Régie
du Bâtiment du Québec avait
accepté cette offre. «Je suis soulagée. Nous nous sommes entendus avec la Régie pour des réparations de 20 000$ et un droit
d’occuper les locaux durant les
18 prochains mois en attendant
de déménager ailleurs», a affirmé Mme Fortin.
Certains voyaient cet ultimatum de 300 000 $ comme
une façon de sortir l’organisme manu militari du presbytère Saint-Roch. Marjolaine
Veillette, responsable des communications de la RBQ, assure que ce n’était pas l’objectif. «Nous n’avons jamais exigé
le montant de 300 000 $, nous
leur avons dit qu’ils devaient se
conformer à telles normes et ils
nous ont dit que ça coûterait ce
montant. L’ajustement du montant demandé est venu d’eux»,
a-t-elle précisé.
«Nous avons un rôle ingrat.
Si nous obligeons Squat BasseVille à quitter les lieux, les gens
diront que nous n’avons pas de
cœur. Mais s’il arrive quelque
chose au bâtiment et que des
jeunes perdent la vie, ces mêmes
gens diront que nous n’avons
pas pris nos responsabilités», a
souligné Mme Veillette.
SBV est en discussion avec
la Ville en vue d’emménager sur
un terrain de l’arrondissement
Saint-Sauveur.
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Échangisme à Québec
Q
uébec
3
De plus en plus de monde touché
Mathieu Dessureault
mathieu.dessureault.1@ulaval.ca
C’
Québec — L’échangisme gagne en popularité dans la ville.
est l’opinion soutenue
par les adeptes interviewés par L’exemplaire. Ces derniers ont maintenant
le choix entre plusieurs établissements à Québec pour pratiquer leurs
activités. Un festival de l’échangisme a également lieu annuellement sur un terrain de camping.
De plus, les échangistes peuvent désormais se reconnaître entre
eux par le port d’un bracelet bleu,
blanc et rose.
Ouvert à tous
Le propriétaire du club privé
La Rumeur, Bernard Corbeil, a
noté un changement dans la dernière année en ce qui concerne
l’achalandage. «À notre ouverture,
la clientèle avait principalement
entre 45 et 55 ans. Les échangistes
étaient perçus comme des vieux
pervers. Maintenant, c’est de tous
les âges», a-t-il expliqué.
Photo Marie-Pier Boucher
L’échangisme est désormais pratiqué par des personnes de tous âges.
Un couple libertin depuis 21
ans, Gaétan et Sylvie, a remarqué
lui aussi une évolution flagrante
au niveau des mentalités. «Depuis
sa légalisation en 2003, l’échangisme est devenu moins tabou.
Maintenant on rencontre beaucoup
de curieux dans les clubs», a mentionné Gaétan.
Son mari et co-propriétaire de
l’endroit, Jean-Luc Audet, a précisé
qu’il n’y a aucun acte sexuel dans
les aires publiques. «Ça se passe
exclusivement dans les chambres
et au deuxième étage, dans le salon
des orgies», a-t-il précisé.
Le bar, le sauna et le bain tourbillon sont ainsi réservés aux rencontres et discussions. Gaétan a
affirmé que «c’est beaucoup plus
Cindy Cinnamon, co-proprié- facile de rencontrer des couples
dans les clubs. Il n’y a
taire du Club L’Euro,
pas de perte de temps,
a affirmé que l’échan«Pas plus
comme sur Internet».
gisme est désormais
pratiqué par tous les
beaux, pas
Selon Louis-Datypes de personnes.
plus laids
vid Bourque, inter«Pas plus beaux, pas
que les
venant pour MIELS
plus laids que les
autres!
(Mouvement d’inforautres! Ça pourrait être
mation et d’entraide
votre voisin!»
Ça pourrait
dans la lutte contre
être votre
le sida), le système
Mécanique
voisin!»
bien huilée
actuel de prévention
est imparfait. MIELS
Elle a toutefois
rappelé les règles du jeu. «Ça ne oeuvrant principalement auprès de
peut pas se faire dans toutes les la communauté gaie, il n’y a pas
conditions. C’est pourquoi il y a des d’organisme équivalent pour le
lieux comme L’Euro. Les gens s’y milieu hétérosexuel. «L’Euro, le
réunissent pour avoir de l’intimité DonjonGC et différents saunas font
dans un cadre contrôlé. La règle du partie de nos tournées de distriburespect est très importante. C’est tion de condoms, mais il reste enpratiquement toujours la femme qui core beaucoup à faire en terme de
prend les décisions.»
prévention», a-t-il reconnu.
Infections transmissibles sexuellement et par le sang
Augmentation chez les jeunes
Fleur-Jennifer Ntoko
fleurjennifer.ntoko.1@ulaval.ca
Québec — Les infections transmissibles sexuellement et
par le sang (itss) sont en augmentation constante depuis
10 ans, malgré les nombreuses campagnes de prévention.
S
elon l’Agence de santé publique du Canada, les cas déclarés de chlamydia ont plus
que doublé depuis 1999, touchant
les femmes dans 66% des cas, et les
20-24 ans dans 36%.
La gonorrhée a aussi gagné du
terrain en doublant depuis 2001;
30% des personnes infectées sont
âgées de 20 à 24 ans. Quant au
nombre de cas déclarés de syphilis,
il n’a cessé d’augmenter. Il est passé de 174 en 2000 à 1394 en 2008.
Ces données ont révélé que dans
86% des cas, ce sont les hommes
qui sont touchés. Ces infections
touchent des adultes entre 40 et 59
ans dans 44% des cas.
Le Dr André Dontigny, directeur de la santé publique et des
services sociaux, a expliqué que
«certaines maladies sexuellement
transmissibles ne sont pas sympto-
matiques, c’est pourquoi beaucoup
d’individus sont atteints, mais ne le
savent pas».
Les premières campagnes,
centrées sur les 15/24 ans, ont eu
lieu du 8 au 20 février. Des théâtres
surprises dans les cégeps et des
concerts dans les bars ont été mis en
place afin d’attirer l’attention des
jeunes sexuellement actifs. Selon
Mme Francine Tessier, sexologue
clinicienne, «la plupart des jeunes
sont surpris par la maladie, surtout
l’herpès qui ne se guérit
pas».
Cette hausse de
«Beaucoup
cas de chlamydias, goD’autres
camd’individus
norrhées, d’herpès gépagnes auront lieu du
sont
nital ou même du virus
22 au 28 février produ sida peut être due à
chain et viseront les
atteints,
«une banalisation» de
adultes. C’est la catémais ne
ces infections. «Les
gorie des 50/60 ans,
le savent
jeunes veulent garder la
célibataires à la suite
pas»
spontanéité du rapport
d’un divorce et peu acet n’apprécient pas le
coutumés à l’utilisation
condom qui freine leur
de protection durant les
élan», a assuré Mme Tessier.
rapports qui peuvent être également
infectés à grande échelle, a expliCampagnes ciblées
qué Mme Francine Tessier.
Les ITSS sont toujours aussi
menaçantes chez les jeunes, c’est
Différents centres de dépistage
pourquoi les campagnes de sensibi- sont présents sur la région de Quélisation les ciblent spécifiquement, bec, mais pour éviter tout risque,
a affirmé Mme Nathalie Lévesque, le Dr Dontigny insiste sur le fait
directrice des communications au que la prévention la plus utile reste
ministère de la Santé.
l’utilisation du condom.
Photo Fleur-Jennifer Ntoko
«Les jeunes veulent garder la spontanéité du
rapport et n’apprécient pas le condom qui freine leur élan.»
U
4
n i v e rsité
Semaine de la
diversité sexuelle
En b r e f
l’ul à mexico
Une première
québécoise
L’
Université Laval a inauguré son nouveau bureau
sur le campus de Santa Fe de
l’Instituto Technologico y de
Estudios Superiores (TES) de
Monterrey à Mexico. L’université québécoise devient la
première à avoir un bureau
permanent en Amérique latine.
Ce dernier servira, entre autres,
à stimuler les activités avec le
TES et encourager la mobilité
étudiante. (C-É.W-L.)
tecfee
Taux d’échec
inquiétant
À
l’Université Laval, le taux
d’échec au Test de certification en français écrit pour
l’enseignement (TECFEE) inquiète les professeurs. Le taux
de réussite à l’examen est de
60 % pour le baccalauréat en
enseignement préscolaire et de
70 % en enseignement secondaire. Les étudiants bénéficient
de deux essais pour réussir
l’examen. Après deux échecs,
ils sont suspendus du programme pour une année. (M.P.)
traumatologie
Importance
des études
L
e Dr Pierre Fréchette a
donné une conférence le 16
février dernier afin de sensibiliser les étudiants à l’importance
de la traumatologie. Membre
de l’Association des diplômés
de l’Université Laval, le Dr.
Fréchette est le coordinateur
médical du programme Évacuations aéromédicales du Québec.
Le conférencier a tenu à souligner l’importance d’un tel programme sur un territoire aussi
étendu que le Québec. (O.W-B.)
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Au-delà des
différences
Lucie Mantha
lucie.mantha.1@ulaval.ca
Cité universitaire — La Semaine de la diversité sexuelle,
tenue la semaine dernière, était centrée sur le thème de
la famille.
O
rganisé par le Groupe
gai de l’Université Laval (GGUL), l’événement présentait d’ailleurs aux
étudiants des conférences sur
le thème de la famille. L’une
d’entre elles, La diversité est
aussi familiale, abordait les différents aspects de la diversité au
sein d’une famille.
Cette thématique était très
demandée. Selon M. Therrien,
le processus d’adoption et les
ressources reliées à ce sujet soulèvent de nombreux questionnements de la part des personnes
homosexuelles.
La Semaine de la diversité sexuelle est un concept qui
englobe toutes les orientations
sexuelles. «Cette année, l’objectif était de faire valoir la Semaine
comme un concept inclusif», a
indiqué Jean-François Therrien,
président du GGUL.
M. Therrien a expliqué qu’il
souhaite encourager la participation de l’ensemble de la communauté universitaire. Les activités
organisées dans le cadre de la
semaine étaient ainsi ouvertes à
tous les étudiants.
Le speed-meeting, par
exemple, était une soirée organisée afin de favoriser des ren-
contres amicales. «C’est agréable
de faire des échanges, au-delà
de notre orientation sexuelle», a
précisé M. Therrien.
Selon lui, l’aversion envers
l’homosexualité existera toujours, tout comme le racisme
et le sexisme. La Semaine de la
diversité sexuelle ne vise donc
pas seulement à contrer la discrimination. «On ne veut pas créer
dans nos événements la différence, mais bien la cohésion», a
affirmé le président du GGUL.
Jade Samson, étudiante
au certificat en science de la
consommation, pense que la
Semaine de la diversité sexuelle
peut apporter l’aide dont les gens
ont besoin. «Je crois sincèrement
que ça peut aider les gens à comprendre et à accepter leur situation, à leur démontrer qu’ils ou
elles ne sont pas seuls. L’appui
et le soutien sont les meilleures
choses que l’on peut offrir à une
personne vivant cette situation»,
a affirmé l’étudiante.
Cynthia Kouassi, étudiante
en gestion internationale à l’Université Laval croit que la Semaine de la diversité sexuelle
est une belle initiative. «C’est un
événement de plus, pour s’amuser et rencontrer des gens», a-telle souligné.
agriculture
Baisse de
popularité
Consommation
d’information au Québec
Internet en
perte de vitesse
Sandra Beausoleil-Auclair
sandra.beausoleil-auclair.1@ulaval.ca
Cité universitaire — Les Québécois préfèrent les médias
payants aux sources d’information en ligne.
L
a télévision et les journaux
sont les principaux moyens
utilisés par la population
pour s’informer. C’est ce que révèle une enquête réalisée en 2009
par Daniel Giroux, secrétaire général du Centre d’études sur les
médias et le sociologue Michel Lemieux, pour le Centre d’études sur
les médias.
Les sites Internet, la
radio et la télévision en
ligne sont utilisés majoritairement à des fins
pratiques. M. Giroux,
précise que les sites
Internet sont consultés
principalement
pour
des «informations scabreuses ou anodines».
Photo Courtoisie Flickr
La Semaine de la diversité sexuelle visait cette
année la participation de toute la communauté universitaire.
moins de temps pour se renseigner,
ils le font à leur manière. «Leurs
réseaux sociaux les intéressent
plus, alors ils s’informent à partir
d’eux», a appuyé M. Giroux.
L’actualité locale et régionale,
la science et la météo sont les sujets qui intéressent davantage les
consommateurs. La politique n’arrive qu’en quatrième.
«Internet
est consulté
pour des
informations
scabreuses
ou anodines»
Les médias en ligne
ne changent pas les habitudes de consommation d’actualité si facilement. «Il y a énormément d’informations diffusées.
Les gens trouvent ça plus facile de
repérer une nouvelle dans le journal que sur Internet, a exprimé M.
Giroux. C’est encore 50 % de la
population qui s’informe à l’aide
des quotidiens imprimés.»
L
a Faculté des sciences de
l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval
observe une baisse du nombre
d’inscriptions à ses programmes.
La faculté a perdu le quart de
ses étudiants en six ans. Leur
nombre est en effet passé de
1200 à 900. Le faible taux d’inscription a du même coup entraîné
des coupures budgétaires. Selon
le doyen de la faculté Jean-Paul
Laforest, la baisse est toutefois
moins importante qu’ailleurs au
Canada. (M.P.)
Photo Sandra Beausoleil-Auclair
Les Québécois préfèrent les médias traditionnels à Internet.
L’âge et la connaissance de
l’actualité convergent ensemble.
L’étude soulève le fait que les Québécois s’informent davantage en
vieillissant. M. Giroux a précisé
que même si les jeunes prennent
Le désintérêt envers celle-ci serait
plus marqué auprès de
la jeune population.
Marius Boutin, administrateur du Club
Macintosh de Québec,
croit que ce groupe
d’âge entretient beaucoup de «cynisme»
envers la politique.
Une étudiante au baccalauréat
en musique à l’Université Laval,
Roxanne Daniel, confirme les propos du spécialiste. «Pour l’instant,
ça ne m’intéresse pas. Je ne vais
même pas voter!», s’est-elle exclamé.
M. Boutin affirme que l’âge
accroît l’intérêt envers les médias.
«Les jeunes carburent plus à la testostérone et ils sont plus préoccupés par le sport. Comme je suis un
peu plus âgé, j’ai le temps d’aller
sur Internet et de choisir mon information», a-t-il justifié.
U
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Préparation aux examens
Vincent Breton
vincent.breton.2@ulaval.ca
Le Centre d’aide procède à des exposés et à des ateliers.
S
elon Marie-Hélène Simard,
consultante au Centre d’aide
de l’UL, il convient de se
faire des objectifs réalistes mais
non rigides.
consultante du Centre d’aide a repassé les différents types d’examens, de façon à cibler concrètement quoi faire devant sa copie et
avant d’y arriver.
Le Centre d’aide a présenté, le
17 février dernier, un exposé donnant des moyens pour bien passer la
période d’examens. La préparation
passe, entre autres, par l’écoute active, la prise de notes et par le plan
d’étude. «Il faut se faire des questions. Comme ça, on cible nos faiblesses et ça aide à gérer le stress»,
a souligné Mme Simard.
Ouvert au grand public
Lors de la présentation, la
Les conférences du Centre
sont offertes au grand public, de façon à rejoindre le plus de gens à la
fois. «Il y a une liste d’attente!», a
lancé Mme Simard, en faisant référence au nombre de personnes qui
demandent de l’aide. Elle a aussi
indiqué que tous les types d’étudiants viennent les voir. «C’est proportionnel au nombre de personnes
par programme», a-t-elle précisé.
Anne-Sophie Pidancier, originaire d’Europe, a assisté à la présentation. Elle a effectué un retour
aux études et a avoué avoir eu du
mal s’adapter. «Je ne connaissais pas le système d’ici», a-t-elle
confié. Elle a aussi reconnu l’utilité
du Centre et de son assistance collective et individuelle.
Nicolas de le Rue a réalisé
l’équivalent du cégep en France et
étudie maintenant en administration à l’UL. Il reconnaît que l’adaptation est importante. «Ce sont deux
méthodes de travail très différentes.
Mais je n’ai pas trouvé ça trop dur.
Quand j’ai du travail, je le fais et
c’est tout», a-t-il soutenu tout en affirmant qu’il n’a pas eu à faire appel
au service d’appui.
Photo Vincent Breton
La préparation passe, entre autres, par l’écoute
active à tous les cours, la prise de notes et par le plan d’étude.
Conférence sur l’Afghanistan
Dissiper les mythes
Clémence Cireau
clemence.cireau.1@ulaval.ca
Cité universitaire — «Nous ne comprenons pas l’Afghanistan car nous la regardons avec nos yeux d’Occidentaux.
C’
L’objectif était d’offrir une
vision plus étendue, «on entend
parler des nouvelles dramatiques mais pas de la situation
des Afghans, ni des opérations
de l’OTAN», a précisé Richard
Garon, lieutenant-colonel des
Forces canadiennes.
La situation n’est pas la
même dans tout le pays. On y
5
Gare à l’anxiété
Cité universitaire — L’anxiété est l’un des facteurs les plus
importants d’échec aux examens de l’Université Laval.
est l’idée principale de la conférence «Afghanistan,
mythes et réalités» du 18 février
dernier au pavillon de Koninck
de l’UL.
niversité
compte une trentaine d’incidents
par jour contre deux à trois dans
la région de Kaboul. M.Garon a
modéré le nombre des attaques
en signalant qu’elles sont proportionnelles aux actions sur le
terrain. La force internationale
d’assistance et de sécurité mandatée par l’ONU, est de plus en
plus active.
Aurélie Campana, professeure au Département de science
politique revient d’une semaine
en Afghanistan dans le cadre
d’une visite de familiarisation
organisée par le ministère de la
Défense canadienne.
La fragmentation du pays
rend difficile la coordination
d’un État centralisé. L’idéal de
créer une démocratie a été réduit
à celui de créer une nation viable.
Il est difficile de «convaincre
la population que la force internationale est là pour sa sécurité
et non pour occuper le pays», a
expliqué Mme Campana.
La stratégie passe par un
transfert
de
responsabilité.
Des équipes de Canadiens patrouillent avec des policiers
afghans dans des programmes
de mentorat. Vincent Rioux, capitaine des Forces canadiennes
et actuellement basé en Afghanistan, a expliqué que «c’est une
grosse machine multinationale
assez complexe à gérer du coté
logistique.»
Photo Nicholas Deguire
«On entend parler des nouvelles dramatiques mais pas de la situation des Afghans,
ni des opérations de l’OTAN», selon Richard Garon, lieutenant-colonel des Forces canadiennes.
Soutien à domicile
Soins à
moindre coût
Émilie Clément-Émond
emilie.clement-emond.1@ulaval.ca
Cité universitaire — Les soins palliatifs à domicile coûtent
autant sur le plan psychologique que financier.
U
ne étude dirigée par Serge
Dumont, directeur de
l’École de service social de
l’Université Laval, démontre que
les soins apportés à une personne
en fin de vie ont une valeur approximative de 20 000 $. Lorsque
ces soins sont attribués à domicile,
26 % de ce montant est assumé par
les familles. Celles-ci se retrouvent
donc à payer en moyenne 5 000 $
de soins palliatifs.
«Pour certaines familles à revenus plus modestes, cette dépense
peut les diriger vers le seuil de la
pauvreté ou compromettre leur patrimoine financier», a affirmé M.
Dumont.
L’étude réalisée auprès de 240
aidants naturels canadiens révèle
que dans 60 % des cas où le malade
est en perte d’autonomie sérieuse,
l’aidant a un degré de détresse psychologique élevé. Les résultats de la
recherche indiquent que le fardeau
financier est en relation directe avec
ce taux de détresse. «C’est un enjeu
sur le plan de l’éthique et de l’équité sociale. Garder un grand malade
à la maison ne devrait pas compro-
mettre la santé psychologique ou
financière [de la famille]», a ajouté
M. Dumont.
La présence des bénévoles à
domicile joue un rôle important
dans le soutien des personnes en
fin de vie. «Ils ne sont pas là pour
réduire les coûts du réseau. Ils apportent une aide complémentaire
au travail des intervenants en faisant beaucoup d’accompagnement
et d’écoute», a remarqué Andrée
Sévigny, chercheure au Centre
d’excellence sur le vieillissement
de Québec.
Le bénévolat est d’autant plus
déterminant dans le cas des personnes âgées en fin de vie. «Ce qui
est important pour les aînés, c’est le
répit. Que ce soit le leur ou celui de
leur famille et de leurs proches», a
indiqué Mme Sévigny.
Selon Alberte Déry, directrice
générale de Palli-Aide, le bénévolat au Québec est présentement
dans une période creuse. «Il y a un
manque d’informations auprès des
gens qui pourraient faire du bénévolat», a soulevé Mme Déry.
6
O
p i n ion
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Déménagement forcé Commentaire
L
a Ville de Québec montre encore une fois
qu’elle se fout de ses propres habitants au
profit de sa très chère visibilité internationale.
En Basse-Ville, le ménage continue : récemment,
l’organisme SQUAT Basse Ville a été menacé de devoir fermer ses portes s’il ne consentait pas à payer
300 000 $.
ses portes. L’organisme qui distribue des seringues
aux utilisateurs de drogues intraveineuses déménage
à la fin mai hors du Nouvo Saint-Roch. L’origine des
plaintes est toutefois nébuleuse. La Société de développement commercial du centre-ville de Québec,
l’association de commerçants du coin, assure qu’elle
n’a pas fait de plaintes. Son porte-parole, Stéphane
Sabourin, est formel à cet égard. Point de repères
déménage donc juste en dehors du Nouvo St-Roch,
et tout à coup, les plaintifs mystérieux se taisent.
L’organisme avait cependant une entente avec la
Ville qui stipulait que Squat Basse-Ville serait toléré
à condition que les réparations urgentes soient faites,
En plus d’être inacceptable, déménager ces
et ce, jusqu’à ce qu’il trouve de nouveaux locaux.
organismes loin des touristes et gens d’affaires ne
Les lumières d’urgence, les détecteurs de fumée et
l’accès pour sortir par le presbytère de l’église Saint- déplace en rien le problème des utilisateurs de seringues ou des fugueurs. Les fugueurs qui se
Roch en cas de feu ont été installés,
retrouvent devant un Squat déménagé ou
comme entendu. La semaine dernière,
relocalisé perdent leurs repères et errent
coup de théâtre, l’entente ne tient plus et
En gros,
dans les rues.
Squat doit payer 300 000 $ en 15 jours.
vous n’êtes
Paradoxe numéro 1.
En date du 14 novembre, Squat héberpas obligés
geait
770 jeunes et comptait 2071 visiParadoxe numéro 2: après la sortie
de payer
teurs. La Ville prouve qu’elle se moque
dans les médias de la directrice de l’orsi vous
que ces derniers se retrouvent à faire de la
ganisme, la Régie du bâtiment patine et
décampez
prostitution juvénile par manque d’encaannonce qu’il y a eu malentendu. Le dédrement.
lai imparti pour faire les rénovations ne
sera plus de deux semaines, et une partie
Exiger d’organismes communautaires
seulement des rénovations doivent être
des montants de 300 000 $ relève d’un illogisme
faites si l’organisme trouve un autre local. En gros,
total. Leurs bilans financiers sont rarement gonflés
vous n’êtes pas obligés de payer si vous décampez.
de profits à la fin de l’année et ils doivent gratter les
fonds de tiroirs pour obtenir l’aide financière qui
Enfin, l’ultime paradoxe: Squat Basse-Ville a
leur permet de survivre. Amasser des fonds pour
effectivement déposé en juillet une demande de déménagement plus loin dans St-Roch. Aucune réponse tous les organismes d’une ville est difficile, il faut le
reconnaître. Mais une plus grande tolérance vis-à-vis
de la Ville depuis.
des ONG, voilà ce qui détermine la grandeur et la
Il est clair qu’on ne sait pas quoi faire avec cette splendeur d’une ville. Un «quêteux» qui tend la main
«patate chaude» que sont les organismes communau- devant la chic boutique Hugo Boss d’un quartier
revampé, c’est juste triste.
taires. C’est que, voyez-vous, les locaux pourraient
être vendus à des prix exorbitants aux riches promoOn ne diminue pas les problèmes. On les cache.
teurs qui veulent investir dans le très branché Nouvo
St-Roch. Régis Labeaume se targue de vouloir attirer Savez-vous pourquoi il y a moins de pauvres dans
St-Roch? Parce qu’ils n’ont plus les moyens de louer
les jeunes couples de professionnels et les touristes
les nouveaux logements dans ce quartier. Ils ont
sans se soucier des résidents. Pire, il les trie. Cachez
simplement déménagé ailleurs.
ces jeunes fugueurs qu’on ne saurait voir!
Squat n’est pas le seul organisme évincé.
En mars 2009, il y a moins d’un an, en raison de
«plaintes», l’organisme Point de repères doit fermer
Isabelle Noël
isabelle.noel.3@ulaval.ca
Minorités lucratives
D
iscrimination positive : il s’agit d’un principe qui implique
d’instaurer une inégalité pour créer l’égalité.
En gros, l’idée est d’aider des minorités afin qu’elles
puissent égaler la majorité.
Ainsi, sous prétexte d’être inférieures en nombre, les minorités
nécessitent un appui car elles ne peuvent pas s’en sortir seules. Il faut
donc les tenir par la main, comme des enfants, pour les aider à évoluer
dans ce monde qui n’est pas adapté pour elles et dans lequel elles
occupent une place si insignifiante.
La discrimination positive passe par plusieurs stades. Entre autres,
certains États instaurent des quotas d’employés handicapés dans les
entreprises. Les films ou séries sont tenus de compter un minimum
de «minorités visibles» (on comprend donc pourquoi c’est toujours
le Noir de service qui meurt en premier dans les films d’horreur). On
m’a même proposé de postuler pour l’obtention d’une bourse récompensant des étudiants issus de minorités visibles… Merci, vous êtes
trop bons!
Ne serait-ce pas plus logique d’engager quelqu’un pour ses compétences et non parce que sa chaise roulante fera plaisir au gouvernement? Ne serait-ce pas évident d’obtenir une bourse parce qu’on est
meilleur dans ses résultats scolaires que parce que l’on a un taux de
mélanine plus élevé qu’un autre?
Bien sûr, j’exagère. Mais la société dans laquelle nous vivons n’a
toujours pas saisi que faire la différence, de façon positive ou négative, demeure un problème. Dans ces cas-là, accordons des bourses
aux meilleurs roux des universités, aux gais qui entrent le plus dans les
clichés ou aux gothiques les plus effrayants!
Je suis lucide et je prends en considération le fait que malgré
l’évolution de la société occidentale, instaurer la discrimination
positive dans certains contextes est un des seuls moyens que l’on ait
trouvé pour représenter les différences de façon un minimum proportionnelle.
Cependant, je vois cela comme de la pitié. Aidons-la, la pauvre,
elle est issue d’une minorité. Les gens ont le droit et doivent être jugés
par ce qu’ils font, par le travail qu’ils fournissent, par les diplômes
qu’ils reçoivent, mais aucunement par leur origine.
Martin Luther King souhaitait que ses enfants soient «jugés
non pas par la couleur de leur peau, mais par leur caractère». Plutôt
légitime. En somme, les minorités ne devraient pas bénéficier d’avantages pour des raisons aussi simplistes. Cependant, puisque la société
est ainsi faite, je ne refuserai pas une bourse de 2 500 $ juste pour ma
couleur. J’ai des principes, mais je ne suis pas stupide!
Kelly Vilo
kelly.vilo.1@ulaval.ca
L’équipe de L’Exemplaire
Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay;
Éditeur: Norman Delisle (656-2131 poste 5224); Directeur de la production: Mario
Fraser (8942); Adjoint à l’éditeur: John Naïs (4513); Rédacteur en chef: Romain Thibaud
(8957); Secrétaire de rédaction: Marie-Noël Gagné (8956); Éditorialiste en chef: Marilou
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Beaudoin Blais et Marion Bernard (8952); Caricaturistes: Martin Forget; Directrice de
la photographie: Sandra Beausoleil-Auclair (8952); Municipal, régional et gouvernemental: Francis Martel, Kelly Vilo et Sarah Drolet-Laflamme; Université: Audrey Bourke,
Olivier Daoust et Maude Paquet; Économie: Jean-Michel Genois-Gagnon et Isabelle Noël;
Science: Andrée-Anne Beaulieu Simon et Élodie Nougaret; Culture: Mathieu Dessureault,
Julie Vovan et Françoise Bellemare; Sports: Carl Gourgue-Perreault et Guillaume Cloutier;
Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio
Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec,
1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec)
G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication,
C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1K
7P4; Télécopieur: (418) 656-3865; Couriel: exemplaire@com.ulaval.ca; Site Web: http://
www.exemplaire.com.ulaval.ca.
Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Parent, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince,
Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.
O
lympiques
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Les Jeux
olympiques en dollars
Christian Labarre-Dufresne
christian.labarre-dufresne.1@ulaval.ca
Québec — Bien que les Jeux olympiques soient avant tout
des compétitions sportives, c’est aussi une question d’argent.
L
a vente de produits dérivés
à l’effigie du Canada génère
énormément de revenus. Par
exemple, selon le Comité d’organisation des Jeux olympiques et
paralympiques d’hiver de 2010
à Vancouver (COVAN), environ
2 600 000 paires de mitaines rouges
ont été vendues à ce jour.
André Richelieu, professeur
agrégé de l’Université Laval spécialisé en marketing du sport, a
souligné que l’impact financier des
Jeux olympiques se fait sentir plus
particulièrement dans la ville hôte
et le pays organisateur. «L’événement se vit localement, donc, le
marché potentiel est lui aussi très
local», a précisé le professeur.
Les Jeux olympiques s’échelonnant sur deux semaines, M.
Richelieu a expliqué que les distributeurs doivent «maximiser les
revenus sur une courte période de
temps.» Il fait la comparaison avec
la Coupe du monde de soccer. Ce
tournoi s’échelonne sur un mois et
il n’y a qu’un sport en vedette.
Une multitude de produits dérivés sont offerts partout au Canada.
À la boutique La Capsule Sportive
de Laurier Québec, les chandails de
hockey et les casquettes du Canada
sont populaires depuis le début des
Jeux olympiques. «Étonnamment,
ce sont les Européens présents pour
le Carnaval et le Tournoi pee-wee
de Québec qui en achètent le plus»,
a révélé Karim Dubois, gérant du
magasin.
Tous les produits avec le logo
du Canada des magasins La Baie et
Zellers ont été envoyés à Vancouver le 15 février dernier. La raison
qui pousse les gens à se procurer
ces produits est simple selon André Richelieu. «Les personnes présentes à Vancouver veulent immortaliser les émotions vécues lors des
compétitions. L’article acheté avec
À surveiller
leurs photos leur remémorera ce
qu’ils ont pu vivre», a-t-il précisé.
Bilodeau et
les commanditaires
Alexandre Bilodeau a remporté la première médaille d’or en
sol canadien de l’histoire du pays.
André Richelieu croit que le bosseur québécois deviendra l’athlète
canadien qui récoltera le plus d’ar-
gent en commandites. «La valeur
en commandites est multipliée
par le fait qu’il a brisé la malédiction», a affirmé le spécialiste
en marketing du sport. Ce dernier
a ajouté que Bilodeau est devenu
«une icône sportive et médiatique
ainsi qu’une inspiration pour tous
les Canadiens et Canadiennes» en
raison de sa victoire et de l’image
qu’il projette.
Photo Andrée-Anne Beaulieu Simon
Tout faire
pour gagner
Cédric Paré
cedric.pare.1@ulaval.ca
Québec — «Les athlètes qui veulent se doper sont prêts
à tout».
Photo courtoisie Flickr
F
Kim St-Pierre
inale Hockey sur glace des
dames, le 25 février à 15h30
R
Photo courtoisie Flickr
Alex Harvey
elais 4x10 km Classique/Libre
hommes : 24 février 11h
P
Photo courtoisie Flickr
Joannie Rochette
atinage artistique- Programme
libre dames : 25 février 17h
F
Photo courtoisie Flickr
Sidney Crosby
inale Hockey sur glace
hommes : 28 février 12h15
En b r e f
patinage
artistique
Rochette y sera
M
algré le décès de sa mère,
dimanche dernier, Joannie Rochette a tout de même décidé de participer aux épreuves
de programme court et long de
patinage artistique. Rappelons
que la mère de Joannie, Mme
Thérèse Rochette est décédée
d’un arrêt cardiaque tôt dimanche matin, dans un hôpital
de Vancouver. Elle avait 55 ans.
(C.G.P.)
L’
Environ 2 600 000 paires de mitaines rouges ont été vendues selon le COVAN.
C’
est ce que remarque
Frédéric Donzé, porteparole de l’Agence
mondiale antidopage (AMA) les.
Fédérations sportives et les gouvernements sont de plus en plus
sensibilisés aux risques encourus
si leurs athlètes sont testés positifs. «Les méthodes de détections
sont de plus en plus raffinées. On a
même vu des athlètes aller jusqu’à
des transfusions sanguines pour
déjouer les contrôles», a mentionné M. Donzé
Les effets concrets de la lutte
antidopage sont de plus en plus
marqués. Avant le début des Jeux
de Vancouver, 30 athlètes se sont
vu refuser l’accès après avoir
échoué à un test antidopage. «Ça
lance un message clair à tous les
athlètes», a précisé lors d’un point
de presse Nathalie Lambert, chef
Avec tous ces contrôles sévères, il peut s’avérer parfois difficile pour un athlète de s’y retrouver. Certains produits en vente
libre, comme des diurétiques,
peuvent être banals aux yeux d’un
citoyen, mais sont parfois à proscrire pour un athlète. Selon Vincent Lavoie, entraîneur chef du
club de ski alpin du Rouge et Or,
«c’est de plus en plus compliqué,
mais c’est faisable. Il y a beaucoup
de gens pour nous conseiller».
hockey
sur glace
Défaite
du Canada
équipe masculine canadienne de hockey
sur glace s’est inclinée par la
marque de 5-3 devant ses rivaux américains, dimanche
soir. Il s’agissait de la première
victoire des Américains contre
le Canada en 50 ans aux Jeux
olympiques. Les États-Unis se
retrouvent donc au premier rang
du groupe A. Le Canada affrontait l’Allemagne, hier soir. Le
gagnant a obtenu un laissezpasser contre la Russie en quart
de finale, ce soir. (C.G.P.)
l’exemplaire
Présent aux JO
L’
équipe de L’Exemplaire
tient à remercier Stéphan
Jobin et Pascale Castonguay,
deux anciens de L’Exemplaire,
ainsi que notre envoyée spéciale, Andrée-Anne Beaulieu
Simon, pour leurs collaborations spéciales aux Jeux olympiques de Vancouver. (C.G.P.)
de mission de la délégation canadienne.
Tant au niveau de l’AMA,
des fédérations sportives que chez
les athlètes, on se réjouit que les
fraudeurs se fassent épingler. «Ça
met tout le monde sur un terrain
de jeux équitable», a mentionné
M. Donzé.
7
L
à nous le
podium!
Le COC
lance la
serviette
es contre-performances des
athlètes canadiens aux JO
de Vancouver ne déçoivent pas
seulement le pays tout entier. La
chef de mission de la délégation
canadienne, Nathalie Lambert,
s’est dite déçue du peu de médailles récoltées par le Canada
jusqu’à présent. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada,
l’ex-médaillée olympique en
patinage de vitesse a concédé la
victoire aux États-Unis. «Est-ce
qu’on va battre les Américains,
je ne pense pas. On a échappé
plusieurs médailles au cours des
derniers jours», a soutenu Mme
Lambert. (C.G.P.)
S
8
c i e nc e
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Transports
En b r e f
Verts des
aménagements
infection
parasitaire
La malaria dans
le colimateur
des chercheurs
U
Québec — Une pile cardiaque rechargeable grâce au
fluide sanguin est en développement à l’Institut national
de la recherche scientifique (INRS).
C
ette pile ou biopile à
combustion
biologique
convertit l’énergie contenue dans les sucres et les graisses
du corps humain en énergie électrique.
parkinson
Cellules isolées
ne étude de l’Université
McGill a établi un lien
entre la maladie de Parkinson
et des cellules nerveuses. Les
cellules communiquent normalement les unes avec les autres.
Dans le cas de la maladie de
Parkinson, elles n’effectueraient
pas ce travail. Ces nouveaux
résultats devraient améliorer la
compréhension des anomalies
génétiques et protéiniques des
parkinsoniens. (E.N.)
laser
infrarouge
Détecter
le cancer
U
n laser infrarouge pourrait
repérer une tumeur du sein
et distinguer si elle est bénigne
ou maligne. Une tumeur se
concentre en amas d’hémoglobine. La lumière rouge pénètre
la peau et se diffuse, permettant
de voir si une masse s’est développée. Ce nouveau procédé
pourrait remplacer ou complémenter la mammographie et la
chimiothérapie pour la femme.
Notamment, lorsque des tissus
mammaires sont denses et rendent la lecture moins visible.
(E.N.)
U
autisme
L’hormone
de l’amour
ne hormone pourrait aider les autistes selon des
chercheurs du Centre national
de la recherche scientifique de
Lyon (France). Cette maladie
est caractérisée par un repli sur
soi et une difficulté à interagir
avec autrui. L’hormone dite «du
lien» ou «de l’amour», augmenterait un sentiment d’amour et
de sociabilité tout en diminuant
l’agressivité. (E.N.)
Énergie à vie
Émilie Clément-Émond
emilie.clement-emond.1@ulaval.ca
ne équipe internationale
de chercheurs a décodé la
souche de malaria la plus résistante aux médicaments et
la plus mortelle. En observant
les souches issues de divers
continents, les chercheurs ont
découvert que la maladie avait
évolué. La maladie aurait subi
des variations génétiques. Cette
découverte va permettre de développer des traitements ciblant
ce génome évolutif. (E.N.)
U
La pile biologique
Photo Philippe Rodrigues-Rouleau
Des cyclistes sensibilisent les jeunes à l’utilisation de transports alternatifs.
Philippe Rodrigues-Rouleau
philippe.rodrigues-rouleau.1@ulaval.ca
Québec — La ministre de l’Environnement, Line Beauchamp,
a promis des modifications à la Loi sur l’aménagement et
l’urbanisme du Québec.
A
u Parlement, devant 90
cyclistes qui remettaient
un document de propositions axées sur l’amélioration du
réseau cyclable, Mme Beauchamp
a expliqué que des transformations
étaient nécessaires pour mieux
«coller à des principes de développement durable».
«On demande au gouvernement qu’il s’assure que les municipalités, et les Municipalités régionales de comté (MRC) de plus
de 60 000 habitants, développent à
court ou à moyen terme, des plans
de développement urbain incluant
un réseau cyclable qui relierait les
différents points d’intérêt des municipalités», a précisé Jérôme Normand, directeur général d’Environnement Jeunesse.
Le porte-parole péquiste, Scott
McKay, a déclaré que certains ont
tendance à perdre de vue que le
vélo n’est pas uniquement un loisir mais qu’il est aussi un mode de
transport.
Les cyclistes prenaient part à
l’activité «Avant que ça déraille!»
organisée par Environnement Jeunesse, un organisme dont la mission est d’éduquer les jeunes aux
questions environnementales.
Actuellement, les appareils implantables fonctionnent à
l’aide de batteries rechargeables,
contrairement aux piles à combustible qui ont une durée de vie
limitée, soit de 10 ans. Mohamed
Mohamedi, l’unique chercheur
canadien affecté à la conception
d’une pile biologique, a expliqué que «les appareils sont implantables par voie chirurgicale.
Changer ou renouveler les batteries nécessite aussi une opération
chirurgicale, avec tous les risques
et les inconvénients qui peuvent
en découler.»
Grâce à son système de combustion biologique, la biopile produirait de l’électricité tant que le
corps qui l’abrite est en vie. Mohamed Mohamedi a expliqué que
c’est la rencontre du glucose et de
l’oxygène qui provoque une réaction chimique et permet de faire
fonctionner la pile. Cependant,
pour que la production d’énergie
s’effectue, il doit y avoir un élément déclencheur. Dans le cas de
la biopile, le rôle de catalyseur est
incarné par une enzyme, essentiellement une protéine.
M. Rochefort, professeur
d’électrochimie à l’Université
de Montréal, travaille sur l’im-
mobilisation des enzymes. Il a
affirmé que les enzymes, répandues en abondance dans le corps
humain, sont très sélectives comparativement aux matières non
biologiques contenues dans les
piles conventionnelles. Malgré la
difficulté du procédé, l’immobilisation de l’enzyme permettrait de
miniaturiser la biopile plus facilement. En effet, il ne serait plus
nécessaire de placer une membrane entre les divers éléments
chimiques comme dans le cas
d’une pile normale.
«L’efficacité de la biopile
ne sera pas prouvée avant deux
ou trois ans», a estimé Ricardo
Izquierdo, expert en microélectronique et professeur au Département d’informatique à l’Université du Québec à Montréal.
«D’autres étapes sont nécessaires avant la miniaturisation de
la biopile. Les chercheurs doivent
fabriquer un prototype fonctionnel avant de le présenter à des
organismes réglementaires», a
ajouté l’expert. La biopile devra
donc se soumettre à une importante quantité d’examens d’approbation.
Pourtant, son succès réside
dans sa diversité d’utilisation.
Le domaine médical requiert des
sources d’énergie à basse puissance pour le fonctionnement
d’appareils comme les contrôleurs de glucose dans le sang et
les défibrillateurs.
Sécurité alimentaire
Diversifier pour survivre
Marc-André Champagne
marc-andre.champagne.3@ulaval.ca
Cité universitaire — Le manque de diversité animale et végétale pourrait entraîner une pénurie alimentaire.
À
la suite d’une conférence
sur la sécurité alimentaire
et la biodiversité, qui se
déroulait la semaine dernière, Guy
Debailleul, professeur en sciences
de l’agriculture et de l’alimentation, a indiqué que la crainte des
chercheurs ne concernait pas une
pénurie de denrées alimentaires,
mais plutôt sa diversité. En effet,
il n’y aurait pratiquement plus de
variété au sein d’une même espèce,
qu’elle soit animale ou végétale.
«La diversité est essentielle au
maintien de la production agricole
si on veut penser dans une optique
durable», a insisté Geneviève Parent, professeure à la Faculté de
droit et spécialiste en matière de
sécurité alimentaire à l’UL.
Cette pluralité permettrait également une certaine sécurité. Fran-
çois Belzile, professeur en sciences
de l’agriculture et de l’alimentation
à l’UL, a expliqué que dans une
même espèce de plantes, certaines
sont résistantes à des maladies et
d’autres non. Dans toute l’histoire
de l’Humanité, l’homme aurait
cultivé plus de 7 000 plantes différentes. Aujourd’hui, il n’en resterait que 150 exploitées. En conservant des cultures variées, il serait
possible d’assurer une production,
et ce, même en cas de maladie.
Qui plus est, la sécurité alimentaire est aussi menacée par
l’exploitation des biocarburants.
Charles-Eugène Bergeron, repré-
sentant du conseil national de Développement et Paix, a soutenu
qu’«il y a un détournement des
ressources agricoles normalement
consacrées à la production alimentaire, vers la production de biocarburants.»
M. Debailleul a rappelé qu’à
la fin de l’année 2009, le nombre
de personnes insuffisamment alimentées dans le monde s’élevait
à un milliard. Or, les chercheurs
prévoient qu’en 2050 il y aura neuf
milliards de personnes sur Terre.
Pour pouvoir les alimenter, il faudrait augmenter la production agricole de 70 %.
É
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
conomie
Le Mesnil Vert
Quartier
écologique
Marie-Noël Gagné
marie-noel.gagne.2@ulaval.ca
Québec — Un projet d’habitations écologiques de 235 millions de dollars est présentement en cours afin de créer un
quartier entièrement vert.
L
es 1332 unités d’habitation
du projet Mesnil Vert formeront un quartier s’étalant du boulevard de la Morille à
l’avenue Chauveau. Le projet devrait se terminer d’ici environ cinq
ans, selon le débit de ventes. Cinq
types d’habitation composeront le
nouveau quartier : des condos, des
jumelés, des jumelés avec garage,
des maisons de ville et des semidétachés.
«La Ville veut un virage vert,
nous avons donc décidé d’élaborer un projet en lien avec ses demandes», a expliqué François Leroux, directeur des ventes pour le
Mesnil Vert.
Photo Paméla Egan
N
Économie d’énergie au Salon
ovoclimat est le concept vedette du Salon Expohabitat qui avait
lieu du 17 au 21 février au Centre de foire de Québec. Les économies d’énergie d’une maison Novoclimat sont de 25 %. Pour bâtir selon les exigences Novoclimat, il faut prévoir de 2 % à 3 % de surcoût,
soit 7000 $. La nouvelle version Novoclimat sera bientôt en chantier
et obligatoire en 2011. (P.E.)
«3500 tonnes de matériaux de
construction seront récupérées»,
selon Gino Béchard, vice-président
aux finances chez Constrobourg,
l’une des principales compagnies
de construction du Mesnil Vert.
Aussi, le système de distribution
d’eau permettra d’économiser en-
viron 130 000 litres d’eau annuellement», a-t-il ajouté.
Tout dans le Mesnil Vert tend
vers un virage écologique. «Nous
allons planter 1000 arbres de bonne
taille le long des rues du quartier,»
a souligné François Moisan, porteparole de la Ville de Québec.
Selon M. Leroux, beaucoup
d’acheteurs choisissent le Mesnil
Vert par conscience sociale. Les
habitations présentent également
plusieurs avantages. «La façon
dont elles sont construites permet
d’économiser beaucoup d’électricité, a-t-il démontré. Aussi, le
quartier est situé au centre de la
Ville et est facilement accessible.»
Les coûts du Mesnil Vert seraient d’environ 235 M $, selon M.
Béchard. «Pour un condo ou une
résidence moyenne du projet, il en
coûte entre 5000 et 6000 $ de plus
que pour une construction ordinaire», a expliqué M. Leroux.
Jean-Michel Bourque
jean-michel.bourque.1@ulaval.ca
Québec — Le Carnaval de Québec a des retombées économiques annuelles de près de 48 millions de dollars.
L
En plus de disposer du plus
gros budget de son existence, soit
10 millions de dollars, le Carnaval
ajoutait à sa programmation un défilé de jour et une grande scène de
spectacles sur les Plaines d’Abraham. «Beaucoup de gens ont parti-
Par ailleurs, le Carnaval représente une véritable mine d’or pour
l’industrie touristique de la Ville de
Québec. «C’est certain qu’on serait
pas mal moins occupé du mois de
décembre jusqu’au mois de février
si le Carnaval n’était pas là», a expliqué Sylvie Walter du Service
des communications de l’Office
du tourisme de Québec. Elle ajoute
que, contrairement à ce que l’on
peut croire, la grande majorité des
L
montréal
en lumière
Le Canada
investit
e gouvernement du Canada
appuie monétairement le
Festival Montréal en Lumière.
L’investissement de 120 000 $
profitera non seulement au Festival, mais aussi au millier d’entreprises qui offre des services
aux festivaliers. Il provient du
Fonds du Canada pour la présentation des arts. L’événement
se tiendra du 18 au 28 février
2010. (J-M.G-G.)
recours
collectif
Consommateurs
déçus
E
ntre 2001 et 2007, Nestlé,
Mars et Hershey Canada
se sont concertés pour fixer
conjointement les prix sur le
marché des barres chocolatées
dans le pays. Les accords passés
par les compagnies consistaient
à éviter que les détaillants appliquent des prix réduits sur ces
produits. Malgré un recours collectif de 300 000 $, les consommateurs ne seront pas remboursés individuellement. (I.N.)
laura secord
Installation
à Québec
près le rachat de la marque
Laura Secord par la compagnie québécoise Nutriart, cette
dernière annonce la construction d’un siège social à Québec.
Auparavant situé en Ontario, le
siège social de Laura Secord à
Québec créera 25 emplois. Le
bâtiment sera construit rue Godin, dans le parc industriel de
Vanier. Nutriart est la propriété
de l’homme d’affaires Jean Leclerc, qui a vendu ses parts dans
l’entreprise familiale (Biscuits
Leclerc) l’an dernier. (I.N.)
48 millions $
pour la 56e édition
cipé au défilé de jour. C’était la première fois qu’on en faisait un et ça
vraiment été une réussite», a expliqué Mme Stewart. «Avec la grande
scène Hydro-Québec, le Carnaval a
pu inviter des artistes de renom et
présenter plusieurs spectacles de
qualité», a-t-elle ajouté.
En b r e f
A
Carnaval de Québec
a 56e édition du Carnaval
de Québec a pris fin le 14
février. «Les résultats financiers ne seront pas disponibles
avant au moins un mois, mais on a
déjà un bon feeling. On va remplir
les objectifs qu’on avait fixés», a
avoué André-Anne Stewart, relationniste pour le Carnaval de Québec. Selon elle, chaque année, la
fête hivernale de la Vieille Capitale
a des retombées directes de près 48
millions de dollars.
9
transport
Skytrain rejeté
Photo Sandra Beausoleil-Auclair
La 56e édition du Carnaval de Québec a pris fin le
14 février dernier. Les organisateurs se réjouissent
déjà des retombées du plus gros événement hivernal du genre au monde.
touristes qui viennent au Carnaval
proviennent du Québec. «Durant la
saison hivernale, 70 % des touristes
sont des Québécois provenant de
tous les coins de la province», a-telle précisé.
D’autre part, à l’hôtel Best
Western du centre-ville, qui offrait
un forfait incluant une effigie du
Carnaval en plus d’une chambre,
l’engouement de la grande fête hivernale s’est également fait ressentir. «On a vendu une quarantaine de
forfaits en tout. Ça attire beaucoup
de gens, alors c’est certain qu’on va
continuer de l’offrir au cours des
prochaines années», a mentionné
Jean-Pierre Gagné, superviseur à la
réception de l’hôtel.
L
e projet de Skytrain reliant
Québec à Lévis vient d’être
rejeté vendredi par le maire de
Québec, Régis Labeaume. Déjà
en place à Vancouver, le Skytrain est un train léger surélevé.
Selon M. Labeaume, le projet
estimé à 60 millions serait trop
cher pour la Ville de Québec. Il
a cependant apporté l’idée qu’un
tramway reliant la Rive-Nord
à la Rive-Sud coûterait moins
cher. La mairesse de Lévis,
Danièle Roy Marinelli, affirme
vouloir un financement plus adéquat pour sa ville. (I.N.)
10
C
u lt u re
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Vincent Vallières
En b r e f
Ça tourne fort
loco locass
De la musique
à l’imprimé
S
ébastien Fréchette, mieux
connu sous le nom de Biz
au sein du groupe Loco Locass,
vient de lancer son roman intitulé Dérives. L’artiste originaire
de Québec y raconte une fiction
en deux volets, inspirée de ses
expériences personnelles. Dérives jette un aperçu sur le vécu
tourmenté d’un nouveau père,
d’un point de vue à la fois réaliste et métaphorique. Le roman
est maintenant disponible en librairie. (E.C.E)
sini-kan
Pour l’histoire
des Noirs
L
e
groupe
mandingue
contemporain Sini-Kan
sera à Québec le jeudi 25 février. La musique mandingue
provient d’Afrique de l’Ouest.
La formation donne un spectacle au Café Babylone dans
le cadre du Mois de l’histoire
des Noirs. La 19e édition de cet
évènement comporte un thème
dédié aux sinistrés d’Haïti:
«les efforts de chacun font la
richesse de tous». (F.B. et J.V.)
printemps
des poètes
Que les mots
ont coulé !
L
a nouvelle édition du Printemps des poètes se déroulera du 1e au 31 mars. L’événement littéraire propose environ
50 activités avec plus de 375
artistes. La programmation vise
tant la poésie que la littérature
en général. L’objectif est de
faire connaître le milieu littéraire de Québec. Le Printemps
des poètes est célébré dans plus
de 60 pays de la Francophonie.
(J.V.)
hôtel pacifique
Les voyages
forment les
couples
L
a troupe de théâtre de l’Université Laval Les Treize
présente Hôtel Pacifique, une
pièce écrite par la québécoise
Fanny Britt. Dans une mise en
scène de Marc-Philippe Parent,
trois couples issus de contextes
différents évoluent dans leur
univers respectif, délimité par
leur chambre d’hôtel. Hôtel Pacifique sera présentée jusqu’au
28 février, au pavillon MauricePollack de l’Université Laval.
(E.C.E.)
L
Photo Marie Pier Boucher
a communauté swing de Québec fêtera ses dix ans cette année.
Pour cette occasion, un nouveau festival international multidanses, le X-Fest, «aura lieu à Québec du 24 au 27 juin 2010 pour
accompagner les festivités de la Saint-Jean-Baptiste», a annoncé Marie Pâquet, codirigeante de l’école de danse Port-O-Swing à Québec.
(M-P. B)
L’Artishow de l’Université Laval
Artistes de la santé
Bérénice Robert
berenice.robert.1@ulaval.ca
Cité universitaire — Humour, danse, musique et cirque
aérien étaient au programme de la Revue qu’on sert, présentée le 19 février dernier.
«L’
Artishow : pour
un monde en santé
» était le thème
choisi cette année pour l’événement annuel organisé par les
étudiants en sciences de la santé.
«On voulait quelque chose d’original qui allait regrouper le thème
de la santé et le thème du showbusiness», a expliqué Heidi F.
Larente, l’une des organisatrices.
Les fonds récoltés serviront à financer les stages à l’international.
Pendant près de deux heures,
les différentes prestations se sont
enchaînées au Théâtre de la Cité
universitaire. La musique était à
l’honneur et s’est déclinée dans
tous les genres.
Le public a aussi assisté à de
très belles prestations en danse, en
acrosport et en cirque.
À la sortie, les critiques
étaient
élogieuses.
Fabrice
Dall’aglio, étudiant en science
politique, a témoigné que
«[c’était] très divertissant, et il y
en avait pour tous les goûts». Julia
Fehske, étudiante en études internationales et langues modernes,
a avoué pour sa part avoir «vraiment bien apprécié ce spectacle»
et s’est dite «touchée de voir tous
ces jeunes talents, qui sont vraiment très motivés». Les organisatrices ont défini cette 58ème édition comme «un spectacle fait par
des étudiants, pour des étudiants».
Photo Katia Tobar
Les 18 et 19 février derniers, Vincent Vallières s’est produit au Théâtre
du Petit Champlain. Le chanteur et auteur-compositeur, prévoit revenir
sur la scène de Québec avant son spectacle du 25 novembre à l’Impérial.
Katia Tobar
katia.tobar.1@ulaval.ca
Québec — Vincent Vallières présentera son nouvel opus,
«Le monde tourne fort», à l’Impérial de Québec le 25 novembre prochain.
A
près deux concerts à guichet fermé les 18 et 19
février derniers au Théâtre
du Petit Champlain, la programmation d’une date supplémentaire
s’avérait essentielle.
Le cinquième album de l’auteur-compositeur-interprète attire
toujours autant la foule venue le
découvrir. On s’imagine facilement rire, une bière à la main, en
écoutant les récits authentiques que
Vincent Vallières livre dans ses
chansons.
Photo Bérénice Robert
Ce nouvel album a été écrit sur
la route. C’est une sorte de bilan,
«de polaroïd du lieu où j’en étais
rendu», a-t-il avoué.
Ce qui fait vibrer l’artiste,
c’est le caractère «rassembleur
de [la musique], surtout à notre
époque où on est très sollicité pour
être productif».
Richard Doyon,
bénévole au Théâtre
Je
du Petit Champlain,
est enchanté de la
n’attendrai
prestation de Vincent
pas
Vallières. Il reste tout
novembre
de même sceptique
pour
face au titre de ce nourevenir à
vel album. «Le monde
tourne fort, mais
«Je le suis depuis
Québec
quand je vois ce qui
le tout début, il est touse passe à Copenhague
jours égal à lui-même»,
par exemple, je me dis
s’est
exclamé
un
membre du public, Éric Lapointe. que le monde n’avance pas si vite».
À ses côtés, Bianca Potvin a attenAlors le monde tourne peut
du impatiemment la deuxième partie du concert et a commenté que être fort pour Vincent Vallières,
«par son humour, il nous fait entrer mais chacun de ses titres reste mardans l’intimité de ses textes».
qué par son âme des débuts, une
âme de chansonnier.
«Les gens comprennent ses histoires,
les vivent et se les approprient», a commenté
Arnaud Cordier, programmateur au Théâtre
du Petit Champlain.
Public conquis
Jael Bird Joseph et Sylvia Beaudry ont présenté leur musique folk
sous de faibles néons rouges, la
recherche d’une intimité dans laquelle Vallières se confie.
Le public du Théâtre du Petit
Champlain a repris en chœur les
refrains déjà diffusés en boucle sur
les ondes. Aucun artifice, juste des
chansons. Des musiciens mis à nu
Pour les impatients, Vincent
Vallières promet d’arpenter les
scènes de la Capitale cet été. «Je
n’attendrai pas novembre pour revenir à Québec», a confié l’artiste.
C
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Woyzeck
ulture
11
«Tout croche»
La saveur
québécoise enlève du sérieux
Mireille Maheu
mireille.maheu.1@ulaval.ca
Québec — La dernière œuvre de Brigitte Haentjens,
Woyzeck, laisse perplexe.
D
u 17 au 20 février, le théâtre
de la Bordée accueillait
avec fierté la version québécoise de l’œuvre inachevée de
Georg Büchner. Annoncé comme
«l’événement culturel de la saison», les attentes étaient hautes envers Woyzeck.
La pièce met en scène un
monde dans lequel les riches jugent
et les pauvres pleurent. Au milieu
de ce monde, dans la classe ouvrière, Woyzeck vend son temps et
son corps pour entretenir sa famille.
Abusé par la société, il sombre
dans la folie. N’ayant pas la force
de se rebeller contre le monde entier, il se tourne vers sa femme
adultère et la poignarde, celle qu’il
considère comme tout ce qu’il possède, comme «sa propre vie».
À l’image du héros
La pièce se déroule dans un
décor minimaliste où un éclairage
rouge rappelant un vitrail éclaté,
une histoire racontée en bribes et
des personnages déchirés se partagent la scène. L’atmosphère est à
l’image de Franz Woyzeck: «tellement tout croche!», comme le mentionnent les personnages dans la
pièce. Le jeu très physique des acteurs, combinant bottes de gomme,
claquettes et gigue, a dû s’adapter à
la scène de Québec.
À la sonorisation, Frédéric
Auger a expliqué qu’«il fallait
composer avec une scène qui fait
la moitié de celles de Montréal ou
d’Ottawa».
«Une scène plus petite, ça
ne veut pas dire une plus petite
job. Ça veut dire s’ajuster pour la
technique, les comédiens, tout le
monde. Ça s’est bien passé, j’ai
été impressionné. Moi, je connais
la pièce, j’ai vu la différence. Mais
pour les autres, ça a passé comme
si de rien n’était», a-t-il ajouté.
Cependant, l’adaptation québécoise, non seulement des dialogues mais aussi des chansons, n’a
pas plu à tout le monde. «La gigue,
c’était une drôle d’idée», a confié
Kimberley Desgagné. «Ça jurait
avec le sérieux de la pièce.»
De son côté, Anne-Lise Gauthier s’est dit déçue. «Je m’attendais à un texte plus près de l’original, mais les comédiens parlaient
en joual québécois. Et pour être
honnête, Le phoque en Alaska, ça
m’a fait décrocher. Sinon, dans
l’ensemble, c’était intéressant.»
Une pièce
qui demande réflexion
«Je ne sais pas si j’ai aimé ça.
J’ai besoin de temps.» Plusieurs
personnes partageaient l’opinion
de Charles Fauchon. «Je pense que
c’est une bonne pièce, mais j’ai
besoin d’y repenser. En tout cas,
c’était très beau. Les comédiens ont
beaucoup de talent. Le petit gars
était impressionnant!» a-t-il raconté
en parlant du plus jeune comédien
de la distribution, Victor Croteau,
âgé de neuf ans.
Photo Courtoisie
De gauche à droite:Francis Cloutier, Daniel Grenier et Ghyslain Dufresne
Chick’n Swell
Un renouveau
Maude Paquet
maude.paquet.3@ulaval.ca
Québec — L’année 2010 s’annonce très chargée pour le
trio humoristique Chick’n Swell.
A
bsents du petit écran
depuis un moment, les
membres du groupe travaillent actuellement sur deux
projets de télévision: une série
policière comique et une autre de
capsules muettes qu’ils souhaitent
lancer au niveau international.
«Nous souhaitons nous développer davantage et toucher un plus
grand marché», a déclaré Francis
Cloutier, l’un des membres du
trio.
Le groupe œuvre aussi à la
production d’un second album
musical. Intitulé temporairement
«Victo Racing», il comprendra 16
chansons de styles diversifiés. Le
groupe s’attend à une très bonne
réaction de la part du public.
Le premier opus du trio, «Victo
Power», leur a valu le prix Félix
et le prix Olivier de l’album d’humour de l’année, en 2006.
Photo Françoise Bellemare
O
Owen Pallett de passage à Québec
wen Pallett était de passage au Cercle dimanche pour présenter son nouveau disque Heartland. Autodidacte et compositeur, ce violoniste de Toronto a ravi les spectateurs présents. Le musicien a fait appel à
l’orchestre symphonique de Prague pour l’enregistrement de son album au Greenhouse Studio de Reykjavik
en Islande. Il a signé de nombreuses collaborations qui mettent en lumière son talent tels que Arcade Fire,
Grizzly Bear, Beirut, et d’autres. Faisant carrière autrefois sous le nom Final Fantasy, il vogue maintenant en
solitaire. Accompagné de Thomas Gill à la basse et à la percussion lors du spectacle, Owen Pallett a également
livré des pièces de l’album He Poos Cloud, l’album qui l’avait fait récipiendaire du prix Polaris en 2006. (F.B.)
Les Chick’n Swell sont également très occupés par l’écriture
du Gala des Oliviers, soirée qu’ils
animeront pour une deuxième année consécutive. Ils y travaillent
de façon intensive depuis trois
mois. «Comme c’est la deuxième
fois qu’ils le font, ils savent où ils
s’en vont, mais ils sont aussi plus
exigeants envers eux-mêmes», a
expliqué Michel Grenier, l’agent
du groupe.
Francis Cloutier ajoute que
si la charge de travail est énorme,
le résultat en vaut amplement la
peine. «Nous sommes vraiment
contents d’avoir été choisis de
nouveau», a affirmé l’humoriste.
«L’année passée, tout s’est bien
passé et nous avons vraiment eu
beaucoup de fun.»
Le 6 juin prochain marquera
par ailleurs la date à laquelle le
groupe a présenté son premier
spectacle d’humour, dans une polyvalente de Victoriaville, il y a
20 ans. «Nous voulions amasser
de l’argent et louer une limousine
pour aller au bal des finissants et
impressionner nos blondes», a expliqué Francis Cloutier.
Selon l’humoriste, beaucoup
de choses se sont passées depuis.
Parmi les moments les plus marquants de la carrière du groupe, il
mentionne notamment leur entrée
à l’École nationale de l’humour
en 1995, l’obtention de deux prix
Olivier et la diffusion de leur
émission télévisée à Radio-Canada.
Cédric Bérubé, grand admirateur du groupe, affirme que
le succès toujours aussi vif des
Chick’n Swell est surtout dû à
leur originalité. «Ils sont totalement absurdes et ne ressemblent à
personne d’autre, a-t-il expliqué.
Ils marquent le public dès qu’ils
entrent sur scène.»
«Pour l’instant nous n’avons
prévu qu’un petit 5 à 7 pour fêter
ça», a déclaré Francis Cloutier.
«On essaie de faire quelque chose
de plus gros, mais ça va peut-être
ressembler à un bol de punch dans
le sous-sol d’une église.» Michel
Grenier voit plus grand et parle
pour sa part d’une présence pos-
12
S
p ort s
Tournoi PeeWee de Québec
En b r e f
Le Compuware de Détroit
remporte le championnat
rouge et or
Volleyball
féminin
L’
équipe féminine de volleyball du Rouge et Or
est en vacances. Les joueuses
d’Alain Pelletier ont été éliminées en trois manches de 2517, 25-23 et 25-21 en finale
provinciale contre les Carabins
de l’Université de Montréal,
dimanche dernier, au Peps de
l’Université Laval. Les Carabins mettent ainsi la main sur
un troisième championnat québécois consécutif. (C.G.P.)
baseball majeur
Éric Gagné
gagne son pari
L’
ex récipiendaire du trophée Cy Young et as lanceur des Capitales de Québec
retourne dans les ligues majeures. Le lanceur de 34 ans a
accepté un contrat avec l’équipe
qui l’avait découvert, les Dodgers de Los Angeles. Celui
qu’on surnomme Game Over
rejoint donc un autre Québécois, le receveur Russel Martin. Quelques jours après avoir
signé l’entente, Gagné a également avoué au journaliste T.J.
Simers du Los Angeles Times
qu’il avait utilisé des hormones
de croissances lorsqu’il évoluait en Californie. (C.G.P.)
Catherine Vermette
catherine.vermette.1@ulaval.ca
Québec — Le Compuware de Détroit a remporté la finale
du Tournoi International de hockey Pee-Wee de Québec, dimanche dernier au Colisée Pepsi.
L’
équipe américaine a
vaincu le Winter Club de
Burnaby par la marque de
1-0, en comptant le seul but de la
partie à 56 secondes de la fin de la
troisième période.
Andy Copp, entraîneur-chef
du Compuware, s’est dit surpris du
résultat, s’attendant à plus de buts
de la part des deux équipes. Néanmoins, ce dernier semblait très fier
de ses joueurs.
Du côté du Winter Club, la déception était manifeste. Visiblement
ému, Cliff Ronning, ancien joueur
de la Ligue nationale de hockey et
père d’un des joueurs du Winter
Club, a déclaré que la défaite était
«très difficile quand on sait à quel
point les enfants ont travaillé fort.»
Malgré tout, l’équipe canadienne a
connu sa part des honneurs puisque
e Rouge et Or de l’Université Laval tiendra la 14e
édition de camp de perfectionnement de basketball. Cette
activité se déroulera du 27 juin
au 2 juillet 2010. Notons qu’il
y a seulement 180 places disponibles et que ce camp s’adresse
aux filles et garçons jouant dans
les catégories atome, benjamin,
cadet ou juvénile. (C.G.P.)
tournoi
international
pee-wee bsr
Un match
historique
son capitaine Matthew Barzal a
reçu le titre de meilleur compteur
du tournoi.
Pour les organisateurs, la
51ème édition de l’événement fut
un succès. «C’est une formule gagnante, alors on la garde!», s’est
exclamée Odette Pelletier, responsable de l’hébergement, qui s’implique dans l’organisation depuis
24 ans.
Bien qu’ayant attiré une foule
moindre qu’en 2009, année où le
tournoi célébrait son 50ème anniversaire, Mme Pelletier a estimé
que quelque 195 000 personnes
ont assisté aux parties cette année.
Elle s’est dite très satisfaite, d’autant plus que l’événement était
confronté à deux facteurs défavorables : les Jeux olympiques et la
douce température.
Un pas à la fois pour Yves Dubé
Mireille Maheu
mireille.maheu.1@ulaval.ca
Québec — «Il faut vivre, pas vouloir vivre», a expliqué Yves
Dubé après avoir fait l’ascension du Kilimandjaro.
C
elui qui en était à sa toute
première expérience de
randonnée ne se qualifie
pas comme un athlète. «À 56 ans,
je suis en forme, mais je ne m’entraîne pas», a-t-il raconté à son retour de Tanzanie. «La montée dure
cinq jours, et la descente ne prend
qu’une journée», a-t-il renchéri.
L’escarpement n’étant pas si
important, il n’a pas trouvé l’ascension trop éprouvante, à part
l’altitude, qui lui a donné la nausée.
«Avant la dernière partie, l’altitude
m’a rendu malade, et je n’ai pas
pu manger beaucoup. Nous avons
monté pendant six heures […] arrivé en haut, je n’avais plus de jus!»
P
our la première fois, une
équipe israélienne a été autorisée à sortir du pays pour y
disputer un tournoi de hockey
de niveau «pee-wee» à Québec.
Les jeunes hockeyeurs de la région de Bat-Yam s’en sont bien
sortis lors de leur première rencontre préliminaire l’emportant
par la marque de 8-2, à l’Aréna
BSR. (C.G.P.)
Photo Catherine Vermette
Le Compuware de Détroit a vaincu le Winter
Club de Burnaby par la marque de 1 à 0, dimanche, au Colisée Pepsi.
Ascension du Kilimandjaro
rouge et or
Camp de
basketball
L
L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010
Photo courtoisie Yves Dubé
Par ses exploits, Yves Dubé
souhaite montrer aux jeunes que rien n’est impossible.
Yves Dubé n’en est pas à sa
première expérience du genre,
ayant déjà traversé le Canada à
vélo. Les deux expériences sontelles comparables? «Oui parce que
je ne suis pas plus trekkeur que cycliste», a précisé M. Dubé.
Pour les deux épreuves, sa
seule préparation fut mentale. «Il
s’agit de ne pas regarder le sommet
et de le trouver loin, mais bien de
voir à quel point le prochain pas est
proche.»
Tout a commencé lorsque cinq
jeunes de Saint-Jean-Port-Joli, sa
région natale, ont fait un pacte de
suicide. Profondément touché par la
détresse de ces jeunes qui «avaient
tout à vivre», Yves Dubé y a vu
l’avenir du monde se diriger vers le
désespoir. «Un jeune qui se suicide
ne veut pas en finir avec la vie, il
veut en finir avec ses souffrances
sur lesquelles il se concentre. Il ne
voit pas ce qu’il y a d’autre, il n’a
pas de rêves» a soulevé M. Dubé.
Depuis, M. Dubé a ouvert une
pépinière de rhododendrons, tra-
versé le Canada à vélo, écrit trois
livres, donné plusieurs conférences
et bravé le Kilimandjaro. En ce qui
concerne l’avenir, M. Dubé a déclaré qu’il veut «aider les jeunes qui se
cherchent. Je veux les inspirer.»
Ce dernier a plusieurs projets
en tête ne demandant que du financement. Il désire entre autres
transformer sa pépinière en centre
jeunesse. «Si je demande une subvention, si j’entre dans le système
du gouvernement, je dois respecter
des critères, ce qui veut dire que je
dois faire la même chose que tous
les autres. Mais mes projets sont
différents. Je vais trouver l’argent
ailleurs», a commenté M. Dubé.
Homme d’intuitions, il a
confiance en l’avenir. «J’étais en
montagne et la dernière journée, on
montait de nuit. Je ne voyais rien
d’autre que mes pieds à la lumière
de ma lampe frontale, je ne pensais
à rien d’autre qu’au prochain pas.»
Le secret, selon lui, n’est d’ailleurs
pas de voir l’épreuve de façon globale mais bien d’y aller «un pas à
la fois».