Échangisme à Québec - Département d`information et de
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Échangisme à Québec - Département d`information et de
, L’hebdomadaire des étudiants en journalisme Volume XVIII Numéro 15 le mercredi 24 février 2010 QUÉBEC squat Répit de 18 mois Page 2 UNIVERSITÉ examens Anxiété au programme Page 5 SCIENCE biopile Nouvelle énergie Page 8 CULTURE vincent vallières Fidèle à lui-même Page 10 SPORTS Échangisme à Québec De tout pour tous tournoi pee-wee Défaite pour Burnaby Page 12 voir page 3 Photo Marie-Pier Boucher Q 2 En b r e f u é be c Urbanisation vs Agriculture Dézonage sans consensus relève coopérative 15e édition L e Conseil québécois de la coopération et de la mutualité a organisé la semaine de la relève coopérative du 14 au 20 février dernier. C’est sous le thème «Coopérer c’est faire ensemble. Sois de la gang» que les élèves et étudiants, du primaire à l’université, ont été réunis autour d’activités pédagogiques. Pour la quinzième édition de cet évènement, le but était de rappeler que la «coopération est présente partout autour de nous». (K.T.) L bâtissons l’Avenir Enjeux futurs e 20 février dernier s’est tenu le 5ème colloque Bâtissons l’Avenir à l’UQAM. Organisé par Force Jeunesse et le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, l’événement vise à regrouper des jeunes de toutes les sphères afin de discuter des enjeux de demain. Le colloque a accueilli environ 300 participants. (D.J.) L cancer 15 M de dollars a Société de recherche sur le cancer a annoncé lundi dernier un partenariat avec le Fonds de la recherche en santé du Québec et le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation. L’investissement de 15 M $ se fera sur cinq ans et sera financé par la SRC et le ministère. Les chercheurs bénéficieront également de subventions allant de 350 000 à 1 M de dollars par année. (K.V.) L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 François René de Cotret francois.rene-de-cotret.1@ulaval.ca Québec — Alors que le projet de loi 58 progresse, l’urbanisation ravage encore les terres agricoles de la province. L e 11 février dernier, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a demandé au gouvernement québécois d’interdire tout dézonage agricole tant que le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (projet de loi 58) n’aura pas été adopté. «[Ce moratoire] permettrait d’éviter que l’absence de consensus se fasse encore sur le dos du territoire agricole […], avec des dizaines de centres commerciaux en plus et des milliers d’hectares [cultivables] en moins», a conclu le président de l’UPA, Christian Lacasse, lors d’une audition publique du projet de loi 58. L’UPA a déclaré que ce type d’urbanisation est «inadmissible», surtout que, seulement dans la région de Montréal, environ 21 000 hectares de la zone blanche (aptes à l’urbanisation) sont inexploités. Selon le coordonnateur en aménagement du territoire de la Communauté métropolitaine (CM) de Québec, Michel Rochefort, «ça fait quatre à cinq ans qu’il ne se passe rien en matière d’aménagement.» Jean Garon, ancien ministre de l’Agriculture sous le gouvernement de René Lévesque, a confié en entrevue à L’Exemplaire que «le problème, c’est que le gouvernement n’a plus de projet», que le Québec stagne comme un «marécage». Il a qualifié le premier ministre Jean Charest «d’irresponsable», en ajoutant que «les rapports qu’il avait commandés pour étudier la question sont contradictoires». Selon le porte-parole de l’UPA Patrice Juneau, «l’absence de planification actuelle contribue au développement anarchique du territoire». Le projet de loi 58, adopté en juin 2009, est une tentative pour réorganiser la situation. M. Rochefort a noté que ce projet de loi est une première étape. «C’est un bon début de partage des compétences entre les municipalités régionales de comté et les CM. Cela va permettre la discussion, ce qui va contraster avec les affrontements perpétuels», a-t-il confié. Jean-Robert Grenier, maire du village de Calixa-Lavallée, sur la Rive-Sud de Montréal, a déclaré en 2009 que «l’agriculture est perçue par les municipalités comme un frein au développement. Pourtant, il a ajouté que, le secteur agricole est un levier économique aussi important qu’un parc de nanotechnologie». Transport adapté L es chauffeurs de taxi devront suivre une formation obligatoire sur le transport des personnes ayant des limitations dans leurs déplacements. Selon Mario St-Pierre, porte-parole du ministère des Transports du Québec, le cours ne vise «pas seulement les personnes en fauteuil roulant», mais bien tous clients n’étant pas fonctionnels sans que le transport adapté soit nécessaire pour eux. (M.B.) Refuge pour jeunes fugueurs Mis à la porte Antoine Lavoie antoine.lavoie.2@ulaval.ca Québec — Squat Basse-Ville devra déménager d’ici les 18 prochains mois parce que ses locaux ne sont pas conformes aux normes. E n début de semaine dernière, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) a avisé l’organisme Squat BasseVille (SBV) qu’ils avaient deux semaines pour mettre le bâtiment qu’ils occupent conforme aux normes. Sinon, l’organisme qui héberge de jeunes fugueurs de 12 à 17 ans se retrouverait à la rue. L’évaluation des travaux exigés en début de semaine s’élevait à 300 000 $, ce qui est, selon Louise Fortin, directrice générale de SBV, «impensable pour un organisme à but non lucratif». égalité homme-femme Pas assez satisfaisant P lusieurs organisations féministes et syndicales ainsi que la Fédération des femmes du Québec se sont associés pour dénoncer un rapport sur l’égalité des sexes fait par le gouvernement canadien. Il a été déposé aux Nations Unies et sera présenté lors de la Commission sur le statut des femmes des Nations unies. Ce rapport est jugé trop positif selon ces groupements de femmes. (K.V.) Photo Martin Bélanger Photo Courtoisie CMQ Selon l’UPA, dans les régions de Québec et de Montréal entre 2007 et 2009, l’équivalent de 3 400 terrains de football de terres agricoles ont été détruits. L’Exemplaire a appris qu’une contre-offre avait été déposée par SBV et que la Régie du Bâtiment du Québec avait accepté cette offre. «Je suis soulagée. Nous nous sommes entendus avec la Régie pour des réparations de 20 000$ et un droit d’occuper les locaux durant les 18 prochains mois en attendant de déménager ailleurs», a affirmé Mme Fortin. Certains voyaient cet ultimatum de 300 000 $ comme une façon de sortir l’organisme manu militari du presbytère Saint-Roch. Marjolaine Veillette, responsable des communications de la RBQ, assure que ce n’était pas l’objectif. «Nous n’avons jamais exigé le montant de 300 000 $, nous leur avons dit qu’ils devaient se conformer à telles normes et ils nous ont dit que ça coûterait ce montant. L’ajustement du montant demandé est venu d’eux», a-t-elle précisé. «Nous avons un rôle ingrat. Si nous obligeons Squat BasseVille à quitter les lieux, les gens diront que nous n’avons pas de cœur. Mais s’il arrive quelque chose au bâtiment et que des jeunes perdent la vie, ces mêmes gens diront que nous n’avons pas pris nos responsabilités», a souligné Mme Veillette. SBV est en discussion avec la Ville en vue d’emménager sur un terrain de l’arrondissement Saint-Sauveur. L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Échangisme à Québec Q uébec 3 De plus en plus de monde touché Mathieu Dessureault mathieu.dessureault.1@ulaval.ca C’ Québec — L’échangisme gagne en popularité dans la ville. est l’opinion soutenue par les adeptes interviewés par L’exemplaire. Ces derniers ont maintenant le choix entre plusieurs établissements à Québec pour pratiquer leurs activités. Un festival de l’échangisme a également lieu annuellement sur un terrain de camping. De plus, les échangistes peuvent désormais se reconnaître entre eux par le port d’un bracelet bleu, blanc et rose. Ouvert à tous Le propriétaire du club privé La Rumeur, Bernard Corbeil, a noté un changement dans la dernière année en ce qui concerne l’achalandage. «À notre ouverture, la clientèle avait principalement entre 45 et 55 ans. Les échangistes étaient perçus comme des vieux pervers. Maintenant, c’est de tous les âges», a-t-il expliqué. Photo Marie-Pier Boucher L’échangisme est désormais pratiqué par des personnes de tous âges. Un couple libertin depuis 21 ans, Gaétan et Sylvie, a remarqué lui aussi une évolution flagrante au niveau des mentalités. «Depuis sa légalisation en 2003, l’échangisme est devenu moins tabou. Maintenant on rencontre beaucoup de curieux dans les clubs», a mentionné Gaétan. Son mari et co-propriétaire de l’endroit, Jean-Luc Audet, a précisé qu’il n’y a aucun acte sexuel dans les aires publiques. «Ça se passe exclusivement dans les chambres et au deuxième étage, dans le salon des orgies», a-t-il précisé. Le bar, le sauna et le bain tourbillon sont ainsi réservés aux rencontres et discussions. Gaétan a affirmé que «c’est beaucoup plus Cindy Cinnamon, co-proprié- facile de rencontrer des couples dans les clubs. Il n’y a taire du Club L’Euro, pas de perte de temps, a affirmé que l’échan«Pas plus comme sur Internet». gisme est désormais pratiqué par tous les beaux, pas Selon Louis-Datypes de personnes. plus laids vid Bourque, inter«Pas plus beaux, pas que les venant pour MIELS plus laids que les autres! (Mouvement d’inforautres! Ça pourrait être mation et d’entraide votre voisin!» Ça pourrait dans la lutte contre être votre le sida), le système Mécanique voisin!» bien huilée actuel de prévention est imparfait. MIELS Elle a toutefois rappelé les règles du jeu. «Ça ne oeuvrant principalement auprès de peut pas se faire dans toutes les la communauté gaie, il n’y a pas conditions. C’est pourquoi il y a des d’organisme équivalent pour le lieux comme L’Euro. Les gens s’y milieu hétérosexuel. «L’Euro, le réunissent pour avoir de l’intimité DonjonGC et différents saunas font dans un cadre contrôlé. La règle du partie de nos tournées de distriburespect est très importante. C’est tion de condoms, mais il reste enpratiquement toujours la femme qui core beaucoup à faire en terme de prend les décisions.» prévention», a-t-il reconnu. Infections transmissibles sexuellement et par le sang Augmentation chez les jeunes Fleur-Jennifer Ntoko fleurjennifer.ntoko.1@ulaval.ca Québec — Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (itss) sont en augmentation constante depuis 10 ans, malgré les nombreuses campagnes de prévention. S elon l’Agence de santé publique du Canada, les cas déclarés de chlamydia ont plus que doublé depuis 1999, touchant les femmes dans 66% des cas, et les 20-24 ans dans 36%. La gonorrhée a aussi gagné du terrain en doublant depuis 2001; 30% des personnes infectées sont âgées de 20 à 24 ans. Quant au nombre de cas déclarés de syphilis, il n’a cessé d’augmenter. Il est passé de 174 en 2000 à 1394 en 2008. Ces données ont révélé que dans 86% des cas, ce sont les hommes qui sont touchés. Ces infections touchent des adultes entre 40 et 59 ans dans 44% des cas. Le Dr André Dontigny, directeur de la santé publique et des services sociaux, a expliqué que «certaines maladies sexuellement transmissibles ne sont pas sympto- matiques, c’est pourquoi beaucoup d’individus sont atteints, mais ne le savent pas». Les premières campagnes, centrées sur les 15/24 ans, ont eu lieu du 8 au 20 février. Des théâtres surprises dans les cégeps et des concerts dans les bars ont été mis en place afin d’attirer l’attention des jeunes sexuellement actifs. Selon Mme Francine Tessier, sexologue clinicienne, «la plupart des jeunes sont surpris par la maladie, surtout l’herpès qui ne se guérit pas». Cette hausse de «Beaucoup cas de chlamydias, goD’autres camd’individus norrhées, d’herpès gépagnes auront lieu du sont nital ou même du virus 22 au 28 février produ sida peut être due à chain et viseront les atteints, «une banalisation» de adultes. C’est la catémais ne ces infections. «Les gorie des 50/60 ans, le savent jeunes veulent garder la célibataires à la suite pas» spontanéité du rapport d’un divorce et peu acet n’apprécient pas le coutumés à l’utilisation condom qui freine leur de protection durant les élan», a assuré Mme Tessier. rapports qui peuvent être également infectés à grande échelle, a expliCampagnes ciblées qué Mme Francine Tessier. Les ITSS sont toujours aussi menaçantes chez les jeunes, c’est Différents centres de dépistage pourquoi les campagnes de sensibi- sont présents sur la région de Quélisation les ciblent spécifiquement, bec, mais pour éviter tout risque, a affirmé Mme Nathalie Lévesque, le Dr Dontigny insiste sur le fait directrice des communications au que la prévention la plus utile reste ministère de la Santé. l’utilisation du condom. Photo Fleur-Jennifer Ntoko «Les jeunes veulent garder la spontanéité du rapport et n’apprécient pas le condom qui freine leur élan.» U 4 n i v e rsité Semaine de la diversité sexuelle En b r e f l’ul à mexico Une première québécoise L’ Université Laval a inauguré son nouveau bureau sur le campus de Santa Fe de l’Instituto Technologico y de Estudios Superiores (TES) de Monterrey à Mexico. L’université québécoise devient la première à avoir un bureau permanent en Amérique latine. Ce dernier servira, entre autres, à stimuler les activités avec le TES et encourager la mobilité étudiante. (C-É.W-L.) tecfee Taux d’échec inquiétant À l’Université Laval, le taux d’échec au Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFEE) inquiète les professeurs. Le taux de réussite à l’examen est de 60 % pour le baccalauréat en enseignement préscolaire et de 70 % en enseignement secondaire. Les étudiants bénéficient de deux essais pour réussir l’examen. Après deux échecs, ils sont suspendus du programme pour une année. (M.P.) traumatologie Importance des études L e Dr Pierre Fréchette a donné une conférence le 16 février dernier afin de sensibiliser les étudiants à l’importance de la traumatologie. Membre de l’Association des diplômés de l’Université Laval, le Dr. Fréchette est le coordinateur médical du programme Évacuations aéromédicales du Québec. Le conférencier a tenu à souligner l’importance d’un tel programme sur un territoire aussi étendu que le Québec. (O.W-B.) L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Au-delà des différences Lucie Mantha lucie.mantha.1@ulaval.ca Cité universitaire — La Semaine de la diversité sexuelle, tenue la semaine dernière, était centrée sur le thème de la famille. O rganisé par le Groupe gai de l’Université Laval (GGUL), l’événement présentait d’ailleurs aux étudiants des conférences sur le thème de la famille. L’une d’entre elles, La diversité est aussi familiale, abordait les différents aspects de la diversité au sein d’une famille. Cette thématique était très demandée. Selon M. Therrien, le processus d’adoption et les ressources reliées à ce sujet soulèvent de nombreux questionnements de la part des personnes homosexuelles. La Semaine de la diversité sexuelle est un concept qui englobe toutes les orientations sexuelles. «Cette année, l’objectif était de faire valoir la Semaine comme un concept inclusif», a indiqué Jean-François Therrien, président du GGUL. M. Therrien a expliqué qu’il souhaite encourager la participation de l’ensemble de la communauté universitaire. Les activités organisées dans le cadre de la semaine étaient ainsi ouvertes à tous les étudiants. Le speed-meeting, par exemple, était une soirée organisée afin de favoriser des ren- contres amicales. «C’est agréable de faire des échanges, au-delà de notre orientation sexuelle», a précisé M. Therrien. Selon lui, l’aversion envers l’homosexualité existera toujours, tout comme le racisme et le sexisme. La Semaine de la diversité sexuelle ne vise donc pas seulement à contrer la discrimination. «On ne veut pas créer dans nos événements la différence, mais bien la cohésion», a affirmé le président du GGUL. Jade Samson, étudiante au certificat en science de la consommation, pense que la Semaine de la diversité sexuelle peut apporter l’aide dont les gens ont besoin. «Je crois sincèrement que ça peut aider les gens à comprendre et à accepter leur situation, à leur démontrer qu’ils ou elles ne sont pas seuls. L’appui et le soutien sont les meilleures choses que l’on peut offrir à une personne vivant cette situation», a affirmé l’étudiante. Cynthia Kouassi, étudiante en gestion internationale à l’Université Laval croit que la Semaine de la diversité sexuelle est une belle initiative. «C’est un événement de plus, pour s’amuser et rencontrer des gens», a-telle souligné. agriculture Baisse de popularité Consommation d’information au Québec Internet en perte de vitesse Sandra Beausoleil-Auclair sandra.beausoleil-auclair.1@ulaval.ca Cité universitaire — Les Québécois préfèrent les médias payants aux sources d’information en ligne. L a télévision et les journaux sont les principaux moyens utilisés par la population pour s’informer. C’est ce que révèle une enquête réalisée en 2009 par Daniel Giroux, secrétaire général du Centre d’études sur les médias et le sociologue Michel Lemieux, pour le Centre d’études sur les médias. Les sites Internet, la radio et la télévision en ligne sont utilisés majoritairement à des fins pratiques. M. Giroux, précise que les sites Internet sont consultés principalement pour des «informations scabreuses ou anodines». Photo Courtoisie Flickr La Semaine de la diversité sexuelle visait cette année la participation de toute la communauté universitaire. moins de temps pour se renseigner, ils le font à leur manière. «Leurs réseaux sociaux les intéressent plus, alors ils s’informent à partir d’eux», a appuyé M. Giroux. L’actualité locale et régionale, la science et la météo sont les sujets qui intéressent davantage les consommateurs. La politique n’arrive qu’en quatrième. «Internet est consulté pour des informations scabreuses ou anodines» Les médias en ligne ne changent pas les habitudes de consommation d’actualité si facilement. «Il y a énormément d’informations diffusées. Les gens trouvent ça plus facile de repérer une nouvelle dans le journal que sur Internet, a exprimé M. Giroux. C’est encore 50 % de la population qui s’informe à l’aide des quotidiens imprimés.» L a Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval observe une baisse du nombre d’inscriptions à ses programmes. La faculté a perdu le quart de ses étudiants en six ans. Leur nombre est en effet passé de 1200 à 900. Le faible taux d’inscription a du même coup entraîné des coupures budgétaires. Selon le doyen de la faculté Jean-Paul Laforest, la baisse est toutefois moins importante qu’ailleurs au Canada. (M.P.) Photo Sandra Beausoleil-Auclair Les Québécois préfèrent les médias traditionnels à Internet. L’âge et la connaissance de l’actualité convergent ensemble. L’étude soulève le fait que les Québécois s’informent davantage en vieillissant. M. Giroux a précisé que même si les jeunes prennent Le désintérêt envers celle-ci serait plus marqué auprès de la jeune population. Marius Boutin, administrateur du Club Macintosh de Québec, croit que ce groupe d’âge entretient beaucoup de «cynisme» envers la politique. Une étudiante au baccalauréat en musique à l’Université Laval, Roxanne Daniel, confirme les propos du spécialiste. «Pour l’instant, ça ne m’intéresse pas. Je ne vais même pas voter!», s’est-elle exclamé. M. Boutin affirme que l’âge accroît l’intérêt envers les médias. «Les jeunes carburent plus à la testostérone et ils sont plus préoccupés par le sport. Comme je suis un peu plus âgé, j’ai le temps d’aller sur Internet et de choisir mon information», a-t-il justifié. U L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Préparation aux examens Vincent Breton vincent.breton.2@ulaval.ca Le Centre d’aide procède à des exposés et à des ateliers. S elon Marie-Hélène Simard, consultante au Centre d’aide de l’UL, il convient de se faire des objectifs réalistes mais non rigides. consultante du Centre d’aide a repassé les différents types d’examens, de façon à cibler concrètement quoi faire devant sa copie et avant d’y arriver. Le Centre d’aide a présenté, le 17 février dernier, un exposé donnant des moyens pour bien passer la période d’examens. La préparation passe, entre autres, par l’écoute active, la prise de notes et par le plan d’étude. «Il faut se faire des questions. Comme ça, on cible nos faiblesses et ça aide à gérer le stress», a souligné Mme Simard. Ouvert au grand public Lors de la présentation, la Les conférences du Centre sont offertes au grand public, de façon à rejoindre le plus de gens à la fois. «Il y a une liste d’attente!», a lancé Mme Simard, en faisant référence au nombre de personnes qui demandent de l’aide. Elle a aussi indiqué que tous les types d’étudiants viennent les voir. «C’est proportionnel au nombre de personnes par programme», a-t-elle précisé. Anne-Sophie Pidancier, originaire d’Europe, a assisté à la présentation. Elle a effectué un retour aux études et a avoué avoir eu du mal s’adapter. «Je ne connaissais pas le système d’ici», a-t-elle confié. Elle a aussi reconnu l’utilité du Centre et de son assistance collective et individuelle. Nicolas de le Rue a réalisé l’équivalent du cégep en France et étudie maintenant en administration à l’UL. Il reconnaît que l’adaptation est importante. «Ce sont deux méthodes de travail très différentes. Mais je n’ai pas trouvé ça trop dur. Quand j’ai du travail, je le fais et c’est tout», a-t-il soutenu tout en affirmant qu’il n’a pas eu à faire appel au service d’appui. Photo Vincent Breton La préparation passe, entre autres, par l’écoute active à tous les cours, la prise de notes et par le plan d’étude. Conférence sur l’Afghanistan Dissiper les mythes Clémence Cireau clemence.cireau.1@ulaval.ca Cité universitaire — «Nous ne comprenons pas l’Afghanistan car nous la regardons avec nos yeux d’Occidentaux. C’ L’objectif était d’offrir une vision plus étendue, «on entend parler des nouvelles dramatiques mais pas de la situation des Afghans, ni des opérations de l’OTAN», a précisé Richard Garon, lieutenant-colonel des Forces canadiennes. La situation n’est pas la même dans tout le pays. On y 5 Gare à l’anxiété Cité universitaire — L’anxiété est l’un des facteurs les plus importants d’échec aux examens de l’Université Laval. est l’idée principale de la conférence «Afghanistan, mythes et réalités» du 18 février dernier au pavillon de Koninck de l’UL. niversité compte une trentaine d’incidents par jour contre deux à trois dans la région de Kaboul. M.Garon a modéré le nombre des attaques en signalant qu’elles sont proportionnelles aux actions sur le terrain. La force internationale d’assistance et de sécurité mandatée par l’ONU, est de plus en plus active. Aurélie Campana, professeure au Département de science politique revient d’une semaine en Afghanistan dans le cadre d’une visite de familiarisation organisée par le ministère de la Défense canadienne. La fragmentation du pays rend difficile la coordination d’un État centralisé. L’idéal de créer une démocratie a été réduit à celui de créer une nation viable. Il est difficile de «convaincre la population que la force internationale est là pour sa sécurité et non pour occuper le pays», a expliqué Mme Campana. La stratégie passe par un transfert de responsabilité. Des équipes de Canadiens patrouillent avec des policiers afghans dans des programmes de mentorat. Vincent Rioux, capitaine des Forces canadiennes et actuellement basé en Afghanistan, a expliqué que «c’est une grosse machine multinationale assez complexe à gérer du coté logistique.» Photo Nicholas Deguire «On entend parler des nouvelles dramatiques mais pas de la situation des Afghans, ni des opérations de l’OTAN», selon Richard Garon, lieutenant-colonel des Forces canadiennes. Soutien à domicile Soins à moindre coût Émilie Clément-Émond emilie.clement-emond.1@ulaval.ca Cité universitaire — Les soins palliatifs à domicile coûtent autant sur le plan psychologique que financier. U ne étude dirigée par Serge Dumont, directeur de l’École de service social de l’Université Laval, démontre que les soins apportés à une personne en fin de vie ont une valeur approximative de 20 000 $. Lorsque ces soins sont attribués à domicile, 26 % de ce montant est assumé par les familles. Celles-ci se retrouvent donc à payer en moyenne 5 000 $ de soins palliatifs. «Pour certaines familles à revenus plus modestes, cette dépense peut les diriger vers le seuil de la pauvreté ou compromettre leur patrimoine financier», a affirmé M. Dumont. L’étude réalisée auprès de 240 aidants naturels canadiens révèle que dans 60 % des cas où le malade est en perte d’autonomie sérieuse, l’aidant a un degré de détresse psychologique élevé. Les résultats de la recherche indiquent que le fardeau financier est en relation directe avec ce taux de détresse. «C’est un enjeu sur le plan de l’éthique et de l’équité sociale. Garder un grand malade à la maison ne devrait pas compro- mettre la santé psychologique ou financière [de la famille]», a ajouté M. Dumont. La présence des bénévoles à domicile joue un rôle important dans le soutien des personnes en fin de vie. «Ils ne sont pas là pour réduire les coûts du réseau. Ils apportent une aide complémentaire au travail des intervenants en faisant beaucoup d’accompagnement et d’écoute», a remarqué Andrée Sévigny, chercheure au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec. Le bénévolat est d’autant plus déterminant dans le cas des personnes âgées en fin de vie. «Ce qui est important pour les aînés, c’est le répit. Que ce soit le leur ou celui de leur famille et de leurs proches», a indiqué Mme Sévigny. Selon Alberte Déry, directrice générale de Palli-Aide, le bénévolat au Québec est présentement dans une période creuse. «Il y a un manque d’informations auprès des gens qui pourraient faire du bénévolat», a soulevé Mme Déry. 6 O p i n ion L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Déménagement forcé Commentaire L a Ville de Québec montre encore une fois qu’elle se fout de ses propres habitants au profit de sa très chère visibilité internationale. En Basse-Ville, le ménage continue : récemment, l’organisme SQUAT Basse Ville a été menacé de devoir fermer ses portes s’il ne consentait pas à payer 300 000 $. ses portes. L’organisme qui distribue des seringues aux utilisateurs de drogues intraveineuses déménage à la fin mai hors du Nouvo Saint-Roch. L’origine des plaintes est toutefois nébuleuse. La Société de développement commercial du centre-ville de Québec, l’association de commerçants du coin, assure qu’elle n’a pas fait de plaintes. Son porte-parole, Stéphane Sabourin, est formel à cet égard. Point de repères déménage donc juste en dehors du Nouvo St-Roch, et tout à coup, les plaintifs mystérieux se taisent. L’organisme avait cependant une entente avec la Ville qui stipulait que Squat Basse-Ville serait toléré à condition que les réparations urgentes soient faites, En plus d’être inacceptable, déménager ces et ce, jusqu’à ce qu’il trouve de nouveaux locaux. organismes loin des touristes et gens d’affaires ne Les lumières d’urgence, les détecteurs de fumée et l’accès pour sortir par le presbytère de l’église Saint- déplace en rien le problème des utilisateurs de seringues ou des fugueurs. Les fugueurs qui se Roch en cas de feu ont été installés, retrouvent devant un Squat déménagé ou comme entendu. La semaine dernière, relocalisé perdent leurs repères et errent coup de théâtre, l’entente ne tient plus et En gros, dans les rues. Squat doit payer 300 000 $ en 15 jours. vous n’êtes Paradoxe numéro 1. En date du 14 novembre, Squat héberpas obligés geait 770 jeunes et comptait 2071 visiParadoxe numéro 2: après la sortie de payer teurs. La Ville prouve qu’elle se moque dans les médias de la directrice de l’orsi vous que ces derniers se retrouvent à faire de la ganisme, la Régie du bâtiment patine et décampez prostitution juvénile par manque d’encaannonce qu’il y a eu malentendu. Le dédrement. lai imparti pour faire les rénovations ne sera plus de deux semaines, et une partie Exiger d’organismes communautaires seulement des rénovations doivent être des montants de 300 000 $ relève d’un illogisme faites si l’organisme trouve un autre local. En gros, total. Leurs bilans financiers sont rarement gonflés vous n’êtes pas obligés de payer si vous décampez. de profits à la fin de l’année et ils doivent gratter les fonds de tiroirs pour obtenir l’aide financière qui Enfin, l’ultime paradoxe: Squat Basse-Ville a leur permet de survivre. Amasser des fonds pour effectivement déposé en juillet une demande de déménagement plus loin dans St-Roch. Aucune réponse tous les organismes d’une ville est difficile, il faut le reconnaître. Mais une plus grande tolérance vis-à-vis de la Ville depuis. des ONG, voilà ce qui détermine la grandeur et la Il est clair qu’on ne sait pas quoi faire avec cette splendeur d’une ville. Un «quêteux» qui tend la main «patate chaude» que sont les organismes communau- devant la chic boutique Hugo Boss d’un quartier revampé, c’est juste triste. taires. C’est que, voyez-vous, les locaux pourraient être vendus à des prix exorbitants aux riches promoOn ne diminue pas les problèmes. On les cache. teurs qui veulent investir dans le très branché Nouvo St-Roch. Régis Labeaume se targue de vouloir attirer Savez-vous pourquoi il y a moins de pauvres dans St-Roch? Parce qu’ils n’ont plus les moyens de louer les jeunes couples de professionnels et les touristes les nouveaux logements dans ce quartier. Ils ont sans se soucier des résidents. Pire, il les trie. Cachez simplement déménagé ailleurs. ces jeunes fugueurs qu’on ne saurait voir! Squat n’est pas le seul organisme évincé. En mars 2009, il y a moins d’un an, en raison de «plaintes», l’organisme Point de repères doit fermer Isabelle Noël isabelle.noel.3@ulaval.ca Minorités lucratives D iscrimination positive : il s’agit d’un principe qui implique d’instaurer une inégalité pour créer l’égalité. En gros, l’idée est d’aider des minorités afin qu’elles puissent égaler la majorité. Ainsi, sous prétexte d’être inférieures en nombre, les minorités nécessitent un appui car elles ne peuvent pas s’en sortir seules. Il faut donc les tenir par la main, comme des enfants, pour les aider à évoluer dans ce monde qui n’est pas adapté pour elles et dans lequel elles occupent une place si insignifiante. La discrimination positive passe par plusieurs stades. Entre autres, certains États instaurent des quotas d’employés handicapés dans les entreprises. Les films ou séries sont tenus de compter un minimum de «minorités visibles» (on comprend donc pourquoi c’est toujours le Noir de service qui meurt en premier dans les films d’horreur). On m’a même proposé de postuler pour l’obtention d’une bourse récompensant des étudiants issus de minorités visibles… Merci, vous êtes trop bons! Ne serait-ce pas plus logique d’engager quelqu’un pour ses compétences et non parce que sa chaise roulante fera plaisir au gouvernement? Ne serait-ce pas évident d’obtenir une bourse parce qu’on est meilleur dans ses résultats scolaires que parce que l’on a un taux de mélanine plus élevé qu’un autre? Bien sûr, j’exagère. Mais la société dans laquelle nous vivons n’a toujours pas saisi que faire la différence, de façon positive ou négative, demeure un problème. Dans ces cas-là, accordons des bourses aux meilleurs roux des universités, aux gais qui entrent le plus dans les clichés ou aux gothiques les plus effrayants! Je suis lucide et je prends en considération le fait que malgré l’évolution de la société occidentale, instaurer la discrimination positive dans certains contextes est un des seuls moyens que l’on ait trouvé pour représenter les différences de façon un minimum proportionnelle. Cependant, je vois cela comme de la pitié. Aidons-la, la pauvre, elle est issue d’une minorité. Les gens ont le droit et doivent être jugés par ce qu’ils font, par le travail qu’ils fournissent, par les diplômes qu’ils reçoivent, mais aucunement par leur origine. Martin Luther King souhaitait que ses enfants soient «jugés non pas par la couleur de leur peau, mais par leur caractère». Plutôt légitime. En somme, les minorités ne devraient pas bénéficier d’avantages pour des raisons aussi simplistes. Cependant, puisque la société est ainsi faite, je ne refuserai pas une bourse de 2 500 $ juste pour ma couleur. J’ai des principes, mais je ne suis pas stupide! Kelly Vilo kelly.vilo.1@ulaval.ca L’équipe de L’Exemplaire Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Norman Delisle (656-2131 poste 5224); Directeur de la production: Mario Fraser (8942); Adjoint à l’éditeur: John Naïs (4513); Rédacteur en chef: Romain Thibaud (8957); Secrétaire de rédaction: Marie-Noël Gagné (8956); Éditorialiste en chef: Marilou St-Pierre (8957); Directeur des dossiers: Marilou St-Pierre (8957); Maquettistes: Emily Beaudoin Blais et Marion Bernard (8952); Caricaturistes: Martin Forget; Directrice de la photographie: Sandra Beausoleil-Auclair (8952); Municipal, régional et gouvernemental: Francis Martel, Kelly Vilo et Sarah Drolet-Laflamme; Université: Audrey Bourke, Olivier Daoust et Maude Paquet; Économie: Jean-Michel Genois-Gagnon et Isabelle Noël; Science: Andrée-Anne Beaulieu Simon et Élodie Nougaret; Culture: Mathieu Dessureault, Julie Vovan et Françoise Bellemare; Sports: Carl Gourgue-Perreault et Guillaume Cloutier; Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1K 7P4; Télécopieur: (418) 656-3865; Couriel: exemplaire@com.ulaval.ca; Site Web: http:// www.exemplaire.com.ulaval.ca. Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Parent, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement. O lympiques L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Les Jeux olympiques en dollars Christian Labarre-Dufresne christian.labarre-dufresne.1@ulaval.ca Québec — Bien que les Jeux olympiques soient avant tout des compétitions sportives, c’est aussi une question d’argent. L a vente de produits dérivés à l’effigie du Canada génère énormément de revenus. Par exemple, selon le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 à Vancouver (COVAN), environ 2 600 000 paires de mitaines rouges ont été vendues à ce jour. André Richelieu, professeur agrégé de l’Université Laval spécialisé en marketing du sport, a souligné que l’impact financier des Jeux olympiques se fait sentir plus particulièrement dans la ville hôte et le pays organisateur. «L’événement se vit localement, donc, le marché potentiel est lui aussi très local», a précisé le professeur. Les Jeux olympiques s’échelonnant sur deux semaines, M. Richelieu a expliqué que les distributeurs doivent «maximiser les revenus sur une courte période de temps.» Il fait la comparaison avec la Coupe du monde de soccer. Ce tournoi s’échelonne sur un mois et il n’y a qu’un sport en vedette. Une multitude de produits dérivés sont offerts partout au Canada. À la boutique La Capsule Sportive de Laurier Québec, les chandails de hockey et les casquettes du Canada sont populaires depuis le début des Jeux olympiques. «Étonnamment, ce sont les Européens présents pour le Carnaval et le Tournoi pee-wee de Québec qui en achètent le plus», a révélé Karim Dubois, gérant du magasin. Tous les produits avec le logo du Canada des magasins La Baie et Zellers ont été envoyés à Vancouver le 15 février dernier. La raison qui pousse les gens à se procurer ces produits est simple selon André Richelieu. «Les personnes présentes à Vancouver veulent immortaliser les émotions vécues lors des compétitions. L’article acheté avec À surveiller leurs photos leur remémorera ce qu’ils ont pu vivre», a-t-il précisé. Bilodeau et les commanditaires Alexandre Bilodeau a remporté la première médaille d’or en sol canadien de l’histoire du pays. André Richelieu croit que le bosseur québécois deviendra l’athlète canadien qui récoltera le plus d’ar- gent en commandites. «La valeur en commandites est multipliée par le fait qu’il a brisé la malédiction», a affirmé le spécialiste en marketing du sport. Ce dernier a ajouté que Bilodeau est devenu «une icône sportive et médiatique ainsi qu’une inspiration pour tous les Canadiens et Canadiennes» en raison de sa victoire et de l’image qu’il projette. Photo Andrée-Anne Beaulieu Simon Tout faire pour gagner Cédric Paré cedric.pare.1@ulaval.ca Québec — «Les athlètes qui veulent se doper sont prêts à tout». Photo courtoisie Flickr F Kim St-Pierre inale Hockey sur glace des dames, le 25 février à 15h30 R Photo courtoisie Flickr Alex Harvey elais 4x10 km Classique/Libre hommes : 24 février 11h P Photo courtoisie Flickr Joannie Rochette atinage artistique- Programme libre dames : 25 février 17h F Photo courtoisie Flickr Sidney Crosby inale Hockey sur glace hommes : 28 février 12h15 En b r e f patinage artistique Rochette y sera M algré le décès de sa mère, dimanche dernier, Joannie Rochette a tout de même décidé de participer aux épreuves de programme court et long de patinage artistique. Rappelons que la mère de Joannie, Mme Thérèse Rochette est décédée d’un arrêt cardiaque tôt dimanche matin, dans un hôpital de Vancouver. Elle avait 55 ans. (C.G.P.) L’ Environ 2 600 000 paires de mitaines rouges ont été vendues selon le COVAN. C’ est ce que remarque Frédéric Donzé, porteparole de l’Agence mondiale antidopage (AMA) les. Fédérations sportives et les gouvernements sont de plus en plus sensibilisés aux risques encourus si leurs athlètes sont testés positifs. «Les méthodes de détections sont de plus en plus raffinées. On a même vu des athlètes aller jusqu’à des transfusions sanguines pour déjouer les contrôles», a mentionné M. Donzé Les effets concrets de la lutte antidopage sont de plus en plus marqués. Avant le début des Jeux de Vancouver, 30 athlètes se sont vu refuser l’accès après avoir échoué à un test antidopage. «Ça lance un message clair à tous les athlètes», a précisé lors d’un point de presse Nathalie Lambert, chef Avec tous ces contrôles sévères, il peut s’avérer parfois difficile pour un athlète de s’y retrouver. Certains produits en vente libre, comme des diurétiques, peuvent être banals aux yeux d’un citoyen, mais sont parfois à proscrire pour un athlète. Selon Vincent Lavoie, entraîneur chef du club de ski alpin du Rouge et Or, «c’est de plus en plus compliqué, mais c’est faisable. Il y a beaucoup de gens pour nous conseiller». hockey sur glace Défaite du Canada équipe masculine canadienne de hockey sur glace s’est inclinée par la marque de 5-3 devant ses rivaux américains, dimanche soir. Il s’agissait de la première victoire des Américains contre le Canada en 50 ans aux Jeux olympiques. Les États-Unis se retrouvent donc au premier rang du groupe A. Le Canada affrontait l’Allemagne, hier soir. Le gagnant a obtenu un laissezpasser contre la Russie en quart de finale, ce soir. (C.G.P.) l’exemplaire Présent aux JO L’ équipe de L’Exemplaire tient à remercier Stéphan Jobin et Pascale Castonguay, deux anciens de L’Exemplaire, ainsi que notre envoyée spéciale, Andrée-Anne Beaulieu Simon, pour leurs collaborations spéciales aux Jeux olympiques de Vancouver. (C.G.P.) de mission de la délégation canadienne. Tant au niveau de l’AMA, des fédérations sportives que chez les athlètes, on se réjouit que les fraudeurs se fassent épingler. «Ça met tout le monde sur un terrain de jeux équitable», a mentionné M. Donzé. 7 L à nous le podium! Le COC lance la serviette es contre-performances des athlètes canadiens aux JO de Vancouver ne déçoivent pas seulement le pays tout entier. La chef de mission de la délégation canadienne, Nathalie Lambert, s’est dite déçue du peu de médailles récoltées par le Canada jusqu’à présent. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, l’ex-médaillée olympique en patinage de vitesse a concédé la victoire aux États-Unis. «Est-ce qu’on va battre les Américains, je ne pense pas. On a échappé plusieurs médailles au cours des derniers jours», a soutenu Mme Lambert. (C.G.P.) S 8 c i e nc e L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Transports En b r e f Verts des aménagements infection parasitaire La malaria dans le colimateur des chercheurs U Québec — Une pile cardiaque rechargeable grâce au fluide sanguin est en développement à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). C ette pile ou biopile à combustion biologique convertit l’énergie contenue dans les sucres et les graisses du corps humain en énergie électrique. parkinson Cellules isolées ne étude de l’Université McGill a établi un lien entre la maladie de Parkinson et des cellules nerveuses. Les cellules communiquent normalement les unes avec les autres. Dans le cas de la maladie de Parkinson, elles n’effectueraient pas ce travail. Ces nouveaux résultats devraient améliorer la compréhension des anomalies génétiques et protéiniques des parkinsoniens. (E.N.) laser infrarouge Détecter le cancer U n laser infrarouge pourrait repérer une tumeur du sein et distinguer si elle est bénigne ou maligne. Une tumeur se concentre en amas d’hémoglobine. La lumière rouge pénètre la peau et se diffuse, permettant de voir si une masse s’est développée. Ce nouveau procédé pourrait remplacer ou complémenter la mammographie et la chimiothérapie pour la femme. Notamment, lorsque des tissus mammaires sont denses et rendent la lecture moins visible. (E.N.) U autisme L’hormone de l’amour ne hormone pourrait aider les autistes selon des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique de Lyon (France). Cette maladie est caractérisée par un repli sur soi et une difficulté à interagir avec autrui. L’hormone dite «du lien» ou «de l’amour», augmenterait un sentiment d’amour et de sociabilité tout en diminuant l’agressivité. (E.N.) Énergie à vie Émilie Clément-Émond emilie.clement-emond.1@ulaval.ca ne équipe internationale de chercheurs a décodé la souche de malaria la plus résistante aux médicaments et la plus mortelle. En observant les souches issues de divers continents, les chercheurs ont découvert que la maladie avait évolué. La maladie aurait subi des variations génétiques. Cette découverte va permettre de développer des traitements ciblant ce génome évolutif. (E.N.) U La pile biologique Photo Philippe Rodrigues-Rouleau Des cyclistes sensibilisent les jeunes à l’utilisation de transports alternatifs. Philippe Rodrigues-Rouleau philippe.rodrigues-rouleau.1@ulaval.ca Québec — La ministre de l’Environnement, Line Beauchamp, a promis des modifications à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme du Québec. A u Parlement, devant 90 cyclistes qui remettaient un document de propositions axées sur l’amélioration du réseau cyclable, Mme Beauchamp a expliqué que des transformations étaient nécessaires pour mieux «coller à des principes de développement durable». «On demande au gouvernement qu’il s’assure que les municipalités, et les Municipalités régionales de comté (MRC) de plus de 60 000 habitants, développent à court ou à moyen terme, des plans de développement urbain incluant un réseau cyclable qui relierait les différents points d’intérêt des municipalités», a précisé Jérôme Normand, directeur général d’Environnement Jeunesse. Le porte-parole péquiste, Scott McKay, a déclaré que certains ont tendance à perdre de vue que le vélo n’est pas uniquement un loisir mais qu’il est aussi un mode de transport. Les cyclistes prenaient part à l’activité «Avant que ça déraille!» organisée par Environnement Jeunesse, un organisme dont la mission est d’éduquer les jeunes aux questions environnementales. Actuellement, les appareils implantables fonctionnent à l’aide de batteries rechargeables, contrairement aux piles à combustible qui ont une durée de vie limitée, soit de 10 ans. Mohamed Mohamedi, l’unique chercheur canadien affecté à la conception d’une pile biologique, a expliqué que «les appareils sont implantables par voie chirurgicale. Changer ou renouveler les batteries nécessite aussi une opération chirurgicale, avec tous les risques et les inconvénients qui peuvent en découler.» Grâce à son système de combustion biologique, la biopile produirait de l’électricité tant que le corps qui l’abrite est en vie. Mohamed Mohamedi a expliqué que c’est la rencontre du glucose et de l’oxygène qui provoque une réaction chimique et permet de faire fonctionner la pile. Cependant, pour que la production d’énergie s’effectue, il doit y avoir un élément déclencheur. Dans le cas de la biopile, le rôle de catalyseur est incarné par une enzyme, essentiellement une protéine. M. Rochefort, professeur d’électrochimie à l’Université de Montréal, travaille sur l’im- mobilisation des enzymes. Il a affirmé que les enzymes, répandues en abondance dans le corps humain, sont très sélectives comparativement aux matières non biologiques contenues dans les piles conventionnelles. Malgré la difficulté du procédé, l’immobilisation de l’enzyme permettrait de miniaturiser la biopile plus facilement. En effet, il ne serait plus nécessaire de placer une membrane entre les divers éléments chimiques comme dans le cas d’une pile normale. «L’efficacité de la biopile ne sera pas prouvée avant deux ou trois ans», a estimé Ricardo Izquierdo, expert en microélectronique et professeur au Département d’informatique à l’Université du Québec à Montréal. «D’autres étapes sont nécessaires avant la miniaturisation de la biopile. Les chercheurs doivent fabriquer un prototype fonctionnel avant de le présenter à des organismes réglementaires», a ajouté l’expert. La biopile devra donc se soumettre à une importante quantité d’examens d’approbation. Pourtant, son succès réside dans sa diversité d’utilisation. Le domaine médical requiert des sources d’énergie à basse puissance pour le fonctionnement d’appareils comme les contrôleurs de glucose dans le sang et les défibrillateurs. Sécurité alimentaire Diversifier pour survivre Marc-André Champagne marc-andre.champagne.3@ulaval.ca Cité universitaire — Le manque de diversité animale et végétale pourrait entraîner une pénurie alimentaire. À la suite d’une conférence sur la sécurité alimentaire et la biodiversité, qui se déroulait la semaine dernière, Guy Debailleul, professeur en sciences de l’agriculture et de l’alimentation, a indiqué que la crainte des chercheurs ne concernait pas une pénurie de denrées alimentaires, mais plutôt sa diversité. En effet, il n’y aurait pratiquement plus de variété au sein d’une même espèce, qu’elle soit animale ou végétale. «La diversité est essentielle au maintien de la production agricole si on veut penser dans une optique durable», a insisté Geneviève Parent, professeure à la Faculté de droit et spécialiste en matière de sécurité alimentaire à l’UL. Cette pluralité permettrait également une certaine sécurité. Fran- çois Belzile, professeur en sciences de l’agriculture et de l’alimentation à l’UL, a expliqué que dans une même espèce de plantes, certaines sont résistantes à des maladies et d’autres non. Dans toute l’histoire de l’Humanité, l’homme aurait cultivé plus de 7 000 plantes différentes. Aujourd’hui, il n’en resterait que 150 exploitées. En conservant des cultures variées, il serait possible d’assurer une production, et ce, même en cas de maladie. Qui plus est, la sécurité alimentaire est aussi menacée par l’exploitation des biocarburants. Charles-Eugène Bergeron, repré- sentant du conseil national de Développement et Paix, a soutenu qu’«il y a un détournement des ressources agricoles normalement consacrées à la production alimentaire, vers la production de biocarburants.» M. Debailleul a rappelé qu’à la fin de l’année 2009, le nombre de personnes insuffisamment alimentées dans le monde s’élevait à un milliard. Or, les chercheurs prévoient qu’en 2050 il y aura neuf milliards de personnes sur Terre. Pour pouvoir les alimenter, il faudrait augmenter la production agricole de 70 %. É L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 conomie Le Mesnil Vert Quartier écologique Marie-Noël Gagné marie-noel.gagne.2@ulaval.ca Québec — Un projet d’habitations écologiques de 235 millions de dollars est présentement en cours afin de créer un quartier entièrement vert. L es 1332 unités d’habitation du projet Mesnil Vert formeront un quartier s’étalant du boulevard de la Morille à l’avenue Chauveau. Le projet devrait se terminer d’ici environ cinq ans, selon le débit de ventes. Cinq types d’habitation composeront le nouveau quartier : des condos, des jumelés, des jumelés avec garage, des maisons de ville et des semidétachés. «La Ville veut un virage vert, nous avons donc décidé d’élaborer un projet en lien avec ses demandes», a expliqué François Leroux, directeur des ventes pour le Mesnil Vert. Photo Paméla Egan N Économie d’énergie au Salon ovoclimat est le concept vedette du Salon Expohabitat qui avait lieu du 17 au 21 février au Centre de foire de Québec. Les économies d’énergie d’une maison Novoclimat sont de 25 %. Pour bâtir selon les exigences Novoclimat, il faut prévoir de 2 % à 3 % de surcoût, soit 7000 $. La nouvelle version Novoclimat sera bientôt en chantier et obligatoire en 2011. (P.E.) «3500 tonnes de matériaux de construction seront récupérées», selon Gino Béchard, vice-président aux finances chez Constrobourg, l’une des principales compagnies de construction du Mesnil Vert. Aussi, le système de distribution d’eau permettra d’économiser en- viron 130 000 litres d’eau annuellement», a-t-il ajouté. Tout dans le Mesnil Vert tend vers un virage écologique. «Nous allons planter 1000 arbres de bonne taille le long des rues du quartier,» a souligné François Moisan, porteparole de la Ville de Québec. Selon M. Leroux, beaucoup d’acheteurs choisissent le Mesnil Vert par conscience sociale. Les habitations présentent également plusieurs avantages. «La façon dont elles sont construites permet d’économiser beaucoup d’électricité, a-t-il démontré. Aussi, le quartier est situé au centre de la Ville et est facilement accessible.» Les coûts du Mesnil Vert seraient d’environ 235 M $, selon M. Béchard. «Pour un condo ou une résidence moyenne du projet, il en coûte entre 5000 et 6000 $ de plus que pour une construction ordinaire», a expliqué M. Leroux. Jean-Michel Bourque jean-michel.bourque.1@ulaval.ca Québec — Le Carnaval de Québec a des retombées économiques annuelles de près de 48 millions de dollars. L En plus de disposer du plus gros budget de son existence, soit 10 millions de dollars, le Carnaval ajoutait à sa programmation un défilé de jour et une grande scène de spectacles sur les Plaines d’Abraham. «Beaucoup de gens ont parti- Par ailleurs, le Carnaval représente une véritable mine d’or pour l’industrie touristique de la Ville de Québec. «C’est certain qu’on serait pas mal moins occupé du mois de décembre jusqu’au mois de février si le Carnaval n’était pas là», a expliqué Sylvie Walter du Service des communications de l’Office du tourisme de Québec. Elle ajoute que, contrairement à ce que l’on peut croire, la grande majorité des L montréal en lumière Le Canada investit e gouvernement du Canada appuie monétairement le Festival Montréal en Lumière. L’investissement de 120 000 $ profitera non seulement au Festival, mais aussi au millier d’entreprises qui offre des services aux festivaliers. Il provient du Fonds du Canada pour la présentation des arts. L’événement se tiendra du 18 au 28 février 2010. (J-M.G-G.) recours collectif Consommateurs déçus E ntre 2001 et 2007, Nestlé, Mars et Hershey Canada se sont concertés pour fixer conjointement les prix sur le marché des barres chocolatées dans le pays. Les accords passés par les compagnies consistaient à éviter que les détaillants appliquent des prix réduits sur ces produits. Malgré un recours collectif de 300 000 $, les consommateurs ne seront pas remboursés individuellement. (I.N.) laura secord Installation à Québec près le rachat de la marque Laura Secord par la compagnie québécoise Nutriart, cette dernière annonce la construction d’un siège social à Québec. Auparavant situé en Ontario, le siège social de Laura Secord à Québec créera 25 emplois. Le bâtiment sera construit rue Godin, dans le parc industriel de Vanier. Nutriart est la propriété de l’homme d’affaires Jean Leclerc, qui a vendu ses parts dans l’entreprise familiale (Biscuits Leclerc) l’an dernier. (I.N.) 48 millions $ pour la 56e édition cipé au défilé de jour. C’était la première fois qu’on en faisait un et ça vraiment été une réussite», a expliqué Mme Stewart. «Avec la grande scène Hydro-Québec, le Carnaval a pu inviter des artistes de renom et présenter plusieurs spectacles de qualité», a-t-elle ajouté. En b r e f A Carnaval de Québec a 56e édition du Carnaval de Québec a pris fin le 14 février. «Les résultats financiers ne seront pas disponibles avant au moins un mois, mais on a déjà un bon feeling. On va remplir les objectifs qu’on avait fixés», a avoué André-Anne Stewart, relationniste pour le Carnaval de Québec. Selon elle, chaque année, la fête hivernale de la Vieille Capitale a des retombées directes de près 48 millions de dollars. 9 transport Skytrain rejeté Photo Sandra Beausoleil-Auclair La 56e édition du Carnaval de Québec a pris fin le 14 février dernier. Les organisateurs se réjouissent déjà des retombées du plus gros événement hivernal du genre au monde. touristes qui viennent au Carnaval proviennent du Québec. «Durant la saison hivernale, 70 % des touristes sont des Québécois provenant de tous les coins de la province», a-telle précisé. D’autre part, à l’hôtel Best Western du centre-ville, qui offrait un forfait incluant une effigie du Carnaval en plus d’une chambre, l’engouement de la grande fête hivernale s’est également fait ressentir. «On a vendu une quarantaine de forfaits en tout. Ça attire beaucoup de gens, alors c’est certain qu’on va continuer de l’offrir au cours des prochaines années», a mentionné Jean-Pierre Gagné, superviseur à la réception de l’hôtel. L e projet de Skytrain reliant Québec à Lévis vient d’être rejeté vendredi par le maire de Québec, Régis Labeaume. Déjà en place à Vancouver, le Skytrain est un train léger surélevé. Selon M. Labeaume, le projet estimé à 60 millions serait trop cher pour la Ville de Québec. Il a cependant apporté l’idée qu’un tramway reliant la Rive-Nord à la Rive-Sud coûterait moins cher. La mairesse de Lévis, Danièle Roy Marinelli, affirme vouloir un financement plus adéquat pour sa ville. (I.N.) 10 C u lt u re L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Vincent Vallières En b r e f Ça tourne fort loco locass De la musique à l’imprimé S ébastien Fréchette, mieux connu sous le nom de Biz au sein du groupe Loco Locass, vient de lancer son roman intitulé Dérives. L’artiste originaire de Québec y raconte une fiction en deux volets, inspirée de ses expériences personnelles. Dérives jette un aperçu sur le vécu tourmenté d’un nouveau père, d’un point de vue à la fois réaliste et métaphorique. Le roman est maintenant disponible en librairie. (E.C.E) sini-kan Pour l’histoire des Noirs L e groupe mandingue contemporain Sini-Kan sera à Québec le jeudi 25 février. La musique mandingue provient d’Afrique de l’Ouest. La formation donne un spectacle au Café Babylone dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. La 19e édition de cet évènement comporte un thème dédié aux sinistrés d’Haïti: «les efforts de chacun font la richesse de tous». (F.B. et J.V.) printemps des poètes Que les mots ont coulé ! L a nouvelle édition du Printemps des poètes se déroulera du 1e au 31 mars. L’événement littéraire propose environ 50 activités avec plus de 375 artistes. La programmation vise tant la poésie que la littérature en général. L’objectif est de faire connaître le milieu littéraire de Québec. Le Printemps des poètes est célébré dans plus de 60 pays de la Francophonie. (J.V.) hôtel pacifique Les voyages forment les couples L a troupe de théâtre de l’Université Laval Les Treize présente Hôtel Pacifique, une pièce écrite par la québécoise Fanny Britt. Dans une mise en scène de Marc-Philippe Parent, trois couples issus de contextes différents évoluent dans leur univers respectif, délimité par leur chambre d’hôtel. Hôtel Pacifique sera présentée jusqu’au 28 février, au pavillon MauricePollack de l’Université Laval. (E.C.E.) L Photo Marie Pier Boucher a communauté swing de Québec fêtera ses dix ans cette année. Pour cette occasion, un nouveau festival international multidanses, le X-Fest, «aura lieu à Québec du 24 au 27 juin 2010 pour accompagner les festivités de la Saint-Jean-Baptiste», a annoncé Marie Pâquet, codirigeante de l’école de danse Port-O-Swing à Québec. (M-P. B) L’Artishow de l’Université Laval Artistes de la santé Bérénice Robert berenice.robert.1@ulaval.ca Cité universitaire — Humour, danse, musique et cirque aérien étaient au programme de la Revue qu’on sert, présentée le 19 février dernier. «L’ Artishow : pour un monde en santé » était le thème choisi cette année pour l’événement annuel organisé par les étudiants en sciences de la santé. «On voulait quelque chose d’original qui allait regrouper le thème de la santé et le thème du showbusiness», a expliqué Heidi F. Larente, l’une des organisatrices. Les fonds récoltés serviront à financer les stages à l’international. Pendant près de deux heures, les différentes prestations se sont enchaînées au Théâtre de la Cité universitaire. La musique était à l’honneur et s’est déclinée dans tous les genres. Le public a aussi assisté à de très belles prestations en danse, en acrosport et en cirque. À la sortie, les critiques étaient élogieuses. Fabrice Dall’aglio, étudiant en science politique, a témoigné que «[c’était] très divertissant, et il y en avait pour tous les goûts». Julia Fehske, étudiante en études internationales et langues modernes, a avoué pour sa part avoir «vraiment bien apprécié ce spectacle» et s’est dite «touchée de voir tous ces jeunes talents, qui sont vraiment très motivés». Les organisatrices ont défini cette 58ème édition comme «un spectacle fait par des étudiants, pour des étudiants». Photo Katia Tobar Les 18 et 19 février derniers, Vincent Vallières s’est produit au Théâtre du Petit Champlain. Le chanteur et auteur-compositeur, prévoit revenir sur la scène de Québec avant son spectacle du 25 novembre à l’Impérial. Katia Tobar katia.tobar.1@ulaval.ca Québec — Vincent Vallières présentera son nouvel opus, «Le monde tourne fort», à l’Impérial de Québec le 25 novembre prochain. A près deux concerts à guichet fermé les 18 et 19 février derniers au Théâtre du Petit Champlain, la programmation d’une date supplémentaire s’avérait essentielle. Le cinquième album de l’auteur-compositeur-interprète attire toujours autant la foule venue le découvrir. On s’imagine facilement rire, une bière à la main, en écoutant les récits authentiques que Vincent Vallières livre dans ses chansons. Photo Bérénice Robert Ce nouvel album a été écrit sur la route. C’est une sorte de bilan, «de polaroïd du lieu où j’en étais rendu», a-t-il avoué. Ce qui fait vibrer l’artiste, c’est le caractère «rassembleur de [la musique], surtout à notre époque où on est très sollicité pour être productif». Richard Doyon, bénévole au Théâtre Je du Petit Champlain, est enchanté de la n’attendrai prestation de Vincent pas Vallières. Il reste tout novembre de même sceptique pour face au titre de ce nourevenir à vel album. «Le monde tourne fort, mais «Je le suis depuis Québec quand je vois ce qui le tout début, il est touse passe à Copenhague jours égal à lui-même», par exemple, je me dis s’est exclamé un membre du public, Éric Lapointe. que le monde n’avance pas si vite». À ses côtés, Bianca Potvin a attenAlors le monde tourne peut du impatiemment la deuxième partie du concert et a commenté que être fort pour Vincent Vallières, «par son humour, il nous fait entrer mais chacun de ses titres reste mardans l’intimité de ses textes». qué par son âme des débuts, une âme de chansonnier. «Les gens comprennent ses histoires, les vivent et se les approprient», a commenté Arnaud Cordier, programmateur au Théâtre du Petit Champlain. Public conquis Jael Bird Joseph et Sylvia Beaudry ont présenté leur musique folk sous de faibles néons rouges, la recherche d’une intimité dans laquelle Vallières se confie. Le public du Théâtre du Petit Champlain a repris en chœur les refrains déjà diffusés en boucle sur les ondes. Aucun artifice, juste des chansons. Des musiciens mis à nu Pour les impatients, Vincent Vallières promet d’arpenter les scènes de la Capitale cet été. «Je n’attendrai pas novembre pour revenir à Québec», a confié l’artiste. C L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Woyzeck ulture 11 «Tout croche» La saveur québécoise enlève du sérieux Mireille Maheu mireille.maheu.1@ulaval.ca Québec — La dernière œuvre de Brigitte Haentjens, Woyzeck, laisse perplexe. D u 17 au 20 février, le théâtre de la Bordée accueillait avec fierté la version québécoise de l’œuvre inachevée de Georg Büchner. Annoncé comme «l’événement culturel de la saison», les attentes étaient hautes envers Woyzeck. La pièce met en scène un monde dans lequel les riches jugent et les pauvres pleurent. Au milieu de ce monde, dans la classe ouvrière, Woyzeck vend son temps et son corps pour entretenir sa famille. Abusé par la société, il sombre dans la folie. N’ayant pas la force de se rebeller contre le monde entier, il se tourne vers sa femme adultère et la poignarde, celle qu’il considère comme tout ce qu’il possède, comme «sa propre vie». À l’image du héros La pièce se déroule dans un décor minimaliste où un éclairage rouge rappelant un vitrail éclaté, une histoire racontée en bribes et des personnages déchirés se partagent la scène. L’atmosphère est à l’image de Franz Woyzeck: «tellement tout croche!», comme le mentionnent les personnages dans la pièce. Le jeu très physique des acteurs, combinant bottes de gomme, claquettes et gigue, a dû s’adapter à la scène de Québec. À la sonorisation, Frédéric Auger a expliqué qu’«il fallait composer avec une scène qui fait la moitié de celles de Montréal ou d’Ottawa». «Une scène plus petite, ça ne veut pas dire une plus petite job. Ça veut dire s’ajuster pour la technique, les comédiens, tout le monde. Ça s’est bien passé, j’ai été impressionné. Moi, je connais la pièce, j’ai vu la différence. Mais pour les autres, ça a passé comme si de rien n’était», a-t-il ajouté. Cependant, l’adaptation québécoise, non seulement des dialogues mais aussi des chansons, n’a pas plu à tout le monde. «La gigue, c’était une drôle d’idée», a confié Kimberley Desgagné. «Ça jurait avec le sérieux de la pièce.» De son côté, Anne-Lise Gauthier s’est dit déçue. «Je m’attendais à un texte plus près de l’original, mais les comédiens parlaient en joual québécois. Et pour être honnête, Le phoque en Alaska, ça m’a fait décrocher. Sinon, dans l’ensemble, c’était intéressant.» Une pièce qui demande réflexion «Je ne sais pas si j’ai aimé ça. J’ai besoin de temps.» Plusieurs personnes partageaient l’opinion de Charles Fauchon. «Je pense que c’est une bonne pièce, mais j’ai besoin d’y repenser. En tout cas, c’était très beau. Les comédiens ont beaucoup de talent. Le petit gars était impressionnant!» a-t-il raconté en parlant du plus jeune comédien de la distribution, Victor Croteau, âgé de neuf ans. Photo Courtoisie De gauche à droite:Francis Cloutier, Daniel Grenier et Ghyslain Dufresne Chick’n Swell Un renouveau Maude Paquet maude.paquet.3@ulaval.ca Québec — L’année 2010 s’annonce très chargée pour le trio humoristique Chick’n Swell. A bsents du petit écran depuis un moment, les membres du groupe travaillent actuellement sur deux projets de télévision: une série policière comique et une autre de capsules muettes qu’ils souhaitent lancer au niveau international. «Nous souhaitons nous développer davantage et toucher un plus grand marché», a déclaré Francis Cloutier, l’un des membres du trio. Le groupe œuvre aussi à la production d’un second album musical. Intitulé temporairement «Victo Racing», il comprendra 16 chansons de styles diversifiés. Le groupe s’attend à une très bonne réaction de la part du public. Le premier opus du trio, «Victo Power», leur a valu le prix Félix et le prix Olivier de l’album d’humour de l’année, en 2006. Photo Françoise Bellemare O Owen Pallett de passage à Québec wen Pallett était de passage au Cercle dimanche pour présenter son nouveau disque Heartland. Autodidacte et compositeur, ce violoniste de Toronto a ravi les spectateurs présents. Le musicien a fait appel à l’orchestre symphonique de Prague pour l’enregistrement de son album au Greenhouse Studio de Reykjavik en Islande. Il a signé de nombreuses collaborations qui mettent en lumière son talent tels que Arcade Fire, Grizzly Bear, Beirut, et d’autres. Faisant carrière autrefois sous le nom Final Fantasy, il vogue maintenant en solitaire. Accompagné de Thomas Gill à la basse et à la percussion lors du spectacle, Owen Pallett a également livré des pièces de l’album He Poos Cloud, l’album qui l’avait fait récipiendaire du prix Polaris en 2006. (F.B.) Les Chick’n Swell sont également très occupés par l’écriture du Gala des Oliviers, soirée qu’ils animeront pour une deuxième année consécutive. Ils y travaillent de façon intensive depuis trois mois. «Comme c’est la deuxième fois qu’ils le font, ils savent où ils s’en vont, mais ils sont aussi plus exigeants envers eux-mêmes», a expliqué Michel Grenier, l’agent du groupe. Francis Cloutier ajoute que si la charge de travail est énorme, le résultat en vaut amplement la peine. «Nous sommes vraiment contents d’avoir été choisis de nouveau», a affirmé l’humoriste. «L’année passée, tout s’est bien passé et nous avons vraiment eu beaucoup de fun.» Le 6 juin prochain marquera par ailleurs la date à laquelle le groupe a présenté son premier spectacle d’humour, dans une polyvalente de Victoriaville, il y a 20 ans. «Nous voulions amasser de l’argent et louer une limousine pour aller au bal des finissants et impressionner nos blondes», a expliqué Francis Cloutier. Selon l’humoriste, beaucoup de choses se sont passées depuis. Parmi les moments les plus marquants de la carrière du groupe, il mentionne notamment leur entrée à l’École nationale de l’humour en 1995, l’obtention de deux prix Olivier et la diffusion de leur émission télévisée à Radio-Canada. Cédric Bérubé, grand admirateur du groupe, affirme que le succès toujours aussi vif des Chick’n Swell est surtout dû à leur originalité. «Ils sont totalement absurdes et ne ressemblent à personne d’autre, a-t-il expliqué. Ils marquent le public dès qu’ils entrent sur scène.» «Pour l’instant nous n’avons prévu qu’un petit 5 à 7 pour fêter ça», a déclaré Francis Cloutier. «On essaie de faire quelque chose de plus gros, mais ça va peut-être ressembler à un bol de punch dans le sous-sol d’une église.» Michel Grenier voit plus grand et parle pour sa part d’une présence pos- 12 S p ort s Tournoi PeeWee de Québec En b r e f Le Compuware de Détroit remporte le championnat rouge et or Volleyball féminin L’ équipe féminine de volleyball du Rouge et Or est en vacances. Les joueuses d’Alain Pelletier ont été éliminées en trois manches de 2517, 25-23 et 25-21 en finale provinciale contre les Carabins de l’Université de Montréal, dimanche dernier, au Peps de l’Université Laval. Les Carabins mettent ainsi la main sur un troisième championnat québécois consécutif. (C.G.P.) baseball majeur Éric Gagné gagne son pari L’ ex récipiendaire du trophée Cy Young et as lanceur des Capitales de Québec retourne dans les ligues majeures. Le lanceur de 34 ans a accepté un contrat avec l’équipe qui l’avait découvert, les Dodgers de Los Angeles. Celui qu’on surnomme Game Over rejoint donc un autre Québécois, le receveur Russel Martin. Quelques jours après avoir signé l’entente, Gagné a également avoué au journaliste T.J. Simers du Los Angeles Times qu’il avait utilisé des hormones de croissances lorsqu’il évoluait en Californie. (C.G.P.) Catherine Vermette catherine.vermette.1@ulaval.ca Québec — Le Compuware de Détroit a remporté la finale du Tournoi International de hockey Pee-Wee de Québec, dimanche dernier au Colisée Pepsi. L’ équipe américaine a vaincu le Winter Club de Burnaby par la marque de 1-0, en comptant le seul but de la partie à 56 secondes de la fin de la troisième période. Andy Copp, entraîneur-chef du Compuware, s’est dit surpris du résultat, s’attendant à plus de buts de la part des deux équipes. Néanmoins, ce dernier semblait très fier de ses joueurs. Du côté du Winter Club, la déception était manifeste. Visiblement ému, Cliff Ronning, ancien joueur de la Ligue nationale de hockey et père d’un des joueurs du Winter Club, a déclaré que la défaite était «très difficile quand on sait à quel point les enfants ont travaillé fort.» Malgré tout, l’équipe canadienne a connu sa part des honneurs puisque e Rouge et Or de l’Université Laval tiendra la 14e édition de camp de perfectionnement de basketball. Cette activité se déroulera du 27 juin au 2 juillet 2010. Notons qu’il y a seulement 180 places disponibles et que ce camp s’adresse aux filles et garçons jouant dans les catégories atome, benjamin, cadet ou juvénile. (C.G.P.) tournoi international pee-wee bsr Un match historique son capitaine Matthew Barzal a reçu le titre de meilleur compteur du tournoi. Pour les organisateurs, la 51ème édition de l’événement fut un succès. «C’est une formule gagnante, alors on la garde!», s’est exclamée Odette Pelletier, responsable de l’hébergement, qui s’implique dans l’organisation depuis 24 ans. Bien qu’ayant attiré une foule moindre qu’en 2009, année où le tournoi célébrait son 50ème anniversaire, Mme Pelletier a estimé que quelque 195 000 personnes ont assisté aux parties cette année. Elle s’est dite très satisfaite, d’autant plus que l’événement était confronté à deux facteurs défavorables : les Jeux olympiques et la douce température. Un pas à la fois pour Yves Dubé Mireille Maheu mireille.maheu.1@ulaval.ca Québec — «Il faut vivre, pas vouloir vivre», a expliqué Yves Dubé après avoir fait l’ascension du Kilimandjaro. C elui qui en était à sa toute première expérience de randonnée ne se qualifie pas comme un athlète. «À 56 ans, je suis en forme, mais je ne m’entraîne pas», a-t-il raconté à son retour de Tanzanie. «La montée dure cinq jours, et la descente ne prend qu’une journée», a-t-il renchéri. L’escarpement n’étant pas si important, il n’a pas trouvé l’ascension trop éprouvante, à part l’altitude, qui lui a donné la nausée. «Avant la dernière partie, l’altitude m’a rendu malade, et je n’ai pas pu manger beaucoup. Nous avons monté pendant six heures […] arrivé en haut, je n’avais plus de jus!» P our la première fois, une équipe israélienne a été autorisée à sortir du pays pour y disputer un tournoi de hockey de niveau «pee-wee» à Québec. Les jeunes hockeyeurs de la région de Bat-Yam s’en sont bien sortis lors de leur première rencontre préliminaire l’emportant par la marque de 8-2, à l’Aréna BSR. (C.G.P.) Photo Catherine Vermette Le Compuware de Détroit a vaincu le Winter Club de Burnaby par la marque de 1 à 0, dimanche, au Colisée Pepsi. Ascension du Kilimandjaro rouge et or Camp de basketball L L’Exemplaire, le mercredi 24 février 2010 Photo courtoisie Yves Dubé Par ses exploits, Yves Dubé souhaite montrer aux jeunes que rien n’est impossible. Yves Dubé n’en est pas à sa première expérience du genre, ayant déjà traversé le Canada à vélo. Les deux expériences sontelles comparables? «Oui parce que je ne suis pas plus trekkeur que cycliste», a précisé M. Dubé. Pour les deux épreuves, sa seule préparation fut mentale. «Il s’agit de ne pas regarder le sommet et de le trouver loin, mais bien de voir à quel point le prochain pas est proche.» Tout a commencé lorsque cinq jeunes de Saint-Jean-Port-Joli, sa région natale, ont fait un pacte de suicide. Profondément touché par la détresse de ces jeunes qui «avaient tout à vivre», Yves Dubé y a vu l’avenir du monde se diriger vers le désespoir. «Un jeune qui se suicide ne veut pas en finir avec la vie, il veut en finir avec ses souffrances sur lesquelles il se concentre. Il ne voit pas ce qu’il y a d’autre, il n’a pas de rêves» a soulevé M. Dubé. Depuis, M. Dubé a ouvert une pépinière de rhododendrons, tra- versé le Canada à vélo, écrit trois livres, donné plusieurs conférences et bravé le Kilimandjaro. En ce qui concerne l’avenir, M. Dubé a déclaré qu’il veut «aider les jeunes qui se cherchent. Je veux les inspirer.» Ce dernier a plusieurs projets en tête ne demandant que du financement. Il désire entre autres transformer sa pépinière en centre jeunesse. «Si je demande une subvention, si j’entre dans le système du gouvernement, je dois respecter des critères, ce qui veut dire que je dois faire la même chose que tous les autres. Mais mes projets sont différents. Je vais trouver l’argent ailleurs», a commenté M. Dubé. Homme d’intuitions, il a confiance en l’avenir. «J’étais en montagne et la dernière journée, on montait de nuit. Je ne voyais rien d’autre que mes pieds à la lumière de ma lampe frontale, je ne pensais à rien d’autre qu’au prochain pas.» Le secret, selon lui, n’est d’ailleurs pas de voir l’épreuve de façon globale mais bien d’y aller «un pas à la fois».
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