Maquette de base 12 pages - Département d`information et de

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Maquette de base 12 pages - Département d`information et de
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QUÉBEC
Entrevue avec Marc Bellemare
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QUÉBEC
Le projet Rabaska inquiète
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,
L’hebdomadaire des Étudiants en journalisme
La jeunesse
censurée
V O L u m e
X i i I
N u m é r o
1 9
L e
m e r c r e d i
1 3
a v r i l
2 0 0 5
Le gouvernement retarde la mise en ligne du
portail jeunesse afin de contrôler son contenu
Rudy Allen
soient publiés sur leurs propres sites
Internet.
rudy.allen.1@ulaval.ca
Québec — Refusant de publier un contenu allant à
l’encontre de ses politiques, le gouvernement Charest a
retardé volontairement de plusieurs mois le lancement de
son portail électronique destiné à la jeunesse.
est ce qu’a affirmé vitrine pour les jeunes réalisée en
Claude Robitaille, le collaboration avec eux, mais que le
changement de gouverneconseiller
en
ment avait amené une noudéveloppement du Forum
jeunesse de la région «Le projet velle orientation. «Nous
sommes devenus un portail
de Québec. Cette affirmainitial
gouvernemental et c'est
tion a été confirmée par le
a été
dommage», a déploré
député
libéral
Roch
Cholette, adjoint parlemen- complète- M. Girard. Il reconnaît
ment
cependant que, comme le
taire du premier ministre
Charest.
déraciné» financement provient du
gouvernement, il est difficile d'aller à l'encontre de sa
«Initialement
prévue
pour juin 2004, la mise en ligne du volonté. «C'est tout de même malportail jeunesse est constamment heureux parce que le projet initial,
repoussée par le gouvernement, de qui devait susciter des débats alipeur d’y retrouver des textes édito- mentés par les jeunes, a été
riaux ayant des positions contre ses complètement déraciné», a conclu le
orientations politiques», a allégué directeur général.
M. Robitaille.
C’
Mainmise
gouvernementale
C’est entre autres à la suite d’un
texte rédigé par le Forum de Québec
dénonçant les compressions de
103 M $ dans les prêts et bourses que
le gouvernement a décidé de mettre
de côté tout article à saveur politique.
«C’est dommage que l’on ne puisse
pas remplir notre mandat et représenter l’opinion des jeunes sur différents
sujets d’actualité», a fait valoir
M. Robitaille.
«La mainmise gouvernementale
sur les textes publiés se justifie du
fait que c’est le gouvernement qui
finance la conception et la création
du portail jeunesse», a confirmé
Roch Cholette. «Le retrait de l’article
sur les compressions dans les prêts et
bourses du portail était donc totalement légal», a-t-il soutenu.
Pour sa part, le directeur général du
Forum jeunesse du Saguenay,
Patrick Girard, a expliqué qu’à
l’origine le portail devait être une
Il a par ailleurs ajouté que les
Forums jeunesse régionaux sont
libres de rédiger des textes contre les
décisions politiques, en autant qu’ils
«Nous demander de diffuser sur
le portail électronique des articles
allant à l’encontre de nos orientations politiques, c’est comme
demander à la FEUQ d’inscrire sur
leur site Internet que les politiques
gouvernementales en matière
d’éducation sont excellentes», a
ironisé M. Cholette.
Mission du
portail jeunesse
La mission première du portail
jeunesse du gouvernement sera de
favoriser les échanges et l’ouverture
à la jeunesse. Le projet est mené
conjointement par le Secrétariat à la
jeunesse, les Forums jeunesse
régionaux et les Carrefours jeunesseemploi. L’information qui s’y retrouvera traitera de santé, d’emploi,
d’éducation, de bien-être et de
plusieurs autres thèmes.
Le portail permettra également aux
jeunes de 12 à 35 ans de se renseigner
sur les différentes ressources et les
programmes s'offrant à eux. Les
informations recueillies proviendront d'organismes communautaires
répartis dans les différentes régions
du Québec.
La date du lancement officiel
n’est toujours pas annoncée.
Néanmoins, M. Cholette a
confirmé que le portail serait prêt
d’ici quelques mois. Selon Claude
Robitaille, les jeunes pourraient y
avoir accès dès le mois de juin
2005.
Photo Colin Cabanac de Lafrégeyre
L’armée sur le campus
C ol i n C abanac de Lafrégeyre
colin.cabanac-de-lafregeyre.1@ulaval.ca
Cité universitaire — Insécurité, incertitude, impuissance:
tels sont les sentiments évoqués par les étudiants
participant à la simulation de camp de réfugiés qui s’est
tenue sur le campus de l’Université Laval cette fin de
semaine.
idés ou maltraités par des
étudiants bénévoles et par
des membres des Forces
armées canadiennes, de la CroixRouge, de l’Agence canadienne
de développement international
(ACDI) et de Médecins du Monde,
les participants ont connu les vicissitudes de la vie de réfugiés. Cellesci allaient du traquenard organisé
par des pillards volant des objets
personnels au réveil en pleine nuit
par des miliciens cagoulés, armés
et hurlant leur haine.
une capuche sur la tête et qu’on
entend des coups de feu avec les
cris de la guide, on ne sait plus trop
à quoi s’en tenir.»
La frontière entre réalité et
simulation était mince. Yan
Warcholinski, étudiant en sciences
sociales, en a témoigné. «J’ai
trouvé que c’était plus qu’un jeu,
parce qu’il est arrivé qu’on ait vraiment faim, qu’on ait vraiment
froid. Lorsqu’on est à genoux avec
C’était la première fois au
Québec qu’une telle simulation
était mise sur pied dans une université. Elle se basait sur un scénario
élaboré par la Croix-Rouge canadienne. L’an prochain, l’événement
pourrait
se
transporter
à
l’Université de Sherbrooke.
A
Les organisateurs, membres de la
délégation Droits et Démocratie de
l’UL, ont réalisé leur objectif.
«Nous voulions faire éprouver le
sentiment d’être démuni, de ne pas
pouvoir diriger sa vie comme on le
souhaite», a indiqué Delphine
Soetart, une des instigatrices du
projet.
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c
Priorité au développement économique
Entrevue avec le candidat à la mairie Marc Bellemare
M a r i e - E v e Roy
marie-eve.roy.5@ulaval.ca
Québec — Le développement économique de Québec est la
principale préoccupation de Marc Bellemare, chef du
nouveau parti Vision Québec et candidat à la mairie en vue
des élections municipales qui se tiendront en novembre
prochain.
Courtoisie Vision Québec
Pas pour tout de suite!
Baignade dans le Saint-Laurent
D
ans une entrevue accordée
à L’EXEMPLAIRE, il a
affirmé que le succès de la
ville passe d’abord par un plus
grand apport de capitaux et de
main-d’œuvre étrangers.
«Il faudrait premièrement que nous
soyons plus ouverts aux investissements de toutes sortes, faire connaître
la ville dans les grandes capitales
américaines afin de faciliter les
exportations et promouvoir l’immigration», a déclaré l’ancien ministre
de la Justice. «Ce sont les investisseurs, étrangers ou locaux qui font le
développement d’une ville», a-t-il
poursuivi. Un tel développement
serait à son avis la solution à retenir
pour freiner l’exode des jeunes.
«Dans une ville plus prospère, il y
aurait
davantage
d’emplois
disponibles. Les jeunes seraient
moins enclins à partir», a estimé
M. Bellemare.
pascal.gourdeau.1@ulaval.ca
julie.normandin.1@ulaval.ca
«C
Sur la bonne voie
En se basant entre autres sur les
résultats de l’ambitieux Programme
d’assainissement des eaux du
Québec mis sur pied en 1978,
M. Naud et son équipe sont catégoriques: le fleuve est redevenu
propre à la baignade. Joignant ses
forces à celles de M. Naud depuis
plusieurs années, Daniel Guay,
président d’Accès St-Laurent
Beauport, en arrive aux mêmes
conclusions. «Depuis l’été 2003,
l’eau de la Baie de Beauport est
Québec et Cité universitaire
propice à la baignade trois fois sur
quatre», a-t-il affirmé. Les principaux problèmes demeurent l’absence des infrastructures nécessaires à la pratique des activités
nautiques et l’accessibilité aux
pâturages et au littoral de la Baie.
Législation manquante
«Avec l’industrialisation, on a tué
l’accessibilité des gens à leur
fleuve. On a perdu notre contact
intime avec le Saint-Laurent», s’est
indigné M. Guay. Alors que 80 %
de la population vit actuellement
sur les rives du Saint-Laurent, le
Québec ne dispose d’aucune législation expresse quant à l’accès
public aux rives et littoraux.
L’article 920 du Code civil du
Québec prévoit toutefois que «toute
personne peut circuler sur les cours
d’eau et les lacs». Cependant, ce
même article soumet ce droit à
d’importantes restrictions, «à
condition de pouvoir y accéder
légalement, de ne pas porter atteinte
aux droits des propriétaires
riverains, de ne pas prendre pied sur
les berges et de respecter les conditions de l’utilisation de l’eau».
Dans le même ordre d’idées, le candidat souhaiterait rassembler le
conseil municipal à un endroit différent de la ville au moins une fois par
année. À l’occasion de ces assemblées spéciales, M. Bellemare
tiendrait une journée plénière afin de
permettre aux citoyens de s’exprimer
et ainsi de mieux s’intégrer à la nouvelle ville.
Déjà plusieurs membres
Financement controversé
En ce qui concerne sa campagne
de visibilité, M. Bellemare a estimé
À ce jour, Vision Québec
compte de 500 à 1 000 membres
et le parti est toujours en période
de recrutement. M. Bellemare est
convaincu que si les gens s’identifient autant à Vision Québec,
c’est parce que ce parti représente
le changement. «Nous nous
sommes affranchis des querelles
passées, dont font partie les
fusions municipales, et notre
regard se tourne maintenant vers
l’avenir», a-t-il avancé.
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L’intervention policière ne suffit pas
J u lie No r ma n d in
ela dépendra de la
ville!», a indiqué
Léonce Naud, le
président de cet organisme qui
prône l’accès et l’usage public des
plans d’eau. Selon lui, les mauvaises perceptions de la population
sur la qualité de l’eau et l’absence
d’une
législation
adéquate
constituent les principaux remparts
à un «retour à la mer» tant souhaité
par plusieurs citoyens. «Ici, il faut
une culture et une volonté politique
plus intenses si on veut que cela se
réalise», a insisté M. Naud en entrevue à L’EXEMPLAIRE.
son coût total à un peu plus de
20 000 $. Il a maintenu que le projet a été financé par les membres du
parti. S’il refuse d’étaler la liste des
donateurs, c’est qu’il croit que les
noms doivent rester confidentiels
jusqu’au prochain rapport annuel.
«C’est un contrat moral que le parti
a pris envers eux», s’est-il justifié.
Prostitution dans les rues de Québec
Pa s c a l G ou rd ea u
Québec — Malgré une grande amélioration de la qualité
de l’eau du fleuve, le retour aux plages de la région de
Québec ne se fera pas en criant lapin, a averti la Société
des Gens de baignade. Alors que les plus positifs souhaitent se baigner d’ici deux ou trois ans, voire l’an prochain,
les plus pessimistes parlent de dix ans.
L’accessibilité et la disponibilité de
l’administration sont d’autres enjeux
importants selon M. Bellemare. «Ce
que les citoyens veulent, a-t-il
soutenu, ce sont des dirigeants intègres et faciles d’approche.» Un défi
de taille pour le futur maire sera aussi
d’unifier et de solidariser la grande
ville.
Québec — Les interventions policières ne suffiront pas pour
régler le problème de la prostitution à Québec. Les
organismes communautaires réclament davantage de
financement afin d’intervenir de façon plus directe auprès
des personnes touchées.
M
arc Rassard, travailleur
de rue pour l’organisme
SQUAT basse ville et
enseignant en criminologie à
l’Université de Montréal, croit
que l’intervention policière
n’améliorera pas la situation des
gangs de rue et de la prostitution
juvénile. «L’intervention policière, croit-il, va davantage
cacher le problème, et ce qui est
caché entraîne des abus.»
cières soient importantes, le travail de surveillance ne doit pas
s’arrêter là», a-t-elle affirmé.
Mince consolation, le 22 mars
dernier, la ministre déléguée à la
Protection de la jeunesse et à la
Réadaptation, Margaret Delisle, a
annoncé un réinvestissement de
100 000 $ pour le Projet d’intervention en prostitution de
Québec afin de financer un programme touchant les écoles
secondaires.
Le Service de police de la Ville
de Québec avait déposé en mars
un rapport sur l’état de la situation des gangs de rue et de la
prostitution juvénile à Québec.
Des équipes de prévention seront
mises en place d’ici septembre
2005.
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Photo Sarah Bédard-Dubé
Les élections à Lévis à l’ombre de Rabaska
a prochaine élection à la mairie
de Lévis, qui se tiendra le
6 novembre prochain, n'attise pas
les passions en raison de l'attention
portée au projet Rabaska. La
bataille se fera vraisemblablement à
deux, entre Jean Garon, actuel
maire de Lévis, et Gilles
Lehouillier, conseiller indépendant.
M
P
Maryse Gamache, coordonnatrice de L’Évasion St-Pie X, un
organisme d’intervention, a
expliqué que la sensibilisation
auprès des jeunes est la meilleure
manière d’atténuer le problème.
«Bien que les interventions poli-
L
V
À huit mois des élections, la campagne est loin d'être enclenchée.
«Je ne suis pas pressé de m’y
lancer», a confirmé M. Garon en
entrevue à L'EXEMPLAIRE. «Le projet Rabaska occupe beaucoup de
place en ce moment, ce qui fait que
les gens ne s'intéressent pas encore
à ce qui se passera en novembre», a
ajouté l'homme de 66 ans, maire de
Lévis depuis 1998.
Quant à M. Lehouillier, il s’est
contenté d’annoncer qu’il donnerait
son aval au projet de port méthanier
si celui-ci s’avère «sécuritaire et
socialement acceptable». (P.G.B.)
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
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Dossier spécial: Rabaska
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3
Les écologistes sont toujours inquiets
E m i l e G a u t hie r
emile.gauthier.1@ulaval.ca
Lévis — Malgré les importantes sommes investies pour
promouvoir le projet Rabaska à Lévis, plusieurs groupes
environnementalistes demeurent oppposés à l’installation
d’un port méthanier sur la rive sud de Québec.
«C’
est de la foutaise,
ils nous mentent
constamment»,
s’est exclamé Daniel Breton, porteparole de la Coalition Québec-VertKyoto. M. Breton estime que le projet Rabaska va à l’encontre du
développement énergétique durable.
«Ils forcent la note avec leur projet,
avec leur 10 M $ en promotion, alors
que l’on tente au Québec de développer les énergies renouvelables et non
polluantes», a-t-il ajouté.
La Coalition a profité de la
Commission Parlementaire sur
l’Énergie, tenue à l’Assemblée
nationale mercredi dernier, pour
déposer un mémoire sur l’avenir
énergétique du Québec. Plusieurs
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terde
prooles
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Photo Mélissa Lemay
Vives réactions au référendum
Mélissa Lemay
melissa.lemay.1@ulaval.ca
Lévis — Plusieurs citoyens et représentants des villes de
Lévis et Beaumont réagissent vivement à la décision de
tenir un référendum le 12 juin prochain.
P
atrick Beauchênes, de la
direction du patrimoine
écologique du ministère de
l’Environnement, considère que
«la meilleure façon de voter serait
de faire un référendum après la
sortie des études d’impacts. De
cette façon, les citoyens seraient
mieux informés».
Le maire de Beaumont, André
Goulet, partage cet avis. «Si j’avais
été maire lorsque nous avons tenu
un référendum sur Rabaska à
Beaumont, je n’aurais pas sondé la
population avant de connaître les
résultats des études du BAPE», a-til expliqué. Selon lui, seulement les
citoyens impliqués dans le secteur
où veut s’installer Rabaska
devraient être sondés.
Pour sa part, Jean Garon, le maire
de Lévis, souhaite la tenue d’un
référendum hâtif afin de décider si
les études d’impacts du BAPE et de
l’Office national de l’énergie
doivent avoir lieu. «Si la population
ne veut pas de Rabaska, on ne fera
pas des études pour rien!», a-t-il
déclaré. Il veut sonder la population
de Lévis: «le dossier concerne tous
les citoyens de la ville».
En fait, le Bureau d’audiences
publiques de l’environnement
(BAPE) n’a toujours pas commencé l’analyse des études d’impacts pour le projet Rabaska. Il
est d’ailleurs très rare qu’une
analyse ait lieu avant que la population ne se soit prononcée.
Rappelons enfin que le gouvernement Charest a refusé au maire
Jean Garon de mandater le
Directeur général des élections
pour organiser un référendum. La
ville de Lévis devra assumer ellemême les coûts.
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
environnementalistes et citoyens de
Lévis étaient sur place pour manifester leur opposition au projet.
André Belisle, président de
l’Association québécoise de lutte
contre la pollution atmosphérique
(AQLPA), a soutenu que le port
méthanier causera beaucoup plus
de pollution atmosphérique qu’on
le laisse croire. «Non seulement le
terminal lui-même rejettera plus
de 185 000 tonnes de gaz à effet
de serre par année, mais tout le
transport, de la raffinerie en
Algérie jusqu’à Lévis, sera polluant. Il faut ajouter 20 % de
consommation au gaz transporté»,
a-t-il expliqué.
Le
terminal
méthanier
accueillerait du gaz naturel liquéfié (GNL) par bateau et l’entreposerait pour ensuite le distribuer
via les pipelines de Gaz Métro
sous sa forme gazeuse. C’est le
processus de regazéification qui
pose problème, selon André
Belisle. «Une fois sous forme
gazeuse, le méthanol retient 26
fois plus la chaleur que le gaz carbonique lorsqu’il est libéré dans
l’atmosphère», a-t-il ajouté.
M. Belisle a de plus affirmé que le
GNL devient très polluant lorsqu’il
est utilisé par des entreprises pour
des activités de chauffage.
«Lorsque l’on brûle le GNL, il se
libère des quantités considérables
de gaz carbonique, d’oxyde d’azote
et de particules d’ammoniac», a
expliqué le président de l’AQLPA.
Lise Thibault, membre de
L’Association pour la protection de
l’environnement de Lévis (APPEL),
a affirmé qu’il y a un non-sens entre
le développement énergétique
durable du Québec et les combustibles fossiles. «Plusieurs projets
de ports méthaniers sont en
développement au Québec alors
qu’on évalue la durée de vie du gaz
naturel à 60 ans», a-t-elle expliqué.
La réponse de Rabaska
Du côté de Rabaska, le point de vue
est tout à fait différent. Simon Poitras,
porte-parole du projet, invite les environnementalistes à se calmer. «Ils
nous martèlent d’exagérations de
toutes sortes», a-t-il affirmé, précisant que le terminal ne dégagera pas
185 000 mais bien 150 000 tonnes
de gaz à effet de serre par année.
M. Poitras a affirmé que le gaz
naturel du terminal méthanier serait
une solution très écologique au
mazout lourd, utilisé pour chauffer la
plupart des entreprises québécoises,
dont l’Université Laval. «Le gaz
naturel liquéfié est le combustible
fossile le moins polluant et il apporte
plusieurs bénéfices environnementaux», selon le porte-parole.
Le projet ne pourra se concrétiser sans l’accord du ministre du
Développement durable, de
l’Environnement et des Parcs du
Québec, Thomas Mulcair. Le
Bureau d’audiences publiques sur
l’environnement (BAPE) devra
ensuite faire une évaluation du
projet.
Selon Line Lévesque, du service
des communications du BAPE, le
projet est loin d’être confirmé.
«Pour l’instant, les promoteurs
n’ont pas terminé l’étude d’impact. Nous ne sommes pas encore
impliqués dans le dossier», a-telle expliqué, ajoutant que le
mandat du BAPE s’étendra sur
quatre mois, une fois l’étude
d’impact approuvée par le
ministre Mulcair.
Une sécurité remise en question
E mile Ga u t h ie r
emile.gauthier.1@ulaval.ca
Lévis — Les conséquences d’une fuite de gaz naturel
pourraient être désastreuses pour la population voisine d’un
port méthanier, selon certains scientifiques et écologistes.
M
ême si les promoteurs
garantissent une sécurité
exemplaire, les risques
d’explosions demeurent, selon
Daniel Breton, porte-parole de la
Coalition Québec-Vert-Kyoto. «Il
ne faut pas se fier uniquement aux
probabilités, il suffit d’une seule
erreur pour que ce soit désastreux», a affirmé M. Breton.
Une étude réalisée en septembre 2004 par le Dr James A. Fay,
ingénieur au Massachusetts
Institute of Technologies (MIT),
cherchait à évaluer les dangers
potentiels d’explosion du terminal proposé par Rabaska pour la
ville de Beaumont. L’étude
explique qu’il y aurait des
risques importants d’explosion à
Courtoisie www.rabaska.net
Selon les promoteurs du projet Rabaska, les navires méthaniers
effectueront environ soixante voyages sur le fleuve chaque année.
l’instant où une fuite de gaz
naturel liquéfié (GNL) serait
constatée. Une fois hors des
réservoirs, le liquide reprendrait
sa forme gazeuse et deviendrait
une source d’explosion à la
moindre étincelle.
L’étude du Dr Fay soutient que
dans les pires cas de fuite des
réservoirs, les risques d’inflammation s’étendraient sur 7 km
carrés autour du site.
Chez Rabaska, on se fie aux statistiques et aux probabilités. «Il
n’y a jamais eu d’accident majeur
dans un terminal méthanier et
jamais un transporteur n’a perdu
de GNL par la coque», a expliqué
Simon Poitras, porte-parole chez
Rabaska. «Nos réservoirs seront
munis de doubles parois de 90 cm
d’épaisseur et les navires possèdent des coques doubles», a-t-il
ajouté, admettant toutefois qu’il
ne faut pas nier les risques. Il a
affirmé que des mesures de sécurité seraient prévues en cas de
scénarios de fuite, et qu’il n’y a
pas de raison de s’inquiéter à ce
sujet.
Québec et Cité universitaire
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n i v e r s i t é
Des chaires à l’UL pour
garder des chercheurs
La saleté fait réagir
Enquête sur la propreté aux résidences de l’UL
M i c h e l -F élix T r e m b lay e t Ra ymo n d P o ir ie r
michel-felix.tremblay.1@ulaval.ca, raymond.poirier.1@ulaval.ca
Cité universitaire — L’UL, qui possède actuellement 70
chaires de recherche, tentera d’en obtenir quatre nouvelles cette année. Toutefois, selon certains chercheurs,
les chaires servent plus à freiner l’exode des cerveaux
qu’à en recruter de nouveaux.
C’
est ce qu’affirme
Jean-Sébastien
Rioux, titulaire de la
Chaire de recherche en sécurité
internationale. «Après mes
études, faute de “job”, je suis
allé travailler en Europe. Je suis
revenu au pays car j’ai pu y
obtenir une chaire», a-t-il
expliqué. M. Rioux considère
toutefois que la majorité des
chaires de l’UL ne permettent
pas d’attirer de nouveaux
chercheurs. «Beaucoup de
chaires, surtout ici à l’UL, ont
été utilisées afin de garder des
professeurs déjà en place, pas
pour aller chercher du nouveau
monde», a-t-il estimé.
Richard Marchand, titulaire de
la Chaire de recherche sur la
prédiction de la durée de vie des
infrastructures en béton, fait
partie de ces professeurs que
l’on a cherché à garder. «J’avais
eu des offres pour aller ailleurs.
L’une des raisons qui m’a fait
rester est l’octroi de la chaire»,
a-t-il
commenté.
Charles
Morin, titulaire de la Chaire de
recherche sur les troubles du
sommeil, a vécu une situation
semblable. «On est toujours un
peu courtisé par d’autres universités lorsqu’on fait de la
recherche de pointe. La chaire
est devenue un incitatif pour
rester», s’est-il rappelé.
Le processus de demande pour
l’instauration d’une chaire est
relativement simple. «Ce n’est
pas très différent d’une demande
de subvention», a observé
Richard Marchand. Toutefois,
selon Charles Morin, lorsqu’on
sollicite une chaire, on «ne parle
pas juste d’un projet de
recherche, il faut avoir une vision
plus large, une vision pour le
futur». Dans son cas, les budgets
supplémentaires lui ont permis
d’explorer
de
nouveaux
domaines de recherche.
La CITQ devance l’évaluation des lieux prévue pour l’été 2006
cat
Kim M o r isse t t e
kim.morissette.1@ulaval.ca
Cité universitaire — L’enquête publiée dans L’EXEMPLAIRE le
23 février dernier sur la propreté dans les résidences de
l’Université Laval a provoqué de nombreuses réactions,
tant auprès des résidents et résidentes concernés
qu’auprès de la Corporation de l’industrie touristique du
Québec (CITQ).
U
ne classificatrice à la CITQ
a rendu visite au service
des résidences à la suite de
la publication de l’article. «On ne
prend pas les plaintes à la légère»,
a indiqué Claude Cloutier, directrice des communications au
CITQ. Elle s’est néanmoins dite
satisfaite de la collaboration
obtenue à l’UL. La CITQ a
devancé son évaluation des lieux,
qui devait être réalisée à l’été 2006.
«On va plutôt effectuer une évaluation cet été», a précisé
Mme Cloutier.
Ancienne résidente du pavillon
Agathe-Lacerte, Isabelle Duguay
s’est dite «très heureuse que la
saleté, principalement dans les
Nouvelles chaires en 2005
Cette année, quatre nouvelles
chaires pourraient voir le jour
en foresterie, en biophotonique
et en sciences de la santé, selon
des informations obtenues
auprès de Nadia Ghazzali,
adjointe au vice-recteur à la
recherche. Les budgets alloués
à chaque chaire, qui vont de
100 000 $ à 200 000 $, sont évalués en fonction de l’expérience
du titulaire. Avec 42 chaires
senior renouvelables à vie, et 28
chaires junior reconduites aux
cinq ans, l’UL se place parmi
les dix plus importantes universités de recherche au pays. En
guise
de
comparaison,
l’Université d’Ottawa ne possède que 32 chaires pour un
nombre similaire d’étudiants.
Photo Renaud Philippe
salles de bains, soit dénoncée».
Cette étudiante a fait circuler une
pétition l’année dernière dans ce
même pavillon, demandant une
amélioration des conditions d’hygiène. «Toutes les filles rencontrées, près de 270, avaient signé la
pétition.» Par ailleurs, Mme
Duguay s’est montrée agacée par
la réaction du gérant des résidences, Mathieu Gagnon, dans
l’article
de
L’EXEMPLAIRE.
M. Gagnon avait alors donné en
guise d’explication à ces plaintes
qu’«historiquement, les résidentes
du
Lacerte
sont
plus
pointilleuses».
Le service des résidences a
refusé de répondre à nos questions
et a préféré nous rediriger vers le
service des communications de
l’UL qui, à son tour, n’a pas donné
suite à notre appel. Cependant,
depuis la parution de l’article, les
résidentes ont vu une différence
marquée dans la propreté des
salles de bains. Les bouches
d’aération ont été nettoyées et il y
aurait eu une diminution de la
présence de saleté et de
moisissure.
«Si ça peut être un changement
permanent, ça va faire le bonheur de
plusieurs!», s’est exclamée une résidente préférant garder l’anonymat.
Cette dernière se souvient avoir
signé la pétition qui avait circulé il y
un an. Selon elle, les conditions
d’hygiène
s’étaient
alors
améliorées. «Mais ça n’avait pas
duré très longtemps. On avait vu une
différence pendant peut-être une
semaine.»
Encore loin de l’objectif de 50 %
Féminisation du corps professoral de l’Université Laval
G e n e v i è v e G uilb au lt
genevieve.guilbault.1@ulaval.ca
Cité universitaire — Bien que le taux de féminisation de son
corps professoral progresse continuellement, l’UL arrive
toujours derrière les autres universités du Québec quant à
la présence de femmes professeures. Elle reste d’ailleurs
éloignée de son propre objectif d’embauche féminine.
A
insi, malgré un objectif fixé à
50 % de femmes lors du
recrutement de nouveaux
professeurs, le taux actuel à l’embauche n’est que de 39,6 %. «Il est
impensable d’atteindre l’objectif
institutionnel des 50 % en quelques
années seulement. Cet objectif en est
un de parité qui vise le long terme»,
a expliqué Christine Piette, proQuébec et Cité universitaire
fesseure titulaire au Département
d’histoire et ex-co-présidente du
Comité paritaire qui regroupe le syndicat des professeurs de l’UL
(SPUL) et l’Université.
Toutefois, l’écart entre l’UL et les
autres universités quant au taux de
féminisation de leur équipe professorale est en diminution constante. «La
majorité des professeurs qui prennent leur retraite sont des hommes,
alors que plus de femmes sont
engagées dans les nouvelles générations. Il y a donc une hausse naturelle
de la proportion de femmes», a
remarqué Mme Piette. Par ailleurs,
«l’UL connaît la plus forte progression par rapport aux autres établissements», soit 5,3 % en six ans, a
souligné Josée Bastien, co-présidente du Comité paritaire et directrice du Département de génie civil.
Il faut dire que la convention collective du SPUL comporte une
clause stipulant qu’à compétence
égale, l’UL doit favoriser l’embauche d’une femme à celle d’un
Ca
Cit
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Courtoisie cops.uwf.edu
homme. Selon Gale West, coprésidente du Comité paritaire, un
problème réside toutefois dans la
définition de «compétence». «Les
critères de compétence sont basés sur
une logique masculine et concernent
essentiellement l’abondance des
publications scientifiques et le nom-
bre de demandes de subventions», at-elle soutenu. Mme West a poursuivi
en indiquant que ces critères quantitatifs ne tiennent pas compte des
obligations des femmes en ce qui a
trait à la maternité et à la famille. Pour
le moment, environ 30 % des professeurs de l’UL sont des femmes.
An
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
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005
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Étudiants fiers de la mobilisation
Malgré l’effritement du mouvement de grève
C a t h e r i n e Pe r r o n
catherine.perron.2@ulaval.ca
Cité universitaire — L’implication historique des
étudiants pendant la durée de la grève constitue la plus
grande fierté des différentes associations étudiantes.
Malgré le retour en classe de la majorité de celles-ci,
plusieurs souhaitentcontinuer à faire entendre leur
mécontentement.
es deux tiers des associa- de deuxième et troisième cycles.
tions de la FEUQ ont ratifié L’Association des étudiants et étudil’entente
de
principe. antes en science politique de
Contents d’avoir fait reculer le gou- l’Université Laval (AEESPUL), ratvernement sur quelques points, les tachée à la CASSÉÉ, a d’ailleurs
membres insistent surtout sur la décidé de retourner en classe malgré
mobilisation étudiante hors du un rejet de l’entente de principe. «La
très vaste majorité des étucommun qui s’est dégagée
diants étaient totalement
du mouvement. «C’est
«Nous
insatisfaits de l’offre, mais
important que le gouvernement sache que les jeunes attendons on a décidé d’arrêter la
grève», a affirmé Olivier
sont désormais très polile gouAmiot, coordonnateur de
tisés et solidaires. Nous
l’attendons de pied ferme vernement l’AEESPUL. Selon lui,
cela ne signifie pas pour
de pied
sur le dossier du dégel des
autant que les étudiants
frais de scolarité», a lancé
ferme»
baissent les bras. En effet,
Pier-André Bouchard Stune levée de cours est
Amant, président de la
prévue pour le 14 avril, ainsi qu’une
FEUQ.
manifestation.
À l’UL, il n’y a plus que 10 530
De son côté, la CASSÉÉ a
personnes en grève en date de mardi,
en comptant près de 7 000 étudiants décidé de suggérer à ses membres
L
en grève de retourner en classe.
«Il ne faut pas se cacher que le
rapport de force a changé et qu’il
est devenu difficile», a admis
Héloïse
Moysan-Lapointe,
porte-parole de la CASSÉÉ.
Trouvant la menace de l’annulation de leur session de plus en
plus lourde, les étudiants ont tout
de même rejeté l’offre du ministre de l’Éducation et promis de
continuer leurs actions. «Si on
s’organise et qu’on est efficace,
on peut continuer le combat», a
indiqué Mme Moysan-Lapointe.
Les cégeps
de retour en classe
La FECQ ne compte plus aucun
étudiant en grève depuis vendredi dernier. Ses membres tiennent toutefois à souligner que ce
n’est pas dans la joie que les étudiants ont décidé de voter contre
la reconduction de la grève. Ils
ne prétendent pas avoir gagné,
mais affirment néanmoins avoir
travaillé d’arrache-pied. «On a
joué toutes les cartes qu’il était
possible de jouer», a expliqué un
membre de la FECQ qui désire
garder l’anonymat. Ses membres
Début de mandat en pleine crise
Nouveau conseil exécutif à la CADEUL
So p h i e C a t he rin e M o rin
sophie-catherine.morin.1@ulaval.ca
Cité universitaire — C’est dans un contexte de crise entre
le gouvernement et les étudiants que le 25e conseil
exécutif de la CADEUL a été élu. Les sept officiers choisis
par le collège électoral ont depuis consacré la majorité de
leurs activités au dossier des coupes de 103 M $.
E
n effet, la grève étudiante a
occupé une si grande part de
leur temps que le nouveau
conseil n’a pas eu l’occasion de
fixer ses grandes orientations.
«Avec la gestion de crise qu’on a eu
à faire, on n’a pas encore eu le
temps de s’asseoir tous ensemble et
d’en discuter», a indiqué le viceprésident aux communications,
Olivier Poulin. Leurs politiques
seront sans doute influencées par la
edu
», auivi
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pros.
n i v e r s i t é
Photo Sophie Catherine Morin
Le nouvel exécutif de la CADEUL: Marc-André Lavoie,
Antoine Houde, Julie Gauthier, Olivier Poulin et Catheryn Roy-Goyette
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
décision finale du conseil d’administration de l’UL quant à la reprise
des installations alimentaires. «Il
est clair que cette décision définira
l’orientation de notre mandat. Si on
obtient le contrat, on aura beaucoup de travail de terrain à faire
pour arriver à l’implanter», a
déclaré Antoine Houde, nouveau
président de la CADEUL.
M. Houde souhaite repositionner
la CADEUL sur l’échiquier politique, face à l’administration de
l’UL, aux gouvernements et aux
autres associations. Le nouveau
conseil souhaite également réévaluer l’importance de la CADEUL au
sein de la FEUQ. À l’interne, ce sont
la qualité des programmes actuels et
les activités soulignant le 25e
anniversaire du conseil exécutif de la
CADEUL qui sont au programme.
La CADEUL compte aussi s’impliquer au niveau des dossiers liés à
l’environnement. «Univert Laval est
de plus en plus présent sur le campus. Je crois que le dossier va prendre de l’ampleur et qu’il constituera
une priorité », a estimé Catheryn
Roy-Goyette, vice-présidente aux
affaires externes.
Photo Renaud Philippe
sont également fiers de souligner
la grande solidarité et la mobilisation historique des jeunes. «Le
gouvernement sait maintenant à
quoi s'attendre», a conclu la
source anonyme.
Un récent sondage
positif pour CHYZ 94,3
Jessy B eaul i eu et R aymond Poi ri er
jessy.beaulieu.1@ulaval.ca, raymond.poirier.1@ulaval.ca
Cité universitaire — Selon un sondage commandé par
CHYZ, plus de 40 % des étudiants écoutent la radio universitaire et 91 % de ces auditeurs sont satisfaits de la station.
«O
n est très contents
des résultats. En
plus, on n’a toujours pas notre nouvelle antenne.
On ne peut que s’améliorer»,
a
commenté
Jean-Philippe
Lessard-Beaupré,
directeurgénéral de CHYZ. «On continue
de monter le niveau de qualité et
j’ai confiance pour l’année
prochaine», a ajouté Luc NicoleLabrie, co-directeur de l’information.
L’émission la plus populaire de
la station universitaire est sans
contredit Chéri(e) j’arrive, traitant de culture à l’heure du retour
à la maison. Suivent de près les
Arshitechts du son, Musique maison et les matchs de football du
Rouge et Or. «Ceux-ci auraient
sûrement été plus populaires si le
sondage avait été effectué à l’automne», a noté M. LessardBeaupré.
Le sondage a été effectué auprès
de 2 992 étudiants au mois de janvier dernier par Facto, l’entreprise
d’entraînement de l’Université
Laval.
Photo Raymond Poirier
Luc Nicole-Labrie,
animant À midi à Laval.
Québec et Cité universitaire
19-050413 Vaaaaalérie
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12/04/05
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É
Page 6
d i t o r i a l
La religion malmenée
L
a religion est plus souvent qu’autrement malmenée par les médias québécois. Le christianisme nous touche plus particulièrement à
cause de notre histoire, mais aucune religion
n’échappe à cette bastonnade verbale. «Par les
ignares, pour les ignares» semble être devenu le cri
de ralliement de tous ces commentateurs,
chroniqueurs et autres météorologues de l’opinion
traitant de religion sans pour autant en connaître
quoi que ce soit. En matière de religion, notre
société passe présentement de la simple ignorance
à la plus complète incompréhension, voire à
l’indifférence. Dans le fond, les médias sont bel et
bien à l’image du Québec moderne… et vice-versa.
COMMENTAIRE
nalistes confondre les mots «chrétien» et «catholique» en parlant des croyances du président Bush?
Malheureusement, ces erreurs de vocabulaire
traduisent l’ignorance de ceux qui les font. S’il reste
encore quelques personnes pour s’en offusquer, on
ne pourra pas en dire autant d’ici quelques années
tellement les connaissances générales en la matière
auront lentement été diluées. La qualité de l’information en souffre déjà énormément et le pire reste à
venir.
Ainsi, le prochain conclave pourrait marquer un
précédent dans le traitement médiatique du fait
religieux au Québec. Pour la première fois, toute
une nouvelle génération de Québécois sera témoin
Nous venons d’assister pratiquement en direct à
de l’élection d’un nouveau pape. Vu la qualité
la mort du pape Jean-Paul II et les médias internaactuelle de l’information, cet événement
tionaux font leurs choux gras des événede portée internationale risque d’échapper
ments qui ont cours à Rome en ce moment
à la compréhension d’une grande majorité
même. Les spéculations vont maintenant
Dans les
de Québécois.
bon train quant au choix de son successeur.
médias
Certains lorgnent de plus en plus du côté
Il faut bien comprendre l’ampleur de
de l’Afrique ou de l’Amérique latine. Mais québécois,
comme tout le monde le sait, «qui entre
les bourdes l’enjeu. Dans la plupart des pays du
pape au conclave en ressort cardinal».
abondent monde, la religion, quelle qu’elle soit, joue
un rôle primordial à la fois du point de vue
Pardon? Qu’est-ce qu’un conclave?
social et politique. Quiconque souhaite
Pourquoi nous parle-t-on d’oiseaux? Oh,
comprendre les enjeux de notre planète
vous ne le saviez pas…
doit connaître les forces qui les sous-tendent. Et la
religion et la foi de milliards d’êtres humains sont
Dans les médias québécois, les bourdes abondent
et passent de plus en plus inaperçues, laissant crain- incontestablement des forces majeures.
dre une mauvaise compréhension grandissante des
À défaut de pouvoir compter sur nos médias
enjeux liés à la religion. Lors de funérailles
pour nous offrir un journalisme intelligent et
télévisées, un journaliste tentait d’expliquer «qu’ils
impartial en matière de religion, la population
allaient placer le piano sur l’autel». Bonne chance.
québécoise devra trouver le moyen de se renIl aurait dû dire «dans le chœur». Dans un grand
seigner efficacement avant de se scléroser jusqu’à
quotidien de Québec, un texte nous parlait de
ce que plus personne ne sache, par exemple, ce
«Saint-Crème». En effet, il n’y a rien comme de la
qu’est un conclave ou encore pire, jusqu’à ce que
Miracle Whip pour bénir quelqu’un. Le journaliste
les questions religieuses ne soient plus que des
parlait bien entendu de «chrême», une huile bénite
utilisée pour les consécrations et l’administration de boîtes vidées de tout contenu sur lesquelles des
étiquettes de préconceptions toutes digérées concertains sacrements. Il n’est pas très crédible de
tinueront d’être collées.
blasphémer dans un texte, alors s’il y a des fautes
en plus…
Cet automne, lors de la campagne électorale
américaine, nous avons eu droit à la cerise sur le
gâteau. Combien de fois a-t-on entendu des jour-
P h i l i p p e Va i l l a n c o u r t
philippe.vaillancourt.2@ulaval.ca
Bilan désastreux pour le PLQ
L
e gouvernement de Jean Charest célèbrera son deuxième
anniversaire d’accession au pouvoir demain. Malgré l’évident
bilan d’échec que l’on peut dresser jusqu’à maintenant,
l’équipe libérale aura tout de même réussi un tour de force: beaucoup
de Québécois ont compris l’importance d’observer ce qui se passe à
l’Assemblée nationale afin d’éviter des gâchis irréparables.
«Les chiens aboient et la caravane passe», dit le proverbe pour
expliquer que celui qui est sûr du bien-fondé de sa démarche ne se
laisse pas influencer par la désapprobation, aussi importante soit-elle.
La caravane libérale ne doit pas être très confiante, puisque à peu
près tous les aboiements que la société lui a servis ont eu pour effet
de disloquer la caravane au point que celle-ci a souvent dû chausser
ses pneus de secours pour mieux rebrousser chemin.
Flairant le désastre, le groupe de musique Loco Locass a rapidement décrié les agissements du gouvernement libéral, avec pour
résultat que plusieurs jeunes gens naturellement peu portés vers la
chose politique ont entonné l’hymne à la destitution de «Patapouf».
Des citoyens ont par la suite renchéri en arborant un macaron au slogan non-équivoque: «je n’ai pas voté pour ça». Depuis avril 2003, de
nombreux groupes ont pris la rue: les syndicats contre la soustraitance, les écologistes contre la centrale au gaz du Suroît, les
éleveurs de bovins pour dénouer l’impasse de la vache folle, les étudiants contre les coupures dans les prêts et bourses.
D’autres décisions ont soulevé la désapprobation sans toutefois
faire sortir les pancartes. On n’a qu’à penser aux défusions municipales, au mystérieux plan de développement durable annoncé la
même semaine que les hausses des tarifs de transport en commun, à
la baisse d’impôt qui n’en est pas une, à l’augmentation des frais des
garderies, aux partenariats public-privé, à la réforme des cégeps, aux
conflits d’intérêts de la ministre déléguée à la Santé, à l’emplacement
du CHUM, etc. Même la revue Commerce, qu’on ne peut certainement pas qualifier de gauchiste, décerne un prix citron de la gestion à
Jean Charest «pour l’ensemble de son oeuvre».
Les plus sensibles d’entre nous se demandent à juste titre ce qu’il
adviendra de M. Charest après les prochaines élections. Pour l’instant, il est très difficile de concevoir que le parti libéral puisse obtenir
un second mandat. La carrière de son chef semble donc compromise.
Tout bien considéré, il est fort possible que l’actuel premier
ministre soit obligé de consulter davantage ses concitoyens dans
l’exercice de ses prochaines fonctions. Sacs de plastique ou de
papier? Le plein d’ordinaire?
L o u i s Pe l l e t i e r - Fi l l i o n
louis.pelletier-fillion.1@ulaval.ca
L’équipe de L’EXEMPLAIRE
J
ournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du
Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: JeanClaude Picard (4683); Adjoint à l’éditeur: Mario Fraser (8942); Rédacteur en chef: Patrick Déry
(8957); Secrétaire de rédaction: Christian Duperron (8956); Éditorialiste: Jérôme Ringuet
(8952); Dossiers: Anne-Cécile Wagner (8952); Chef-maquettiste: Valérie Vanasse (8952);
Photographie: Renaud Philippe et Sarah Bédard-Dubé (8957); Québec, Qc: Louis PelletierFillion, Pierre-Olivier Fortin, Mélissa Lemay et Josianne Desrochers (8959); Université: Raymond
Poirier, Jessy Beaulieu, Marie Chappuis et Kim Morissette (8958); Économie: Julie Gilbert et
Hubert Lapointe (8960); Science et technologie: Marc Ouellet et Céline Lebigot (8960); Culture:
Philippe Vaillancourt, Émilie Lavergne et Colin Cabanac (8960); Sports: Chantal Chénier et
Josianne Perreault (8956); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François
Baron du Studio Graphiskor; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur:
Quebecor World, 470, 3e avenue, Centre Industriel, St-Romuald; Tirage: 1000 copies. Adresse:
D.I.C., C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire, (Québec),
G1K 7P4; Téléphone: (418) 656-2131 poste 8942; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel:
exemplaire@com.ulaval.ca; Site Web: http://www.com.ulaval.ca/L’Exemplaire.
Renard
Québec et Cité universitaire
P
oints de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault,
pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon Parent, pavillon Vachon, pavillon
Lemieux, PEPS Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Édifice de la Fabrique.
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
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Sarah BédardDubé
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Art de la scène: le cirque social
7
C
irque du Monde a vu le jour il y a dix ans. Qualifié
de pédagogie alternative, ce concept
utilise les arts du cirque pour aider
les jeunes en difficulté. Fier des résultats positifs auprès de ces
derniers, Cirque du Monde semble néanmoins être victime de son
rapide succès. L'effectif d'instructeurs ne permet pas toujours de
répondre convenablement à l'importante demande du milieu. Une
formation en cirque social permettra peut-être de combler cette carence.
Q
n
Page 7
Où sont les formateurs de cirque social?
*L’auteure occupe un poste d’instructeur à temps partiel à Cirque du Monde
P
ar la magie et la fascination
qu'il provoque, le cirque
attire plusieurs jeunes qui
s'identifient souvent à son côté
marginal. En 2005, plus de 1000
jeunes à travers le monde participeront aux ateliers de cirque. 80
instructeurs de cirque social
dirigeront ces ateliers en collaboration avec des intervenants sociaux
d'associations partenaires.
grande banque de candidats»,
révèle Stéphane Poulin, ancien
moniteur en chef de Cirque du
Monde à Québec.
Nicole Riberdy est directrice de
Jeunesse du Monde, un organisme
qui coordonne le séjour de jeunes
À cet égard, des ateliers gratuits
pour les jeunes ont lieu deux fois
par semaine au Québec. Lors de
ces ateliers, deux ou trois instructeurs de cirque travaillent de pair
avec un intervenant social. Ils
utilisent diverses disciplines, telles
la jonglerie, l'acrobatie, le main à
main, les pyramides ou les jeux
coopératifs pour mettre en valeur le
potentiel de ces jeunes.
La popularité et l'attrait qu'ont
soulevé chez les jeunes les ateliers
du Cirque du Monde ont eu un effet
inattendu. Ses activités ont progressé trop vite pour le nombre de
moniteurs disponibles. «Puisque le
projet est encore nouveau sur le
marché, le métier de formateur de
cirque social ne compte pas une
Photo Sarah Bédard-Dubé
Canadiens dans des pays en
développement et leur permet de
participer à des actions humanitaires. Selon elle, le problème n'est
pas tant le nombre de candidats que
leur désir de s'engager. «Bien qu'il
y ait plusieurs artistes de cirque,
ces derniers n'ont pas nécessaire-
ment la fibre sociale en eux»,
explique-t-elle. À l'inverse, les
intervenants sociaux possèdent
rarement des connaissances approfondies dans le domaine du cirque.
«Il faut créer un contexte de partenariat entre des travailleurs sociaux
et des gens qui ont des habiletés en
cirque»,
propose
Michel
Lafortune, coordonnateur du programme de Cirque du Monde au
Cirque du Soleil.
Par ailleurs, le manque d'instructeurs peut parfois avoir un effet
direct sur le public cible des ateliers du cirque social, soit les
jeunes en situation précaire.
«Quand il nous est impossible de
trouver des moniteurs pour un projet, la demande des jeunes reste
insatisfaite», a mentionné Nicole
Riberdy. Cela empêche le volet
durabilité du Cirque soit rencontré.
Une formation soignée
Pourtant, Mme Riberdy affirme
que dès le début de cette aventure, une attention particulière a
été apportée à la formation de
futurs moniteurs. Ce n'est qu'en
2000 que la première formation a
Qui se cache derrière Cirque du Monde?
é d'une étroite collaboration
entre le Cirque du Soleil et
Jeunesse du Monde, une
organisation non-gouvernementale
québécoise de coopération internationale, le projet Cirque du Monde a
vu le jour simultanément dans les
rues de Montréal et à Rio de Janeiro,
au Brésil, en 1995.
N
«Le Cirque du Soleil nous a
approché avec ce projet. Comme
leurs valeurs étaient similaires à
celles du Centre Jacques-Cartier,
nous avons décidé de nous joindre
à eux», explique Julie Théberge,
intervenante sociale aux ateliers
de Cirque du Monde pour ce centre depuis maintenant deux ans.
Le programme compte aujourd'hui 54 sites officiels sur la
planète, dont 13 au Québec. Les
projets québécois sont gérés en
partenariat avec des organismes
locaux et la direction de l'action
sociale et de la coopération internationale du Cirque du Soleil. Un
pour cent des revenus annuels de
ce dernier est versé au programme Cirque du Monde.
«Des jeunes en difficulté qui
créent des liens avec d'autres
jeunes dans un lieu propice à
développer l'estime de soi, cela
appuie avec force l'idéologie de
l'organisme», souligne quant à
lui Steve Després, intervenant de
groupe au Gîte jeunesse, après
avoir esquissé quelques mouvements d'acrobatie de pair avec
les jeunes pendant l'atelier de
cirque du lundi soir. Un signe
que les liens ne se créent pas
qu’entre les jeunes.
À cet effet, le projet de la ville
de Québec est associé à trois
Photo Sarah Bédard-Dubé
Cirque du Monde offre
différentes activités aux jeunes
qui ont des difficultés sociales.
organismes locaux: le Centre
résidentiel et communautaire
Jacques-Cartier, le Gîte Jeunesse
et TRAIC Jeunesse (travail de
rue, action et initiative communautaire).
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
été donnée. «Un cours de 45
heures en cirque social a été mis
sur pied, mais il était loin d'être
complet», a souligné André StJean, de l'École nationale de
cirque de Montréal. Cette formation a été révisée et améliorée en
2003 pour atteindre 360 heures
de cours réparties sur une année
scolaire. Reconnue par le
ministère de l'Éducation depuis
2004, les cours des formateurs en
arts du cirque font appel à une
trentaine de professeurs spécialisés en cirque et en intervention
sociale.
«Ce cours va aider les instructeurs à être plus reconnus dans la
société», croit quant à elle
Geneviève Guénette, instructrice
de cirque social depuis quatre ans
et élève à la formation des formateurs en arts du cirque.
D'après cette dernière, les conditions de travail devraient ainsi
Photo Sarah Bédard-Dubé
s'améliorer, offrant entre autres
une plus grande stabilité d'emploi et de meilleurs salaires, et
donc, éventuellement attirer plus
de gens vers ce métier.
En dix ans d'existence, Cirque
du Monde a su intéresser pas mal
de jeunes. Le prochain défi est
de développer un plus grand
nombre de formateurs en arts du
cirque et ainsi de bénéficier de
plus de personnes capables d'enseigner le cirque social.
Un chemin de vie
espère devenir acro- place qu'elle s'est faite au sein d'un
bate ou équilibriste, groupe où elle compte maintenant
peut-être les deux si quelques très bons amis. «Améliec'est possible», lance d'un air Anne a gagné beaucoup de confirêveur Amélie-Anne Delarosbil, ance en elle. Elle a enclenché un
20 ans. «Avant, je n'avais presque processus de mise en action qui
pas d'amis, j'avais tendance à aboutira aux auditions de l'École
m'isoler, je consommais de la de cirque de Québec à la fin mars»,
drogue et je déprimais», men- explique Julie Théberge, intervenante sociale
tionne la jeune
au Centre résifille originaire de
dentiel et comQuébec.
Une
munautaire
heureuse renconJacques-Cartier.
tre avec des
intervenants du
Amélie-Anne
Centre résidenrêve aujourd'hui
tiel et commude devenir artiste
n a u t a i r e
de cirque profesJacques-Cartier
sionnelle. Elle
l'a mise sur la
ainsi
piste de Cirque
Photo Sarah Bédard-Dubé dépasse
l'idéologie
de
du Monde. C'est
ainsi qu'elle s'est jointe au projet Cirque du Monde, qui vise d’abord
à offrir aux jeunes en situation préen septembre 2004.
caire les outils nécessaires pour les
«J'ai été très surprise au début par revaloriser à un certain moment de
l'ouverture d'esprit des gens de leur vie. Quelques jeunes sont
Cirque du Monde, qui t'acceptent tellement passionnés par l'activité
telle que tu es». Elle arbore aujour- qu'ils y trouvent un véritable
d'hui un fier sourire en racontant la chemin de vie...
«J’
Québec et Cité universitaire
19-050413 Vaaaaalérie
12/04/05
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8
Page 8
conomie et consommation
Des milliers
d’embauches par an
Travailleurs agricoles étrangers
L a u r i e Ric ha rd
Beau, bon... et cher!
Sony lance une version portable de sa console Playstation
An n e -Cé c ile Wa g n e r
anne-cecile.wagner.1@ulaval.ca
laurie.richard.1@ulaval.ca
Québec — Les travailleurs locaux ne parviennent plus à
répondre aux besoins criants de main-d’œuvre saisonnière du secteur agricole. Chaque année, des milliers de
travailleurs étrangers viennent combler ce manque qui
frappe particulièrement la culture maraîchère. Des
embauches essentielles pour l’agriculture mais qui ne
font pas l’unanimité.
S
elon Jean-François Morel,
agent de recherche et d’information au Comité sectoriel
de main-d’œuvre de la production
agricole de l’Union des producteurs agricoles (UPA), les travailleurs, dont plusieurs sont d’origine mexicaine, viennent au
Québec de bon gré. «C’est avantageux pour eux, car ils amassent
en quatre mois le salaire qu’ils
obtiendraient au Mexique en un an.
De plus, ils sont logés et nourris»,
a-t-il indiqué. M. Morel a évalué
que la satisfaction est très grande
tant du côté des employeurs que de
celui des employés.
Cet avis est partagé par Louis
Gosselin, de la Ferme François
Gosselin enr., qui a adhéré au
Programme d’embauche des travailleurs saisonniers du gouvernement québécois en raison du
manque de main-d’œuvre locale.
«Une bonne proportion des gens
engagés sur la ferme reviennent
l’année suivante, heureux de leur
expérience», a-t-il affirmé.
René Mantha, directeur général
de la Fondation des entreprises en
recrutement de main-d’œuvre
étrangère, a indiqué qu’environ
3 500 travailleurs agricoles
saisonniers viennent au Québec
chaque année dans le cadre du
Programme d’embauche des travailleurs saisonniers. Ils proviennent en majorité du Mexique,
mais aussi du Guatemala et des
Caraïbes. Selon lui, ces ouvriers
étrangers travaillent parfois du
lundi au dimanche pour ainsi
accumuler plus de 70 heures de
travail par semaine.
Par contre, Roméo Bouchard,
président de l’Union Paysanne, a
fait savoir que son organisation
était contre ce programme d’embauche de travailleurs saisonniers. Il a expliqué qu’on ne pouvait pas régler le problème de
main-d’œuvre agricole avec des
conditions
de
travail
«déraisonnables» et «du “cheap
labor” qu’on peut traiter n’importe comment».
Québec — Sony a présenté le récent lancement de la
version portable de sa console Playstation comme une véritable révolution, comparant son impact éventuel à celui
qu’avait créé le lancement du Walkman dans les années 80.
Le produit est au rendez-vous, mais aussi le prix.
L
a PSP, pour Playstation
portable, coûte la bagatelle
de 300 $ avant les taxes de
vente. L’ensemble de base inclut
un adaptateur AC avec un
chargeur, une carte mémoire (le
«Memory Stick Duo»), des écouteurs avec télécommande, un étui
de rangement ainsi que le film
Spider-Man 2. Un ensemble incluant en plus le jeu de hockey
Gretzky NHL est également
disponible pour la somme de
350 $.
Photo Anne-Cécile Wagner
Le prix élevé n’a pas freiné les
premiers acheteurs. «Il y avait
longtemps qu’on l’attendait et
quand on aime, on ne compte pas»,
a expliqué Maxime Dehuit, un fan
de 27 ans. À la Maison Sony de
place Laurier, on a écoulé le stock
initial en deux jours. «La PSP offre
la qualité de la PS2 de table, tant au
niveau de l’image que du son.
C’est ce qui attire le consommateur», a mentionné Daniel
Thibault, gérant. Plus loin dans le
mail, le magasin Future Shop est
également en rupture de stock.
À la boutique Microplay de
Beauport,
le
propriétaire
Dominic Legault s’est aussi dit
très satisfait du lancement. Si les
ventes se sont faites intéressantes
lors des premiers jours, la
demande a par contre considérablement ralenti par la suite.
Le prix élevé demeure un obstacle pour la clientèle moins
«maniaque». «Ce sont des gros
“trippeux” qui sont venus la
chercher au début. Les autres
clients vont attendre que ça
baisse un peu», a expliqué
M. Legault. Les jeux pour la PSP
se détaillent de 50 à 60 $, un prix
semblable à celui des autres
consoles. «C’est vrai que ce n’est
pas donné, mais si on calcule
avec toutes les fonctions offertes,
ça devient vraiment intéressant»,
a expliqué Yann Fournier de chez
EB Games.
Outre sa fonction première de
console de jeux vidéo, c’est la
possibilité de visionner des films
et d’écouter de la musique qui
distingue la PSP d’une concurrente directe comme la Nintendo
DS. «Les films sous format UMD
(pour Universal Media Disc) se
vendent à 20 $, c’est nettement
moins cher qu’un DVD, pour une
qualité égale», a noté Yann
Fournier. Des vidéo-clips pourront également être téléchargés et
conservés sur le Memory Stick,
tout comme de la musique en format MP3. La PSP permet également de jouer en réseau local ou
sur Internet, par le biais de la
technologie sans-fil.
Aux fins de comparaison, la version «salon» de la Playstation 2 se
détaille à environ 180 $. Son équivalente chez Microsoft, la Xbox,
est vendue au prix de 230 $ avec un
jeu. Dans un cas comme dans
l’autre, on peut donc, pour 300 $,
se procurer une console de jeu avec
deux jeux ainsi qu’une manette
supplémentaire. Côté jeux, la PSP
n’offre pour l’instant qu’une sélection d’environ vingt titres, mais
devrait dépasser la centaine d’ici la
fin de l’année.
Comparables aux prestataires d’aide sociale
Conditions de vie des étudiants dépendant uniquement des prêts et bourses
G e n e v i èv e La joie
genevieve.lajoie.3@ulaval.ca
Québec — Le niveau de vie des étudiants qui dépendent
uniquement des prêts et bourses serait comparable à celui
des prestataires de l’aide sociale.
«L
es montants accordés
à titre d’aide financière sont à peu près
équivalents au revenu d’aide minimum, auquel on ajoute le montant
des frais de scolarité», a indiqué
Bernard Frenette, responsable des
communications à l’Aide financière aux études. Ce dernier a
d’ailleurs précisé qu’il ne s’agissait
pas d’une aide pour des comportements à haut niveau de vie.
«L’Internet à la maison et la possession d’une voiture constituent
des besoins qui ne sont pas considérés lors du calcul de l’aide financière», a-t-il mentionné.
Québec et Cité universitaire
D’après Bernard Frenette, les
sommes allouées par le programme des prêts et bourses ne
suffisent pas toujours dans les
deux grands centres de la
province que sont Montréal et
Québec. «Les étudiants qui
reçoivent de l’aide financière et
qui suivent leur formation à
Québec et à Montréal ont plus de
difficultés à arriver que leurs
pairs des régions», a-t-il révélé. Il
explique cette réalité par le coût
de la vie plus élevé dans les
grands centres, mais aussi par
une pression sociale à une plus
grande consommation.
Pour Jean-François Rioux, étudiant à la maîtrise à l’Université
Laval et prestataire du programme de prêts et bourses, les
montants accordés sont décents.
Ce dernier tient tout de même à
signaler que le niveau de vie
qu’il entretient n’est pas excessif
étant donné qu’il poursuit des
études à temps plein douze mois
par année.
Marie-Hélène Langlois, étudiante à l’Université McGill au premier cycle et bénéficiaire de
l’aide financière, se dit obligée de
travailler jusqu’à 25 heures par
semaine pour boucler les fins de
mois. «Pour me permettre d’avoir
un rythme de vie décent sans
avoir à travailler autant, j’aurais
besoin de 2 000 ou 3 000 $ de
plus par année ». Marie-Hélène
Langlois va toucher 4 300 $ en
prêts et 2 500 $ en bourses cette
année, avec lesquels elle doit
payer ses frais de scolarité.
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Photo Sarah Bédard-Dubé
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
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cience et technologie
9
À vos papiers mouchoirs!
La saison des allergies est à nos portes
M a r i e - H é l è ne P o irie r
marie-helene.poirier.4@ulaval.ca
Québec — Pour près de 700 000 Québécois, l’arrivée du
beau temps signifie le retour des allergies saisonnières.
Heureusement, il existe diverses solutions pour en
soulager les nombreux symptômes.
L
es antihistaminiques vendus
sans ordonnance aident à
calmer le larmoiement, les
éternuements, l’écoulement nasal
et l’irritation de la gorge.
Cependant, «ils ne font qu’atténuer
les symptômes et cela ne fonctionne pas dans tous les cas», a
précisé le Dr Rémi Gagnon, allergologue de la clinique Allergilab, à
Ste-Foy.
Pour prévenir les allergies saisonnières, les médecins prescrivent
depuis une dizaine d’années des
corticostéroïdes administrés par
voie nasale. Ce médicament
empêche l’apparition des symptômes provoqués par les allergies
aux différents pollens de végétaux.
La science médicale offre un
autre moyen de combattre les allergies. Selon le Dr Jacques Hébert,
allergologue rattaché au Centre
hospitalier de l’Université Laval
(CHUL-CHUQ), la désensibilisation par inoculation permet d’enrayer complètement l’allergie.
La désensibilisation :
une entreprise de
longue haleine
La désenbilisation consiste à
administrer l’allergène en petites
doses croissantes jusqu’à atteindre
la dose maximale que le patient
peut supporter. Au début, le patient
reçoit une inoculation par semaine
afin d’établir une dose d’entretien.
Une fois ce plateau atteint, les
injections sont répétées une fois
par mois pendant une période de
trois à cinq ans. Cette méthode, qui
existe depuis près d’un siècle, a été
perfectionnée vers la fin des années
60. «C’est un processus qui est
long, mais il est efficace dans 80 à
85 % des cas. Le patient n’a plus
d’allergies saisonnières et l’insensibilité persiste pendant environ 15
ans», a fait valoir le Dr Hébert.
Du côté des
médecines douces
Les médecines douces proposent
elles aussi une panoplie de traitements. Parmi elles, l’acupuncture
semble avoir la faveur de plusieurs
personnes souffrant d’allergies.
Les séances débutent dès l’hiver,
bien avant la saison des allergies.
«L’énergie du patient est préalablement tonifiée par les traitements et
lorsque que le printemps arrive, les
symptômes sont beaucoup moins
intenses», a expliqué Martin
Moreau, acupuncteur, qui pratique
au PEPS de l’Université Laval. La
moxibustion, technique dans
laquelle les aiguilles sont chauffées, est aussi utilisée pour traiter
les allergies. Selon M. Moreau,
après deux à trois saisons de traitement comprenant un nombre variable de séances, le patient ne
ressent plus aucun symptôme de
ses allergies.
Photo Renaud Philippe
Le thérapeute en décodage
biologique Jean Lachance propose
une autre voie. Partisan du concept
de la biologie totale développé par
l’oncologue allemand Hamer dans
les années 80, M. Lachance affirme
que toutes les maladies sont les
conséquences d’un événement
précis que le patient a inconsciemment refoulé.
Les réactions allergiques seraient
le résultat d’un traumatisme vécu
par le malade. «En identifiant la
source inconsciente des allergies
saisonnières, la partie consciente du
cerveau peut se déprogrammer et
éliminer tous les symptômes», a-t-il
expliqué.
Par exemple, un enfant peut commencer à souffrir d’allergies saisonnières suite à la séparation de ses
parents. «La biologie totale aide à
identifier la cause précise et, une
fois le lien établi, la personne est
libérée de sa maladie», a soutenu
M. Lachance.
Vieillir à vitesse accélérée
Les effets du stress psychologique sur la santé
e n
b r e f
Jour de la Terre
L
e département de géologie et de
génie géologique de l’UL tiendra un forum d’information sur le
devenir de notre planète ce vendredi
au pavillon Alphonse-Desjardins, à
l’occasion de la célébration internationale du «Jour de la Terre». La
population sera invitée à visiter de
nombreux kiosques d’information et
d’échanges ainsi qu’à participer à
une conférence sur le fonctionnement de la planète. Le Jour de la
Terre est célébré internationalement
depuis 30 ans. (G.L.)
État d’alerte en
Afrique centrale
L
e virus Marbourg, un cousin
de l’Ebola, est réapparu
récemment en Angola. Il aurait
déjà fait près de 200 morts, principalement des enfants de moins de
5 ans. Le virus aurait pu être transmis par des seringues contaminées
lors de campagnes de vaccination.
L’Organisation mondiale de la
santé a recommandé à quatre pays
voisins de l’Angola de se mettre en
état d’alerte. (M.C.)
Dav id S p a r r o w e t L u d o vic Cô t é
david.sparrow.1@ulaval.ca et ludovic.cote.1@ulaval.ca
Québec — Le stress psychologique contribue à la
dégénérescence de nos cellules et peut en accélérer le
vieillissement, selon une étude publiée dans la revue
PROCEEDINGS OF THE NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES par deux
chercheurs américains de l’Université de Californie à San
Francisco.
L’
étude démontre que les
cellules dégénèrent plus
rapidement chez les
personnes plus stressées et que
l’enzyme favorisant la régénération cellulaire est moins active,
ce qui peut abréger la vie de ces
cellules.
Janel Gauthier, professeur au
département de psychologie de
l’Université Laval, n’est pas surpris par les résultats de cette
étude. «Depuis les années 50,
nous savons que le stress exerce
une grande influence sur la santé
physique et psychologique de
l’être humain», a déclaré le spécialiste de la psychologie de la
santé. Bien que cette recherche
tende à démontrer les mécanismes de cette influence,
M.Gauthier croit qu’il faut faire
preuve de prudence dans l’interprétation de ces résultats. «Le
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
stress n’a pas d’effet direct sur la
longévité de l’être humain. Il
s’agit plutôt d’un facteur indirect
important», a-t-il nuancé.
Le stress perturbe l’équilibre de
notre organisme. Il nous empêche
de bien dormir et de bien nous alimenter, ce qui est néfaste pour
notre santé. «Notre système
dépense parfois plus d’énergie
qu’il ne le peut pour combattre le
stress, ce qui hypothèque en
quelque sorte notre organisme», a
ajouté M. Gauthier pour expliquer la dégénérescence plus
rapide des cellules.
Luc Brunet, professeur titulaire
de psychologie à la Faculté des
arts et des sciences de
l’Université de Montréal, partage
les réserves de M. Gauthier au
sujet de l’étude californienne. Il
est convaincu que la grande
majorité des gens sont capables
de contrôler leur stress et de
transformer celui-ci en stress
positif. «Notre manière de gérer
le stress est directement liée à
notre philosophie de vie. Une
personne subissant un stress
énorme
au
travail doit trouver ses propres
façons de s’évader», a-t-il
soutenu. Il ajoute qu’une certaine
dose de stress est indispensable
pour bien fonctionner dans la vie
quotidienne. «L’être humain a
besoin de stress pour être stimulé.
Sans stress, il perd contact avec la
réalité et en vient à vivre dans
l’illusion», a-t-il précisé.
preuve de scepticisme devant les
conclusions
des
chercheurs
californiens. «Plusieurs études
contradictoires sur le stress ont été
publiées depuis quelques années.
Il n’y a pas de vérité absolue», a-til déclaré. « Personnellement, je
crois que le stress est en général
positif pour l’humain», a-t-il
tranché. Selon lui, le stress auquel
est soumise une personne qui
affronte un problème lui permettra
de développer une créativité et une
maîtrise de soi qu’elle n’aurait
jamais pu atteindre autrement.
M. Brunet partage toutefois
l’opinion de ses confrères
américains en ce qui concerne
l’influence des parents stressés
sur le comportement de leurs
enfants. «L’enfant, en fin observateur qu’il est, ressent le stress
vécu par ses parents. Il aura donc
tendance à se l’approprier et à
développer de l’anxiété», a-t-il
affirmé.
Pour sa part, André Arsenault,
professeur agrégé de clinique à la
Faculté de médecine de l’Institut
de Cardiologie de Montréal, fait
Photo Sarah Bédard Dubé
Québec et Cité universitaire
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De passage à Québec
U
Édition 2005 du concours Envol et Macadam
J e a n - Ph ilipp e L ap ris e
jean-philippe.laprise.1@ulaval.ca
Québec — Après avoir déniché quatre groupes finalistes
pour la région de Québec, le concours Envol et Macadam
poursuivra en avril son chemin à travers la province avant
de revenir à Québec pour la grande finale du 15 mai.
L
e concours, qui se tiendra
cette année dans sept
régions du Québec, a été
créé en 1999 par Envol et
Macadam, un organisme à but
non lucratif de Québec. «Cela
représente un tremplin pour les
jeunes
musiciens
amateurs
n’ayant jamais produit d’album
avec une compagnie reconnue
dans l’industrie», a affirmé Simon
Gaudry, directeur de la production et co-fondateur du concours.
En plus de promouvoir la relève
musicale, M. Gaudry donne la
chance au groupe gagnant du concours de côtoyer des professionnels. «L’an dernier, le gagnant a
joué en première partie de Daniel
Bélanger, ce qui est très
enrichissant», a-t-il souligné.
Outre l’intérêt des prix à
gagner, notamment la première partie du spectacle d’une tête d’affiche
du Festival Envol et Macadam et 50
heures en studio d’enregistrement au
Studio New Rock, certaines formations participent pour l’expérience
de la compétition et la visibilité que
le concours procure.
«Même si nous ne gagnons pas,
cela nous donne l’expérience de la
scène et la possibilité de percer un
autre marché en nous faisant
connaître», a mentionné JeanSébastien Lussier, chanteur et guitariste du groupe Third Pole. Ce
Lu
groupe était à l’affiche lors de la
soirée du 7 avril, où une quarantaine
de personnes étaient venues encourager les formations qui défilaient
devant le jury.
lud
Qu
Ba
an
gro
po
au
Les juges ont des critères bien établis pour déterminer un gagnant.
Patrick Ouellet, chroniqueur au journal VOIR et membre du jury pour
l’événement, a révélé que bien qu’il
ait une grille à respecter, il évalue
surtout «la compétence professionnelle, la performance scénique et le
contenu». M. Ouellet a ajouté que
«ce concours démontre la vitalité et
la qualité de la relève musicale à
Québec, mais aussi partout en
province».
La grande finale du concours, qui se
déroulera au bar Le Kashmir à
Québec le 15 mai, mettra aux prises
les gagnants de chacune des sept
régions suivantes: Québec, Montréal,
Estrie,
Mauricie-Bois-Francs,
Chaudières-Appalaches, Laurentides
et Bas-Saint-Laurent.
P
Photo Jean-Philippe Laprise
Jean-Sébastien Lussier, le guitariste et chanteur du groupe
Third Pole, lors des préliminaires du 7 avril dernier au Kashmir
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L
due
Voyager à travers
la Russie en dix siècles
Dieu, le tsar et la Révolution au Musée de la civilisation
Critique
Perro vs J.K. Rowling
D
epuis le premier roman de la série Amos Daragon paru en
2003, Harry Potter n’est plus seul dans le monde du roman
d’aventure pour les neuf ans et plus. La série québécoise de
Bryan Perro connaît un grand succès au Québec et aussi dans le
reste du monde. Présent lors du dernier Salon international du livre
de Québec, l’auteur est un enseignant québécois de la ville de
Grand-Mère qui se plaît à raconter l’imaginaire. Son oeuvre est
remplie de magie et de fantaisie.
Amos est un brillant garçon de douze ans qui devient malgré lui
un élu, un porteur de masques, ce qui change sa propre destinée et
celle de ses parents. Il doit alors rétablir l’équilibre du monde entre
les ténèbres et la lumière, un monde continuellement menacé par
une guerre entre les dieux du bien et du mal. Durant toute une
épopée mythologique, Amos, tout en prenant de l’âge, devra
combattre en contrôlant les éléments naturels.
Jeunes et moins jeunes se précipitent dans les librairies pour
acheter ces livres dits «faciles à lire». Les parents sont enthousiastes face à tant d’engouement de la part de leurs progénitures.
Cela reste toutefois uniquement de la littérature fantastique et ne
signifie donc pas vraiment que les jeunes se réconcilient avec la littérature, comme les médias se plaisent souvent à nous le faire
croire. Ils s’enferment au contraire dans un genre fantastique,
certes agréable, mais néanmoins peu ancré dans la réalité. Amos
Daragon se veut une allégorie de notre monde actuel; il pourrait se
situer entre Le Seigneur des Anneaux et Harry Potter.
La série est déjà traduite en quatre langues: allemand, italien,
serbe et coréen. Elle devrait même être traduite dans un total de
dix-sept langues. Plus de 400 000 exemplaires ont été vendus. En
tout, douze tomes sont prévus, et c’est aujourd’hui que paraît le
huitième tome.
Céline Lebigot
celine.lebigot.1@ulaval.ca
Québec et Cité universitaire
L
L u z E le n a Va ld é s
elena.valdes.1@ulaval.ca
Québec — Le Musée de la civilisation accueille pour la
prochaine année une nouvelle exposition, Dieu, le tsar et la
Révolution, qui raconte le parcours du peuplement russe à
travers les bouillonnements sociaux et les transformations
culturelles.
C
ette exposition souligne dix
siècles d’histoire russe et a
été préparée par le Musée
de la civilisation en collaboration
avec le Musée national d’histoire
de Moscou, de même qu’avec l’appui financier du Bureau de la
Capitale-Nationale.
Divisée en trois zones thématiques, l’exposition introduit
d’abord le visiteur au thème de
l’harmonie divine. Cette première zone se situe entre les Xe et
XII e
siècles,
alors
que
Vladimir 1er christianisait la
Russie afin d’en faire l’héritière
culturelle de Byzance.
Puis, le visiteur évolue à travers
la deuxième zone, une zone axée
sur le tsar et intitulée L’empereur
et ses sujets. On y découvre comment la Russie occidentalisée fut
confrontée à la Russie des traditions ancrées dans les campagnes.
L’exposition permet finalement
de faire connaissance avec l’art
industriel et avec l’avant-garde
soviétique à travers la troisième
section, celle de la Révolution.
pourront découvrir les contes et
légendes du folklore russe à travers divers personnages, dont la
sorcière Baba Yaga», a expliqué
la coordonnatrice du secteur de
l’éducation, Monique Blouin.
Selon Serge Poulin, du service
des relations de presse du Musée
de la civilisation, 300 000 visiteurs sont attendus dès cet été
pour cette exposition qui sera
présentée jusqu’au 5 mars 2006.
m
L’exposition présente ainsi 225
objets du Musée national d’histoire
de Moscou. «La majeure partie des
objets que l’on retrouve dans l’exposition peuvent être admirés pour
la toute première fois en
Amérique», a d’ailleurs indiqué la
directrice générale du Musée de la
civilisation, Claire Simard. On
peut aussi entendre des enregistrements sonores et visuels qui
recréent l’ambiance de l’époque.
Une section
pour les enfants
Une section éducative destinée
aux familles et enfants regroupe,
entre autres, des jouets traditionnels et agit comme un complément à la visite. «Les enfants
Photo Luz Elena Valdés
de
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
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Une formation engagée
Lancement de Babylon Bypass de la Chango Family
Lu d o v i c C ô t é
ludovic.cote.1@ulaval.ca
Québec — Le nouvel album double de la Chango Family,
Babylon Bypass, est arrivé hier en magasin. Plus de deux
ans après la sortie de leur premier disque éponyme, le
groupe franco-québécois offre à son public un album composé de onze chansons produites en studio et de onze
autres enregistrées sur scène.
P
our Babylon Bypass, le
groupe gagnant du grand
prix des Francouvertes en
2001 et du Prix du Public 2004 du
Festival de Spa, en Belgique, a
employé les mêmes ingrédients
que pour son premier opus: une
musique du monde festive et des
textes virulents. «Cet album s’inscrit dans la continuité du premier,
avec des textes encore plus corrosifs et une musique légèrement
plus agressive», a lancé Lundo,
chanteur, parolier et fondateur du
groupe.
La longue gestation du projet est
due en grande partie à la décision du
groupe de quitter la maison de production Audiogram, partenaire du
premier disque. «Pour cet album,
nous n’avons bénéficié d’aucun soutien financier ou professionnel. Il
s’agit d’une oeuvre complètement
auto-produite par la Chango
Family», a affirmé Lundo. Matéo, le
tromboniste de la formation, a
expliqué la longue attente qui a
précédé le second album par le souci
du groupe d’offrir les meilleures
compositions possibles. «Les chansons de cet album ont d’abord vécu
sur scène, ce qui nous a permis d’apporter les corrections nécessaires
afin qu’elles soient belles et
achevées», a-t-il mentionné.
Courtoisie Le Lion d’or
Babylone, représentée dans la Bible
comme une cité décadente et corrompue, est une
métaphore qu’utilise le groupe pour parler de la société occidentale.
Le titre du disque, Babylon
Bypass, est lourd de sens.
Babylone, représentée dans la
Bible comme une cité décadente
et corrompue, est une métaphore
qu’utilise le groupe pour parler de
la société occidentale. «À l’ère du
capitalisme sauvage, le débat
n’existe plus. Toute action
citoyenne est bâillonnée», a
déploré Lundo. «Le titre signifie
que l’on peut façonner notre
monde avec des gestes et des
réflexions en reprenant notre droit
citoyen et en prenant le temps de
se découvrir en même temps que
les autres», a-t-il ajouté.
Musiciens «dégagés»
Si la Chango Family porte
l’étiquette de groupe engagé,
Lundo, pour sa part, prétend
plutôt que le groupe est
«dégagé». «Nous sommes des
musiciens dégagés de beaucoup
d’entraves. Nous nous servons
de la tribune qu’est la scène pour
exprimer en toute liberté nos
inquiétudes et nos désaccords
envers ce monde», a-t-il déclaré.
Les membres de la Chango
Family ne se considèrent pas
aussi engagés que certaines formations. Néanmoins le groupe
s’implique dans la communauté,
comme en témoigne son rôle de
porte-parole de la campagne
OXFAM pour un commerce
équitable. Matéo croit que
l’engagement du groupe se
traduit principalement par les
nombreux spectacles-bénéfice
auxquels ils ont participé au
cours des dernières années.
Photo Sarah Bédard-Dubé
Patrick Chauvel,
photographe de guerre
L
e photographe Patrick Chauvel était présent à Québec la semaine
dernière dans le cadre du Salon international du livre. Il publie
maintenant son deuxième roman, Sky, aux Éditions Oh!. C’est lors de
la Guerre du Viêtnam qu’il rencontre Sky, un soldat apache membre
d’une patrouille américaine. Devenu un très bon ami, Sky Eyes
l’Apache demande un jour à son «frère» Patrick de raconter son histoire. 35 ans plus tard, Patrick Chauvel s’est assis pendant huit mois à
sa table (avec une pause en Irak) afin de tenir sa promesse. «J’adore
écrire, mais j’ai de la difficulté à rester en place plus que quelques
mois. Pendant la rédaction, je prends des pauses. Je vais faire un saut
dans un pays où ça brasse et ensuite je reviens à mon ordinateur pour
poursuivre mon écriture», a mentionné M. Chauvel. (S. B.-D.)
L’humoriste tourne maintenant la page
Lancement du coffret DVD Le Groulx Luxe de Patrick Groulx
Hu be rt L a p o in t e
hubert.lapointe.1@ulaval.ca
Québec — L’humoriste Patrick Groulx est à la croisée des
chemins. Son coffret de trois DVD de la série culte Le
Groulx Luxe, c’est n’importe quoi lancé en mars marque la
fin d’une période de sa vie.
A
ux yeux de Patrick
Groulx, ce coffret est un
bel album de photos pour
lui et son équipe. «Étant donné
que Le Groulx Luxe ne reviendra
pas, c’est aussi une occasion
d’immortaliser ce moment de ma
vie», a-t-il expliqué.
Photo Renaud Philippe
Patrick Groulx ne vit
de l’humour que depuis six ans.
L’émission avait eu un succès
sans précédent sur les ondes de
MusiquePlus avec des cotes
d’écoute dépassant les 150 000
L’E XEMPLAIRE , le mercredi 13 avril 2005
L’humoriste compte bientôt
prendre quelques mois de congé
afin de se libérer les idées.
Patrick Groulx a commencé Ensuite, un nouveau spectacle
dans le métier à l’âge de 19 ans. solo est peut-être à prévoir. «Plus
de 250 spectacles ont déjà
L’homme aujourd’hui
été présentés. Quand j’en
trentenaire ne vit exclusivement de l’humour Le Groulx aurai fait 350, je devrai
passer à autre chose», a-tque depuis environ six
Luxe
il avancé.
ans. «Avant, je croyais
est
que c’était un rêve inacUn projet a aussi été
cessible», a-t-il confié.
terminé
déposé
à propos d’une
«À l’époque, je faisais
pour
nouvelle émission à
de la télé communaude
saveur humoristique et
taire, de la radio, des
bon
les cinémas pourraient
auditions Juste pour
rire et des spectacles
aussi être la cible des
dans les bars en plus
ambitions de cet artiste
d’être DJ, cuisinier, plongeur ou adulé. Patrick Groulx a cepenvendeur de vêtements», a-t-il dant refusé d’en dire plus pour
ajouté.
l’instant.
monde peut
compte».
auditeurs chaque semaine. Selon
Patrick Groulx, le coffret était
très attendu du public. Rafaël
Ouellet, réalisateur de l’émission
et des DVD, a rappelé que «les
sketches étaient bien souvent des
idées de Patrick, et lorsque ce
n’était pas le cas, il les interprétait toujours à sa manière». Il a
constaté que «Patrick propose des
idées folles, mais il reste malgré
tout très proche des gens. C’est ce
côté paradoxal qui fait que tout le
y
trouver
son
Québec et Cité universitaire
19-050413 Vaaaaalérie
12/04/05
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12
Spo rts
Nouveau
plan d’action
Fédération de basketball du Québec
L u d o v i c Cô té
ludovic.cote.1@ulaval.ca
Québec — La Fédération de basketball du Québec (FBQ) a
annoncé les grandes lignes de son plan d’action qui doit
entrer en vigueur ce mois-ci. Un plan qui vise à élargir le
rayon d’action de la Fédération et à favoriser le développement du basketball au Québec.
L’
Despatie ne craint pas la pression
Championnat du monde de sports aquatiques 2005 à Montréal
J o sia n n e P e r r e a u lt
josianne.perreault.1@ulaval.ca
Québec — Bien que les championnats du monde de sports
aquatiques se dérouleront à Montréal cette année, le
plongeur Alexandre Despatie affirme ne pas s’inquiéter de
la pression supplémentaire qui pourrait en découler.
L
ors des championnats, il
essayera de ne pas trop
penser aux gens dans les
estrades. «Quand la compétition
commence, on est tellement
concentré que c’est dur d’entrer dans
d’élite de la province. Il faut être en
mesure de s’adapter à la clientèle»,
a-t-elle ajouté.
amélioration du profil et de
la visibilité du basketball
au Québec, la mise en
place d’une structure de soutien au
développement régional et la continuité dans la formation d’officiels de
pointe font partie de la dizaine
d’objectifs soulignés par le président
de la FBQ, Jacques Miqueu. La
Fédération s’est donnée jusqu’en
2009 pour les réaliser.
L’amélioration de la formation
des entraîneurs constitue un objectif des plus importants pour la
FBQ, d’après Linda Marquis et
Mireille Béland, entraîneures au
Centre provincial d’excellence du
Québec.
La coordonnatrice aux communications à la FBQ, Isabelle Watier, a
affirmé toutefois que l’objectif
principal de la Fédération est de
devenir un incontournable du
basketball au Québec. «Nous
devons développer notre service à
la clientèle afin de pouvoir répondre adéquatement aux besoins des
amateurs, officiels et joueurs
Mme Béland a affirmé qu’il
existe d’importantes lacunes à ce
niveau. «Depuis quelques années,
les
professeurs
d’éducation
physique ont cessé de s’occuper
des équipes de basketball scolaire.
Ainsi, des élèves de 5e secondaire
enseignent le basketball à des
élèves de 1ère secondaire, ce qui
est inadéquat pour ces jeunes.»
notre bulle. Je vais essayer de rester
focalisé et de penser à mon affaire»,
a-t-il expliqué. Son entraîneur,
Michel Larouche, a affirmé que la
pression sera déjà à son maximum
pour un championnat aussi important et que le fait de plonger devant
ses partisans n’amènera pas plus de
pression sur Despatie.
Une année plus difficile
L’année 2005 a très mal commencé
pour le plongeur puisqu’il a été
blessé au dos. À la suite de cette
blessure, il a manqué la première
compétition de l’année en
Allemagne. Néanmoins, il s’en est
très bien remis lors de sa première
compétition en gagnant toutes les
épreuves des Championnats canadiens auxquelles il a participé.
Photo Josianne Perreault
Déjà, après les Jeux olympiques
d’Athènes, Despatie avait trouvé difficile de revenir plonger au Canada.
«Après mes premiers jeux, j’avais 15
ans, j’étais tout excité. Tout de suite
après, j’avais le goût de revenir
plonger. Cette année, cela s’est passé
différemment. Il y a eu une baisse de
motivation.»
Bien que le plongeur soit champion
du monde au tremplin de 10 mètres,
il avoue préférer suivre les autres
pour l’innovation de nouvelles
figures plutôt que d’essayer luimême. «Il y a des gars qui vont faire
de nouveaux plongeons, moi je vais
essayer pour voir si je suis capable de
le faire. Je ne serai jamais le premier
à tenter de nouvelles figures.»
La relève au Québec
Le sportif est heureux de constater
que la relève en plongeon au Québec
est très bonne. «Il y a beaucoup de
jeunes qui ont du talent. Évidemment
cela prend beaucoup de travail pour
se rendre à un haut niveau. Au moins
on sait qu’il y a des jeunes qui sont
capables de le faire.»
Le plongeur trouve flatteur d’être
l’idole de beaucoup de jeunes. «Si à
cause de ce que je fais, je peux
motiver des jeunes à faire du sport, ce
sera “mission accomplie”.»
À plus long terme, Alexandre
Despatie désire continuer jusqu’en
2008 et avoir la chance de gagner
une médaille d’or aux Jeux
olympiques de Beijing.
Suppléments alimentaires au R & O: attention aux abus
L i s i a n ne T r e m b lay
lisianne.tremblay.1@ulaval.ca
Cité universitaire — Plusieurs athlètes des équipes du
Rouge & Or consomment des suppléments alimentaires.
Bien que leur nécessité soit contestée et que leur efficacité
ne soit pas démontrée, leur popularité ne se dément pas.
Des
athlètes
universitaires
consomment des suppléments alimentaires pour mieux récupérer et
améliorer leurs performances. Trop
souvent, ils en prennent sans savoir
ce qu’ils contiennent. Des ingrédients n’étant pas indiqués sur
l’étiquette peuvent se retrouver dans
le flacon en raison de la non-réglementation
des
suppléments
alimentaires.
utilisation à bon escient. «Un
mélange bien dosé de suppléments
alimentaires et de médicaments peut
être efficace. Malheureusement, le
manque d’études sur le sujet ne nous
permet pas de prendre ce risque», a
conclu Mme Desrosiers.
L’entraîneur-chef de rugby féminin
du Rouge et Or, Bill McNeil, ne croit
pas que les athlètes ont besoin de suppléments alimentaires. «Ils n’ont
qu’à suivre une diète équilibrée et
surtout ajustée en protéines, en glucides et en vitamines», a-t-il précisé.
Pour sa part, la joueuse de rugby
Marie-Pier Turcotte utilise des
vitamines, et parfois de l’échinacée. «Je crois que les athlètes
doivent avoir le choix quant à la
consommation de suppléments
alimentaires, mais il faut qu’ils
soient bien informés sur toutes les
substances qu’ils veulent prendre», a affirmé Mme Turcotte.
En ce qui a trait aux produits
dopants, les athlètes doivent se
conformer aux politiques du Sport
Interuniversitaire Canadien (SIC),
de la Fédération québécoise du
sport étudiant (FQSE) et de
l’Université Laval. C’est pourquoi
tous les athlètes du Rouge et Or
assistent à une formation obligatoire sur les substances proscrites.
Le coordonnateur des activités
d’excellence, Gilles Lépine, tient à
ce que tous les joueurs de toutes les
disciplines soient bien informés.
«Ils ne peuvent pas jouer s’ils n’ont
pas eu la formation. Ainsi, lors des
contrôles anti-dopage, si un joueur
est testé positif, il n’a pas d’excuses», a expliqué M. Lépine.
La professeure en nutrition à
Thérèse
l’Université
Laval,
Desrosiers, croit aux bienfaits des
suppléments alimentaires, mais
consommés en quantité raisonnable.
«Le problème avec les suppléments
alimentaires pour les sportifs c’est
qu’ils ne prennent pas la dose
recommandée. Ils en prennent souvent
plus»,
a
confirmé
Mme Desrosiers.
Photo Renaud Philippe
Le manque d’études sur les suppléments alimentaires nuit à leur
Plusieurs athlètes universitaires consomment des suppléments alimentaires pour améliorer leurs performances.

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