Échos du Tout-Monde - Borough of Manhattan Community College

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Échos du Tout-Monde - Borough of Manhattan Community College
Échos du Tout-Monde
Numéro 1, année 4 • Automne 2015 - Printemps 2016
Échos du Tout-Monde
Numéro 1, année 4 • Automne 2015 - Printemps 2016
Editorial Board of
Échos du Tout-Monde 2015-2016
President:
Sopiko Svanidze
Vice-President:
Salome Gurtsishvili
Treasurer:
Karina Kostenko
Secretary:
Oliver Peña
Editorial Advisors:
French Faculty
Founder-Editor:
Sophie Maríñez
Graphic Designer:
Yolanda V. Fundora
President of the Student Government Association:
ÉCHOS DU TOUT-MONDE
MISSION STATEMENT
One of the most striking and endearing traits of the
student body at BMCC is its incredible diversity.
With almost 25,000 students coming from all over the
world, and from all types of socio-economic, ethnic,
and linguistic backgrounds, it stands as one of the
most diverse schools in the city. Not surprisingly,
one of its most popular majors is Liberal Arts,
which allows students to explore different academic
and professional venues while developing a better
understanding of the humanities, including history,
social sciences, literatures, and foreign languages.
Most recently, a growing interest in the French
language and literature course offerings at BMCC has
emerged, perhaps as a result of the rising presence
of French-speaking populations in New York City.
In fact, BMCC holds a stunningly high number of
students who share some form of French Heritage.
We are proud to serve this population by offering a
student-led French magazine, titled Échos du ToutMonde, in homage to poet and philosopher from
Martinique Édouard Glissant, who dedicated his life
to offer an understanding of the world in which one
could exchange differences with others, all the while
resisting the urge to colonize or dominate them.
Thus, we have designed a magazine whose majority
of contributions is in French but which includes
some texts in English, accessible to those who are
considering learning the language in the future.
Each issue has a theme and welcomes contributions
in texts and images from students at all levels of
French. The magazine also includes several fixture
sections: Le Coin Littéraire, with relevant literary
selections; Le Club du Monde Francophone, with news
on events organized by BMCC’s French-Speaking
World Club; Le Coin des étudiants, with contributions
from students on the issue’s topic; Le Coin des Profs,
a section about the French faculty in the Modern
Languages Department. For future issues, we invite
students of French from other CUNY colleges to
contribute pieces for a new section titled Le Coin de
CUNY.
Okeema Humphrey
Director of Student Activities:
Harry Mars
The Editorial Team
TABLE DES MATIÈRES
TABLE OF CONTENTS
LE FRANÇAIS ET MOI!
2-4 Le Coin littéraire:
Écrivains du monde qui
écrivent en français
5-11 Le Coin des étudiants:
Le rôle du français
dans ma vie
12 Le Coin des anciens
étudiants:
The Alumni Corner
13 Le Coin des profs
14 Study Abroad Program
in Montreal
15 Course Offerings in
Advanced French
Back
Cover
New Major in French
IMAGE CREDITS
Cover: Rue Le Regrattier, digital imagery
©2014 Yolanda V. Fundora;
www.TowardADigitalAesthetic.com
Page 2: Portrait of Sakutarō Hagiwara,
woodblock print by Kōshirō Onchi, 1943.
Page 3: Emil Cioran - https://latana.
wordpress.com/tag/emil-cioran/
Page 3: Mircea Eliade
www.romanipentruolume.ro/
Page 4: Samuel Beckett - https://
en.wikipedia.org/wiki/Samuel_Beckett
Page 12: Evening in Paris, digital imagery
©2014 Yolanda V. Fundora;
www.TowardADigitalAesthetic.com
Page 14: Montreal at night / stock photo
license;
Back Cover: Eiffel Tower / stock photo
license
ÉDITORIAL
En vue de la nouvelle filière offerte à BMCC en
Langues Modernes avec des spécialisations en
Français, Espagnol ou Italien, ce numéro d’Échos du
Tout-Monde est dédié au rôle de la langue française
dans nos vies. C’est ainsi que nous avons demandé à
nos étudiants de contribuer des essais, des poèmes,
des récits de leurs vies expliquant en quoi le français
a été important pour eux. Nous avons pu réunir des
contributions extraordinaires d’étudiants venant
de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Suisse,
de l’île d’Elbe, de France, du Brésil, du Canada et
de l’Equateur. Nous avons également invité notre
ancienne étudiante, Jessica Watson, qui, après son
passage à BMCC, a poursuivi ses études à Hunter
College en sciences politiques et droits humains,
et qui, dans la section Le coin des anciens étudiants,
souligne l’importance du français pour sa carrière.
Dans ce contexte, le Coin Littéraire propose des
extraits de textes d’écrivains du monde comme
Samuel Beckett, Emil Cioran, Mircea Eliade et
Sakutaro Hagiwara, qui ont choisi le français
comme langue d’expression littéraire.
Dans Le Coin des Profs, Professeure Valérie
Thiers-Thiam nous fait part de son expérience en
tant que française aux Etats-Unis, son parcours
professionnel, sa recherche sur la littérature et le
cinéma d’expression française et ses conseils aux
étudiants qui s’intéressent au français.
Enfin, la filière en Langues Modernes-Français,
créée en accord avec Hunter College, propose
des cours en cinéma et conversation, grammaire
avancée et composition, en plus de nos cours en
littérature d’expression française pré-moderne et
contemporaine.
Bonne lecture !
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 1
Le Coin Littéraire: Écrivains du monde qui écrivent en français
L
a langue française a été très
longtemps la langue d’expression
littéraire d’écrivains du monde, soit par
les liens historiques entre leurs pays
et la France (notamment les liens de la
colonisation avec Haïti et les pays de
l’Afrique francophone), soit pour des
raisons culturelles, des raisons pratiques,
des circonstances personnelles ou
des choix esthétiques. En plus des
nombreux écrivains originaires de pays
francophones, voici une liste d’autres
écrivains qui ont fait du français leur
langue de choix:
Vassilis Alexakis (Grèce, 1943-)
Samuel Beckett (Irlande, 1902-1989,
Prix Nobel de Littérature 1969)
Hector Bianciotti (Argentine, 1930-2012)
François Chen (Chine, 1929-)
Emil Cioran (Roumanie, 1911-1995)
Mircea Eliade (Roumanie, 1907-1986)
Sakutaro Hagiwara (Japon, 1886-1942)
Nancy Huston (Canada anglais, 1953-)
Sakutaro Hagiwara
(Japon,1886-1942)
Ah! je voudrais aller en France
Mais la France est trop loin
Avec une veste neuve au moins
Partons vers la libre errance.
Quand le train passera dans la montagne
Appuyé à la fenêtre bleu ciel
Seul je penserai à des choses heureuses
L’aube d’un matin de mai
Suivant les caprices du cœur, pousses
d’herbes qui sortent.
(Haruhisa Kato, «L’image culturelle de la France au Japon»,
Dialogues et cultures, revue de la Fédération internationale des
professeurs de français, n°36, 1992, 39, d’après Anne-Rosine
Delbart, “Etre bilingue et écrivain français: les motivations du
choix d’une langue d’écriture”)
Emil Cioran
(Roumanie, 1911-1995)
Eugene Ionesco (Roumanie, 1909-1994)
Julia Kristeva (Bulgarie, 1941-)
Amin Maalouf (Liban, 1949-)
Andrei Makine (Russie, 1957-)
Eduardo Manet (Cuba, 1930-)
Shan Sha (Chine, 1972-)
Source : Anne-Rosine Delbart, “Etre bilingue et écrivain français:
les motivations du choix d’une langue d’écriture” Bulletin suisse
de linguistique appliqué, Institut de linguistique No 76, 2002,
161-178 (https://doc.rero.ch/record/18343/files/19-Delbart.pdf)
2 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
J’ai écrit en roumain jusqu’en 1947. Cette
année-là, je me trouvais dans une petite
maison près de Dieppe, et je traduisais
Mallarmé en roumain. Soudain, je me suis
dit: «Quelle absurdité! À quoi bon traduire
Mallarmé dans une langue que personne ne
connaît?» Alors j’ai renoncé à ma langue.
Je me suis mis à écrire en français, et ce fut
très difficile, parce que, par tempérament,
la langue française ne me convient pas:
il me faut une langue sauvage, une langue
d’ivrogne. Le français a été pour moi comme
une camisole de force.
Samuel Beckett
(Irlande, 1902-1989,
Prix Nobel de
Littérature 1969)
(Entretiens. Paris: Gallimard, 1995, 28, d’après Anne-Rosine
Delbart, “Etre bilingue et écrivain français: les motivations du
choix d’une langue d’écriture”. Bulletin suisse de linguistique
appliquée 76 (2002) : 161-78)
Mircea Eliade
(Roumanie, 1907-1986)
En attendant Godot
Acte premier
Route à la campagne, avec arbre.
Soir.
Estragon, assis sur une pierre, essaie d’enlever sa
chaussure. Il s’y acharne des deux mains, en ahanant.
Il s’arrête, à bout de forces, se repose en haletant,
recommence. Même jeu.
Entre Vladimir.
ESTRAGON (renonçant à nouveau). - Rien à faire.
Le grand problème, c’était le travail, et
il fallait maintenant écrire en français. Je
savais bien que mon français ne serait pas
le français parfait de Ionesco ou de Cioran,
mais un français analogue au latin du Moyen
Âge, ou à la koinè, ce grec qu’on parlait et
qu’on écrivait à l’époque hellénistique en
Egypte comme en Italie, en Asie mineure
comme en Irlande. Je n’avais pas la terreur
du style, comme l’avait Cioran, parce qu’il
adorait la langue française en elle-même
comme un pur chef-d’œuvre, et il ne voulait
pas l’humilier ou la blesser, cette langue
merveilleuse. Moi, heureusement je n’avais
pas ces scrupules, je voulais écrire un
français exact et clair, c’est tout
(L’épreuve du labyrinthe: Entretiens avec Claude-Henri Rocquet.
Paris: Belfond, 1985, 106, d’après Anne-Rosine Delbart, “Etre
bilingue et écrivain français: les motivations du choix d’une langue
d’écriture”)
VLADIMIR (s’approchant à petits pas raides, les jambes
écartées). - Je commence à le croire. (Il s’immobilise.)
J’ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant,
Vladimir, sois raisonnable, tu n’as pas encore tout
essayé. Et je reprenais le combat. (Il se recueille,
songeant au combat. A Estragon). Alors, te revoilà, toi.
ESTRAGON. - Tu crois ?
VLADIMIR. - Je s uis c ontent de te revoir. Je te
croyais parti pour toujours.
ESTRAGON. - Moi aussi.
VLADIMIR. - Que faire pour fêter cette réunion ? (Il
réfléchit.) Lève-toi que je t’embrasse. (Il tend la main à
Estragon.)
ESTRAGON (avec irritation). - Tout à l’heure, tout à
l’heure.
Silence.
VLADIMIR (froissé. froidement). Peut-on savoir où
monsieur a passé la nuit? ESTRAGON. - Dans un
fossé.
VLADIMIR (épaté). - Un fossé! Où ça ?
ESTRAGON (sans geste). - Par là.
VLADIMIR. - Et on ne t’a pas battu?
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 3
ESTRAGON. - Si... Pas trop.
VLADIMIR. - Toujours les mêmes?
ESTRAGON. - Les mêmes ? Je ne sais pas.
Silence.
VLADIMIR. - Quand j’y pense… depuis le temps...
je me demande. . . ce que tu serais devenu... sans
moi... (Avec décision.) Tu ne serais plus qu’un petit tas
d’ossements à l’heure qu’il est, pas d’erreur.
ESTRAGON (piqué au vif). - Et après?
VLADIMIR (accablé). - C’est trop pour un seul
homme. (Un temps. Avec vivacité.) D’un autre côté, à
quoi bon se décourager à présent, voilà ce que je me
dis. Il fallait y penser il y a une éternité, vers 1900.
ESTRAGON. - Assez. Aide-moi à enlever cette
saloperie.
VLADIMIR. - La main dans la main on se serait jeté
en bas de la tour Eifel, parmi les premiers. On portait
beau alors. Maintenant il est trop tard. On ne nous
laisserait même pas monter. (Estragon s’acharne sur sa
chaussure.) Qu’est-ce que tu fais?
ESTRAGON. - Je me déchausse. Ça ne t’est jamais
même. Alors je me sens tout drôle. (Il ôte son chapeau,
regarde dedans, y promène sa main, le secoue, le remet.)
Comment dire? Soulagé et en même temps... (il
cherche) ...épouvanté. (Avec emphase.) E-POU-VANTÉ. (Il ôte à nouveau son chapeau, regarde dedans.)
Ça alors! (Il tape dessus comme pour en faire tom­ber
quelque chose, regarde à nouveau dedans, le remet.)
Enfin... (Estragon, au prix d’un suprême effort, parvient
à enlever sa chaussure. Il regarde dedans, y promène sa
main, [a retourne, [a secoue, cherche par terre s’il n’en est
pas tombé quelque chose, ne trouve rien, passe sa main à
nouveau dans sa chaussure, les yeux vagues.) - Alors?
ESTRAGON. - Rien.
VLADIMIR. - Fais voir.
ESTRAGON. - Il n’y a rien à voir.
VLADIMIR. - Essaie de la remettre.
ESTRAGON (ayant examiné son pied). - Je vais le
laisser respirer un peu.
VLADIMIR. - Depuis le temps que je te dis qu’il
faut les enlever tous les jours. Tu ferais mieux de
m’écouter.
VLADIMIR. - Voilà l’homme tout entier, s’en prenant
à sa chaussure alors que c’est son pied le coupable.
(Il enlève encore une fois son chapeau, regarde dedans,
y passe la main, le secoue, tape dessus, souffle dedans, le
remet.) Ça devient inquiétant. (Silence. Estragon agite
son pied, en faisant jouer les orteils, afin que l’air y circule
mieux.) Un des larrons fut sauvé. (Un temps.) C’est un
pourcentage honnête. (Un temps.) Gogo...
VLADIMIR. - Tu as mal?
VLADIMIR. - Si on se repentait ?
VLADIMIR (avec emportement). - Il n’y a jamais que
toi qui souffres ! Moi je ne compte pas. Je voudrais
pourtant te voir à ma place. Tu m’en dirais des
nouvelles.
VLADIMIR. - Eh bien... (Il cherche.) On n’aurait pas
besoin d’entrer dans les détails.
VLADIMIR. - Mal! Il me demande si j’ai eu mal!
VLADIMIR. - On n’ose même plus rire.
arrivé, à toi?
ESTRAGON (faiblement). - Aide-moi !
ESTRAGON. – Quoi ?
ESTRAGON. - Mal! Il me demande si j’ai mal!
ESTRAGON. - De quoi ?
ESTRAGON. - Tu as eu mal?
ESTRAGON (pointant l’index). - Ce n’est pas une
raison pour ne pas te boutonner.
VLADIMIR (se penchant). - C’est vrai. (Il se boutonne.)
Pas de laisser-aller dans les petites choses.
ESTRAGON. - Qu’est-ce que tu veux que je te dise,
tu attends toujours le dernier moment.
VLADIMIR (rêveusement). - Le dernier moment... (Il
médite.) C’est long, mais ce sera bon. Qui disait ça ?
ESTRAGON. - Tu ne veux pas m’aider?
VLADIMIR. - Des fois je me dis que ça vient quand
4 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
ESTRAGON. - D’être né ?
Vladimir part d’un bon rire qu’il réprime aussitôt, en
portant sa main au pubis, le visage crispé.
ESTRAGON. - Tu parles d’une privation.
VLADIMIR. - Seulement sourire. (Son visage se
fend dans un sourire maximum qui se fige, dure un bon
moment, puis subitement s’éteint.) Ce n’est pas la
même chose. Enfin... (Un temps.) Gogo...
Le Coin des étudiants: Le rôle du français dans ma vie
Le français et moi :
une redécouverte et une
nouvelle passion
Lorsque l’on grandit dans un pays francophone,
on a souvent tendance à rejeter l’importance des
langues que nous parlons. Le fait d’avoir été loin
de ma ville natale pendant plus de quatre ans,
sans avoir eu la chance de m’exprimer en français
m’a permis de réaliser à quel point le français a
une importance capitale dans l’éducation que
j’ai reçue à l’école et à travers mes parents. Pour
la première fois depuis que j’ai quitté Haïti, j’ai
l’opportunité de m’exprimer en français. Moi qui
pensais avoir oublié tout ce que j’avais appris,
un simple cours à l’université m’a permis de
savourer la beauté de cette langue que beaucoup
aimeraient pouvoir parler. Chaque jour, je profite
de cet avantage de pratiquer à nouveau avec mes
camarades et mon professeur. Le français relie
ceux qui veulent l’apprendre et ceux qui veulent
s’en rappeler. De partout où nous venons, une
classe et quelques heures de rencontre nous
permettent de partager ce qui pour certains
est une passion et pour d’autres un objectif.
Soudain, cette fierté et cette joie de pouvoir déjà
m’exprimer m’a permis de réaliser à quel point
je suis chanceuse d’être parmi ceux et celles qui
parlent cette langue. Le français peut être un
passe-temps pour certains mais pour d’autres
elle signifie beaucoup plus. J’espère pouvoir, à
mon tour, communiquer ma passion pour cette
langue autour de moi.
Ephanndie Cesaire, French 200
Prof. Arthur Cain, Spring 2015
Le français pour moi: un atout
professionnel
Le français est une langue très importante pour
moi. Tout d’abord, je viens d’un pays francophone,
la Côte d’Ivoire. On y parle soixante dialectes
différents et la langue officielle est le français.
Je parle seulement deux de ces dialectes, donc,
lorsque j’étais dans mon pays, mon objectif était
de savoir m’exprimer correctement car cela me
facilitait l’échange avec les autres qui ne parlaient
pas les mêmes dialectes que moi. Ce qui m’a le
plus motivée et qui continue de me motiver c’est le
côté professionnel. J’ai toujours rêvé de travailler
pour les Nations Unis, l’UNICEF et d’autres
organisations. L’un des plus grands critères
pour obtenir un poste dans ces organismes est
la maitrise du français et de l’anglais. Pour cela,
je dois continuer à perfectionner mon français.
Aussi dans l’avenir, je compte faire un stage en
Europe, spécialement à Paris ou en Belgique.
Pour cela, je dois approfondir mes connaissances
de français.
Evelyne Kone – French 210
Prof. Sophie Maríñez, Spring 2015
Left: Coat of Arms of Haiti; Top right: Coat of Arms of la Côte d’Ivoire
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 5
l’île d’Elbe
Poème: Ma langue c’est le français
Doux comme l’eau des cascades
Éblouissant comme des carnavals et parades
Je détiens en moi l’élégance de tous les arts
Je détiens le doux son des lettres les plus rares
Dès le lever du matin, jusqu’au coucher du soir
Je m’épanouis sous l’emprise de ma langue noire
Dénichant repères et histoires de mon Afrique noire
Oh Français, autrement appelé François, tu es riche
en histoire.
Oui je suis fier de toi ma belle langue française
Toi qui me donne réconfort dans le malaise
Toi qui m’aide à surmonter l’absence des miens
Mais qui, très rapidement, me tiens par la main
Toi qui me permets de conserver et imposer
Supporter, oppresser, mes sentiments même en étant
brisé
Oh Français, autrement appelé François, tu es mon
passé.
Il est dit que toutes les langues sont semblables et
égales,
Mais, moi je dis le contraire,
parce que toi seule contient des fables
Toi seule as des récits à me raconter
sur le confort chaleureux du sable des plages
Sous un coucher de soleil inoubliable
Tu murmures des mots qui m’emballent dans un
sommeil amical.
Radical et esclave de tes mots, je me laisse séduire
comme une fleur.
Français de mon enfance, tu es mon âme sœur
Oh comme j’ai envie de te serrer contre mon cœur
et de ne jamais plus t’oublier ou te partager
Je veux te graver dans mon cœur à jamais
Graver les mélodies que tes mots projettent
Tu es ma seule racine et histoire
et je suis fier d’être proche de toi
Et de toujours te parler dans le monde entier
Oh François, langue des nations,
tu es mon héritage et je t’aime de tout cœur.
Le français et moi : un
merveilleux souvenir
d’enfance
Bonjour, je m’appelle Giulia et je suis
italienne. Je suis née à l’île d’Elbe, en
Toscane, Italie. Quand j’étais petite mes
parents m’ont appris à parler le portugais
et l’allemand, ce qui m’a aidé à comprendre
facilement d’autres langues, comme le
français. À l’île d’Elbe, il y a beaucoup
de touristes français pendant la saison
touristique, ce qui m’a motivée à apprendre
la langue. Une autre raison pour laquelle
j’ai décidé d’apprendre le français est parce
que j’ai une tante en France qui a un fils qui
ne parle que français. Quand j’allais leur
rendre visite à Montpellier, j’avais l’occasion
d’entendre et de pratiquer mon français. Je
m’asseyais avec mon cousin sur la plage
et il m’enseignait les bons et les « gros »
mots français et nous riions très souvent. La
dernière et la plus importante raison pour
laquelle j’ai décidé d’étudier le français est
parce que je trouve que c’est une langue
fascinante. Depuis mon enfance, je regarde
des films en français rien que pour entendre
cette langue.
Giulia Finetto, French 200
Isle of Elba
Prof. Arthur Cain, Spring
2015
Ulrich Mokolo, French 210
Prof. Sophie Maríñez, Spring 2015
6 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
Giulia Finetto
Dominique et Virginia
Mon cher ami
Le thème de la langue française me rappelle toujours mon cher ami Dominique. C’est avec lui que
j’ai appris le français et la plupart de la culture française. Par contre, pour raconter mon histoire il faut
parler de ce qui s’est passé avant ma rencontre avec mon ami. Je suis née au Brésil et quand j’étais
petite, ma mère m’emmenait avec elle à son cours de français. Je ne me rappelle pas des détails, mais
je me souviens bien de cet événement. C’était, donc, mon premier contact avec la langue française.
Depuis, j’avais toujours un désir secret d’apprendre cette langue. Je me souviens aussi, quelques
années après, quand je suis devenue adulte, ma chère mère m’a donné le Bescherelle, un livre avec
toutes les conjugaisons des verbes en français. Je l’ai gardé avec soin, dans l’espoir de l’étudier, mais
pendant longtemps j’avais toujours d’autres priorités dans ma vie. Le livre a été perdu, je ne sais pas
quand, mais le désir d’apprendre le français est resté.
Quelques années après, en 2007, une proche amie, connaissant mon intérêt pour le français, m’a dit
qu’elle avait un ami qui était professeur particulier, qu’il était très gentil, et que je devais le rencontrer.
Donc, elle m’a présenté Dominique. Nous sommes devenus amis immédiatement. Il est le genre de
personne que tout le monde aime. Il vivait au Brésil depuis dix ans, et donc il parlait le portugais
vraiment bien, mais avec un accent français trop mignon. Il m’a dit qu’il était né à Grenoble, en France,
et qu’il était tombé amoureux d’un brésilien et du Brésil. Et voilà, il était là !
À partir de ce moment-là, j’ai commencé à étudier le français avec lui. Nous avions des cours une ou
deux fois par semaine, et peu à peu le français est devenu une partie de ma vie. Dans notre cours, nous
écoutions des chansons françaises, et nous lisions des magazines et des choses simples pour étudier
la grammaire. J’ai acheté des livres pour enfants, comme Le petit Nicolas et Le petit Prince, parce qu’ils
n’étaient pas trop difficiles à lire, et pour moi, être capable de lire un livre en français était déjà un
grand événement. Plus que tout, nous parlions beaucoup dans notre cours, sur tous les sujets. C’était
mon moment préféré de la semaine. En plus d’apprendre la langue, avec lui, j’ai connu une culture.
Plus au moins six mois plus tard, je suis allée à Paris pour la première fois. J’ai décidé de parler français
autant que possible dans ce voyage, et j’étais étonnée de voir que je pouvais vraiment comprendre les
gens et me communiquer avec eux. Je me souviens d’un jour, quand j’étais un peu perdue dans la rue
au milieu du « quartier latin », dans le sixième arrondissement, quand un vieil homme très gentil est
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 7
Le Coin des étudiants
venu vers moi :
« Est-ce que je peux vous aider, mademoiselle » ?
« Oh ! Oui ! Je pense que je me suis perdue. Je cherche la Rue du Condé ».
Il m’a expliqué comment arriver à ma destination, je l’ai remercié, et je suis partie. Pendant que je
marchais dans la rue je pensais que c’était vraiment bizarre que quelques mois avant je ne parlais rien
en français. Je me sentais très bien avec moi-même et j’ai ressenti une profonde gratitude envers mon
ami Dominique. Lors de ce voyage je suis tombée complètement amoureuse de Paris, de la culture et
de la langue française. Pour moi, le français était la plus belle langue du monde.
Quelque temps plus tard, j’ai commencé à étudier le français à l’Université de São Paulo. J’ai continué
les rendez-vous avec Dominique pendant quelques années, jusqu’au jour où nos vies nous ont conduits
vers des chemins différents. Alors que je suis venue à New York, Dominique est reparti en France. La
dernière fois que nous nous sommes rencontrés c’était à Paris, dans le beau quartier de Montmartre,
d’où on pouvait voir, au pied du Sacré-Cœur, la magnifique vue de toute la cité. Avec d’autres amis,
nous avons marché ensemble dans les petites rues, et Dominique nous a montré le vieux Moulin de la
galette, et aussi la place où Picasso a peint la célèbre peinture Les Demoiselles d’Avignon, qui ces jours-ci
est exposé au MoMA à New York. C’était vraiment une rencontre mémorable avec mon cher ami.
Après, j’ai repris mes études universitaires à New York, et l’été j’ai étudié le français à Montréal
dans le cadre d’un séjour d’études à l’étranger organisé par BMCC. C’était une expérience magnifique !
Ça me fait vraiment plaisir de continuer les études de cette langue que j’aime. Aujourd‘hui j’écris
tellement plus qu’avant et je lis beaucoup – pas seulement les livres pour les petits, mais aussi pour les
grands, bien que Le petit Nicolas est toujours mon préféré – mais je parle moins le français. Pour parler
plus, peut-être, il faut avoir un bon ami à côté.
Virginia Langham – French 435
Prof. Rachel Corkle, Spring 2015
Le français : une passion dans ma vie
Mon expérience avec le français a commencé quand j’avais dix ans et que j’ai commencé une nouvelle
vie avec mes parents à Toronto, Canada. Je suis entrée à l’école primaire et pour la première fois de
ma vie j’ai rencontré cette belle langue. Le français est la deuxième langue officielle du Canada, il y a
quelques villes où on la parle vraiment, mais Toronto n’est pas une de ces villes. Toronto est en fait une
ville anglophone même quand le français est enseigné à l’école.
Mon premier jour à l’école j’ai reçu mon nouveau cahier d’activités. J’étais très contente d’être dans
cette classe parce que je pouvais comprendre le français un peu mieux que l’anglais. J’étais nouvelle
aux deux langues : l’anglais et le français.
Je réussissais à avoir des bonnes notes ; je savais conjuguer les verbes « Avoir » et « Etre » et dire des
phrases courtes comme « je m’appelle Sulafa», « peux-j’aller aux toilettes », et « je suis désolée ». Ce
n’était pas trop difficile bien que je parlais l’espagnol, mais c’était très amusant de voir les différences
entre les deux!
A 12 ans, j’étais en 7ème année d’école primaire. Lors d’une réunion avec mes parents, ma professeure
de français a animé ma mère à profiter de mon aptitude en langues. Elle lui a dit que je devais prendre
8 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
des cours de français parce que je ne devais pas gaspiller ma facilité d’apprendre cette langue, et elle
a suggéré de m’envoyer à « l’Alliance Française ». Mes parents ont décidé de m’inscrire tout de suite,
et j’ai pris mon premier cours pendant l’été 2008, à 12 ans. Au début, je détestais aller aux cours. Alors,
j’étais jeune et je ne comprenais pas l’importance de l’apprentissage d’une autre langue. Je pensais
« pourquoi est-ce que je dois apprendre cette langue, je la comprends déjà un peu mieux que le reste,
et je parle déjà l’espagnol et l’anglais, je n’ai pas besoin de ça. Je ne veux pas aller au cours en été,
ou les samedis pendant l’année scolaire, je dois jouer… ». Mais, mes parents ne m’écoutaient pas et
m’inscrivaient session après session sans s’arrêt.
À 15 ans, j’ai quitté le Canada et avec ma famille, nous sommes rentrés en Équateur. Là-bas la vie
est très différente, mais la première chose que mon père a faite a été de trouver des cours de français
pour que je puisse continuer mon apprentissage. Je suis restée en Equateur pendant deux ans, et, grâce
à mes parents, j’ai continué à apprendre et pratiquer le français dans une petite institution française.
C’était un peu compliqué de faire ça en Equateur parce que de temps en temps je confondais l’espagnol
et le français. Et même quand les méthodes d’enseignement n’étaient pas les mêmes qu’à l’Alliance, je
me suis amusée et j’ai retenu un peu l’habitude d’être immergée dans la langue avec des profs dont le
français est la langue maternelle.
C’est là que j’ai finalement compris l’importance des cours de français à Toronto parce que, alors que
je continuais à apprendre la grammaire et la compréhension orale et écrite, j’ai arrêté de découvrir la
culture française. Après un séjour de deux ans en Equateur, je suis venue à New York, et ma première
illusion c’était de rentrer à l’Alliance ici. Cependant, cette fois-ci a été plus difficile parce que mon père
est resté en Equateur et c’était lui qui avait payé mes cours auparavant. Là j’ai compris l’importance
de mon enfance. Ma mère m’a aidé à finir le niveau B1 qui est le niveau « Intermédiaire » à l’Alliance.
Grâce à tout cela, aujourd’hui, étant, à 18 ans, étudiante à Borough of Manhattan Community College,
j’ai décidé de suivre un cours de littérature française que j’aime bien même quand c’est vraiment
compliqué. Je sais que ça vaut le coup parce que j’apprends quelque chose de nouveau tous les jours.
C’est très amusant et le cours m’encourage à continuer à lire et à regarder des films français.
Maintenant le français fait partie de ma vie. J’ai grandi avec cette langue et cette culture et je l’adore.
J’aime la langue, j’aime écouter des francophones parler rapidement dans la classe ou dans le métro
même si je ne comprends pas tout complètement. Je remercie mes parents parce que c’est grâce à eux
que maintenant je peux me communiquer dans cette langue.
Le français m’a motivée à aller à l’université et être bonne étudiante. Je veux suivre une filière en
« Affaires Internationales » parce que je veux devenir diplomate ou travailler aux Nations Unies. Les
Nations Unies utilisent principalement le français, l’espagnol, l’anglais, le chinois, et l’arabe, et moi, je
sais déjà parler trois de ces langues. Avant, je ne savais pas ce que je voulais étudier à l’université, de
sorte que le français m’a vraiment ouvert les portes pour explorer le champ des affaires internationales.
Je continuerai à apprendre le français toute ma vie car, bien que l’espagnol signifie mes racines et
l’anglais ma deuxième vie, le français est devenu ma passion et un monde d’opportunités dans mon
avenir.
Sulafa Grijalva, French 210
Prof. Sophie Maríñez, Spring 2015
Errata: on our issue #3 of Échos du Tout-Monde, we misspelled the last name of Sulafa, who also contributed a piece
on Québec, as Grijalba when it should have read “Grijalva.”
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 9
Le Coin des étudiants
Pourquoi j’étudie le français
Je suis née à Zurich, en Suisse, de parents
hongrois. Ma mère est professeure d’anglais, de
russe et d’allemand et mon père parle également
plusieurs langues. Ils m’ont donné la possibilité
d’apprendre plusieurs langues. Nous avons
voyagé et habité dans de nombreux pays autour
du monde. Dès mon enfance, j’ai été en contact
avec toutes sortes de langues et de cultures.
A l’école, j’ai eu la chance d’être parmi une
population multilingue en Suisse, où j’ai appris
l’allemand, l’italien, le français et l’anglais. J’aime
la sonorité du français, qui maintenant est ma
langue préférée. J’ai toujours hâte d’assister à mes
cours de français. J’ai commencé à développer
une obsession pour les films français ainsi que la
culture.
Après avoir reçu mon diplôme en arts de la
scène, j’ai fait une tournée en Europe avec ma
compagnie de danse. J’étais heureuse de pouvoir
passer plus de temps en France. Au cours
de mes performances à Paris, je suis tombée
amoureuse de cette ville magnifique et de sa
vie culturelle. Maintenant, près de sept ans plus
tard, j’ai commencé mes études d’enseignement
bilingue. Je veux transmettre mes connaissances
linguistiques à la communauté allemande à New
York. Malheureusement, je n’ai pas pris de cours
de français depuis le lycée. J’ai oublié beaucoup
de vocabulaire et de grammaire, mais à BMCC
j’ai l’opportunité d’étudier la plus belle langue
du monde.
Csilla Horvath, French 200
Prof. Arthur Cain, Spring 2015
Le français et moi: un outil
d’expression, de travail et de
découverte
J’ai été exposée à la langue française dès mon
enfance car mon pays, le Burkina Faso est une
des anciennes colonies de la France. Le français
est la langue officielle et sert d’instrument
de communication entre différents groupes
ethniques. C’est aussi une langue internationale
qui a beaucoup d’avantages pour ceux qui la
maitrisent.
Le premier avantage de la langue française
est qu’elle nous permet de communiquer avec
les gens d’ici et d’ailleurs et de connaître leurs
cultures. Connaitre la culture d’autrui, c’est
connaitre la personne elle-même. En plus, la
maitrise de la langue française est un grand
atout et ouvre beaucoup de portes sur le marché
d’emploi. C’est un avantage pour une carrière
professionnelle. Comme expérience personnelle,
mon premier emploi à New York a été dans un
restaurant où je travaillais comme hôtesse. Le
restaurant attirait beaucoup de touristes parmi
lesquels il y avait pas mal de Français. Mais
on perdait beaucoup de clients parce qu’on ne
parlait pas le français. J’étais la seule à pouvoir
le parler. Un jour, un couple français est venu
manger et je les ai aidés à faire le choix du menu
après leur avoir expliqué le menu en détail. A
partir de cet instant on m’a chargée de m’occuper
des clients français. Un mois plus tard j’ai eu une
promotion comme assistante du chef. Le fait que
j’étais bilingue m’a permis d’avancer plus vite
que mes camarades de travail qui étaient là bien
longtemps avant moi.
De nos jours les grandes entreprises embauchent
plus les gens qui parlent plusieurs langues que
ceux qui ne parlent qu’une seule. Dans les pays
anglophones notamment, les gens qui excellent
10 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
Csilla Horvath
en français peuvent travailler comme interprètes
dans les grandes structures judiciaires et
gouvernementales ou devenir professeurs dans
les collèges et universités.
Par ailleurs, la langue française facilite
l’apprentissage d’autres langues. C’est une
langue très compliquée, avec beaucoup de
règles grammaticales. Ceux et celles qui arrivent
à maitriser cette langue peuvent sans doute
exceller dans d’autres langues. De plus, si l’on
veut poursuivre des études en Europe, le français
doit être un acquis et les étudiants qui ont une
maitrise approfondie de la langue peuvent avoir
des bourses pour des études plus avancées. Enfin,
le français nous permet aussi de voyager et
découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles
valeurs, ce qui nous aide à comprendre les gens
autour de nous, à cultiver une tolérance envers
autrui et à faciliter l’intégration dans la nouvelle
société.
J’aime le français parce qu’elle me permet de
développer ma mémoire et m’oblige à réfléchir
autrement que dans ma langue maternelle. A
travers les jeux de scrabble et de “craques” j’ai
appris à résoudre les casse-têtes et à réfléchir vite.
Aussi mon intérêt pour cette langue est due au
fait que j’aime la cuisine française, le tourisme
et l’hôtellerie et je voudrais apprendre l’art
culinaire. La connaissance de la langue française
me permettra aussi d’avoir accès à la littérature
française dans la langue. J’aime aussi cette langue
tout simplement pour sa beauté. Le français
est une langue mélodieuse et élégante. Je suis
fascinée par la façon dont les français s’expriment,
et je suis éblouie par les mots comme toujourrrrs.
Le fait de parler cette langue me donne un
sentiment de fierté. Enfin, c’et une langue qui
sert d’outil d’expression, mais c’est aussi une
langue de travail, de voyage, d’apprentissage et
de découverte.
Une note française sur la vie
du jazz
Je suis mexicaine, musicienne de jazz, étudiante
et amoureuse de la langue française. J’ai grandi
en regardant le film La Vie en rose, d’Olivier
Dahan et en chantant les chansons d’Edith Piaf
sans en comprendre les paroles. C’est ainsi que
le français est entré dans ma vie. Plus tard, j’ai
découvert le jazz comme choix de vie et j’ai appris
que les musiciens qui ont influencé ma façon de
chanter étaient d’origine française, comme Vireli
Lagrene, Stéphane Grappelli, Michel Petrucciani,
Cyrille Aimée, Edith Piaf, Richard Galliano et
Michel Legrand. Ces grands musiciens m’ont
rapproché au français par la musicalité et la
vie reflétée dans leurs chansons. Sans doute, le
français m’a séduite par sa qualité sonore. Je suis
tombé amoureuse de la langue française grâce
à sa musicalité et sa similitude avec l’espagnol.
Ces musiciens m’ont aussi aidée à éduquer mon
ouïe et élargir mon vocabulaire en français. C’est
ainsi que j’ai décidé de m’impliquer davantage
dans la langue française. D’autres musiciens
de jazz, comme Nina Simone, Sydney Bechet,
Django Reinhardt et Claude Bolling ont aussi
été influencés par la musique française, et, à un
certain moment de leur vie, ont émigré en France.
Le jazz s’est développé en France et ses villes.
Je suis certaine d’interpréter des chansons en
français bientôt. Ce sera le rêve de ma mère et un
vœu exaucé.
Kimberly Vargas, French 106
Prof. Maríñez, Spring 2016
Bintou Kone, French 210
Prof. Sophie Maríñez, Spring 2015
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 11
Le Coin des anciens étudiants: The Alumni Corner
Jessica Watson, former President of the
French-Speaking World Club (2012-2013)
I began learning French five years ago during my first semester at BMCC and the language
has come to play a significant role in my life, not just academically and professionally, but
personally as well. Studying French has been one of the highlights of my academic career. While
at BMCC, I took a French course for all but one of my semesters there, courses that ranged from
the introductory class, French 101, to classes in French composition and literature taught by
professors Thiers-Thiam and Maríňez. In addition, I also participated in the French-Speaking
World Club at BMCC, for which I was first the Treasurer and then President. Being a part of the French Club was great
because it was there that I met other students who were passionate about the French language and interested in practicing the
language and seeking out French culture outside the classroom. Involvement in the French Club was also a great opportunity
to build relationships with some of the professors in the department.
After graduating from BMCC I transferred to Hunter College where I am currently studying Political Science and Human
Rights and am excitedly anticipating graduating this December. For anyone looking to major or minor in French, I would
definitely consider Hunter College as it has a great French department and offers various programs that range from an
emphasis on translation, to one on culture, or alternatively, literature.
Learning French has also meant a lot to me from a professional point of view. As a political science major and human rights
minor, much of my interest has been in international politics and many of the jobs that I hope to pursue after graduation either
require or strongly prefer proficiency in a second language. In addition, I have also been able to use French to my immediate
advantage in terms of work; I was recently hired by a tutoring agency to tutor beginner’s French.
French has been really important to me on a more personal level. There are tons of great French movies on Netflix that I
watch and French authors that I enjoy attempting to read—not always with success, but there’s always room for improvement!
Probably the place where French has played into my personal life the most has been in travel. Studying the language really
drove me to want to explore Francophone countries. So far, I have only been to Paris and Montreal, though there are clearly
many other French-speaking countries in more diverse parts of the world. Over the past two years I have made several trips
to Paris and being able to speak the language was not only really fun and an exciting challenge, but it also added something to
my experiences there. I love to travel precisely because it gives me the opportunity to be exposed to new and diverse cultures
and meet people from these cultures, something that is greatly facilitated by the ability to speak the local language.
Learning French opened many doors for me and made many of my life experiences more fun and dynamic. I’m really
happy and grateful to have developed a skill that I genuinely love and enjoy practicing.
Jessica Watson, Hunter College
Le Club du Monde Francophone / The French-Speaking World Club
The French-Speaking World Club holds weekly meetings Wednesdays from 2:00 to 4:00 pm,
in room Fiterman 206. These meetings provide a friendly environment for students to practice
their French and to learn about French-speaking cultures. Meetings are open to students of all
levels of French, including those who are not currently enrolled in a French class but who have
an interest in the language and culture. Activities vary each week and are designed to appeal
to students of all levels. We screen French movies—with English subtitles so that all can enjoy!—
and listen to French music of all genres and from all corners of the world. We also promote
reading in French, through our book discussion. We also share information on French events, art,
and learning opportunities accessible in New York City, and discuss suitable events for the club,
including trips to museums and film venues, dinners at French restaurants, and Film-Soirées.
In the Spring 2016, The French Club took its members to a Speak-Easy French Conversation event at a French
restaurant in Brooklyn. For the first time in its history, it also took its members to see Le Cirque du Soleil and the
Broadway musical Les Misérables. We welcome everyone to join us, learn, interact, and share their knowledge and
interest in the French-Speaking world.
12 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
Le Coin des Profs
Interview with Professor Valérie Thiers-Thiam
Professeure Valérie Thiers-Thiam has been at BMCC since 2003. Originally
from France, she has lived in the United States over 20 years. She earned her
Ph.D. in French at New York University, and focuses her research on Francophone
African literature and cinema. In this interview with Échos du Tout-Monde she
shares some of her experience as an immigrant from France, the reasons that led her
to become a professor of French and some advice for students interested in learning
French. We kept a bilingual interview, with our questions in English and her
answers in French. Bonne lecture!
Échos du Tout-Monde: Can you tell us
about your life in France? Where are you
from and how was life in your home town?
Professeure Thiers-Thiam: Je viens d’un
petit village du centre de la France, une
région célèbre pour ses fromages et ses
volcans. Billom, mon village, a 5000 habitants
et date du IXe siècle. Au XIIe siècle, la
quatrième université de France y est fondée.
Billom est aujourd’hui la capitale de l’ail, et
j’en mange beaucoup. Il y a même un festival
annuel de l’ail en août.
J’ai commencé mes études universitaires
à Clermont-Ferrand, la capitale de cette
région, où j’ai obtenu une maîtrise en
Communication et Langues appliquées à la
Science et à la Technologie. Clermont est le
siège de Michelin, le fabricant de pneus.
EDTM: Eventually you decided to come to
the United States. What made you make
that decision and how was your life as an
immigrant at first?
Professeure Thiers-Thiam: J’étudiais les
langues à l’université et, chaque année, je
partais étudier dans un pays différent. Durant
ma troisième année, un nouveau programme
d’études à l’université d’Oklahoma (OU) a
ouvert, et je suis partie. Je pensais partir pour
6 mois. C’était en 1989. J’ai adoré le campus
magnifique de O.U. et j’ai pu visiter tous
les états du Midwest. J’ai beaucoup aimé
le Nouveau Mexique. La vie à O.U. était
formidable. Je pouvais choisir mes cours,
voir des matchs de football dans un stade de
70000 places, et découvrir ‘’the American way
of life’’. Après 1 an, l’université m’a offert un
poste de ‘’Teaching Assistant’’ si j’acceptais
de rester pour faire un Master d’allemand
(j’étudiais l’anglais, l’allemand et le chinois
à l’époque). Je suis donc restée et j’ai étudié
gratuitement, en plus en étant payée! J’ai
découvert que l’enseignement me plaisait
beaucoup. Je ne voulais plus retourner en
France, à part pour les vacances. J’ai donc
décidé de continuer mes études et de faire
un doctorat. Mon mineur de Master était en
littérature française, et j’ai voulu continuer sur
cette voie. J’étais une passionnée de cinéma,
et j’ai fait mes demandes de programmes
de doctorat dans des universités qui avaient
un bon département de cinéma. J’ai accepté
l’offre de NYU. Je suis arrivée à NY en 1992
et j’ai commencé à enseigner le français. New
York m’a plu immédiatement. J’habitais dans
Alphabet City et la vie était intense.
EDTM: Your research focuses on
Francophone African literature. What
motivated you to do this work and what is
your current project about?
Professeure Thiers-Thiam: L’année où je
suis arrivée à NYU, un nouveau département
a été créé: Africana Studies. Comme je
m’intéressais beaucoup à la culture et en
particulier à la musique d’Afrique de l’ouest,
j’ai pris des cours de littérature dans ce
département et j’ai rencontré mon mentor.
Professeur Diawara, du Mali, m’a inspirée et
est devenu mon directeur de thèse. Je prenais
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 13
mes cours dans trois départements à
la fois: Français, Cinéma, et Études
Africaines. Aucune université en France
ne pouvait m’offrir un tel choix. J’ai
donc obtenu un doctorat triple, avec une
spécialisation en littérature et cinéma
d’Afrique de l’ouest. Chaque année je
voyageais dans un pays africain pour
rencontrer des artistes et des écrivains.
Ma recherche actuelle porte sur la
littérature francophone écrite par des
femmes. Ces écrivaines viennent du
Québec, du Vietnam, du Cameroun, de
France, d’Algérie, etc. Je m’intéresse
au concept de la résilience chez les
personnages féminins. Comment
ces femmes développent-elles leur
résilience? Quels sont leurs tuteurs de
résilience? Les étudiants de BMCC ont
eux aussi une résilience exceptionnelle,
et ils m’ont donc influencée dans le choix
de ma nouvelle recherche.
EDTM: Will your students see some of
this in your next literature class? What
can they expect?
Professeure Thiers-Thiam. Oui, c’est
un thème qui sera développé dans mon
cours ‘‘African Literature and Cinema’’
que je vais offrir au printemps.
EDTM: As to the students who are at
the beginning and intermediate levels
of French, what do you recommend they
do to make the most of their learning
experience?
Professeure Thiers-Thiam: Profitez
des programmes d’études à l’étranger!
Vous savez quand vous partez, mais
vous ne savez pas toujours quand vous
reviendrez. C’est une expérience qui peut
changer votre vie.
14 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
Study Abroad Program in Montréal
This summer 2016, BMCC will offer again the Study
Abroad Program in Montréal, the urban center of
French-speaking Canada. Living and studying at the
prestigious Université de Montréal, students will have
the opportunity to live life in French! Selected students
spend four weeks from June 13 to July 10, in the lively,
international city of Montréal, where they benefit from
intensive courses in French language, culture and
literature. Course assignments help students navigate
the city. The program also includes trips to the historic
Québec City, which features an impressive European
architecture, and to the region of Victoriaville for a day
of agro-tourism and food—a visit to a duck farm and to
a cheese production facility.
Students live on the Université de Montréal campus,
eat their meals in the cafeteria with students from around
the globe and have the chance to take advantage of the
Montréal summer festivals, most notably the Festival
International de Jazz de Montréal, one of the biggest Jazz
festivals in the world.
For approximately $1,200 (plus tuition for a 3-credit
course), the program covers airfare, accommodations,
three meals/day, unlimited-ride metro cards, and the
organized trips. It is a great opportunity to learn and
live in an exciting French-speaking city.
Applications for summer 2016 are available at
http://www.bmcc.cuny.edu/studyabroad/page.
jsp?pid=1044&n=Forms . Feel free to download them
or contact Deborah Stengle, the Study Abroad Program
Manager, at dstengle@bmcc.cuny.edu.
Advanced Course Offerings in French
Fall 2016
NEW
FRN 311: FRENCH FILM AND
CONVERSATION
Hybrid course with meetings on Mondays,
2:00 to 3:15 pm
Prof. Sophie Maríñez
Improve your French by watching French movies
and talking about them! This course involves intensive
discussions of cultural, social and political issues as they
appear in French films. This semester, we will discuss
Ridicule (Patrice Leconte, 1996), La belle et la bête (Jean
Cocteau, 1946), Rue des Cases-Nègres (Euzhan Palcy,
1983), Indigènes (Rachid Bouchareb, 2007) and La haine
(Matthieu Kassovit, 1995), among others. Films will be
discussed within their historical and cultural context.
Students will make several presentations on French and/
or Francophone films of their own choice.
Pre-requisite: French 200 or Placement Test
in French taken in the Modern Languages
Department.
Spring 2016
For more information, contact Prof. Sophie Maríñez
at smarinez@bmcc.cuny.edu.
FRN 446 LITERATURE AND
CINEMA FROM WEST AFRICA
Prof. Valérie Thiers-Thiam
This course introduces students to literature and cinema
from French-speaking West African countries. We will study
various works from the 1950’s up to the present through
five major themes: oral tradition, cultural alienation, social
and political criticism, women’s condition and the old/
new generation conflict. Documents studied will include
novels, documentaries, fiction, films and songs. Some of the
authors to be considered may include: D.T. Niane, Camara
Laye, Ahmadou Kourouma, Sembene Ousmane, Djirbril
Diop Mambety, Maraima Ba and Safi Faye.
Pre-requisite: French 210 or Placement Test
in French taken in the Modern Languages
Department
Above: L’ENFANT NOIR de Laurent Chevallier 1995 d’aprés
le roman de Camara Laye
Source: http://www.filmsduparadoxe.com/enfant.html
Right: Rue Cases-Nègres, Euzhan Palcy, 1983
Source: http://fornowweseethroughaglassdarkly.over-blog.com/ruecases-nègres-euzhan-palcy-1983
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 15
French 430: Survey in French
Literature I
Designing Women: Palaces, Power,
and Writings in Early Modern
France
Prof. Sophie Maríñez
Monday and Wednesday 4:00-5:15
L’amour, le mariage, la maternité, mais aussi les questions
de liberté et d’égalité des sexes sont des sujets qui ont attiré
l’attention des femmes depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Lors de la pré-modernité en particulier, beaucoup d’entre
elles avaient accès à un niveau d’éducation et de pouvoir
qui leur permettait de s’exprimer à travers la littérature
et la commande d’œuvres d’art et d’architecture. Un
grand nombre de ces femmes de lettres ont donc écrit des
poèmes, des contes de fées, des nouvelles, des romans et
des mémoires pour exprimer leurs désirs et pour imaginer
des mondes utopiques où les femmes se libèrent des
contraintes de la cour et du mariage. Certaines d’entre elles
se sont même essayées à la philosophie pour aborder la
question de l’égalité des sexes dans des textes réutilisés plus
tard par les féministes modernes. Enfin, d’autres dames,
plus avantagées financièrement, avaient les moyens de
commanditer des projets d’architecture (châteaux, palais,
églises) destinés à incarner des désirs de liberté et à projeter
des images de pouvoir. Dans ce cours, nous étudierons
des extraits des ouvrages de ces femmes de lettres ainsi
que le caractère symbolique de cette architecture-rêve des
châteaux et palais commandités par les reines, princesses,
et femmes de la noblesse et de la bourgeoisie de la fin du
Moyen Age au début de la Révolution de 1789.
Love, marriage, motherhood, but also questions of
freedom and gender equality are subjects that have raised
women’s attention since Antiquity. Especially during the
early modern period, some of them had access to a certain
level of education and power that allowed them to express
themselves through literature and the patronage of art and
architecture. A great number of women of letters wrote
poetry, fairy tales, fiction, and memoirs through which to
convey their yearnings and imagine utopian worlds in
which women could free themselves from the constraints
of marriage and life at court. Some of them became
philosophers who discussed gender equality in essays that
later on became fundamental to modern feminists. Other
financially privileged ladies had the means to commission
the construction of architectural projects (palaces, castles,
churches, schools) that aimed to convey their image, status
and vision of the world. In this course, we will study these
women’s writings as well as the symbolic character of
the dream-like architecture of castles and palaces built by
queens, princesses and noblewomen from the late Middle
Ages through the French Revolution of 1789.
Readings, course work and class discussion in
FRENCH.
Course pre-requisite: FRN 210 or placement
test in French taken in the Modern Languages
Department.
On this page: Images from Christine de Pizan,
Le Livre de la Cité des Dames, France, c. 1405.
16 • Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016
Spring 2017
FRN 435: SURVEY IN FRENCH
LITERATURE II
Sex, Love, Marriage and the French
Revolution
Prof. Rachel Corkle
This course will examine how sex, love and marriage
is portrayed in French literature before and after the 1789
French Revolution. In reading libertine literature such as the
famous Les Liaisons dangereuses (Choderlos de Laclos, 1782),
novels of education by George Sand, Stendhal and Flaubert
along with the Romantic and Symbolist poets, students will
explore the politics and poetics of sexual identity and sexual
relationships at the turn of the nineteenth century. Written
and oral reports are required.
Prerequisite: FRN 210 or departmental approval, or
any 400 level course
Choderlos de Laclos. Les liaisons dangereuses.
Illustrations en couleurs de George Barbier.
Paris: le Vasseur éditeurs, 1934..
Source: http://book-graphics.blogspot.com/2013/05/les-liaisonsdangereuses-george-barbier.html
George Sand,
by Delacroix. 79cm x 57cm.
Ordrupgaard Museum,
Copenhagen
FRN 455: ADVANCED
FRENCH GRAMMAR AND
COMPOSITION I
This course reviews advanced grammar and
syntax, and includes composition exercises with
emphasis on developing advanced oral and
written proficiency in French. Through the close
analysis of texts on a wide range of cultural and
social issues, students will also learn strategies for
writing organized, compelling essays. Students are
expected to complete extensive grammar exercises,
participate in discussions in class, and write short
essays.
Pre-requisite: French 210 or departmental
approval.
Échos du Tout-Monde • Automne 2015 - Printemps 2016 • 17
New Major in French!!
THE DEPARTMENT IN
MODERN LANGUAGES
IS EXCITED TO OFFER
ITS NEW MAJOR IN
MODERN LANGUAGES
WITH SPECIALIZATIONS
IN FRENCH, SPANISH, AND
ITALIAN.
The Specialization in French
has been designed for those
interested in perfecting their
command of French and
eventually use it to work
in such professional areas
as international business, the food, wine, travel and hospitality industries, the healthrelated professions, social work, and K-12 bilingual education. Fluency in French also
opens doors at non-profit and/or humanitarian international organizations, corporate
international communications, and even government foreign policy agencies.
Those interested in specializing in French are welcome to contact the French faculty or
the chair of the Department to find out more about its requirements. Some of the new
courses offered include FRN 311 French Film and Conversation, FRN 455 Advanced
French Grammar and Composition, FRN 456 Advanced French Composition, FRN 470
French Modern Civilization, as well as our catalogue courses in Francophone African
and Caribbean literatures, early modern and contemporary French literature. All of these
courses have been developed in articulation with Hunter College to allow for a smooth
transfer, should students decide to pursue a B.A. in French within the CUNY system.
Students who pursue a Major in French automatically become members of an exciting,
small community of like-minded individuals, interested in all things French. They are
encouraged to serve as officers of the French-Speaking World Club, in which they
can develop skills in leadership and community service (with credit in the co-curricular
transcript from BMCC). They can also contribute essays, short stories and poems to Echos
du Tout-Monde, participate in the annual Colloquium offered by the Modern Languages
Department, receive updates on current French-related events in the city, and in general
develop their professional and academic network through the MLD Advisory Board,
French faculty, students, and alumni.
Interested? Come to the Department of Modern Languages and ask to speak with one of
our French professors or visit our website http://www.bmcc.cuny.edu/languages/
Borough of Manhattan Community College
The City University of New York
199 Chambers St.
New York, NY 10007