étude du microbiote de la sève d`érable et de son impact sur la
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étude du microbiote de la sève d`érable et de son impact sur la
MARIE FILTEAU ÉTUDE DU MICROBIOTE DE LA SÈVE D’ÉRABLE ET DE SON IMPACT SUR LA QUALITÉ DU SIROP Thèse présentée à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval dans le cadre du programme de doctorat en Sciences et technologie des aliments pour l’obtention du grade de Philosophiæ Doctor (Ph.D) DÉPARTEMENT DES SCIENCES DES ALIMENTS ET DE NUTRITION FACULTÉ DES SCIENCES DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2011 © Marie Filteau, 2011 Résumé Récemment, les méthodes de récolte de la sève d’érable, mais aussi les méthodes d’analyses microbiologiques ont évolué. Les travaux présentés avaient pour objectif la caractérisation du microbiote acéricole par des méthodes moléculaires et la description de son impact quantitatif et qualitatif sur la qualité du sirop d’érable. Des analyses microbiologiques conventionnelles, physicochimiques et sensorielles ont été effectuées sur des échantillons de sève et de sirop provenant de sites québécois au cours de la période de récolte. De nouvelles méthodes moléculaires culture-indépendantes (profilage PCR communautaire, MARISA) ont permis de caractériser la structure et la composition du microbiote dans le temps et dans l’espace. Le site de production a été identifié comme étant le facteur le plus déterminant pour la composition alors que la période de récolte correspondait à un changement dans la structure des communautés microbiennes. Le séquençage de banques de clones et des essais qPCR spécifiques ont permis respectivement d’identifier et de quantifier les principales bactéries et levures de la sève d’érable. Puisque Pseudomonas fluorescens, Rahnella spp., Mrakia spp., Mrakiella spp. et Guehomyces pullulans ont été retrouvés à chaque site de production et qu’ils étaient aussi présents tout au long de la période de récolte, ces microorganismes sont considérés comme des membres stables du microbiote acéricole. Les analyses multivariées ont révélé des associations entre l’abondance relative de plusieurs contaminants et les propriétés de la sève et du sirop d’érable. Notamment des levures telles que Candida sake, Williopsis sp. et G. pullulans sont successivement associées à la quantité de glucose et de fructose dans la sève d’érable. En fin de saison, les bactéries du groupe P. fluorescens et les levures du genre Mrakia sont positivement associées aux flaveurs d’érable et de vanille. Ces résultats illustrent les deux facettes de l’impact de la communauté microbienne de la sève d’érable qui peut être associée positivement et négativement à la qualité de cette matière première et du produit fini, le sirop d’érable. Éventuellement, la compréhension de ces relations et de ses mécanismes permettra de développer des stratégies de modulation du microbiote et de gestion des systèmes de collecte. iv Abstract Recently, both maple sap collection systems and microbiological identification methods have evolved. The work presented aimed at characterizing maple sap microbiota with molecular methods and describing its quantitative and qualitative impact on maple syrup quality. Conventional microbiological methods, physicochemical and sensory analysis were performed on maple sap and syrup samples from Québec production sites throughout the harvesting period. New culture-independent molecular methods (community PCR fingerprinting, MARISA) allowed characterization of microbiota structure and membership in time and space. Production site was identified as the most determining factor of membership while flow period was reflected by a change in microbiota structure. Clone library sequencing and specific qPCR assays allowed for maple sap bacteria and yeast identification and quantification respectively. As Pseudomonas fluorescens, Rahnella spp., Mrakia spp., Mrakiella spp. and Guehomyces pullulans were found at every production site and were present at all flow periods, these microorganisms are considered stable members of the maple sap microbiota. Multivariate analysis revealed links between the relative abundance of many contaminants and maple sap and syrup properties. Notably, Candida sake, Williopsis sp. and G. pullulans yeasts were successively associated with glucose and fructose concentrations in maple sap. At the end of the harvesting season, P. fluorescens group bacteria and Mrakia yeast were positively linked to maple and vanilla attributes of maple syrup. These results illustrate both sides of the maple sap microbiota impact on maple sap and syrup quality. Eventually, comprehension of these relationships and their mechanisms will lead to the development of microbiota modulation and collection system management strategies. Remerciements Écrire une thèse est une étape importante au cours d’une vie, elle marque le début d’une carrière, mais aussi l’aboutissement d’un long parcours. Je prends un moment pour remercier les personnes suivantes qui m’ont accompagnée, encouragée et soutenue en cours de route. Pour m’avoir intégrée dans leur laboratoire, pour avoir cru en mes capacités, pour m’avoir encouragée et prodigué des conseils judicieux et pour m’avoir appris à développer un esprit critique, mon directeur Denis Roy et ma codirectrice Gisèle LaPointe. Je leur suis particulièrement reconnaissante de m’avoir permis de concilier travail, études et famille; Pour m’avoir formée et guidée au laboratoire, mes maîtres de stage Julie Audy et Steve Labrie; Pour les discussions scientifiques éclairantes, Éric Rasolofo, Sébastien Matamoros et Luc Lagacé; Tous les collègues de laboratoire qui ont partagé mon quotidien et ma dépendance à la caféine, Marie-Hélène Lessard, Marianne Blain-Fortin, Marianne Arteau, Rachelle Rioux, Patricia Savard, Émilie Desfossés-Foucault, Joseph Lupien-Meilleur et bien d’autres; Pour leur aide technique, les stagiaires, Mélanie Depont, Morgane Jaffrelo, Annick Robichaud et Maud Cunat; Ma source d’optimisme et de réconfort, ma mère Lucie; Parce que la vie ne serait pas pareille si on ne la partageait pas avec quelqu’un d’extraordinaire, pour tout le bonheur qu’il m’apporte, mon mari Félix; Parce qu’un sourire de leur part me donne l’énergie pour aller plus loin, mes filles Morgane et Agathe. Avant-Propos Cette thèse est présentée sous forme d’articles scientifiques soumis à des revues avec comité de lecture. Pour répondre aux exigences de la faculté des études supérieures, les chapitres rédigés en anglais sont précédés d’un résumé en français. Les références biliographiques sont présentées à la fin du document. Les tableaux sont appelés « Tableau » tout au long du document, il en est de même dans les sections écrites en anglais afin d’uniformiser la liste des tableaux. Le manuscrit comporte cinq chapitres dont le premier intitulé « Revue de littérature » se veut, dans un premier temps, un résumé des connaissances actuelles concernant la sève, la microbiologie de la sève et le sirop d’érable. Dans un deuxième temps, une introduction aux méthodes moléculaires utilisées pour l’étude des communautées microbiennes est présentée, suivie d’un survol des analyses multivariées. Finalement, le but, les hypothèses et les objectifs sont inclus à la fin de ce chapitre. Le second chapitre intitulé « Diversité saisonnière et régionale du microbiote de la sève d’érable révélée par profilage PCR communautaire et banques de clones du gène de l’ARN ribosomal 16S » a été publié sous forme d’article dans Systematic and Applied Microbiology (Filteau, M., Lagacé, L., LaPointe, G., Roy, D., 2010, vol. 33, p. 165-173). Ce chapitre illustre la variabilité du microbiote de la sève d’érable dans le temps et l’espace à l’aide d’une nouvelle approche de profilage PCR communautaire, en plus d’identifier les principaux contaminants bactériens. J’ai bénéficié de l’aide de Marianne Blain-Fortin pour les extractions d’ADN et de Morgane Jaffrelo pour l’isolement des bactéries. Les comptes microbiens ont été effectués par l’équipe du Centre ACER inc. à St-Hyacinthe. Le troisième chapitre intitulé « Corrélation de la composition de la sève d’érable avec les communautés bactériennes et fongiques déterminées par MARISA » a fait l’objet d’une publication dans Food Microbiology (Filteau, M., Lagacé, L., LaPointe, G., Roy, D., 2011, vol. 28, p. 980-989). Ces travaux présentent l’étude simultanée des bactéries et des levures dans la sève d’érable par une méthode moléculaire multiplexe et le lien entre les populations et la composition de la sève. J’ai reçu de l’aide de Annick Robichaud et de viii Maud Cunat pour l’optimisation de la méthode multiplexe. Les analyses physicochimiques de la sève ont été réalisées par le Centre ACER inc. Le quatrième chapitre intitulé « Les contaminants prédominants de la sève d’érable sont corrélés aux propriétés physicochimiques et sensorielles du sirop d’érable » quantifie par PCR quantitative les principaux contaminants de la sève d’érable et analyse leurs relations avec les propriétés physicochimiques et sensorielles du sirop d’érable. Ces travaux ont été soumis au International Journal of Food Microbiology. Morgane Jaffrelo a participé à la recherche de marqueurs moléculaires et le Centre ACER inc. a fabriqué les sirops de laboratoire en plus d’effectuer les analyses physicochimiques et sensorielles. Pour la réalisation de ces trois manuscrits, j’ai mis au point les méthodes moléculaires et réalisé la presque totalité des manipulations relatives à celles-ci. De même, j’ai effectué l’intégralité du traitement des données, des analyses bioinformatiques, statistiques et multivariées. J’ai élaboré tableaux et figures et rédigé les manuscrits. Le Dr Luc Lagacé a dirigé l’équipe du Centre ACER inc. qui a effectué la collecte des échantillons et les analyses microbiologiques, physicochimiques et sensorielles. Il a de plus révisé les manuscrits dont il est coauteur et a fourni de judicieux conseils relatifs à l’orientation du projet. Le Dr Gisèle LaPointe a été un guide précieux pour la réalisation du projet et la rédaction. Le Dr Denis Roy est à l’origine de la conceptualisation et de l’orientation du projet de recherche et a contribué à encadrer l’analyse et l’interprétation des résultats. Les Dr Denis Roy et Gisèle LaPointe ont orienté et révisé les manuscrits afin d’ajouter à leur clarté et leur valeur scientifique. Finalement, le cinquième chapitre discute les principaux résultats obtenus dans cette étude. Il comprend également les conclusions générales et les perspectives d’avenir en acériculture suite à ce projet. À ma mère Lucie, à mon mari Félix, à mes filles Morgane et Agathe. Table des matières Résumé ................................................................................................................................ iii Abstract ................................................................................................................................ iv Remerciements ..................................................................................................................... v Avant-Propos ......................................................................................................................vii Table des matières ............................................................................................................... xi Liste des tableaux .............................................................................................................. xiv Liste des figures .................................................................................................................. xv Liste des abréviations.......................................................................................................xvii Introduction .......................................................................................................................... 1 Chapitre 1 Revue de littérature .......................................................................................... 5 1.1 Portrait socio-économique du secteur acéricole........................................................ 5 1.2 La fabrication moderne du sirop d’érable ................................................................. 7 1.3 La qualité du sirop d’érable ...................................................................................... 8 1.4 La composition chimique de la sève d’érable ......................................................... 10 1.5 La composition chimique du sirop d’érable ............................................................ 12 1.6 Les flaveurs du sirop d’érable ................................................................................. 14 1.7 La microbiologie acéricole ..................................................................................... 16 1.7.1 Les biofilms ......................................................................................................... 20 1.7.2 La diversité microbienne...................................................................................... 21 1.8 L’analyse des communautés microbiennes ............................................................. 21 1.9 Les analyses multivariées........................................................................................ 28 1.10 But ......................................................................................................................... 35 1.11 Hypothèse ............................................................................................................. 35 1.12 Objectifs ................................................................................................................ 35 Chapitre 2 Diversité saisonnière et régionale du microbiote de la sève d’érable révélée par profilage PCR communautaire et banques de clones du gène de l’ARN ribosomal 16S ............................................................................................. 37 2.1 Résumé .................................................................................................................... 37 2.2 Abstract ................................................................................................................... 38 2.3 Introduction ............................................................................................................. 39 2.4 Material and methods .............................................................................................. 41 2.4.1 Maple sap samples ............................................................................................... 41 2.4.2 Microbial counts and isolate selection ................................................................. 41 2.4.3 DNA extraction .................................................................................................... 41 2.4.4 PCR fingerprinting ............................................................................................... 41 2.4.5 16S rRNA gene amplification .............................................................................. 44 2.4.6 Clone library construction.................................................................................... 44 2.4.7 DNA sequencing .................................................................................................. 44 2.4.8 Alignment and phylogenetic analysis .................................................................. 45 2.4.9 Operational taxonomic units (OTUs) determination and community analysis.... 46 2.4.10 Nucleotide sequence accession numbers ........................................................... 46 2.5 Results ..................................................................................................................... 46 2.5.1 Microbial counts .................................................................................................. 46 2.5.2 Community PCR fingerprints of maple sap ......................................................... 47 xii 2.5.3 Maple sap 16S rRNA gene clone libraries ........................................................... 53 2.6 Discussion ............................................................................................................... 58 2.6.1 Maple sap microbial community membership ..................................................... 60 2.6.2 Maple sap microbial community structure ........................................................... 62 2.7 Acknowledgements .................................................................................................63 Chapitre 3 Corrélation de la composition de la sève d’érable avec les communautés bactériennes et fongiques déterminées par MARISA ..................... 65 3.1 Résumé .................................................................................................................... 65 3.2 Abstract ................................................................................................................... 66 3.3 Introduction ............................................................................................................. 67 3.4 Materials and methods ............................................................................................ 69 3.4.1 Maple sap samples ............................................................................................... 69 3.4.2 Chemical analysis.................................................................................................69 3.4.3 ARISA and MARISA .......................................................................................... 69 3.4.4 Fungal ITS1-5.8S-ITS2 clone libraries and sequencing ......................................71 3.4.5 Identification of peaks .......................................................................................... 72 3.4.6 Nucleotide sequence accession numbers ............................................................. 72 3.4.7 Multivariate and statistical analysis .....................................................................72 3.5 Results ..................................................................................................................... 73 3.5.1 Comparison of ARISA and MARISA profiles .................................................... 73 3.5.2 MARISA peak identification ............................................................................... 74 3.5.3 MARISA profile analysis ..................................................................................... 77 3.5.4 Maple sap composition and correlations with microbial communities ................ 79 3.6 Discussion ............................................................................................................... 84 3.6.1 MARISA method .................................................................................................84 3.6.2 Maple sap bacterial community ...........................................................................85 3.6.3 Maple sap fungal community ............................................................................... 86 3.6.4 Correlations between microbial communities and maple sap composition .........88 3.7 Conclusion............................................................................................................... 90 3.8 Acknowledgements .................................................................................................91 Chapitre 4 Les contaminants prédominants de la sève d’érable sont corrélés aux propriétés physicochimiques et sensorielles du sirop d’érable ........................ 93 4.1 Résumé .................................................................................................................... 93 4.2 Abstract ................................................................................................................... 94 4.3 Introduction ............................................................................................................. 95 4.4 Material and methods .............................................................................................. 97 4.4.1 Maple sap and syrup samples ............................................................................... 97 4.4.2 Laboratory syrups.................................................................................................97 4.4.3 Physicochemical analysis ..................................................................................... 97 4.4.4 Sensory analysis ...................................................................................................98 4.4.5 DNA extraction ....................................................................................................98 4.4.6 PCR amplification and sequencing ......................................................................98 4.4.7 Quantitative PCR (qPCR) .................................................................................. 101 4.5 Results ................................................................................................................... 103 4.5.1 Microbial contaminant quantification ................................................................ 103 4.5.2 Maple syrup physicochemical and sensorial properties .....................................110 4.5.3 Relationship between microbial contamination and maple syrup properties .....112 xiii 4.6 Discussion ............................................................................................................. 117 4.7 Acknowledgements ............................................................................................... 122 Chapitre 5 Discussion et conclusion générale ................................................................ 123 5.1 Comparaison des méthodes moléculaires ............................................................. 125 5.2 Le système de récolte acéricole, un écosystème à part ......................................... 131 5.2.1 Origine de la contamination ............................................................................... 131 5.2.2 Composition du microbiote ................................................................................ 132 5.2.3 Structure et stabilité ........................................................................................... 134 5.3 L’impact du microbiote, une réponse multivariée ................................................ 135 5.4 Limites de l’étude ................................................................................................. 140 5.5 Perspectives ........................................................................................................... 141 5.5.1 La gestion du système de collecte de la sève d’érable ....................................... 141 5.5.2 La modulation du microbiote ............................................................................. 142 5.5.3 La typicité en gage de qualité ............................................................................ 143 5.6 Conclusion générale .............................................................................................. 144 Références ......................................................................................................................... 147 Annexe 1 Affiche présentée au congrès « Annual NAMSC-IMSI- OMSPA Meetings » à Stratford, ON en octobre 2010. ......................................................... 159 Annexe 2 Preliminary analysis for qPCR target selection ........................................... 163 Annexe 3 Overview of 2005 sample characteristics ...................................................... 165 Liste des tableaux Tableau 1.1 Classification du sirop d’érable ......................................................................9 Tableau 1.2 Classification des défauts du sirop d’érable selon la FPAQ ..........................9 Tableau 1.3 Composition de la matière sèche de la sève d’érable ...................................10 Tableau 1.4 Composition chimique du sirop d’érable .....................................................13 Tableau 1.5 Microorganismes retrouvés dans la sève d’érable ........................................17 Tableau 1.6 Caractéristiques des principales méthodes moléculaires cultureindépendantes utilisées pour l’analyse des communautés microbiennes .................27 Tableau 2.1 Summary of the 16S rDNA sequences retrieved for each library ................45 Tableau 2.2 Pairwise comparison of maple sap microbial communities by flow period .56 Tableau 2.3 Variation in community membership and structure among five production sites ...........................................................................................................................57 Tableau 3.1 Identification of fungal peaks .......................................................................75 Tableau 3.2 Maple sap isolates used for identification of bacterial peaks .......................76 Tableau 3.3 Tukey-Kramer HSD mean comparison of maple sap concentrate composition ..............................................................................................................80 Tableau 4.1 Sequences used for specific primer design...................................................99 Tableau 4.2 Target, primers and type of qPCR assay ....................................................102 Tableau 4.3 qPCR standard curves parameters ..............................................................103 Tableau 4.4 qPCR gene copy number of 2005 samples .................................................107 Tableau 4.5 Sap concentrate psychrophilic plate counts................................................108 Tableau 4.6 Average physicochemical and sensorial property values of producer syrups. ................................................................................................................................111 Tableau 5.1 Comparaison de l’abondance relative (%) des principaux contaminants bactériens déterminée par différentes méthodes moléculaires ...............................126 Tableau 5.2 MRBP de chacune des méthodes moléculaires sur 12 échantillons 2005 ..130 Tableau 5.3 Microorganismes nouvellement répertoriés dans la sève d’érable dans cette étude .......................................................................................................................133 Tableau 5.4 Analyse des espèces indicatrices ................................................................139 Tableau 5.5 Correlation entre l’abondance relative de P. fluorescens et Mrakia et les attributs sensoriels du sirop d’érable ......................................................................140 Liste des figures Figure 1.1 Aire de répartition de l’exploitation commerciale de l’érable. ............................. 5 Figure 1.2 Évolution de la production acéricole selon les données de la FPAQ (2010). ................................................................................................................. 6 Figure 1.3 Évolution de la production, du nombre d’entailles, de la valeur du sirop d’érable produit au Québec et des exportations canadiennes selon les données de la FPAQ (2010). ............................................................................... 6 Figure 1.4 La roue des flaveurs de l’érable .......................................................................... 14 Figure 1.5 Principe des principales méthodes de profilage utilisées pour l’analyse des communautés microbiennes. ....................................................................... 23 Figure 1.6 Construction d’une banque de clones ................................................................. 26 Figure 1.7 Quantification par la PCR en temps réel ............................................................ 28 Figure 1.8 Processus de préparation des données pour les analyses multivariées ............... 31 Figure 1.9 Analyse en composante principale ..................................................................... 32 Figure 2.1 Heat map and Ward dendrogram of PCR fingerprint replicates obtained with primers L and A for 50% sap flow samples .............................................. 43 Figure 2.2 Average microbial counts of 19 production sites in Québec for the 2005 season ................................................................................................................ 47 Figure 2.3 Phylogenetic affiliation and typing of 44 maple sap isolates. ............................ 48 Figure 2.4 Examples of PCR fingerprint consensus profiles obtained with primer L ......... 50 Figure 2.5 Heat map and Ward dendrogram of combined consensus PCR fingerprints obtained with primers L and A ...................................................... 51 Figure 2.6 Principal component analysis of combined PCR fingerprints from primers L and A................................................................................................. 52 Figure 2.7 Phylogenetic architecture and relative abundance of OTUs0.03 of five maple sap producers .......................................................................................... 54 Figure 2.8 Relative abundance of phylogenetic classes found in each clone library, sorted by the sap flow period ............................................................................ 55 Figure 3.1 Example of replicate MARISA profiles ............................................................. 71 Figure 3.2 Comparison of ARISA and MARISA amplification profiles of maple sap DNA.. ................................................................................................................ 74 Figure 3.3 Dominance curve plot of the 25 predominant MARISA peaks (out of 175 peaks) in 57 sap samples ............................................................................ 77 Figure 3.4 NMS plot based on Bray-Curtis similarities of the Hellinger transformed MARISA data. ................................................................................................... 79 Figure 3.5 Joint plot of PCA on correlations between chemical properties (blue vectors) of 0% sap flow period samples (green dots) and MARISA peak data (black vectors) ........................................................................................... 81 Figure 3.6 Joint plot of PCA on correlations between chemical properties (blue vectors) of 50% sap flow period samples (orange dots) and MARISA peak data (black vectors) ................................................................................... 82 Figure 3.7 Joint plot of PCA on correlations between chemical properties (blue vectors) of 100% sap flow period samples (purple dots) and MARISA peak data (black vectors) ................................................................................... 83 xvi Figure 4.1 qPCR counts of maple sap predominant contaminants according to flow period in 2005. .................................................................................................104 Figure 4.2 Total bacteria and specific qPCR count means per geographical region at the 100% flow period in 2005. ........................................................................105 Figure 4.3 Gene copy counts of maple sap samples throughout the 2008 harvesting season. ............................................................................................................. 109 Figure 4.4 Global sensorial and odor profiles of 2008 producer maple syrups ................. 110 Figure 4.5 Ordination plot of samples from the multiple factor analysis based on microbial relative abundance in maple sap (calculated with gene copy number) and maple syrup physicochemical and sensorial properties ............. 113 Figure 4.6 Vector map of variables from the multiple factor analysis ............................... 114 Figure 4.7 MFA group representation. ............................................................................... 115 Figure 5.1 Schéma de concepts illustrant les facteurs qui influencent la qualité du sirop d’érable et les éléments analysés au cours du projet .............................. 124 Figure 5.2 Comparaison de la classification hiérarchique avec la méthode de Ward des différentes méthodes moléculaires. ........................................................... 127 Figure 5.3 Résultats de la MFA (analyse de facteurs multiples)........................................128 Figure 5.4 Modélisation de l’effet quantitatif de la contamination bactérienne de la sève d’érable sur l’analyse sensorielle du sirop de laboratoire ....................... 136 Figure 5.5 Courbes polynomiales (p <0.01) correspondant à l’effet des comptes bactériens de chacun des groupes de profils PCR communautaires sur les sucres réducteurs de la sève et du sirop de laboratoire. ............................. 138 Liste des abréviations ACP; PCA: Analyse en composante principale; Principal component analysis ADN; DNA: Acide désoxyribonucléique; desoxyribonucleic acid ADNr; rDNA: Acide désoxyribonucléique ribosomal; ribosomal desoxyribonucleic acid ANOSIM: Analyse de similarité; Analysis of similarity AP-PCR: réaction de polymerisation en chaine arbitrairement amorcée; Arbitrary primed polymerase chain reaction ARISA: Analyse de régions intergéniques ribosomales automatisée; Automated ribosomal intergenic spacer analysis ARNr; rRNA: Acide ribonucléique ribosomal; ribosomal ribonucleic acid AT: Nucléotides Adénine et thymine ATCC: Collection de cultures types américaines; American type culture collection B-ARISA: Analyse de régions intergéniques ribosomales bactériennes automatisée; Automated bacterial ribosomal intergenic spacer analysis bp: Paire de base; Base pair DGGE: Électrophorèse en gradient dénaturant; denaturing gel gradient electrophoresis dNTP: désoxyribonucléotides; desoxyribonucleotides Éch.: Échantillon F-ARISA: Analyse de régions intergéniques ribosomales fongiques automatisée; Automated fungal ribosomal intergenic spacer analysis FISH: Hybridation fluorescente in situ; Fluorescent in situ hybridization FPAQ: Férédation des producteurs acéricoles du Québec GC: Nucleotides guanine et cytosine; Guanine and cytosine nucleotides ID: Identification IGS: Région intergénique; intergenic spacer ISA: Analyse d’espèce indicatrice; Indicator species analysis ITS: Région intergénique transcrite; Internal transcribed spacer xviii MARISA: Analyse de régions intergéniques ribosomales automatisée multiplexe; Multiplex automated ribosomal intergenic spacer analysis MBC: Concentration bactericide minimale; Minimal batericidal concentration MBEC: Concentrations minimales d’éradication de biofilm; Minimal biofilm eradication concentration MFA: Analyse de facteurs multiples; Multiple factor analysis MRBP: Procédure de permutation multi-réponse bloquée; Blocked multiresponse permutation procedure MRPP: Procédure de permutation multi-réponse; Multiresponse permutation procedure NCBI: Centre national de l’information biotechnologique; National Center for Biotechnology Information NMS: Positionnement multidimensionnel non-métrique; Nonmetric multidimensional scaling OTU: Unité taxonomique opérationnelle; Operational taxonomic unit PCR: Réaction de polymerisation en chaine; Polymerase chain reaction qPCR: Réaction de polymerisation en chaine quantitative; Quantitative Polymerase Chain Reaction QS: Quorum sensing RAPD: Amplification aléatoire d’ADN polymorphique; Random Amplification of Polymorphic DNA RDP: Projet base de donnée ribosomale; Ribosomal database project rfu: Unité de fluorescence relative; Relative fluorescence unit RISSC: Collection de séquences intergéniques ribosomales; Ribosomal Intergenic Spacer Sequence Collection SCAR: Région amplifiée caractérisée par sa séquence; Sequence Characterized Amplified Region SE: Erreur type; Standard Error TGGE: Électrophorèse en gradient thermal;Thermal Gel Gradient Electrophoresis T-RFLP: Polymorphisme de fragments de restriction terminaux; Terminal Restriction Fragment Length Polymorphism xix UFC; CFU: Unités formatrices de colonie; colony forming units U-PCR: Réaction de polymérisation en chaine non spécifique; Unspecific Polymerase Chain Reaction UV/VIS: Ultraviolet et visible; Ultraviolet and visible xx Introduction Le sirop d`érable est issu de la concentration de la sève d’érable récoltée au printemps. À ce moment de l’année, l’amidon emmagasiné dans les racines de l’arbre est hydrolysé et transformé en saccharose. La sève devient ainsi chargée de sucre et est entraînée vers le sommet lorsqu’elle est sur le point de geler. Le liquide emmagasiné dans les branches par le gel redescend par gravité dès que la température atteint 0°C (Tyree 1984). Le climat est propice à la coulée lorsqu’il y a alternance de gel la nuit et de dégel le jour, comme c’est le cas dans le sud-est du Canada et le nord-est des États-Unis, où l’érable est exploité. Une composante osmotique est également impliquée dans le processus de coulée, mais sa contribution exacte reste à déterminer (Cirelli et al. 2008). La saison de récolte s’étend sur quelques semaines jusqu’à ce que la coulée cesse, soit à la fin des cycles de gel et de dégel ou à l’obstruction des entailles par la croissance microbienne (Perkins et van den Berg 2009). De nos jours, les producteurs de sirop d’érable doivent relever le défi de la qualité s’ils veulent rencontrer les normes imposées par l’industrie et faire face à un marché encore peu développé. L’établissement de quotas a obligé les acériculteurs à miser sur la qualité pour accroître leurs revenus, puisqu’ils ne peuvent plus compter sur l’augmentation des volumes (Beaunoyer 2005). Une inspection a récemment révélé que près de 50% des sirops d’érable vendus au détail ne respectent pas les normes de qualité et de saveur (Deglise 2005). Selon ces normes, la valeur commerciale des sirops et leur employabilité sont pondérées par leur grade de couleur. Le grade attribué peut représenter une variation de 13% de la valeur d’un lot. En plus de la variation de la couleur, des défauts de goût légers ou majeurs peuvent également pénaliser le producteur. En moyenne 27% des sirops classés par la fédération des producteurs acéricoles québécois (FPAQ) comportent de tels défauts (FPAQ 2010). Le système de classification basé sur le pourcentage de transmitance de la lumière ne fait pas l’unanimité puisqu’il ne tient pas compte des subtilités des flaveurs de l’érable. 2 D’ailleurs, les sirops les plus clairs ne sont pas les préférés des consommateurs (Belford et al. 1991). Un nouveau système de classification basé sur l’intensité des flaveurs a récemment été proposé par l’Institut international du sirop d’érable. Cependant, l’état des connaissances concernant l’origine des flaveurs de l’érable reste modeste. Une nouvelle nomenclature de caractérisation a été publiée par Agriculture et Agroalimentaire Canada, connue sous le nom de roue des flaveurs. Cet outil a été conçu dans l’optique d’une uniformisation des travaux futurs. Entre temps, l’apparition de pratiques telle que la vente de sève d’érable à des transformateurs externes nécessite que cette matière première puisse être évaluée facilement selon son potentiel à être transformée en produit fini respectant les normes en vigueur. La qualité des sirops est depuis longtemps associée à la contamination microbienne de la sève d’érable (Naghski et Willits 1957). Quelques tentatives ont été entreprises pour développer une méthode d’analyse de la sève d’érable apte à prédire la qualité des sirops produits. Suite à ces recherches, il a été conclu que la charge microbienne ne suffit pas à expliquer les défauts de saveur (Dumont 1999). Il est donc nécessaire d’évaluer l’impact à la fois de la nature et de la diversité des microorganismes présents afin de déterminer quels sont les facteurs impliqués dans le développement des flaveurs. Ceci permettrait la mise au point de méthodes d’analyses plus fidèles et le développement de moyens de contrôle de la production pour minimiser les volumes de perte. Les études récentes portant sur la contamination à l’entaille, les tubulures de collecte et la sève d’érable ont apporté de précieuses informations concernant la phylogénie de la communauté microbienne. Un complément à ces recherches serait d’étudier la variabilité de la structure et de la composition des communautés microbiennes de la sève d’érable sur une plus grand échelle, en lien avec la qualité des sirops produits, afin d’appréhender leur rôle dans le développement des flaveurs de l’érable. Par ailleurs, une approche moléculaire pourrait permettre d’identifier les microorganismes non-cultivables. Compte tenu que la sève d’érable n’est disponible que pendant quelques semaines par année et que de grands volumes sont nécessaires pour produire une quantité suffisante de sirop pour les différentes analyses, une étude de type exploratoire associée à des analyses multivariées s’impose. Les connaissances acquises pourront servir de fondement pour de 3 futures études expérimentales visant à démontrer l’impact de certains microorganismes sur la qualité de la sève et du sirop d’érable et permettant d’élaborer de nouvelles stratégies de contrôle de la contamination microbienne de la sève. 4 Chapitre 1 Revue de littérature 1.1 Portrait socio-économique du secteur acéricole L’érable est principalement exploité au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick ainsi que dans quelques états du Nord-Est des États-Unis (Figure 1.1). Le portrait de l’industrie acéricole a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Grâce à la science et à la technologie, sources d’innovation, le secteur a connu un essor important. Les exploitations artisanales ont fait place à de véritables érablières industrielles, de sorte que la production a doublé en vingt ans (Figure 1.2) et le nombre d’entailles est en constante augmentation (Figure 1.3). Les techniques modernes de récolte et de production telles que la collecte tubulaire et l’osmose inverse ont permis d’améliorer le rendement et de rentabiliser la production de sirop d’érable. En 2010, l’acériculture au Québec a produit à la ferme une valeur de sirop d’érable de près de 241 millions de dollars. Figure 1.1 Aire de répartition de l’exploitation commerciale de l’érable. Adapté de : ministère de l’agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales de l’Ontario. 6 Autres provinces États-Unis Total 100% 160 90% 140 Production par région 80% 120 70% 60% 100 50% 80 40% 60 30% 40 20% 10% 20 0% 0 Année Figure 1.2 Évolution de la production acéricole selon les données de la FPAQ (2010). Production (Livres) Entailles Valeur ($) Exportations ($) 300 250 Millions 200 150 100 50 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 0 Année Figure 1.3 Évolution de la production, du nombre d’entailles, de la valeur du sirop d’érable produit au Québec et des exportations canadiennes selon les données de la FPAQ (2010). Total (millions de livres) Québec 7 Le Québec est le premier producteur mondial de sirop d’érable et fournit chaque année près de 75% de la production (Figure 1.2). Il compte plus de 13 500 producteurs regroupés sur 7420 entreprises (FPAQ 2010). La filière acéricole québécoise a créé l’équivalent de 12 096 emplois à temps plein directs, indirects et induits et a engendré une richesse de 734 millions de dollars en 2009 (EcoRessources consultants 2010). Les produits de l’érable sont vendus dans 52 pays à travers le monde et ont généré des revenus d’exportation de 75,2 millions de dollars en 2009 (Figure 1.3). Les États-Unis, l’Allemagne et le Japon sont les principaux acheteurs et ont chacun leurs préférences en matière de catégories de sirops. 1.2 La fabrication moderne du sirop d’érable L’érable à sucre (Acer saccharum), et de façon plus marginale, l’érable rouge (Acer rubrum) et l’érable argenté (Acer saccharium) sont entaillés à la fin de l’hiver. L’acériculteur pratique des trous de 0,762 à 1,1 cm de diamètre par 5 à 6,5 cm de profondeur dans l’écorce (Allard 1999). Les entailles à diamètre réduit épargnent davantage l’arbre en lui infligeant une blessure minimale (Allard 1998). De plus, le diamètre de l’arbre détermine le nombre d’entailles praticables sur celui-ci (Allard 1999). Un chalumeau est ensuite inséré dans le trou, puis relié à des tubulures secondaires en polyéthylène semi-rigide coloré, plutôt qu’à des chaudières. Ces tubulures convergent vers des tuyaux maîtres qui amènent l`eau d`érable vers une station de pompage à vide (Sysvac). L`eau est ensuite acheminée, par une autre pompe, vers la cabane à sucre. Elle y sera entreposée de quelques heures à quelques jours, le plus souvent dans un réservoir situé à l’extérieur, avant d’être transformée en sirop et produits dérivés. Nombreux sont les acériculteurs qui concentrent la sève d’érable par osmose inverse. Cette technique à l’origine destinée à dessaler l’eau de mer permet de concentrer la sève d’érable environ quatre à cinq fois. Cette étape permet des économies d’énergie puisque la sève doit bouillir moins longtemps pour atteindre la concentration finale de 66 °Brix. Le concentré de sève obtenu revêt une couleur jaunâtre et est extrêmement périssable. Il doit donc être bouilli le plus rapidement possible. 8 L’évaporation thermique se fait en semi-continu dans de grandes cuves en acier inoxydable contrôlées par un système de chauffage à réglage automatique. Cette étape est cruciale, parce que c’est à ce moment que se produisent les réactions chimiques responsables du développement des flaveurs et de la couleur du sirop d’érable. Une fois concentré, le sirop est filtré, puis transféré chaud dans les contenants pour la vente au détail. Alternativement, il peut être vendu en barils à la FPAQ qui procédera alors à différentes analyses pour s’assurer de la qualité et de l’authenticité du produit. Le virage technologique qu’a pris l’industrie acéricole apporte son lot de nouveaux problèmes, notamment l’assainissement des systèmes de tubulures. Les lignes de tubulure peuvent s’affaisser et la sève y stagner (King et Morselli 1985). De plus, le soleil peut réchauffer les tubulures à des températures avoisinant les températures optimales de croissance des microorganismes (Morselli et Whalen 1979). L’écoulement de la sève peu également être freiné par l’accumulation de matière organique qui résulte de l’adhésion des microorganismes à la surface interne des tubulures (Frank et Willits 1961; King et Morselli 1983). Aucun produit bactéricide ou désinfectant n’est actuellement homologué pour assainir l’entaille pendant la saison de coulée. Il est cependant recommandé d’asperger d’alcool éthylique le voisinage immédiat de l’entaille et de désinfecter la mèche pour prolonger la période d’asepsie (Allard 1999). Les résultats liés à cette pratique sont cependant mitigés (Perkins et van den Berg 2009). À la fin de la saison, un lavage des tubulures à l’hypochlorite de sodium est recommandé, de préférence avant la fonte des neiges, afin d’éviter de brûler la végétation environnante (Auger et al. 2004). De plus, des résidus peuvent contaminer la sève et se concentrer dans le sirop lui donnant un arrière-goût salé et une couleur plus foncée si le système n’a pas été rincé adéquatement (Morselli et al. 1985). Des recherches sont présentement en cours pour développer une méthode d’assainissement plus efficace. 1.3 La qualité du sirop d’érable Les normes canadiennes stipulent qu’un sirop doit contenir au minimum 66% de matière sèche, ne doit pas fermenter, doit être limpide et de couleur uniforme, doit posséder une saveur d’érable caractéristique de sa classe de couleur (tableau 1.1) et doit être exempt 9 d’odeur ou de goût désagréable. Cependant, une trace de goût de caramel, de bourgeon ou de sève est tolérée pour les sirops de catégorie Canada nº 3 (Canada 2006). La FPAQ qui met en marché la majorité des sirops en vrac produits au Québec classe également les sirops en fonction des défauts présentés au tableau 1.2. Tableau 1.1 Classification du sirop d’érable Catégorie Classe de Classe (couramment Pourcentage de transmission couleur utilisée) de lumière Canada nº1 Extra clair AA 75% et plus Canada nº1 Clair A De 60,5% à 74,9% Canada nº1 Medium B De 44% à 60,4% Canada nº2 Ambré C De 27% à 43,9% 1 Canada nº3 Foncé D Moins de 27% 1 Toutes les couleurs mentionnées ci-haut peuvent être attribuées au sirop d’érable de catégorie Canada nº 3 lorsque celui-ci répond uniquement aux exigences de cette catégorie Source : Règlement sur les produits de l’érable de la Loi sur les produits agricoles au Canada (C.R.C, ch. 289, annexe III) Tableau 1.2 Classification des défauts du sirop d’érable selon la FPAQ Code 1 2 3 4 Type Défaut d’origine naturelle ou relié à la transformation Microbiologique Chimique Non identifié Description Bois, brûlé Moisissure, fermentation Trace de résidus Ensemble de mauvais goûts ou odeurs non identifiables 5 Défaut bourgeon Saveur de bourgeon 6 Défaut filant Texture filante Source: Règlement des producteurs acéricoles sur les normes de qualité et le classement. (Décision 7360, a. 20, Annexe B) La fabrication, qu’elle soit traditionnelle ou moderne, comporte de nombreux paramètres intrinsèques et extrinsèques qui influencent la saveur et la couleur du sirop d’érable. Les facteurs intrinsèques comprennent le métabolisme de l’arbre, la composition chimique de la sève d’érable, le pH et la charge microbienne (Dumont et al. 1993a; Lagacé et al. 2002). Il est présumé que la composition microbienne a aussi un impact (Naghski et al. 1957b; Willits et al. 1961b; Dumont 1999). 10 Quant aux facteurs extrinsèques, ils comprennent les conditions climatiques (Lagacé 1999), l’aération, la lumière, les matériaux utilisés, le nettoyage (Morselli et al. 1985), les conditions d’entreposage de la sève, les procédés de transformation (Dumont et al. 1993a) et la post-contamination. Ceci dit, la qualité de la matière première, la sève d’érable, revêt une importance capitale en tant que premier maillon de la chaîne de production du sirop d’érable. 1.4 La composition chimique de la sève d’érable La composition chimique de la sève varie au cours de la saison de récolte en fonction du métabolisme de l’arbre et de la contamination microbienne, lesquels sont fortement influencés par la température (Dumont 1994a). La sève ou l’eau d’érable porte bien son nom puisqu’elle se compose d’environ 98% d’eau. Le saccharose représente de 96 à 99,99% de la matière sèche. Les autres composés détectés sont des sucres réducteurs, des composés azotés, des composés phénoliques, des acides organiques et des minéraux (Dumont et al. 1993a; Dumont 1994b; Morselli et al. 1996). Le tableau 1.3 fait état de leurs différentes concentrations retrouvées dans la sève d’érable. Tableau 1.3 Composition de la matière sèche de la sève d’érable Composé Saccharose Glucose Fructose Acide malique Acide succinique Acide fumarique Composés phénoliques Composés azotés Acides aminés libres Ca K Mg Mn P Na Fe % (p/p) 96-99,99 0-0,17 0,25-10 0,15-1,60 0,01-0,05 0,01-0,003 0,4-0,5 0,05-0,10 0,01 0,25-0,40 0,25 0,025-0,03 0,025 0,025 0,01 0,01 11 Les sucres réducteurs de la sève d’érable sont principalement du fructose et du glucose dont la concentration varie de 0 à 0,025% de la matière sèche. Les enzymes des microorganismes de la sève d’érable seraient responsables de l’hydrolyse du saccharose en glucose et en fructose. Ces sucres sont particulièrement susceptibles à la caramélisation et aux réactions de Maillard. La présence et la nature des acides aminés dans la sève d’érable varient beaucoup d’une sève à l’autre (Dumont 1994a). En plus du métabolisme de l’arbre, il est possible que les microorganismes y jouent un rôle. Les composés phénoliques seraient majoritairement dérivés de la lignine qui se décomposerait suivant les conditions climatiques et l’action des microorganismes. Les plus hautes concentrations de composés phénoliques sont observées en début et en fin de saison. De plus, les profils varient considérablement d’un producteur à l’autre. Les acides organiques, tout comme les acides aminés et les composés phénoliques, varient entre les sèves. Cette variation est, elle aussi, attribuée au métabolisme des microorganismes contaminants (Dumont 1994b). L’acide dominant est l’acide malique qui peut représenter jusqu’à 99% des acides d’une sève (Morselli et al. 1996). Celui-ci précipite sous forme de malate de calcium lors de l’évaporation thermique et peut causer de la turbidité s’il n’est pas complètement éliminé par filtration. Le pH de la sève d’érable varie de 3,9 à 7,9. La flore de la sève n’est pas toujours acidifiante, mais des baisses extrêmes de pH ont été observées et à partir de pH 6,8 et en deçà, la sève d’érable a tendance à donner des sirops foncés au goût brûlé ou fortement caramélisé. De même, un pH alcalin favoriserait les réactions de caramélisation lors de l’évaporation (Dumont 1999; 2000). Ces variations de la composition chimique de la sève d’érable témoignent de l’action des microorganismes sur cette matière première. Les microorganismes modifient la sève d’érable par leur métabolisme, mais également par la composition chimique de leur propre biomasse. 12 1.5 La composition chimique du sirop d’érable Les études portant sur la composition chimique du sirop d’érable démontrent que sa composition est extrêmement variable. Le tableau 1.4 résume l’étendue des valeurs rapportées pour les principaux composés détectés dans le sirop d’érable (Stuckel et Low 1996; Perkins et van den Berg 2009). Il est important d’ajouter que de nombreux composés du sirop d’érable demeurent à ce jour non identifiés (Potter et Fagerson 1992; Kermasha et al. 1995; Abou-Zaid et al. 2008; Sabik et al. 2010; Li et Seeram 2011b). Les composés phénoliques forment une classe de composés qui revêt un intérêt particulier pour le sirop d’érable. D’une part, parce que ces composés démontrent des propriétés anti-oxydantes qui apportent une valeur ajoutée au produit d’un point de vue nutritionnel (Theriault et al. 2006; Abou-Zaid et al. 2008) et, d’autre part, parce que ce sont des composés aromatiques qui contribuent aux flaveurs du sirop (Underwood et Filipic 1963; Filipic et Underwood 1964; Filipic et al. 1969; Sabik et al. 2010). La quantité et les proportions de composés phénoliques varient en fonction du lieu de production. Le moment de récolte de la sève influence également la quantité de composés phénoliques, qui est plus élevée au début et en fin de saison (Kermasha et al. 1995). 13 Tableau 1.4 Composition chimique du sirop d’érable Composé Eau (%) Saccharose (%) Glucose (%) Fructose (%) Acide malique (%) Acide succinique (%) Acide fumarique (%) Composés phénoliques (%) Vanilline (ppm) Acide férulique (ppm) Composés azotés (%) Ca (ppm) K (ppm) Mg (ppm) Mn (ppm) P (ppm) Na (ppm) Fe (ppm) Zn (ppm) Al (ppm) B (ppm) S (ppm) Cu (ppm) Tin (ppm) Pb (ppm) Cd (ppm) Cl (ppm) Thiamine (ppm) Niacine (ppm) Riboflavine (ppm) Étendue des valeurs rapportées 26,5-39,4 42,3-75,6 0-9.6 0-6.8 0.06-0.9 0-0.26 0-0.13 0.0005-0.001 0.73-4.09 1.61-2.8 0.001-0.077 183-2800 541-4031 0-575 0-252 0.01-2335 0-492 0-61 0-527 0.01-18 0.01-3 0.01-100 0-8 0-33 0-0.49 0-0.09 20-400 1.3 0.16-1 0.046-0.6 14 1.6 Les flaveurs du sirop d’érable Les flaveurs, c'est-à-dire la saveur et l’odeur du sirop d’érable sont à la fois complexes et très variables (Sabik et al. 2010). Pour cette raison, certains auteurs comparent le sirop d’érable au fromage ou au vin. La Figure 1.4 présente la roue des flaveurs de l’érable, un vocabulaire descriptif précis et documenté des flaveurs de l’érable développé par le gouvernement canadien et le Centre ACER inc. (Canada, 2004). Figure 1.4 La roue des flaveurs de l’érable 15 De nombreux travaux ont cherché à isoler les composés responsables de ces flaveurs caractéristiques (Underwood et Filipic 1963; Filipic et Underwood 1964; Underwood et Filipic 1964; Filipic et al. 1965; Underwood et Filipic 1965; Filipic et al. 1969; Underwood et al. 1969; Potter et Fagerson 1992; Kermasha et al. 1995; Sabik et al. 2010). Les principaux constituants impliqués incluent le 4-hydroxy-3-méthoxybenzaldehyde (vanilline), le 3-méthyl-2-hydroxycyclopenten-2-one (cyclotène), le 2,5diméthyl-4 hydroxy-2(2H)-furanone (furanéol), le 4,5-diméthyl-3-hydroxy-2(5H)furanone (sugar furanone) et le 2-méthoxy phénol (gaïacol) (Belford et al. 1991). Les composés responsables des principales flaveurs se formeraient lors de la transformation en sirop à partir de précurseurs présents dans la sève suivant différentes réactions chimiques (Potter et Fagerson 1992). D’abord, la décomposition thermique des sucres, dont le saccharose et le fructose, en conditions alcalines forme du cyclotène, du furanéol et des composés dérivés. Ensuite, la réaction de Maillard qui résulte d’une réaction entre le groupement carboxyle des sucres réducteurs et les groupements amines des acides aminés est également responsable de la formation de composés aromatiques et colorés. Leur nature contribue également au développement des flaveurs parce que des composés différents seront formés pour différents acides aminés. Notamment, le goût de bourgeon observé en fin de saison serait associé à l’augmentation des acides aminés dans la sève de l’arbre précédant l’éclosion des bourgeons (Morselli et Feldheim 1988). Finalement, l’oxydation et l’hydrolyse alcaline des monomères de lignines présents dans la sève seraient responsables de la formation de la vanilline et du syringaldéhyde dans le sirop (Filipic et al. 1969; Potter et Fagerson 1992). La vanilline serait le composé phénolique dérivé de la lignine le plus important pour la flaveur du sirop d’érable (Filipic et al. 1969). Sa saveur serait détectable dès 0.69 ppm (Fazzalari 1978). L’acide férulique et le méthylcyclopetenolone ont également un seuil de détection très faible (90 ppm pour l’acide férulique) (Fazzalari 1978). 16 1.7 La microbiologie acéricole La sève d’un arbre sain est presque stérile, mais se contamine à l’entaille et lors de son passage dans les tubulures (Morselli et Whalen 1991). La composition chimique de la sève d’érable en fait un milieu exceptionnel pour la croissance microbienne. La contamination varie typiquement de 102 à 107 UFC/mL (Lagacé et al. 2002). Les recommandations de lavage, citées précédemment, soulignent qu’il est important de minimiser la présence des microorganismes dans la sève d’érable. Considérant la masse microbienne globale en termes de comptes totaux aérobies mésophiles, son augmentation a effectivement un impact généralement négatif sur la qualité finale du sirop (Lagacé et al. 2002). Dans plusieurs cas cependant, de bons sirops ont été obtenus avec des sèves contenant jusqu’à 107 UFC/mL (Dumont 1999; Lagacé et al. 2002). Lagacé et al. (2002) expliquent ce résultat par une transformation rapide où le sucre n’aurait pas eu le temps d’être hydrolysé, tandis que Dumont (1999) souligne l’importance de la nature et de l’activité des microorganismes. Par ailleurs, un sirop provenant d’une sève stérile est insipide (Luc Lagacé, communication personnelle). La microbiologie acéricole intéresse depuis longtemps les chercheurs. Déjà, au début du 20e siècle, des bactéries, levures et moisissures avaient été isolées de la sève d’érable (Edson 1910). Le tableau 1.5 répertorie les espèces rapportées dans la sève d’érable. Il s’agit de microorganismes généralement psychrophiles à mésophiles, aérobes stricts ou anaérobes facultatifs. 17 Tableau 1.5 Microorganismes retrouvés dans la sève d’érable Bactéries Gram- Source Référence Achromobacter superficiale1 sceris1 Actinobacillus seminis Bordetella avium Brenneria alni Chryseobacterium indoltheticum scophthalmum Enterobacter aerogenes agglomerans amnigenus Flavobacterium Solare1 Pedobacter cryoconitis Pseudomonas entaille et eau entaille et eau eau (Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958) (Edson et al. 1913) biofilm (Rasolofo 2004) biofilm (Rasolofo 2004) entaille entaille et eau entaille biofilm (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Rasolofo 2004) eau eau biofilm entaille et eau entaille et eau entaille entaille entaille, eau et biofilm eau et biofilm (Fabian et Buskirk 1935) (Willits et al. 1961b) (Rasolofo 2004) (Naghski et al. 1957b; Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Edson et al. 1913; Naghski et al. 1957b; Sheneman et Costilow 1958; Lagacé et al. 2004; Lagacé et al. 2006b) (Willits et al. 1961b; Morselli et Feldheim 1988; Rasolofo 2004; Lagacé et al. 2006b) (Lagacé et al. 2004) (Sheneman et Costilow 1958; Willits et al. 1961b) (Lagacé et al. 2004) (Rasolofo 2004) (Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958; Willits et al. 1961b) (Rasolofo 2004) (Lagacé et al. 2004; Lagacé et al. 2006b) fluorescens fulgida1 geniculata2 graminis marginalis mephitica2 putida (striata, convexa) synxantha syringae Rahnella aquatilis Ralstonia eutropha taiwanensis Shewanella (Pseudomonas) putrefaciens Stenotrophomonas maltophilia entaille entaille et eau entaille eau et biofilm entaille et eau entaille et eau biofilm eau, entaille et biofilm eau biofilm entaille entaille entaille (Lagacé et al. 2006b) (Rasolofo 2004) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) eau et biofilm (Rasolofo 2004) Bactéries Gram+ Source Référence Agreia Arthrobacter rhombi Bacillus cereus circulans Brachybacterium conglomeratum (Micrococcus entaille (Lagacé et al. 2004) entaille entaille et eau entaille et eau entaille et eau (Lagacé et al. 2004) (Edson et al. 1913; Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958; Lagacé et al. 2004) (Sheneman et Costilow 1958) entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) 18 conglomaratus) Brevibacterium casei Cellulomonas flavigena Curtobacterium flaccumfaciens Frigoribacterium Microbacterium Micrococcus varians luteus candidatus1 Peanibacillus borealis Plantibacter flavus Rhodococcus erythropolis Rothia dentocariosa Sanguibacter suarezii Sarcina Staphylococcus warneri epidermidis caprae Levures Bulleromyces albus Candida curvata famata Cryptococcus albidus aquaticus heveanensis hungaricus laurentii macerans magnus victoriae wieringae Dioszegia changbaiensis crocea Dothidea ribesia Leucosporidium scottii Mrakia frigida Pichia misumaiensis Rhodosporidium entaille (Lagacé et al. 2004) entaille (Lagacé et al. 2004) entaille entaille entaille entaille et eau entaille et eau entaille et eau entaille et eau (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Edson et al. 1913; Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958; Lagacé et al. 2004) (Sheneman et Costilow 1958) entaille (Lagacé et al. 2004) entaille (Lagacé et al. 2004) entaille (Lagacé et al. 2004) entaille (Lagacé et al. 2004) entaille entaille et eau entaille entaille entaille entaille (Lagacé et al. 2004) (Sheneman et Costilow 1958) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) (Lagacé et al. 2004) Source Référence entaille entaille et eau entaille et eau entaille et eau entaille entaille et eau entaille entaille entaille entaille et eau entaille entaille entaille entaille (Lagacé et al. 2005) (Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958) (Sheneman et Costilow 1958) (Lagacé et al. 2005) (Sheneman et Costilow 1958; Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) (Sheneman et Costilow 1958) (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) entaille entaille (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) entaille (Lagacé et al. 2005) entaille (Lagacé et al. 2005) entaille (Lagacé et al. 2005) entaille (Lagacé et al. 2005) 19 lusitaniae Rhodotorula fujisanensis glutinis laryngis nothofagi slooffiae Setosphaeria monoceras Sporobolomyces roseus ruberrimus Guehomyces (Trichosporon) entaille (Lagacé et al. 2005) entaille et eau entaille entaille entaille (Sheneman et Costilow 1958) (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) entaille (Lagacé et al. 2005) entaille entaille (Lagacé et al. 2005) (Lagacé et al. 2005) pullulans Udeniomyces pyricola Zymoxenoglea eriophori entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958; Lagacé et al. 2005) entaille (Lagacé et al. 2005) entaille (Lagacé et al. 2005) Moisissures Source Référence Alternaria entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Acremonium entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Aspergillus entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Cladosporium entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Coniothyrium entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Fusarium entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Penicillium entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Phoma entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) Rhizoctonia entaille et eau (Sheneman et Costilow 1958) 1 Ne figure pas parmi la nomenclature officielle (list of procaryotic names with standing names in nomenclature, www.bacterio.cict.fr) et n’a pas de synonyme connu. 2Ne devrait plus faire partie du genre Pseudomonas. Quelques espèces microbiennes de la sève d’érable ont déjà été associées à un effet spécifique et possèdent des caractéristiques biologiques pertinentes. Par exemple, Enterobacter (Aerobacter) aerogenes est un agent de détérioration de la sève d’érable menant à la production de sirops filants (Fabian et Buskirk 1935; Québec 1984). Pseudomonas fluorescens donne une apparence verte à la sève par la production de pigments fluorescents et des bacilles sont responsables de la sève « laiteuse ». La sève « rouge » serait causée par des levures rouges et certaines bactéries (Thompson 2010). De plus, les levures produisent généralement des invertases qui pourraient augmenter la quantité de sucres réducteurs et mener à la production de sirops caramélisés, masquant ainsi les saveurs fines de l’érable (Naghski et al. 1957b; Naghski et Willits 1957). À l’inverse, des souches de Pseudomonas geniculata, P. fluorescens ainsi qu’Enterobacter agglomerans (Flavobacterium rhenanum) peuvent contribuer au développement de la saveur caractéristique de l’érable (Naghski et al. 1957b; Willits et 20 al. 1961b). Cependant, la taxonomie de P. geniculata est aujourd’hui ambiguë et cettedernière ne devrait plus faire partie du genre Pseudomonas. Or, le plus proche parent connu de P. geniculata est Stenotrophomonas maltophilia qui a récemment été retrouvé dans le microbiote acéricole (Rasolofo 2004). Pseudomonas est le seul genre bactérien commun à toutes les études de la littérature ayant porté sur le microbiote acéricole et varie peu d’année en année, ce qui soutient l’hypothèse que la microflore stable soit en partie responsable de la flaveur caractéristique de l’érable (Lagacé et al. 2006b). Certains Pseudomonas possèdent entre autres des enzymes capables de dégrader la lignine et de libérer les précurseurs de flaveurs qu’elle contient tel l’acide vanillique (Ruzzi et al. 1997; Narbad et Gasson 1998). Une seconde bactérie prédominante serait Rahnella aquatilis (Lagacé et al. 2006b). Elle a déjà été associée à la production de gaïacol, responsable de la production d’une saveur de fumée dans le lait au chocolat à température de réfrigération (Jensen et al. 2001). Cette bactérie possède également une levansucrase qui catalyse la production de polysaccharides et de glucose à partir du saccharose (Kang et al. 2004). 1.7.1 Les biofilms La majorité des microorganismes de l’environnement ne vivent pas à l’état planctonique mais sous forme de biofilms, c’est-à-dire en communautés structurées adhérées à une surface (Costerton et al. 1995). Le modèle structural actuel comprend des microcolonies composées de cellules et de matrice extracellulaire parsemée de canaux servant au transport des nutriments. La formation d’une telle cité comprend le transport d’un microorganisme vers une surface, l’adhésion initiale, le bioattachement, la colonisation et finalement l’agrégation et le détachement (Davey et O’Toole 2000). Les microorganismes du microbiote acéricole ne font pas exception et forment des biofilms sur la surface interne des tubulures de récolte (King et Morselli 1983; Rasolofo 2004). Lagacé et al. (2006) ont rapporté des comptes aérobies totaux variant entre 102 et 107 UFC/cm2, un ordre de grandeur similaire à celui de la contamination planctonique de 21 la sève d’érable. En microscopie électronique, ils ont observé un biofilm mixte composé principalement de bacilles et de quelques levures. Les biofilms protègent les microorganismes et les rendent plus résistants aux antibiotiques et aux produits de nettoyage. Les concentrations minimales d’éradication de biofilm (MBEC) pour le peroxyde, l’hypochlorite de sodium, l’ammonium quaternaire et l’acide peracétique d’une souche provenant des tubulures de récolte sont environ cinquante fois plus élevées que les concentrations bactéricides minimales (MBC) (Lagacé 2006). 1.7.2 La diversité microbienne La diversité est une mesure importante en écologie microbienne, car elle représente la structure d’une communauté. Elle est fonction du nombre d’espèces (richesse) et de l’abondance relative de chacune (Felske et Osborn 2005). Cette diversité peut être mesurée à tous les niveaux d’organisation biologique, d’un gène à une communauté, selon l’unité taxonomique opérationnelle (OTU) désignée. Par exemple, un fragment d’ADN commun peut être désigné pour regrouper les organismes, aussi bien qu’un niveau hiérarchique de classification comme la classe, le genre ou l’espèce. Dans le domaine acéricole, de récents travaux ont pu mettre en évidence la diversité des grands groupes bactériens rencontrés (Lagacé et al. 2004; Lagacé et al. 2006b). Selon une étude faite sur des isolats bactériens, l’indice de diversité de Shannon des microorganismes à l’entaille serait maximal au milieu de la saison de coulée (Lagacé et al. 2004). Selon une autre étude faite par une méthode culture-indépendante, l’indice de diversité de Shannon de la sève et des biofilms des tubulures principales diminuerait à mesure que la saison progresse, indiquant ainsi une dominance de certains groupes (Lagacé et al. 2006b). 1.8 L’analyse des communautés microbiennes On estime que 90% des microorganismes de l’environnement ne peuvent être cultivés en laboratoire compte tenu de l’état actuel des connaissances. Les méthodes dites culturesindépendantes permettent de contourner ce problème pour accéder à l’ensemble des populations d’un environnement donné. Ces méthodes sont parfois qualifiées de 22 « métagénomiques », car elles ciblent l’ensemble des génomes d’une communauté microbienne. En effet, le point de départ commun à ces méthodes est d’extraire simultanément tout l’ADN des organismes d’un échantillon. À partir de cet ADN communautaire, une variété de méthodes est disponible pour en étudier la composition. Il est bien entendu que la description exhaustive de chacune de ces méthodes dépasse les objectifs de cette thèse. C’est pourquoi ne seront introduites ici que les méthodes d’intérêt pour l’étude présentée. Une description plus complète de ces méthodes et leur application au secteur alimentaire est disponible dans la revue de littérature de Justé et al. (2008). Les méthodes de type « fingerprinting » où un profil ou empreinte d’une communauté est généré par l’électrophorèse de marqueurs phylogénétiques amplifiés par PCR figurent parmi les plus populaires, surtout depuis la disponibilité plus répandue d’appareils d’électrophorèse capillaire servant au séquençage d’ADN. La Figure 1.5 illustre le principe de trois méthodes fréquemment utilisées en écologie microbienne. La première de ces méthodes à avoir été développée est l’électrophorèse en gradient dénaturant ou « denaturing gel gradient electrophoresis » (DGGE). La technique consiste à amplifier un marqueur phylogénétique par PCR, puis à séparer les gènes homologues de taille semblable par électrophorèse sur un gel de polyacrylamide comportant un gradient de substances dénaturantes (Muyzer et al. 1993). La séparation des fragments d’ADN est basée sur la mobilité électrophorétique des molécules dénaturées qui est réduite comparée à celle des molécules de forme hélicale. La dénaturation des molécules d’ADN est fonction de leur séquence et de leur contenu en bases GC. Pour stabiliser les amplicons, une pince riche en GC est ajoutée à l’une des amorces. Il existe une variante à cette méthode qui utilise un gradient de température, soit l’électrophorèse en gradient thermique ou « thermal gradient gel electrophoresis » (TGGE) (Muyzer et al. 1993). Une seconde méthode, le « terminal restriction fragment length polymorphism » (TRFLP), consiste à digérer les amplicons de même taille par des enzymes de restriction. Puisqu’une des amorces a été marquée d’un fluorophore, l’électrophorèse capillaire du digestat permet de séparer les fragments de restriction terminaux en fonction de leur 23 taille (Marsh 1999). Ainsi, les homologues sont séparés en fonction de la présence et de la position de sites de restriction. DGGE ARISA Fluorophore Pince GC PCR T-RFLP 16S 16S ITS Gradient dénaturant Taille (pb) Taille (pb) Fluorescence Marqueur de poid moléculaire Fluorescence Résultat Électrophorèse Digestion enzymatique Marqueur de poid moléculaire (rouge) Marqueur de poid moléculaire (rouge) Figure 1.5 Principe des principales méthodes de profilage utilisées pour l’analyse des communautés microbiennes. 24 Une troisième méthode appelée « automated ribosomal intergenic spacer analysis » (ARISA) consiste à amplifier une région intergénique de l’opéron ribosomal dont la taille est intrinsèquement polymorphique (Fisher et Triplett 1999). L’utilisation d’une amorce marquée d’un fluorophore et l’électrophorèse capillaire permettent d’obtenir un profil de fragments séparés en fonction de leur taille. Historiquement, le gène de l’ADNr 16S est utilisé pour l’identification phylogénétique des bactéries et l’ADNr 18S chez les eucaryotes (Woese 1987). Ces gènes sont une horloge moléculaire qui témoigne de l’évolution des organismes. Ils sont composés de régions conservées essentielles à la fonction du gène et de régions variables qui évoluent au cours du temps. Les régions conservées permettent l’utilisation d’amorces virtuellement universelles alors que les régions variables permettent l’identification phylogénétique. Ces marqueurs ne sont cependant pas parfaits. En effet, l’opéron sur lequel on retrouve ces gènes est présent en un nombre variable de copies, pouvant comporter des séquences différentes, ce qui peut occasionner des biais. La connaissance du nombre de copies pour un organisme donné est donc un pré-requis pour une quantification absolue. Il en va de même pour les régions intergéniques (appelées IGS chez les bactéries et ITS chez les levures) de ces opérons, qui sont parfois exploitées pour leur polymorphisme de taille. Lorsqu’une communauté microbienne se compose de quelques groupes dominants, il peut être intéressant de mesurer la diversité génétique plutôt que phylogénétique afin de déceler des différences plus subtiles. L’outil par excellence pour observer le polymorphisme génomique est l'empreinte électrophorétique d’une amplification de fragments d’ADN. L’amplification peut être aléatoire (RAPD), arbitraire (AP-PCR) ou non-spécifique (U-PCR) (Rademaker et al. 2005). Ce typage peut être utilisé sur l’ADN total d’une communauté pour en estimer la richesse et calculer des indices de diversité comme celui de Shannon (H). Les bandes d’ADN obtenues sont alors désignées comme OTU (Yang et al. 2004). Les méthodes de profilage sont aussi utiles pour développer des marqueurs génétiques spécifiques, sans connaissance préalable des génomes (Pujol et al. 2005). Un marqueur génétique est une séquence d’ADN connue, identifiable grâce à un simple test et associé à une caractéristique détectable. En microbiologie, de tels 25 marqueurs peuvent être utiles pour différencier des souches pathogènes, pour repérer de bons ferments ou pour tracer des agents de biocontrôle. Une approche différente des méthodes de profilage, basée sur le séquençage, consiste à construire une banque de clones à partir des fragments d’ADN amplifiés et à en séquencer une portion représentative (Figure 1.6) (Röling et Head 2005). Plus récemment, une autre technique de séquençage, le pyroséquençage, est devenue plus accessible et permet d’obtenir de courtes séquences contenues dans un échantillon sans clonage préalable (Justé et al. 2008). Le tableau 1.6 détaille les principales caractéristiques de chacune des méthodes d’analyse des communautés microbiennes. L’utilisation conjointe de méthodes de profilage et de séquençage s’avère une stratégie fructueuse. Par exemple, les banques de clones, avec une identification confirmée, peuvent fournir des fragments standards culture-indépendants pour la DGGE ou encore permettre de valider les résultats du T-RFLP dont l’identification n’est que présomptive. 26 •Amplification avec des amorces ciblant le gene de l’ADNr 16S PCR 27F 1492R •Introduction des produits PCR dans un vecteur plasmidique à l’aide de la topoisomérase Vecteurs •Transformation de cellules d’Escherichia coli compétentes Clones •Création d’une banque de clones •Extraction plasmidique d’un nombre représentatif de clones Séquences •Séquençage de l’insert de chacun des plasmides •Alignement des séquences avec les références de la base de donnée pour déterminer l’affiliation phyllogénétique Analyses •Utilisation de logiciels d’analyse spécialisée comme DOTUR et SONS pour comparer des banques de clones. Figure 1.6 Construction d’une banque de clones 27 Tableau 1.6 Caractéristiques des principales méthodes moléculaires cultureindépendantes utilisées pour l’analyse des communautés microbiennes Méthode T-RFLP DGGE/TGGE ARISA Banques de clones Pyroséquençage 1 Sensibilité Rapidité ++ ++ + ++ +++ +++ ++++ +++++ Avantages Automatique Reproductible Versatile Bases de données Faible coût Possibilité d’identification directe Automatique Reproductible Bases de données + Identification directe Nouveaux organismes ++ Identification directe Nouveaux organismes Inconvénients Digestion enzymatique Identification indirecte Homoplasie1 Comparaison des gels Identification indirecte Onéreux Analyses bioinformatiques complexes Onéreux Analyses bioinformatiques complexes Homoplasie : comigration de séquences hétérogènes Les méthodes présentées jusqu’ici ont un inconvénient majeur; elles ne sont pas quantitatives. Il existe une variante quantitative de l’ARISA, la qARISA (Ramette 2009), mais le nombre d’échantillons pouvant être traité simultanément diminue de façon considérable. Il en va de même pour l’hybridation fluorescente in situ ou « fluorescent in situ hybridization » (FISH) qui permet de quantifier des populations de microorganisme sans extraction d’ADN (Justé et al. 2008). En revanche, la PCR quantitative (qPCR) est une technique éprouvée pour quantifier les microorganismes d’intérêt (Smith 2005). Il s’agît d’une réaction de polymérisation en chaine conventionnelle à laquelle s’ajoute une réaction chimique permettant de faire un suivi en temps réel de l’amplification. Les deux réactions chimiques les plus communes sont le SYBR et les sondes TaqMan® qui se fixent respectivement à l’ADN double brin et à une séquence précise. La Figure 1.7 illustre le principe de la quantification par la PCR en temps réel à l’aide d’une courbe standard. 28 Seuil Fluorescence Cycle seuil Cycle seuil Nombre de cycles Courbe standard Nombre initial de copies du gène cible Figure 1.7 Quantification par la PCR en temps réel 1.9 Les analyses multivariées Les méthodes moléculaires génèrent rapidement des masses de résultats qui sont encore trop souvent sous ou mal exploités. L’analyse de ces résultats par des méthodes statistiques et multivariées appropriées demeure un aspect souvent négligé par les microbiologistes, mais non moins critique pour l’interprétation des résultats. Puisqu’il 29 n’existe pas deux écosystèmes ni même deux échantillons identiques, la reproductibilité des expériences contrôlées est difficile, sinon impossible à obtenir en écologie microbienne (McArthur 2006). C’est pourquoi les analyses multivariées, qui s’intéressent à la distribution conjointe de plusieurs variables, sont de plus en plus employées en écologie microbienne. Elles comprennent deux grandes familles, soit les méthodes descriptives qui cherchent à structurer ainsi qu’à résumer l’information et les méthodes explicatives qui cherchent à expliquer la variation d’une variable dépendante par des variables indépendantes. La brève revue ci-dessous a pour but de présenter les méthodes d’analyse multivariées descriptives les plus communes et de citer quelques exemples de leur utilisation pour l’analyse des communautés microbiennes. Les fondements mathématiques ainsi que les détails techniques de chacune des méthodes peuvent être obtenus dans les ouvrages de référence tels que Legendre et Legendre (1998), McCune et Grace (2002) et Pagès et al. (1991). Tout d’abord, il faut savoir que les résultats bruts issus des différentes méthodes moléculaires doivent être préparés pour les analyses multivariées (Figure 1.8). Ce processus parfois fastidieux est nécessaire pour transformer les données brutes en une matrice de données numériques appropriée aux analyses multivariées. Certains aspects de cette préparation, comme le choix d’une transformation mathématique, vont affecter les résultats, ce qui occasionne une boucle dans laquelle il est facile de se perdre. Il devient donc important de justifier ces choix par le contexte méthodologique ou biologique. Par exemple, une transformation peut-être appliquée afin d’homogénéiser les variances puisque les analyses multivariées sont plus performantes ainsi (Ramette 2007). Une transformation de Hellinger peut être appliquée aux données de communautés qui contiennent beaucoup de zéros, les rendant ainsi plus appropriées pour l’analyse par des méthodes linéaires (Legendre et Gallagher 2001). Une transformation de rang peut aussi être appliquée lorsque des observations aberrantes sont présentes afin de diminuer leur impact. Une partie de l’information est perdue par cette transformation, mais cette perte est parfois négligeable par rapport au besoin de normaliser les distributions (McCune et Grace 2002). Ultimement, une échelle binaire qui indique simplement la présence ou l’absence des espèces est parfois utilisée lorsque l’intérêt est focusé sur la composition de la communauté microbienne. 30 Les données issues d’analyses descriptives des communautés microbiennes peuvent ensuite être représentées de façon appropriée par des techniques complémentaires, soit l’ordination et l’analyse de groupement. Les techniques d’ordination permettent de mettre en évidence les différences continues, c’est-à-dire les gradients, alors que les analyses de groupement et de comparaison de groupes mettent en évidence les discontinuités entre les objets (Legendre et Legendre 1998). L’analyse en composante principale (ACP) est sans contredit la technique d’ordination la plus utilisée (Ramette 2007). Elle permet de résumer l’information contenue dans une matrice de plusieurs variables. Elle consiste à transformer des variables corrélées en nouvelles variables indépendantes les unes des autres, appelées composantes principales. Ces dernières sont une combinaison linéaire des variables originales. L’ACP est une approche dite géométrique, car elle représente les variables dans un nouvel espace selon les directions d’inertie maximale et aussi statistique, car elle recherche les axes orthogonaux expliquant au mieux la variance des données. D’un certain point de vue, elle permet de séparer la structure du bruit (Figure 1.9). Les résultats de l’ACP sont généralement représentés par un biplot dont les axes sont les composantes principales et la variance expliquée par ceux-ci est fournie en pourcentage. Les objets sont représentés par des points alors que les variables sont illustrées par des flèches dont les coordonnées représentent la corrélation avec les composantes principales. L’angle entre les différentes flèches représente la corrélation entre les différentes variables. Les exemples d’utilisation de l’ACP pour illustrer des données de profils microbiens sont multiples (Wang et al. 2004; Arteau et al. 2010; Van Hoorde et al. 2010). Cependant, cette approche est parfois remise en question puisqu’elle n’est pas toujours adaptée aux types de relations ou aux distributions des données qui sont retrouvées en écologie (McCune et Grace 2002; Ramette 2007). 31 Étapes T-RFLP, ARISA Banque de clones Profils PCR Séquences Alignement des pics Assemblage et alignement des séquences Consensus des répétitions Comparaison phylogénétique et retrait des chimères Variables Matrice de similarité Données brutes Édition Objets Validation Conversion en OTU Transformation Standardisation Échantillons Espèces SITE UTO1 UTO2 UTO3 A 2 8 1 B 4 10 56 √% (Hellinger) Log(x+c) rang 0/1 Etc. % (ratio) √x rang 0/1 Etc. Optionel: Valeurs centrées réduites Analyses multivariées Figure 1.8 Processus de préparation des données pour les analyses multivariées 32 X1 Xk XK C1 ACP Données CQ CK Structure a) Bruit 1 b) Composante principale C 2 (25%) 0.8 0.6 0.4 XK X1 0.2 0 -1 -0.5 -0.2 0 -0.4 0.5 1 Xk -0.6 -0.8 -1 Composante principale C 1 (50%) Figure 1.9 Analyse en composante principale. a) séparation de la structure et du bruit (traduit de Husson et Josse (2010)). b) illustration du résultat d’une ACP Une technique d’ordination plus appropriée pour les analyses en écologie microbienne est le « non-metric multidimensional scaling » (NMS) soit le positionnement multidimensionnel non-métrique (McCune et Grace 2002). Elle ordonne d’abord les distances selon leur rang et ainsi ne présume aucune corrélation linéaire entre les variables. Un algorithme de positionnement multidimensionnel débute par une matrice de proximité entre les objets et leur assigne une position dans un espace comportant un nombre réduit de dimensions, défini itérativement, afin d’obtenir la solution comportant un stress minimal. Le terme « stress » est une mesure de la différence entre le 33 positionement final et la matrice de proximité initiale. Dans une ordination NMS, la distance entre deux objets (points) correspond à une mesure de similarité et non à une mesure de distance euclidienne entre ceux-ci. Bien que plus difficile d’application et d’interprétation que l’ACP, le NMS a été utilisé pour illustrer les résultats de la DGGE, du T-RFLP et de l’ARISA (Casamayor et al. 2002; Culman et al. 2008; Lear et al. 2008; Dimitroglou et al. 2009; Lee et al. 2010). L’analyse de groupement est traditionnellement la plus utilisée des approches en écologie microbienne puisque les microbiologistes utilisent également cette approche pour illustrer l’évolution et la phylogénie des microorganismes sous forme de dendrogrammes (Ramette 2007). L’analyse de groupement comprend plusieurs méthodes comportant chacunes leurs particularités, dont la classification hiérarchique et le partitionnement par la méthode des K centroïdes (K-means). D’une part, la classification hiérarchique par la méthode de Ward est particulièrement recommandée pour les analyses de profils électrophorétiques puisque l’homogénéité à l’intérieur des groupes est maximisée (Legendre et Legendre 1998; Blackwood et al. 2003). D’autre part, le partitionnement par la méthode des K centroïdes répartit les échantillons dans des groupes pour lesquels chaque échantillon appartient au groupe dont la moyenne est la plus proche de celui-ci. Cette méthode est particulièrement appropriée pour l’analyse de larges ensembles de données (Ramette 2007). Que les groupes soient définis à priori ou selon les résultats d’une analyse de groupement, plusieurs méthodes multivariées sont disponibles pour les étudier. Pour comparer les groupes d’objets via des données de communauté, la procédure de permutation multi-réponse (MRPP) ou une méthode similaire telle que l’analyse de similarité (ANOSIM) devrait être le choix par défaut (McCune et Grace 2002). Ces deux méthodes non-paramétriques testent l’hypothèse d’une différence nulle entre deux ou plusieurs groupes d’objets. Elles fournissent une mesure d’agrément intra-groupe (A pour la MRPP et R pour l’ANOSIM) qui témoigne de « l’effet groupe » observé et une valeur p associée. Les valeurs A et R varient entre -1 et 1. Une valeur positive indique une différence entre les groupes. Pour la MRPP, une valeur A d’environ 0,3 est considérée élevée en écologie communautaire (McCune et Grace 2002) alors que pour 34 l’ANOSIM, une valeur de 0,5 est considérée comme significative. L’ANOSIM a, entre autres, été utilisée pour comparer des profils T-RFLP (Luna et al. 2006), ARISA (Arteau et al. 2010) et DGGE (Demba Diallo et al. 2004; Van der Gucht et al. 2005). Pour sa part, la MRPP a récemment été utilisée pour complémenter l’ordination par NMS de profils T-RFLP (Falk et Wuertz 2010). Finalement, l’analyse d’espèce indicatrice (ISA) est une méthode expréssément conçue pour déterminer quelles populations sont caractéristiques d’un groupe donné (Dufrêne et Legendre 1997). Elle fournit une valeur indicatrice (0 à 100) et une valeur p basée sur la fidélité de l’occurrence ainsi que sur l’abondance relative des espèces. Une espèce indicatrice parfaite aurait une valeur indicatrice de 100. Les techniques d’ordination et de l’analyse de groupement permettent de représenter la similarité entre les objets en se basant sur les multiples variables mesurées. Ces techniques d’exploration révèlent la configuration de larges ensembles de données mais n’expliquent pas directement pourquoi une configuration particulière existe. Une manière intuitive de traiter cet aspect est de superposer des données issues du contexte environmental aux résultats des techniques d’ordination ou de l’analyse de groupement (Ramette 2007) des communautés microbiennes ou vice-versa. Cette « superposition » est en fait une régression linéaire des variables supplémentaires sur les axes d’ordination, une fonction intégrée dans plusieurs logiciels statistiques (McCune et Mefford 2006; Oksanen 2007). Une technique d’ordination émergente en écologie microbienne (Haller et al. 2011; Jassey et al. 2011), l’analyse de facteurs multiples (MFA), permet une analyse plus directe de la relation entre les données microbiologiques et environmentales car elle permet de combiner plusieurs ensembles et types de données dans une même analyse tout en leur accordant une importance égale (Pagès et al. 1991). La MFA s’effectue en deux étapes. Premièrement, une ACP est effectuée sur chaque ensemble de données où chaque élément est ensuite normalisé en divisant par la racine carré de la première valeur propre (eigenvalue) obtenue. Deuxièmement, une ACP est pratiquée sur la matrice conjointe des ensembles de données ainsi normalisés (Abdi et Valentin 2007). Cette analyse exploratrice basée sur l’ACP permet donc d’observer simultanément la 35 configuration des objets selon plusieurs facteurs (biologiques, chimiques, sensoriels, par exemple) et s’interprète de manière similaire. Le package FactoMineR pour le logiciel R (Husson et al. 2009) fournit également des possibilités de résultats supplémentaires inhérentes à la MFA comme un biplot représentant la contribution des différents groupes de variables aux facteurs de la MFA. Cette représentation a, entre autres, été suggérée pour superposer des connaissances biologiques (voies métaboliques) à des données de micropuces pour étudier le cancer (de Tayrac et al. 2009). Dans le domaine alimentaire, la MFA a été utilisée pour l’analyse sensorielle des vins (Pagès 2005). 1.10 But La recherche présentée avait pour but de caractériser le microbiote de la sève d’érable et d’évaluer son impact quantitatif et qualitatif sur la qualité du sirop d’érable. 1.11 Hypothèse Les membres stables du microbiote de la sève d’érable, c’est-à-dire les microorganismes qui se retrouvent à tous les sites de récolte et tout au long de la période de coulée, sont liés aux propriétés de la sève et contribuent ainsi au développement des propriétés caractéristiques du sirop d’érable tel que la couleur et la flaveur. 1.12 Objectifs Afin de répondre au but et à l’hypothèse, les objectifs suivants ont été fixés : Objectif 1 : Développer une méthode de profilage communautaire par PCR pour décrire la variabilité génétique du microbiote de la sève d’érable afin d’établir la présence ou l’absence de facteurs génétiques stables. Objectif 2 : Au moyen de banques de clones d’ADNr 16S, identifier les bactéries présentes dans un sous-ensemble d’échantillons représentatifs dans le but de décrire la variation de la composition et de la structure du microbiote. Objectif 3 : Développer un protocole ARISA multiplexe pour repérer les microorganismes fongiques et bactériens qui sont présents de façon stable dans la sève d’érable. 36 Objectif 4 : Au moyen d’analyses multivariées, décrire les relations entre l’abondance relative des microorganismes déterminée par MARISA et la composition physicochimique de la sève d’érable. Objectif 5 : Valider le statut de contaminant stable ou occasionnel des principaux microorganismes fongiques et bactériens par quantification des principales populations de la sève d’érable au moyen de la qPCR. Objectif 6 : Au moyen d’analyses statistiques et multivariées, déterminer les variations physicochimiques et sensorielles du sirop d’érable associées aux principales populations microbiennes. Chapitre 2 Diversité saisonnière et régionale du microbiote de la sève d’érable révélée par profilage PCR communautaire et banques de clones du gène de l’ARN ribosomal 16S Seasonal and regional diversity of maple sap microbiota revealed using community PCR fingerprinting and 16S rRNA gene clone libraries 2.1 Résumé Une technique de profilage communautaire basée sur l’électrophorèse capillaire de produits PCR a été développée afin d’étudier les caractéristiques des communautés microbiennes de la sève d’érable provenant de 19 érablières au Québec au cours d’une saison de coulée. L’identification présomptive des fragments d’ADN amplifiés a été attribuée par correspondance à des profils d’isolats bactériens. Les communautés microbiennes ont ensuite été comparées par l’analyse des séquences de gènes provenant d’une sélection représentative de 13 banques de clones du gène de l’ARNr 16S. Les résultats des deux méthodes indiquent que tous les sites de production et les temps d’échantillonnage ont des membres de leur microbiote en commun, mais que des attributs distinctifs existent également. Les changements au cours de la saison de coulée en abondance relative des populations prédominantes indiquent une tendance commune. Pseudomonas (64%) et Rahnella (8%) étaient les deux genres les plus abondamment et les plus fréquemment représentés parmi les 2,239 séquences analysées. Des séquences correspondant à Janthinobacterium, Leuconostoc, Lactococcus, Weissella, Epilitonimonas et Sphingomonas ont également été retrouvées de façon occasionnelle dans la sève d’érable. Les microorganismes retrouvés dans la sève d’érable appartiennent à seulement quatre classes phylogénétiques tandis qu’une grande variation des séquences du genre Pseudomonas a été rencontrée. La prédominance du genre Pseudomonas est suggérée comme étant un attribut typique du microbiote acéricole à travers les érablières du Québec et au cours de la saison de coulée. 38 2.2 Abstract An arbitrary primed community PCR fingerprinting technique based on capillary electrophoresis was developed to study maple sap microbial community characteristics among 19 production sites in Québec over the tapping season. Presumptive fragment identification was made with corresponding fingerprint profiles of bacterial isolate cultures. Maple sap microbial communities were subsequently compared using a representative subset of 13 16S rRNA gene clone libraries followed by gene sequence analysis. Results from both methods indicate that all maple sap production sites and flow periods share common microbiota members, but distinctive features exist as well. Changes over the season in relative abundance of predominant populations show evidence of a common pattern. Pseudomonas (64%) and Rahnella (8%) were the most abundantly and frequently represented genera of the 2,239 sequences analyzed. Janthinobacterium, Leuconostoc, Lactococcus, Weissella, Epilitonimonas and Sphingomonas are revealed as occasional contaminants in maple sap. Maple sap microbiota show a low level of deep diversity along with a high variation of similar 16S rRNA gene sequences within the Pseudomonas genus. Predominance of Pseudomonas is suggested as a typical feature of maple sap microbiota across geographical regions, production sites, and sap flow periods. 39 2.3 Introduction Sap collected from maple trees (Acer saccharum) during spring has traditionally been used to produce maple syrup in the province of Québec. Sap inside the xylem of a healthy maple tree is virtually sterile but is contaminated during tapping by bacteria, yeast and molds (Morselli and Whalen 1991; Lagacé et al. 2002). In contrast to other aqueous environments, maple sap is rich in sucrose and other nutrients, making it a perfect growth medium for psychrophilic microorganisms that can exceed 107 CFU/mL by the end of the season (Lagacé et al. 2002; Lagacé et al. 2004). Complex microbial communities also form biofilms inside the tubing collection system that alter sap properties as it is collected. Microbial contamination of maple sap is considered a source of quality variation for maple syrup (Naghski et al. 1957a; Morselli and Whalen 1991; Lagacé et al. 2002). The microbial community of maple sap could be important for flavor development (Naghski et al. 1957a). However, its exact role has not been elucidated yet. The latest hypothesis on this topic states that stable members of the maple sap microbiota contribute to characteristic maple product properties (Lagacé et al. 2006b) such as flavor and color. Dark color and off-flavors such as burnt or sour are often associated with an increased microbial load, but exceptions occur (Lagacé et al. 2002). These defects could be the result of unstable microbial communities that induce sucrose inversion or sap acidification. The first step to confirm this hypothesis is to demonstrate the existence of such a stable microbiota that would be similar across maple sap collection sites. The predominant bacteria previously found over two consecutive seasons in maple sap and biofilms in one experimental site have been identified as belonging to the genera Pseudomonas and Rahnella (Lagacé et al. 2006b). A comprehensive characterization of maple sap microbiota on a large scale is still needed in order to discriminate between common and non-stable or occasional members that may contribute to regional differences in product characteristics. Such knowledge is essential to determining the role that these community members play in maple product quality in order to develop new contamination control strategies. So far, culture-independent techniques such as denaturing gradient gel electrophoresis (DGGE) have advanced our understanding of maple sap tubing biofilm communities (Lagacé et al. 2006b). Other culture-independent techniques used to study microbial 40 communities include 16S ribosomal RNA gene clone library analysis, a powerful approach to identify community members and measure relative abundance (Röling and Head 2005). Additionally, new sequence analysis tools such as DOTUR and SONS are available for comparing community structure and membership (Schloss and Handelsman 2005; 2006). Random amplification of polymorphic DNA (RAPD) is a PCR fingerprinting technique that can be adapted to environmental samples, with the advantage of treating large numbers of samples in parallel (Yan et al. 2007; Winget and Wommack 2008). Moreover, it involves non-specific targets that require no prior knowledge of DNA sequences (Winget and Wommack 2008). The downside of the method is that reference organisms must be analyzed with the same method to affiliate an organism to a phylogenetic group. Nonetheless, it can be useful to compare a large number of samples and select a representative subset before engaging in more laborious experiments such as clone libraries. To assess maple sap stable microbiota on a genetic level and to identify stable and nonstable members, a new community PCR fingerprinting technique and 16S rRNA gene clone libraries were used as a combined approach. This study monitors the genetic variation across 19 production sites in six geographical regions at five sampling points over the sap flow period. To our knowledge, this is the first large scale study on maple sap microbial communities. Furthermore, a representative subset of 13 samples was used to compare microbial community composition, diversity, structure and membership. 41 2.4 Material and methods 2.4.1 Maple sap samples Maple sap osmosis concentrates (4X, corresponding to around 8 °Brix) were obtained from 19 Québec production sites at 0%, 25%, 50%, 75% and 100% of cumulative sap flow during the 2005 spring season. Sap collection systems were not sanitized during the course of the sap flow season. Concentrated maple sap samples were immediately frozen (–20°C) after sampling until analysis. 2.4.2 Microbial counts and isolate selection Bacterial counts were performed as previously described (Lagacé et al. 2006b). Fungal counts were obtained on acidified potato dextrose agar (Difco) incubated for 5 days at 23°C. Morphologically different isolates were selected on plate count or tryptic soy agar incubated at 7°C for 3 to 10 days. 2.4.3 DNA extraction Maple sap osmosis concentrates (500 mL) were centrifuged for 50 min at 4°C, 12,000 × g. Pellets were frozen at –80°C until DNA extraction. Maple sap biomass pellets were thawed on ice and suspended in 400 µL of buffer containing 12% sucrose, 25 mM TrisHCl, pH 8.0 and 16 mg lysozyme (Boehringer Mannheim, Laval, QC, Canada) and subsequently handled following a protocol previously used to extract DNA from maple sap (Lagacé et al. 2006b). Bacterial isolate DNA was extracted with the DNeasy Blood and Tissue Kit (Qiagen, Mississauga, ON, Canada) according to the protocol provided for Gram-positive bacteria. Twenty-five microliters of DNA were treated with 1 μL RNase (Roche Applied Sciences, Indianapolis, IN, USA) and the concentration of purified DNA was determined using a NanoDrop ND-1000 spectrophotometer (NanoDrop Technologies, Inc., Wilmington, DE, USA). 2.4.4 PCR fingerprinting Two long degenerate primers (L: 5’-6-FAM-ATYTGYGGBTRYGCSCGSCTSCTSCC3’ and A: 5’-6-FAM-CTSGTSAAYGGBGCSATGGCSACSAC-3’) were designed to amplify unspecific PCR fragments from maple sap samples and isolate cultures. DNA samples (100 ng each) and negative controls were deposited into a 96-well PCR plate. 42 Each PCR contained 1.25 U Taq DNA polymerase (Biolab, Dorval, QC, Canada), 1X supplied polymerase buffer, 100 pmol primer and 40 nmol total dNTP in a 50 µL total reaction volume. PCR amplifications were performed in a Tgradient thermocycler (Biometra, Goettingen, Germany) with a program consisting of an initial 2-min denaturation step at 94°C, then 10 cycles of 30 sec at 94°C, a 30-sec annealing step with a touchdown from 60°C to 50°C (–1°C/cycle), a 2-min elongation step at 72°C, followed by 30 additional cycles of 30 sec at 94°C, a 30-sec annealing step at 50°C, a 2-min elongation step at 72°C and a final 5-min elongation step at 72°C. PCR products were then purified with an Omega-30K 96-well plate (Pall Corporation, Mississauga, ON, Canada) as follows: ten microliters of PCR product were loaded with 50 µL Tris buffer (10 mM pH 7.4), centrifuged for 5 min at 3,000 × g, then washed with 200 µL buffer. The purified product was washed and eluted with 30 µL buffer. The loading mix for electrophoresis, consisting of 2 µL purified PCR product with 0.3 µL MapMarker 1000 (Bioventures, Murfreesboro, TN, USA) and 10 µL formamide, was denatured at 95°C for 5 min. Each replicate PCR plate was purified and electrophoresed on a 3100 Genetic Analyzer (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA). Sequencer output files were analyzed using GeneMapper® v3.7 software (Applied Biosystems) with the following settings: analysis range = 250–1000 bp, bin size = 1.3 bp, peak half width = 3, polynomial degree = 3, peak detection window = 11, baseline = 35 rfu, and using the light smoothing option. Peak height values were then imported to a spreadsheet (Microsoft® Excel®) for transformation. To account for method variation, a mean consensus profile was constructed for each sample (see Figure 2.1 for example of replicate PCR fingerprint profiles). To eliminate artifacts while accounting for potential binning errors, average peak height in at least two replicates was reported in the consensus profiles. 43 Background noise Primer L Fluorescence Primer A Figure 2.1 Heat map and Ward dendrogram of PCR fingerprint replicates obtained with primers L and A for 50% sap flow samples. Samples are color coded and lettered by production site. The figure was generated with JMP 7 (SAS Institute, Cary, NC, USA). 44 Consensus fingerprint data were transformed with the Hellinger transformation, which corresponds to the square root of relative peak heights (Legendre and Gallagher 2001; Blackwood et al. 2003), and per sample data were normalized to a mean of 0 and a standard deviation of 1. The statistical software JMP 7 (SAS Institute, Cary, NC, USA) was used to perform clustering and principal component analysis to find natural groups of samples. Two-way analysis of similarity (ANOSIM) was performed with PAST software (http://folk.uio.no/ohammer/past/) to test the null hypothesis of no difference between regions and sap flow periods. ANOSIM reports the level of dissimilarity between sample groups where R values >0.5 and p values <0.05 are significant. 2.4.5 16S rRNA gene amplification Primers 27F (5'-AGAGTTTGATCCTGGCTCAG-3') and 788R (5'- GGACTACCAGGGTATCTAA-3') were used to amplify the 16S rRNA gene. PCR consisted of 1.5 U Taq DNA polymerase (Biolab), 1X supplied polymerase buffer, 10 pmol of each primer, 40 nmol total dNTP and 100 ng genomic DNA in a 50 µL total reaction volume. PCR was performed in a Tgradient thermocycler (Biometra). The program comprised an initial 1-min denaturation step at 94°C followed by 33 cycles of 30 sec at 94°C, a 30-sec annealing step at 53°C, a 1-min 30 sec elongation step at 72°C and a final 5-min elongation step at 72°C. Bacterial isolate PCR products were purified with Exosap-it® (Biolynx, ON, CA), which degrades excess primers and nucleotides. 2.4.6 Clone library construction Negative control reactions were performed for every amplification set. Three PCRs were performed on each DNA sample as previously described. Products were then purified with a QIAquick PCR Purification Kit (Qiagen) and pooled. Purified products were cloned into the pCR®2.1-TOPO® vector (Invitrogen, Carlsbad, CA, USA). A total of 192 colonies were randomly selected and plasmid DNA was purified with a Montage™ Plasmid MiniprepHTS Kit (Milipore, Billerica, MA, USA). 2.4.7 DNA sequencing Purified PCR products or plasmid inserts were sequenced bidirectionally with the 27F and 788R primers using an ABI PRISM® dGTP BigDye™ Terminator v.3.0 Ready Reaction Cycle Sequencing Kit (Applied Biosystems) and a 3100 Genetic Analyzer 45 (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA). Sequence traces were edited manually using Sequencing Analysis 5.1.1 (Applied Biosystems), then assembled using the Contig Assembly Program (CAP) in BioEdit Sequence Alignment Editor version 7.0.5.2. (Hall 1999). 2.4.8 Alignment and phylogenetic analysis Phylogenetic affiliation of each sequence was attributed using BLASTN (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/) and the Ribosomal Database Project (RDP) classifier (http://rdp.cme.msu.edu/). A suite of tools available at the Greengenes website (http://greengenes.lbl.gov) was used to analyze the set of sequences. First, sequences were screened for chimeras using the Bellerophon tool and standard settings (Huber et al. 2004). A total of 26 putative chimeric sequences were removed from the dataset (Tableau 2.1). The NAST alignment tool (DeSantis et al. 2006) was then used to align the sequences according to a core set of alignment templates and the distance matrix tool was used to determine 16S rRNA gene sequence similarities. Tableau 2.1 Summary of the 16S rDNA sequences retrieved for each library Clone library B-100 C-0 C-50 C-100 D-0 D-50 D-100 E-0 E-50 E-100 F-0 F-50 F-100 Total Number of chimeras 4 3 0 2 4 1 3 0 0 2 2 2 3 26 Number of sequences left for analysis 169 171 171 186 156 156 176 187 187 130 181 182 187 2239 46 2.4.9 Operational taxonomic units (OTUs) determination and community analysis The resulting distance matrix was used as input to DOTUR (Schloss and Handelsman 2005). Similarity cutoffs of 97% and 99% were used to determine OTUs0.03 and OTUs0.01, respectively. A neighbor-joining tree of a representative sequence of each OTU0.03 was constructed using MEGA4 (Tamura et al. 2007). Shannon diversity indices and Chao1 richness estimates were calculated by DOTUR to assess microbial diversity and richness. The SONS package (Schloss and Handelsman 2006) was used to calculate Jabund and θ similarity indices and standard errors to compare community membership and structure. 2.4.10 Nucleotide sequence accession numbers Clone library and pure culture 16S rRNA gene sequences are available in GenBank under accession numbers FJ933491 to FJ935729 and GU068618 to GU068661. 2.5 Results 2.5.1 Microbial counts As expected, total aerobic counts increased over the tapping season to reach an average of 6.7 log CFU/mL (Figure 2.2). All average counts were similar between geographical regions, except for the average anaerobe count that was higher at 0% sap flow in the Lower St. Lawrence region (data not shown). 47 7 Total aerobic counts 6.5 Average log CFU / mL 6 Anaerobic counts 5.5 5 Pseudomonas Pseudomonas counts 4.5 Psychrophilic counts 4 3.5 Fungi counts 3 0 25 50 75 % cumulative sap flow 100 Figure 2.2 Average microbial counts of 19 production sites in Québec for the 2005 season. Sampling points are evenly distributed in terms of sap flow percentage. 2.5.2 Community PCR fingerprints of maple sap The microbial community genetic pool of maple sap samples from 19 production sites in six regions of Québec at five periods over the tapping season was captured by community PCR fingerprinting. In an effort to find a phylogenetic affiliation for relevant peaks representing DNA fragments, 44 morphologically different bacterial isolates from maple sap were typed using the same fingerprinting method (Figure 2.3). Individual profiles yielded variable peak numbers and few peaks were shared across genera. Thus, it is presumed that most peaks present in community profiles are genus or species specific, but the number of peaks does not reflect microbial richness. 0.15 0.15 0.20 0.20 Figure 2.3 Phylogenetic affiliation and typing of 44 maple sap isolates. The left axis is a neighbor-joining tree (1000 bootstrap replicates) composed of partial 16S rRNA gene sequences from each isolate. Distance units represent number of base substitutions per site. There were a total of 714 positions in the final dataset. Blast results for closest cultured strains are identified in the table. The image on the right represents the joint consensus PCR fingerprint profiles obtained with primers L and A for each isolate. 0.10 0.10 0.05 0.05 Closest cultured strains and accession no. 0.00 100-p8_H4 P. extremaustralis / fluorescens / veronii AJ583501/ AF336352/ AB334768 100-p12_6 P. extremaustralis / fluorescens / veronii AJ583501/ AF336352/ AB334768 75-p15_T1 P. extremaustralis / fluorescens / veronii AJ583501/ AF336352/ AB334768 100-p8_G1 P. veronii / fluorescens / marginalis FM162562/EU434560/DQ232743 100-p8_B1 P. veronii / fluorescens / marginalis FM162562/EU434560/DQ232743 100-p8_F1 P. veronii / fluorescens / marginalis FM162562/EU434560/DQ232743 75-p15_P2 P. fluorescens / antartica EU169191 / AM933518 75-p15_T3 P. lurida / tolaasii EU601177/AF320992 100-p8_C5 P. lurida EU601177 100-p12_1 P. lurida EU601177 75-p15_P3 P. lurida EU601177 P. lurida EU601177 0-p12_5 100-p8_E10 P. fluorescens EU169171 100-p8_H12 P. syringae EU196777 100-p12_2 P. mandelii / fluorescens EU586044 / AY538263 100-p12_8 P. mandelii / fluorescens EU586044 / AY538263 P. brenneri EU169172 0-p12_1 P. brenneri EU169172 0-p12_4 75-p15_P1 P. brenneri EU169172 P. brenneri / collierea AM933521 / AM421016 0-p12_3 100-p8_A2 P. fluorescens /brenneri EF552157/AF268968 75-p15_T2 P. fluorescens bv. C / gessardii AF228367/AF074384 75-p15_P4 P. fluorescens bv. C / gessardii AF228367/AF074384 75-p15_T4 P. fluorescens bv. C / gessardii AF228367/AF074384 100-p12_3 P. fluorescens / putida / libanensis FJ378898 / EU554430 / EU434380 100-p12_4 P. fluorescens / putida / libanensis FJ378898 / EU554430 / EU434380 100-p8_D1 P. fluorescens / putida / libanensis FJ378898 / EU554430 / EU434380 100-p8_C1 Rahnella aquatilis / Serratia grimesi DQ862542 / DQ086780 100-p8_D7 Rahnella aquatilis FJ811859 100-p8_D8 Rahnella aquatilis FJ811859 100-p8_H2 Rahnella aquatilis FJ811859 100-p8_D2 Rahnella aquatilis AY253919 100-p8_F2 Rahnella aquatilis AY253919 100-p8_F3 Rahnella aquatilis AY253919 100-p8_G2 Stenotrophomonas maltophilia AJ011332 100-p8_9 Janthinobacterium lividum EU642885 100-p8_A8 Micribacterium oxydans /maritypicum FJ009390 / EU434520 100-p8_E3 Plantibacter flavus / agrosticola AJ310417 / AF465411 100-p8_E1 Plantibacter flavus / agrosticola AJ310417 / AF465411 100-p8_C9 Curtobacterium fangii AY273209 100-p8_C8 Epilithonimonas lactis EF204460 100-p8_E7 Chryseobacterium piscium DQ862541 100-p8_F8 Chryseobacterium soli EF591302 0.00100-p8_B3 P. extremaustralis / fluorescens / veronii AJ583501/ AF336352/ AB334768 isolate 100 100 100 100 100 100 100 100 99 99 99 99 99 99 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 99 99 99 99 99 99 99 98 98 98 99 100 100 99 99 100 94 99 96 Similarity (%) Primer L Primer A 48 49 In all, 87 out of 95 maple sap DNA samples were positive for both primers, i.e., they had detectable DNA fragments from 250 to 1000 bp. A total of 636 possible peak positions were analysed of which 41.2% were presumptively identified. No peak was shared by all samples. However, five peaks (0.7%) were found across all production sites and 152 peaks (22.3%), including these five, were found throughout the sap flow season. Among the five peaks found across all production sites, peaks L10, L125 and A63 were present in both Pseudomonas and Rahnella isolate profiles. Peak L324 was present in one Pseudomonas isolate (75-p15_P4) and peak L300 was not found among isolate profiles. Peaks L69, L142 and A41 were found in 17, 17 and 18 production site profiles respectively as well as in several isolate profiles of the genus Pseudomonas only. Peaks associated only with Rahnella isolates were individually found in 14 production sites at most, but altogether they were present at all 19 production sites. Similarly, Janthinobacterium, Chryseobacterium and Epilitonimonas associated peaks were found in 13, 9 and 5 production sites, respectively. Sample consensus profiles with some of the presumptively identified peaks are shown in Figure 2.4. To explore gene pool variation among microbial communities, PCR profiles were classified using Ward’s method, which is known to be a suitable clustering method to find natural groups (Blackwood et al. 2003) (Figure 2.5). Collection site was the most significant clustering criterion observed, as profiles from the same production site were generally grouped together. However, some 0% and 25% sap flow samples clustered apart. Samples from Chaudière-Appalaches and Estrie clustered more closely than samples from other regions. To confirm that these observations were not caused by the clustering method, principal component analysis (Figure 2.6) was used as an alternative method. Score plots show no separate cluster, although 0% and 25% flow samples as well as Chaudière-Appalaches samples are mostly positive for principal component 3. As a third method, two-way ANOSIM confirms that profiles were not significantly influenced by geographical region (R = -0.049, p = 0.827) or sap flow period (R = 0.0446, p = 0.188). 50 B-100 C-0 C-50 C-100 D-0 D-50 D-100 E-0 E-50 E-100 F-0 F-50 F-100 L516 Pseudomonas L324 Pseudomonas L311 Rahnella L300 L263 L254 Stenotrophomonas L213 L198 Pseudomonas L174 L142 Pseudomonas L125 Pseudomonas, Rahnella L104 Rahnella L86 Chryseobacterium L69 Pseudomonas L53 L38 Plantibacter L17 Janthinobacterium L10 Pseudomonas, Rahnella Figure 2.4 Examples of PCR fingerprint consensus profiles obtained with primer L. Columns correspond to results from producers B, C, D, E and F at 0%, 50% or 100% of sap flow period. Presumptive phylogenetic affiliations of peaks based on maple sap bacterial isolate profiles are identified on the left. 51 Primer L Primer A Figure 2.5 Heat map and Ward dendrogram of combined consensus PCR fingerprints obtained with primers L and A. Samples are colored by geographical region and labeled with a letter for the production site followed by flow period in % sap flow. The figure was generated with JMP 7 (SAS Institute, Cary, NC, USA). 52 % flow geographical region period Lower St-Lawrence 0 Center of Québec 25 Chaudière-Appalaches 50 Estrie 75 Laurentides-Lanaudières 100 Mauricie 20 Principal component 2 10 0 -10 -20 20 Principal component 3 10 0 -10 -20 -20 -10 0 10 Principal component 1 20 -20 -10 0 10 20 Principal component 2 Figure 2.6 Principal component analysis of combined PCR fingerprints from primers L and A. Sample are colored according to % flow period and marked by geographical region. Eigenvalues are 48.78 (7%), 36.87 (5%) and 30.22 (4%) for principal component (Axis) 1, 2 and 3 respectively. The figure was generated with JMP 7 (SAS Institute, Cary, NC, USA). 53 2.5.3 Maple sap 16S rRNA gene clone libraries To complement the PCR-based community fingerprints, 13 clone libraries were constructed with partial 16S rRNA gene amplification of sap samples. Four production sites at the 0%, 50% and 100% sap flow periods were selected to evaluate variation between geographical sites over the season. An additional 100% sample from a fifth production site was added to assess inter-site variation within a region. A total of 2,239 sequences was retained after removal of chimeras and grouped into operational taxonomic units (OTU) using the furthest neighbor method in DOTUR. Species-level OTU is generally defined as containing sequences that are ≥97% identical because it is the historically accepted level for species definition when the complete 16S rRNA sequence is taken into account (Gevers et al. 2005; Schloss et al. 2005). However, for environments with low deep diversity, a more stringent analysis using a 99% identity cutoff can allow a better understanding of the microbial community. Therefore, both similarity thresholds of 97% (OTU0.03) and 99% (OTU0.01) were applied and yielded 85 OTUs0.03 and 167 OTUs0.01, respectively. The phylogenetic architecture and relative abundance of OTUs0.03 are shown in Figure 2.7 and Figure 2.8. The largest OTU0.03, belonging to the Gammaproteobacteria class and the Pseudomonas genus, contained 1,427 sequences (64% of the total). The second largest OTU0.03 also belonged to the Gammaproteobacteria class, but was affiliated with the Rahnella genus and contained only 173 sequences (8%). Other common OTUs0.03 belonged to the genus Janthinobacterium, Chryseobacterium, Epilitonimonas and Sphingomonas. Some less frequent but significantly abundant OTUs0.03were members of the lactic acid bacteria group belonging to the genera Leuconostoc, Lactococcus and Weissella. 54 0 0-10 10-30 30-70 70-100 0.05 B-100 C-0 C-50 C-100 D-0 D-50 D-100 E-0 E-50 E-100 F-0 OTU75 100-p7 2602 Sphingomonas sp. 96 OTU8 50-p12 2211 Sphingomonas feania/... OTU49 0-p12 2304 Sphingomonas insulae 97 OTU68 100-p15 2605 Sphingomonas/Novos... OTU67 100-p12 412 Devosia sp. 96 OTU66 100-p12 2412r Devosia sp. 99 OTU81 50-p12 412 Caulobacter intermed... OTU42 0-p7 401 Brevundimonas bullata 98 OTU57 0-p7 2116 Uncultured (Ochrobact... OTU80 50-p12 2503 Ochrobactrum sp./Ps... OTU39 50-p12 2609 Ochrobactrum tritic... OTU83 50-p8 2301 Ochrobactrum sp. 91 OTU31 100-p3 2214 Frigoribacterium sp... OTU25 0-p15 304 Curtobacterium flaccu... OTU27 0-p12 2501 Parkia alkaliphila 97 OTU15 100-p3 616 Frigoribacterium aff... OTU32 100-p15 2615 Microbacterium lae... OTU41 0-p7 2314f Sanguibacter suarezi... OTU52 0-p12 2613 Humicoccus 94 OTU26 0-p15 306 Rhodococcus erythropo... OTU79 50-p12 104 Propionicimonas sp. 96 OTU61 0-p8 2113f Arthrobacter sp. 91 OTU35 50-p7 604 Arthrobacter psychrol... OTU65 0-p8 515 Pseudomonas sp. 94 OTU64 0-p8 2411f Pseudomonas sp. 90 OTU2 100-p3 105 R. aquatilis 99 OTU46 50-p12 2209 Rahnella sp. 96 OTU50 0-p12 2308 Sodalis glossinidius 97 OTU24 50-p7 2216 Rahnella sp. 95 OTU28 50-p12 501 Rahnella sp. 97 OTU16 50-p12 109 Enterobacter aerogen... OTU56 0-p7 110 Klebsiella oxytoca 98 OTU73 100-p3 605 Pseudomonas sp. 95 OTU20 100-p7 110 Rahnella sp. 93 OTU84 50-p8 404 Rahnella sp. 91 OTU85 50-p8 608 Pseudomonas sp. 95 OTU36 100-p3 2301 Pseudomonas sp. 94 OTU60 0-p8 210 Pseudomonas sp. 90 OTU3 0-p7 2110 P. avellanae/cannabina... OTU6 50-p7 2307 P. jessenii 99 OTU1 0-p15 2616 P. lurida 99 OTU17 100-p3 604 P. fluorescens/margi... OTU21 100-p15 2101 P. fluorescens 97 OTU34 100-p8 603 Pseudomonas sp. 94 OTU63 0-p8 2306f Uncultured 89 OTU45 0-p8 2615f Stenotrophomonas sp. 94 OTU14 50-p8 2414 Stenotrophomonas mal... OTU43 0-p8 102 Stenotrophomonas sp. 90 OTU30 100-p3 2314 Achromobacter xylos... OTU29 0-p12 316 Variovorax paradoxus 98 OTU71 100-p3 2508 Variovorax sp. 96 OTU18 50-p12 312 Massilia aurea 99 OTU47 100-p3 215 Janthinobacterium sp... OTU4 100-p8 2115 Janthinobacterium li... OTU40 0-p7 2104 Duganella sp. 96 OTU77 100-p8 2416f Carnobacterium sp. 89 OTU55 0-p15 611 Clostridium vincentii 99 OTU5 100-p7 2411 Leuconostoc mesenter... OTU11 50-p7 106 Weissella soli 99 OTU13 100-p15 2502 Lactococcus lactis 99 OTU82 50-p8 2203 Lactococcus sp. 95 OTU70 100-p3 106 Lactobacillus mali 97 OTU22 0-p7 416 Carnobacterium maltaro... OTU54 0-p15 2508 Carnobacterium sp. 90 OTU74 100-p7 2114 Uncultured (Rahnell... OTU10 100-p12 2506 Chryseobacterium p... OTU69 100-p15 311r Chryseobacterium p... OTU78 100-p8 611 Chryseobacterium vry... OTU9 100-p7 2105 Chryseobacterium sol... OTU53 0-p12 602 Chryseobacterium sp. 96 OTU7 0-p12 2502 Epilitonomonas tenax 97 OTU51 0-p12 2515 Chryseobacterium sp. 96 OTU44 0-p8 107 Uncultured (Chryseobac... OTU37 0-p12 2312 Flavobacterium sp. 97 OTU48 0-p12 2302 Flavobacterium sp. 99 OTU59 0-p7 315 Uncultured 91 OTU62 0-p8 2204f Ruminobacillus/Prote... OTU76 100-p7 509 Sphingobacterium fae... OTU58 0-p7 310 Pedobacter sp. 95 OTU23 100-p8 2216 Sphingobacterium fa... OTU12 100-p8 305 Sphingobacterium sp. 96 OTU19 50-p8 516 Pedobacter sp. 96 OTU33 50-p12 2202 Dyadobacter hamtens... OTU72 100-p3 511 Hymenobacter sp. 90 OTU38 0-p12 509 Luteifibra arvensicol... F-50 F-100 Sphingomonas Alphaproteobacteria Alphaproteobacteria Actinobacteria Actinobacteria Rahnella Gammaproteobacteria Pseudomonas Betaproteobacteria Janthinobacterium Bacteria Clostridia Bacili Chryseobacterium Flavobacteria Epilithonimonas Bacteroidetes Sphingobacteria Figure 2.7 Phylogenetic architecture and relative abundance of OTUs0.03 of five maple sap producers. The left axis is a neighbor-joining tree (1000 bootstrap replicates) composed of representative sequences from each of the 85 OTUs0.03. Distance units represent the number of base substitutions per site. There were a total of 562 positions in the final dataset. Relative abundance of OTUs0.03 in each sample in the heat plot is indicated by a colorscale value in percent. Columns correspond to clone library results from producers B, C, D, E and F at 0%, 50% or 100% of sap flow period. Phylogenetic classes and genera are identified on the right. 55 100 90 Relative abundance (%) 80 70 60 50 40 30 20 10 0 C D E F C D E F B C D E F Actinobacteria 3.2 3.5 5.4 5.0 1.2 1.9 0.5 0.0 1.8 0.5 1.7 3.1 0.5 Alphaproteobacteria Bacilli 0.6 0.6 1.7 1.2 5.4 0.0 0.6 0.0 0.6 1.1 17.0 1.3 3.7 0.0 0.0 0.0 1.2 1.1 0.6 1.8 23.2 0.0 8.5 3.9 0.5 9.6 Bacteroidetes Betaproteobacteria 0.6 0.6 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 1.3 0.0 2.3 0.0 4.8 0.0 0.6 0.6 2.9 0.0 3.9 0.0 2.1 0.0 0.0 14.2 1.1 0.0 0.0 0.0 9.7 0.0 6.2 0.0 0.5 0.0 Clostridia Flavobacteria 6.4 1.7 8.0 0.6 0.0 4.5 6.4 0.0 2.4 2.2 11.4 10.0 1.1 Gammaproteobacteria 86.5 87.8 74.9 91.7 79.0 81.4 82.4 100.0 76.3 70.8 73.9 59.2 87.7 Sphingobacteria 0.6 1.2 1.6 0.0 0.0 6.4 4.8 0.0 2.4 1.1 2.8 9.2 0.0 0% 50% 100% Figure 2.8 Relative abundance of phylogenetic classes found in each clone library, sorted by the sap flow period. Production sites are labeled by letter. 56 A total of 38 OTUs0.03 (74 OTUs0.01) contained only one sequence each. Overall, 1,834 (82%) sequences were 100% identical to at least one other sequence and 405 (18%) sequences were unique. Only 17 of the 85 identified OTUs0.03 were identified at all sap flow periods, although they represent 90% of the total of 2,239 sequences. Unique OTUs0.03 were identified for each sap flow period, and were most abundant at the beginning of the season (26) and minimal at mid-season (8). Tableau 2.2 Pairwise comparison of maple sap microbial communities by flow period Chao1 shared richness (OTUs) Jabund Jabund SE θ θ SE 0%-100% 45 0.94 0.10 0.85 0.02 0%-50% 48 0.90 0.15 0.99 <0.01 50%-100% 22 0.90 0.10 0.89 0.02 0%-100% 68 0.83 0.08 0.33 0.03 0%-50% 63 0.84 0.08 0.43 0.04 50%-100% 176 0.97 0.07 0.83 0.03 OTU0.03 OTU0.01 The indices calculated by SONS were used to further describe the relationships between microbial communities while taking into account species coverage and undetected species. The Jabund value estimates the community membership overlap of two samples, with probability between 0 and 1 that a randomly selected OTU in one community is present in the other (Schloss and Handelsman 2006). The Jabund value and its standard error reported suggest that community membership at 97% similarity was similar among all sap flow periods tested (Tableau 2.2). However, the Jabund index is lower at 99% similarity, showing that differences are detected especially between the community of the 0% sap flow and those of the other periods. Community structure was further characterized by taking into account OTUs abundance using the similarity indices θ (Tableau 2.2). Values range from 0 (completely dissimilar community structure) to 1 (identical community structure) (Schloss and Handelsman 2006). OTUs0.01 indicate differences in community structure between all flow periods 57 whereas OTUs0.03 indicate a difference only for the 100% flow period. These results suggest that shifts in bacterial community structure were largely a result of changing abundance patterns of organisms, rather than the appearance of novel organisms. Tableau 2.3 Variation in community membership and structure among five production sites OTU0.03 Chao1 shared Jabund Jabund SE θ θ SE richness (OTUs) E-F 59 1.00 0.06 0.82 0.03 E-C 27 0.85 0.13 0.93 0.01 E-D 21 0.84 0.13 0.94 0.01 E-B 21 0.86 0.12 0.92 0.02 F-C 50 0.94 0.20 0.85 0.03 F-D 26 0.94 0.21 0.87 0.03 1 F-B 25 0.93 0.23 0.80 0.05 C-D 23 0.78 0.20 0.96 0.01 C-B 25 0.90 0.13 0.94 0.02 D-B 21 0.87 0.13 0.97 0.02 E-F 100 0.99 0.10 0.31 0.04 E-C 92 0.81 0.10 0.48 0.05 E-D 46 0.75 0.09 0.60 0.04 E-B 26 0.69 0.10 0.41 0.04 F-C 31 0.93 0.10 0.21 0.03 F-D OTU0.01 37 0.90 0.12 0.34 0.04 1 F-B 30 0.89 0.11 0.52 0.07 C-D 44 0.68 0.12 0.72 0.04 C-B 22 0.79 0.10 0.51 0.06 D-B 38 0.74 0.09 0.63 0.06 1 Producing sites F and B belong to the same geographical region. Of the 85 OTUs0.03 identified, 7 OTUs0.03 (81% of all sequences) were present at all production sites, whereas 49 OTUs0.03 (4% of all sequences) were specific to one production site. Microbial communities were compared pairwise using SONS (Tableau 2.3). The Jabund value and its standard error suggest that community memberships for 58 OTUs0.03 were quite similar. However, greater differences were detected for OTUs0.01. With respect to community structure, although all sites showed only small differences at 97% similarity, a drastic decrease in θ values is seen at 99% similarity (Tableau 2.3). The Shannon diversity index was used as an estimate of the relative diversity captured by each sampling period for each production site. Results indicate no common pattern in diversity change over the season (data not shown). However, the Shannon index is highest for the 100% sap flow samples, suggesting highest diversity at the end of the flow season. Sequences (32 out of 44) from the isolates are identical to sequences (321) from 10 different OTUs(0.01) which total 66.7% of the 2239 sequences retrieved. Furthermore, 12 isolate 16S rRNA gene sequences have no identical sequence in the clone libraries, meaning that these isolates represent a rare fraction of the microbiota. 2.6 Discussion Maple syrup producers are already advised to sanitize their tapping equipment to minimize microbial contamination of tap holes (Allard 1999). Nevertheless, maple sap microbial contamination remains a critical issue for maple syrup quality. Each year, on average 11% of maple syrups are rejected because of flavor defects and 20% are classified with slight off-flavors (FPAQ 2008). Some causes of defects are cleaning agent residue, excess of defoaming agents and microbial spoilage of sap. For instance, Enterobacter (Aerobacter) aerogenes causes ropiness in maple syrup, and is the only reported case of a spoilage agent in maple sap (Fabian and Buskirk 1935). Up until now, no study has extensively explored the microbial communities and their potential role in maple sap and syrup quality. This study focused on giving a comprehensive portrait of maple sap microbial communities representative of the Québec industry. Results show evidence of stable microbial community members in maple sap along with a pattern in the evolution of their relative abundance over the season. A new community PCR fingerprinting method using RAPD with a combination of previously reported modifications such as the use of degenerate primers, long primers, 59 touchdown PCR (Sakallah et al. 1995; Gillings and Holley 1997; Trevino-Castellano et al. 2003; Yan et al. 2007) and capillary electrophoresis combined with fluorescent primers (Corley-Smith et al. 1997) was used to survey the genetic variation in maple sap microbial communities from six geographical regions of Québec at five different flow periods evenly distributed over the season by sap volume percentage. This new method was rapid, avoiding digestion time needed by other community fingerprinting methods such as terminal restriction fragment length polymorphisms (T-RFLP). The profiles were reproducible, and did not give a higher number of classification errors than TRFLP (Blackwood et al. 2003). The number of classification errors for replicate PCR profiles (one out of 38 possible grouping errors, see Figure 2.1) was comparable to TRFLP (two out of 32 possible grouping errors) (Blackwood et al. 2003). Maple sap community fingerprint clustering and PCA agreed with clone library OTU0.01 structure analysis, indicating a more important difference between 0% and other flow periods. This confirms that the method is useful to fingerprint communities composed of closely related species sharing high 16S rRNA sequence similarity. Moreover, PCR fingerprints of maple sap isolates demonstrate a high level of genetic diversity even for isolates with similar partial 16S rRNA gene sequences. Although fragments cannot directly be used to identify members of a community, they can be presumptively attributed to isolates typed with the same fingerprinting method. Alternatively, they can be cloned and used as genetic markers (Yan et al. 2007). To complete the PCR fingerprinting results, this study analyzed the microbial communities identified in a subset of 13 representative samples with 16S rRNA gene clone libraries with two OTU cutoff values (97% and 99% similarity). The predominance of Pseudomonas in the Lower St-Lawrence, Mauricie, Estrie and Center of Québec regions suggests that this is not a unique feature for only one region of Québec (Lagacé et al. 2004; Lagacé et al. 2006b). Furthermore, the presence of Rahnella, first reported by a previous DGGE study in only the Center of Québec region (Lagacé et al. 2006b), was also found in each of the five production sites analyzed. For the first time, the 16S rRNA gene clone libraries revealed the presence of Janthinobacterium, Leuconostoc, Lactococcus, Weissella, Epilitonimonas and 60 Sphingomonas in maple sap. These new findings could be attributed to the increased resolution of the method compared to DGGE or conventional cultivation methods, but also to the large-scale sampling. Distinctive microbiota members that occur sporadically may not have enough support to be used as geographical biomarkers, but these potential contaminants may be correlated with other types of flavor defects. Among others, lactic acid bacteria were occasional but relatively abundant contaminants that could be responsible for sap acidification, which is sometimes associated with flavor defects (Dumont 1999). Janthinobacterium is also known as a psychrotrophic food spoilage agent (Jay et al. 2005) that can form biofilms (Pantanella et al. 2007) and some strains of Janthinobacterium lividum can utilise sucrose as the sole source of carbon (Shivaji et al. 1991). The genus Ralstonia, although it was previously reported as an important contaminant of maple tree tap holes (Lagacé et al. 2004), was not found in maple sap sampled with clone libraries, suggesting that it is only an occasional contaminant when taking into account multiple production sites. 2.6.1 Maple sap microbial community membership This study demonstrates that maple sap microbial communities share common members. All production sites are contaminated by at least 104 CFU/mL of Pseudomonas by the end of the season, and all PCR fingerprints contained presumptive Pseudomonas peaks. One peak common to all 19 production sites was presumptively attributed to a single Pseudomonas isolate whose 16S rRNA gene sequence corresponded to the most abundant OTU0.03 (and OTU0.01). This OTU0.03, along with 6 others, was found in the five production sites analyzed with clone libraries. They are affiliated with Pseudomonas, Rahnella, Janthinobacterium, Sphingomonas, Chryseobacterium and Frigoribacterium. Peaks associated with Rahnella isolates were also found in the 19 production site PCR fingerprints. One common peak (L300) could not be presumptively attributed to an isolate, perhaps because only a few isolates of Janthinobacterium and Chryseobacterium and no isolates of Sphingomonas and Frigoribacterium were recovered for typing. Other evidence supporting shared membership of maple sap communities is the Jabund values that are extremely high, even for OTUs0.01. ANOSIM and principal component 61 analysis of PCR fingerprint data also reflect the close membership of the communities as no significant dissimilarity was found and no separate cluster of samples was formed. Such a strong common membership between maple sap communities, across all producing regions of Québec is most certainly not random. It could mean that there are common selection factors determining the major members of the microbiota in maple sap. For instance, the ability to adhere and form biofilms inside the polyethylene collection tubing system is a selective advantage of Pseudomonas (Lagacé et al. 2006a), an extremely versatile microorganism that can flourish in nearly all moist environments (Grice et al. 2008). Moreover, microorganisms adapted to grow at low temperature and able to resist freeze and thaw cycles required for maple sap to flow are more likely to be selected in this environment. Producers also store unprocessed sap in closed tanks which could favor microorganisms capable of growth in the absence of oxygen, such as the enteric bacterium Rahnella that produces acid from sucrose (El-Hendawy et al. 2003). The flow period comparison indicated that the 0% flow period is the most different in term of membership. This may reflect a common source of initial contamination, perhaps containing microorganisms that are not able to grow in maple sap. The origin of contamination in maple sap has not yet been studied, but it has been hypothesized that bacterial contamination most likely comes from the surrounding environment (Morselli and Whalen 1991; Lagacé et al. 2004). A study using culture methods to survey bacteria in maple tap holes found some degree of analogy with forest soil microbial communities (Lagacé et al. 2004). Lamarche et al. (2007) showed that forest floor bacterial community composition varies across the southern boreal landscape of Québec as a function of stand type, stand age and geological parent material. Given that sugar bushes all have the same dominant stand type (Acer saccharum), it is possible that common contaminants of maple sap are also a common feature of the surrounding soils. However, the maple sap microbial community has only a low level of deep diversity compared to other environmental samples, such as soil, which can harbor more that 20 bacterial divisions (Dunbar et al. 2002). In maple sap, members of only four divisions were recovered: Proteobacteria, Actinobacteria, Bacteroidetes and Firmicutes. Interestingly, these are the same divisions as those reported for human skin microbiota, where Pseudomonas and Janthinobacterium are also predominant members (Grice et al. 2008). 62 2.6.2 Maple sap microbial community structure Community structure, reflected by relative abundance, evolves over the flow period. Structural changes occur mostly in the second half of the season, as higher Pseudomonas than anaerobe counts occur at mid-season but similar counts occur at the end. Meanwhile, Pseudomonas relative abundance decreases towards 100% sap flow, as Rahnella and other lactic acid bacteria increase. However, even greater structural change occurs between 0% and 50% sap flow for OTU0.01. Interestingly, the relative abundance of several Pseudomonas OTUs0.01 drops between the 0% and 50% flow period sampling points. This is probably why structural changes are not reflected by microbial counts for those sampling points. Also, the higher diversity for 100% sap flow samples is consistent with a decrease of the relative abundance of the predominant OTU toward the end of the season, as it is generally minimal at 50% and maximal at 100% sap flow volume, although this may differ among sampling sites. For instance, Lagacé et al. (2006b) found less DGGE band diversity at the end of the season. Our findings indicate that structural differences occur among production sites, underlining the importance of sampling different regions. This overall microbial community variation pattern was not expected and could be partially responsible for certain observed seasonal changes in maple syrup quality, such as darkening color. In fact, Pseudomonas spp. use an intracellular phosphorylase instead of an extracellular invertase enzyme, meaning that they do not hydrolyse sucrose to glucose and fructose (Latour and Lemanceau 1997) which further react in the Maillard reaction during the heating process, leading to dark pigment production. Future work could validate the hypothesis that, when present in sufficient amounts in maple sap, Pseudomonas may prevent darkening of maple syrup by inhibiting or competing with invertase producing microorganisms. In conclusion, predominance of Pseudomonas is suggested as a general characteristic of the maple sap microbial community across geographical regions, production sites, and sap flow periods. It has been hypothesised that a stable microbiota present in the biofilms could be associated with the development of characteristic maple syrup color and flavor (Lagacé et al. 2006b). Pseudomonas would undoubtedly contribute to this 63 stable microbiota (Lagacé et al. 2004; Lagacé et al. 2006b). Rahnella could also be considered a stable member of the maple sap microbiota, although it was not always a predominant member. Additionally, the variation in relative abundance observed within the microbial population might be associated with maple sap composition changes in sugars, organic acids and phenolic compounds that in turn may affect syrup quality. Further work is necessary to validate the association between particular microbiota members and flavor development. Quantitative real time PCR associated with corresponding syrup quality data could be useful to answer the ultimate question: which organisms are beneficial and which are detrimental to maple sap and syrup quality? 2.7 Acknowledgements This work was supported by the NSERC Canada Research Chair awarded to D. Roy and an NSERC Strategic Project grant awarded to D. Roy, G. LaPointe and L. Lagacé. The authors acknowledge the support of the Centre ACER Research Fund (St-Norbert d’Arthabaska, Québec, Canada). We are grateful to C. Charron and R. Desruisseaux for their technical help. We thank Éric Rasolofo (Laval University) for providing some pure cultures isolated from maple sap biofilm. Chapitre 3 Corrélation de la composition de la sève d’érable avec les communautés bactériennes et fongiques déterminées par MARISA Correlation of maple sap composition with bacterial and fungal communities determined by multiplex automated ribosomal intergenic spacer analysis (MARISA) 3.1 Résumé Lors de la récolte, la sève d’érable est contaminée par des bactéries, levures et moisissures qui colonisent ensuite le système de collecte tubulaire. Le microbiote bactérien a davantage été caractérisé que le microbiote fongique, mais l’impact de ces deux composantes sur la qualité demeure indéterminé. Cette étude se concentre sur l’identification des membres bactériens et fongiques et l’analyse de la corrélation de la composition du microbiote avec les propriétés de la sève d’érable. Une analyse de régions intergéniques ribosomales automatisée multiplexe (MARISA) a été développée afin d’obtenir une identification présomptive des membres bactériens et fongiques d’échantillons d’eau d’érable récoltés sur 19 sites de production, à trois reprises au cours de la période de coulée. Les résultats indiquent que la communauté fongique de la sève d’érable est principalement composée de levures apparentées à Mrakia spp., Mrakiella spp., Guehomyces pullulans, Cryptococcus victoriae et Williopsis saturnus. Les pics correspondant à Mrakia, Mrakiella et Guehomyces ont été identifiés dans les échantillons de tous les sites de production et celles-ci peuvent être considérées comme des membres stables du microbiote acéricole fongique. Une analyse multivariée basée sur les profils MARISA et la composition chimique de la sève montre des correlations entre Candida sake, Janthinobacterium lividum, Williopsis sp., Leuconostoc mesenteroides, Mrakia sp., Rhodococcus spp., Pseudomonas tolaasii, G. pullulans et la composition de la sève à différentes périodes de coulée. Cette étude apporte de 66 nouveaux éléments concernant le lien entre la communauté microbienne et la qualité de la sève d’érable. 3.2 Abstract During collection, maple sap is contaminated by bacteria and fungi that subsequently colonize the tubing system. The bacterial microbiota has been more characterized than the fungal microbiota, but the impact of both components on maple sap quality remains unclear. This study focused on identifying bacterial and fungal members of maple sap and correlating microbiota composition with maple sap properties. A multiplex automated ribosomal intergenic spacer analysis (MARISA) method was developed to presumptively identify bacterial and fungal members of maple sap samples collected from 19 production sites during the tapping period. Results indicate that the fungal community of maple sap is mainly composed of yeast related to Mrakia spp., Mrakiella spp., Guehomyces pullulans, Cryptococcus victoriae and Williopsis saturnus. Mrakia, Mrakiella and Guehomyces peaks were identified in samples of all production sites and can be considered dominant and stable members of the fungal microbiota of maple sap. A multivariate analysis based on MARISA profiles and maple sap chemical composition data showed correlations between Candida sake, Janthinobacterium lividum, Williopsis sp., Leuconostoc mesenteroides, Mrakia sp., Rhodococcus spp., Pseudomonas tolaasii, G. pullulans and maple sap composition at different flow periods. This study provides new insights on the relationship between microbial community and maple sap quality. 67 3.3 Introduction Maple sap is an abundant resource in the Province of Québec. It is collected during the spring season when the temperatures span the freezing point, allowing the sap to flow, which is then used to produce maple syrup and other maple products. Maple sap is mainly composed of water (95-99%), sucrose (1-5%), and other constituents including reducing sugars, organic acids and phenolic compounds present in variable amounts (Morselli et al. 1996; Perkins and van den Berg 2009). Initially practically sterile inside the tree (Morselli and Whalen 1991), maple sap harbors an increasing number of microorganisms as the flow season progresses and the temperatures get milder (Lagacé et al. 2002; Lagacé et al. 2004). Bacteria, yeast and molds compose the microbiota and mixed biofilms colonize the sap collection system tubing (Lagacé 2006). Growth of microorganisms can modify several sap constituents, which in turn may affect the maple syrup quality. Conversion of sucrose to invert sugars by microbial invertase is the main problem because invert sugars react with free amino acids during the boiling process producing Maillard reactions. The reaction products cause undesirable dark pigmentation and burnt flavor in maple syrup (Naghski et al. 1957a; Morselli and Whalen 1991). The bacterial microbiota of maple sap has recently been studied, indicating that Pseudomonas spp. are predominant and stable bacterial members that can be found in each production site throughout the tapping season (Filteau et al. 2010). The other main groups of bacteria in maple sap belonged to Rahnella, Janthinobacterium, Leuconostoc, Epilithonimonas, Chryseobacterium and Sphingomonas genera, but their occurrence could not be confirmed for every site. In contrast, information available on the fungal microbiota of maple sap is scarce and could be regarded as outdated because studies were conducted before modern sap collection methods were introduced (Edson et al. 1913; Sheneman et Costilow 1958). Only one recent study identified yeasts isolated from maple sap (Lagacé et al. 2005). The most frequently encountered species were Cryptococcus victoriae, Guehomyces (Trichosporon) pullulans and Sporobolomyces roseus. However, cultivation conditions are known to bias the fungal qualitative and quantitative community structure (Pitkäranta et al. 2008). 68 The fungal microbiota role in maple sap quality could be as important as the role of the bacterial microbiota. Indeed, yeasts and molds are efficient fermentative agents that could alter maple sap composition as it is collected. For instance, a pioneer study investigated the individual effect of several bacterial and fungal isolates in maple sap and found that isolates of Pseudomonas geniculata and Enterobacter agglomerans (Flavobacterium rhenanum) could enhance maple flavor while yeast isolates enhanced burnt flavor (Naghski et al. 1957a). To our knowledge, the relationship between maple sap composition and its complex bacterial and fungal microbiota has never been studied. Knowledge of those relationships would further help understand how microorganisms interact and modulate maple sap quality. So far, the maple sap fungal microbiota has never been studied with culture-independent methods, which could reveal the presence of significant uncultivable microorganisms. Therefore, an accurate portrait of maple sap fungal community diversity and stability is needed. The molecular era has enabled community analysis of virtually any environment with fingerprinting methods based on ribosomal operons, thus by-passing the need for culture methods. In the past decade, semi-automated techniques such as terminal restriction fragment length analysis (T-RFLP) and automated ribosomal intergenic spacer analysis (ARISA) have been developed to assess soil microbial diversity (Ranjard et al. 2001; Blackwood et al. 2003). T-RFLP is usually based on the amplification of the 16S rRNA gene with a subsequent enzymatic restriction step while ARISA is based on the amplification of the intergenic region between the 16S and the 23S rRNA genes (IGS region). For fungi, the target of choice is the internal transcribed region (ITS) between the small subunit and the large subunit including the 5.8S rRNA gene. A multiplex TRFLP reaction has even been developed to simultaneously study bacterial and fungal communities of soil samples (Singh et al. 2006), hence increasing the information for the same amount of material and effort. However, ARISA would be more effective in detecting the presence of bacteria accounting for less than 5% of total amplified product (Danovaro et al. 2006) and involves no time-consuming enzymatic restrictions because of the inherent variation in length of the target region. Despite these advantages, few applications of ARISA to food matrices have been published (Cardinale et al. 2004; Ikeda et al. 2007; Arteau et al. 2010). 69 The aim of this study was to simultaneously analyze the bacterial and fungal microbiota composition of maple sap samples collected from 19 production sites during the sap flow period by developing a multiplex ARISA (MARISA) method. Clone libraries, ARISA on bacterial isolates and database analysis were also performed to presumptively identify fungal and bacterial predominant members. Finally, MARISA profiles and corresponding sap chemical properties were subjected to multivariate analysis to bring a better understanding of the impact of maple sap microbial community changes on maple sap composition. 3.4 Materials and methods 3.4.1 Maple sap samples Concentrated maple sap samples (4X, corresponding to around 8 °Brix), microbial counts and DNA extractions were obtained from a previous study (Filteau et al. 2010). Samples were from 19 Québec production sites collected 0%, 50% and 100% of cumulative sap flow during the 2005 spring season for a total of 57 samples. 3.4.2 Chemical analysis The pH of maple sap concentrates was determined using a PHM82 combined electrode (Radiometer Copenhagen). Concentrations of simple sugars and organic acids were measured with a high performance liquid chromatography system (Waters, Milford, MA) using protocols previously described (Dumont et al. 1993b). Phenolic compounds were analyzed using protocols of Kermasha et al. (1995), Deslauriers (2000) and Dumont et al. (1993b). The percentage of total soluble solids (°Brix) was measured with a digital refractometer AR200 (Reichert Scientific Instruments, Buffalo, N.Y., U.S.A) compensated at 20°C. Sap chemical composition values were normalized to 66 °Brix which is the final sugar concentration of maple syrup in Canada. 3.4.3 ARISA and MARISA A previously published ARISA protocol was adapted to analyze maple sap DNA samples (Arteau et al. 2010). Two primer pairs were used to amplify bacterial and fungal intergenic ribosomal fragments from maple sap DNA samples. Primers 2234C (5’-GTTTCCGTAGGTGAACCTGC-3’) and 3126T (5’- 70 ATATGCTTAAGTTCAGCGGGT-3’) were used to amplify the polymorphic ITS15.8S-ITS2 region of fungal genomic DNA. For bacterial organisms, primers S-D-Bact1522-b-S20 (5’-TGCGGCTGGATCCCCTCCTT-3’) and L-D-Bact-132-a-A-18 (5’CCGGGTTTCCCCATTCGG-3’) were used to amplify the IGS region (Ranjard et al. 2001). Primers 2234C and S-D-Bact-1522-b-S20 were respectively labeled at their 5’ end with 6FAM and HEX fluorochromes. Each PCR contained 100 ng DNA, 2.5 U Taq DNA polymerase (Biolab, Dorval, QC, Canada), 1X supplied polymerase buffer, 40 nmol total dNTP in a 50 µL total reaction volume. Initially, 15 pmol of each primer was used for both individual and multiplex PCR, but amplification in multiplex reaction was weak, especially for bacterial amplicons. Therefore a total amount of 60 pmol primer was used and the following ratios were tested; 1:1, 1:2 and 5:7 of fungal and bacterial primers, respectively. Optimized conditions retained for MARISA were 10 pmol of each fungal primer and 20 pmol of each bacterial primer. PCR amplifications were performed in triplicate along with a negative control in a Tgradient thermocycler (Biometra, Goettingen, Germany) with a program consisting of an initial 3-min denaturing step at 94°C, then 25 cycles of 1 min at 94°C, a 30-sec annealing step at 55°C, a 1-min elongation step at 72°C, followed by a final 5-min elongation step at 72°C. PCR products were then purified with the QIAquick PCR purification kit (QIAGEN, Missisauga, ON, Canada) according to the manufacturer’s centrifugation protocol and eluted in 20 µL. Purified PCR product concentration was determined using a Nanodrop ND-1000 spectophotometer (Nanodrop technologies, Inc. Wilmington, DE, USA). Subsequently, 20 ng of purified PCR product were loaded with 9.6 µL formamide and 0.4 µL ROX labelled MapMarker 1000 (Bioventures, Murfreesboro, TN, USA) and electrophoresed on a 3100 Genetic Analyzer (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA). Sequencer output files were analyzed using GeneMapper® v3.7 software (Applied Biosystems) with the following settings: analysis range = 150–1000 bp, bin size = 1.2 bp, peak half width = 2, polynomial degree = 3, peak detection window = 11, blue baseline = 20 rfu, green baseline = 30 rfu and using the light smoothing option. Peak height values and sizes were then imported to a spreadsheet (Microsoft® Excel®) for transformation. To account for peak height variation, a mean consensus profile was 71 constructed for each sample. Figure 3.1 shows example of triplicate profiles. Average peak height of reproducible amplicons (present in at least two replicates) was reported in the consensus profiles. Consensus fingerprint peak height data was transformed with the Hellinger transformation, which corresponds to the square root of relative peak heights Fluorescence intensity (rfu) (Legendre and Gallagher 2001; Blackwood et al. 2003). Fragment length (bp) Figure 3.1 Example of replicate MARISA profiles. PCR, purification and capillary electrophoresis were performed independently for each replicate. 3.4.4 Fungal ITS1-5.8S-ITS2 clone libraries and sequencing Unlabelled primers 2234C and 3126T were used to amplify the ITS1-5.8S-ITS2 region of samples 100-p11 and 50-p12. PCR was carried out as for ARISA in triplicate for each DNA sample including a negative control. Products were then purified with a QIAquick PCR Purification Kit (QIAGEN) and pooled. Purified products were cloned into the pCR®2.1-TOPO® vector (Invitrogen, Carlsbad, CA, USA). A total of 96 colonies for each library were randomly selected and plasmid DNA was purified with a Montage™ 72 Plasmid MiniprepHTS Kit (Millipore, Billerica, MA, USA). Plasmid inserts were screened for sequence length variation and representative clones were sequenced bidirectionally with M13 primers and with the 2234C and 3126T unlabelled primers using an ABI PRISM® dGTP BigDye™ Terminator v.3.0 Ready Reaction Cycle Sequencing Kit (Applied Biosystems) and a 3100 Genetic Analyzer (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA). Sequence traces were edited and assembled using Geneious Pro 4.8.4 (Biomatters Ltd, Auckland, NZ). Affiliation of each sequence was attributed using BLASTN (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/). 3.4.5 Identification of peaks DNA of 15 representative maple sap bacterial isolates obtained from a previous study (Filteau et al. 2010) and plasmids of 26 representative fungal clones were used as template for ARISA. To avoid overscaling fluorescence, only 2 ng of purified PCR product was used for capillary electrophoresis. Experiments were repeated three times to ensure sizing accuracy. Additionally, the Ribosomal Intergenic Spacer Sequence Collection (RISSC) database (http://egg.umh.es/rissc/) was used to attribute presumptive identification of bacterial peaks. Peak sizes minus ~150 bp, corresponding to S-D-Bact1522-b-S-20 primer and about 130 bp of the 23S rRNA gene (Ranjard et al. 2001) were compared to intergenic spacer lengths (IGS). Only previously reported bacteria in maple sap were considered for presumptive identification with the RISSC database. 3.4.6 Nucleotide sequence accession numbers Clone sequences are available in GenBank under accession numbers HQ267062 to HQ267087. 3.4.7 Multivariate and statistical analysis The software PC-ORD (MjM Software, Gleneden Beach, Oregon, USA) was used to perform multivariate analysis. To test significance of flow period and production site, a blocked multiresponse permutation procedure (MRBP, Euclidean distance) was used. Subsequently, nonmetric multidimentional scaling (NMS) was used, as it is an ordination method well suited for community ecology avoiding the assumption of linear relationship among variables (McCune and Grace 2002). Principal component analysis 73 (PCA) was used to ordinate normalized chemical properties of sap samples because it is an ideal technique for data with approximately linear relationships among variables (McCune and Grace 2002). An indirect gradient analysis approach was used to assess relationships between maple sap chemical composition and microbial community data (Ramette 2007). Joint plots show the correlation of the MARISA data (vectors) to the principal components. For a given species (or peak), the line forms the hypotenuse of a right triangle with the two other sides being r2 values between the species and each of the two axes (McCune and Grace 2002). The statistical software JMP 7 (SAS Institute, Cary, NC, USA) was used to perform a blocked ANOVA to compare means of chemical property values between flow periods. When significant, it was followed by a TukeyKramer HSD test. 3.5 Results 3.5.1 Comparison of ARISA and MARISA profiles To validate the optimized MARISA protocol, it was compared to the traditional ARISA protocol for three maple sap DNA samples (in triplicate for each sample). Results show that nearly all peaks were amplified by both methods, although individual peak height could vary (Figure 3.2). The overall reproducibility of the method was improved with the multiplex protocol as the mean coefficient of variation of total peak heights was 18% and 11% for fungal and bacterial MARISA peaks, respectively, compared to 20% and 46% for bacterial and fungal ARISA peaks, respectively. 74 a) 1200 800 b) c) Fluorescence intensity (rfu) 400 1200 800 400 1200 800 400 500 550 600 650 700 Fragment length (bp) Figure 3.2 Comparison of ARISA and MARISA amplification profiles of maple sap DNA. Example of a) individual fungal ARISA, b) multiplex ARISA, c) individual bacterial ARISA. 3.5.2 MARISA peak identification Overall, MARISA profiles showed 41 different reproducible fungal peaks, i.e. present in at least two replicates of a given sample, ranging from 360 to 713 bp, and 134 bacterial peaks ranging from 185 to 806 bp (corresponding to IGS of 35 to 656 bp). Predominant peaks were presumptively identified by three approaches; fungal clone libraries, ARISA of maple sap bacterial isolates and RISSC database analysis. A total of 26 representative clones were sequenced and their amplicon size confirmed by ARISA. They were attributed to 11 different fungal peaks including the five most frequently encountered (Tableau 3.1). Representative maple sap bacterial isolate DNA was used as template for ARISA to identify the main bacterial peaks. Peak numbers ranged from zero (Chryseobacterium piscium) to six (Janthinobacterium lividum) per isolate (Tableau 3.2). Additionally, peaks were presumptively attributed to Leuconostoc mesenteroides, Lactotoccus lactis, Lactobacillus reuteri, Pseudomonas syringae, Pseudomonas tolaasii, Pseudomonas fragi, Pseudomonas stutzeri and Rhodococcus spp. using RISSC database analysis. 75 Tableau 3.1 Identification of fungal peaks Sequence ID 100-p11-H12 50-p12-B9 50-p12-E8 50-p12-G12 100-p11-H8 50-p12-H7 50-p12-A5 50-p12-E3 100-p11-C5 100-p11-D5 100-p11-F8 50-p12-F12 100-p11-F7 50-p12-G10 100-p11-B12 100-p11-H4 100-p11-C1 100-p11-C9 100-p11-E3 100-p11-H1 50-p12-A1 50-p12-F2 50-p12-D2 50-p12-A3 50-p12-F10 100-p11-G8 Blastn closest strain and GenBank accession number Candida sake AJ549822 Cryptococcus victoriae AF444447 Cryptococcus victoriae AF444469 Bulleromyces albus AF444662 Cadophora melinii DQ404351 Cadophora melinii DQ404351 Williopsis saturnus EF194844 Cadophora malorum GU212430 Rhodotorula sp. EU872492 Guehomyces pullulans AB018034 Guehomyces pullulans AB018034 Guehomyces pullulans AB018034 Guehomyces pullulans AF444417 Rhodotorula arctica AB478857 Mrakia sp. AY038834 Mrakia sp. AM922288 Mrakia sp. AM922288 Mrakia sp. AM922288 Mrakia sp. AM922288 Mrakia sp. AM922288 Mrakia sp. AY038829 Mrakia gelida AF144485 Mrakia gelida AF144485 Mrakia gelida AF144485 Mrakiella niccombsii AY029346 Mrakiella aquaticus AF410469 % Sequence Peak size MARISA identity length peak ID 98.6 429 428 F55 99.8 508 510 F73 100.0 508 510 F73 100.0 531 534 F76 100.0 572 573 F83 99.8 571 573 F83 86.4 594 596 F90 99.5 601 598 F91 99.6 596 600 F92 100.0 608 611 F94 100.0 608 611 F94 99.8 608 611 F94 99.5 610 611 F94 99.1 613 618 F95 99.9 627 631 F101 99.6 627 631 F101 99.8 627 631 F101 99.8 627 631 F101 100.0 628 631 F101 99.7 627 631 F101 99.8 627 631 F101 98.7 630 631 F101 98.1 626 631 F101 99.1 628 631 F101 99.8 635 637 F103 98.4 634 637 F103 76 Tableau 3.2 Maple sap isolates used for identification of bacterial peaks Similarity (%) Fragment size 100-p12_6 100-p8_B1 75-p15_P2 100-p8_C5 0-p12_4 Isolate P. fluorescens AF336352 P. marginalis DQ232743 P. antartica AM933518 P. lurida EU601177 P. brenneri EU169172 Closest cultured strains and accession no. 100 100 100 99 100 668 665 674 670-681 654-667 0-p12_3 100-p8_A2 75-p15_P4 100-p12_4 P. collierea AM421016 P. fluorescens EF552157 P. gessardii AF074384 P. putida EU554430 100 100 100 99 672-753 668 669 670 100-p8_C1 100-p8_D8 100-p8_D2 100-p8_G2 Rahnella aquatilis DQ862542 Rahnella aquatilis FJ811859 Rahnella aquatilis AY253919 Stenotrophomonas maltophilia AJ011332 99 99 98 99 590-607-721 607-612-723-730 598-728 679 100-p8_9 100-p8_E7 Janthinobacterium lividum EU642885 Chryseobacterium piscium DQ862541 100 99 648-654-656-658-670-675 - After compilation of the three identification methods, almost all dominant peaks, i.e. frequent and abundant peaks, could be presumptively attributed to at least one organism (Figure 3.3). Pseudomonas fluorescens, Mrakia spp, Mrakiella spp. and G. pullulans were the most stable, as their corresponding peaks were found throughout the flow season, and were present at all production sites. The most frequent fungal peak, attributed to Mrakia spp., was reproducibly present in 55 of the 57 samples analysed, while the P. fluorescens peak was found in 50 samples. A peak corresponding to a Rahnella isolate ranked 5th in frequency, but only 10th in relative abundance. It was found in 17 production sites (37 of 57 samples), mostly in 50% and 100% sap flow samples (data not shown). The J. lividum isolate had five (out of six) peaks ranking high in relative abundance (7th to 18th rank, Figure 3.3), although three of these peaks could also be attributed to Pseudomonas isolates. Other frequent peaks corresponded to the genera Cryptococcus, Pseudomonas, Lactobacillus, Leuconostoc, Stenotrophomonas, Ralstonia and Williopsis. Two bacterial (B229 and B183) and one fungal (F81) frequent peaks could not be attributed. 77 Bacteria Yeast Mean relative abundance (rank) Williopsis sp. Stenotrophomonas/Ralstonia P. syringae B 183 (unknown) P. syringae Leuconostoc mesenteroides P. gessardii P. antartica / Janthinobacterium lividum Janthinobacterium lividum F81 (unknown) P. marginalis Janthinobacterium lividum B 229 (unknown) Lactobacillus reuteri P. stutzeri Rahnella sp. P. collierea P. lurida / P. putida / Janthinobacterium lividum P. brenneri / Janthinobacterium lividum P. lurida Cryptococcus victoriae Mrakiella spp. Guehomyces pullulans Mrakia spp. P. fluorescens Frequency (rank) Figure 3.3 Dominance curve plot of the 25 predominant MARISA peaks (out of 175 peaks) in 57 sap samples. Peaks are ordered and evenly spaced from most frequent (left) to less frequent (right) and from most abundant (bottom) to less abundant (top). Peaks identified with clones or isolates are indicated in black and peaks identified with the RISSC database are indicated in blue. 3.5.3 MARISA profile analysis The MRBP method was used to test the null hypothesis that no difference in microbial profiles exists between the three flow periods and 19 production sites. This method calculates the agreement test statistic A (A = 1 – (observed delta/expected delta)) and a p-value. When all items within groups are identical (small within-group distance gives a low observed delta), A = 1 and when heterogeneity within groups equals expectation by chance, A = 0. Values of A below 0 indicate that heterogeneity exceeds that expected by chance, so that grouping is not significant (large within-group distance gives a high observed delta). An A value of 0.3 is considered fairly high in community ecology, meaning that differences between biological groups are not due to chance (McCune and Grace 2002). The MRBP results indicate that MARISA profiles were similar between 0% and 50% sap flow periods groups (A = 0.04, p <0.0001) and even slightly more similar between 50% and 100% groups (A = 0.02, p <0.0001). Overall, the difference between flow period groups was fairly small (A = 0.04, p <0.00001). When using fungal 78 peak data only to examine similarity between flow periods, the result was comparable (A = 0.05, p = 0.00001) to when using bacterial peak data ((A = 0.04, p <0.00001). In contrast, a considerable effect of production site was found (A = 0.16, p <0.00001). This difference is notably higher for fungal peak data (A = 0.25, p <0.00001) than bacterial peak data (A = 0.14, p <0.00001). MARISA profile differences were visualized using the non-parametric NMS ordination method (Figure 3.4). Samples represented in species space (MARISA peak data) do not form distinct groups, although the 0% flow period samples are located in the upper left quadrant, while 50% and 100% samples are mostly located in the center of both axes, which represent a gradient of species. Figure 3.4 shows that Pseudomonas marginalis, Cadophora malorum, Pseudomons lurida and the unidentified fungal peak F81 are mostly found in 0% sap flow samples while Pseudomonas gessardii, P. fluorescens and P. stutzeri were most abundant in 50% and 100% sap flow samples. 79 0% 50% 100% 80 Axis 2 P. marginalis, Cadophora malorum Sap flow period : P. gessardii 40 0 0 F81, P. lurida, 40 Axis 1 80 P. fluorescens, P. stutzeri Figure 3.4 NMS plot based on Bray-Curtis similarities of the Hellinger transformed MARISA data. Correlation of axis with the original data matrix are r2 = 0.29 and 0.24 for axis 1 and 2 respectively. Ellipses group 75% of samples. Presumptive identification of peaks correlated (r2 >0.25) with the axis are shown along the arrows. Stress of the plot = 0.19, p = 0.004. 3.5.4 Maple sap composition and correlations with microbial communities Maple sap composition (pH, sugars, organic acids, phenolic compounds, bacterial and fungal viable counts) were measured for each sample and means were compared between sampling periods (Tableau 3.3). Most components varied significantly over the 80 flow season, especially between 50% and 100% flow periods. Microbial counts increased during the season resulting in sucrose hydrolysis, release of monosaccharides and organic acids. Hence, multivariate analysis was performed separately for each sampling period. Tableau 3.3 Tukey-Kramer HSD mean comparison of maple sap concentrate composition Sap property1 pH Sucrose (% w/w) Glucose (% w/w) Fructose (% w/w) Galactose (% w/w) Maltotriose (% w/w) Malic acid (% w/w) Oxaloacetic acid (% w/w) Fumaric acid (% w/w) Vanillin (% w/w) Coniferol (% w/w) Syringaldehyde (% w/w) Bacterial counts (log CFU/mL) Fungi counts (log CFU/mL) 1 2 0% sap flow 7.69 A2 63.31 A 0.12 A 0.08 A 0.58 A 0.07 A 0.45 A <0.01 A <0.01 A 1.36 A 0.07 1.28 A 5.02 A 3.98 A 50% sap flow 7.67 A 64.29 A 0.28 A 0.20 A 0.96 B 0.17 A 0.67 B 0.03 B 0.01 B 1.02 B 0.05 0.98 B 6.11 B 4.52 B 100% sap flow 7.36 B 59.26 B 0.97 B 0.85 B 1.17 C 0.79 B 0.68 B 0.06 C 0.02 C 0.77 B 0.02 0.65 C 6.75 C 5.19 C Chemical composition expressed in % w/w is normalized to 66 °Bx Different letters indicate a significant difference between means of a property at p = 0.05 Principal component analysis was used to ordinate chemical variation of maple sap samples for each flow period (Figs. 3.5 to 3.7). Chemical parameters are plotted as vectors, their length and angle reflects the direction and strength of relationships of the variables with the principal components. Principal components 1 and 2 describe between 60.3% and 72.6% of total variance among sap samples. Component 1 mainly reflects variability in sucrose content and component 2 mainly reflects variability in pH. Other trends in sap properties such as content in invert sugars, organic acids and phenolic compounds fluctuate between sampling periods as they are not consistently correlated with an axis and consequently with each other. For example, in 0% sap flow samples (Figure 3.5), malic acid is negatively correlated with sucrose (opposite vector direction) while in 50% sap samples (Figure 3.6), these parameters are not correlated (perpendicular vector direction). 81 pH 80 Component 2 Galactose Malic acid Sucrose C. sake Fructose, Glucose, Fumaric acid Maltotriose Oxaloacetic B 150 acid 40 F 66 J. lividum Vanillin Coniferol Syringaldehyde 0 0 40 Component 1 80 Figure 3.5 Joint plot of PCA on correlations between chemical properties (blue vectors) of 0% sap flow period samples (green dots) and MARISA peak data (black vectors). Randomization test (999 permutations) indicates that the first 2 axes are significant. Variance represented is 44.4% and 22.0% for axis 1 and 2 respectively. Black vectors indicate the importance of MARISA peaks with coefficients of determination r2 >0.30. 82 a) Syringaldehyde Vanillin 80 Component 2 Coniferol pHMalic acid Fumaric acid Oxaloacetic acid B 226, B163, B160 Sucrose B 161 40 P. tolaasii Fructose Glucose Williopsis sp. Maltotriose Galactose 0 b) c) Malic acid Coniferol Component 3 80 Malic acid Coniferol L. mesenteroides, B148 Mrakia spp. Galactose Rhodococcus spp.B113 Syringaldehyde Maltotriose Fumaric acid B 226, B163, B161, B160 Oxaloacetic acid 40 L. mesenteroides, B113, B148 Galactose Rhodococcus spp. Mrakia spp. Syringaldehyde Maltotriose Fumaric acid P. tolaasii, Williopsis sp. Glucose Fructose Glucose, Fructose Sucrose Oxaloacetic acid Sucrose B 66 B 66 Vanillin Vanillin pH pH 0 0 40 80 Component 1 0 40 80 Component 2 Figure 3.6 Joint plot of PCA on correlations between chemical properties (blue vectors) of 50% sap flow period samples (orange dots) and MARISA peak data (black vectors). According to the randomization test, the first 3 components are significant. Variance represented is 38.1%, 22.2% and 15.8% for axis 1, 2 and 3 respectively. a) PCA components 1 and 2, b) PCA components 1 and 3, C) PCA components 2 and 3. Black vectors indicate the correlations of MARISA peaks with coefficients of determination r2 >0.30. 83 80 Fumaric acid Component 2 Vanillin Oxaloacetic acid B 113 pH Syringaldehyde Glucose G. pullulans Fructose Maltotriose 40 Sucrose Malic acid Coniferol Galactose 0 0 40 Component 1 80 Figure 3.7 Joint plot of PCA on correlations between chemical properties (blue vectors) of 100% sap flow period samples (purple dots) and MARISA peak data (black vectors). Randomization test indicates that the first 2 axes are significant. Variance represented is 53.7% and 18.9% for axis 1 and 2 respectively. Black vectors indicate the correlation of MARISA peaks with coefficients of determination r2 >0.30. Likewise, correlations with MARISA profile data are different for each flow period (only the correlations with r2 >0.3 are shown). At the beginning of the season, the presumptively identified peak belonging to Candida sake was correlated (same vector direction) with invert sugars, maltotriose and organic acids while J. lividum was correlated with phenolic compounds (Figure 3.5). Halfway through the tapping season, more correlations were observed (Figure 3.6) as the third principal component 84 contributed to explaining almost 16% of the variance. MARISA peaks corresponding to P. tolaasii and to Williopsis saturnus were correlated with reducing sugars (Figure 3.6A). Peaks corresponding to Mrakia spp., L. mesenteroides and Rhodococcus spp. were correlated with coniferol and malic acid (Figures 3.6B and C). At the end of the season, the peak attributed to G.pullulans was correlated with glucose, fructose and maltotriose (Figure 3.7). 3.6 Discussion Microorganisms in maple sap have been considered a problem because they can stop sap flow or even clog the tubing system. However, the presence of a stable population of microorganisms such as P. fluorescens in maple sap gives rise to the question about the impact of these microorganisms on maple sap composition and syrup quality. The high concentration factor (~40 L of sap are required to produce 1 L of syrup) and the wide range of flavor compounds found in maple syrup support the hypothesis that stable members of the maple sap microbiota contribute to characteristic maple syrup properties such as color and flavor. This study focused on identifying the stable fungal members of maple sap microbiota, as well as correlating the microbial diversity to variation of maple sap composition over the collecting season. For this purpose, a new multiplex automated ribosomal intergenic spacer analysis technique targeting both bacterial and fungal organisms was developed. Results demonstrate the presence of several stable fungal members and multivariate analysis shows different correlations between maple sap composition and microbial community members for each flow period. 3.6.1 MARISA method In food microbiology, when large numbers of samples are required for describing microbial community patterns, automated fingerprinting methods such as T-RFLP and ARISA are preferred (Justé et al. 2008). However, food matrices are rich environments that often harbor complex microbiota composed of phylogenetically distant microorganisms such as bacteria and fungi. Therefore, multiple taxon analysis, i.e. several parallel reactions and consequently a large amount of DNA, is often required to obtain a complete picture. Maple sap collected early in the season was less contaminated and extraction yielded less DNA. For these reasons, a new multiplex ARISA protocol 85 was developed. Results confirm that MARISA and ARISA are comparable in terms of reproducibility and sensibility. Also, as reported previously for ARISA on aquatic samples (Danovaro et al. 2006), MARISA enabled distinction of closely related maple sap Pseudomonas spp. isolates. Given these advantages, the MARISA method has a high potential of application in food microbiology, especially for food matrices rich in closely related Pseudomonas species such as maple sap in which this genus was the most abundantly and frequently represented in the 16S rRNA gene sequences analyzed (Filteau et al. 2010). However, like any other PCR based method, MARISA is subject to systematic biases (Kanagawa 2003; Justé et al. 2008). For example, the Chryseobacterium soli isolate did not yield any detectable amplicon. This could be explained by the fact that over 8% of bacterial strains sequenced so far do not yield a PCR fragment using ARISA primers because their ribosomal genes are not organized as an operon (Kovacs et al. 2010). Also, to adapt the protocol, PCR optimization was required and bacterial primer concentrations were doubled compared to fungal primer concentrations to amplify the maximum number of peaks with both primer sets. The poor signal obtained at first probably resulted from the higher number of peaks amplified by bacterial primers, primer specificity (Polz and Cavanaugh 1998), rrn operon copy number heterogeneity (Crosby and Criddle 2003), and differences in starting template concentration in the sample (fungi counts were at least one log below bacterial counts, Tableau 3.3). 3.6.2 Maple sap bacterial community The bacterial community of maple sap has previously been investigated with community fingerprinting profiles and 16S rRNA gene clone libraries (Filteau et al. 2010). Results have shown a common membership along with a variation pattern in relative abundance of closely related sequences of Pseudomonas 16S rRNA genes, especially between 0% and 50% flow periods. The MARISA method was sensitive enough to further refine these trends. Firstly because two gradients of Pseudomonas species are responsible for most of the variation in relative abundance and secondly because clusters of samples from all flow periods overlap, thus confirming the common membership. The MRBP analysis further shows that differences between samples originate from sampling sites 86 rather than flow periods, which is in agreement with previous results (Filteau et al. 2010). Moreover, the predominance and stability of P. fluorescens was confirmed for this sample set demonstrating the robustness of the MARISA method and lending further credence to correlations observed with chemical data. As for Rahnella, an associated peak was frequently found, but not at every sampling site. The relative abundance of this peak was also lower than that for other frequently found peaks. As a different primer set was used for MARISA and clone libraries in the previous study (Filteau et al. 2010), it is likely that this lower relative abundance results from a true ecological difference between species rather than a primer efficiency bias. Therefore, it remains unclear whether Rahnella is a stable member or not. Hence, a more sensitive quantitative method such as real-time PCR would be useful to clarify its status in the maple sap community. Additionally, the ranking in relative abundance and frequency of Pseudomonas spp., Janthinobacterium, Leuconostoc and Stenotrophomonas/Ralstonia was further defined, revealing these microorganisms as the most important occasional contaminants. However, not all peaks could be identified and some peaks accounted for more than one organism, thus reducing the resolution. Increasing IGS database content and creation of an ITS database would obviously be a useful tool for future MARISA profile interpretation. 3.6.3 Maple sap fungal community One of the main focuses of this study was to establish which fungal organisms are consistently found in maple sap and thus can be termed stable members. The notion of stability in the case of the maple sap microbiota is of particular interest as it would be the stable members that are partly responsible for the general quality of maple syrup, its color and empyreumatic flavor for example. Meanwhile, occasional contaminants could be responsible for its typicity and for certain types of less frequent off-flavors and texture defects. For instance, the bacteria Enterobacter (Aerobacter) aerogenes was found to be responsible for an occasional ropy texture in maple sap but has not been reported as a frequent contaminant (Lagacé et al. 2004; Lagacé et al. 2006b; Filteau et al. 2010). 87 The multiplex method allowed us to discern the variations in fungal communities through the flow season and between 19 production sites. MRBP analysis showed similar results for the fungal community as for the bacterial community, but with stronger dissimilarities between production sites. This indicates that fungi, and in a lesser measure, bacteria, could act as significant contributors to maple syrup typicity as the production site is the main determinant of typicity (Clément et al. 2010). Paradoxically, the present results indicate that three types of yeast, namely Mrakia sp., Mrakiella spp. and G. pullulans can be considered a stable feature of the maple sap microbial community because they were found at all sampling sites and throughout the flow season. This contrasts with the fact that only one bacterium, P. fluorescens, can be considered a stable member and underlines the potential importance of the fungal microbiota in maple syrup flavor development. The Mrakia and Mrakiella genera are closely related on the phylogenetic and physiognomic level. They are generally isolated from cold climates. Mrakia has also been reported in indoor dust from buildings during the winter season (Pitkäranta et al. 2008). They are defined as obligate psychrophilic yeasts as they do not grow at temperatures above 20°C, their optimal growth temperature being 12-15°C (ThomasHall et al. 2010). Some strains can even grow at -7°C (Raspor and Zupan 2006). This ability would clearly be a competitive advantage because maple sap is collected when the temperature spans the freezing point. Psychrophilic yeasts are considered a reservoir of cold-active enzymes, Mrakia and Mrakiella can notably assimilate glucose and sucrose (Thomas-Hall et al. 2010). G. pullulans is commonly found in nature and is part of the normal microbiota of humans. Some strains isolated from soil can biodegrade lignin (Sláviková et al. 2002). Other yeasts identified belong to the genera Cryptococcus, Cadophora, Rodotorula, Williopsis, Candida and Bulleromyces. Although some of these yeast have been isolated from maple sap before (Sheneman and Costilow 1958; Lagacé et al. 2005), Mrakiella, Cadophora and Williopsis have not. The fact that a frequent and abundant member such as Mrakiella has not been previously found in maple sap underlines the importance of culture-independent methods. Another point of interest is the fact that no mold 88 sequences were found in the clone libraries, when several isolates of molds have been identified in maple sap (Sheneman and Costilow 1958). This could be the result of bias introduced by cultivation or by DNA extraction. The peak F81 has also not been attributed to a sequence, but a Penicillium roqueforti strain yielded an amplicon of the corresponding size in a study using the same ARISA protocol (Arteau et al. 2010). The fact that peak F81 was most abundant in 0% flow period samples while clone libraries were constructed from 50% and 100% flow period samples could explain why sequences corresponding to this amplicon size were not recovered. Along with peak F81, a gradient of Cadophora malorum was found throughout the tapping season, perhaps as a response to environmental factors such as the increasing temperature and changes in sap composition. C. malorum is a plant pathogen that has been found to cause wood decay notably in Antarctica (Di Marco et al. 2004; Blanchette et al. 2010). It is possible that this species is found mostly at the beginning of the season because it could colonize the bark of the tree, but not the collection system tubing which by the end of the season appears to be the main microbial contamination reservoir of maple sap. Also, Cryptococcus and, Rhodotorula were found as predominant basidiomycetous yeasts on tree bark (Bhadra et al. 2008), indicating that despite the effort of producers to sterilize tapholes with denatured alcohol (Perkins and van den Berg 2009), fungal contamination from the tree bark may occur. 3.6.4 Correlations between microbial communities and maple sap composition Changes observed in maple sap composition can directly result from tree metabolism and microbial activity and indirectly from environmental conditions such as air temperature. Hydrolysis of sucrose to glucose and fructose is generally attributed to microbial activity (Perkins and van den Berg 2009). Changes in sugar composition (except for galactose) are observed between the middle and the end of the season, when microorganisms reach 106 CFU/mL. It could mean that below this contamination level, the impact of microorganisms on maple sap sugar composition is negligible. It is presumed that for a given sampling period, tree metabolism and environmental conditions are similar for all production sites. Therefore, the correlations observed 89 would result only from microbial community differences. On one hand, correlations could be seen because those specific microorganisms may cause changes in maple sap composition. For example, the fact that P. tolaasii can produce acid from glucose (Holt et al. 1994) could explain why it is negatively correlated with pH at 50% sap flow. On the other hand, correlations could be attributable to the sap composition that is favorable to those organisms. For instance, vanillin could be the substrate of J. lividum, a strictly aerobic psychrophile with an oxidative metabolism that can occasionally cause food spoilage (Hess et al. 1990; Holt et al. 1994). Interestingly, relationships (r2 >0.3) between peaks and chemical gradients (principal components) were never observed over more than one flow period. This is probably due to the fact that the environmental conditions and the overall sap composition changes significantly between flow periods, allowing for different microorganisms to successively occupy an ecological niche. For example, C. sake and G. pullulans are both correlated with reducing sugars but at different flow periods. G. pullulans was found as a late-colonizing yeast of birch spring sap exudates, displacing other yeasts such as Cryptococcus, Rhodotorula and Candida (Golubev et al. 2002). Notably, G. pullulans peak intensity was higher in 100% sap flow samples while Cryptococcus and Candida were more abundant in 0% sap flow samples (data not shown). C. sake was reported predominant on leaves of a subantartic grass during the spring season, where leaves are subject to freeze and thaw cycles, although its optimal growth temperature is between 20 and 25°C (Hurst et al. 1984). G. pullulans is also characterized by low survival of alternating freezing and thawing but has a higher growth rate and a lower optimal growth temperature (Golubev et al. 2002). Therefore, C. sake and G. pullulans could occupy the same niche in maple sap and have a significant influence on maple syrup produced from sap collected early or late in the season, respectively. However, C. sake is a fermentative microorganism while G. pullulans is generally not. This is reflected by the fact that C. sake is correlated with organic acids in addition to reducing sugars. Therefore, their impact on maple syrup properties might differ. Another interesting point is that P. fluorescens and Mrakiella were not found to be correlated with the variables measured at any flow period. It is possible that the stability 90 of the distribution and dominance of these microorganisms reflect their ability to adapt rapidly to the changing temperature, but also that their main substrate would not significantly change over the season. Inversely, they would not have a significant impact on the sap properties measured in this study, meaning that their main substrate in maple sap is unknown. P. fluorescens is known for its ability to degrade lignin-related compounds (Vicuña et al. 1988; Gasson et al. 1998) and a wide range of phenolic compounds, mainly derived from lignin, are present in maple sap (Kermasha et al. 1995). 3.7 Conclusion Stability of dominant maple sap bacterial community members has been recently observed for the first time through the flow period and over two consecutive seasons for one production site (Lagacé et al. 2006b). Now it appears that this stability is a common feature of maple sap collected in the province of Québec, for both bacterial and fungal members, supporting the hypothesis that stable microorganisms contribute to maple syrup characteristic properties such as color and flavor. Stable members have been identified as P. fluorescens, Mrakia, Mrakiella and G. pullulans. Moreover, it is suggested that the fungal microbial community of maple sap may be a significant component of maple syrup typicity, with regards to the production site. Furthermore, observed correlations between both bacterial and fungal community members such as J. lividum, L. mesenteroides, P. tolaasii, Rhodococus spp., C. sake, Williopsis sp., Mrakia sp. and G. pullulans and maple sap composition pinpoint that these organisms could be related to maple sap quality variation. Of course, the correlations found here are limited to this descriptive study and further work supported by inferential statistics would be necessary for generalization of these conclusions. Additional experiments including quantitative measurement of specific populations in maple sap and corresponding maple syrup physicochemical and sensorial data will determine whether these trends remain consistent and further define the role of these microorganisms. These new findings about the role of maple sap microbiota in maple syrup quality and typicity suggest that maple syrup may deserve a controled origin appellation. 91 3.8 Acknowledgements This work was supported by the NSERC Canada Research Chair awarded to D. Roy and an NSERC Strategic Project grant awarded to D. Roy, G. LaPointe and L. Lagacé. The authors acknowledge the support of the Centre ACER Research Fund (St-Norbert d’Arthabaska, Québec, Canada). We are grateful to C. Charron and R. Desruisseaux for their technical help. 92 Chapitre 4 Les contaminants prédominants de la sève d’érable sont corrélés aux propriétés physicochimiques et sensorielles du sirop d’érable Maple sap predominant microbial contaminants are correlated with the physicochemical and sensorial properties of maple syrup 4.1 Résumé Le procédé de transformation de la sève et la contamination microbienne de celle-ci sont des aspects importants qui affectent la qualité du sirop d’érable. Dans la présente étude, deux ensembles d’échantillons de 2005 et 2008 ont été utilisés pour évaluer la variation de la qualité du sirop d’érable et sa relation avec les populations microbiennes tout en tenant compte du procédé de transformation, du site et de la période de récolte. L’abondance des bactéries (le groupe Pseudomonas fluorescens et deux sous-groupes, Rahnella spp., Janthinobacterium spp., Leuconostoc mesenteroides) et levures (Mrakia spp., Mrakiella spp., Guehomyces pullulans) prédominantes dans la sève d’érable a été mesurée par la PCR quantitative. Les propriétés du sirop d’érable on été analysées par des méthodes physicochimiques et sensorielles. Les résultats indiquent que P. fluorescens, Mrakia spp., Mrakiella spp. G. pullulans and Rahnella spp. sont des contaminants stables de la sève d’érable puisqu’ils ont été retrouvés à chaque site de production et à toutes les périodes de coulée. L’analyse de facteurs multiples rapporte un lien entre l’abondance relative du groupe P. fluorescens et Mrakia spp. dans la sève d’érable et les flaveurs d’érable et de vanille. Ce résultat supporte la contribution de ces microorganismes ou d’un consortium de contaminants prédominants aux propriétés caractéristiques du sirop d’érable. 94 4.2 Abstract Maple sap processing and microbial contamination are significant aspects that affect maple syrup quality. In this study, two sample sets from 2005 and 2008 were used to assess the maple syrup quality variation and its relationship to microbial populations, with respect to processing, production site and harvesting period. The abundance of maple sap predominant bacteria (Pseudomonas fluorescens group and two subgroups, Rahnella spp., Janthinobacterium spp., Leuconostoc mesenteroides) and yeast (Mrakia spp., Mrakiella spp., Guehomyces pullulans) was assessed by quantitative PCR. Maple syrup properties were analyzed by physicochemical and sensorial methods. Results indicate that P. fluorescens, Mrakia spp., Mrakiella spp. G. pullulans and Rahnella spp. are stable contaminants of maple sap, as they were found for every production site throughout the flow period. Multiple factor analysis reports a link between the relative abundance of P. fluorescens group and Mrakia spp. in maple sap with maple and vanilla odor as well as flavor of maple syrup. This evidence supports the contribution of these microorganisms or a consortium of predominant microbial contaminants to the characteristic properties of maple syrup. 95 4.3 Introduction Maple syrup quality, specifically its commercial value, is currently defined by its color and flavor intensity. Dark color and off-flavors have been attributed to microbial spoilage of sap prior to processing (Morselli and Whalen 1991; Morselli et al. 1996; Lagacé et al. 2002). Indeed, the majority of maple sap samples have been shown to contain less than 10 CFU/ml when obtained aseptically from healthy trees (Morselli and Whalen 1991). When outside the tree, maple sap provides a rich nutrient medium for microorganisms that can exceed 107 CFU/mL by the end of the sap flow season (Lagacé et al. 2002; Lagacé et al. 2004; Lagacé et al. 2006b). Furthermore, plastic tubing surfaces of modern sap collection systems allow formation of microbial biofilms (Lagacé et al. 2006b) which can also clog the collection system and cause sap flow to stop prematurely (Perkins and van den Berg 2009). However, highly contaminated saps do not always turn into defective syrups (Dumont 1999; Lagacé et al. 2002). Pioneer studies even found that sap fermentation can enhance the characteristic maple flavor (Naghski et al. 1957a; Willits et al. 1961a). Predominant microbial contaminants can contribute to the maple syrup characteristic properties while occasional contaminants can affect typicity or add to defects (Lagacé et al. 2006b; Filteau et al. 2010; 2011). Recent studies using culture-independent methods showed that Pseudomonas sp., Mrakia spp., Mrakiella spp. and Guehomyces pullulans were major members of maple sap microbiota while Cryptococcus victoriae, Rahnella spp., Janthinobacterium lividum and Leuconostoc mesenteroides were occasional contaminants (Lagacé et al. 2006b; Filteau et al. 2010; 2011). Moreover, the relative abundance of certain microorganisms such as J. lividum, L. mesenteroides, G. pullulans and Mrakia spp. were correlated with maple sap composition at different harvesting periods (Filteau et al. 2011). The contribution of predominant contaminants in maple sap to syrup quality, especially its flavors, remains poorly understood. Bacteria and yeast are associated with sucrose hydrolysis into reducing sugars by Maillard reactions during processing of maple sap. These reactions are responsible for dark colored maple syrups. Only a fraction of the numerous (over 200) volatile flavor compounds detected in maple syrup have been identified so far (Potter and Fagerson 1992; Sabik et al. 2010). Therefore, sensory 96 analyses remain the decisive way to assess maple syrup quality. Also, maple syrup flavor variations have been attributed to the processing method, time of season with regards to microbial contamination and region of production (Perkins and van den Berg 2009). However, further characterization is required in order to associate flavor variation with these factors. A specific quantification method targeting predominant microbial contaminants is needed to assess the potential impact of these microorganisms on maple syrup properties. Quantitative PCR (qPCR) is an accurate culture-independent quantification method that has been successfully applied to quantify both bacteria and yeast in food matrices (Makino et al. 2010; Hierro et al. 2007; Rasolofo et al. 2010). The aim of this study was to assess the correlation between the abundance of maple sap predominant contaminants and maple syrup properties that could support the hypothesis that these members of the maple microbiota play a role in the development of maple syrup properties. Therefore, specific quantification assays of maple sap bacterial contaminants such as Pseudomonas fluorescens, Rahnella spp., Janthinobacterium spp., L. mesenteroides, and yeasts such as Mrakia spp., Mrakiella spp. and G. pullulans were developed. Relationships between microbial relative abundance and maple syrup physicochemical and sensorial properties variations across harvesting seasons and production sites were evaluated using multiple factor analysis (MFA). MFA is an emerging method in microbial ecology (Lamentowicz et al. 2010; Haller et al. 2011; Jassey et al. 2011) well suited for analysis of multiple large datasets (de Tayrac et al. 2009). The method, based on the principal component analysis (PCA) technique, allows simultaneous ordination of multiple groups of variables defined on the same objects (Pagès et al. 1991). It was used to get an integrative picture and seek common structure among the microbial, physicochemical and sensorial datasets. 97 4.4 Material and methods 4.4.1 Maple sap and syrup samples A first set of maple sap osmosis concentrates (4X, ~8 ºBrix) and corresponding syrups were obtained from 19 Québec production sites located in six regions (Lower StLawrence, Mauricie, Estrie, Center of Québec, Chaudière-Appalaches and LaurentidesLanaudières) at 0%, 25%, 50%, 75% and 100% of cumulative sap flow during the 2005 tapping season (N = 95). A second set of maple sap concentrates (N = 22, 2 samples missing) and corresponding producer syrups (N = 24) were obtained in 2008 by sampling all production batches (6 to 9 batches expressed in cumulative sap flow %) coming from three different sites. Sap concentrates and syrups were immediately frozen (-20°C) after sampling until analysis. Microbial counts for the 2005 samples were obtained from a previous study (Filteau et al. 2010). 4.4.2 Laboratory syrups To control for the effect of the variation in the transformation process by the producers, syrups were produced with a laboratory scale standardized procedure from sap osmosis concentrates of 0, 50 and 100% cumulative sap flow periods of 2005 (N = 57). The protocol consisted of boiling the concentrated sap on a gas stove to reach a concentration of 20 °Brix and then boiling the solution in a smaller container to reach the final concentration of 66 °Brix. 4.4.3 Physicochemical analysis The pH was determined using a PHM82 combined electrode (Radiometer Copenhagen). The percentage of total solids was measured with a digital refractometer AR200 (Reichert Scientific Instruments, Buffalo, N.Y., U.S.A) and expressed in °Brix compensated at 20°C. Concentrations of simple sugars and organic acids were measured with a high performance liquid chromatography system (Waters, Milford, MA) using previously described protocols (Lagacé et al. 2002, Dumont et al. 1993b). Phenolic compounds were analyzed using published protocols (Dumont et al. 1993b; Kermasha et al. 1995; Deslauriers 2000). Sugar and acid percentages were expressed in weight/weight while phenolic compounds were expressed in µg/g or ppm. Syrup 98 viscosity was determined with a digital rheometer Brookfield model DV-II (Stought, MA) with a no.18 spindle at 12 rpm. Syrup color intensity was determined at 560 nm using a UV/VIS spectrophotometer Lambda 14 (Perkin Elmer) with pure glycerol as reference. Color intensity is expressed as percent light transmittance. Data were normalized to 66 ºBrix. 4.4.4 Sensory analysis Both laboratory and producer syrup samples coming from 0, 50 and 100% sap flow periods of year 2005 (N = 114) and year 2008 producer syrups (N = 24) were submitted to five trained taste panelists for sensory evaluation. Tasters were trained to refer to categories from the flavor wheel of maple products (http://agr.gc.ca/maple_wheel). They were asked to grade the intensity of the most common odor and taste categories (maple, vanilla, plant ligneous, empyreumatic, confectionary) on a scale from 0 to 7. They were also asked to give a global note, on a scale of 1 to 4, 1 corresponding to a strong offflavor, 2 to a light off-flavor, 3 to a regular syrup and 4 to a syrup with a strong maple flavor. Averages were calculated from the scores of the five panelists. 4.4.5 DNA extraction DNA from maple sap concentrate was extracted using the DNeasy Blood and Tissue Kit (Qiagen, Mississauga, ON, Canada), according to the protocol provided for Grampositive bacteria. Columns were eluted twice to ensure maximum DNA recovery. One hundred microliters of DNA were treated with 1 μL RNase (Roche Applied Sciences, Indianapolis, IN, USA). Concentration of purified DNA was determined using a NanoDrop ND-1000 spectrophotometer (NanoDrop Technologies, Inc., Wilmington, DE, USA). DNA was diluted to a final concentration of 2-20 ng per microliter. 4.4.6 PCR amplification and sequencing Maple sap isolate internal recA sequences were amplified with the conserved primers recAF (5’-TCSGGYAARACCACSCTGAC-3’) and recAR (5’- RTACCAGGCRCCGGACTTCT-3’) (Hilario et al. 2004) (Tableau 4.1). For Rahnella, a sequence characterized amplified region (SCAR marker) was recovered from a community PCR fingerprint (Filteau et al. 2010) and sequenced. Specific primers A149- 99 439F (5’-CGATGGAGCCTTTCCCGTAT-3’) and A149-439R (5’- CTGCTGATCCGTGGTAAATCC-3’) were designed to amplify a 376 bp region in Rahnella isolates. PCR reactions consisted of 2 U of Taq DNA polymerase (Biolab, Dorval, Qc), 1X supplied Thermopol buffer, 25 pmol of each primers, 40 nmol total dNTP, 100 ng of genomic DNA, in a 50 µL total reaction volume. PCR amplifications were carried out in a Tgradient thermocycler (Biometra, Goettingen, Germany) with the program consisting of an initial 2 min denaturation step at 94°C then 35 cycles of 30 sec denaturation step at 94°C, 30 sec annealing step at 55°C, a 45 sec polymerization step at 72°C and a final 5 min elongation step at 72°C. PCR products were purified with ExoSAP-IT® (USB Corporation, Cleveland, USA). Purified products were sequenced on both strands. Sequencing was made with the ABI PRISM® dGTP BigDye™ Terminator v.3.0 Ready Reaction Cycle Sequencing Kit (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA) and an Applied Biosystems 3100 Genetic Analyzer (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA). The sequence assembly was performed using the CAP contig assembly program within BioEdit Sequence Alignment Editor version 7.0.5.2. (Hall 1999). Maple sap isolates gene sequences are available in GenBank under accession numbers JN190888 to JN190922. Tableau 4.1 Sequences used for specific primer design. Assays Sequences used for alignment Accession number P. fluorescens group (recA) 100-p8_A2 75-p15_P4 75-p15_T4 75-p15_T2 100-p8_B1 100-p8_F1 100-p8_G1 100-p8_C5 100-p8_H4 75-p15_T1 100-p12_6 75-p15_p3 100-p8_B3 0-p12_1 75-p15_P1 0-p12_4 0-p12_3 0-p12_5 100-p12_1 75-p15_P2 JN190888 JN190889 JN190890 JN190891 JN190892 JN190893 JN190894 JN190895 JN190896 JN190897 JN190898 JN190903 JN190899 JN190901 JN190900 JN190904 JN190902 JN190905 JN190906 JN190907 Specific to Isolates related to : P. fluorescens, P. fluorescens biovar C, P. veronii, P. lurida, P. extremaustralis, P. collierea, Reference sequence (genebank): P. synxantha, P. marginalis 100 P. fluorescens subgroup 1 (recA) 100-p8_A2 75-p15_P4 75-p15_T4 75-p15_T2 0-p12_5 JN190888 JN190889 JN190890 JN190891 JN190905 Isolates related to : P. fluorescens, P. fluorescens biovar C Reference sequence (genebank): P. fluorescens P. fluorescens subgroup 2 (recA) 0-p12_1 75-p15_P1 0-p12_4 JN190901 JN190900 JN190904 Isolates related to : P. collierea Reference sequence (genebank): P. fluorescens SBW25, P. marginalis Rahnella (SCAR A149) 100-p8_D2 100-p8_F2 100-p8_F3 100-p8_H2 100-p8_D8 100-p8_D7 JN190916 JN190917 JN190918 JN190919 JN190920 JN190921 Isolates related to : R. aquatilis, Rahnella sp. Janthinobacterium (recA) 100-p12-9 Janthinobacterium sp. Marseille JN190914 NC009659 Isolate related to: J. lividum Reference sequence: Janthinobacterium sp. Marseille L. mesentoroides (recA) L. mesenteroides (isolate from centre ACER inc.) L. mesenteroides strain: NRIC 1541 L. mesenteroides subsp. dextranicum strain NCDO 529T L. mesenteroides subsp. dextranicum strain NCDO 525T L. mesenteroides subsp. cremoris strain LMG 6909T L. mesenteroides subsp. mesenteroides ATCC 8293 JN190915 AB354944 AJ621685 AJ621686 AJ621687 CP000414 L. mesenteroides Mrakia (ITS1-5.8S-ITS2) Mrakia sp. CBS 8918 Mrakia sp. CBS 8910 Mrakia sp. CBS 8912 Mrakia sp. YSAR9 Mrakia gelida strain CBS5272 Mrakia stokesii strain CBS 10622 M. stokesii strain CBS5917 Mrakia nivalis strain CBS5266 Mrakia frigida strain CBS5688 Mrakia sp. CBS 8907 Mrakia sp. CBS 8909 Mrakia sp. CBS 8921 Mrakia sp. CBS 8919 50-p12-D2 100-p11-C1 50-p12-A1 100-p11-H1 100-p11-B12 100-p11-H4 100-p11-C9 50-p12-A3 100-p11-E3 50-p12-F2 AY038834.1 AY038827.1 AY038829.1 AM922288.1 AF144485.1 EU149810.1 AF144486.1 AF144484.1 AF144482.1 AY038836.1 AY038828.1 AY038826.1 AY038835.1 HQ267076 HQ267079 HQ267081 HQ267078 HQ267080 HQ267082 HQ267077 HQ267084 HQ267083 HQ267085 Mrakia spp. Mrakiella (ITS1-5.8S-ITS2) 100-p11-G8 50-p12-F10 Cryptococcus niccombsii Cryptococcus aquaticus C. aquaticus strain H1 C. aquaticus strain H2 M. aquatica strain DBVPG 4994 M. aquatica strain DBVPG 4990 HQ267086 HQ267087 AY029346.1 AF410469.1 AY052487.1 AY052488.1 GQ911548.1 GQ911547.1 Mrakiella spp. G. pullulans (ITS1-5.8S-ITS2) 100-p11-D5 100-p11-F8 50-p12-F12 100-p11-F7 G. pullulans strain CBS 2532 HQ267071 HQ267072 HQ267073 HQ267074 AF444417 G. pullulans 101 4.4.7 Quantitative PCR (qPCR) Specific primers were designed to monitor target organisms (Tableau 4.2) identified as predominant in maple sap (Filteau et al. 2010; 2011) and based on preliminary results (annexe 2). Specific bacterial qPCR primers and probes were selected from the consensus sequences of maple sap isolates and NCBI GenBank reference sequences (Tableau 4.1) using Primer Express 2.0. The recA gene was used as the target region whenever possible as it is a single-copy gene for most eubacteria (Lin et al. 2006). For Rahnella, a sequence amplified characterized region (SCAR) was targeted because the recA gene sequence could not be obtained for all isolates. Specific fungal qPCR primers were designed within ribosomal intergenic spacer fragments (ITS1-5.8S-ITS2 region) previously obtained (Filteau et al. 2011) and NCBI GenBank reference sequences (Tableau 4.1). qPCR primers were synthesized by Integrated DNA Technologies (Coralville, IA). To estimate qPCR efficiencies of primer sets, PCR products were 10fold serially diluted in sterile water and the calibration curve slope was used in the following equation: E = 10(− 1/slope) (Tableau 4.3). The specificity of the primers was verified by NCBI primer tool (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/tools/primer-blast/) and by qPCR assays using bacterial isolates or fungal clone DNA. qPCR was performed with the ABI PRISM® 7500 system (Applied Biosystems). PCR products were amplified according to the following protocol: initial hold for 10 min at 95 °C, followed by 40 two-step cycles at 95 °C for 15 sec and 60 °C for 60 s. qPCR were performed in a ~10 µL volume including 5 µL 2x master mix and 4.5 µL or 5 µL DNA for TaqMan® and SYBRgreen assays respectively. Primer and probe sequences and concentrations are given in Tableau 4.2. For SYBR green reactions, after amplification, dissociation curve analysis was performed by increasing the temperature by 1 °C every 20 sec from 65 °C to 94 °C, to confirm primer specificity. qPCR was done in triplicate for each sample (N = 28 for 2005, N = 22 for 2008). In each run, negative controls without DNA for each primer set were included. The concentration of genomic DNA from sap samples and specific PCR products were determined using a NanoDrop 102 ND-1000 spectrophotometer (NanoDrop Technologies). A 10-fold serial dilution series of specific PCR products was used to construct the standard curves (Tableau 4.3). Tableau 4.2 Target, primers and type of qPCR assay Target organisms Locus Master mix Primers Qty Each (nmol) Probe Qty (nmol) Total bacteria 16S rDNA TaqMan® F_Bact 1369 R_Prok1492 (Suzuki 2000) 1800 (Suzuki et al. 2000) 250 recA SYBR Green P. fluorescens group 300 P.fluo-255F TGTTACCGGTGATTTTACGCAG P.fluo-409R CATGCTGGTGCGCTCCA P. fluorescens subgroup 1 recA TaqMan® P. fluorescens subgroup 2 recA TaqMan® SCAR A149439 TaqMan® OTU5-193F CCACCAGCACAGCAAAATCA OTU5-263R CGCAAACCGGTCAGTTCAG 900 Janthinobacterium recA SYBR Green OTU10-171F AATCGTCGGGTAAAACCACG OTU10-231R CCGCCCAGTTTTTGCATTT 300 L. mesenteroides recA SYBR Green Leuco-229F GGATACAGGCGAACAGGGATT Leuco-331R GGCACGAGGTACTAATGCAGC 300 G. pullulans ITS SYBR Green Guehomyces-388F TGAGCGCTGCTGCTTTGTT Guehomyces-498R CGCATTGCTGCAACTGTCC 300 Mrakia ITS SYBR Green Mrakia-92F CATACACCTGTGCACCGTTTG M&M-236R GCGAGAACCAAGAGATCCGTT 300 Mrakiella ITS SYBR Green Mrakiella-83F CCCTGTGAATCGTTTGGCTT M&M-236R GCGAGAACCAAGAGATCCGTT 300 Rahnella 900 900 OTU1-332f TCGATCTCGGCCTTCGGCAC C OTU4-222r CAGCCCTGGTACCCAAGGC TGAAATC OTU5-220 CATCGCAAACATCAGCAGG CCAAG 250 250 250 103 Tableau 4.3 qPCR standard curves parameters Efficiency Range (%) (copy nb) 0.0278 91.25 102-108 -3.3774 0.0154 97.74 103-107 0.1185 -3.2722 0.0242 102.12 102-107 35.5474 0.1076 -3.3144 0.0231 100.32 102-107 0.999 40.1841 0.0853 -3.7255 0.0159 85.53 102-108 Janthinobacterium 0.999 36.3064 0.0723 -3.2943 0.0142 99.69 103-107 L. mesenteroides 0.999 35.5415 0.0475 -3.3331 0.0097 99.53 100-107 G. pullulans 0.999 35.5469 0.0531 -3.3684 0.0113 98.10 100-107 Mrakia 0.999 35.9994 0.0616 -3.3872 0.0135 97.35 100-107 Mrakiella 0.997 35.8962 0.1027 -3.3594 0.0219 98.46 100-107 R2 intercept SE slope SE Total bacteria 0.997 42.8456 0.1569 -3.5511 P. fluorescens group 0.999 36.6074 0.0806 0.998 35.3837 0.998 Rahnella Target organism P. fluorescens subgroup 1 P. fluorescens subgroup 2 Gene copy numbers were calculated as in Rasolofo et al. (2010). Total qPCR bacterial cell counts were approximated using an adjustment of 16S rRNA gene copies per cell as bacteria found in maple sap have an average of 4.28 copies per genome (rrnDB website http://ribosome.mmg.msu.edu/rrndb/index.php, (Lee et al., 2009). Relative abundance of specific counts was used to avoid co-linearity issues, i.e. to distinguish the specific count variation from the total microbial variation. It was calculated by dividing the target copy number by the adjusted 16S rRNA gene copy number. Statistical analyses were performed with JMP 7 (SAS Institute Inc, Cary, NC, USA). MFA was performed on ranked transformed data with the R software 2.12.1 (R Development core team 2008) using the FactoMineR package (Husson et al. 2009). 4.5 Results 4.5.1 Microbial contaminant quantification The qPCR count of P. fluorescens group, P. fluorescens subgroups and Rahnella increased throughout the 2005 season (Figure 4.1). Janthinobacterium, L. mesenteroides, Mrakia, Mrakiella and G. pullulans qPCR counts were highest at the 50% flow period. Total bacteria and specific qPCR counts as well as their calculated 104 relative abundance did not differ significantly between geographical regions at the 100% flow period in 2005 (Figure 4.2). 9 0% 50% 100% 8 7 Log gene copy /mL 6 5 4 3 2 Guehomyces Mrakiella Mrakia Leuconostoc Janthinobacterium Rahnella P. fluorescens subgroup 2 P. fluorescens subgroup 1 P. fluorescens group 0 Total bacteria 1 Figure 4.1 qPCR counts of maple sap predominant contaminants according to flow period in 2005. Tukey-Kramer HSD test indicates that 0% flow period samples are significantly different (p <0.05) from 50% flow period samples for each contaminant measured. The difference between the 50% and the 100% flow period samples is significant (p <0.05) for the P. fluorescens group only. 105 Lower St-Lawrence Center of Québec Chaudière-Appalaches Estrie Laurentides-Lanaudières Mauricie 9 8 7 Log gene copy / mL 6 5 4 3 2 Mrakiella Mrakia G. pullulans L. mesenteroides Janthinobacterium Rahnella P. fluorescens subgroup 2 P. fluorescens subgroup 1 P. fluorescens group 0 Total bacteria 1 Figure 4.2 Total bacteria and specific qPCR count means per geographical region at the 100% flow period in 2005. Means were not significantly different (Kruskal-Wallis test, p >0.05). Specific qPCR assays of P. fluorescens group, P. fluorescens subgroup 2, Rahnella, Mrakia and G. pullulans were positive for all samples (Tableau 4.4 and Figure 4.3). P. fluorescens subgroup 1 assays were negative for five 2008 samples, Janthinobacterium for one 2008 sample, and Mrakiella for one 2005 sample. Also, Janthinobacterium, L. mesenteroides and Mrakiella gave few cycle thresholds falling outside the standard curve. Counts were thus extrapolated from the standard curves for use in multivariate analyses. In 2005, maximum psychrophilic plate counts were observed at the 100% flow period for 13 out of 19 production sites. Minimum psychrophilic counts were found at the 0% sap flow period for 18 sites (Tableau 4.5). Total 16S rRNA gene copy numbers ranged from 7.1 to 8.9 log per mL at the end of the 2005 harvest season. A paired t-test showed 106 that the 16S rRNA copy numbers for total bacteria were significantly higher (p <0.0001, N = 28) than 2005 psychrophilic plate counts by a mean difference of 1.3 log, but counts were correlated (r2 = 0.70, p <0.0001). In 2008, the maximum 16S rRNA gene copy numbers for each production site was reached before the 100% sap flow period while the minimum was found between 0 and 80% of sap flow. The 16S rRNA gene copy means in sap were not significantly different between 2005 and 2008 (Wilcoxon test). 107 Tableau 4.4 qPCR gene copy number of 2005 samples Site period Total bacteria P. P. P. fluorescens fluorescens fluorescens Rahnella group subgroup 1 subgroup 2 Janthinobacterium L. mesenteroides G. pullulans Mrakia Mrakiella B 50 8.60E+07 3.30E+06 4.60E+05 2.80E+05 1.60E+05 1.50E+05 6.49E+04 1.95E+03 1.17E+04 4.33E+03 B 100 3.50E+08 2.30E+07 4.50E+06 1.80E+06 3.40E+06 3.50E+05 5.06E+06 1.02E+06 1.15E+06 4.51E+06 C 0 3.20E+05 2.50E+04 3.30E+03 5.00E+03 3.90E+03 2.10E+02 5.85E+00 9.17E+03 9.32E+03 2.70E+03 C 50 2.30E+07 1.20E+06 1.90E+05 2.20E+05 6.30E+04 7.00E+04 5.36E+03 1.82E+04 6.48E+03 1.11E+04 C 100 8.50E+08 3.70E+07 4.90E+06 3.30E+06 9.00E+06 2.50E+05 6.35E+01 3.65E+06 1.52E+06 4.47E+06 D 0 9.90E+05 7.60E+04 1.50E+04 1.30E+04 2.00E+03 1.90E+03 4.75E+00 1.20E+03 1.49E+03 2.09E+03 D 100 1.20E+08 6.40E+06 8.50E+05 8.90E+05 3.20E+06 9.90E+04 1.75E+03 5.89E+06 5.82E+06 2.39E+06 E 0 8.80E+06 5.00E+05 7.80E+04 1.10E+05 2.00E+04 7.40E+03 6.68E+01 2.09E+05 3.96E+04 1.45E+04 E 50 3.70E+07 1.40E+06 3.90E+05 2.60E+05 9.80E+04 2.00E+05 2.90E+04 4.81E+04 2.68E+05 5.13E+04 E 100 1.70E+08 1.10E+07 1.70E+06 1.50E+06 8.90E+05 2.80E+05 9.45E+04 6.29E+06 4.37E+06 2.07E+06 F 0 8.20E+04 6.00E+03 9.50E+02 8.20E+02 8.60E+02 2.80E+02 5.19E+00 4.38E+02 7.26E+02 3.38E+02 F 50 7.40E+06 7.70E+05 3.10E+05 1.30E+04 7.20E+03 4.50E+05 2.06E+04 1.34E+03 3.35E+04 4.69E+03 F 100 6.00E+07 6.20E+06 2.80E+06 1.50E+05 1.40E+05 3.60E+04 2.77E+01 1.67E+05 6.17E+05 1.39E+05 G 100 4.10E+07 3.50E+06 1.00E+06 2.70E+05 2.90E+05 6.80E+05 1.63E+04 2.10E+05 7.96E+05 0 H 100 2.50E+08 1.30E+07 2.40E+06 9.50E+05 2.30E+05 1.20E+04 5.28E+04 2.97E+06 8.76E+06 9.84E+06 I 50 1.30E+08 8.60E+06 1.00E+06 8.80E+05 4.00E+05 1.50E+06 2.39E+04 2.98E+05 7.15E+05 4.06E+05 I 100 4.00E+08 2.10E+07 3.30E+06 2.80E+06 2.40E+06 4.70E+02 1.22E+00 1.02E+05 2.61E+05 1.66E+05 J 100 1.60E+08 6.20E+06 1.60E+06 3.00E+05 1.10E+06 5.10E+04 8.31E+02 1.68E+06 8.10E+05 3.49E+06 K 100 2.10E+08 1.50E+07 4.20E+06 5.80E+05 3.50E+05 2.90E+04 1.22E+02 1.24E+07 4.44E+06 1.12E+06 M 100 1.60E+08 8.00E+06 2.00E+06 7.20E+05 2.80E+05 4.00E+05 7.21E+02 2.10E+05 4.60E+05 4.94E+04 N 100 6.80E+08 4.60E+07 1.10E+07 2.40E+06 8.20E+05 5.90E+04 1.80E+02 9.11E+06 5.54E+06 6.44E+06 P 100 2.40E+08 2.10E+07 4.20E+05 1.30E+06 1.50E+04 6.00E+04 1.14E+08 1.03E+05 4.00E+06 3.62E+06 Q 100 8.70E+07 6.40E+06 1.10E+05 5.50E+04 4.70E+04 7.00E+04 7.43E+05 3.41E+04 5.38E+05 3.41E+05 R 100 4.40E+08 4.40E+07 9.80E+06 3.20E+06 5.20E+06 1.50E+06 4.10E+03 1.30E+06 1.00E+06 4.74E+05 S 100 1.70E+08 1.30E+07 1.20E+06 1.10E+06 4.90E+04 2.40E+04 6.44E+03 2.40E+06 1.93E+06 4.19E+06 T 100 1.50E+07 1.80E+06 8.10E+04 1.30E+05 1.90E+04 9.00E+04 1.30E+03 1.39E+04 1.83E+05 4.52E+05 U 100 5.40E+07 6.90E+06 1.00E+06 5.90E+05 4.40E+05 1.20E+06 4.82E+04 1.04E+05 3.78E+05 9.46E+04 V 100 9.40E+07 6.40E+06 2.20E+05 5.30E+05 2.10E+05 3.20E+05 2.16E+06 1.75E+05 4.29E+05 1.71E+06 108 Tableau 4.5 Sap concentrate psychrophilic plate counts 2005 sap flow period Production site 0%* 25% 50% 75% 100% B 5.11 5.72 6.51 6.57 6.98 C 6.02 5.61 6.34 5.86 7.55 D 5.59 5.90 6.07 6.00 7.02 E 5.51 5.86 6.17 6.55 6.99 F 4.22 5.57 6.55 6.52 6.80 G 5.57 5.60 6.35 6.33 5.93 H 5.08 5.46 6.33 6.67 7.14 I 5.90 5.96 6.26 7.40 7.10 J 4.46 5.76 4.94 5.76 6.40 K 5.37 5.63 6.12 6.07 7.40 M 6.40 6.67 6.63 6.91 6.47 N 5.16 5.85 6.26 6.39 7.19 P 4.81 5.23 6.03 6.23 6.79 Q 4.05 5.71 5.66 5.49 6.95 R 3.71 5.64 6.25 6.25 7.04 S 5.11 5.27 5.92 6.53 6.84 T 4.00 5.09 5.97 6.31 5.67 U 4.24 4.74 5.88 6.38 6.27 V 5.09 5.76 5.85 6.05 5.81 *Results are expressed as Log CFU / mL. Up and down arrows indicate maximum and minimum counts for each site, respectively. 109 a) 9 Site X Y Z Log16S rRNA gene copy / mL 8 7 6 5 4 3 0 20 40 60 % of cumulative sap flow 80 100 b) Log gene copy number / mL Site X Site Y Site Z 7 7 7 6 6 6 5 5 5 4 4 4 3 3 3 2 2 2 1 1 1 0 0 20 40 60 80 % of cumulative sap flow P.fluorescens group Rahnella P. fluorescens subgroup 1 Mrakia L. mesenteroides 100 0 0 20 40 60 80 % of cumulative sap flow 100 0 0 20 40 60 80 % of cumulative sap flow 100 Janthinobacterium P. fluorescens subgroup 2 G. pullulans Mrakiella Figure 4.3 Gene copy counts of maple sap samples throughout the 2008 harvesting season. a) Ajusted 16S gene copy number. b) Specific target results for each production site 110 4.5.2 Maple syrup physicochemical and sensorial properties Producer and laboratory syrup values for pH, sucrose, vanillin, vanilla odor, plant ligneous taste, plant ligneous odor and transmittance significantly decreased over the harvesting period while glucose, fructose, galactose, maltotriose, oxaloacetic acid, fumaric acid, coniferol, empyreumatic taste, confectionary odor and confectionary taste significantly increased (2005 producer syrup values are shown in Tableau 4.6). Global sensory analysis and maple taste were highest at the 50% flow period. Syringaldehyde and vanilla taste changes were not significant for producer syrups but they were for laboratory syrups. Physicochemical and sensorial properties of producer and laboratory syrups did not differ significantly between geographical regions, except for vanillin in producer syrups and coniferol and syringaldehyde in laboratory syrups (data not shown). Although variations throughout the harvest season were similar for producer and laboratory syrups, several physicochemical and sensorial properties were significantly different in a matched paired test (Table 4.5). Sensorial profiles of 2008 syrups varied between production sites as well as between flow periods (Figure 4.4). 5 Global 4 Vanilla Confectionery 3 X Sensorial score 6 Plant ligneous Empyreumatic 2 Maple 1 0 6 4 Y 3 2 Production site Sensorial score 5 1 0 6 4 3 Z Sensorial score 5 2 1 0 0 12.5 20 25 37.5 40 50 60 62.5 75 80 87.5 100 % sap flow Figure 4.4 Global sensorial and odor profiles of 2008 producer maple syrups. Similar results were obtained for flavor profiles. 111 Tableau 4.6 Average physicochemical and sensorial property values of producer syrups. 0% 50% 100% 2.23 2.63 2.35 Mean difference between Producer syrup and Laboratory syrup2 -0.25*** Maple odor*/taste* 0.74/0.88 1.04/1.31 0.57/0.80 -0.29***/-0.38*** Vanilla odor*/taste Confectionary odor*/taste* Plant ligneous odor*/taste* Empyreumatic odor*/taste* pH* 0.87/1.04 0.72/0.86 0.53/0.63 -0.40***/-0.42*** 1.37/1.92 2.07/2.95 2.85/3.44 0.19/0.17 3.59/3.53 1.54/1.54 1.61/1.05 0.31/0.19 1.48/1.41 2.21/2.13 2.96/3.32 0.19/-0.001 8.15 7.90 7.32 0.32*** Sucrose (%)* 63.81 63.15 61.25 0.89*** Glucose (%)* 0.06 0.14 0.48 -0.25*** Fructose (%)* 0.03 0.08 0.40 -0.004 Maltotriose (%)* 0.07 0.13 0.49 -0.11*** Galactose (%)* 0.49 0.95 1.20 0.02 Vanillin (%)* 1.37 0.75 0.45 -1.56*** Coniferol (%)* 0.68 1.34 1.93 -0.10 Syringaldehyde (%) Oxaloacetic acid (%) * Malic acid (%) * 1.64 1.38 1.71 -0.61*** <0.01 0.04 0.05 0.003 0.42 0.45 0.54 -0.11*** Fumaric acid (%)* <0.01 <0.01 0.01 -0.005*** Viscosity 186.74 176.37 169.74 21.89*** Characteristics1 Global appreciation* 2005 flow period Transmittance (%) * 70.39 61.05 41.16 -6.66*** 1 * indicates a significant Kruskal-Wallis test at p <0.05, N=57 2 *** indicates a significant Wilcoxon Signed-Rank test difference at p <0.0001, N=57 112 4.5.3 Relationship between microbial contamination and maple syrup properties To evaluate the impact of the predominant maple sap microbiota members on maple syrup quality without any bias from the transformation process or the metabolic changes linked to the harvesting period, results of laboratory syrups from the end of the 2005 season (100% flow period) were used to analyze qPCR results, physicochemical and sensorial properties. The 100% flow period was preferred because it usually shows the maximum microbial load and high variance in syrup quality and was therefore the period most likely to reflect the microbial impact on maple syrup quality. A second set of samples from 2008 was also analyzed to test the robustness of the relationships observed between the qPCR results and the sensory analysis. For multiple factor analysis, variables were grouped in categories (odors, flavors, acids, sugars, aromatic compounds, physical properties, bacteria and yeasts). The MFA results can be interpreted as results from a principal component analysis: coordinates of a sample are its values for the common factor (axis) (Figure 4.5) and the coordinates of a variable are its correlations with these factors (Figure 4.6). As a complementary analysis, k-means hierarchical clustering was performed after the MFA on the resulting first three factors and is projected on the first factorial map (Figure 4.5). The result is an integrative graphical output; the factorial axes illustrate the main continuous gradients, while the dendrogram illustrates discontinuous factors (classes). MFA also yields a representation of groups of variables (Figure 4.7) where their proximity indicates a common structure for the first two factors. 113 2 inertia 3 4 Cluster 1a Cluster 2a 5 (a) 3 1 2 1 0 -1 0 -2 -3 -4 -2 0 2 4 6 Cluster 2b Cluster 3b Cluster 1b 1.0 Z21 Z17 0.5 Inertia 1.5 (b) 2.0 Factor 1 (45.04%) X10 X9 Z9 0.0 -4 -3 -2 -1 1 2 1 0 Z11 X15 -1 -2 X6 X4 0 X8 Y7 X7 Y2 X1 Y4 Z4 Z1 Z3 Y12 Y9 2 Z8 Y10 Z6 X11 -3 3 Factor 1 (26.87%) Figure 4.5 Ordination plot of samples from the multiple factor analysis based on microbial relative abundance in maple sap (calculated with gene copy number) and maple syrup physicochemical and sensorial properties. K-means clustering was performed after the MFA and is projected on the MFA ordination space. Number of clusters was defined automatically. a) 100% flow period samples of 2005. b) 2008 samples. Letters indicate the production site and numbers indicate the harvesting day of April 2008. 114 1.0 (a) Oxalacetic acid OEmpyreumatic Maltotriose,Total bacteria FConfectionery Maltotriose,Glucose Fructose Fumaric acid OEmpyreumatic FEmpryreumatic FEmpyreumatic 0.0 OMaple Fmaple,Mrakia,Global P. fluorescens group OVanilla FVanilla Vanillin pH pH Sucrose Transmittance Malic acid -0.5 Factor 2 (11.89 %) 0.5 L. mesenteroides FConfectionery -1.0 Transmittance Viscosity -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 (b) 1.0 Factor 1 (45.04 %) P. fluorescens subgoup 1 Global FMaple G. pullulans Mrakiella FEmpyreumatic OMaple OVanilla FConfectionery OConfectionery 0.0 Factor 2 (18.53 %) 0.5 Total bacteria OEmpyreumatic Mrakia FVanilla Janthinobacterium P. fluorescens group -0.5 Rahnella L. mesenteroides -1.0 P. fluorescens subgroup 2 FPlant ligneous OPlant ligneous -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 Factor 1 (26.87 %) Figure 4.6 Vector map of variables from the multiple factor analysis. a) Variables for samples from the 2005 season. For clarity purposes, only variables with cos2 >0.5 are shown. Results from the producer syrups were included as supplementary variables, i.e. they do not influence the MFA results. They are represented by broken line vectors and blue labels. b) Variables for samples from the 2008 season. All variables are shown. F = taste and O = odor. (a) 1.0 115 0.6 0.4 Factor 2 (11.89 %) 0.8 Physical properties 0.2 Physical properties Odors Bacteria Flavors Acids Yeasts Acids Flavors Sugars Sugars Odors Aromatics 0.0 Aromatics 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 0.6 Bacteria Odors Flavors 0.4 Factor 2 (18.53 %) 0.8 (b) 1.0 Factor 1 (45.04 %) 0.2 Period Yeasts 0.0 Site 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 Factor 1 (26.87 %) Figure 4.7 MFA group representation. Each group of variables is projected on the factor map created by the MFA. Active groups (black) and supplementary groups (blue) are plotted. a) 100% flow samples from 2005 b) samples collected throughout the 2008 flow period. Supplementary qualitative variables “period” and “site” are also shown. 116 MFA results for the 100% flow period 2005 samples indicate that the first two factors account for nearly 57% of the total variation (Figure 4.5a). Samples clustered in two groups well discriminated by the first factor. Looking at the corresponding vector map (Figure 4.6a), the cluster 1a syrups can be described as rich in reducing sugars, fumaric and oxaloacetic acids and are dominated by empyreumatic and confectionery attributes while their sap is highly contaminated. In contrast, cluster 2a sap samples are characterized by high relative abundance of the P. fluorescens group and Mrakia along with high pH, sucrose, malic acid and vanillin content in syrups. These syrups are light colored and their odor and flavor are globally optimal, dominated by maple and vanilla. The representation of groups of variables (Figure 4.7a) shows that all groups contribute to the first factor, but that the second factor is mostly due to physical properties. Thus the first factor corresponds to a direction having a strong inertia for the groups, in other words, many variables of each group are related to this factor. Laboratory and producer syrups can also be distinguished. The physical properties are the group of variables that has the most different structure between the two syrup sample sets. The bacteria group has a structure similar to the sugars, acids, flavors and odors, while the yeast group has a structure closer to the aromatic compounds. For the 2008 samples, only 46% of the variance was explained by the first two factors (Figure 4.5b). The samples are grouped in three clusters. Cluster 1b is separated from the others mostly by the first factor and is composed exclusively of samples from production site Z. Clusters 2b and 3b are separated by the second component, which is related to the harvesting period (Figure 4.7b). The vector map (Figure 4.6b) shows that cluster 1b syrup lacks maple and vanilla attributes and saps have low relative abundance of Mrakia, Mrakiella and P. fluorescens group. On the other hand, cluster 2b samples have a high global appreciation, maple and vanilla attributes and their sap microbiota is characterized by high relative abundance of Mrakia, Mrakiella and P. fluorescens group and subgroup 1. Cluster 3b syrups have plant ligneous attributes and lack empyreumatic ones. Their sap microbiota has a low level of total bacteria but higher relative abundance of Rahnella, Leuconostoc and P. fluorescens group and subgroup 2. The representation 117 of groups of variables (Figure 4.7b) shows that flavors and odors have a structure more similar to the bacteria group of variables than to the yeast group. 4.6 Discussion Maple sap microbial contamination may cause syrup defects such as dark color, strong empyreumatic flavor and slimy texture (Fabian and Buskirk 1935; Morselli and Whalen 1991). However, some microbial contamination could be desirable. Pioneer studies found bacterial strains that enhanced maple flavor (Naghski et al. 1957a; Willits et al. 1961a). In a previous study, it was shown that some microbial contaminants were correlated with maple sap properties at different periods over the harvesting season, potentially affecting maple syrup quality (Filteau et al. 2011). The present study reports consistent relationships between the relative abundance of P. fluorescens group and Mrakia in maple sap, as determined by qPCR, and desirable attributes of maple syrup. Specific qPCR assays were developed to measure the abundance of the most frequently found microorganisms in maple sap (Filteau et al. 2010; 2011). As the number of copies per genome of the rrn operon varies greatly between organisms, detection could have been biased in previous studies (Crosby and Criddle 2003). Specific bacterial qPCR assays were thus designed using single copy targets such as the recA gene (Lin et al. 2006). For example, in the present study, the ranking in relative abundance found with calculated gene copy number was similar to results obtained from clone libraries and MARISA in our previous study (Filteau et al. 2011). However, the relative abundance calculated for the P. fluorescens group (~6-7%) was around 10 times lower than what was previously found with clone libraries (~60-70%) (Filteau et al. 2010; 2011). This result suggests that the maple sap microbiota is potentially far more diverse than previously suspected. For the targeted yeast, single copy targets were not available as reference from maple sap. Also, attempts to measure total fungal contamination were made based on published protocols (Kabir et al. 2003; Manter and Vivanco 2007). However primer dimer formation and low sensitivity prevented accurate quantification that may be due to 118 differences in laboratory equipment and reagents. Therefore, the relative abundance of specific yeasts was calculated using the 16S rRNA gene copy number which was considered representative of the total contamination, based on plate count results (bacterial plate counts were always superior to fungal plate counts). For yeast, significant correlation was found between 16S gene copy numbers and fungal counts in the samples from the 2005 season. Although microbial contamination generally increased over the tapping season, plate and qPCR counts indicate fluctuations in microbial contamination throughout the flow period and from site to site. Atypically, site Z already had more than 108 adjusted 16S rDNA copies/mL when the season started. This could be attributable to the 20 year-old main collection lines present in the system because older collection tubing could carry over more microorganisms from season to season. Sites X and Y, which had collection systems aged 10 and 8 years at the time had lower starting gene counts. However, those sites that are located next to each other had a difference of two log 16S adjusted gene copies/mL for samples collected the same day. This illustrates that microbial contamination is linked to microenvironmental conditions and to sap flow rates which vary between sites and harvesting years. Nevertheless, P. fluorescens group and Mrakia remained on average the two most abundant contaminants in both 2005 and 2008 sampling sets. This reflects their ability to rapidly adapt to changing environmental conditions, making them the most stable contaminants of maple sap. This stability supports the hypothesis that they are implicated in the development of characteristic maple flavors. The Rahnella group counts were positive in every sample of both the 2005 and 2008 harvesting seasons. Therefore it could be considered a stable contaminant. Its low relative abundance and the high genetic diversity found between isolates could explain why this genus was not reported in all samples in the previous studies using clone libraries and MARISA (Filteau et al. 2010; 2011). The maple syrup grading system is currently based on the % of light transmittance; the most valued being the lightest in color, the absence of off-flavors and presence of 119 characteristic flavors. In agreement with previous consumer studies (Belford et al., 1991), the trained panelists generally preferred the 50% flow period samples which were the strongest in maple flavor, but not the lightest in color. In fact, the early season light colored syrup often had a plant ligneous off-flavor and received a lower global appreciation score, as in cluster 3b. As for the 100% flow period syrups, some of them, as in Cluster 1a, had a strong confectionary or empyreumatic flavor, masking the delicate maple flavor. In fact, MFA results underscore the existence of a main sensorial gradient and validate splitting this gradient into three distinct flavor categories of syrups; plant ligneous, maple/vanilla and empyreumatic. The plant ligneous category can be tied to the early harvesting period, the empyreumatic category is encountered later and the maple/vanilla category is associated with mid and late harvesting periods. Comparison of the physicochemical and sensorial properties of producer and laboratory syrups indicates that the process type had a non-negligible impact on the final syrup quality, the physical attributes being the most affected. Laboratory syrups were generally better tasting and lighter in color than the corresponding producer syrup. This could be explained by the fact that laboratory syrups were produced in small scale batches whereas syrups are produced in a continuous flow by producers. Therefore, laboratory syrups were probably heated for a shorter period of time, allowing a greater amount of volatile compounds to remain in the syrup. The differences observed for maple odor and flavor support the hypothesis that compounds contributing to the characteristic maple flavor are developed during processing and from precursor compounds present in sap. Also, it is consistent with current knowledge about maple flavor origin, which would be produced either by thermal decomposition of sugars (sucrose and glucose) under alkaline conditions, Maillard reactions as well as oxidation and hydrolysis of lignin monomers (Potter and Fagerson 1992). Even though heating conditions were less severe for the laboratory than for the producer syrups, Maillard reactions involving fructose occurred in both, leading to empyreumatic flavors. Therefore, the sap composition in reducing sugars and free amino acids would be a critical quality control point to avoid undesirable strong empyreumatic off-flavors. 120 The MFA results showed that although there was a distance between the laboratory and producer syrup measures, both sets had similar structure with respect to the microbial groups of variables. Thus, the microbial impact is strong enough to be observed despite the variation attributable to the transformation process. This also suggests that part of the microbial impact on maple syrup properties is not tied to processing techniques. In 2005, P. fluorescens and Mrakia were strongly linked to maple and vanilla attributes for 100% flow period samples. Similar observations were made with 2008 samples for three producers, throughout the harvesting period. Therefore it can be concluded that the microbial impact of P. fluorescens and Mrakia on sensorial properties are time stable features independent of other production factors. As for the P. fluorescens subgroups, Rahnella, Janthinobacterium, G. pullulans and Mrakiella, their contribution to MFA first factors was less important (cos2 >0.5). They could be more susceptible to the environmental conditions changing with the harvesting period or season. This agrees with previous results that showed correlations with maple sap composition at 0% sap flow for Janthinobacterium, at 50% sap flow for L. mesenteroides and at 100% sap flow for G. pullulans (Filteau et al. 2011). P. fluorescens was not correlated with maple sap composition in the previous study, perhaps because some potential substrates were not included in the measurements that were carried out. Results obtained here support this hypothesis as the strongest relationships observed were not with chemical composition of syrup, but with sensorial properties. As many of the maple syrup flavor components remain unidentified (Potter and Fagerson 1992, Sabik et al. 2010), further work in this area is necessary to understand the impact of these microorganisms on maple sap chemistry. The total 16S rRNA gene copy counts were positively related to empyreumatic flavors and negatively to pH, sucrose and % light transmittance. This result was expected as the increase in microbial contamination over the season has been associated with sucrose hydrolysis in glucose and fructose which further leads to Maillard reactions during the maple syrup processing that contribute to the burnt flavor and dark color. However, the relative abundance of the P. fluorescens group is consistently opposite to the 121 empyreumatic flavor. P. fluorescens does not possess extracellular invertase enzymes (Latour and Lemanceau 1997). It can utilize sucrose, but it is possible that another preferred substrate is available in maple sap. P. fluorescens are good competitors in moist environments, for instance, they can secrete fluorescent siderophores that trap iron, making it a limited resource for other microorganisms (Paulsen et al. 2005). P. fluorescens bacteria are also able to rapidly form biofilms inside the collection system (Lagacé et al. 2006b). These abilities could explain why their relative abundance is associated with favorable maple syrup properties, because they would limit the growth of other contaminants. Therefore, the stable presence of P. fluorescens, which are known biocontrol and plant-promoting growth bacteria (Silby et al. 2009) would be a desirable feature of the maple sap microbiota. Among the yeasts, the relationship between the relative abundance of Mrakia and maple syrup properties was the strongest. The Mrakia genus is a relatively recently described one and very few studies have been dedicated to it. In this study, it was found in association with Mrakiella and Guehomyces, two closely related genera that have similar optimal growth conditions (Hurst et al. 1984; Thomas-Hall et al. 2010). Janthinobacterium, L. mesenteroides, Mrakia, Mrakiella and G. pullulans qPCR counts were all highest at the 50% flow period, when the maple flavor is also at its highest. Thus, high maple flavored syrup is obtained at an optimum contamination level. Results point to a gradual process in flavor development throughout the season, the plant ligneous flavors would give way to vanilla flavor which is replaced by maple flavor. A degradation process of lignin by microorganisms, most probably P. fluorescens and Mrakia, leading to liberation of lignin monomers in sap could be proposed. Also, in early 2008 samples, Rahnella which can produce gaïacol (Jensen et al. 2001), a substance found in plant ligneous type syrups (Sabik et al. 2010), was associated with plant ligneous attributes. In conclusion, quantification of specific contamination allowed us to assess the impact of the predominant contaminants in maple sap on maple syrup quality. Although microbial contamination can cause spoilage of maple sap, there is accumulating 122 descriptive evidence that the most stable part of the maple sap microbiota, namely P. fluorescens group bacteria and Mrakia yeasts, positively contribute to maple syrup attributes such as maple and vanilla flavors. The next challenge will be to experimentally demonstrate such a positive impact and study its underlying mechanism. This will require testing the effect of specific populations or consortia in a model maple sap collecting system. Confirmation of these findings could represent a breakthrough for maple sap contamination control and sanitation strategies and could be a key to the natural production of value added products such as highly flavored maple syrup. 4.7 Acknowledgements This work was supported by NSERC in the form of a Canada Research Chair awarded to D. Roy and a NSERC Strategic Project grant awarded to D. Roy, G. LaPointe and L. Lagacé. The authors acknowledge the support of the Centre ACER Research Fund (StNorbert d’Arthabaska, Québec, Canada) and their expert technical assistance. Chapitre 5 Discussion et conclusion générale La problématique contemporaine de l’industrie acéricole réside dans la qualité de ses produits qui varie considérablement. Avant tout, il faut comprendre que cette variation est le résultat d’un assemblage complexe de facteurs biologiques et environnementaux (Figure 5.1). La description de l’influence qualitative et quantitative du microbiote de la sève d’érable sur la qualité du sirop d’érable était au cœur des objectifs de cette thèse (Figure 5.1A). Chacun des éléments depuis le microbiote jusqu’au sirop d’érable ont été pris en compte sur un ensemble d’échantillons provenant de six régions de la province de Québec récoltés tout au long de la saison de coulée 2005 et quelques échantillons de la saison 2008. La variation spatiotemporelle des communautés microbiennes, de la composition de la sève ainsi que des propriétés physicochimiques et sensorielles du sirop a été caractérisée. Le site de production a été identifié comme étant le facteur le plus important pour expliquer la variation de la composition du microbiote alors que la période de récolte influence surtout la structure des communautés microbiennes. Cinq populations stables ont été identifiées dans la sève d’érable (Pseudomonas fluorescens, Rahnella spp., Mrakia spp., Mrakiella spp. et Guehomyces pullulans) par des méthodes moléculaires. De plus, l’association entre l’abondance relative de plusieurs contaminants et les propriétés de la sève et du sirop d’érable a été révélée par les analyses multivariées. Notamment, l’abondance relative de P. fluorescens et Mrakia spp. a été corrélée positivement aux flaveurs d’érable et de vanille par la MFA. Éventuellement, la compréhension de cette influence permettra de poursuivre la recherche pour développer des stratégies de modulation du microbiote (Figure 5.1B) ou de gestion des systèmes de collecte (Figure 5.1C) dans le but de contrôler les propriétés des produits de l’érable. 124 B Érable (génétique, métabolisme) Environnement (climat, sol, etc.) Humain C Analyses moléculaires cultureindépendantes Système de collecte Microbiote (composition, abondance) Sève d’érable Analyses Physicochimiques et microbiologiques Fabrication de sirop en laboratoire Analyses Physicochimiques et sensorielles Transformation A Sirop d’érable Figure 5.1 Schéma de concepts illustrant les facteurs qui influencent la qualité du sirop d’érable et les éléments analysés au cours du projet. La flèche A représente le but de la thèse qui était de décrire le microbiote de la sève et son influence sur la qualité du sirop. Les flèches B et C représentent les voies possibles pour moduler le microbiote et mettre les connaissances acquises à profit. 125 5.1 Comparaison des méthodes moléculaires Au cours des travaux menées pour cette thèse, 12 échantillons de sève (site C à F, 0, 50 et 100% de la saison de coulée 2005) ont été soumis à plusieurs méthodes moléculaires, soit une méthode de profilage PCR communautaire, une banque de clones d’ADNr 16S, une MARISA et de la qPCR. Chacune de ces méthodes comporte des spécificités qui leur ont valu d’être choisies pour répondre à chacun des objectifs. Bien que le but premier de ces travaux ne soit pas la comparaison de méthodes, cette thèse ne saurait être complète sans une comparaison de l’ensemble de ces résultats. Par ailleurs, certaines analyses ont été associées soit à des données physicochimiques de la sève, soit à des données physicochimiques et sensorielles du sirop (annexe 3), mais aucune analyse n’a pris en compte tous ces résultats à la fois. La présente section a donc pour objectif de discuter de l’analyse comparative et simultanée des résultats des différentes méthodes moléculaires utilisées pour l’analyse des populations microbiennes de la sève d’érable. La comparaison de l’abondance relative des principales bactéries présentes dans la sève d’érable révèle des résultats différents pour chaque méthode moléculaire (Tableau 5.1). Ceci s’explique par la différence de spécificité des méthodes puisqu’elles ciblent chacune un gène différent. Elles sont également soumises à des biais différents. Les banques de clones ainsi que la MARISA sont soumises à un biais d’amplification PCR. Le nombre de copies du gène par génome est aussi un biais pour ces deux méthodes. La MARISA est également biaisée du fait qu’il peut y avoir plus d’un pic par microorganisme et un pic peut représenter plusieurs microorganismes à la fois (homoplasie). Le biais PCR peut aussi être plus important pour la MARISA, car les fragments ont des tailles différentes. Ainsi, la qPCR s’avère la méthode la plus fiable, mais est beaucoup plus spécifique et l’information obtenue ne concerne que les espèces ciblées contrairement aux banques de clones et à la MARISA qui représentent l’ensemble présumé de la population. Les résultats montrent que la qPCR donne une valeur généralement dix fois plus faible que la MARISA et les banques de clones d’ADNr 16S. Ainsi, la diversité calculée pour les résultats des banques de clones et de la MARISA sous-estime la diversité réelle présente dans la sève d’érable. 126 Tableau 5.1 Comparaison de l’abondance relative (%) des principaux contaminants bactériens déterminée par différentes méthodes moléculaires qPCR Clones C-0 2.34 9.94 1.04 4.68 7.01 1.23 1.17 4.76 0.07 0.00 0.00 0.00 C-50 7.05 39.12 0.82 14.04 2.76 0.31 2.34 2.98 1.15 4.09 0.00 0.02 C-100 3.23 22.15 0.57 13.44 1.41 1.05 1.08 0.00 0.03 21.51 0.00 0.00 D-0 7.05 4.36 1.51 0 0.00 0.20 1.28 6.70 0.19 0.00 0.00 0.00 D-50 4.62 11.56 0.80 4.49 4.55 0.27 3.85 0.00 0.30 0.00 0.00 0.02 D-100 7.39 7.22 0.72 22.73 20.28 2.67 6.25 0.00 0.08 0.00 0.00 0.00 E-0 4.28 5.96 0.89 2.14 0.00 0.22 0.53 0.00 0.08 0.00 0.00 0.00 E-50 12.3 8.45 1.04 2.14 7.42 0.26 0.53 5.55 0.54 0.00 0.00 0.08 E-100 4.62 16.32 0.99 6.15 4.80 0.51 3.08 4.44 0.16 3.08 0.00 0.05 F-0 2.21 25.37 1.17 0.55 0.00 1.05 0.00 41.21 0.34 0.55 0.00 0.01 F-50 65.38 86.51 4.16 1.65 2.11 0.10 0.00 2.22 6.12 0.00 0.00 0.28 F-100 56.68 60.69 4.58 8.02 2.00 0.23 0.53 0.00 0.06 0.00 0.00 0.00 moyenne 14.76 24.80 1.52 6.67 4.36 0.68 1.72 5.66 0.76 2.44 0.00 0.04 qPCR Clones MARISA L. mesenteroides qPCR MARISA5 Janthinobacterium Clones MARISA4 Rahnella qPCR3 MARISA2 P. fluorescens Clones1 Éch. 1 OTU10.01 2 Fragment B201 + B202 correspondant aux isolats 100-p8_A2 et 75-p15_P4 qui ont une séquence du gène d’ARNr 16S identique à OTU10.01 3 P. fluorescens sous-groupe 1, basé sur les séquences recA des isolats identiques à l’OTU1 0.01 4 Somme des fragments B169, B233 et B237 correspondants aux isolats de R. aquatilis et Rahnella sp. 5 Somme des fragments B186 et B192 correspondants à l’isolat de Janthinobacterium lividum Une analyse du regroupement des échantillons, suite à une classification hiérarchique (Figure 5.2), indique que les différences d’abondance relative observées au Tableau 5.1 affectent moins les analyses de similarité globale. En effet, la topologie des dendrogrammes, c'est-à-dire l’organisation des ramifications, est comparable pour toutes les méthodes à l’exception de la qPCR. On dénote un certain regroupement des échantillons récoltés en début de saison tandis que les échantillons de milieu et de fin de saison se regroupent davantage par site de production. La topologie du dendrogramme des OTUs0.01 se rapproche davantage de celle des méthodes de profilage que de celle des OTUs0.03. Dans le cas de la qPCR, les échantillons sont plus nettement regroupés par période d’échantillonnage. Cette méthode comprend une quantification de la population 127 bactérienne totale, ce qui explique en partie cette différence. Ainsi, la méthode qPCR cible les microorganismes permettant de bien différencier la période de coulée. E E E C C F F F D C D D E C F E E C C D D D F F Profilage PCR communautaire MARISA E D F C E C D C D E F F E E E D C C F C D D F F Banques de clones (OTUs0.03 ) E E E D F C D D C C F F QPCR Période de récolte 0% 50% 100% Banques de clones (OTUs0.01 ) Figure 5.2 Comparaison de la classification hiérarchique avec la méthode de Ward des différentes méthodes moléculaires. Les embranchements sont espacés également pour faciliter les comparaisons. Les lettres réfèrent aux sites de production. Puisque les résultats obtenus par les méthodes moléculaires diffèrent, quelle méthode permet la plus grande discrimination entre les sites de production et laquelle représente le mieux l’impact sur la sève et le sirop? Afin de répondre à cette question, une MFA comprenant les résultats des banques de clones (OTU0.03), de la MARISA (résultats 128 séparés pour les amorces bactériennes (B-ARISA) et fongiques (F-ARISA)), de la qPCR et les résultats physicochimiques et sensoriels a été faite (Figure 5.2). Le logiciel FactoMineR impose un maximum de 255 variables, par conséquent les résultats des 0.6 OTU0.03 B-ARISA F-ARISA qPCR Bactéries 0.4 Facteur 2 (13.46 %) 0.8 1.0 profils PCR communautaire et les OTU0.01 ont été omis. Sève qPCR Site Levures Sirop Analyse sensorielle Sirop 0.0 0.2 Analyse sensorielle Période 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 Facteur 1 (25.56 %) Figure 5.3 Résultats de la MFA (analyse de facteurs multiples) pour les groupes de variables actives, qui sont prises en compte pour la MFA (en rouge) et supplémentaires, qui sont superposées aux résultats de la MFA (en bleu). Cercle : données des sirops des producteurs. Carré : données des sirops de laboratoires. Triangle : données caractérisant les sèves. Selon les résultats, le facteur 1 est principalement attribuable aux propriétés physicochimiques et sensorielles des sirops, tant de laboratoire que des producteurs. Le facteur 2 est principalement attribuable aux OTU0.03 et à la MARISA. Selon ce schéma, 129 la composition de la sève d’érable possède une structure semblable à celle des bactéries quantifiées par qPCR. Cette méthode donne également les résultats se rapprochant le plus des propriétés du sirop d’érable. Il semble logique que les résultats de la qPCR soient les plus rapprochés des résultats physicochimiques et sensoriels puisqu’ils ciblent seulement les contaminants stables ou abondants, donc ceux potentiellement les plus impliqués dans le développement des propriétés du sirop. Ce raffinement élimine en quelque sorte le bruit de fond attribuable aux espèces rares, qui accompagne la MARISA et les banques de clones d’ADNr 16S. Par ailleurs, la qPCR comporte une mesure de la quantité totale de bactéries et reflète donc à la fois l’effet quantitatif et qualitatif. Cette analyse intégrative vient donc renforcer les résultats obtenus au chapitre 4 en ce qui concerne le rapprochement entre les populations bactériennes ciblées et les propriétés du sirop, mais elle positionne également les propriétés de la sève ainsi que les autres méthodes moléculaires. Quant à la période et au site d’échantillonnage, l’abondance relative des levures mesurée par qPCR est le groupe de variables dont la structure serait la plus similaire. Ce résultat concorde avec les résultats du chapitre 3 qui indiquent que la F-ARISA partitionne mieux les échantillons par site que la B-ARISA (voir aussi l’annexe 1). Cependant, l’écart entre la qPCR des levures et la F-ARISA est inattendu. De plus, le groupe qPCR levure ainsi que le site et la période de récolte sont peu associés aux premiers facteurs de la MFA. Il est possible que ces variables soient plus éloignées suivant les facteurs subséquents. Une façon de vérifier la validité de cette association est de faire une MRBP pour chacun des ensembles de données de ces quatre producteurs (Tableau 5.2) 130 Tableau 5.2 MRBP de chacune des méthodes moléculaires sur 12 échantillons 2005 Ensemble de données A p Profil PCR communautaire 0.121 0.006 OTU0.03 0.218 0.020 OTU0.01 0.203 0.030 F-ARISA 0.119 0.005 B-ARISA 0.087 0.003 qPCR levures 0.017 0.314 qPCR bactéries 0.108 0.129 Selon les résultats de la MRBP, la qPCR levures est l’ensemble de données qui sépare le moins les échantillons en fonction du site. Une absence de structure commune pour les deux facteurs principaux de la MFA explique donc la proximité entre le groupe qPCR levure et le site. Ce résultat est cohérent parce que les trois levures ciblées par la qPCR sont communes à tous les sites échantillonnés. De même, la qPCR bactéries cible principalement des bactéries stables et n’est pas significative en MRBP, ce qui concorde avec la MFA qui indique que les résultats de la qPCR bactérie ne sont pas structurés par site. La MRBP indique également que les banques de clones séparent mieux les échantillons en fonction du site que les autres méthodes. Les différences entre les sites proviennent surtout des contaminants occasionnels rares qui correspondent au bruit de fond cité précédemment. Ainsi, selon l’objectif de l’étude, ce qui est considéré comme du bruit de fond ici, les espèces rares, pourrait être le signal recherché par une autre étude visant à soutenir la notion de terroir par exemple. Dans ce contexte, l’utilisation des banques de clones d’ADNr 16S serait pertinente. Toutefois, puisque la F-ARISA obtient un résultat supérieur à la B-ARISA et que le pyroséquençage est plus sensible que les banques de clones, le pyroséquençage d’ADNr 18S constituerait l’approche la plus performante pour distinguer les échantillons par site de production. L’utilisation de méthodes de pointe telles que la qPCR a permis d’atteindre les objectif 5 et 6 du projet qui étaient de valider le statut de contaminant stable ou occasionnel des 131 principaux microorganismes de la sève et de déterminer les variations physicochimiques et sensorielles du sirop d’érable associées à ceux-ci. Cependant, l’utilisation préalable de méthodes d’analyse des populations générales telles que la MARISA et les banques de clones a été indispensable pour identifier et déterminer les cibles adéquates. L’exploitation de la complémentarité de ces méthodes a donc été une approche optimale. D’autres méthodes complémentaires telles la cytométrie de flux auraient peut-être apporté une perspective différente aux résultats. En effet, en marquant l’ADN avec le 4’,6’-diamino-2-phenylindole (DAPI), un fluorophore colorant les régions riches en AT, il est possible de séparer et récolter les cellules microbiennes en fonction de leur taille et de leur contenu en ADN par cytométrie de flux. Des sous-populations d’intérêt peuvent ensuite être étudiées par des méthodes moléculaires (Mou et al. 2005). 5.2 Le système de récolte acéricole, un écosystème à part 5.2.1 Origine de la contamination Le système de récolte acéricole est un écosystème unique, créé par l’homme mais alimenté par la nature. En récoltant la sève, des microorganismes qui en d’autres temps ne pourraient y accéder, y trouvent une niche accueillante. En effet, seulement quelques microorganismes répertoriés à ce jour dans la sève sont reconnus comme phytopathogènes (P. syringae, Rhodococcus, Leifsonia) (Setubal et al. 2005). La majorité des microorganismes retrouvés sont plutôt ubiquitaires, ils proviennent potentiellement du sol (Lagacé et al. 2004), de la phyllosphère ou même de l’homme. Quelque soit la source de contamination, les tubulures laissées en place abritent une quantité importante de microorganismes jusqu’à l’automne (Lagacé et al. 2011) et donc potentiellement jusqu’à la saison suivante. Ainsi, l’âge des tubulures pourrait être relié au niveau élevé de contamination initiale de la sève d’érable observé chez le producteur Z en 2008. De plus, l’utilisation récurrente des tubulures pourrait contribuer à la stabilité observée du microbiote pour un même site (Lagacé et al. 2006b). Ainsi, une solution pour un producteur dont la qualité de la sève est problématique d’année en année serait de remplacer complètement le système de tubulures. 132 5.2.2 Composition du microbiote Selon les connaissances actuelles, les communautés microbiennes de la sève se composent principalement de bactéries à Gram négatif (92%) aérobies strictes (85%) et de levures en nombre moins important. Avant le début de cette étude, plusieurs contaminants du système de collecte de la sève d’érable avaient été identifiés (Tableau 1.5). De nombreux autres contaminants viennent maintenant s’ajouter à cette liste (Tableau 5.3). Ce sont pour la plupart des contaminants rares, retrouvés dans peu d’échantillons et en faible proportion. Certains sont des contaminants occasionnels, retrouvés dans une minorité d’échantillons, mais parfois en proportions plus importantes. D’autres sont des contaminants prédominants, c’est-à-dire présents dans la majorité des échantillons et en proportions plus appréciables. Une nouvelle levure répertoriée, Mrakiella, est même un membre stable du microbiote, retrouvé en proportions dominantes dans quasi tous les échantillons. L’étendue de l’échantillonnage a probablement contribué à la détection de ces microorganismes dans la sève d’érable. Cependant, ces nouveaux résultats sont principalement attribuables aux outils moléculaires culture-indépendants qui ont une sensibilité élevée et qui permettent de soustraire les pressions de la culture en laboratoire. Ainsi, Mrakiella et Janthinobacterium, pourtant deux contaminants fréquents, n’avaient pas été isolés lors d’études précédentes, probablement en raison de leur température optimale basse et de leur rythme de croissance plus lent. Parmi les nouveaux résultats figurent également plusieurs bactéries lactiques capables de fermentation et de production de flaveurs (Han et al. 2007). Leur présence occasionnelle pourrait expliquer les flaveurs lactées identifiées dans la roue des flaveurs de l’érable (Canada, 2004). La connaissance approfondie de la composition du microbiote de la sève d’érable apporte aussi un élément important pour la valorisation de ce produit; l’absence ou la faible probabilité de retrouver naturellement des agents pathogènes résistants à la pasteurisation puisque non-répertoriés à ce jour dans les travaux sur le sujet. En effet, le microbiote est surtout composé de psychrophiles qui ne sont pas reconnus pour résister à la pasteurisation. Ceci ouvre donc la porte à la possibilité de développer des produits à base de sève d’érable pasteurisée. 133 Tableau 5.3 Microorganismes nouvellement répertoriés dans la sève d’érable dans cette étude Bactéries Statut comme contaminant de la sève d’érable Carnobacterium Brevundimonas Clostridium Devosia Duganella Dyadobacter Epilitonimonas Erwinia Hafnia Humicoccus Hymenobacter Janthinobacterium Klebsiella Lactobacillus Lactococcus Leifsonia Leuconostoc Chitinophaga Massilia Ochrobacterium Pantoea Parkia Propionicimonas Pigmentiphaga Pseudochrobactrum Proteiniphilum Serratia Sodalis Sphingobacterium Sphingomonas Subtercola Variovorax Weissella Rare Rare Rare Rare Rare Rare Occasionnel Rare Rare Rare Rare Prédominant Rare Rare Occasionnel Rare Prédominant Rare Rare Rare Rare Rare Rare Rare Rare Rare Rare Rare Rare Occasionnel Rare Rare Occasionnel Levures Mrakiella Williopsis (Apparenté à) Cadophora Stable Occasionnel Rare 134 5.2.3 Structure et stabilité Une certaine stabilité du microbiote d’année en année pour un même site avait déjà été observée (Lagacé et al. 2006b). Il a été démontré ici que la composition du microbiote de chaque site est relativement constante au cours d’une saison, mais que sa structure varie selon la période de récolte. La variation de l’abondance relative de certaines espèces parentes de P. fluorescens explique en grande partie le changement de structure observé entre le début et la fin de la période de coulée. Ce changement résulte probablement de la hausse des températures et de l’activation concomitante du métabolisme de l’arbre qui favorisent une sous-population de microorganismes. Souvent, les membres les plus abondants d’une communauté microbienne ne sont pas les joueurs clés, mais représentent les espèces les plus tolérantes vis-à-vis un large éventail de paramètres environnementaux (Bombach et al. 2010). C’est pourquoi la notion de stabilité a d’abord été considérée plutôt que l’abondance de chacune des populations. Il a été démontré qu’il existe des populations stables i.e. présentes dans tous les systèmes de récolte acéricoles à un moment ou un autre de la saison, soit P. fluorescens, Rahnella, Mrakia, G. pullulans et Mrakiella. Les microorganismes se retrouvant à tous les sites et tout au long de la période de récolte de la sève d’érable, sont susceptibles de participer aux processus menant aux propriétés caractéristiques du sirop d’érable même s’ils sont peu abondants. Il n’y a pas d’ambigüité en ce qui concerne P. fluorescens, Mrakia, Mrakiella et G. pullulans, car ils sont à la fois des membres stables du microbiote et parmi les plus abondants. Par contre, la qPCR montre que Rahnella n’est pas toujours un membre abondant, mais qu’il est toujours présent. Ce microorganisme avait déjà été identifié comme un membre important du microbiote acéricole (Lagacé et al. 2006b). Sa capacité à produire du gaïacol (Jensen et al. 2001), substance retrouvée dans les sirops à caractère « plante ligneux » (Sabik et al. 2010) devrait être considérée lors de travaux futurs. Ces cinq populations se retrouvent tout au long de la période de coulée dans la sève des 19 érablières échantillonnées en 2005 et aussi dans la sève de trois autres érablières en 2008. Guehomyces, Mrakia et Mrakiella sont des microorganismes phylogénétiquement proches (Thomas-Hall et al. 2010) qui ont aussi pu être isolés conjointement d’un 135 glacier européen (Branda et al. 2010). Il est envisageable que ces levures soient en compétition pour la même niche écologique au sein des biofilms qui tapissent les tubulures de récolte de la sève d’érable. Or, P. fluorescens et Rahnella possèdent des caractéristiques physiologiques bien distinctes. Une hypothèse plausible serait que les membres stables du microbiote acéricole participent à un consortium microbien, c’est-àdire à une collaboration temporaire où chaque microorganisme contribue par un élément génétique distinct à compléter un processus métabolique. Puisqu’une sève stérile produit du sirop insipide et sans saveur (Lagacé 2006), il est possible que la résultante de cet objectif commun soit un précurseur de la saveur d’érable. 5.3 L’impact du microbiote, une réponse multivariée Les résultats des échantillons récoltés en 2005 montrent qu’il existe une quantité optimale de microorganismes dans la sève pour une saveur maximale du sirop et que cette valeur est généralement atteinte en milieu de saison (Figure 5.4). Une hypothèse pour expliquer cet effet est qu’au-delà d’un certain degré de contamination, le métabolisme des populations change et son impact sur la qualité de la sève et du sirop également. Il est connu que plusieurs mécanismes de communication microbienne appelés « quorum sensing » (QS) ont une réponse seuil-dépendante caractéristique. Les cellules ne répondent pas proportionnellement au signal chimique, mais diffèrent plutôt la réponse jusqu’à ce qu’un seuil critique du signal soit détecté (Wintermute et Silver 2010). Le QS régule notamment les voies métaboliques menant à la formation de biofilms chez plusieurs bactéries dont certaines souches de P. fluorescens (Wei et Zang 2006). King et Morselli (1985) ont d’ailleurs observé que la tubulure de récolte de la sève est propice à la formation de biofilms par P. fluorescens et que celle-ci n’est détectable que lorsque la contamination est élevée. Ainsi, il est possible que le QS soit également responsable de la régulation d’un mécanisme qui est lié à la disparition de la flaveur « plante-ligneux » retrouvée dans les sirops du début de la période de récolte. Il n’est pas exclu que la faculté de certains Pseudomonas à dégrader la lignine et à libérer les précurseurs de flaveurs tel l’acide vanillique (Ruzzi et al. 1997; Narbad et Gasson 1998) soient l’un de ces mécanismes. A l’inverse, une contamination importante est 136 souvent liée à la présence de sucres réducteurs dans la sève. Ceux-ci participent aux réactions de Maillard lors de la transformation en sirop et il en résulte des flaveurs empyreumatiques qui masquent les flaveurs d’érable et de vanille. Si les populations qui participent à la production des flaveurs d’érables diffèrent de celles qui libèrent les sucres réducteurs dans la sève, alors le ratio optimal entre ces populations peut être modulé pour la production d’un sirop de qualité optimale. Période 4 0% 50% 100% r 2 = 0.345, p <0.0001 r 2 = 0.683 si 5 éch. aberrants exclus Analyse sensorielle 3.5 3 2.5 2 1.5 1 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 Comptes bactériens (UFC/mL) Figure 5.4 Modélisation de l’effet quantitatif de la contamination bactérienne de la sève d’érable sur l’analyse sensorielle du sirop de laboratoire Bien que l’effet « dose-réponse » soit évident, comme dans d’autres études, on remarque des échantillons pour lesquels la composante quantitative de la contamination bactérienne ne suffit pas à expliquer les résultats de l’analyse sensorielle (Dumont 1999; Lagacé et al. 2002). Puisqu’ici les sirops ont été fabriqués selon une méthode standardisée, il est exclu que le procédé de transformation en soit la cause. L’aspect 137 qualitatif, c'est-à-dire la composition des communautés microbiennes de la sève est donc un effet à considérer. Des échantillons ayant des microbiotes différents ont-ils une relation de type « doseréponse » quantitative différente? La réponse réside dans l’intégration des résultats moléculaires, physicochimiques et microbiologiques. La Figure 5.5 montre qu’effectivement, certains groupes d’échantillons aux microbiotes génétiquement similaires (formés à partir d’une analyse de groupement par la méthode de Ward sur les profils PCR communautaires) ont un effet quantitatif significativement différent sur la quantité des sucres réducteurs de la sève et du sirop d’érable. À noter que le mécanisme de libération des sucres réducteurs dans la sève par les microorganismes est connu depuis longtemps et suggère le sens de cette relation cause à effet, mais il n’est pas exclu que ces variables soient interdépendantes. Quels microorganismes caractérisent ces groupes? Une ISA à partir des profils MARISA (Tableau 5.4) teste si les fragments sont statistiquement plus abondants et fréquents pour chaque groupe. Une espèce indicatrice parfaite pour un groupe donné serait présente uniquement dans les profils de ce groupe et aurait une valeur indicatrice égale à 100. Les résultats révèlent que Candida sake et R. aquatilis sont des espèces indicatrices du groupe 1. Cryptococcus victoriae est indicatrice du groupe 2 alors que P. syringae et une espèce apparentée à Williopsis sont indicatrices du groupe 3. Aucune espèce indicatrice n’a été significativement révélée par l’analyse pour le groupe 4. En fait, en comparant l’abondance relative des espèces mesurées par la qPCR il s’avère que ce groupe comporte une abondance relative supérieure de bactéries du groupe P. fluorescens (p = 0.09). Ce résultat marginalement significatif est attribuable au nombre réduit d’échantillons analysés en qPCR (N = 28). Au minimum, 47 échantillons auraient été nécessaires pour obtenir une différence significative (p = 0.05). Les bactéries du groupe P. fluorescens regroupent plusieurs espèces phylogénétiquement proches, mais qui correspondent à des fragments MARISA distincts. Ces fragments pris séparément n’ont pas donné de résultat significatif en ISA, par conséquent P. fluorescens ne figure pas au tableau 5.4. 138 Sèves Sirops de laboratoire 2 Groupe 2 1 2 3 4 1.5 Glucose Glucose 1.5 1 0.5 1 0.5 0 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 0 7.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 1.5 1.5 Fructose Fructose 2 1 1 0.5 0.5 0 0 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 2.5 2 2 Maltotriose Maltotriose 2.5 1.5 1 1.5 1 0.5 0.5 0 0 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 Comptes bactériens UFC/mL 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 Comptes bactériens UFC/mL Figure 5.5 Courbes polynomiales (p <0.01) correspondant à l’effet des comptes bactériens de chacun des groupes de profils PCR communautaires sur les sucres réducteurs de la sève et du sirop de laboratoire. 139 Tableau 5.4 Analyse des espèces indicatrices Fragment 1 (MARISA) Identification présomptive Groupe (profil PCR communautaire) Valeur indicatrice p F55 Candida sake 1 60.6 0.0004 B237 Rahnella aquatilis 1 59.2 0.0004 F73 Cryptococcus victoriae 2 40.1 0.0218 B222 P. syringae 3 82.6 0.0002 F90 Williopsis sp. 3 37.3 0.0188 1 Seul les meilleurs fragments indicateurs identifiés sont rapportés pour chaque groupe. Ainsi, à contamination bactérienne égale (mais >106 UFC/mL), un échantillon de sève dont le microbiote est caractérisé par la présence de C. sake et Rahnella, deux microorganismes fermentaires, aura une quantité de sucres réducteurs plus élevée qu’un échantillon dont le microbiote est caractérisé par une proportion plus élevée de P. fluorescens. Ces résultats montrent donc que des microbiotes composés d’un assemblage de populations différentes ont un comportement différent à partir d’une quantité critique, soit environ 106 UFC/mL. Cette quantité critique coïncide étrangement avec la quantité optimale de contamination bactérienne observée à la Figure 5.4. Pour les études ultérieures portant sur l’effet de différentes populations sur la sève, il serait avisé d’exclure les sèves qui n’ont pas atteint ce seuil de contamination. Outre cet impact différentiel modélisé pour des groupes de communautés microbiennes génétiquement similaires, les relations entre l’abondance relative de populations spécifiques et les propriétés de la sève et des sirops ont été investigués. Des liens avec la composition de la sève impliquant C. sake et J. lividum ont été mis en évidence pour les échantillons récoltés en début de saison, Williopsis sp., Leuconostoc mesenteroides, Mrakia sp., Rhodococcus spp. et Pseudomonas tolaasii en milieu de saison ainsi que G. pullulans en fin de saison. De plus, il a été mis en évidence par la MFA pour deux échantillonnages indépendants que P. fluorescens et Mrakia sont corrélés aux attributs de vanille et d’érable du sirop. Une analyse complémentaire montre que la corrélation entre P. fluorescens et la saveur d’érable n’est pas significative pour les sirops de 140 laboratoire, alors qu’elle est significative pour les sirops des producteurs (Tableau 5.5). Cette différence suggère que l’impact de P. fluorescens sur la saveur d’érable est lié au procédé de transformation, plus précisément aux températures de conservation et de transformation de la sève. En effet, les sèves transformées en laboratoire ont d’abord été congelées, puis ont été bouillies en « batch » tandis que les sèves transformées par les producteurs ont été directement transformées en semi-continu. Tableau 5.5 Correlation entre l’abondance relative de P. fluorescens et Mrakia et les attributs sensoriels du sirop d’érable Groupe taxonomique Groupe P. fluorescens Mrakia spp. Variable Sirop de laboratoire Sirop des producteurs Spearman ρ Prob >|ρ| Spearman ρ Prob >|ρ| Analyse sensorielle 0.4707 0.0420 0.4567 0.0493 Odeur de vanille 0.7270 0.0004 0.1923 0.4303 Saveur de vanille 0.5031 0.0281 0.2761 0.2525 Odeur d’érable 0.3945 0.0946 0.3778 0.1108 Saveur d’érable 0.3752 0.1135 0.5984 0.0068 Analyse sensorielle 0.3691 0.1199 0.1661 0.4968 Odeur de vanille 0.5415 0.0166 0.2561 0.2899 Saveur de vanille 0.3446 0.1486 0.1784 0.4648 Odeur d’érable 0.2034 0.4035 0.1064 0.6646 Saveur d’érable 0.3972 0.0922 0.4007 0.0891 Additionnellement, l’abondance relative de P. fluorescens est corrélée négativement à la contamination bactérienne totale. Une hypothèse pour expliquer le mécanisme à l’origine de cette observation est que P. fluorescens en occupant l’espace à priori, réduit l’attachement des autres microorganismes aux tubulures. Il contribuerait ainsi à maintenir une population totale plus faible et à préserver la qualité de la sève d’érable. 5.4 Limites de l’étude Compte tenu que les microorganismes abritent le même espace, y forment des biofilms et partagent les ressources, compte tenu de la communication inter-espèce, des stratégies de compétition, etc., il est impossible d’ignorer la codépendance de la réponse de ces 141 variables biologiques. Les analyses multivariées sont donc incontournables pour analyser les associations complexes qui unissent les populations microbiennes, mais elles ne permettent aucune inférence par rapport à la causalité des relations observées. Bien que certaines analyses d’ordination contrainte comme la « redundancy analysis » (RDA) puissent établir des corrélations entre des variables réponses et des variables explicatrices (Ramette 2007), l’interdépendance entre le microbiote et la composition de la sève exclut ce type d’analyses. En fait, seule une expérience avec des paramètres contrôlés permettrait réellement de démontrer l’effet d’une population en particulier. Malheureusement plusieurs considérations pratiques limitent les initiatives de recherche expérimentale; la sève d’érable n’est disponible que quelques semaines par année, un effet significatif ne sera pas nécessairement mesurable directement dans la sève et la production de sirop demande de grands volumes de sève. 5.5 Perspectives 5.5.1 La gestion du système de collecte de la sève d’érable Au fil du temps, de nombreuses mesures visant à contrer l’activité microbienne dans la sève d’érable ont été tentées. À l’époque de la collecte par chaudières, des couvercles étaient utilisés pour empêcher les débris de tomber dans la sève et d’introduire ainsi des microorganismes. Plus tard, des pastilles de paraformaldéhyde ont été utilisées pour aseptiser les entailles. Cette mesure étant devenue illégale, les producteurs se sont tournés vers d’autres moyens, comme la stérilisation de la sève par les rayons ultraviolets, l’assainissement des équipements et la filtration de la sève (Chapeskie 2005). À la lumière des nouvelles informations sur la composition du microbiote acéricole, certains éléments de gestion du système de collecte peuvent être envisagés (Figure 5.1C). Par exemple, l’utilisation d’équipements aseptisés pourrait être combinée au port de gants pour l’entaillage dans le but de réduire la contamination initiale. Encore, le contrôle des conditions d’entreposage, comme le refroidissement des cuves de collecte et l’aération de la sève pourraient limiter la croissance des microorganismes fermentaires comme les levures qui peuvent altérer la sève entreposée (Chapeskie 2005). La filtration 142 sélective de la sève d’érable pourrait également représenter un moyen de contrôle des levures qui sont plus volumineuses que les bactéries. Puisque trois des membres stables du microbiote acéricole sont des levures, l’impact d’une telle pratique sur les flaveurs du sirop devrait être évalué. À ce jour, aucune étude n’a évalué l’effet de cette pratique pourtant déjà largement répandue en Ontario (Chapeskie 2005). 5.5.2 La modulation du microbiote La modulation du microbiote acéricole pour contrôler la qualité microbiologique de la sève est une perspective qui a motivé le développement de ce projet, mais est-elle possible? Compte tenu des multiples sources de contamination environnementales potentielles et de l’influence du climat, peut-on espérer moduler de manière stable la communauté microbienne qui colonise tout le système de collecte de la sève d’érable? Il faut l’espérer, et surtout le valider. Les objectifs futurs utilisant la modulation du microbiote sont divers; limiter la contamination totale et ainsi réduire la teneur en sucres réducteurs de la sève; optimiser les propriétés organoleptiques du sirop d’érable; augmenter naturellement le contenu en molécules à valeur ajoutée du sirop d’érable. La présence récurrente dans la sève de P. fluorescens et R. aquatilis évoque une possibilité de biocontrôle, car ceux-ci sont déjà reconnus en tant qu’agent de biocontrôle dans d’autres contextes (Pujol et al. 2005; Calvo et al. 2007). Puisque le groupe P. fluorescens semble avoir un impact supérieur sur les propriétés désirables du sirop d’érable aux sous-groupes ciblés au chapitre 4, il est probable que la fonction impliquée soit commune à plusieurs souches ou espèces. Ainsi, une étude ciblant spécifiquement les populations du groupe P. fluorescens pourrait permettre de déceler la présence d’une entité plus fortement corrélée que la moyenne. Une méthode de type T-RFLP combinée à des amorces spécifiques au groupe P. fluorescens, telles que celles développées au chapitre précédent, pourrait être envisagée. Une telle étude devrait être accompagnée d’analyses plus poussées des profils phénoliques et autres composés potentiellement responsables des flaveurs (Ball 2007). Au stade actuel des connaissances, une étude similaire sur Mrakia serait plus difficile à mettre en œuvre étant donné le peu d’information physiologique et génétique disponible à son sujet. 143 Pour valider les corrélations, des études expérimentales seront nécessaires. Les paramètres de laboratoire ne peuvent reproduire les conditions environnementales et la complexité de l’habitat que constitue le système de collecte. Une inoculation des tubulures est envisageable, mais nécessiterait beaucoup de moyens pour ne tester que peu de souches. Une façon ingénieuse de contourner ce problème, serait d’adapter le concept de microcosme in situ utilisé en écologie environnementale (Bombach et al. 2010). Ce type d’expérience figure parmi les seuls à obtenir une reproductibilité et un contrôle en écologie microbienne (McArthur 2006). Par exemple, de petites matrices comme des billes poreuses, pré-colonisées par des souches de P. fluorescens, pourraient être introduites dans un réservoir ou une chaudière de collecte de la sève. Un contrôle non-inoculé permettrait d’effectuer des statistiques inférentielles afin de déterminer quels aspects de la communauté microbienne autochtone sont influencés par le traitement. Une autre approche serait de sélectionner suffisamment d’échantillons de sève ayant produit des sirops dont des propriétés ont été mesurées à priori, appartenant à chaque classe de qualité. Les corrélations observées entre les microorganismes et les propriétés de la sève et du sirop au cours de cette thèse pourraient ainsi être corroborés par tests de statistiques inférentielles sur l’abondance relative des microorganismes mesurée par la qPCR. De plus, un effort de clonage et d’isolement devrait être consacré à l’identification des amplicons MARISA inconnus, soit prédominants ou corrélés aux propriétés de la sève, afin de cibler également ces microorganismes. 5.5.3 La typicité en gage de qualité Une perspective qui découle des résultats présentés, mais qui n’implique pas la modulation du microbiote concerne la classification du sirop d’érable. De prime à bord, l’optimisation de la qualité du sirop d’érable semble être un objectif plutôt simpliste, compte tenu du système de classification en vigueur. Or, c’est en observant la roue des flaveurs que toute la complexité des flaveurs de l’érable est révélée. En réalité, seulement quelques catégories de flaveurs principales sont assez fréquemment rencontrées pour être étudiées quantitativement. De plus, l’intensité de chacune des flaveurs dominantes est présente sous forme de gradient. 144 Puisque la fabrication du sirop d’érable comporte plusieurs éléments similaires à la fabrication du vin, il serait peut-être adéquat d’adopter un système de classification du sirop fondé sur la typicité du produit, plutôt que sur une notion arbitraire comme la couleur. L’analyse spectroscopique de sèves et de sirops a montré que le site de production est le facteur principalement lié à la typicité (Clément et al. 2010). La composition globale du microbiote acéricole est également spécifique au site de production, particulièrement les populations fongiques. De plus, la stabilité des communautés microbiennes dans le temps pourrait contribuer au maintien de la typicité. Un système de classification misant sur la typicité des produits comme les appellations d’origine contrôlée pourrait apporter une valeur ajoutée aux produits de l’érable québécois. Les résultats présentés ici ne couvrent que les principales régions productrices de sirop d’érable du Québec. Une étude plus élargie apporterait sans aucun doute davantage de connaissances et permettrait d’établir des caractéristiques propres aux sirops du Québec dont le climat est, d’un point de vue microbiologique, substantiellement différent de celui des autres régions de production de l’érable, soit l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et des États-Unis. 5.6 Conclusion générale Les travaux ont permis d’identifier les principaux contaminants bactériens et fongiques de la sève d’érable et d’obtenir certains isolats bactériens représentatifs. La variation de la composition et de la structure du microbiote en cours de saison et ce à l’échelle provinciale a été caractérisée. Les travaux ont également contribué au développement de nouvelles méthodes pour l’étude des communautés microbiennes. Notamment le profilage PCR communautaire reflète la variation génomique de populations complexes. Sa simplicité et rapidité d’exécution en ont fait un outil idéal pour cette étude à large spectre et pour sélectionner les échantillons représentatifs pour les 13 banques de clones d’ADNr 16S séquencées. De plus, une nouvelle méthode multiplexe, la MARISA a été développée et des essais qPCR spécifiques pour quantifier les contaminants prédominants de la sève d’érable ont été mis au point. Finalement, l’utilisation d’analyses multivariées a permis de mettre en évidence les tendances et les liens entre les populations microbiennes et les caractéristiques de la sève et du sirop d’érable. 145 Tous les résultats obtenus convergent pour supporter l’hypothèse de départ. D’une part il y a des populations microbiennes stables dans la sève d’érable (P. fluorescens, Rahnella, Mrakia, Mrakiella et G. pullulans) et, d’autre part, il y a une corrélation entre l’abondance relative des populations de P. fluorescens et Mrakia et les attributs de vanille et d’érable du sirop. De plus, des contaminants occasionnels tels que L. mesenteroides et Janthinobacterium sont liés à des propriétés physicochimiques de la sève à différents moments de la période de récolte et contribuent ainsi probablement à la typicité du produit. Ces conclusions ne sont bien sûr limitées qu’aux échantillons de l’étude de par la nature descriptive de l’approche. Pour préciser ces conclusions, en plus des méthodes moléculaires ciblées comme la T-RFLP spécifique, les acides aminés et les composés phénoliques nouvellement identifiés dans la sève et le sirop (Legault et al. 2010; Li et Seeram 2010; 2011a; 2011b) devraient être inclus dans les analyses futures. La stratégie de microcosme in situ mentionnée précédemment, les nouveaux outils d’analyse de la sève comme les méthodes spectrométriques et le développement récent d’un évaporateur modèle pour la fabrication de sirop à l’échelle pilote représentent des perspectives de recherche intéressantes. Références Abdi, H. et Valentin, D. 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La présente étude identifie les microorganismes fongiques et décrit leur distribution parmis 19 sites de production localisés dans six régions du Québec, au début, au milieu et à la fin de la période de récolte. Une méthode culture-indépendante nommée MARISA a été développée et utilisée en conjonction avec des banques de clones pour identifier les principaux contaminants fongiques. Les résultats indiquent que la communauté fongique est composée principalement de levures apparentées aux genres Mrakia, Mrakiella, Guehomyces, Cryptococcus and Williopsis. De plus, Mrakia, Mrakiella et Guehomyces peuvent être considérés comme des membres stables du microbiote puisqu’ils ont été retrouvés dans tous les sites de production et du début à la fin de la période de récolte. Finalement, le site de production a été identifié comme étant le facteur pricipal de diversité. Ces résultats apportent de nouvelles connaissances à propos de la microbiologie acéricole et de son impact potentiel sur la qualité de la sève et de la typicité du sirop d’érable. 160 Abstract Upon being tapped, maple sap is contaminated by bacteria and fungi that further colonize the tubing of the collection system. The bacterial microbiota formed has recently been studied, but the fungal microbiota is not well characterized and their impact on maple sap quality remains unclear. This study focused on identifying fungal members and describing their distribution among 19 production sites located in 6 regions of Québec, at three flow periods. A culture-independent method named multiplex automated ribosomal intergenic spacer analysis (MARISA) was developed and used in conjunction with clone libraries to identify predominant microbiota members. Results indicate that the fungal community of maple sap is mainly composed of yeast related to Mrakia, Mrakiella, Guehomyces, Cryptococcus and Williopsis. Moreover, Mrakia, Mrakiella and Guehomyces can be considered stable members as they were found across the 19 production sites sampled and throughout the tapping season. Finally, the production site was identified as the main diversity factor. These results bring significant new insights about maple sap microbiology and its potential impact on maple sap quality and syrup typicity. 161 Yeast communities of maple sap, a discriminating feature Marie Filteau1, Luc Lagacé2, Gisèle LaPointe1 and Denis Roy1 1 Institut des nutraceutiques et aliments fonctionnels (INAF), Département des Sciences des aliments et de nutrition, Université Laval, G1V 0A6, QC, Canada. développement et de transfert technologique acéricole inc. (ACER) St-Norbert d’Arthabaska, G0P 1B0, QC, Canada. Email: denis.roy@fsaa.ulaval.ca 2 Centre de recherche, de Introduction Results Maple sap is a rich growth medium for microorganisms. As the harvesting season progresses and the temperature gets milder, bacteria, yeast and molds form biofilms inside the tubing collection system.a Microbial communities formed can alter maple sap composition and quality. The bacterial microbiota has recently been studiedb, but little is known about the fungal members of this ecosystem. 3. Discriminating factors: A total of 41 distinct peaks, each potentially corresponding to a type of yeast or mold were uncovered in maple sap fungal profiles. Cloning and sequencing of PCR products allowed identification of 11 peaks (Table 1). According to a discriminant analysis, the most important variation factor of the fungal community composition was the production site, followed by the flow period and then the geographical region. Table 1. Identification and distribution of fungal peaks Based on the fungal profile data, the harvesting period was predicted without misclassification. The harvesting time was predicted with a 5% error rate and the geographical region was predicted with a 9% error rate (Fig. 4). Average Log CFU mL-1 7 Clone affiliation 6.5 6 Total aerobic counts Anaerobic counts Pseudomonas counts Psychrophilic counts Fungi counts 5.5 Results 1. Identification of fungal contaminants: % identity Mean Frequency with relative Sequence Peak size (out of 19 closest length (bp) abundance (bp) sites) strain (%) Candida sake 98.6 429 428 6 1.6 Cryptococcus victoriae 100.0 508 510 16 8.4 Bulleromyces albus 100.0 531 534 1 0.0 Cadophora melinii 100.0 572 573 7 0.4 -2 Williopsis saturnus 86.4 594 596 10 0.8 -3 Cadophora malorum 99.5 601 598 6 0.8 Rhodotorula sp. 99.6 596 600 7 0.2 Guehomyces pullulans 100.0 608 611 19 13.2 -7 Aims of this study: Rhodotorula arctica 99.1 613 618 2 0.6 -8 Mrakia sp. 100.0 628 1. Mrakia gelida 99.1 628 Mrakiella niccombsii 99.8 635 Mrakiella aquaticus 98.4 634 4 3.5 3 0 25 50 75 100 % cumulative sap flow Fig. 1. Maple sap microbial contamination increases throughout harvesting season.b Identify maple sap fungal contaminants with a culture-independent approach. 631 19 30.3 637 19 20.5 Relative abundance variation mainly occurred between harvesting periods while presence-absence variation was mostly observed between production sites (Fig.2). Site 12, early April Early Middle Late 19 sites 57 sap samples Site 16, middle Mrakiella Site 12, middle Mrakia Cryptococcus Site 17, middle ? Cryptococcus Site 12, late Guehomyces Mrakiella Peak size (bp) Fig 2. Example of fungal profiles variation over harvesting season (left) and across production sites (right). 90% ITS1 5.8S ITS2 28S Eukaryote ribosomal operon PCR Relative abundance 80% 18S 70% 50% 40% 30% 10% Bacterial and fungal profile data Identification of fungal peaks: Cloning Sequencing 0 2 4 6 8 10 12 14 Discussion • Only yeast sequences were recovered from maple sap, although not all peaks have been identified. • Cold adapted microorganisms (Mrakia and Mrakiella) • Very common in nature (Guehomyces) • Associated with human normal microbiota (Guehomyces) • A plant pathogen (Cadophora malorum) • Present on tree bark (Cryptococcus and Rhodotorula) • Fermentative (Candida sake) • Mrakia, Mrakiella and Guehomyces can be considered stable members of the maple sap microbiota. Therefore, they could be implicated in development of characteristic maple attributes along with the stable bacterial member, Pseudomonas. • Their variable occurrence among production sites could result from different contamination sources related to sterilization practices. 0% Bioinformatic and multivariate analysis -2 Figure 4. Regional discriminant analysis canonical plot of maple sap samples based on fungal profiles. • Other yeasts are occasional contaminants that could be responsible for maple syrup typicity and for certain offflavors. For example, Williopsis is known to produce fruity flavors. 60% 20% Capillary electrophoresis -10 • Their relative abundance variation over the tapping season could be related to variation of maple sap composition and changing environmental conditions. 100% Fluorescent primers Circles represent normal region estimated to contain 50% of the population for that group. Site 18, middle Harvesting period (2005) DNA extraction from maple sap -6 Mrakia Culture-independent method: Multiplex automated ribosomal intergenic spacer analysis (MARISA) -5 • Maple sap yeasts are either: Site 15, middle Guehomyces Fluorescence intensity March -4 Canonical1 2. Fungal community variation: Experimental design: 0 -11 3. Assess the importance of factors contributing to discriminate fungal communities. Material and Methods Region Bas St-Laurent Centre-du-Québec Chaudière-Appalaches Estrie Laurentides-Lanaudière Mauricie 1 -1 -9 2. Monitor fungal community variation over the harvesting season and between production sites. (a) Lagacé, L. et al. (2006). Int J Food Microbiol 109(1-2): 9-18. (b) Filteau et al. (2010). Syst Appl Microbiol 33(3):165-73 2 Canonical2 5 4.5 Early Middle Late Harvesting period Candida sake Cryptococcus victoriae Cadophora melinii Williopsis sp. Cadophora malorum Guehomyces pullulans Rhodotorula artica Mrakia spp. Mrakiella spp. Other Fig 3. Relative abundance of fungal peaks throughout the harvesting season • Fungal microbiota profiles show discriminating features that could support value added claims for maple syrup of controlled origin. However, the relationship between these variations and syrup quality must be further explored. Acknowledgments This study was supported by a strategic grant from the Natural Sciences and Engineering Council of Canada (NSERC). M. Filteau was supported by graduate scholarships from NSERC and FQRNT. The authors wish to thank Carmen Charron and Réjean Gaudy for physicochemical and microbiological analysis of maple saps as well as Marianne Blain-Fortin for help in DNA extractions. Annexe 2 OTU45 OTU10 Empyreumatic odor OTU27 Empyreumatic taste Confertionery odor Confectionery taste Plant ligneouse odor OTU5 Plant ligneous taste OTU4 OTU36 OTU2 OTU6 Vanilla odor Vanilla taste Maple odor OTU1 Maple taste Preliminary analysis for qPCR target selection OTU1 Maple taste r Maple odor Vanilla taste -1 Vanilla odor OTU2 OTU6 OTU36 OTU4 Plant ligneous taste Plant ligneouse odor OTU5 Confectionary taste Confertionary odor Empyreumatic taste 1 Empyreumatic odor OTU27 OTU10 OTU45 OTU1 Organoleptic properties OTU2 OTU4 OTU5 OTU6 OTU10 r p r p r p r p r p r p Confectionary odor -0.32 0.2805 -0.40 0.1737 -0.39 0.1911 0.51 0.0745 -0.33 0.2641 0.45 0.1200 Confectionary taste -0.18 0.5592 -0.25 0.4128 -0.43 0.1434 0.37 0.2177 -0.41 0.1622 Empyreumatic odor -0.25 0.4018 -0.42 0.1491 -0.48 0.0971 0.61 0.0259 -0.57 0.0434 Empyreumatic taste -0.15 0.6319 -0.57 0.0429 -0.48 0.1008 0.62 0.0227 -0.55 Maple odor 0.67 0.0115 0.02 0.9462 -0.42 0.1577 -0.12 0.6985 Maple taste 0.56 0.0484 0.16 0.6103 -0.30 0.3213 -0.02 Plant ligneous odor -0.38 0.1968 0.35 0.2408 0.79 0.0014 Plant ligneous taste -0.41 0.1696 0.39 0.1869 0.81 Vanilla odor -0.05 0.8836 0.20 0.5090 Vanilla taste -0.18 0.5534 0.18 0.5543 OTU27 r p OTU36 r OTU45 p r p 0.57 0.0422 -0.24 0.4252 0.48 0.0943 0.63 0.0209 0.42 0.1502 -0.33 0.2672 0.65 0.0156 0.58 0.0389 0.67 0.0118 -0.53 0.0654 0.72 0.0059 0.0500 0.44 0.1299 0.60 0.0287 -0.50 0.0811 0.60 0.0288 -0.18 0.5527 -0.23 0.4418 -0.30 0.3216 -0.10 0.7332 -0.39 0.1862 0.9387 -0.10 0.7381 -0.01 0.9676 -0.29 0.3440 -0.02 0.9573 -0.21 0.4925 -0.43 0.1423 0.72 0.0059 -0.38 0.1981 -0.29 0.3298 0.63 0.0217 -0.35 0.2428 0.0007 -0.44 0.1283 0.76 0.0026 -0.35 0.2384 -0.23 0.4584 0.67 0.0118 -0.31 0.3060 -0.12 0.7020 -0.24 0.4356 0.42 0.1541 -0.30 0.3178 -0.44 0.1307 0.53 0.0596 -0.56 0.0460 0.05 0.8783 -0.25 0.4131 0.25 0.4022 -0.23 0.4571 -0.02 0.9568 0.42 0.1488 -0.36 0.2292 Clustering of the correlations between the relative abundance of selected OTUs0.01 from 16S rRNA gene clone libraries and maple syrup organoleptic characteristics. Correlation coefficient and p values are reported in the accompanying table. 164 P. synxantha synxantha gi|4433345| Pseudomonas Pseudomonas poae gi|21726937| P. poae Pseudomonas lurida gi|34494539| P. lurida Pseudomonas trivialis gi|21726939| P. trivialis OTU2 0-p12 2406 OTU2 P. libaniensis libaniensis gi|3047379| Pseudomonas Pseudomonas P. costantinii costantinii gi|20146542| Pseudomonas reactans gi|15705389| P. reactans Pseudomonas fulgida gi|21726938| P. fulgida Pseudomonas orientalis gi|3142686| P. orientalis P. cedrella Pseudomonas cedrella gi|3142690| Pseudomonas tolaasii gi|1907110| P. tolaasii Pseudomonas panacis gi|56789958| P. panacis Pseudomonas veronii gi|3142689| P. veronii OTU1 50-p15 2308 OTU1 P. brennerii Pseudomonas brennerii gi|8778106| Pseudomonas gessardii gi|3309635| P. gessardii Pseudomonas P. proteolytica proteolytica gi|27901527| Pseudomonas P. fluorescens fluorescens gi|10567496| Pseudomonas P. fluorescens fluorescens gi|1907102| P. marginalis marginalis gi|1907103| Pseudomonas Pseudomonas P. rhodesiae rhodesiae gi|3142688| Pseudomonas collierea gi|166408585| P. collierea OTU6 OTU6 0-p15 2205 OTU4 0-p7 404 OTU4 P. aurantiaca aurantiaca gi|18076613| Pseudomonas Pseudomonas P. aureofaciensaureofaciens gi|18076614| Pseudomonas lini gi|14517354| P. lini Pseudomonas borealis gi|4138313| P. borealis Pseudomonas frederiksbergensis gi|124... P. frederiksbergensis P. migulae Pseudomonas migulae gi|3309634| Pseudomonas mandelii gi|3065756| P. mandelii Pseudomonas P. corrugata corrugata gi|4433326| Pseudomonas P. chlororaphis chlororaphis gi|1907097| Pseudomonas tremae gi|21726934| P. tremae P. meliae Pseudomonas meliae gi|4165388| Pseudomonas P. ficuserectaeficuserectae gi|1907101| Pseudomonas P. viridiflava viridiflava gi|10567522| Pseudomonas P. savastanoi savastanoi gi|89001390| Pseudomonas P. cannabina cannabina gi|21726935| P. congelans congelans gi|21726936| Pseudomonas Pseudomonas syringae gi|4433327| P. syringae Pseudomonas P. avellanae avellanae gi|1224102| Pseudomonas P. abietaniphilaabietaniphila gi|4138390| Pseudomonas graminis gi|1841469| P. graminis P. gingeri Pseudomonas gingeri gi|15705393| Pseudomonas jessenii gi|3212001| P. jessenii Pseudomonas P. entomophila entomophila gi|59859795| Pseudomonas putida gi|453512| P. putida P. putida Pseudomonas putida gi|531253| Rahnella Rahnella aquatilis genosp. genosp. 1 gi|2290395| Rahnella genosp. genosp. 22 gi|2290272| Rahnella OTU5 100-p7 2202 OTU5 Rahnella genosp. genosp. 33 gi|2290396| Rahnella OTU45 OTU45 100-p12 Achromobacter Achromobacterxylosoxidans xylosoxidans gi|173700| Janthinobacterium agaricidamnosum agaricidamnosum gi|... Janthinobacterium OTU10 100-p8 501 OTU10 Janthinobacterium lividum gi|219846773| Janthinobacterium OTU36 OTU36 0-p8 510 Rhodococcus Rhodococcus erythropolis erythropolis gi|854411| OTU27 100-p12 408 OTU27 Pedobacter cryoconitis cryoconitis gi|19310051| Pedobacter Pedobacter hartonius hartonius gi|125858413| Pedobacter Sphingobacterium Sphingobacterium sp. sp. gi|3970887| Pedobacter Pedobacter westerhofensis w esterhofensis gi|125858411| 0.20 0.15 0.10 0.05 gi|4433345| gi|21726937| gi|34494539| gi|21726939| 0-p12_2406 gi|3047379| gi|20146542| gi|15705389| gi|21726938| gi|3142686| gi|3142690| gi|1907110| gi|56789958| gi|3142689| 50-p15_2308 gi|8778106| gi|3309635| gi|27901527| gi|10567496| gi|1907102| gi|1907103| gi|3142688| gi|166408585| 0-p15_2205 0-p7_404 gi|18076613| gi|18076614| gi|14517354| gi|4138313| gi|12406960| gi|3309634| gi|3065756| gi|4433326| gi|1907097| gi|21726934| gi|4165388| gi|1907101| gi|10567522| gi|89001390| gi|21726935| gi|21726936| gi|4433327| gi|1224102| gi|4138390| gi|1841469| gi|15705393| gi|3212001| gi|59859795| gi|453512| gi|531253| gi|2290395| gi|2290272| 100-p7_2202 gi|2290396| 100-p12_306 gi|173700| gi|219846772| 100-p8_501 gi|219846773| 0-p8_510 gi|854411| 100-p12_408 gi|19310051| gi|125858413| gi|3970887| gi|125858411| 0.00 Phylogenetic relationship between representative sequence from selected OTUs0.01 and reference sequences. The evolutionary history was inferred using the Neighbor-Joining method. Tree is inferred from 1000 bootstrap replicates. Units represent the number of base substitutions per site. All positions containing gaps and missing data were eliminated from the dataset (Complete deletion option). There were a total of 583 positions in the final dataset. -3 100% 50% Sap flow period 0% 0 3 pH Sucrose Sucrose pH Transmittance Vanillin Synringaldehyde Coniferol Plant ligneousodor Plant ligneoustaste Viscosity Vanillin Vanilla odor Vanilla taste Sensorial analysis Maple odor Maple taste Maltotriose Glucose Fructose Maltotriose Glucose Fructose Gluconic acid Galactose Galactose Malic acid Malic acid Oxaloacetic acid Fumaric acid Fumaric acid Total aerobic counts Psychrophilic counts Pseudomonas counts Anaerobic counts Fungi counts Oxalaxetic acid Coniferol Confectionery taste Confectionery odor Empyreumatic odor Empyreumatic taste Syringaldehyde Annexe 3 Overview of 2005 sample characteristics K P H D K D E N S U G C I Q Q R T B J F M V V R G G F C V I F T Q P S U J T M N U B E H P S K E M C R I N B H D J Ward’s two-way clustering classification of maple samples and characteristics. Values were standardized so that the color intensity refers to variation from the mean. Sap (underlined) or syrup characteristics are presented in red to green scale covering -3 to 3 standard deviations. Letters refer to production site.