EUROPEAN SURF/SKATE/SNOW BUSINESS BOARDSPORT

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EUROPEAN SURF/SKATE/SNOW BUSINESS BOARDSPORT
BOARDSPORT
NUMERO #071. JUIN/JUILLET 2014. €5
INTERVIEW GRAND PONTE : MATT HILL, PDG DE GLOBE
TENDANCES : MATERIEL DE SKATE, BOARDSHORTS, STREETWEAR
SALONS A VENIR : BRIGHT, JACKET REQUIRED, BREAD & BUTTER
E U R O P E A N S U R F / S K AT E / S N O W B U S I N E S S
PLUS ! LES NEWS - POURQUOI DE LA PUBLICITE SUR LIEU DE VENTE ? - PROFIL DE MARQUES : MACBETH, VIMANA & MELON…
US
HELLO #71
Surf & French Editor Iker Aguirre
iker@boardsportsource.com
Bienvenus dans le numéro estival dédié au
Skate et au Street !
La période estivale est très importante en
Europe. Si l’hiver est la période pendant laquelle
les skateurs européens survivent, l’été est la
période pendant laquelle ils prospèrent. Dès
que les journées s’allongent, il y a comme une
certaine excitation dans l’air. Rechargé par la
lumière du soleil, le milieu du skate s’anime
d’activités, depuis les barbecues populaires
aux sessions dans le jardin, jusqu’aux contests
et autres démos, pour finir avec les salons de
l’industrie.
Cet été démontrera quel est le meilleur
chemin à emprunter pour de nombreuses
entreprises dans le skateboard. Dans ce numéro,
dédié au Skate et au Street, nous souhaitons
analyser le statu quo, faire la lumière sur les
choses à venir et honorer le passé.
Commençons par l’histoire : dans notre
Interview Grand Ponte, nous nous adressons
à Matt Hill, PDG de Globe, l’entreprise lancée
par ses frères il y a 30 ans dans un entrepôt
de Melbourne. Aujourd’hui, leurs produits se
vendent dans plus de 100 pays et Rodney Mullen
contribue au design des trucks et à la fabrication
des planches. Dans l’Interview Acheteur de ce
numéro, l’acheteur de Slam City Skates nous fait
partager son savoir quant au meilleur moyen de
rester dans la course.
Armés de tablettes et de Smartphones, les
Snowboard Editor Rémi Forsans
remi@boardsportsource.com
Skate Editor Dirk Vogel
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German Editor Stefan Dongus
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Contributors: Dirk Vogel, Asier Zabarte,
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Holly Gear, William Maddinson, Samuel Peek,
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chasseurs de prix numériques traquent leur
proie, prêts à frapper lorsque l’opportunité se
présente d’attraper une belle prise à des prix
super faibles. Dans notre article Controverse,
nous expliquons ce que signifie la montée du
consommateur-prédateur pour notre industrie
et de quelle manière les entreprises peuvent
maintenir la valeur perçue de leur marque. Sur
ce point, une présentation propre en magasin
est le premier pas dans la chaîne de valeur et
la section Aide aux Détaillants de ce numéro
explique comment faire, et ce qu’il ne faut pas
faire, pour utiliser la PLV.
En ce qui concerne l’avenir, nos rubriques
Profil de Marque présentent certaines des
nouvelles marques montantes, parmi lesquelles
Vimana Surfboards, Melon et Macbeth Footwear.
Et pour aider les distributeurs, notre Rapport
de Tendances vous met à jour des dernières
informations sur le matériel de skate et le
streetwear (pour hommes et pour femmes) et
sur tout ce qui est sur le feu concernant les
maillots de bain et les boardshorts.
Gardez vos yeux et vos oreilles grands
ouverts cet été, et profitez de la chaleur tant
qu’elle est là. Parce qu’avant même que vous
ne vous en rendiez compte, l’été sera fini. Mais
avant que la saison froide ne se profile, c’est à
nous décrire l’histoire.
Gardez du recul,
Dirk Vogel, Skateboard Editor
CONTENT
11. NEWS
51. INTERVIEW ACHETEUR
14. LES SALONS À VENIR
53. LA LIGNE VERTE
17. TENDANCES : MATÉRIEL DE SKATE
54. PROFIL DE MARQUE : VIMANA
20. CHASSEURS-CUEILLEURS NUMÉRIQUES
56. PROFIL DE MARQUE : MELON
25. TENDANCES : BOARDSHORTS
59. PROFIL DE MARQUE : MACBETH
30. INTERVIEW GRAND PONTE
60. NOUVEAUX PRODUITS
33. TENDANCES : STREETWEAR HOMMES
63. VEILLE DES MARCHÉS
39. TENDANCES : STREETWEAR FEMMES
71. OPPORTUNITÉS
43. LA PUBLICITÉ SUR LIEU DE VENTE
72. EVÈNEMENTS
44. DÉTAILLANT DU MOIS
74. L’ŒIL DU CYCLOPE
47. TENDANCES : MAILLOTS DE BAIN FEMMES
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9
EN BREF
#71
GOPRO DÉPOSE UNE OPI ET PROJETTE DE
DEVENIR UNE ENTREPRISE DE MEDIA
ACTIVE BRANDS RACHÈTE
SWEET PROTECTION
GoPro a déposé une OPI, ce qui ne surprendra personne, puisque
l’entreprise avait annoncé son projet d’ouvrir son capital en février. GoPro
affiche des chiffres extraordinaires, qui parlent d’eux-mêmes, puisqu’elle
a doublé ses revenus en 2012 (de 234,2 millions de dollars à 526 millions
de dollars), avec une augmentation de 87,4 % atteignant 985,7 millions de
dollars en 2013. GoPro prévoit de lever 100 millions de dollars de l’offre
publique initiale et sera présente sur le Nasdaq sous le symbole GPRO.
L’entreprise de protection et de vêtements techniques Sweet Protection
a été rachetée par Active Brands AS. Active Brands AS est une “brand
house” norvégienne dans l’industrie des articles de sport. Le chiffre
d’affaires de l’entreprise a été de 64 millions de couronnes norvégiennes
en 2013, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’année précédente.
Trois raisons principales expliquent cette croissance : l’élargissement de la
distribution en Norvège, le regain d’élan dans les Alpes européennes, ainsi
que la nouvelle collection de VTT.
UNE ENTREPRISE DE TÉLÉCOM SUÉDOISE
INVESTIT DANS ZOUND INDUSTRIES
TeliaSonera, une entreprise de télécom suédoise, a racheté une part de
Zound Industries, permettant à l’opérateur de proposer des écouteurs, des
haut-parleurs et des accessoires fashion, avec ses télécommunications
mobiles, offrant à ses clients une excellente expérience audio, où qu’ils
soient et quand ils le souhaitent.
RHYTHM SE LANCE DANS
LE MAILLOT POUR FEMMES
Rhythm est un acteur puissant du milieu du surf depuis bon nombre
d’années en Europe. Aujourd’hui, la marque australienne se lance sur le
marché du maillot de bain féminin. La collection de maillots “You, Me &
The Sea” étend la gamme des produits Rythm pour femmes, alors que la
marque bénéficie d’une bonne lancée sur le marché mondial.
JD SPORTS DÉMÉNAGE EN ALLEMAGNE
ASP RACHETE LES XXL BIG WAVE AWARDS
& ACCORDE UNE LICENSE POUR LA VANS
TRIPLE CROWN, TANDIS QUE SWATCH
SPONSORISE L’ÉVÈNEMENT DU TOUR
FÉMININ À TRESTLES
Continuant de pousser toujours plus haut le niveau du surf de compétition,
l’ASP a annoncé son accord de licence à la compétition Vans Triple Crown
of Surfing à Hawaii. Cela porte donc à 21 le nombre d’événements ASP,
avec un prize money total de 8 millions de dollars. Après l’acquisition du
Big Wave Tour en 2013, l’ASP vient de racheter les Billabong XXL Big Wave
Awards. L’ASP a aussi annoncé que Swatch serait le sponsor principal de
l’événement féminin à Trestles, en Californie. Swatch sponsorise dorénavant
deux événements du tour féminin, avec celui d’Hossegor en France.
LE NOUVEAU PDG DE BURTON
CEO EST MIKE REES
Le revendeur d’articles de sport britannique JD Sports étend sa portée
européenne avec l’acquisition de Isico Sports basée à Berlin. L’entreprise
allemande possède 10 magasins en Allemagne, qui sont tous fermés pour
réfection, et dont la réouverture est prévue pour le 22 mai. JD Sports
ouvrira un magasin à Dortmund ainsi qu’un autre à Viernheim en juin. JD
Sports possède dorénavant des magasins au Royaume-Uni, en Irlande, en
Espagne, en France et en Hollande.
Mike Rees a été promu en interne au poste de PDG de Burton Snowboards
CEO. Auparavant, Rees était directeur d’exploitation de l’entreprise et sa
nomination implique que Jake Burton devienne président, afin de superviser
l’évolution des gammes de produits de la marque.
#AMAZONCART PERMET AUX UTILISATEURS
DE REMPLIR LEUR PANIER DEPUIS TWITTER
Electric a nommé Olivier Richard à la tête des ventes et du marketing
EMEA. Richard travaillait auparavant en tant que gérant des ventes et du
marketing chez Peak Performance et avait dirigé les ventes de vêtements
chez Rossignol.
Amazon et Twitter ont formé un partenariat qui promet de modifier
profondément les habitudes des consommateurs. Le partenariat
#amazoncart permet aux utilisateurs de Twitter d’ajouter des articles
d’Amazon dans leur panier d’achat, en taggant simplement leurs twits avec
#amazoncart. Ceci permettra aux marques d’observer à quel moment
l’intention d’achat des clients a été déclenchée, rattachant aux ventes la
sacro-sainte “découverte du produit”.
RVCA NOMME BILL BETTENCOURT
DIRECTEUR GÉNÉRAL INTERNATIONAL
RVCA a nommé Bill Bettencourt directeur général international. Bill était
auparavant vice-président du marketing chez Vans, directeur du marketing
international chez Reebok et a fait un passage récent et réussi chez Sperry
Top-Sider. Billabong a dorénavant une équipe complète d’exécutifs, sous la
direction du PDG Neil Fiske.
CHOPPY WATER NOUVEAU
DISTRIBUTEUR DES FIXATIONS FLUX
L’entreprise de distribution allemande Choppy Water a décroché la
distribution européenne des fixations FLUX (à l’exception de la Suisse).
Choppy Water gère actuellement la distribution de Never Summer et de BIC.
ELECTRIC NOMME OLIVIER RICHARD
DIRECTEUR DU MARKETING ET DES VENTES
UNE SORTIE À LA RAME POUR HOBIE ALTER
Des centaines de surfeurs et de rameurs sont sortis en mer le vendredi
18 avril en hommage à Hobie Alter, l’homme à l’origine du Hobie Cat, qui a
été en charge du développement de la première planche de surf en mousse
légère et manœuvrable. Alter est mort à 80 ans, après une longue lutte
contre le cancer.
BERND PÖSL NOMMÉ DIRECTEUR
MARKETING EUROPÉEN POUR ARBOR
Bernd Pösl est le nouveau directeur marketing européen pour les gammes
de produits skate, snow et vêtements chez Arbors. Il sera responsable du
marketing, des ventes et de la gestion du team. En 1998, Pösl a fondé le
snowboard crew ISENSEVEN et a travaillé pour Millhaus en tant que team
manager international pour Head snowboards. Puis, il a travaillé chez Head
en tant que directeur marketing et team manager international, où il est
resté jusqu’à fin 2013. Bernd prête aussi main-forte à la gestion des rideurs
chez Air and Style. Il sera basé à Untereisesheim en Allemagne, dans les
bureaux d’Open Ocean Sports GmbH, qui gère aussi la distribution de
marques comme Cool Shoes et Amplifi.
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EN BREF
BILLABONG NOMME JEFF STREADER
NOUVEAU DIRECTEUR D’EXPLOITATION
AAS NOMME MBC DISTRIBUTEUR EXCLUSIF
DE SHRED & SLYTECH AU ROYAUME-UNI
SLIDE SE DEROULERA
DU 27 AU 29 JANVIER 2015
COCONA CHANGE SON NOM POUR 37.5
ET NOMME SON NOUVEAU DIRECTEUR
MARKETING EUROPE ET SON
VICE-PRÉSIDE EXÉCUTIF
Billabong a nommé un nouveau chef d’exploitation Jeff Streader. Streader
a été directeur des opérations chez Guess, Kellwood, VF Corporation,
Fasturn, et Oxford Industries, avec un passage récent chez Marlin Equity,
où Neff était l’une des marques sous sa supervision. C’est la dernière
nomination de l’entreprise australienne dans le cadre de sa stratégie de
renouvellement du staff.
Slide se déroulera plus tôt en 2015, au centre international de conférence
de Telford. Le salon se déroulera entre le 27 et le 29 janvier et la décision
de l’avancer à cette date est due au déplacement des dates du salon ISPO,
et cela pour permettre aux revendeurs et aux marques du Royaume-Uni de
profiter pleinement de la période des vacances.
UN NOUVEAU PROPRIÉTAIRE POUR
COALISION INC
Coalision, un groupe parent de Paradox et Lolë, a vu la majorité de ses
parts rachetées par Bernard Mariette, président-directeur général de
l’entreprise, ainsi que par un groupe d’investisseurs. L’investisseur
principal précédent, Kilmer Capital Partners, a racheté les parts et la
manœuvre a été effectuée dans le but d’aider Lolë à améliorer ses ventes et
ses activités en ligne. Coalision a vendu Orage en 2013.
ULTRA SPORT EUROPE DISTRIBUE ARBOR
SKATEBOARDS AU ROYAUMME-UNI
Ultra Sport Europe a signé un contrat pour distribuer Arbor Skateboards
au Royaume-Uni. Ultra Sport bénéficie déjà de contrats de distribution avec
Bern, Bic, Contour, Drake, Neff, Nitro et Smith Optics pour n’en nommer
que quelques-uns.
LE PROJET DE WAVEPOOL AU NORD DU
PAYS DE GALLES SIGNE UN CONTRAT
OFFICIEL AVEC WAVEGARDEN
La Conwy Adventure Leisure (CAL) au pays de Galles vient de confirmer
qu’elle a signé un contrat officiel avec Wavegarden pour importer
Snowdonia Wavepool au nord du pays de Galles en 2015. Les plans
initiaux prévoyaient l’ouverture en 2014 mais, même si ces projets ont été
repoussés, la proposition est dorénavant confirmée.
LES CAMÉRAS CONTOUR SONT DE RETOUR
Les caméras Contour sont de retour après un hiatus d’un an. Cette
nouvelle est accompagnée par l’annonce de l’intégration dans l’équipe de
Danny Lysenko, qui était auparavant à la tête des opérations de revente
internationale d’Apple. L’entreprise d’appareils photo a fait un break d’un
an afin “de se constituer une nouvelle base et de se doter d’un nouveau
dirigeant avec une solide expérience” après le boom des caméras de
sports d’action.
VANS PRÉSENTE SON NOUVEAU VICEPRESIDENT DU MARKETING INTERNATIONAL
Vans a nommé Fara Howard au poste de vice-présidente du marketing
international. C’est Doug Palladini qui occupait cette place avant d’être
nommé vice-président-directeur-général pour les Amériques en 2013.
Howard était auparavant à la tête du marketing de Dell en Amérique du
Nord et a travaillé pour Gatorade.
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#71
Anomaly Action Sports a nommé Mountain Boot Company en tant que
distributeur exclusif de SHRED & SLYTECH au Royaume-Uni. AAS possède
dorénavant une liste de marques de haute volée parmi lesquelles : Scarpa,
Black Crows, Deuter, Grivel et Outdoor Research dans le portfolio de MBC.
L’entreprise de vêtements de haute performance change son nom, qui
devient 37.5. Cocona offre la technologie que l’on trouve dans bon nombre
de marques leaders dans les vêtements techniques. Le nombre 37.5 (qui
représente la température corporelle idéale et le pourcentage d’humidité
relative) représente la capacité de la technologie à capturer et à évacuer
l’humidité afin d’offrir un confort ultime à l’utilisateur. En plus du changement
de nom, 37.5 accueille aussi Susanne Fischer au poste de directeur marketing
Europe et Scott Branscum en tant que nouveau vice-président exécutif.
REEF NOMME NATHAN HILL AU POSTE DE
DIRECTEUR GÉNÉRAL EMEA
Nathan Hill, directeur des ventes Reef EMEA, a été promu directeur
général Reef EMEA. Nathan est dans l’entreprise depuis 2006 et dirigera
directement Marco Mombelli (directeur marketing) et Claude Cornu
(directeur des chaussures et des vêtements).
BLACK DIAMOND PROCÈDE À QUELQUES
RECRUTEMENTS-CLÉS POUR LE MARCHÉ
EUROPÉEN
Black Diamond a fait quelques recrutements-clés dans le but de
transformer ses opérations transatlantiques vers un modèle plus
“fonctionnel”. C’est Olav Nietzer qui supervisera la transformation et
qui deviendra directeur des ventes et de la marque pour l’Europe, alors
que Christian Jaeggi cède sa place le 1er juin au poste de directeur de
l’exploitation et de la marque. Jaeggi a composé une équipe managériale
pour opérer à sa place.
ONE DISTRIBUTION DÉLOCALISE SES
BUREAUX EMEA À BARCELONE
ONE Distribution, une compagnie parente des chaussures SUPRA et
des jeans KR3W, délocalise son siège social EMEA HQ à Barcelone, en
Espagne. L’architecte de renommée internationale Josep Mià a conçu le
nouvel immeuble de 1000 m² aux alentours de la ville de Poblenou. ONE
est aussi parvenue à un accord avec Blue Distribution de Vérone en Italie,
qui distribuera les produits KR3W et SUPRA en Grèce. ONE Distribution
possède maintenant des bureaux aux USA, au Royaume-Uni, en Espagne,
en France, en Allemagne, en Chine, en Australie, ainsi que des distributeurs
dans 58 pays du monde.
BLUE TOMATO OUVRE PLUS DE MAGASINS
Le spécialiste international de sports de glisse et de lifestyle Blue Tomato
continue d’accroître son activité. Après avoir été reprise par Zumiez.com en
2012, Blue Tomato a ouvert neuf magasins en plus des quatre déjà existants.
Les magasins sont situés en Allemagne et en Autriche, à Innsbruck, Vienne,
Hambourg, Munich et dans d’autres villes. Blue Tomato a aussi relancé
sa plateforme d’e-commerce en 2013. Et ils ont ouvert deux magasins
supplémentaires, l’un à Villach (en Autriche) et l’autre à Bremen (en Allemagne),
ce qui signifie que l’entreprise est maintenant forte de 15 magasins.
LES SALONS
BREAD & BUTTER: LE CYCLE HORMONAL
AÉROPORT DE TEMPELHOF, BERLIN, 8 – 10 JUILLET
Cet été, la Fashion Week de Berlin et la coupe du monde se rencontrent, alors rejoignez-les ! On dirait bien cette
année que B&B est parti au B&Brésil ! Non, ils ne sont pas partis danser la samba outre-Atlantique, mais ils se
fondent dans le carnaval de Berlin. Bon, si la mode n’attire plus grand monde aujourd’hui, ce n’est pas le cas du
football. B&B offrira un écran gigantesque au cœur de Luna Park pour les demi-finales de la coupe du monde, le
mardi et le mercredi soir. Parmi les marques très attendues dans les sports d’action, on trouvera Bench, Barts,
Crocs, Ocean Minded, Deus ex Machina, Dickies, Herschel, Hex, Lightning Bolt, Maui and Sons, Poler et WESC.
Comme à l’accoutumée, le salon restera l’événement bien huilé que l’on connaît mais, avec une clientèle aussi
capricieuse que les produits, on espère que le salon sera en mesure de tenir sa promesse.
www.breadandbutter.com
BRIGHT PREND UN ÉTAGE, ET BIEN PLUS ENCORE
BRUNNENSTRASSE 19-21, BERLIN, 8-10 JUILLET
Capitalisant sur le succès apporté par le nouveau lieu et par sa situation plus centrale, Bright a augmenté son
espace de 30 % supplémentaires pour répondre à la demande du streetwear, du skate et des marques de baskets
qui voient maintenant ce salon comme une destination vraiment crédible pour cibler un marché plus jeune.
L’ouverture d’un étage supplémentaire créera de l’espace pour les nouveaux exposants parmi lesquels Reebok,
Kangaroos, King Apparel, Alis, Qhuit, Dope et le retour de Obey, Converse, Altamont, Primitive, Sweet et C1RCA.
De plus, et on trouvera #2floor, un espace spécialement prévu pour les marques ancrées dans la culture skate et
street moderne, et dédié aux revendeurs haut-de-gamme, où l’on pourra voir des marques comme Obey, Lakai et
Altamont. ArtBright fait son retour avec une culture street très moderne et un esprit de vengeance : on y trouvera
le LB Projet, comprenant Jeremy Fish, Todd Bratrud, Michael Sieben, Funeral French, Mike Kershnar, Kid Creature,
Mark Foster, Jeremyville, Chad Eaton, BB Bastidas et Lucas Beaufort. Frame of Reference, par Bitchslap Magazine.
Une expo privée par Brian Lotti et Clint Peterson. Une rétrospective Lamono Bright Hunter ; Christian Hundertmark
& Cranio, présentés par O’neill. Et enfin, Olanski, présentée par Kangaroos. L’été, c’est toujours plus de soirées sympas, non seulement en ville, mais aussi
avec le programme super chargé de Bright. Le soir du premier jour, c’est la Bright Death Race, présentée par C1RCA, avec une course de crashs dont le
gagnant remportera 1000 € suivie d’une projection de la première demi-finale de la coupe du monde, diffusés à Gitschiner Strasse à Kreuzberg. C’est sur
invitation seulement, essayez donc d’en obtenir tant qu’il est encore temps. Skateurs, n’ayez crainte, le skatepark sera ouvert pendant encore six semaines
si vous ne pouvez vous y rendre le mardi. La soirée suivante se déroulera le Ollie contest Place & LB Projet de 19h à 22h, et la soirée finale, à partir de 19h,
verra le CONS Project Berlin avec un prize money de 5000 € pour le meilleur trick du contest, suivi d’un Secret Gig.
Les organisateurs de Bright ont travaillé dur pour garder leur statut d’indépendants et offrir un événement plus “roots” qui contraste avec les salons plus
corporate. Venez donc apprécier l’authenticité.
www.BrightTradeshow.com
JACKET REQUIRED
BRASSERIE OLD TRUMAN BREWERY, LONDRES, 30 ET 31 JUILLET
Jacket Required est un salon de prêt-à-porter masculin, sur invitation uniquement, exposant des
vêtements haut-de-gamme pour homme, sur deux étages, dans un espace totalement refait dans la
brasserie Old Truman Brewery à Londres. Avec la disparition du salon Ledge, c’est une des rares
opportunités pour les marques de vêtements de sports d’action de montrer leur collection. Ce salon
accueillera des marques comme Altamont, Dickies, Element, Globe, Herschel, Lightning Bolt, Satta,
RVCA, The Critical Slide Society et Wemoto. Parmi les nouvelles marques présentes au salon, on
trouvera Hancock, Etonic, Borough 33, Brixton, Staple Pigeon, Kaibosh et LFANT, et certaines marques
reviendront, dont Edwin, Sandqvist, Satta, Altamont et Le Coq Sportif. Le salon est sur invitation
seulement, commandez donc vos entrées sur www.jacket-required.com/visit/.
www.jacket-required.com
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Pic: Vans / Greenfilms
HONORONS LA DIVERSITÉ
LES 7 PLUS GRANDES TENDANCES DANS LA
DISTRIBUTION DE MATÉRIEL DE SKATE
Par Dirk Vogel
Cela ne fait aucun doute : nous vivons en ce moment un moment de
l’histoire très particulier. Jamais auparavant le skateboard n’a été aussi
diversifié et polyvalent qu’aujourd’hui. Et ce n’est pas uniquement lié à
l’arrivée en masse des cruisers et des longboards. Le vrai skateboard qui
se passe dans la rue et dans les skateparks en ce moment est un meltingpot incroyable, et il en va de même pour le matériel.
En 2014, les skateurs des temps modernes envoient des kickflips 360 sur
des plateaux de 9 pouces avec des shapes asymétriques et des rails de
slide. En même temps, les traditionalistes roulent sur leurs shapes de 8
pouces en forme d’esquimaux avec un style des années 90, des roues de
52 mm et des trucks en alu de hauteur moyenne. Au final c’est tout bon,
c’est du skate.
En tant que vétéran de l’industrie, Bob Denike, PDG de NHS (Flip
Skateboards, Creature Skateboards, Santa Cruz Skateboards, Independent
Trucks, Krux Trucks, Mob Grip, Ricta Wheel Dynamics, etc.) observe :
“nous vendons dans 72 pays et tout cela commence à être très spécialisé
et très localisé en fonction de l’endroit où vous skatez. Nous croyons
en tous les types de skate. C’est aujourd’hui tellement diversifié. Et le
skateboard en a besoin pour devenir et demeurer une industrie saine.”
LA ROUTINE HABITUELLE ?
Tandis que les chaussures et les vêtements ont toujours suivi des
schémas de commandes saisonniers depuis la naissance des sports
de glisse, le segment du matériel a toujours semblé suivre son propre
chemin. Mais, sur les quelques dernières années, un nombre croissant de
marques de matériel se sont installées dans des cycles de commandes
prédéfinies, permettant finalement aux magasins de prévoir à l’avance.
Scott Howes, directeur marketing chez Dwindle (Almost, enjoi, Blind,
Tensor, etc.) confirme : “nous avons cinq fenêtres de livraison des
commandes par année et quelques livraisons sur le pouce, tout cela est
donc en train de se structurer. Les pré-commandes nous permettent de
mieux planifier, et cela vaut pour les clients. »
Ces intervalles réguliers peuvent offrir une approche concurrentielle aux
revendeurs éprouvés, qui savent à quel moment refaire leurs stocks pour
les produits qui ont fait leurs preuves. “Les magasins et les distributeurs
les mieux gérés réalisent maintenant qu’ils doivent plus planifier leurs
affaires afin de réussir, et les marques réagissent à ce phénomène avec
des sorties matérielles saisonnières. Vous ne pouvez plus opérer avec
une mentalité qui pousse à faire tout d’un coup dans le matériel, vous
allez vous retrouver avec des étagères vides pour des marques qui se
vendent bien”, déclare Bob Denike chez NHS.
FABRICATION : SOLIDE COMME LE ROC
Malgré la nouvelle diversité, la plus grande partie du marché du matériel
de skate reste inchangée. Romy Bertrand chez Element/Plan B, à qui on
a demandé quelles étaient les tailles principales de plateaux, déclare : “ce
sont à peu près les mêmes que celles de l’année dernière, le huit pouce
est toujours devant, il y a peut-être une petite augmentation du côté du
8,1 et du 8,25”. Jean Toussaint, directeur des ventes internationales chez
Iron Distribution en France, souligne : “nous avons vu l’explosion des
planches plus larges lors des années précédentes, jusqu’à neuf pouces
“Nous croyons en tous les types de skate. C’est aujourd’hui tellement diversifié. Et le skateboard en
a besoin pour devenir et demeurer une industrie saine.” Bob Denike, CEO & President of NHS
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matériel de skate
“SWEET Skateboards a fait quelques changements dans la colle qu’elle utilise, ainsi que dans
les concaves et les moules avec lesquels elle presse. Ceci, dans le but de diversifier un peu plus
nos planches en termes de poids, de shapes et de sensations, selon les demandes du client dans
les différents pays, qui varient bien plus que ce que l’on pourrait penser.” SWEET Skateboards
! Les plateaux plus petits autour de 7,6 se vendent aussi très bien, ce qui
signifie que de plus en plus de gamins montent sur un skate.”
En ce qui concerne la fabrication des plateaux, la plupart des marques
visent à offrir des technologies de pointe dans le haut de gamme, en
s’assurant toujours que la qualité de base reste excellente, quel que soit
le niveau de prix. Scott Howes chez Dwindle remarque : “nous offrons
toute une gamme de technologies pour répondre au niveau de prix de
chacun. Chacun de nos plateaux vient d’une presse unique, un plateau
par moule. Les fabricants standard pressent cinq plateaux à la fois, ce
qui donne cinq variations similaires mais distinctes.” La gamme Dwindle
va de la planche “standard” en érable à 7 couches vendue “dans toute
l’Europe à 39¤95 (29.99 £ au Royaume-Uni)” jusqu’au “Uber, la planche la
plus perfectionnée et la plus chère que nous faisons, c’est la planche que
ride Rodney Mullen”
Utilisant cela comme stratégie pour justifier les hauts niveaux de prix des
pro-modèles, Antiz Skateboards “a décidé d’ajouter de la colle en résine
époxy sur les planches, ce qui leur donne un pop qui dure plus longtemps
ainsi que plus de réactivité. Le team Antiz ne skate dorénavant que ces
planches et les clients remarquent une vraie différence de qualité et
sont plus enclins à acheter des pro-modèles”, déclare Jean Toussaint
chez Iron Distribution. La marque scandinave SWEET Skateboards “a
fait quelques changements dans la colle qu’elle utilise, ainsi que dans
les concaves et les moules avec lesquels elle presse. Ceci, dans le but
de diversifier un peu plus nos planches en termes de poids, de shapes et
de sensations, selon les demandes du client dans les différents pays, qui
varient bien plus que ce que l’on pourrait penser”, indique le directeur
marketing Björn Holmenäs.
La notion d’éthique peut surprendre dans une industrie qui est
intrinsèquement développée sur le fait de couper de purs érables
canadiens vieux de plus d’un demi-siècle, puis de découper le bois en
tranches délicates, de presser 7 couches maintenues ensemble par
une colle résineuse ultra-toxique. Mais, après une petite visite sur le
site de fabrication asiatique, la tête pensante de Polar Skateboards,
Pontus Alv, a décidé de délocaliser la production chez Generator, un
menuisier mexicain. Pontus commente : “Je ne parle qu’en mon nom et
qu’en celui de Polar. Les conditions humaines dans cette usine chinoise
qui produisait nos plateaux européens ne sont pas à la hauteur de nos
standards. Je suis allé là-bas et j’ai vu ce que j’ai vu, et je n’ai pas envie
d’y participer ni de soutenir ça.”
La fabrication de skates responsable (ou pas) est une tendance qui tarde
encore à venir. En attendant, voici un tour d’horizon des 7 plus grandes
tendances pour vendre du matériel de skateboard aujourd’hui :
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Pic: Vans / Sam Partaix
Fidèle à ses habitudes, SHUT, le pilier de New York City : “continue
d’utiliser de l’érable Hard Rock de la région des Grands Lacs pressé sur
la côte Est des Etats-Unis”, indique Dan Fitzgerald, directeur marketing
Europe chez SHUT. Z-Flex, nouvel arrivant, indique que “le best-seller
jusqu’à maintenant est le Z-Beam, qui se vend à 150 £. Nous avons été
en mesure d’atteindre un haut niveau de prix pour nos plateaux grâce à
une excellente qualité ; toutes les planches sont faites aux États-Unis par
Paul Schmitt et se vendent entre 50 et 55 £”, indique Liz Reynolds chez
Absolute Board Co (Seven Wheels et Z-Flex).
1. LES SHAPES DES BOARDS : OLDSCHOOL, NEWSCHOOL
Les formes en esquimaux asymétriques régnaient en maîtres depuis que le
plateau Mike V. Barnyard avait défini le moule en 1989. Mais, maintenant que
la mèche est vendue et que les shapes de planche explosent de diversité :
“c’est la même chose que dans les années 80 lorsque chaque rideurpro avait son propre shape. Tout le monde veut se démarquer dans le
skateboard en ce moment, que ce soit par la forme des planches ou par des
vieux tricks revisités”, déclare Liz Reynolds, d’Absolute Board Co.
“Il semblerait qu’il y ait un retour des skateboards traditionnels oldschool, comblant le fossé entre le skate de street et les cruisers”, déclare
Gunna Lubahn, directeur de l’export chez Hoff Distribution (Cartel, Hubba,
Lucky). Mais ne vous y trompez pas, en dépit de leur shape classique, ce
type de planches est construit sur des standards de performance et de
technologie modernes.
2. COLLABORATIONS : DE RETOUR POUR TOUT DÉCHIRER !
Les projets de collaboration entre les marques ont été laissés de côté
pendant un petit moment et, maintenant, ils sont de retour pour une
terrible vengeance. Pour la coupe du monde FIFA 2014, le spécialiste des
chaussures Adidas s’est associé avec les marques de plateaux de six
membres du team skate afin de créer la série des plateaux Skate Copa. Les
plateaux de pro comme Rodrigo TX, Lem Villemin et Mark Gonzalez sont
accompagnés de maillots de football assortis. Est-ce que ça déchire ?!
Ayant maîtrisé l’art de la collaboration avec des partenaires comme les
Simpsons, Colt 45 et PBR, Santa Cruz Skateboards s’envole vraiment très
haut : la nouvelle édition de plateaux collectors Star Wars X Santa Cruz
présente un packaging Cardback et des certificats d’authenticité, ainsi
matériel de skate
qu’un superbe graphisme de personnages comme Boba Fett, Darth Vader,
Princess Leia et Yoda. Pour déchirer, ils déchirent... “Pour nous, Star
Wars et les collaborations impliquent simplement de l’innovation et de la
créativité. Nous aimons faire ce qui n’a jamais été fait auparavant et nous
n’avons pas peur de prendre à droite quand tout le monde tourne à gauche”,
déclare Bob Denike.
utilisant la sous-marque du programme Independent Suspension Cushions.
Nous avons ajouté de nouveaux shapes et de nouvelles duretés, et nous en
avons facilité l’achat dans toute la gamme, en offrant des boîtes de 4 séries
plutôt que les boîtes de 12 séries précédentes. Nous sortons également de
nouveaux roulements Genuine Parts appelés Genuine Parts “Black” en plus
de nos 5s et 7s qui ont fait leurs preuves.”
3. GRAPHISMES SUR LES PLANCHES : C’EST L’ART QUI COMPTE
Dans une interview récente dans le magazine Jenkem, l’artiste skateur,
Marc McKee, discute le fait que, dans le skate, le graphisme a perdu tout
son attrait. Mais le designer légendaire tape aussi dans la fourmilière avec
la jolie série Haircup pour Cliché Skateboards, offrant une jolie nuque
longue, style footballeur, aux team-rideurs de l’entreprise européenne.
Allant toujours plus loin du côté artistique, SWEET Skateboards dévoile une
collaboration avec Sean Cliver.
7. L’AVENIR : PRÉPAREZ-VOUS À LA SURPRISE
A propos de ce qui vient ensuite, les grandes marques de matériel ont
quelques nouveaux tours dans leur manche. NHS a connu un grand
succès avec sa construction de plateau brevetée P2 (www.p2skateboards.
com), adoptée par des marques comme Habitat, Flip, Toy Machine, Zero,
Plan B, Creature, Santa Cruz et Skate Mental. Aujourd’hui, Bob Denike
annonce : “Nous développons de nouveaux plateaux avec des constructions
composites dès maintenant, et qui étendrons les capacités du P2.” Un autre
acteur majeur dans le secteur de la technologie du matériel, Dwindle met
le cap sur l’uréthane : “Notre principal objectif pour l’année prochaine est
d’avoir notre propre marque de roues de sorte que nous puissions revoir
à la baisse nos offres de roues pour chaque marque ...mais plus d’info sur
tout ça l’année prochaine !”, déclare Scott Howes. En Scandinavie, SWEET
skateboards nous mijote des “roues au look old-school avec une nouvelle
formule encore meilleure, que nous intègrerons dans un plus grand nombre
de nos roues normales l’an prochain.”
SHUT reste classique, déclare Dan Fitzgerald : “SHUT est la première
marque de skate de New York City et l’entreprise reste fidèle à ses racines.
Le graphisme et les fabrications restent tels qu’ils ont été lancés en
1986”. Parmi les autres percées artistiques, on note : le Brigadier de Flip
Skateboards et les modèles Multi Vato pour Lance Mountain, des sorties
Polar Skataboards avec Jacob Ovgren et Stefan Narancic. Le Magenta
Artist Program donne même de l’art gratuitement : téléchargez les œuvres
de Soy Panday et ses confrères et imprimez-les chez vous. Thank you !
4. TRUCKS : LA LÉGÈRETÉ, CE N’EST PAS TOUT
Quand il faut choisir des trucks, les clients veulent toujours plus de
légèreté. “La géométrie, comment ils grindent, le poids et le prix. Ce qui
est bien, ces canaux répondant sur tous ces points”, déclare Scott chez
Dwindle, et d’ajouter : “Les Tensor Mag Lights sont les trucks les plus
légers du marché avec un poids de seulement 231 g.”
Keith Wilson chez Independent déclare : “Indy ne voulait pas s’enfermer
dans le jeu de la légèreté, nous nous sommes engagés à utiliser des
matériaux et des technologies qui ont fait leurs preuves. Nous n’avons
pas sacrifié la performance dans nos trucks légers ; ce sont les trucks qui
tournent le mieux et qui sont les plus stables du marché, et qui présentent
une performance moderne avec notre No Hang-up Yoke et un espace
exceptionnel pour grinder.” De plus, avons-nous fait mention de toutes
les collaborations (voir le point 2.) dans le segment des trucks ? Jetez un
œil au truck Krux Silas Baxter Neal en coopération avec la marque à trois
bandes, Adidas.
5. ROUES : PREMIUM OU NUES
Le segment des roues est à la croisée des chemins avec des clients
exigeants la qualité et d’autres souhaitant des roues nues. “Aujourd’hui,
c’est le must de passer à la vitesse supérieure avec les formules en
uréthane. Vous ne pouvez plus faire semblant avec des uréthanes toutes
prêtes. Il vous faut un parfait mélange de vitesse, de rebond, de résistance
aux zones plates, de frottement et de slide”, déclare Bob Denike chez NHS,
“nous nous orientons vers la nouvelle formule NRG pour Ricta, développée
dans leur propre laboratoire Innovation Lab.
D’un autre côté, et dans certaines régions, ont découvre encore les
bénéfices du uréthane perfectionné : “nous vendons des tonnes de roues
nues et de roues colorées autour de 52 mm. Elles sont de très bonne
qualité et les clients semblent être moins regardants sur la marque que
pour des plateaux ou des trucks”, déclare Gunnar chez Hoff Distribution
en France.
LES TENDANCES EN BREF
- Les divers shapes et largeurs de planches remplacent les
esquimaux standard
- Des collaborations entre des marques de matos et de fringues
- Les clients veulent plus que de la légèreté du côté des trucks
- Des graphismes sur les boards par des designers de renom
qui ajoutent de la valeur artistique
- Les roues sont tiraillées entre les premium et les nues
- Ruée vers l’or dans le segment des accessoires
- Les marques repensent la fabrication pour des raisons
éthiques
- Des technologies de nouvelle génération en cours
NOTATION DE LA COUVERTURE DES LOGO SUR PLATEAU DE SKATE
JAN – MAR 2014, EUROPEAN SKATE PRINT PRESS
Source: Rideometer.
Note
Marque
Couverture
Facteur logo
1
Anti Hero Skateboards
104,057¤
4%
2
Flip
87,228¤
9%
3
Element
83,457¤
19%
4
Real Skateboards
79,706¤
6%
5
Sweet Skateboard
61,874¤
12%
La “Couverture Editoriale d’une Marque” rassemble la valeur éditoriale que
6. ACCESSOIRES : UNE NOUVELLE MINE D’OR
Le succès des bushings Bones, qui s’est imposé comme standard pour
tuner sa planche, a véritablement engendré beaucoup d’activité dans le
segment des accessoires. Keith Wilson chez Independent confirme: “Nous
refondons notre programme de Genuine Parts Cushions cet automne, en
20
représente l’ensemble des atouts d’une marque (rideurs, produits, événements)
dans la publicité et la presse. La valeur est calculée à partir de la méthode de
l’équivalence publicitaire et dépend de la taille et de la situation de chaque
coupure dans le magazine. Le “Facteur Logo” représente le pourcentage de la
valeur de la couverture de la marque où le logo est
article controverse
article controverse
“La structure de base du cerveau [humain] est bien plus ancienne que l’espèce humaine. Elle n’a vu que très peu
de changements au cours des 50 000 dernières années. Par conséquent, la plupart des choses que nous faisons,
nous les faisons sur la base d’un circuit qui est bien plus ancien que les problèmes que nous rencontrons.”
Gary Marcus, psychologue cognitif.
CHASSEURSCUEILLEURS
NUMÉRIQUES :
SEPT STRATÉGIES POUR
ENTRETENIR LA VALEUR PERÇUE
D’UNE MARQUE À L’ÈRE DU
CONSOMMATEUR-PRÉDATEUR
EN LIGNE
L’industrie des sports de glisse est en train de s’adapter à
des changements sans précédent dans le comportement du
consommateur. Surinformé, le consommateur d’aujourd’hui
devient un tout nouvel animal. Quatre consommateurs
sur cinq utilisent leur Smartphone pour faire leurs achats
(comScore), et près de 50 % des acheteurs pensent être
mieux informés que les vendeurs professionnels (Motorola)
! Cette nouvelle lignée d’acheteurs fous d’Internet est
très agressive et prédatrice lorsqu’il s’agit de chasser des
produits au meilleur prix. Et ils obtiennent ce qu’ils veulent.
Analyse par Dirk Vogel.
Au cœur du problème se trouve quelque chose de bien plus important que
les sports de glisse, bien plus large que la vente et que la manière dont les
consommateurs perçoivent les marques. C’est quelque chose qu’Internet
change dans nos cerveaux, au niveau cognitif, affectant la manière dont
nous nous mettons en relation au monde de manière générale, en ligne
comme hors ligne. En bref : à l’ère du digital, la nouvelle génération de
consommateurs, par défaut, est une génération de chasseurs-cueilleurs
numériques au sens le plus propre du terme.
LA TECHNOLOGIE DE L’ÈRE D’INTERNET AVEC DES
CARTES-MÈRES DE L’ÂGE DE PIERRE
Bien que les humains aient évolué jusqu’au point d’inventer les ordinateurs
et Internet, la carte-mère fondamentale du cerveau humain est, selon
les sciences cognitives, principalement un circuit de l’âge de pierre.
Le psychologue cognitif Gary Marcus mentionne dans ce documentaire
Surviving Progress qui laisse à réfléchir : “la structure de base du cerveau
[humain] est bien plus ancienne que l’espèce humaine. Elle n’a vu que
très peu de changements au cours des 50 000 dernières années. Par
conséquent, la plupart des choses que nous faisons, nous les faisons sur
la base d’un circuit qui est bien plus ancien que les problèmes que nous
rencontrons.”
22
En d’autres termes, les humains, à l’ère d’Internet dans laquelle nous
vivons, se relient à l’abondance d’informations avec les mêmes vieilles
stratégies cognitives qu’à une époque où notre survie dépendait de la
chasse au mammouth. À part qu’en lieu et place de nourriture, nous
chassons de l’information.
Selon le théoricien culturel allemand Byung-Chul Han, auteur de La
société de la transparence, Internet encourage cette mentalité de
chasseurs et même l’accélère : “nous devenons tous de vrais chasseurs
d’information. Et, dans le processus, nous nous soumettons à un point
de vue de prédateur”, écrit Byung-Chul Han dans HER SPIEGEL. Cette
quête prédatrice de l’information s’accompagne aussi de son propre filtre
de perception : “ces grands champs de vision, desquels on ne s’attend à
récupérer aucune information, ont disparu de la vue.”
LA VALEUR TROPHÉE
Lorsque les “heureux chasseurs d’information” posent un regard sur la
vente de sports de glisse, chaque élément associé à un produit est une
cible légitime : les facteurs comme le prix, la disponibilité, l’exclusivité,
l’histoire du produit et finalement son côté cool, sont disséqués et analysés
avec précision et sang-froid. Si tout à l’air appétissant, le prédateur rentre
pour tuer sa proie, c’est-à-dire pour faire l’acte d’achat.
Pour restaurer ces consommateurs, les marques s’assurent d’offrir une
forte teneur en calories pour une chasse plus joyeuse. “L’expérience des
achats en ligne est dirigée par la quantité d’informations qui sont mises
à jour ! La manière principale de se démarquer consiste à proposer des
photographies détaillées sous plusieurs angles et des vidéos des produits”,
indique Mike Xavier, directeur marketing Europe chez GLOBE.
Le point de vue prédateur dicte aussi sa propre perception de valeur, très
semblable à la chasse au gros gibier dans la nature : la valeur trophée. Si
vous vous rendez dans n’importe quelle cabane de chasse, les trophées
fièrement affichés au-dessus de la cheminée sont toujours des animaux
ultra-rares et difficiles à pister. Et, dans le royaume du numérique, en
quoi est-ce différent d’un post Instagram (avec le hashtag #veryrare)
affichant une basket en édition ultra-limitée, une veste d’une micro
collection ou un Cheese Burger haut de gamme, avec le commentaire : “la
chasse a été bonne !”
LES NOUVELLES RÈGLES DE LA VALEUR PERÇUE D’UNE MARQUE
L’état d’esprit prédateur imprègne vraiment le monde réel. “L’œil humain
lui-même se transforme en moteur de recherche très efficace”, écrit
Byung-Chull Han. En conséquence, les consommateurs voient la vie
réelle et les environnements d’achat physiques, du même œil assoiffé
d’information que les plateformes d’achat en ligne.
Mais ne vous y trompez pas : chasser les produits en ligne n’est pas
équivalent à faire vos achats en ligne. Selon un sondage Cisco de 2013, 65
% des acheteurs américains utilisent leur ordinateur pour rechercher les
produits et services, puis font ensuite leurs achats en magasin. C’est une
bonne nouvelle, puisque ça favorise les revendeurs spécialisés car c’est
l’endroit où vivent les marques de sports de glisse et où les chasseurs
numériques se dirigeront pour faire leurs achats.
Heureusement, au lieu d’un mouflon fixant la partie commerciale d’un fusil de
chasse, les marques de sports de glisse peuvent prendre une décision quant à
la manière dont elles vont faire face à ce Nouveau Monde du consommateurprédateur en ligne. Cela étant dit, voici sept stratégie spour entretenir la valeur
perçue des marques lors de la prochaine saison (de chasse) :
1. NE SOYEZ PAS UNE TRUITE TIGRÉE. Cette espèce auparavant très
prisée a été presque totalement remplacée par une profusion de truites
tigrées, un poisson idiot qu’on peut attraper sans aucune aptitude, et donc
sans aucune valeur trophée. Inonder le marché de produits de marque,
c’est imiter la truite tigrée. De même que vendre à prix soldés, ce que
les marques intelligentes évitent de faire pour une bonne raison : “nous
n’aimons pas faire des soldes et des remises trop souvent, parce que cela
dilue le produit”, indique Cody Koester, directeur marketing chez HUF.
2. CONTRÔLEZ LE TERRAIN DE CHASSE. La meilleure façon d’éviter tout
cela est de prendre la main sur la distribution. Pour les marques de sports
de glisse, la nuance est faible entre être trop disponible et trop largement
accessible (ce qui est perçu comme mauvais) et être trop limité (ce qui est
potentiellement frustrant quand le consommateur ne peut trouver votre
produit). La solution : “être en mesure de segmenter l’offre de produits à
travers les bons canaux de distribution est un point-clé dans l’entretien de
cet équilibre”, confirme Mike Xavier chez GLOBE.
3. DÉPLACEZ-VOUS EN PETITES MEUTES. Tirer sur une vache dans un
couloir, c’est facile. Viser un spécimen unique ou un petit troupeau, ça
fait un meilleur trophée. Même les plus grandes marques peuvent utiliser
cet effet en proposant des mini-collections, seulement disponibles chez
des revendeurs choisis. “Il y aura toujours des produits qui ne seront
pas disponibles partout, ce qui pourra constituer une récompense pour
le consommateur comme pour le revendeur, lorsque quelqu’un fera 1 km
supplémentaire pour le trouver”, conseille Mike Xavier chez GLOBE.
4. CONTRÔLEZ LA SAISON DE CHASSE. Attirer les chasseurs avec de
bonnes affaires sur une durée limitée ne nuira pas sur le long terme à la
valeur perçue de la marque. Aux États-Unis, les bons plans sur 24 heures
lors des Cyber Lundi deviennent traditionnels, attirant plus de 131 millions
d’acheteurs en 2013, et 129 millions en 2012. HUF propose parfois sa
collection courante à des prix en baisse sur une petite fenêtre de temps.
“Occasionnellement, nous proposons une promotion pour les jours fériés
particuliers”, indique Cody Koester chez HUG HQ.
5. SOYEZ UN CERF ALBINOS. Le cerf blanc est la plus rare des créatures
et il y une profusion de légendes, depuis l’époque des tribus amérindiennes
jusqu’à celle de la cour du roi Arthur. Certaines marques et magasins,
et même des marques comme SUPREME, sont passés maîtres dans l’art
d’attirer les consommateurs-prédateurs avec des produits ultra-rares.
Des baskets rares, comme le modèle tout récent SUPREME x Nike Air
Foamposite (vendu en quelques heures à 250 $ la paire, et se retrouvant
maintenant à 690 $ sur eBay) sont les cerfs albinos qui parviennent à faire
attendre les chasseurs numériques toute la nuit sur leur chaise de camping
devant le magasin.
6. RÉCOMPENSEZ LES CHASSEURS. Les consommateurs-prédateurs
ne s’en iront pas de sitôt. De plus, leur cerveau est fait pour adopter ce
comportement. De nombreuses marques se sont décidées à récompenser
les chasseurs en ligne qui traquent leur marque en fournissant des
coupons de réduction et des codes promo aux abonnés de leur newsletter
et à leurs followers Facebook. “C’est une bonne stratégie d’observer ceux
qui souhaitent chasser les offres de niche à chaque saison et ceux qui
soutiennent vraiment votre marque”, indique Mike Xavier chez GLOBE.
Cody chez HUF mentionne : “nous ne proposons pas réellement de remises
en ligne, mais ce que nous essayons de faire, c’est de motiver nos fans à
participer et à s’impliquer dans la marque en leur offrant des opportunités
de gagner des produits HUF particuliers par le biais de concours et de
cadeaux en ligne.”
7. RESTEZ HORS DE LA FORÊT. Ne pas mettre ses produits en ligne,
c’est la voie rapide vers l’extinction d’une marque, n’est-ce pas ? Pas
nécessairement : la marque de grills de jardin en céramique Big Green Egg,
a démarré en 1974, et est uniquement disponible dans un réseau de 2000
magasins physiques. La marque entretien un site web très soigné pour
nourrir les consommateurs d’une quantité d’informations pertinentes, et il n’y
a pas un seul prix ni un seul bouton “acheter” à aucun endroit pour faire un
achat en ligne. Néanmoins, Big Green Egg a assuré une croissance constante
à deux chiffres de ses ventes sur la décennie qui vient de s’écouler.
Rester totalement hors ligne pourrait s’avérer une mauvaise stratégie pour
les marques de sports de glisse, mais ça laisse à réfléchir. Souvenez-vous :
c’est la jungle là dehors mais, si les consommateurs sont en mesure de
s’adapter à cette époque et d’obtenir ce qu’ils veulent, alors les marques
peuvent aussi le faire.
23
Pic: billabong
BOARDSHORTS : TENDANCES
PRINTEMPS/ÉTÉ 2015
D’une saison à l’autre, le segment de produit que représente le boardshort innove et ne cesse de repousser ses limites
tant en termes de design que de fonctionnalités. Les collections des fabricants s’étoffent, se segmentent, pour le
plus grand plaisir des surfeurs - toujours plus nombreux - devenus autant sensibles à la mode qu’aux performances.
Boardshort ? Walkshort ? Poolshort ? Peu importe l’appellation qu’on leur donne, l’utilisation qu’on leur prête ou le
client-cible qu’elles visent, les créations de l’été 2015 arrivent en nombre et n’attendent qu’à intégrer vos lignes de
commandes... Par Denis Houllé
UN SECTEUR FORT
Le rayon boardshort ne cesse de gagner des mètres carrés en
magasin. Avec l’essor incontestable du surf et de ses pratiquants,
l’offre mise à disposition se doit d’être conséquente. C’est ce que
confirme Mark Little, chez Patagonia, qui estime que « la côte de
popularité du surf n’a jamais été aussi forte, et par conséquent, les
surfeurs veulent se différencier plus que jamais. »
Les fabricants l’ont bien compris et n’hésitent plus quant à
l’investissement publicitaire dédié à l’ascension du boardshort. En
témoignent les campagnes de pub dans la presse, et les clips web
qu’on aperçoit entre les séries de chaque étape du World Tour. Cette
catégorie est même devenue la priorité numéro 1 pour des fabricants
comme Hurley, tant le challenge technologique et les besoins de ses
athlètes forcent l’implication totale de la marque.
C’est aussi ce que nous confirme Laura chu, Brand Manager Europe de
Fox, qui évoque « une évolution constante tant en termes de style que
de technicité, d’une saison sur l’autre. »
On pourrait placer cette pièce de textile ultra-technique à mi-chemin
entre le vêtement et le matériel, tant l’ingénierie et le design mis en
œuvre sont impressionnants.
« Les consommateurs nous demandent des produits à forte valeur
ajoutée, de qualité supérieure, » avance Peter Smith, chez Hurley
Europe. Du coup, la valeur du produit ne cesse d’augmenter et, au
détail, le calcul est rapide. Avec un coefficient de marge quasiment
aussi élevé qu’un tee-shirt, le boardshort peut vite faire grimper un
chiffre d’affaires.
Parallèlement, en termes de prix, on voit les marques se positionner
globalement sur trois niveaux : à savoir l’entrée de gamme basique
(nylon, élastique à la ceinture), l’hybride « surfable et habillé » et le
haut de gamme (stretch, poly/coton).
Une segmentation s’opère alors presque naturellement au sein des
gammes de chaque fabricant, mais aussi entre les différents points
de vente. A chacun de définir son style entre les modèles 20’’ axés
performance, les 18’’ plutôt hybrides en passant par les 16’’ très trendy.
Comme pour les pantalons, la tendance est au plus court et ajusté,
saison après saison. Swim-shorts, poolshorts, les appellations se
multiplient. Mais attention, coupe et confort vont de paire. Et Vans l’a
parfaitement compris. Car depuis ses débuts, la marque fait en sorte
que tous ses modèles se démarquent par des fits et des matières
uniques.
MATIERES
Même si les mélanges coton/nylon continuent de dominer les gammes,
ici et là on ne cesse de revisiter la composition traditionnelle d’un
25
tendances
short de bain. Jean, coton sergé, lin ou fibre de chanvre... les
possibilités sont nombreuses, tout comme les usages...
Le stretch poly/coton s’annonce dors et déjà comme le must en termes
de touché, de confort et de rendu. En complément, les finitions et
délavages viennent donner l’aspect recherché par chaque fabricant
; délavage esthétique chez Volcom, nuances aquatiques chez Fox ou
plus acides chez Afends.
Oliver Cousins, responsable du design chez Globe, insiste sur une
nouvelle matière française nommée « Aqua Tech » qui, aux dires de
ses concepteurs, s’annonce comme « un plaisir unique pour surfer,
tant le confort et la performance sont sans équivalent. »
Chez Brakeburn, on a décidé d’abandonner le 100% polyester pour
se rediriger vers un mélange de coton plus confortable « simple,
commercial tout en restant fonctionnel à la fois, » précise leur
responsable marketing, Joe Harrison.
Le look chino/bermuda sera évidemment toujours à l’honneur, et grâce
au polyester cintré utilisé par Brunotti par exemple, l’effet donné
est élégant et permet d’être porté « la journée, avant ou après votre
session de surf, » assure Lonneke.
COULEURS
En jetant un coup d’œil sur les palettes de couleurs utilisées par les
designers pour le printemps/été 2015, on ressent déjà tout le fun de
l’été. L’impression générale est au design minimaliste et aux couleur
estivales – vives ou atténuées.
Une devise de simplicité que Vans, qui l’applique depuis 40 ans dans la
chaussure, suit également dans le design de ses boardshorts, comme
le dévoile leur chef produit « nous cherchons vraiment à en retirer,
plutôt qu’à en rajouter sur nos shorts. »
Chez Globe, ce minimalisme s’exprime « sans fioritures flashy, ni
métalliques, juste un short super fonctionnel au look très cool »
comme c’est le cas de leur modèle Hikari, conçu en collaboration avec
Misfit surfboards.
Volcom évoque un « style très épuré au look vintage » et Protest parle
également d’un « look clean » avec différents mélanges de couleurs
délavées. Idem chez Lost, où on a ajouté à la palette quelques tons
plus doux qu’on surnomme « terre et eau ».
Chez Rip Curl, « l’objectif premier était de redonner de la couleur
aux rayons des shops en créant cette gamme, » nous précise Mael
Armellini, le Chef Produit Surfwear chez Rip Curl. Tout comme chez
Reef où les tons détonnants et presque saturés reflètent le caractère
sud-américain de la marque.
IMPRIMES
Du côté des imprimés, déjà très présents sur la saison actuelle (SS/14,
en ce moment en magasin, vous me suivez), 2015 poursuit la tendance
avec une multitude de thèmes nautiques, géométriques et tropicaux.
Le « color-blocking » sera également toujours utilisé entre autres chez
Nike, Quiksilver et Fox. Et le camo sera toujours présent ici et là, dans
ses différentes déclinaisons army ou safari.
Mais avant tout, l’imprimé floral vintage conservera une place de choix
l’été prochain. Hurley lui apporte un côté abstrait contemporain et
Billabong préfère le mixer avec des rayures et motifs géométriques
dans des tons plus atténués. Forte de son succès sur la saison
précédente, la collection capsule Liberty de RVCA revient en force
avec 4 imprimés all-over qui se déclineront aussi sur des chemises,
casquettes. Chez RipCurl on retient deux collections capsules : «
Brash Youth » qui affiche des couleurs fortes, et des all-overs fleuris,
et « Surf Craft » qui s’oriente sur des tons plus naturels.
26
Il faudra aussi se distinguer en créant son propre imprimé. Pour cela,
Globe a décidé de faire appel à un groupe de design aborigène pour la
conception d’un imprimé australien unique. Volcom prend la direction
du « Primitif Moderne », « un mélange artistique inspiré d’imprimés
authentiques africains associés à des détails et fonctionnalités
modernes, » précise Joe Frizelle, designer boardshort Volcom.
Ailleurs, chez Osprey, ce sont les influences hawaïennes qui seront
retravaillées pour amener une dose de fun et d’humour à la gamme.
Enfin, soucieux de ne pas tomber dans le « piège » que représente
la tendance du moment, Patagonia laisse son inspiration se façonner
avec les montagnes et les points breaks environnant son QG de
Ventura, en Californie.
VERSATILE
Surfer, nager, pêcher, trekker et se relaxer... les consommateurs
veulent pouvoir tout faire en boardshort. Le côté hybride conservera
donc sa popularité la saison prochaine. Mais désormais, il faut aussi
pouvoir composer une tenue avec son boardshort. Ce qui implique
de pouvoir l’accorder facilement avec un tee-shirt, une chemise, des
chaussures... Le cadre de la plage est loin.
En écoutant les exigences de chaque client, tant en terme de mode
que de performance, on comprend vite que le « fashion surfable » sera
la norme. Protest leur a même dédié une gamme appelée « surfables
» qui joue sur les deux tableaux : look casual et performances
techniques. Chez Reef, cette ligne versatile se nomme « Surfaris » et
s’annonce comme un allié de choix, peu importe où vous vous trouvez.
Enfin chez FOX, cette tendance s’illustre via la collection « cruise
control » qui symbolise l’alliance ultime entre la fonctionnalité et le
style retro : « Cruise pour le confort et l’aisance, et control pour la
performance ».
Chez Patagonia, on prône ce « camouflage social » via un type de
shorts « au look suffisamment habillé pour vous laisser approcher
n’importe quel buffet, tout en étant aussi fonctionnel dans l’eau, »
comme s’en amuse Jason McCaffrey. Dans ses créations, Osprey
parvient aussi à retranscrire cet esprit « cross-over entre les surfers
hard-core et ceux qui traînent sur la plage ou au bord de la piscine ».
Nike va plus loin et ses modèles surf deviennent des incontournables
de l’été. Adoptés aussi par les skaters, notamment pour leur fit, ces
walkshorts prônent un confort et une utilisation quotidienne.
Enfin, et si l’on souhaite optimiser les ventes encore plus, cette
versatilité doit également se vérifier auprès des clients cibles. Chez
Brakeburn, Joe Harrison le responsable marketing, affirme que
chacun de leurs modèles peut convenir « à tous leurs clients, peu
importe leur âge ».
DU DETAIL
Difficile de cerner précisément le facteur déclencheur d’achat pour
un boardshort. Au delà des coupes, du confort, et des couleurs, la
décision se prend parfois grâce à un détail. L’imprimé d’une doublure,
une petite poche intérieure totalement hermétique, un pliage type
k-way, un cordon dont la couleur contraste... tout est bon pour faire
pencher la balance.
Cette prochaine saison, l’élastique rétro à la taille semble revenir en
force sur les gammes de Globe, Vans, Fox et Lost. Sur son modèle
Phantom Elite, Hurley est parvenu à perfectionner cette bande
de ceinture qui a désormais la faculté de bouger en suivant les
mouvements du corps mais reste en place pour éviter tout glissement.
Reef s’est également penchée sur la partie intérieure de cette bande
de textile brossé, en l’allégeant pour un confort maximal grâce à de
tendances
“Les consommateurs attendent de nous un produit avec plus de valeur ajoutée, qui est reconnu comme étant de
niveau supérieur” Peter Smith, Hurley
l’élasthanne. Et chez BodyGlove, cette bande brevetée « 360 » affiche
des performances strictes et s’assure de « rester en place peu importe
la taille de la vague qui vous tombera dessus, » précise leur chef
produit, Jr Jenks. Le cordon de serrage devient lui aussi un point à
ne pas négliger : imprimé, anti-grip et si possible en contraste avec le
reste des couleurs du short !
Directement empruntées du format bermuda, les poches cavalières,
poches porte-feuille et passants de ceinture deviennent également
monnaie courante, notamment sur les modèles hybrides superstars.
Par ailleurs, en matière de déperlance, chaque fabricant détient
sa propre stratégie. La « sauce secrète » que la maison BodyGlove
applique sur ses boardshorts leur permet non seulement de sécher
rapidement mais aussi d’éviter que le sel n’imprègne et n’use la
fibre textile. De son côté, Quiksilver utilise un traitement breveté
Scotchgard™ Protector par 3M qui s’annonce redoutablement efficace.
Enfin, en terme de performances, Oakley place une nouvelle fois la
barre très haut et reste fidèle à sa devise à savoir « si ce n’est pas
assez bon pour les meilleurs athlètes au monde, alors ce n’est pas
assez bon ». Avec le Blade et son programme de compression, « nous
amenons le surf vers de nouveaux horizons en appliquant la science
et la technologie à la pratique du sport, » déclare Jeff Baillargeon,
Responsable Global de la Catégorie Surf.
ECO vs POUVOIR
N’en déplaise au pouvoir élitiste qui la contrôle, l’industrie textile est
en phase de changement.
Des matières propres, peu couteuses en eau, et encore moins
en pesticides, font leur apparition sur les chaînes de production.
Le chanvre en est le meilleur exemple tant sa fibre possède des
avantages sans équivalents en terme de construction. Une réponse
forte au désastre qu’inflige depuis trop longtemps l’industrie textile au
monde moderne.
Le polyester recyclé est presque devenu monnaie courante, et
compose désormais en grande partie et parfois même en intégralité
les fibres utilisés dans la fabrication des boardshorts. Le packaging
plastique laisse peu à peu la place aux emballages bio-dégradables.
Patagonia, pour qui réduire son impact sur l’environnement est la
préoccupation numéro 1, est fière de pouvoir annoncer que « pour la
première fois, l’intégralité de sa gamme de textile surf est composée
de coton organique, de fibres recyclées ou de tissus certifiées
Bluesign ».
CONCLUSION
L’offre de boardshorts s’est globalement étoffée. Le bon côté c’est
que les marques, et par conséquent les détaillants, ont tout intérêt à
segmenter leur offre.
Les plus petits labels sélectionnent leurs points de vente, les plus gros
segmentent leur offre.
28
Pic: Protest
En empruntant la technologie S-seam, utilisée sur leurs combinaisons
de surf, O’Neill réussit à proposer des boardshorts sans coutures qui
offrent une liberté de mouvement optimale.... mêmes les poches sont
soudées aux ultrasons.
À RETENIR POUR 2015
des “pool shorts” plus courts et plus cintrés
un élastique rétro à la taille
des couleurs estivales vives et des designs minimalistes
une polyvalence tout-terrain des modèles style Chino/bermuda
des imprimés floraux vintage inévitables
des maillots de bain basiques, entrée de gamme entre 35 et 50 ¤
BOARDSHORTS EDITORIAL TEAM EXPOSURE RANKING
JAN – MAR 2014, GLOBAL SURF WEB PRESS
Source: Rideometer.
classement
marque
couverture éditoriale
coupures
1
Hurley
593,060¤
836
2
Quiksilver
580,550¤
925
3
Billabong
510,911¤
877
4
Volcom
470,682¤
590
5
Rip Curl
210,270¤
389
La “Couverture Editoriale du Team” rassemble la valeur éditoriale que
représente l’ensemble des rideurs du team d’une marque, à partir de la
méthode de l’équivalence publicitaire. Les Coupures est le nombre de
coupures cumulées sur la période par les rideurs du team de la marque.
à observer tellement de différentes marques, de stratégies, de types
de personnalité et de canaux de distribution, que nous en avons tiré de
nombreuses leçons sur ce qu’il fallait faire et ce qu’il ne fallait pas faire.
De plus, nous avons pu observer les défis auxquels sont confrontés les
gens dans l’industrie et, heureusement, cela nous a offert un certain degré
d’humilité, même lorsque les affaires sont bonnes, ce qui nous a permis
de nous rendre compte que nous ne contrôlons jamais totalement tous les
paramètres. Ça nous a aussi permis de ne pas devenir trop prétentieux
quand notre marque a vraiment marché. C’est une leçon que l’on n’a jamais
envie d’apprendre sur le tas !
INTERVIEW GRAND PONTE
MATT HILL : PDG GLOBE
Dans le monde des sports de glisse en perpétuelle évolution, 30 ans, c’est beaucoup. Il y a donc trois décennies de cela,
l’entreprise internationale de surf et de skate, Globe, se lançait en tant que distributeur avec un petit entrepôt à Melbourne,
en Australie. Le PDG de Globe, Matt Hill, est là depuis le début. À la question : “depuis combien de temps êtes-vous dans
l’entreprise ? “, ce personnage de 43 ans, qui a évolué en tant que skateur et réalisateur, répond : “depuis toute une vie ! “. Et ce
n’est rien de le dire…
A l’âge de 15 ans, Matt Hill aide à décharger la première cargaison de skates jamais reçue par le prédécesseur de Globe, Hardcore
Enterprises, l’entreprise de distribution fondée par ses grands frères, Peter et Stephen Hill en 1984. Evoluant de l’entrepôt à
tous les autres secteurs de l’entreprise, Matt s’applique à travailler dans la vente, le marketing et l’événementiel. En 1995, il
établit la filiale américaine de la toute nouvelle marque Globe, avec son compagnon australien Gary Valentine.
Jusqu’au moment où Hill finit par prendre les rênes en tant que PDG de Globe International en 2004, l’entreprise fondée par
ses frères, Peter et Stephen, tous deux toujours actifs chez Globe, avait évolué pour devenir une entreprise au capital public
en Australie, et était devenue un des acteurs principaux du marché des sports de glisse international grâce à des décisions
stratégiques telles que l’acquisition de Dwindle Distribution (abritant Almost, Blind, Darkstar, Tensor, etc.). Dans l’interview
Grand Ponte de ce numéro, le PDG de globe, Matt Hill, s’exprime sur le passé et le futur de cette marque de sports de glisse très
influente depuis l’Oz. Par Dirk Vogel
Félicitations pour le 20e anniversaire de votre marque. Si vous deviez
résumer en quelques mots ce que représente Globe en 2014, que diriezvous ?
United by Fate. C’est l’accroche de la marque et cela représente le fait
qu’alors qu’elle a démarré en tant que marque de skate et de surf, ses
origines étaient bien plus diverses que cela, parce qu’elle émanait de gens
qui évoluaient non seulement dans le cercle skate, mais aussi dans le
streetwear, la mode, le cinéma et l’art. Aujourd’hui, c’est toujours vrai pour
les membres et les représentants de Globe, qui constituent une équipe très
éclectique et très liée sur le plan de la créativité.
Nous savons qu’il y a un beau livre en cours d’élaboration sur Globe. Qui
en est l’auteur et quand sera-t-il disponible ?
Le livre est intitulé Hardcore, l’histoire de Globe. Il est écrit par Jason
Boulter, qui est un réalisateur, un documentariste, et qui a un parcours
très riche en tant que chercheur en sciences sociales. Le livre est la
célébration du 30e anniversaire de l’entreprise fondatrice initiale, Hardcore
Enterprises, qui toujours en activité aujourd’hui en tant qu’entreprise
30
numéro un de la distribution skate en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Il y a donc bien deux dates anniversaires pour vous en ce moment : 20 et
30 ans ?
Oui en effet, lors des 10 premières années, nous avons uniquement opéré
en tant que distributeur licencié en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans
certaines parties d’Asie pour des marques tierces américaines. En 1995,
nous avons lancé la marque Globe et, sur le plan international, nous avons
d’abord atterri en Europe, puis aux États-Unis et sur d’autres territoires. En
2002, nous avons acquis Dwindle Distribution et nous avons ainsi bouclé
la boucle si l’on peut dire, en partant de l’état de distributeur de matériel, à
celui de propriétaire et fabricant de matériel de skate, de chaussures et de
vêtements sur le plan international. 2015 est donc notre 30e anniversaire
en tant qu’entreprise, et le 20e anniversaire de la marque Globe.
Quelles sont les expériences acquises lors de l’activité de distribution qui
vous ont servi à devenir une marque à part entière ?
Nous avons passé la première phase de développement de l’entreprise
ENTRETENIR UNE MARQUE “INTERNATIONALE”
Le parcours australien de Globe a-t-il ouvert une perspective unique sur
l’industrie des sports de glisse, qui est par ailleurs principalement basée
en Californie ?
Je pense que oui. Ayant été distributeur et licencié pendant une décennie,
nous avons compris à quel point des prix compétitifs et une bonne marge
constituent des éléments-clé, et que nous devions voyager et voir les
marchés de nos propres yeux, tout en travaillant avec les distributeurs pour
personnaliser les produits et le marketing pour leurs marchés locaux. Tous
nos distributeurs nous disaient que c’était un véritable bol d’air d’avoir ce
type d’approche et que ça donnait une dimension collaborativeet qu’ainsi
nous développions la marque ensemble.
Au milieu des années 90, il semblait y avoir un véritable schisme entre la
Californie et le reste du monde, en termes de culture.
À cette époque aussi, le personnel travaillant pour les marques basées
en Californie ne voyageait pas beaucoup et ne comprenait pas vraiment
le marché européen ni les marchés internationaux. Il y avait quelques
exceptions comme Stussy, mais les marques de l’époque étaient
principalement centrées sur les États-Unis. De toutes façons, le marché
américain était en telle croissance, pourquoi en aurait-il été autrement ?
Je pense aussi que les distributeurs européens, n’étant pas californiens,
étaient plus enclins à croire en notre approche et, à ce titre, le terrain était
très différent.
Donc Globe était vraiment, dès le début, une entreprise “internationale” ?
Même aujourd’hui, nous sommes une entreprise très internationale, qu’il
s’agisse d’échanger des renseignements entre les pays, ou de la manière
dont nous approchons les produits et surveillons les tendances, ou bien
simplement de la manière dont nous menons nos affaires. Je pense que
cela reste un très net avantage pour nous, je crois que c’est inscrit dans
l’ADN de notre entreprise. Nous sommes une entreprise de sports de glisse
de Melbourne, en Australie et, Melbourne étant une ville très urbaine et
cosmopolite, à proximité de l’une des côtes de surf les plus célèbres du
monde, cela lui donne une perspective très unique.
Globe couvre le skate ainsi que le surf, avec grand succès. Comment
réussissez-vous ce coup de maître, tout en restant pertinents pour ces
milieux respectifs ?
C’était risqué lorsque nous avons lancé la marque, puisque nous étions la
première marque à nous lancer aussi bien dans le surf que dans le skate.
À l’époque, les deux chemins ne devaient surtout pas se croiser ! Au
début, certaines personnes étaient assez confuses et parfois même très
critiques sur le sujet ! Cependant, nous nous sommes bien penchés sur la
question à l’époque et nous avons décidé que cela représentait vraiment
qui nous étions et la cible à laquelle nous voulions vendre nos produits
dans le monde entier.
Pour maintenir ce critère, aujourd’hui, le point-clé est de s’assurer
que ce paramètre ne dilue pas l’attention que nous portons à chaque
secteur séparément. Nous devons nous assurer que nous produisons les
meilleurs articles de surf (par exemple notre boardshort Hikari) avec le
plus haut niveau de soutien marketing comme notre team et nos vidéos,
avec par exemple Strange Rumblings qui va bientôt sortir. Dans le skate,
tout se joue avec des chaussures de skate qui offrent une technicité et
une qualité supérieures, ainsi que des technologies que nous insérons
dans notre matériel de skate, associées à un grand soutien apporté par la
team et le marketing.
LES REVENDEURS EUROPEENS
Quels sont les avantages pour les revendeurs européens qui proposent
Globe et Dwindle et comment les soutenez-vous ?
Pour Globe particulièrement, nous avons la réputation d’être l’un des
fournisseurs de vêtements, de chaussures et de matériel, les plus fiables
de notre industrie en Europe. Nous essayons toujours de proposer la
meilleure qualité, au meilleur prix, pour le marché européen, évidemment
en conjonction avec des produits progressifs, techniques et très au point.
La vente de chaussures de skate a subi une mutation lors de la décennie
passée avec l’arrivée réussie de grandes marques de sport. Quelles ont
été les principales conséquences ?
Personnellement, et évidemment je suis parti pris sur ce sujet, je trouve
que c’est une honte à quel point nos revendeurs ont ouvert leurs portes
à des marques si largement distribuées. Le fait d’ouvrir ce canal à des
grandes marques de sport que l’on peut toujours trouver dans plusieurs
endroits à moins d’un kilomètre de nos revendeurs spécialisés, signifie
justement que la “spécialisation” de ses revendeurs s’érode petit à petit.
Le comportement des consommateurs évolue en permanence. Quelles
leçons tirez-vous d’être parvenus à rester pertinents pendant 20 ans ?
La plus grande leçon est qu’il faut toujours s’adapter et progresser sans
perdre de vue votre passé et vos valeurs principales en tant que marque et
entreprise. Toutes les marques rencontreront des difficultés au cours de
leur existence et vous devez réagir, vous adapter, mais vous devez trouver
une manière de le faire qui préserve les valeurs fondatrices de la marque.
LE FUTUR DES SPORTS DE GLISSE
Qu’en est-il de la santé générale de la participation active dans les sports
de glisse aujourd’hui ?
Je pense que les sports de glisse sont actuellement dans une très bonne
phase. Nous avons fait l’expérience de la croissance du marché et
nous avons diversifié plus que jamais avec une grande quantité de fans
spécialisés, associés à des participants plus mainstream et lifestyle. C’est
un marché exceptionnel dans lequel évoluer en tant que marque et en tant
que revendeur.
Au plan de l’industrie, quelles sont les plus grandes opportunités et les
plus grands défis pour les sports de glisse aujourd’hui ?
L’industrie des sports de glisse a été conçue sur une relation unique
entre les marques, les revendeurs et les clients. Que ce soit des
magasins physiques ou des boutiques en ligne, cette relation est la clé
de la prospérité de chacun. Si elle est trop diluée, nous ne bénéficions
plus de l’opportunité collective de fortes marges ni de notre capacité
à continuer d’investir dans les activités ou d’entretenir suffisamment
l’excitation et l’innovation pour continuer d’attirer de nouvelles personnes
vers notre industrie.
Comment aimeriez-vous voir évoluer l’industrie dans cinq ans ?
Un peu plus vers ses racines, vers la reconnaissance du fait qu’une bonne
relation entre la marque et le revendeur est un bénéfice important.
Que réserve le futur à Globe ?
Nous allons rapidement apprécier le fait d’avoir existé ses 30 premières
années et d’être toujours là en tant que business ! Puis nous allons utiliser
cette énergie pour renforcer toujours plus les valeurs de notre entreprise
et vraiment rappeler aux gens le patrimoine de notre entreprise. Nous
sommes dans le skate depuis 30 ans. Nos fondateurs font toujours du surf,
du skate et du snowboard, sans arrêt. Nous sommes l’une des dernières
entreprises familiales de sports de glisse de cette taille et de cette ampleur.
Merci pour l’interview, Matt, et félicitations.
31
Pic: Vans / Anthony Acosta
STYLE & CONFORT
Le streetwear pour hommes devient maintenant plus formel, avec toutes
ces coupes près du corps, ces tissus vintage et ces chemises en baptiste
boutonnées jusqu’en haut. Il est temps de desserrer un peu tout ça pour
se sentir bien dans sa peau. Pour le printemps/été 2015, il y a une toute
nouvelle ligne de streetwear pour hommes pour se la couler douce, sans
avoir l’air d’un loser. Confortable mais habillé. Élégant mais décontracté.
Souple mais pas débraillé. Avec des jolis matériaux doux au toucher, faciles
à porter toute la journée et toute la nuit, flottant dans la brise estivale.
Comme le résume Blake Harrington chez Jimmy’Z : “tout le monde
recherche le confort maintenant… C’est la paresse qui domine !” Mais,
même si vous souhaitez rester actifs, les gammes de streetwear de
l’an prochain représenteront tous les lifestyles de la plage au boulot,
jusqu’aux studios de yoga ou aux spots de skate : “la mission principale
est d’adapter les vêtements fonctionnels à un look urbain et fashion pour
les rendre portables dans toutes les situations de la vie !”, indique Tina
Meyer chez Bleed Clothing.
Pour le printemps/été 2015, tout se joue autour de la souplesse, acquiesce
Matt Ross, directeur de la création des vêtements chez Burton Snowboards :
“nous comprenons bien que, quand vous partez de la maison le matin, vous
allez rapidement vous retrouver dans des environnements très variés, et
nous voulons garantir que vous y serez préparés. Un détour rapide chez
TENDANCES PRINTEMPS/ETE 2015 : STREETWEAR HOMMES
Par Dirk Vogel
l’épicier peut rapidement se transformer en un petit plongeon à la piscine
ou une après-midi avec des amis, nous avons essayé de garder ça en tête
en choisissant les tissus.”
TENUES TENDANCES
A propos du tissu, l’année prochaine l’accent sera mis sur la qualité
des matériaux avec des structures intéressantes et des performances
subtiles, comme l’imperméabilité ou le stretch. Tout ceci, sera fusionné
dans des pièces au look classique, pas trop extravagantes sur les couleurs,
mélangeant le côté streetwear de silhouettes raffinées à la nonchalance
de vêtements d’entraînement. Un exemple : le nouveau pantalon hybride
jogging/Chino que tous les revendeurs devraient commander (dès
maintenant !). Gabe Clement chez Matix appelle cette tendance le “loisirathlète” : “Matix propose de jolis hauts légers en molleton qui représentent
très bien cette tendance.”
Mis à part les hauts, quels seront les éléments essentiels de la tenue
printemps/été 2015 (PE15) dans le streetwear ? “Une tenue tendance
inclura assurément un pantalon jogging/Chino, des Vans Sk8 HIs et une
chemise à manches longues en Oxford bien épais. Un sac en toile Premium
viendra en complément dans styles les plus travaillés,”, indique Luca Canali,
directeur des produits chez Vans pour les vêtements et les accessoires.
Les baskets sont un élément-clé de l’équation, avec des bas de jogging
“Il est aujourd’hui très important de faire correspondre la qualité des produits avec le niveau de prix, en se
fondant sur la concurrence de marché. La gamme de prix qui fonctionne est très sensible aujourd’hui et très
variable selon la catégorie de produits. Pour nos catégories principales, les vestes sont aux alentours de 120 €,
les T-shirts entre 25 et 30 € et les polaires entre 50 et 70 €” Element
33
tendances
“les T-shirts et les chemises sont un peu plus longs pour aller avec des silhouettes de pantalon
un peu plus amples, comme le jogging et le pantalon de plage Goodstock” Mike Xavier, Globe
élastiques. Mike Xavier, directeur marketing Europe chez Globe, décrit
la tenue du PE15 de la sorte : “des tennis associées à un jogging ou un
Chino recoupé, des longs T-shirts, des sweats. Des vêtements d’une seule
couleur, avec des chaussures ou des accessoires de couleur pop.”
Une autre tendance majeure, la juxtaposition des manches courtes sur des
manches longues, ou vice-versa, qui trouve sa place dans les collections
PE15. “Je dirais que les opposés s’attirent. Le slim avec le baggy, et le long
avec le court. Je recommande notre parka longue en micro polyester léger,
notre chemise imprimée à manches courtes et notre pantalon stretch slim
resserré en bas”, s’exprime Neil Slinger chez Colour Wear.
de gens en perpétuel changement, qui nous inspirent à travers leur passion,
leur talent et leur personnalité.”
Adidas continue à broder sur son propre style, avec son thème Stolen From
Sport : “utilisant des détails, des styles et des graphismes traditionnels
du sport, nous avons réinterprété ces détails emblématiques pour être
pertinents dans une culture des sports de glisse très subversive. En
mélangeant des pièces avec nos jerseys et nos tissus favoris comme des
jacquards ou des maillages coton afin de créer une collection très sport,
active et authentique”, indique Sally Braid chez Adidas.
Heureusement, la situation commence à s’améliorer. Sur le plan
international, la vente des vêtements pour hommes a augmenté de 5 %
en 2013 selon le rapport récent Euromonitor, distanciant les ventes
internationales de vêtements pour femmes. Néanmoins, la plupart des
marques de streetwear interrogées pour cet article évitent absolument
d’élever les niveaux de prix, tout en offrant aux clients un bon deal.
L’équipe Design chez Element indique : “il est aujourd’hui très important
de faire correspondre la qualité des produits avec le niveau de prix, en se
fondant sur la concurrence de marché. La gamme de prix qui fonctionne
est très sensible aujourd’hui et très variable selon la catégorie de produits.
Pour nos catégories principales, les vestes sont aux alentours de 120 ¤, les
T-shirts entre 25 et 30 ¤ et les polaires entre 50 et 70 ¤.” En attendant, les
piliers du Workwear comme Dickies maintiennent leur offre : “l’architecture
des prix est très importante et nous nous battons pour conserver nos
excellents rapports qualité-prix, garantissant que nous ayons des produits
qui répondent aux demandes des clients de Dickies dans toute l’Europe”,
indique le directeur marketing streetwear, Kevin Penney.
THÈMES
Finis les gros sous, le streetwear, c’est du rêve, des visions…et des
thèmes. L’entreprise de vêtements finlandais Makia est impatiente de
passer au PE15 avec une bière à la main. Nicolas Trieto explique la
collection “BrewingMakia” : “un de nos designs les plus intrigants est notre
imprimée houblon, qui sera disponible dans l’intégralité de la gamme sur
les chemises, vestes, shorts et pantalons. La palette de couleurs vient du
brassage de la bière : cuivre, houblon, orge et eau.” Tchin, tchin !
La collection “île durable” de chez Bleed vous garde bien au sec avec “des
vestes de pluie Atlantic fabriquées avec du tissu Sympatex et du polyester
100 % recyclé, pour un parfait mélange entre fonctionnalité et look Street,
inspiré par les vestes de pêcheurs. Et nous avons aussi de nombreux
matériaux fonctionnels et durables comme le Tencel, une fibre de cellulose
provenant des eucalyptus.” Le directeur marketing Europe, Phil Lalement,
explique comment la donne change chez Volcom : “nous passons de cette
grosse tendance “historique” à quelque chose d’un peu mutant avec des
choses modernes, des pièces “historiques” qui sont retravaillées avec des
détails techniques et modernes.” D’ailleurs, Volcom s’est aussi inspirée de
l’Afrique pour sa collaboration avec l’artiste Dan Eldon.
L1 embrasse ses racines rebelles, indique Andi Aurhammer : “notre
contexte principal pour la saison à venir, ce sont les gens qui représentent
notre marque, nous les appelons les Left Handed Bastards. C’est un groupe
34
Pic: Volcom
GAMMES DE PRIX
Mettre l’accent sur des matériaux de qualité requiert un jeu d’équilibriste
délicat en ce qui concerne les gammes de prix. Très symbolique de la
crise économique en cours, certains skateurs pro, ainsi que des milliers
d’adolescents qui font comme eux, se satisfont de sortir dans la rue dans
des “tenues de crise” : des pantalons Workwear, des T-shirts blancs unis
rentrés dans le pantalon et des chaussures vulcanisées en toile, voilà ! Une
tenue complète pour moins de 50 ¤.
COULEURS
Tandis que les aspects fonctionnels et les tissus tendent vers des tenues
plus athlétiques, les palettes de couleurs pour le PE 15 renforcent l’aspect
classique du prêt-à-porter pour hommes. “Nous avons une plus grande
proportion de noirs, de blancs et de gris dans toute la gamme. Les
tendances vont vers un look monochrome”, indique Mike Xavier chez
Globe. Adriana Matthews chez Brixton mentionne que : “parmi les couleurs
principales de la gamme printemps 2015, on trouve du bleu, du bordeaux,
du rouille et du cuivre.”
La tendance aux couleurs pops des saisons précédentes est toujours bien
vivante dans certaines collections, tandis que des marques comme KR3W
restent fidèles à leurs habitudes : “vous ne verrez pas de fluo ou de couleur
pop forcée dans notre gamme”, indique Jack Toledo, Designer Senior chez
KR3W, et d’ajouter : “en ce qui concerne notre palette de couleurs pour le
printemps/été 2015, nous souhaitions conserver un côté propre et facile
à porter. Point trop n’en faut avec la couleur. Nous proposons de jolis
tons clairs associés à nos noirs et nos gris incontournables. Nos couleurs
de saison sont le Bleu sarcelle sombre et le Coquille d’œuf que vous
retrouverez dans toutes les catégories.”
Chez Santa Cruz Skateboards, « les couleurs sont délavées cette
saison, avec un fort accent sur les néons délavés par le soleil et les tons
monochromes vintage, avec une certaine tension apportée par des teintures
qui viennent s’ajouter à la couleur des tissus. Dans notre collection « Santa
Cruz Black Collection », une palette de couleurs monochromes frappantes,
des traitements délavés vintage et des teintures texturées associées à des
graphismes emblématiques comme le Jesse Guadalupe, créent un contexte
qui est de plus en plus fort à chaque saison, » indique Andrew Maclean, à la
tête du design chez Santa Cruz.
IMPRIMÉS
Une des tendances principales de la saison dernière gagne toujours
en énergie. “Les imprimés sont une des tendances majeures dans le
streetwear en ce moment et nous l’avons appliquée à presque toutes
les catégories de notre collection, des chemises boutonnées aux tricots,
aussi bien que sur les pantalons. Sans imprimés, votre collection pourrait
tendances
simplement ennuyer tout le monde”, annonce Gabe Clement chez Matix.
“Et les tissés imprimés se vendent toujours très bien, donc nous avons une
offre conséquente de ce côté-là”, confirme Mike Xavier chez Globe.
Mais ne vous y trompez pas : alors que les motifs et les photos imprimés
font leur entrée, les gros logos passent sur le banc de touche. “Moins de
logos imprimés, mais des marquages plus subtils que l’on retrouve dans
les collections pour hommes et pour femmes. La tendance principale sera
composée de chemises bien ajustées dans des couleurs soft ou avec de
jolis graphismes”, annonce Nadine Hunkeler chez Zimtstern. Andi chez L1
est sur la même longueur d’onde : “la tendance la plus forte actuellement,
c’est la qualité, avec des détails subtils et discrets qui ne crient pas “je
porte une marque particulière !”. Les gens sont à la recherche de quelque
chose qui soit à la hauteur du prix qu’ils payent et ils suivent une marque
pour ce qu’elle représente.”
Réputée pour son mélange de workwear et de streetwear, Carhartt WIP
indique : “les imprimés et les motifs jouent un rôle très important dans
chaque collection Carhartt WIP, avec le camouflage montrant le chemin.
Pour le PE 15, le Camo Isle classique a été étiré, pixelisé et distordu pour
donner de l’âme et du caractère à l’intégralité de la collection. Les Tropic
Prints jouent aussi un rôle important dans la collection, se retrouvant sur
les hauts et les accessoires.” Les fleurs tropicales sont aussi à la mode
chez Element : “parmi les motifs, on retrouve du croquis floral qui présente
un cactus artistique dessiné à la main et très estival, ainsi que du Batik
pour les produits haut de gamme.”
Luca Canali chez Vans fait une observation importante : “les imprimés et
les motifs monogrammes sont toujours importants sur les vêtements, mais
nous jouons avec eux en utilisant différents délavages et différents tissus
pour donner plus d’emphase au vêtement lui-même plutôt qu’aux imprimés
seulement.”
COUPES ET SILHOUETTES
Rien ne définit plus un style personnel que la coupe ! Et la saison PE 15,
dans un esprit très libéré, en propose un peu pour tout le monde. “Dans les
pantalons, nous essayons d’offrir une gamme de coupes qui conviennent à
chaque style individuel. Nous avons introduit un pantalon plus large dans la
gamme, un modèle qui a été demandé par des rideurs de la Brixton Union”,
indique Brian Reichel chez Brixton. Dans le même goût, Kevin chez Dickies
indique : “nous avons eu un très bon retour sur nos coupes skinny et
évasées, mais nous sommes en train de percevoir le mouvement général du
marché vers des coupes plus amples et plus décontractées.”
Du côté relax du spectre, Jimmy’Z a modifié son short à Velcro EZ-INEZ-OUT initial vers une coupe plus cintrée, que les membres de notre
team ont testée encore et encore. Au final, ils sont fans de l’évolution de
ce pro-modèle. Les pantalons et shorts sont moins baggy que la saison
précédente, mais pas véritablement skinny.” En ce qui concerne les hauts,
Element propose des coupes plus amples en tricot, tandis que Mike Xavier
chez Globe remarque que : “les T-shirts et les chemises sont un peu plus
longs pour aller avec des silhouettes de pantalon un peu plus amples,
comme le jogging et le pantalon de plage Goodstock.”
Jack Toledo, Designer Vêtement Senior chez KR3W indique : “Nous
observons un retour du mouvement des années 90 avec des jeunes qui se
pointent en pantalon à coupe droite et assez baggy, particulièrement avec la
silhouette Chino. Cependant nous ne souhaitons pas vraiment courir après
les tendances.” Au lieu de cela, KR3W reste sur ses habitudes : “nous avons
introduit la coupe KSTANDARD pour l’automne 2014 dans la catégorie des
jeans. La coupe présente une partie haute confortable, avec un entrejambe
légèrement tombé et des bas de pantalon légèrement évasés. La coupe
a été appréciée, nous avons augmenté le nombre d’UGS proposés dans
les jeans, et nous l’avons introduit dans notre programme Chino pour le
printemps 2015.
36
LES PIÈCES INCONTOURNABLES POUR LE PRINTEMPS/ÉTÉ 2015
Jogging Khakis
Voici notre nouveau pantalon préféré. Avec une coupe slim et une taille et
des bas de pantalon élastiques, ce jogging/Chino hybride est confortable
tout en restant élégant. Les modèles phares sont le jogging/Chino Excerpt
de Vans, le pantalon Happy Hour de Quiksilver et le jogging Goodstock
de Globe. Mike Xavier chez Globe indique : “ce sont des coupes avec un
entrejambe tombé et une certaine amplitude, ainsi que des bas de pantalon
évasés. La taille et les bas de pantalons élastiques sont en vogue sur les
Chinos, les joggings et les pool shorts.”
Veste Beer cooler X
Merci à Makia pour avoir créé le top du top pour les festivals estivaux. “La
veste Tempest ressemble à une veste Makia très classique et épurée. La
veste est une de nos vestes d’été plus techniques et dispose d’une fonction
de rafraîchissement : elle est livrée avec un chapeau à moustiquaire qui
peut également être utilisé comme un rafraîchisseur de bière submersible”,
déclare Nicolas Prieto.
Hauts près du corps, mais pas trop serrés
Flexibles, ces pantalons décontractés appellent des T-shirts et des hauts
plus longs et sur mesure, mais pas trop serrés. KR3W les décrit ainsi :
“Nous avons fait un effort pour profiler nos coupes dans les catégories
des hauts afin de fournir un produit final près du corps mais souple. Il
semble que tout le monde glisse vers des hauts et des bas plus slims qu’il
y a quelques années. Mais maintenant, nous faisons des vêtements de
plus matures et voulons que nos coupes le reflètent”, déclare Jack Toledo,
Designer Vêtements Senior chez KR3W.
Pop sur un poncho
Les aventures estivales en plein air peuvent se prolonger jusque tard dans
la nuit, et Burton vous protège de la brise du soir. “Le Freelight Poncho
est une version poncho de la veste Freelight emblématique de Burton. Le
Freelight Poncho est parfait pour la saison des festivals d’été et peut se
dédoubler pour jouer le rôle d’une couverture ; idéal pour se reposer en
extérieur”, indique Matt Ross Burton.
Tie-dye : Retour du (Grateful) dead !
Le motif en tourbillon psychédélique - trippy, mon gars ! - est partout
pour le PE15, y compris dans la collection pro d’Alex Knost chez RVCA :
“Le surfeur californien, musicien, photographe et hippie, aime tout ce qui
rappelle le passé. Sa nouvelle collection exclusive tourne autour du vintage
et du tie-dye. Des T-shirts avec des rayures verticales colorées, des shorts
rétro et des cardigans tie-dye”.
EN BREF
Des tenues pour toute la journée, pour se détendre comme
pour l’action
Des matériaux de qualité à des prix raisonnables
Des hauts près du corps et plus longs - mais pas trop serrés
Des motifs imprimés mais pas de grands logos
Des couleurs d’inspiration métallurgique - rouille et cuivre
Des matériaux confortables avec un toucher plus doux et des
textures intéressantes
Des coupes plus amples pour des hauts en tricot et des
pantalons plus souples
Plus de délavage que d’imprimés
Des jambes courtes associées à des manches longues
Pic: Volcom
STREETWEAR FEMMES : TENDANCES 2015
Avec la progression des vêtements de sport plus mode que les filles portent partout, de la salle de sport au bureau, le
streetwear pour femme fait face à un nouveau défi, au-delà de la compétition entre les marques et les grands magasins. Cela a
suscité une sérieuse diminution des collections streetwear pour femmes, ainsi que l’apparition d’un nouveau vêtement hybride
qui n’est plus exclusivement réservé au streetwear.
Pour certaines marques, cela implique un retrait total de ce secteur, tandis que d’autres embrassent joyeusement ce défi et se
réjouissent de ce nouveau terrain de jeu. “C’est une période excitante pour Vans qui développe de nouvelles lignes de vêtements
et nous avons bien sûr une excellente histoire à raconter. Il y a tellement de marques sur le marché, mais aucune ne possède le
patrimoine historique de Vans, c’est incroyable”, commente Oli de chez Vans. Et Volcom aussi pense “qu’il y a un marché pour
nos produits, nous devons juste raconter une histoire claire, et utiliser les bons canaux de vente et d’excellents produits pour
qu’ils se vendent bien”, Anna Langer
SOFT GLAM ET FEMME FATALE CONTRE SKATER GIRL REVÊCHE
En 2015, deux approches principales s’attaquent aux deux aspects de la
femme moderne : la femme sexy et féminine, qui se démarque par des
modèles à la mode, et le garçon manqué sauvage, qui apprécie un look plus
décontracté en accord avec son style de vie actif.
Volcom travaille avec une “douce féminité “ dans ses coupes afin de créer
un look “sexy mais décontracté”. RVCA joue avec des robes, des jupes et
des petits hauts sexy, que Vans proposera avec une coupe près du corps
l’année prochaine. Zimtstern s’engage dans un look “plus féminin et moins
sport”, comme Carhartt dont les modèles deviennent “un peu plus slim et
féminins” en 2015, exactement comme O’Neill. Ce dernier introduit aussi
les “shorts courts”, pour un look “festival” sympa, tandis que RVCA (avec
sa collection Capsule Ashley Smith) et Vans s’orientent vers des pantalons
et des jeans taille-haute. De manière générale, Vans utilise beaucoup
plus de “silhouettes Fashion plutôt que des basics” et peaufine ça avec
des découpes et autres détails très stylés. Les détails gagnent aussi en
importance chez Zimtstern, RVCA, Element et O’Neill, qui ajoutent des
crochets, des lacets et même des franges, pour un look d’été qui incarne
parfaitement l’insouciance.
Les vêtements qui sont faits pour être portés dans la rue, doivent aussi
offrir une certaine fonctionnalité, associée à du style pour celles qui aiment
les looks féminins, et nous voyons aussi la présence de la vibe “skater
girl” un peu revêche (Volcom) qui répond aux attentes des filles garçonsmanqués, plus décontractées. “Nous voyons l’expression d’un peu de
soft glam et de féminin, mélangés dans une ambiance skater girl un peu
revêche qui contrebalance l’esthétique streewear urbaine”, résume Volcom.
39
tendances
“Nous voyons l’expression d’un peu de soft glam et de féminin, mélangés dans une
ambiance skater girl un peu revêche qui contrebalance l’esthétique streewear urbainee”
Volcom
“Des vêtements amples pour des gens souples” est la description du
nouveau concept de Jimmyz, avec des hauts surdimensionnés (Jimmyz
& Vans), des hauts très amples (O’Neill), des pantalons de plage larges
(O’Neill), des T-shirts décontractés (Vans), des sweats boyfriend (RVCA)
et même une “jupe portefeuille à velcro comme au bon vieux temps”
chez Jimmyz. Zimtstern a conçu toute sa collection autour du fait “d’être
dehors, en contact avec la nature”. Colourwear et Burton se focalisent
sur un look sportswear actif. “Nous avons passé beaucoup de temps à
travailler avec notre équipe de tailleurs pour nous assurer de conserver
une bonne liberté de mouvement en créant les modèles. Vous pouvez
être sûrs que nos produits sont confortables et ne restreignent pas
nos activités”, indique Birgit, la directrice marketing de Burton. Malgré
une forte influence des années 80 et des années 90 (chez Colourwear,
Volcom, Jimmyz) l’ambiance sport ne peut tout de même pas être trop
présente, il s’agit plutôt d’inclure des aspects historiques de ce lifestyle,
avec “une nouvelle vie pour des classiques qui ont fait leur temps”
(Carhartt), créant un “look urbain et sport avec des coupes amples et
confortables” (Element). “Nous souhaitions produire une collection
lifestyle qui ait une apparence décontractée mais qui soit technique dans
sa fonctionnalité”, explique Burton.
Cette forte tendance pour le look “boyfriend”, dans le prêt-à-porter ainsi
que dans la mode de masse, ne rend évidemment pas les choses faciles
pour le streetwear pour femmes. Et bon nombre de marques spécialisées
dans le skate et le streetwear invitent et accueillent activement les clientes
à faire leurs achats dans la collection pour hommes, photographiant même
parfois leurs habits masculins sur des filles. Cody chez HUF indique
que “les filles adorent les chaussettes HUF Plantlife. Pour 2015, nous
collaborerons aussi avec une marque de tissus Liberty, basée à Londres,
sur des chapeaux spéciaux”. Il est suivi par Brien, de chez The Hundreds,
qui affirme que “beaucoup d’accessoires ont été utilisés pour des shootings
photos de femmes, ainsi que des produits molletonnés”.
TISSUS FONCTIONNELS
D’un autre côté, Bleed associe “la mode à les aspects fonctionnels”, en
utilisant principalement des tissus recyclés et biologiques, et Nikita a
aussi fait de la “fonctionnalité transversale une priorité pour cette saison”.
Pour les pièces plus techniques, comme les vestes et les polaires, dans
lesquelles Burton se spécialise en 2015, “le Dryride technique” est toujours
le matériau principal comme le Hyperdry pour les vestes O’Neill, le miniindéchirable totalement lisse avec une imperméabilité 3K chez Zimtstern et
des tissus à 3 couches chez Colourwear.
Bench a une ligne qui démontre une véritable fonctionnalité, comme
l’explique Kerstin Groeber, leur directrice du design : “Pour le printemps/
été 2015, les vêtements multifonctionnels adaptés aux vies quotidiennes
denses sont le point de focalisation de la gamme féminine. Tous les articles
de la collection sont conçus pour accroître la solidité, offrir de l’adaptabilité
et permettre à l’utilisatrice d’explorer son environnement en confort total.”
Le jeans est aussi important chez toutes les marques et dans toutes les
collections, avec des vestes (Jimmyz), des robes et des chemises (RVCA)
ou bien avec différents délavages (Vans). Mis à part ça, les matériaux sont
devenus beaucoup plus doux, plus légers et plus fluides (RVCA, Carharrt,
O’Neill et Vans) et même parfois un peu transparents dans les versions
extrafines, comme le montre Nikita. Vans introduit aussi un tissu jacquard
pour une texture améliorée, tandis que RVCA expérimente avec des pullovers et des bustiers tricotés.
40
DES PORTRAITS EN MOTIFS IMPRIMÉS
En 2015, le champ principal d’expérimentation est les imprimés et
les motifs, presque toutes les marques les portant comme tendance
principale de leur collection de l’année prochaine. Les imprimés sur
l’intégralité des pièces, associés ou assortis chez O’Neill, inspirés par
l’art militant chez RVCA et Zimstern, ou avec des imprimés floraux
chez Element Eden. Nikita présente même deux motifs personnalisés
: le kaleidostone et un plus acide, disponible dans différents coloris.
Chez Colourwear, vous pouvez même trouver des rayures, des ancres
et des animaux sur les imprimés (le dernier se retrouvant aussi chez
Element Eden). Carhartt joue avec un “camouflage étiré et pixelisé” à
côté de motifs tropicaux, tandis que RVCA revisite le “Tropical Aloha
avec un côté revêche”, des couleurs plus sombres et des coupes plus
audacieuses. Bleed utilise des couleurs plus subtiles, plus naturelles
et “durables”, avec des “jaunes salis, des rouges rouillés, des rouges
crabe, des bleus nuit et de l’anthracite” qui sont “inspirés de l’océan et
des animaux qui y vivent”.
Element Eden, Colourwear et O’Neill suivent de près avec une “palette
de couleurs douces”, “des pastels délavés” (Colourwear) et “des roses,
des corail et des vert clairs” pour le printemps, qui vont migrer vers des
“roses, aqua, citrons, bleus, et corails plus vifs” dans leur livraison estivale
(O’Neill). Jimmyz utilise “des couleurs vives mais ton sur ton”, similaires à
Vans qui travaille avec du “bleu marine vif, du bleu royal et du corail”.
PERPECTIVES
Les conditions ont effectivement changé sur le marché du streetwear
féminin et la direction qu’elles vont prendre n’est pas encore très
claire. Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, “il est devenu
beaucoup plus difficile de se mettre à jour des dernières tendances et
de répondre aux besoins de nos clientes qui évoluent très rapidement”,
remarque Zimtstern. Michael chez Bleed pense que “le sportswear,
particulièrement en ce qui concerne les sports de glisse, doit
retrouver son propre style. En ce moment, l’influence de la mode est
très forte…” D’un autre côté, Nikita, une marque qui a repoussé les
limites de la mode avec succès lors des années précédentes, a une
approche légèrement différente : “les tendances du streetwear et les
styles ont véritablement emprunté à la culture du surf, du skate et du
snowboard et, particulièrement, celle du skateboard. Et les femmes
qui viennent traditionnellement de cette culture des sports de glisse
prennent plus le temps de choisir leurs articles selon les tendances.
Résultat, c’est un mélange plus agressif, avec une ambiance
androgyne complétée par des touches de féminité”. Voici donc ce
nouveau sportswear à la mode hybride, qui permet aux femmes de
choisir entre leurs côtés garçon-manqué et féminin ; c’était peut-être
précisément ce que les femmes recherchaient.
EN BREF
Style Boyfriend : surdimensionné, baggy, décontracté
Féminine Soft : silhouettes féminines avec une touche sexy
Fonctionnalités : coupes conçues pour être actives
Motifs : intégraux, variés, mélanges et assortiments
POURQUOI DE LA PUBLICITÉ SUR LIEU DE VENTE ?
Brandware est une agence de marketing global qui se spécialise dans le marché du sport. Ils conçoivent et produisent
une large gamme de matériel pour les points de vente de nombreuses marques leader dans les sports d’action en Europe
comme O’Neill, Adidas et The North Face. Le fondateur de Brandwave, Daniel Macaulay, mobilise son expérience et nous
offre quelques conseils sur la meilleure manière d’optimiser votre Publicité sur Lieu de Vente (PLV).
Utilisée correctement, une bonne PLV peut vraiment vous aider à animer
votre magasin. Avec des Arguments Clé de Vente (ACV), elle peut expliquer
rapidement des produits compliqués et le bénéfice apporté à l’utilisateur,
et elle peut aussi communiquer facilement les messages clés aux clients.
Utiliser de manière incorrecte, elle peut faire plus de mal que de bien et
transformer l’apparence d’un magasin bien présenté, en celle d’une cave où
se tiennent des paris illégaux.
Pour profiter un maximum des PLV que les marques vous donnent, pensez
toujours aux points suivants :
1. RESTEZ TRÈS SIMPLE. Il y a tellement de marques qui proposent des
PLV de bonne qualité à court terme comme à long terme de nos jours, qu’il
est très facile de se laisser tenter et d’en commander bien plus qu’on n’en a
réellement besoin. Le résultat final est un magasin qui ressemble plus à une
salle de jeux qu’à un shop, et des toilettes remplis de stop-rayons. En règle
générale, point trop n’en faut. Choisissez plutôt la qualité que la quantité,
et sélectionnée celles qui fonctionneront le mieux dans votre magasin avec
les produits que vous avez commandés.
2. RESTEZ SOUPLE. La seule constante dans la vente est le changement.
Il y a de fortes chances que ce que vous vendiez l’année dernière se vende
mal cette année. Et ce sera le cas pour la saison prochaine et les saisons
suivantes. Quand vous choisissez votre PLV, pensez au long terme. Dans
la mesure du possible, essayez d’envisager toutes les tailles, les poids et
des styles de produits que vous avez préparés par la suite et passez votre
commande en conséquence.
3. RESTEZ SUR-MESURE. Il n’y a pas de magasins identiques en termes de
formes et de tailles. Une PLV de bonne qualité fournie par les marques est
une solution très efficace en termes de coût pour la plupart des espaces
mais, pour vraiment optimiser le vôtre, vous devez souvent la personnaliser.
Utilisés correctement, les espaces bizarres peuvent être employés pour
afficher des accessoires ou pour donner le contexte et l’histoire des produits.
4. SOYEZ INTERACTIFS. Aujourd’hui, un morceau de carton ne va
pas faire l’affaire. Depuis les vidéos des marques jusqu’aux écrans
tactiles interactifs, il y a des milliers de nouvelles manières de donner
vie à vos produits. Mettez la pression à vos fournisseurs. Demandezleur ce qu’ils vont faire pour soutenir le produit que vous venez juste
de pré-commander.
5. SOYEZ CRÉATIFS. Que ce soit vous qui payiez ou la marque, il faut
toujours un certain budget, mais tout n’est pas une question d’argent.
La meilleure PLV est une bonne combinaison de fonctionnalité et
d’apparence. Il vous faut quelque chose de vraiment unique, qui vous
différencie très nettement de votre concurrent et qui démarque votre
magasin des autres. Les spécialistes du merchandising moissonnent,
eBay est en permanence à la recherche de vieux établis ou d’autres
artefacts du milieu du sport… Tout ce qui permettra d’ajouter du cachet
et de fabriquer une ambiance.
6. RESTEZ FRAIS. Même la meilleure PLV finira par se faner. Assurezvous que votre PLV peut être constamment mise à jour avec de nouvelles
images selon la saison, le produit et la marque. Offrez aux clients une
bonne raison de revenir dans votre magasin en utilisant votre PLV pour
afficher les promotions actuelles, les événements locaux et les activations
des marques.
7. TESTEZ ET INSPECTEZ. Les PLV électroniques choisies dans un
catalogue diffèrent de ce qu’on reçoit au final. Si vous avez l’intention de
prendre beaucoup de PLV de la même marque, assurez-vous de recevoir
d’abord un échantillon et de le tester sérieusement en magasin.
Vous voilà avec sept conseils pour vous aider à tirer le meilleur parti
de vos Publicités sur Lieu de Vente. C’est le premier Retailer Help
d’une série à venir d’une collaboration entre Boardsport SOURCE et
Brandwave. Pour plus d’infos sur Brandwave, rendez-vous sur
www.brandwavemarketing.com
WWW.BRANDWAVEMARKETING.COM
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PROFIL DE DÉTAILLANT :
TOM’S SKATESHOP,
STOKE NEWINGTON,
LONDON
Tom’s Skateshop, à Stoke Newington au nord-est de
Londres, a ouvert ses portes cette année et a déjà attiré
l’attention de la série de films indépendants du HUCK
Magazine. Le propriétaire, Tom, nous explique son
engagement dans le milieu local et pourquoi il milite pour
le yoga chez les skateurs.
Pouvez-vous nous faire l’historique de votre magasin, en décrivant son
démarrage, qui l’a lancé, et quels en sont les acteurs principaux.
Le magasin a ouvert le 1er mars 2014 et est dirigé et géré sept jours par
semaine par moi-même (Tom) ! Le magasin est un skate shop indépendant et
situé sur la rue commerçante de Stoke Newington, au nord-est de Londres. Il
y a aussi un espace d’exposition en bas, qui est utilisé pour des expositions,
séances de yoga, projections de films et autres supers événements ! Etant un
skateur local de Stoke Newington depuis plus de cinq ans, j’ai pu observer
l’évolution du milieu, entre autres avec la réfection de Clissold park qui offre
un nouveau skatepark. Étant donné qu’on trouve peu de shops vendant des
skateboards et des vêtements de skate, j’ai décidé d’ouvrir le mien pour aider
à développer le milieu local du skate et pour soutenir la communauté.
Quels sont les trois produits dont vous ne pourriez vous passer en
ce moment ?
Tout d’abord, les nouveaux plateaux Tired que nous avons rentrés. Ils ont un
graphisme super radical et les shapes sont excellents, ce sont des plateaux
avec des shapes old-school mais qui se skatent de manière moderne !
Deuxièmement, ça serait la gamme en collaboration avec DGKxJovantae
Turner, nous sommes le seul magasin de Londres où vous pouvez la
trouver et tous les modèles sont excellents ! Troisièmement, les nouvelles
chaussures à lacets Romero d’Emerica. Elles sont indestructibles grâce à
leur nouvelle couture intérieure et super confortables !
Quel est votre ressenti sur la notoriété actuelle du skate et sur son succès
en général ?
Je pense qu’ils sont excellents mais, bien sûr, on peut toujours trouver des
inconvénients. Les grandes entreprises investissant beaucoup d’argent dans
le skateboard, la notoriété du sport a beaucoup grandi, ce qui est génial et
qui permet de survivre à des petits magasins passionnés et dirigés par des
skateurs comme moi-même dans le monde impitoyable du skate d’aujourd’hui !
Mais d’un autre côté, ces grandes compagnies n’ont pas grand-chose à faire
du skate et du soutien apportés aux petits, ils sont là pour l’argent ! J’espère
juste que, maintenant que le skate a pris une place si importante, au fur et
à mesure que de plus en plus de gens prennent part à ce sport et à cette
mode, ils réaliseront que ce sont les entreprises dirigées par des skateurs
qui stimulent vraiment le sport et que le fait de soutenir les initiatives des
44
skateurs eux-mêmes est vraiment ce qu’il y a de plus important. C’est
assez triste de voir que tout l’argent et tout le contrôle du milieu du skate
se retrouvent entre les mains de quelques compagnies énormes, plutôt que
d’être répartis équitablement entre la quantité de petites entreprises dirigées
par des skateurs, qui pourraient vraiment en faire quelque chose de très
créatif et de différent !
Comment restez-vous aligné aux demandes et aux besoins de vos clients ?
Je reste en contact avec les demandes et les besoins des clients en discutant
avec eux dans le magasin, au quotidien ! J’écoute leurs suggestions et je suis
toujours content de passer des commandes personnalisées si c’est possible.
Le magasin n’a que deux mois, nous sommes donc encore en train de trouver
nos marques en termes de stock, et le fait d’être ici, à travailler sur le terrain
chaque jour, m’offre une très bonne perspective sur ce que veulent les gens
et sur ceux qu’ils ne veulent pas. J’ai déjà de l’expérience dans la gestion de
la vente pour de plus grandes entreprises et, d’après ce que j’ai vu, la plupart
d’entre elles perdent le contact avec ce qui se passe sur le terrain et avec ce
que les clients veulent vraiment.
Vous êtes un fervent militant pour le yoga, qui prévient les douleurs
associées au skate qui se développent plus tard dans la vie d’un skateur.
Veuillez nous en dire un peu plus.
Personnellement, je suis fan de tout ce qui est yoga, stretching, exercice
et nourriture saine dans le skateboard. Tammy de Tammysyoga.co.uk
propose des séances de yoga pour les skateurs tous les jeudis dans l’espace
d’exposition en bas du magasin. Le skate, c’est un sport extrême qui peut
s’avérer assez néfaste pour les articulations, les muscles et le corps en
général ; je pense donc qu’il est très important de prendre soin de votre
corps si vous voulez skater à long terme. En observant de près bon nombre
de skateurs plus âgés qui assurent toujours à haut niveau, comme Andrew
Reynolds et Geoff Rowley, j’ai compris que la plupart d’entre eux utilisent
des techniques de stretching et d’entretien du corps dans leur entraînement
quotidien, ce qui leur permet de prévenir de graves problèmes pouvant
surgir plus tard ! Je n’aime pas, par contre, les boissons énergisantes qui
sont si largement promues dans les skateshops, ces trucs empoisonnent
votre corps !
Pic: Rip Curl
LES MAILLOTS DE BAIN FEMMES : TENDANCES 2015
En cette période de mondialisation, la notion de frontière ne semble plus être à la mode et, tandis que les maillots de bain
pour femmes sont de plus en plus chics à chaque saison, ils étendent leur portée hors de l’eau et gagnent les rues !
Compte-rendu par Anna Langer.
Les maillots de bain fleurissent (Afends) ces temps-ci, et non pas
simplement au sens littéraire du terme. Bien que les imprimés floraux
joueront un grand rôle l’été prochain, avec l’approbation de Volcom, Rip
Curl, Breakburn, Maui and Sons, Pukas, Protest, Oxbow, Animal, et Roxy,
offrant des variations de 1000 fleurs, des styles orientaux (Animal) et
des versions surdimensionnées (Roxy). Il y a une véritable tendance vers
tout ce qui est tropical chez Roxy, Billabong, Breakburn, Maui and Sons,
Urban Beach et Protest, tandis que l’Ikat ethnique et les imprimés tribaux
et géométriques de chez Volcom, Rip Curl, Billabong, Oxbow, Nikita et
Animal, ainsi qu’un certain nombre d’animaux chez Volcom et Urban Beach,
satisferont toutes les préférences.
On trouve des rayures classiques dans les gammes de Billabong (en noir
et blanc), Pukas, O’Neill, Protest, et Maui and Sons, qui jouent aussi à
superposer et à associer différents imprimés. Nikita a créé un tout nouveau
look kaléidoscopique qui ressemble à du marbre tandis que Billabong
mélange sa palette de couleurs avec un peu de teinture nouée. Malgré cette
diversité, Roxy, Nikita, Urban Beach et Volcom ont fait un effort particulier
en proposant des imprimés cohésifs et des histoires colorées.
DE LA PLAGE À LA RUE
Déplacer le maillot de bain de la plage vers la rue semble être une des
tendances principales pour 2015, qui a été initiée par l’arrivée des leggings
de surf, un peu plus tôt cette année. “[Nous] utilisons des matériaux de
maillots de bain dans des modèles techniques plus traditionnels comme les
Lycra et les pantalons de surf afin de proposer une approche plus fraîche
qui passe bien du sable à la rue. Le maillot de bain n’est plus réservé à
la plage. Les femmes peuvent s’entraîner avec, le porter comme sousvêtement et le fondre dans leur garde-robe quotidienne, ce qui en fait
une véritable catégorie lifestyle”, indique la directrice du design féminin
chez Volcom Kristy Michaels. Et Billabong s’inscrit dans la même lignée,
indiquant que ses “nouvelles formes de tops gomment les frontières entre
le maillot de bain et les vêtements de sport”, ou Rip Curl, qui remarque
que “le bikini est maintenant un véritable article de mode dans toutes les
collections, cette catégorie se développe dans tous les types de marché :
masse/mainstream, sports, prêt-à-porter et même haute couture”. Inspiré
par le “beach babe lifestyle”, qui mange, dort et respire toute la journée
dans son bikini, de nombreux modèles sont dorénavant conçus pour être
portés en dehors de la plage, dans d’autres situations, plus urbaines. “
“Nous adorons nos hauts de bikini portés sous des robes d’été !” indiquent
les filles chez Roxy ; offrant à leurs clients la double opportunité de le
faire avec certains modèles qui sont réversibles, et qui présentent deux
imprimés et deux coloris à la fois.
Il y a donc un véritable raz-de-marée de nouvelles formes, de nouveaux
détails et de nouvelles couleurs allant dans cette direction. Alors que la
plupart des marques continuent d’offrir des nuances claires et typiquement
estivales, avec toutes les couleurs du coucher de soleil, de la jungle et de
l’océan (parmi lesquelles Afends et Animal, jusqu’à Billabong, Brunotti, Fox,
Maui and Sons, Nikita, O’Neill, Oxbow, Protest, Rip Curl, Roxy et Volcom),
Rip Curl et Maui and Sons mélangent tout cela à des couleurs pastel. Pukas
ajoute un “jaune pâle”, RVCA joue avec des nuances diluées, et Rip Curl et
Animal avec des couleurs délavées que Maui and Sons accentuent par des
nuances néon. Nikita introduit des tons plus naturels avec ses imprimés
marbrés et RVCA s’autoproclame du “côté obscur du maillot de bain”, avec
beaucoup de noir, du olive et du violet sombres sur des modèles “très sexy
et féminins”.
TOUT EST DANS LE DÉTAIL
Sexy et féminin, c’est aussi le mot-clé pour la multitude de détails et de
petites touches qui ornent les maillots de bain ces temps-ci. Depuis les
broderies jusqu’aux franges (Rip Curl) et les bretelles interchangeables
(Protest), jusqu’aux découpes laser (Maui and Sons) et au Lycra perforé
(Pukas) ainsi qu’au travail des bretelles, qui créent des lignes de bronzage
très sexy. Bec Nolan de chez Afends pense que “les filles sont de plus en
plus courageuses et prennent plus de risques, avec des coupes plus osées,
et les lignes de bronzage plus marquées sont plus recherchées que la
discrétion de ce côté-là.”
47
tendances
Et ces envies sont satisfaites par une quantité de nouvelles formes, mettant
l’accent sur les courbes féminines, avec une touche “moderne mais sexy”
(Volcom) et des looks “à la mode mais fonctionnels” (Nikita) avec une
touche de “fashion” (Roxy). Pour Rip Curl, le “retour du push-up, avec des
bonnets moulés et câblés” est la plus grande tendance cet été, à laquelle
se rallie Urban Beach. Breakburn travaille aussi avec des bonnets moulés
et Volcom a complètement “modernisé les détails intérieurs et créé de
nouveaux bonnets”. Le style “bandeau” conserve une bonne popularité
depuis l’année dernière, avec de nombreux modèles chez RVCA, Roxy, Rip
Curl, Oxbow, Urban Beach et Protest.
Les bas de bikini bénéficient d’une approche de plus en plus sexy aussi,
avec des tailles brésiliennes “minuscules” et “effrontées” (Roxy, Billabong,
and Rip Curl), des échancrures (Pukas) et des pantalons taille-haute
stylés chez Roxy. Le une-pièce fait aussi son retour cette année, avec
des échancrures sexy (Volcom, RVCA, Billabong, Urban Beach) et des
lignes qui embrassent les courbes. Mais on voit aussi une approche plus
sport avec des tissus en Néoprène et des zips, chez Fox par exemple :
“nous introduisons un une-pièce inspiré par les combinaisons. Cet article
présente une silhouette innovante pour les sports aquatiques actifs,
proposant aux femmes une forme féminine qui accentue vraiment les
courbes, par rapport aux autres maillots de bain une-pièce qui ont tendance
à les aplatir.”
LE TISSU S’ADAPTE À LA FONCTION
Au vu du nombre de sports dans lesquels sont ancrées les marques, il
y a toujours une tendance à offrir des solutions fonctionnelles venant
compléter la tendance plus chic et féminine. En plus des leggings pour
le surf, mentionnés ci-dessus, on trouve beaucoup de petits tops (RVCA,
Billabong), une veste sans manches zippée chez Animal et, bien sûr, des
Lycra de toutes les couleurs et dans tous les styles.
Nombre de ces modèles comprennent aussi des matériaux modernes
et assez peu traditionnels, mais les looks plus traditionnels fusionnent
aussi avec de nouveaux tissus, faisant des textures une autre tendance
cruciale de cet été. Pour Roxy, c’est même LA tendance de l’année (“tout
tourne autour de la texture, texture, texture !”) ce qui se retrouve dans
de tout nouveaux modèles comme du Jacquard (Roxy), du polyuréthane
(Afends) ou du filet (Afends et Volcom), après le Néoprène déjà mentionné
ci-dessus (chez Afends, Rip Curl, Billabong, Fox, Roxy). Le crochet et
le macramé ont accompagné le style bohémien pendant de nombreuses
années et se développent fortement dans les collections de Volcom,
Billabong, Protest, et sont parfois même associés à des lacets, comme
chez Rip Curl et Billabong.
Du côté technique, les tissus utilisés pour les maillots de bain sont de plus
en plus légers, affirment Brunotti et O’Neill. “Notre gamme de maillots de
bain présente du Hyperdry. C’est le nouveau standard. Nos bikinis sèchent
plus vite que les bikinis normaux, et vous permettent de faire un plouf
juste avant de partir”, indique Manon Pessel, Senior Product Manager
pour le Women Lifestyle & Beach chez O’Neill. Animal introduit un indice
de protection UV de plus de 40 dans son Lycra, ainsi qu’un “boardshort
connector”, tandis qu’Urban Beach propose “une protection solaire dans
tous ses maillots de bain”.
Les tissus recyclés et éco-responsables sont de plus en plus présents, bien
que les marques ne soient pas très pressées de ce côté-là. Rip Curl “a testé
le Lycra recyclé sur la gamme de bikinis élaborée en collaboration avec
l’artiste hawaiien Heather Brown” mais a rencontré quelques difficultés à
cause du prix du tissu, les consommateurs ne comprenant pas la différence
de prix avec les autres modèles. Roxy utilise un “un poly-tissus REPREVE
recyclé” pour ses boardshorts et Volcom explore aussi des matériaux plus
éco-responsables. La conscience environnementale se développe pour la
plupart des marques. Afends a migré vers un emballage biodégradable en
amidon de maïs et Pukas minimise l’empreinte écologique de ses maillots
de bain à travers une production et une fabrication locales.
En ce qui concerne les prix, rien n’a vraiment changé, la majorité des
articles étant comprise entre 20 et 40 ¤ pour un article seul, et entre 70 et
80 ¤ pour les ensembles et les une-pièce. Mis à part Oxbow, qui a décidé
de ne vendre que des ensembles, toutes les marques ont fait l’effort de
proposer des articles séparés, afin de donner plus de choix aux clients
quant aux associations qu’ils feront selon leurs propres goûts.
PERSPECTIVES
La tendance générale de mélanger et d’associer les éléments jusqu’à plus
soif, a dorénavant atteint le marché du maillot de bain. Cela offre, à toutes
les femmes et à toutes les filles qui aiment l’eau, l’opportunité de frimer
et d’exprimer leur personnalité, que ce soit la beach babe bohémienne
décontractée, l’athlète active ou la blonde sexy. “Le marché du maillot de
bain est beaucoup plus intéressant aujourd’hui qu’il ne l’était au cours des
10 dernières années, avec l’apparition de nombreuses nouvelles marques
et une vraie dynamique d’innovation. Je crois que c’est une excellente
chose”, s’exclame Bec Nolan de chez Afend. Et Maui and Sons s’accorde
à dire que “c’est vraiment génial de voir à quel point les maillots de bain
pour femmes sont devenus des articles de mode de plus en plus travaillés
au cours des saisons”. Espérons que cette mode reste à la mode encore
quelques années !
EN BREF
Style Street : le swimwear de la plage à la ville
Détails : franges, crochet, découpes
Lignes de bronzage : les lignes de bronzage, c’est le nouveau
sans-coutures !
Néoprène : bikinis, une-pièces, combinaisons
NOTATION DES FANS DES RIDERS SWIMWEAR MAI 2014, GLOBAL SOCIAL NETWORKS
Notation
48
Source: Rideometer.
Name
Sponsor
Total Followers
Facebook
Instagram
Twitter
1
Alana Blanchard
Rip Curl
2,074067
975,817
950,792
147,458
2
Bethany Hamilton
Rip Curl
1,965,244
1,129,899
634,906
200,439
3
Anastasia Ashley
Airwalk
1,026,365
432,792
491,454
102,119
4
Coco Ho
Volcom
656,278
399,193
200,625
56,460
5
Sally Fitzgibbons
Roxy
596,011
307,787
191,629
96,595
INTERVIEW ACHETEUR :
MARSHALL TAYLOR
SLAM CITY SKATES
LONDON
Slam City Skates est maintenant la pierre angulaire de la
vente de Skate en Angleterre. 2016 sera le 30e anniversaire
des experts du skate londoniens. Nous avons échangé avec
l’acheteur Marshall Taylor afin de découvrir ses conseils
pour passer de bonnes commandes et ne pas liquider.
A une époque où à peu près tous les articles se retrouvent en ligne
avec 20 % de remise, quel est votre business model chez Slam City ?
Le shop a toujours été à l’avant-garde sur le fait de proposer de
nouvelles marques et de nouveaux produits au Royaume-Uni et cela a
toujours été notre point fort, mais c’est devenu beaucoup plus difficile
depuis l’avènement d’Internet. Il y a tant de petites marques sur le
marché en ce moment, que toute l’industrie est en train de changer,
ce qui constitue une véritable opportunité de se démarquer pour les
magasins indépendants.
Vous avez indiqué que vous ne travaillez presque jamais en
dévalorisation. Quel est l’état d’esprit derrière cela ?
Pour la première foi, fin 2013, j’ai pu observé que de nombreux
revendeurs européens faisaient des soldes à l’approche de Noël. Si
vous êtes un revendeur qui ne peut pas vendre ses produits à leur prix
maximal à l’approche de Noël et que le prix est votre argument de vente
principal, que peut-on en déduire sur votre business ?
Est-ce que cette politique d’éviter la dévalorisation s’applique aussi à
votre magasin en ligne ?
Notre boutique en ligne est en phase avec nos magasins physiques,
nous proposons donc nos soldes annuelles en janvier exactement
comme nous le faisons dans nos magasins ; mais, à part ça, nous ne
dévalorisons presque jamais. Oui, il nous arrive parfois de nous tromper
sur les achats et de devoir dévaloriser un peu, mais nous n’offrons pas
de remises en ligne ou de codes promo et nous ne faisons pas de soldes
en début, milieu et fin de saison comme certains de nos concurrents.
Nous essayons d’offrir un bon service en ligne, en aidant les clients
par un “chat” en ligne, et nous sommes sur le point d’étendre l’heure
limite de commande en ligne jusqu’à 20h, afin que les gens puissent
commander des produits en ligne jusqu’à 20h et être livrés le jour
suivant en Angleterre. Nous essayons toujours d’envoyer quelques
articles surprises dans les commandes, parfois c’est juste un magazine
gratuit, des stickers, des DVD ou des petits cadeaux.
Comment cela affecte-t-il votre sélection de marques ?
Nous nous tenons toujours à distance de nombreuses marques qui,
aujourd’hui, se retrouvent soldées presque dès le premier jour. Nombre
d’entre elles se vendent en direct et offrent même de fortes remises
saison après saison.
Et qu’en est-il des quantités, comment évitez-vous de vous retrouver
avec un stock trop important quand vous passez vos commandes ?
Chaque personne qui travaille dans notre business a un parcours dans
le skate et nous essayons de récolter un maximum d’informations sur
les marques et les stocks. Nos gérants de magasins et notre personnel
parlent à des centaines de clients chaque semaine, et représentent donc
ainsi une très bonne jauge sur ce qui va marcher ou pas. Cela étant dit,
nous nous trompons toujours un minimum et c’est pourquoi nos soldes
de janvier sont utiles.
Les plus grandes marques sont-elles dénigrées par les revendeurs
indépendants avec les stratégies de distribution qu’elles mènent ?
De plus en plus de marques vendent directement aux clients, certaines
d’entre elles vont essayer d’augmenter leurs parts de marché via les
canaux de vente directe au consommateur, au détriment du service
rendu à leur base de revendeurs loyaux et, dans certains cas, au
détriment du développement des produits. Il n’y a aucun problème à
utiliser des canaux de distribution directe ou plus large en dehors des
magasins de skate, mais vous devez continuer d’alimenter les magasins
spécialisés avec des nouveautés ou des exclusivités si vous souhaitez
rester dans le marché. À partir du moment où les magasins spécialisés
lâchent une marque de skate importante, c’est fini pour elle à moyen et
long terme, puisque la marque n’a plus de crédibilité dans notre marché
et que ça va se savoir.
Quelles sont les marques qui mènent bien leur barque en ce moment
selon vous ?
Nous avons observé une forte émergence de petites marques récentes
comme Palace et Polar, passant à la vitesse supérieure et devenant
à présent des marques inévitables pour tous les magasins. Mais
d’autres petites marques de matériel comme Welcome et The National
se portent aussi très bien. Le matériel est en croissance et c’est un
excellent indicateur pour le skateboard dans son ensemble. Du côté des
chaussures, tout tourne toujours autour de Nike SB, Vans et Adidas,
mais j’ai espoir que des marques plus petites comme Huf et d’autres
puissent réellement relever le défi, parce que c’est toujours assez
négatif de se retrouver avec un petit nombre de marques de chaussures
qui représentent 95 % des ventes. Il y a une véritable place sur le
marché pour les petites marques spécialisées dans la chaussure en ce
moment… Il faut surveiller cela de près je crois.
SLAMCITY.COM
50
LE PFOA INTERDIT EN NORVÈGE
La Norvège est sur le point de devenir le premier pays à
interdire légalement la vente de textiles traités à l’acide
perfluorooctanoïque (PFOA). La loi prenant effet le 1er juin 2014,
quelle est la réponse de l’industrie ? Par Cira Riedel
Depuis l’appel de Greenpeace à interdire les produits chimiques de type
PFC lors d’une campagne de nettoyage en 2012, le sujet a été au centre
de discussions très intenses. Le PFOA et ses apparentés plus complexes
ont été identifiés comme éligibles au classement SVHC (Substances très
dangereuses) sous la tutelle du programme européen Enregistrement,
Evaluation, Autorisation et Restriction des Produits Chimiques (REACH).
Avec cette interdiction imminente, la Norvège affiche publiquement sa
démarche vers de meilleures normes de santé et une meilleure protection
du consommateur.
QU’EST-CE QUE LE PFOA ?
Utilisé dans l’eau et les matériaux lipophobes, le PFOA est un produit
dérivé d’un produit chimique à longue chaîne de classe C8, identifié comme
substance persistante, bio-accumulative et toxique (PBT). Le problème avec
le PFOA et ses produits dérivés est qu’il “perturbe le système endocrinien,
cause des cancers et, à petites doses, a été démontré comme toxique pour
le système de reproduction”, indique un rapport de Greenpeace de 2012. De
plus, le PFOA requiert beaucoup de temps pour se dégrader dans la nature,
suffisamment pour créer des dépôts dans l’environnement. Des études très
dérangeantes ont trouvé ces composés chimiques dans la calotte glaciaire
arctique, ainsi que dans le corps humain, y compris dans le sang d’une
grande partie de la population.
Une alternative un peu moins dangereuse, un composé C6 à chaîne plus
courte, requiert aussi de longues périodes pour se décomposer. Mais
il manque une alternative viable pour arrêter totalement d’utiliser les
composés chimiques PFC dans l’industrie. En fin de compte, c’est le rôle
de l’industrie chimique de trouver des alternatives aux PFC avec une
meilleure empreinte environnementale, tout en répondant aux principales
exigences de performance. Mais, au vu du coût écologique élevé des
PFC, l’industrie doit faire des choix intelligents quant aux produits qui
nécessitent réellement performance technique et durabilité.
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE
L’INTERDICTION DES PFC EN NORVÈGE ?
L’interdiction en Norvège touche les produits d’entretien, les sacs à dos,
les tentes et les volets etc., mais pas les vêtements de travail. La limite
maximale est fixée à 1 microgramme par mètre carré (1µg/m²). “À cette
quantité, il n’y a pas de risque de contamination croisée”, indique Lennart
Ekberg chez Haglöfs (un grand fournisseur scandinave d’équipements de
plein air).
Mais dans la pratique quotidienne, éviter la contamination des procédés
de production s’avère difficile. Une installation de production qui a été
utilisée avec des composés C8 contaminera les productions suivantes
pendant très longtemps, même celles qui sont complètement sans
composés C8. L’appel de Greenpeace pour une limite fixée à 0 µg/
kg (ppb)*, ce qui implique un total embargo sur les PFC, est au-delà
des possibles, indique Ekberg : “ces composés sont partout, comment
voudriez-vous vous en débarrasser ?” Un autre problème : la plupart des
laboratoires sont incapables de détecter les niveaux de PFOA en dessous
d’un seuil de 1 µg/kg (ppb), ce qui limite la capacité d’évaluer l’utilisation
des produits chimiques.
Des discussions sont en cours quant à l’autorisation de vendre des
textiles traités aux PFOA produits avant le 1er juin 2014, jusqu’au
1er janvier 2018. Sinon, plus de 500 millions de vêtements seraient
invendables (source : gruenemode.de, blog de Kirsten Brodde). Ce chiffre
illustre aussi à quel point les vêtements d’aujourd’hui sont contaminés !
Mais parce que les PFCA à longue chaîne, incluant les PFOA, sont
éligibles à la classification REACH, ce n’est qu’une question de temps
avant que l’interdiction émane de l’union européenne.
Certains industriels avaient prévu tout ceci à l’avance : “ce n’est pas un
problème pour nous, puisque nous avons participé pendant trois ans
aux discussions qui ont conduit à cette loi. Nous sommes prêts”, indique
Ekberg.
Les tissus GORE-TEX® travaillent aussi sur un produit C6 en alternative
aux C8, et ont arrêté d’utiliser le produit chimique en 2013. “Nous
avons déjà fait migrer toutes nos ressources.” En conséquence, la loi
norvégienne ne pose pas de problème à GORE-TEX®. “Naturellement,
le fait d’écarter ces types de fluors de carbone identifiés comme
écologiquement dangereux est quelque chose de souhaitable. Et, puisque
nous sommes une entreprise attentive aux problèmes environnementaux,
nous prenons les devants. Les gens ne devraient pas passer d’un
produit dangereux à un autre simplement sous la pression sociale,
sans vraiment en comprendre les tenants et les aboutissants. L’agence
environnementale américaine EPA qualifie cela de “substitution
regrettable”, indique Kilian Hochrein de l’équipe “tissus durables” chez
W.L. Tore & Associates.
Pour réduire au maximum les composés chimiques dangereux, les
revendeurs sont appelés à recommander aux clients des produits sans
danger environnemental. En même temps, l’imperméabilisation dans des
conditions maîtrisées sur le site du fabricant est toujours préférable au
fait de laisser les consommateurs appliquer des imperméabilisants en
spray ou avec leur machine à laver.
Chacun d’entre vous peut envoyer une demande pour savoir quels sont
les textiles contaminés par des produits chimiques SVHC en soumettant
le code-barres à l’adresse suivante (réponse sous 48 jours) : http://www.
reach-info.de/verbraucheranfrage.htm
* ppb : parties par milliard
“Ce n’est pas un problème pour nous, puisque nous avons participé pendant trois ans aux
discussions qui ont conduit à cette loi. Nous sommes prêts !” Mr. Ekberg, Haglöfs
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PROFIL DE MARQUE : VIMANA SNOWBOARDS
Vimana Snowboards est née de la réflexion de Trond-Eirik Husvaeg et de la renommée du shop de snowboard SESSION.
Tronna apporte sa riche expérience pour offrir une marque de snowboard qui est conçue et marketée spécialement pour
les revendeurs. Associez le savoir-faire et l’expérience industriels de Tronna aux prouesses et à la vigueur des team rideurs
Freddy “the fox” Austbø et Markku Koski, et voici un cocktail explosif !
Qui sont les membres de l’équipe managériale et
quel est leur parcours ?
Nous travaillons dans un réseau de designers et
de supporters. Je suis le PDG de l’entreprise et
j’ai fait mon parcours dans la vente spécialisée
sports d’action. À 19 ans, j’ai acheté des parts
dans un petit magasin de skateboard et de
snowboard. Lors des 13 dernières années, mes
anciens partenaires et moi-même avons construit
ceci en vue de devenir la plus grosse chaîne de
sports d’action de Norvège appelée SESSION.
C’est un rêve qui est devenu réalité et qui
représente une grande partie de ma vie. Il était
temps pour moi de passer au rêve suivant : une
nouvelle marque de snowboard scandinave avec
une perspective dédiée aux revendeurs.
Quel est le leitmotiv de l’entreprise ?
Notre parcours dans la vente fait que nous
souhaitons réellement aider les revendeurs de
snowboard à redevenir un business viable. Nous
observons de nombreux changements dans le
snowboard et, malheureusement, beaucoup de
portes se ferment. Vimana Snowboards apporte
une solution pour aller de l’avant.
Qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence ?
Nous avons vu l’envers du décor. Nous avons un
long parcours dans la vente et nous comprenons
les enjeux d’une affaire réussie. Nous sommes
bien organisés et nous offrons des deals
exceptionnels sur les packs de produits hautsde-gamme. Nous apportons au marché le design
scandinave ainsi qu’un nouveau mode de pensée.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la manière
dont vous utilisez les ressources locales dans
vos produits ?
L’Europe est traditionnellement la région qui
54
VIMANA SNOWBOARDS
produit les meilleures planches du monde.
Nous souhaitons soutenir la production et
les travailleurs européens. D’un point de vue
environnemental, notre bois pousse près de
l’usine, ce qui minimise au maximum l’empreinte
carbone. La peinture que nous utilisons est la
peinture non chimique la plus propre que nous
ayons pu trouver.
Que trouvez-vous important sur le marché
européen ?
Le marché européen a toujours été selon moi très
enthousiasmant et ouvert aux nouveaux modes
de pensée. Le snowboard est très implanté en
Europe depuis longtemps et a produit certains
des rideurs les plus innovants et les plus stylés.
Il y a 10 ans, nous étions d’une certaine manière
très isolés mais, aujourd’hui, un shop à Munich
ou à Oslo est en compétition avec un shop à
Long Beach en Californie. Il est aujourd’hui
difficile de vraiment définir la frontière du marché
européen. Les revendeurs européens doivent être
localement performants mais aussi globalement
adaptables, afin de survivre. C’est un ajustement
difficile mais cela représente aussi une grande
opportunité pour les revendeurs du monde entier.
Comment soutenez-vous les athlètes et les
sports de glisse ?
Nos team rideurs jouent un rôle crucial pour que
cette aventure soit réussie. Le team comprend
trois rideurs pro ainsi que trois rideurs amateurs.
Nous voulons que nos team rideurs suivent leur
propre chemin et restent eux-mêmes. Nous
venons de signer avec de nouveaux rideurs dans
notre team pro. Notre ami de longue date et roi
du style Fredrik Austbø et la légende finlandaise
Markku Koski. Nous avons aussi bon nombre de
nouveaux talents.
TEL: +47 916 26 018
EMAIL: TRONNA@VIMANANSNOW.COM
Quelles sont les autres actions marketing que
vous mettez en place ?
Notre marketing est dynamique. Les réseaux
sociaux nous permettent de concurrencer les
grandes marques de l’industrie sur les mêmes
critères qu’elles. L’information circule rapidement,
nous utilisons souvent Instagram et Facebook
pour proposer des mini vidéos. Nous souhaitons
impliquer nos clients. C’est toujours intéressant
de montrer aux gens comment notre team voyage,
ainsi que ses prouesses.
Qu’envisagez-vous pour le futur de votre
entreprise ?
Nous voulons une croissance saine et nous
voulons nous étendre au fil de la croissance de la
demande. Avec un peu de chance, nous pourrons
embaucher de nouvelles personnes et agrandir
la famille Vimana. Notre team évoluera et aidera
de nouveaux talents à prendre leur envol. Vimana
développera ses lignes de planches, de boots et
de fixations. Nous avons d’excellents shapes et
designs en plein développement.
Comment voyez-vous le futur de l’industrie ?
Je pense que c’est le moment de changer.
L’économie est toujours en lutte et c’est le
moment opportun pour introduire de nouveaux
produits. Nous voulons voir naître plus de
revendeurs et plus de marques et nous souhaitons
qu’elles suivent leur propre chemin. Nous allons
voir de nouveaux événements et de nouveaux
rassemblements. Le snowboard est bien trop fun
pour ne pas attirer intrinsèquement de nouveaux
jeunes membres dans son milieu.
Où peut-on trouver vos produits/vidéos/
matériels?
Inst : @vimanasnow - Facebook : vimanasnow
WEB: WWW.VIMANASNOW.COM
PROFIL DE MARQUE : MELON OPTICS
Melon est une marque de lunettes basée en Angleterre qui offre des lunettes de soleil et des masques personnalisables et
accessibles au niveau prix. Nous avons discuté avec l’un des cofondateurs, James Pointer, pour comprendre comment Melon a
décollé bien plus rapidement que l’on avait pu le prédire.
Dressez-nous un panorama sur les débuts
de l’entreprise ?
Melon est née en 2013 en tant que magasin
d’usine, fusionnant notre passion de la vie en
plein air et des sports de glisse, et offrant au
marché des lunettes sur-mesure de grande
qualité, à un prix abordable. Nous nous sommes
initialement concentrés sur les lunettes de soleil
mais, à force de passer des saisons hivernales
en montagne, nous avons sorti notre premier
masque entièrement personnalisable en 2013.
Le lancement des masques a reçu un retour
enthousiaste et a donné une puissante énergie à
la marque.
Qui sont les membres de l’équipe managériale
et quel est leur parcours ?
James Pointer (cofondateur et PDG) travaille
sur la ligne de front, dirigeant le design produit,
la production, le marketing et les ventes. J’ai
été impliqué dans des start-up lors des 10
dernières années et j’ai de l’expérience dans la
vente en ligne.
Melvin Pointer (cofondateur) dirige les finances,
la technologie et l’administratif, et constitue
une véritable source de nouvelles idées. Il a été
directeur financier de plusieurs entreprises et
start-up à forte croissance.
Nikki Holt-Welch (exécution et logistique)
dirige tous les aspects du service client, de la
gestion et de l’exécution des commandes. Le
parcours de Nikki s’est fait dans la vente et
dans l’import-export.
Qu’est-ce qui vous différencie de la
concurrence ?
Nos arguments de vente principaux sont une
gamme de prix raisonnable pour une excellente
qualité, ainsi que le côté personnalisable de
bon nombre de nos modèles, ce qui a été
56
MELON OPTICS
particulièrement apprécié avec nos masques.
Très peu de marques permettent aux clients de
jouer un rôle dans la conception du produit qu’ils
achètent et, quand elles le font, elles facturent ce
privilège très cher.
Que trouvez-vous important sur le marché
européen ?
Bien que notre marché principal reste
l’Angleterre, nous avons fait l’expérience d’une
forte croissance en Europe continentale lors
de la saison d’hiver et bon nombre de nos
masques sont utilisés dans les Alpes, cela a
donc augmenté la reconnaissance de la marque
en Europe. En constatant son importance, nous
avons établi une base à partir de Morzine. Nous
projetons aussi d’être présents à Hossegor cet
été, au sein de la communauté surf.
Comment soutenez-vous les athlètes des sports
de glisse ?
Le fait d’avoir un bon team est primordial pour
nous. Être en mesure de soutenir les rideurs,
de filmer des trips et de voir le résultat final,
est l’une des parties les plus satisfaisantes
dans la direction de Melon. Tom Mangham, qui
dirige notre team skate, a fait un super boulot
en recrutant certains des meilleurs skateurs
du Royaume-Uni comme Korahn Gayle et Kris
Vile, et nous avons aussi des teams de ski, de
snowboard et de surf en pleine croissance, avec
rideurs comme Joe Hides et Tassy Swallow.
Quelles sont vos actions marketing ?
Comme pour la plupart des marques, les
réseaux sociaux jouent un grand rôle dans notre
marketing et nous utilisons beaucoup Facebook
et Instagram, ce qui nous permet d’avoir une
excellente interaction avec les clients. Nous
soutenons aussi plusieurs compétitions de ski,
TEL: 07917 011 666
EMAIL: SALES@MELONOPTICS.CO.UK
de snowboard et de skate, et nous sponsorisons
des avant-premières de films. Enfin, nous
investissons substantiellement dans divers
salons afin de permettre aux clients et aux
revendeurs de voir directement nos produits.
Vous pouvez nous retrouver sur le salon Bright
de Berlin en juillet.
Comment envisagez-vous le futur de votre
entreprise ?
Nous avons été littéralement époustouflés par la
vitesse à laquelle notre marque s’est développée.
Nous investissons substantiellement dans nos
produits actuels ainsi que dans les nouveautés,
et nous trouvons de nouvelles manières
d’améliorer toujours plus la qualité de notre
matériel. Nous venons de lancer un modèle en
édition limitée en collaboration avec Westbeach,
notre nouvelle gamme “Premium” de lunettes de
soleil en acétate faites à la main est prévue pour
juin et nous sortirons en automne la ligne de
masques 2014/2015.
Comment voyez-vous le futur de l’industrie ?
Je crois que l’industrie est prête pour le
changement ainsi que pour une forte croissance.
Les clients sont en recherche permanente de
quelque chose de nouveau et de différent, ce qui
va permettre aux marques qui offrent les bons
produits, la bonne image et une bonne interaction
client, de cimenter leur position en tant
qu’alternative viable aux marques établies depuis
longtemps dans l’industrie. Nous espérons
aussi plus de collaboration, en particulier des
entreprises les plus innovantes.
Où peut-on trouver vos produits/vidéos/
matériels? (Web/Facebook/etc.)
melonoptics.co.uk, facebook.com/melonoptics,
instagram.com/melonoptics
WEB: WWW.MELONOPTICS.CO.UK
PROFIL DE MARQUE : MACBETH FOOTWEAR
Si vous avez skaté à l’époque des “naughties”, vous aurez forcément été influencé, d’une manière ou d’une autre, par le
groupe de punk rock Blink-182. Macbeth, c’est la marque de chaussures et de vêtements du guitariste du groupe, Tom
DeLonge. Nous avons échangé avec les gars de chez RLP Distribution, qui gèrent les opérations en Europe.
Dressez-nous un petit panorama des débuts de
l’entreprise ?
Macbeth Footwar a été cofondée en 2002 par
le musicien Tom Delonge, connu pour Blink-182,
Angels et Airwaves. Depuis son lancement,
Macbeth a été la source de vêtements chez
laquelle se fournissent tous les musiciens et les
artistes. Étant basée à San Diego, la philosophie
de Macbeth incarne le lifestyle de la Californie
du Sud, où la musique, l’art et les sports d’action
sont complètement enchevêtrés.
Qui sont les membres de l’équipe managériale
et quel est leur parcours ?
L’équipe managériale européenne est divisée en
trois parties.
Jan Altevogt - directeur général - a travaillé
comme directeur, depuis 1998, pour des sociétés
principalement orientées vers l’informatique. En
plus de son travail quotidien, Jan était batteur
dans un groupe de punk rock à succès. En 2009,
il a commencé à travailler pour Macbeth, en
développant la stratégie Internet pour l’Europe.
En 2011, on lui a demandé de devenir directeur
général pour l’Europe lorsque Macbeth a lancé
sa filiale européenne et a ouvert son propre
entrepôt, pour une distribution européenne
toujours croissante.
Lenneke Knape - directrice marketing –a
commencé en tant que productrice TV pour
la chaîne de sport Extremes et en tant que DJ
radio chez KINK FM. Après cela, elle a travaillé
en tant que RP chez Kung Fu Records et, depuis
lors, elle a toujours œuvré dans l’industrie de
la musique. Elle a travaillé pour les maisons de
disques Epitaph et Bad Taste, ainsi que pour de
nombreux groupes et artistes, avant de rejoindre
Macbeth fin 2007.
MACBETH FOOTWEAR
Robin Coleman - directeur des ventes –travaille
dans le business des sports d’action et du
lifestyle depuis plus de 18 ans. Il a fait partie
de l’équipe qui a lancé la marque en Europe.
Robin a aussi lancé Atticus et Lowlife auprès
de revendeurs-clé en Angleterre avant de
se convertir à la vente et à la production
internationales. Après un break de trois ans par
rapport à l’industrie, passés à surfer chez lui à
Crantock, Cornouailles, un nouveau chapitre très
enthousiasmant s’est ouvert à lui avec l’équipe
de vente européenne, faisant les tendances et
générant une forte croissance.
Qu’est-ce qui vous différencie de la
concurrence ?
Des produits garantis “sans cruauté” sont un des
points forts de la gamme Macbeth. En réalité,
la première chaussure Macbeth jamais conçue
est Vegan et, aujourd’hui, elle est toujours dans
la gamme. Nous proposons une collection à des
gens qui ont le même état d’esprit que nous,
qui sont attentifs aux sujets qui représentent de
l’importance pour Macbeth, comme l’éthique et
l’environnement.
Quel est l’aspect le plus important, selon vous,
du marché européen ?
Pour nous, le marché européen est et sera
toujours, le marché le plus important et le plus
influent. Tous les groupes et artistes, avec
lesquels nous travaillons et qui portent et aiment
notre marque, voyagent et se produisent sur
toute la planète.
De quelle manière soutenez-vous les athlètes et
les sports de glisse ?
En Europe, nous travaillons avec le
TEL: +31(0)23 5311145
EMAIL: EUROPE@MACBETH.COM
snowboardeur suédois Anton Gunarsson,
avec lequel nous venons juste de lancer une
collaboration sur un T-shirt. Anton nous rejoint
aussi régulièrement sur la route, pour nous
filmer. Nous venons juste d’accueillir le jeune
surfeur anglais Luke Dillon dans la grande
famille Macbeth.
Cependant, puisque la musique est inscrite dans
notre ADN, la série Macbeth Studio Project est
principalement développée en collaboration
avec les musiciens de la famille Macbeth. Nous
avons récemment lancé une chaussure avec
Tom Delonge, Floggins Molly & Jona Weinhofen,
et nous sommes en train de finaliser des projets
avec The Gaslight Anthem, The Maine & The
Alkaline Trio.
Quelles sont vos actions marketing ?
Les Macbeth Studio Projects mentionnés ci-dessus
sont un superbe outil marketing, de plus, nous
soutenons de nombreux groupes et artistes qui
montent, ainsi que d’autres qui sont déjà bien
établis. Nous travaillons avec des magazines, des
maisons de disques et des festivals de musique,
et nous soutenons des tournées et des boîtes de
nuit partout en Europe. Grâce à ça, notre exposition
sur les réseaux sociaux et dans les magazines est
énorme. Nous participons aussi au salon Bright,
chaque saison, afin de présenter la nouvelle
collection, et nous sommes toujours à la recherche
de nouvelles idées et de nouveaux projets.
Où trouvez vos produits/vidéo/matériels? (web/
facebook/etc.)
facebook.com/MacbethGlobal
instagram.com/macbethfootwear
twitter.com/Macbethfootwear
macbeth.com
WEB: WWW.MACBETH.COM
59
NOUVEAUX PRODUITS
01.
02.
01. LUNETTES SYDNEY ADIDAS
Elles présentent une forte monture transversale,
complétée par un élégant logo métallique en
relief qui passera très bien en montagne comme
sur la côte. La gamme de verres réfléchissants
et polarisés comprend des solaires jaunes, verts
et rouges, ainsi que des incontournables comme
le noir mat classique ou le Havana. Les lunettes
ont un nouveau nano miroir résistant aux
rayures et les montures sont compatibles avec
des lunettes de vue. www.adidas.com
02. BONNET APE SHT
Identity Manchester associe la dernière
technologie d’impression numérique avec leur
expérience de 40 ans dans la fabrication de
bonnets. Elle produit le premier bonnet avec
une impression numérique sous leur nouvelle
marque ‘Ape Sht’ fabriquée exclusivement au
Royaume-Uni en un mélange de coton et de
polyester à 50/50. Les bonnets numériques
Ape Sht sont proposés sans minimum de
quantité à la commande.
www.apesht.identitymanchester.com
03.
04.
#71
05.
03. PRO-MODÈLE JIMMY CARLIN 01 DE C1RCA
Le nouveau venu dans le team vient de sortir
son pro-modèle : la chaussure JC01. Avec
une toute semelle extérieure plus basse, une
fabrication légère à cup sole et une semelle
intermédiaire AeroCush ultra-amortie. Avec le
motif de semelle FusionGrip ultra-adhérent et
une semelle intérieure performante, c’est LA
chaussure de skate. www.C1RCA.com
04. SHORT NEFF MELON HOT TUB
Beach ou pool party ? Le short Neff Hot Tub
est pour vous. Alors que les boardshorts sont
conçus pour surfer, ce short est fait pour la fête
! Microfibre 100 % polyester.
www.neffheadwear.com
06.
05. LE NOUVEAU TREK 26L DE DAKINE
La collection Parkdale de Dakine présente un
nouveau look dans les produits orientés lifestyle
et tendance, qui ne sacrifie ni la qualité ni la
fonctionnalité inhérentes à Dakine. Le nouveau
TREK 26L offre un manchon rembourré pour
ordinateur portable et un rembourrage surélevé.
www.dakine.com
06. GAMME DE SACS À DOS PENNY
L’entreprise de skates en plastique a créé une
collection de sacs à dos de skate ultimes. Rien
n’a été laissé au hasard. En prenant compte
des avis des clients et en les intégrant dans
la conception, ils ont obtenu un sac à dos qui
peut aller avec n’importe quelle tenue, solide,
endurant, performant, radical et incarnant toute
la qualité de leur savoir-faire.
www.pennyskateboardsonline.com
60
VEILLE DES MARCHÉS ROYAUME-UNI
By Gordon Way
Les bonnes nouvelles, ça peut être carrément ennuyeux. Voyons les choses
en face, nous avons tous besoin d’un peu de négativité pour apprécier les
moments positifs. Commençons donc par des mauvaises nouvelles. Je dois
juste en trouver une.
Les Britanniques se sentent toujours aussi pieds et poings liés en
termes de finances qu’ils ne l’étaient quatre ans auparavant. En dépit du
retournement économique et de la solidité des indicateurs économiques, on
ne ressent toujours pas de bien-être. Et le baromètre de la confiance des
consommateurs GfK a donné un “0” pour le mois de mai, cela ne semble
pas exceptionnel mais c’est en comparaison d’un “- 3” pour le mois d’avril,
et c’est en réalité la première note du mois de mai non-négative que l’on
observe depuis 2005. Ce n’est pas un chiffre positif…mais c’est déjà quelque
chose. Oh, me voilà glissant vers de bonnes nouvelles. Et il y en a d’autres !
La saison d’hiver s’est très bien terminée, la neige allant et venant mais,
globalement, les montagnes ont très bien terminé la saison avec une
bonne neige de dernière minute. Les shops de sports d’hiver ont vidé leurs
rayons, les Jeux Olympiques aidant indiscutablement à ces réservations de
dernière minute pour les vacances.
Et les bonnes nouvelles continuent. En jetant un œil dans la boule de
cristal de la distribution, le futur ne s’annonce jamais facile mais 02 a
commissionné un rapport sur “Le Futur De La Distribution” au RoyaumeUni et les résultats sont, d’une certaine manière, assez surprenants. Il
y a un futur pour les magasins physiques. Et tandis qu’on prévoit que
les dépenses en ligne augmentent pour atteindre 21 % de la distribution,
signifiant que la part des magasins physiques diminuera, l’indice général
indique que, grâce à l’augmentation de la dépense totale, les magasins
physiques vont continuer d’augmenter leurs revenus.
Ce qui est important, et on ne sait pas vraiment comment les indépendants
pourront gérer cette situation, c’est que l’influence des magasins sur les
ventes en ligne augmente radicalement. Le rapport estime que, d’ici à 2020,
les magasins physiques vendront, influenceront ou toucheront presque 89
% des ventes. (“toucher” fait à mon avis ici référence au concept “click
and collect” !). Cette influence est facile à gérer si vous êtes disons, par
exemple, Apple, vous avez votre propre site Web, votre propre distribution,
votre propre magasin et Dieu seul sait comment ils font, mais ils semblent
aussi contrôler avec brio les prix de vente conseillés. Donc pour eux, le
processus est assez simple. Mais pour les indépendants, et même pour les
chaînes, on ne sait pas vraiment de quelle manière leur influence peut se
monnayer. La dernière chose que vous souhaitez, c’est de passer tout votre
temps à présenter un produit et à en démontrer les avantages avec, pour
unique influence sur la vente, celle de la perdre au profit d’un revendeur
en ligne qui ne fait qu’afficher des prix inférieurs aux vôtres. Je n’ai pas
de solution là tout de suite, juste de quoi réfléchir…et c’est quelque chose
que les fabricants et les distributeurs devraient s’atteler à solutionner.
Est-ce que des marges doubles devront se mettre en place afin d’aider les
magasins à présenter leurs produits ?
La confiance est un autre facteur intéressant du rapport, cela peut sembler
évident, mais les acheteurs font plus confiance aux magasins physiques
qu’ils ne font confiance aux magasins en ligne. J’imagine que le fait de
parler face à face avec le vendeur, leur permet de savoir qu’ils peuvent
ramener le produit et le tenir pour responsable si quelque chose se passe
mal, et qu’ils sentent qu’il y a eu un véritable investissement sur le lieu
où ils dépensent leur argent durement gagné. C’est quelque chose que
les initiatives comme les Trust Pilot essaient de traiter, mais les avis en
ligne sont facilement manipulables par des vendeurs sans scrupules. Alors
que 2020 semble être très lointaine, c’est en fait demain. Seulement cinq
hivers supplémentaires et nous taperons à la porte de 2020. Une pensée
effrayante.
Alors qu’en est-il du présent ? L’hiver est fini et l’été (alors que ces lignes
s’écrivent) commence à nous chatouiller avec quelques bonnes pauses
dans les intempéries. Les magasins de sports aquatiques commencent à
montrer des signes de ventes précoces et les gens commencent à sortir
de chez eux et à dépoussiérer leur planche de surf et leur wakeboard, pour
simplement se rendre compte qu’il est grand temps de les changer. James
chez H20 à Poole était assez enjoué : “nous avons eu le meilleur début
de saison depuis des années”. Bon, il faut reconnaître que c’était à table
et après avoir bu pas mal de vin mais, au moment de la visite du shop, le
lendemain, son enthousiasme était toujours là : “il y a de bonnes ventes.
Évidemment, le SUP marche bien et il semblerait que certains fournisseurs
aient sous-estimé le potentiel du SUP, donc les stocks s’assèchent. Nous
avons déjà atteint des week-ends record avec les ventes de SUP et je
pense que cette tendance va continuer…si nous pouvons obtenir des
planches.” Le shop H20 mérite bien un détour si vous êtes à Poole, non
seulement vous y trouverez une bonne tasse de café, dans le café mitoyen,
mais vous pourrez aussi y trouver tout le matériel de vos rêves, joliment
disposé dans un magasin bien présenté et bien organisé. Et Alfie le chien
est vraiment sympa.
Faisant le tour de la côte, dans le pays de Galles, cela a été un véritable
plaisir d’appeler Pete du surf shop PJ à Llangenntih. Ce magasin est basé
dans une petite ville rurale, près de certains des meilleurs spots de surf du
Royaume-Uni et est toujours une entreprise familiale. Pete est un ancien
champion d’Europe, et son fils James, qui travaille aussi dans l’entreprise
familiale, est bien le fils de son père puisqu’il vient de devenir champion
de surf du pays de Galles, il y a quelques semaines. Il semblerait que le
surf coule dans leurs veines. “Je ne voulais pas travailler” est l’excuse de
Pete pour avoir monté cette entreprise il y a plus de 33 ans, “j’ai réussi
à surfer au niveau professionnel jusqu’à environ 28 ans. Ensuite, il m’a
semblé évident qu’il fallait que j’ouvre un magasin de surf professionnel”.
PJ reste fidèle à ses racines est toujours un surf shop spécialisé avec
une audience extrêmement fidèle. “Internet a, bien sûr, fait beaucoup de
mal à l’entreprise, mais nos clients veulent vraiment acheter chez nous.
Ils peuvent parfois avoir vu quelque chose en ligne ou un pote peut leur
dire qu’il a tel ou tel article, puis ils nous appellent et nous demandent de
le trouver pour eux. C’est impressionnant, ils veulent vraiment soutenir
ce qu’ils voient comme un élément essentiel de leur sport : leur surf
shop.” C’est cette fidélité qui fait que Pete continue d’apprécier son sport,
d’aimer ses clients et d’entretenir son entreprise. “C’est un petit milieu et
les clients aiment dépenser leur argent avec de véritables personnes, des
personnes qui partagent leur passion.” Et Pete en est récompensé : “les
affaires sont bonnes en ce moment, les hivers semblent toujours très longs
et difficiles mais la météo clémente amène d’excellentes affaires et je suis
très heureux de la manière dont les choses se profilent.” C’est vraiment
quelque chose, à notre époque, d’être en mesure de parler à un dirigeant
d’entreprise qui mène toujours sa barque plus de trois décennies plus tard.
Mais Pete a une arme secrète : sa femme ! “Sans Carolyn je serais un peu
sous l’eau, je ne serais pas en mesure d’aller surfer et ça serait beaucoup
moins drôle !” Et je crois que c’est aussi vrai pour le surf shop de PJ que
pour tous les autre business… Derrière chaque grand homme, il y a une
femme encore plus grande (probablement !). Est-ce que c’est vrai dans
l’autre sens ?
63
VEILLE DES MARCHÉS FRANCE
By Benoît Brecq
Pendant que les français découvrent, avec stupeur, les résultats
des élections Européennes et les rumeurs sur le financement
des campagnes électorales de certains partis politiques, l’activité
économique continue de se contracter dans le commerce de détail
et les services suivent la tendance depuis ce début d’année. Ce n’est
d’ailleurs pas le seul indicateur à se dégrader ces dernières semaines.
Cette dégradation des indicateurs est-elle de nature à
compromettre l’objectif de croissance du gouvernement qui table sur
une croissance annuelle de 1% ? Il est encore trop tôt pour le dire.
Il ne faudrait pas que les cours des matières, et particulièrement du
brut, s’envolent ou que l’euro s’apprécie brutalement face au dollar. Si
tel devait être le cas, c’est l’ensemble des économies de la zone euro
qui en pâtiraient et tout particulièrement la France.
Pour quelles raisons ? Près de 60% des exportations tricolores
se concentrent dans la zone euro. La santé économique de la France
dépend grandement de celle de l’Europe.
C’est dans ce contexte particulièrement compliqué que le marché
Français de la glisse évolue. Avec une météo mitigée à Pâques et au
mois de Mai, les ventes ont eu du mal à décoller en ce début de saison
chez les détaillants. On observe, néanmoins, une légère reprise du
marché de l’équipement par rapport au début de saison 2013.
Côté station, la saison hivernale 2013-2014 touche à sa fin et
malgré une fréquentation, jugée en recul, les professionnels de
stations dressent un bilan touristique “globalement satisfaisant selon
l’Observatoire National des Stations de Montagne ANMSM-Atout
France.
Côté pratique, le snowboard et le ski se maintiennent à leur niveau
et la situation est plutôt stable. On note une légère tendance au
développement de l’activité randonnée et Free ride. « Je pense que
les gens en ont assez de skier en station sur les pistes.» nous dit
Pierre Samray de Newrider à Antibes, « les pratiquants recherchent
plus d’évasion et de découverte de la montage que ce soit en ski ou en
snow de randonnée».
Sur la scène STREET, la tendance actuelle est au Longskate
et au Cruiser qui connaissent, depuis un an ou deux, une forte
démocratisation. Pierre Samray, organisateur du NEWRIDER Tour,
confirme cette tendance : “ Nous avons aujourd’hui des pratiquants de
7 à 77 ans. La pratique du Cruising est en augmentation et occupe
l’essentiel des ventes en magasin. Toutefois, l’essentiel des ventes
porte sur des complètes à moins de 200€, comme le proposent Flying
Wheels ou Long Island. On remarque également un fort engouement
pour la pratique du Slide par les plus jeunes en quête d’extrême dans
la discipline.”
Côté trottinette street, le marché s’est largement développé sur
l’entrée de gamme et la découverte.
On note, en France, un léger recul du segment haut de gamme.
Pierre Samray: « Je ne vends que de la trottinette entre 100 et 200€.
Les ventes haut de gamme se font sur le net. Les riders sont pointus
et savent ce qu’ils veulent. »
Quant au skate classique, « on est sur du constant, le skate est, et
restera le skate » Eric Gros. Les jeunes découvrent la discipline sur
des complètes autour de 80€ pour, ensuite, rêver de la dernière vidéo
américaine, même si la board shop semble, toutefois, faire son retour.
Côté aquatique, le SUP est l’activité du moment en France. Avec
la multiplication des événements de “Beach Race” et de “Long
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distance” le marché de SUP de race connait une croissance notable
alors que le marché des SUP de vagues augmente plus lentement.
C’est sans doute dans le SUD EST que la pratique est la plus
développée. Pat Aloha surf shop à Six Fours le confirme : “On assiste
à un véritable engouement pour la discipline, le SUP a emmené
monsieur tout le monde à la glisse”. De plus “même si l’équipement
reste assez cher le SUP attire une clientèle plus âgée avec un pouvoir
d’achat plus élevé et fait monter le panier moyen. Aujourd’hui les
gens se tournent davantage vers des marques de référence qui
ont fait leurs preuves en termes de fiabilité et de technologie”.
Comme par exemple : BIC, Starboard, Surftech, Fanatic, NSP, Naish.
Sur la côte Basque, ZAZ, ( Uncle Zaz surf shop) partage cet avis,
même s’il est plus mesuré, « depuis 2 ou 3 ans le SUP s’est largement
développé, avec les beaux jours et les jours de « FLAT » durant l’été,
le SUP offre une activité supplémentaire pour se balader, même si le
SURF traditionnel reste l’activité principale sur la côte Atlantique”.
Toutefois, on peut nuancer cet engouement autour du SUP, ce
que nous dit Eric Gros d’Hawaii Surf, “J’ai l’impression que tout le
monde en parle mais ce n’est pas non plus l’eldorado. Sur Paris, on
vend essentiellement du gonflable, selon moi l’essentiel du marché
concerne, principalement, la location et les écoles pour la découverte
de l’activité”.
Au sein même du SUP, le gonflable semble être le marché porteur
et le grand public semble attiré par cette alternative plus simple à
transporter et à stocker.
En ce qui concerne le marché de la planche de Surf, un nouveau
souffle se fait sentir avec de plus en plus de pratiquants et une
rotation des ventes de planches facilitée par le développement du
marché de l’occasion.
Dès que les conditions sont réunies, on trouve de plus en plus
d’adeptes à l’eau, même en hiver. Zaz nous fait remarquer “Le temps
des sessions hivernales sur la côte Basque, seul à l’eau, est bel et
bien révolu. Le début de saison est assez calme, mais les gens se
remettent tous à l’eau.”
En ce qui concerne les futurs et nouveaux pratiquants, Zaz dit : «
l’initiation ne ralentit pas et il y a toujours autant de monde dans les
écoles. Le marché de la location reste une part importante de notre
chiffre d’affaires l’été pour nous les magasins de la côte”.
Eric Gros, quand à lui, confirme cette remarque et note que la
saison semble démarrer légèrement plus tôt cette année.
Côté Textile, la situation est légèrement plus compliquée pour les
revendeurs. Pour Eric Gros : “la vente en direct des marques leaders
n’aide pas les magasins indépendants. Il serait préférable que tout le
monde se serre les coudes pour privilégier le réseau de revendeurs
en place qui est stable et solide depuis de nombreuses années.” Eric
Gros note que “la tendance est au vintage. les marques old school
comme SANTA CRUZ ou LIGHTING BOLT, sont privilégiées par les
vrais pratiquants. Ces marques expliquent leur état d’esprit, elles font
rêver ! »
Pierre Samray de Newrider, voit dans cette situation «
l’opportunité pour de nouvelles marques jeunes et fraiches de faire
leur place comme par exemple PICTURE qui cartonne en magasin. »
VEILLE DES MARCHÉS ALLEMAGNE
By Anna Langer
Avec des températures printanières atteignant les 20° et un indice de
confiance des consommateurs continuellement positif (comme indiqué par
la GFK Society of Consumer Research), la dernière petite vague de froid n’a
pas interféré avec l’humeur des revendeurs de sports d’action. “La météo
a été clémente et a engendré de meilleurs profits que ceux de l’année
dernière. Plus de soleil, c’est toujours bon !” Déclare Ricardo Loco à
Munich, qui vient enfin de se débarrasser d’un énorme site de construction
juste en face de sa porte, dans le quartier piéton du centre-ville de Munich.
Le géant de la distribution et de la vente en ligne d’articles de sports de
glisse en Allemagne, Planet-Sports partage une expérience similaire :
“nous avons déjà de très bons chiffres pour le printemps, particulièrement
avec les baskets, ainsi qu’avec les bikinis et les nouvelles affaires d’été.
Les nouvelles collections ont été très bien reçues, particulièrement par les
clientes, qui étaient très impatientes de découvrir les modèles pour l’été
et ce, depuis le mois de mars”, rapporte l’acheteur d’articles de sports de
glisse, Nicolaï.
Jörg, chez Urban supplies Distribution, situé à l’ouest du pays, confirme
cette tendance : “par rapport à l’année dernière, les ventes ont été bonnes.
Il y a eu une petite augmentation, même dans des catégories comme les
roulements et le grip, ou la qualité redevient enfin le paramètre le plus
important, après que l’on ait traversé une longue période uniquement axée
sur le prix.” Mis à part cela, il n’a pas remarqué de changement majeur.
“DGK et Diamond continuent d’être très solides, comme les plateaux Girl.
Almost est très demandée pour ses innovations techniques en termes
de fabrication des plateaux, et Element, Enjoi, Flip, Thunder, Spitfire, la
bande habituelle, restent dans la course.” Il a cependant remarqué un petit
effet surprenant : une demande croissante dans les ensembles complets
traditionnels. “Alors que nous avons réellement lutté l’année dernière pour
vider nos stocks, avec des offres spéciales et des remises, nous avons dû
recommander et refaire les stocks ce printemps.”
À Munich, les clients sont toujours attirés par les longboards, qui se
vendent très bien, quelle que soit la marque. L’affinité envers les marques
est toujours sur le déclin de manière générale, et cela pour toutes les
catégories de produits. “Par chance, nous ne dépendons d’aucune marque”,
déclare Ricardo. “Les marques qui nous soutiennent font de bonnes affaires
avec nous et, à ce titre, nous renvoient un sentiment de satisfaction par
rapport au fait de les vendre, et elles ont atteint plus de 10 % des profits
dans notre magasin.” Mis à part ça, les temps sont très durs, continue-t-il.
“Il y a de moins en moins de shops spécialisés et toujours plus de grands
magasins et de vendeurs en ligne, qui proposent du skate, du surf et du
snowboard.”
Chez Urban Supplies, Jörg a un avis légèrement différent et remarque
l’arrivée de nouveaux shops spécialisés, en dépit de la demande croissante
pour le shopping en ligne. “Il y a 10 ans de cela, les vendeurs en ligne
représentaient environ 10 %, mais cela va atteindre les 50 % dans très peu
de temps.” Cependant, il ne s’attend pas à l’arrivée de nouveaux magasins
en ligne, puisqu’au sujet de la concurrence “les enseignes déjà en place
diminuent fortement les chances de réussir”, selon son expérience.
Planet-Sports, qui est décidément du côté de ceux qui sont bien établis,
avec 10 filiales physiques en plus de sa plateforme Internet, continue à faire
de très bonnes ventes en ligne. “Les ventes en ligne continuent à dominer
66
notre chiffre d’affaires, même si les magasins revendeurs se portent bien
aussi.” Ils prévoient d’ouvrir deux magasins supplémentaires cette année
et encore plus dans un futur proche. Même si le climat dans le paysage
des sports de glisse est loin d’être celui d’une nuit d’été tranquille, “cela
devient de plus en plus un marché normal, où il n’y a pas de coup bas”,
indique Jörg qui tire son expérience de nombreuses années d’analyse
du marché des sports de glisse. “La structure de la distribution et les
défis que les shops doivent relever changent en permanence. Le marché
est très profitable pour les investisseurs qui, souvent, ne s’intéressent
pas vraiment aux produits, mais ont le pouvoir financier d’ouvrir des
magasins dans des lieux de premier choix, qui peuvent rapatrier des
clients de magasins existants. La rivalité est croissante et la situation de
concurrence est très serrée entre les magasins physiques et les vendeurs
en ligne, mais aussi entre les vendeurs en ligne eux-mêmes. Le coût des
opérations marketing est en augmentation pour les acteurs principaux, ce
qui engendre une demande toujours plus forte pour des remises, impliquant
des défis à relever pour la distribution de manière générale. Cela crée
un sur-approvisionnement qui conduit à de plus en plus de campagnes
de vente, etc. Avec le pouvoir que quelques marques possèdent sur le
marché, bon nombre de distributeurs s’effondrent, proposant des remises,
des commandes et des livraisons à la commission complètement folles,
ce qui ne fait que durcir la situation pour les revendeurs plus petits et, au
passage, renforcer la dépendance des distributeurs alors que le nombre
de leurs clients diminue. Les sports de glisse ont simplement succombé
aux lois habituelles du marché et, si les revendeurs ne font pas attention,
ils rencontreront des problèmes dans peu de temps.” Un avis confirmé par
Nicolaï, de chez Planet-Sports, qui indique que les sports de glisse “sont
toujours et continueront d’être très demandés, mais qu’ils ne représentent
plus aujourd’hui la tendance dominante chez la clientèle mainstream ; c’est
plutôt le look hipster qui est en vogue.”
Avec son magasin Santo Loco, Ricardo a réagi il y a déjà un moment
face à cette situation. “Les marques qui ne nous soutiennent pas, nous
ne les commandons plus. Certaines personnes trouvent ça stupide, mais
ça marche très bien pour nous.” Une autre tactique, pas forcément aussi
productive ni intelligente, qu’Urban Supplies a remarqué chez certains
de ses clients : “on pourrait penser que, normalement, les revendeurs
devraient commander ce que les clients souhaitent. Mais de temps en
temps, il y a des employés qui veulent se faire remarquer et qui n’achètent
que les marques dont ils sont eux-mêmes fans, faisant fi des souhaits
de leurs clients. Mais leur nombre diminue, parce qu’ils ne survivent
simplement pas.”
Quant à leur pronostic pour le reste de l’année, particulièrement pour l’été,
tous trois sont complètement d’accord : “une bonne météo, signifie de bons
profits”, comme le résume Ricardo à Munich. Même la coupe du monde de
football ne sera pas en mesure d’enrayer le mécanisme, si vous en croyez
Jörg, selon qui les sports de glisse ont aujourd’hui atteint l’état d’un sport
bien établi. “Cela peut paraître un peu dur, mais nous ne sommes plus un
marché en pleine croissance. Pourtant, la demande est toujours là, même si
c’est parfois une petite fleur délicate, qui réagit très fortement aux causes
externes.” Donc, aussi longtemps que cette petite fleur recevra la lumière
du soleil, tout fonctionnera bien. Parce qu’après un très long hiver, les gens
veulent du soleil !” déclare Nicolaï, et nous ne pouvons qu’acquiescer.
VEILLE DES MARCHÉS
ESPAGNE
By Asier Zabarte
La S&P (l’Agence de notation américaine du crédit standard et pauvre) a
augmenté la notation de la dette souveraine de l’Espagne de BBB- à BBB
dans une perspective de stabilité. La première tentative contre le pillage
des banques d’épargne en Espagne s’est terminée en mai, avec le verdict
de deux ans de prison pour l’ancien directeur de la Caixa Penedès et
pour chacun des trois membres principaux du conseil d’administration,
pour délit de gestion injuste. L’inflation annuelle a atteint 0,2 % en mai,
soit 2 dixièmes en dessous du niveau enregistré en avril. L’Espagne a
battu tous les records de cinéma avec une comédie intitulée “8 apellidos
vascos” (8 surnoms basques). Les gens se rattachent à toute sensation
de plaisir imaginable, même avec la taxe de 21 % sur la culture. Les
élections européennes ont éclaté les partis les plus forts, alors que les
nouveaux partis ont le vent en poupe (étonnamment ou pas). Les données
montrent que le revenu moyen par foyer a diminué de 30 000 à 26 000
¤ en moyenne. Une augmentation des impôts est prévue ainsi que des
difficultés sur le marché de l’emploi, ce qui engendrera probablement une
diminution encore plus prononcée de la consommation. Peut-être nous
faut-il quelque chose de similaire à ce film le “8 apellidos vascos”, pour
devenir un élément phare de l’industrie des sports de glisse ? La société
est en train de devenir instable avec un grand schisme social. Essayons
d’évaluer l’ambiance sur le front.
Riccardo Fernandez de Marejada, un surf shop et une école dans les
Asturies, remarque que le printemps a été tellement difficile que les
ventes ont chuté d’environ 20 à 30 % dans le textile. “Il n’y a pas d’offres
intéressantes dans le domaine des vêtements, il faut juste remarquer
que certaines marques proposent des choses moins chères dans le but
de faire face à la situation mais, de toute manière, les femmes préfèrent
les magasins low-cost lorsqu’elles achètent leurs vêtements. Le matériel
fonctionne bien, les planches, les combinaisons et les accessoires sont
très demandés avec une offre de produits d’un bon rapport qualité-prix.
Le matériel d’entrée de gamme est ce qui se vend le mieux, comme les
combinaisons à 55 ¤.”
Cesar Pastor a fait d’UrbanKlan un rendez-vous incontournable du
streetwear à Valence. “Les ventes de skate ont augmenté de 8 % par
rapport à l’année dernière. Nous faisons confiance à Volcom et à Dickies
pour les vêtements, grâce à leur design et à la qualité du produit fini. Il
y a quelques nouvelles marques de planches, en plus des marques déjà
existantes, Creature, Flip, Powell Peralta, Independent, Santa Cruz. Les
chemises avec des poches et des imprimés vifs se vendent très bien.
Et dans les accessoires, les casquettes, les ceintures et les lunettes
marchent bien.
A proximité du lineup de La Zurriola à Donostia, Ioana Celayaran est
propriétaire de “IndieBasqueSurfing”. En l’écoutant, nous avons remarqué
que ses propres produits se vendent très bien : “60 % du total des ventes
sont représentés par notre propre marque”, et son appréciation du
comportement féminin est un véritable bol d’air “en gros, les tendances
surf devraient prendre les filles plus en considération parce que leur
relation à la mer est aujourd’hui plus intense…et nous adorons faire du
shopping ! Dans tous les cas, notre meilleure chance se situe au niveau
des produits locaux avec des ambiances et des événements enracinés
dans la culture basque, qui sont très bien reçus dans la ville ainsi que par
les visiteurs.”
68
ITALIE
By Franz Josef Holler
Notre Premier Ministre Matteo Renzi est sous pression, puisque notre PIB
se doit de croître de manière significative en 2014 et encore plus en 2015.
Mais, alors que les prédictions de croissance demeurent inférieures à 1 %
pour 2014, le leader du parti d’opposition le pointe du doigt et argumente
que son influence, sa bonne humeur et ses réformes ne sont pas aussi
efficaces qu’elles pourraient l’être.
L’industrie des sports de glisse et du streetwear a connu un printemps
convenable. “Convenable” semble résumer la situation du moment,
puisque personne n’est vraiment satisfait, mais personne n’est non plus
pessimiste. Dans l’ensemble, les magasins se portent bien s’ils proposent
les bons produits. Le problème principal, pour le moment, est le système
financier, puisque les banques n’offrent pas l’aide nécessaire et, par
conséquent, les distributeurs et les marques doivent offrir des facilités
de paiement à plus long terme pour aider les magasins se développer et à
survivre, alors que la pression du niveau d’imposition ne leur facilite pas
la tâche.
Les sports de glisse, dans l’ensemble, bénéficient d’une bonne image
en ce moment et deviennent d’une certaine manière plus “mainstream”,
particulièrement en ce qui concerne les vêtements. De nos jours,
beaucoup de gens, depuis des adolescents jusqu’à des gens d’âge mûr
portent des vêtements de notre culture surf, snowboard et skate. Cela
signifie qu’il revient aux revendeurs spécialisés dans les sports de glisse
d’être actifs, d’organiser des événements, de soutenir les skatepark
locaux, etc. Un bon exemple de magasin qui soutient le milieu local
est Frisco Shop, à Brescia. Les frères Federico et Cianluca Tognoli qui
dirigent le magasin se bougent dans tous les sens du terme, en organisant
des événements, des skate tours, des contests, des photo shoots, etc.
Frisco a débuté par un tout petit magasin et est, aujourd’hui, l’un des plus
gros shops de toute l’Italie et peut-être même de toute l’Europe. Parmi
les événements notoires qui se sont récemment déroulés dans le cours
l’année en Italie, on pense au Make It Count d’Element, à Brescia, et au
Vans Spring Classic, à Naples. Dans un futur proche, on assistera au
déroulement du contest Blast the Big One à Seregno, au Championnat de
Skate de Bolzano, au Lobtrick Contest, et on verra le team DVS en tournée
en Italie pendant le mois de juillet.
La vente de matériel est toujours très sensible aux prix et,
particulièrement, pour les jeunes qui skatent beaucoup. Cela signifie que
beaucoup de marques de magasins, de planches nues et de planches
européennes, se vendent. Les meilleures ventes des entreprises
américaines sont principalement des planches logotées, rendues
accessibles par des prix plus bas. Primitive Skateboards, fondée par
Paul Rodriguez, s’est installée chez Fresco, agence de vente à Merano, et
atteindra les cinq magasins début juin.
Du côté aquatique, le SUP gagne en popularité saison après saison, facile
à apprendre et offrant beaucoup de plaisir, deux éléments clés qui sont
la garantie du succès. Les tendances streetwear lors de cette saison
printanière se sont dirigées vers les casquettes de toutes les couleurs et
avec tous les motifs, les débardeurs et les T-shirts en coton arborant des
motifs et des imprimés sympas, les pantalons Chino ainsi que les joggings
commençant tout doucement à prendre de l’ampleur et à être demandés
par la clientèle la plus fashion.
OPPORTUNITÉS
VEILLE DES MARCHÉS
Eivy was founded in Sweden
2009, brainchild of traveller,
snowboarder, surfer and fashion
designer Anna Vister.
In order to handle the fast growing European market needs, Rome Snowboards is looking for an Sales Assistant (Full Time) based in their European Headquarters in Munich, Germany.
SUISSE
By Fabien Grisel
Alors que le mois de mars ressemblait à un joli mois de juin, avril et mai
avaient plutôt des airs de novembre, froid et pluvieux ; difficile de sortir
les shorts. Intéressant de voir ce que le marché estival des boardsports
nous réservera.
Une constatation cependant s’impose, la plupart des adeptes du
snowboard en hiver semblent se désintéresser du skate pour privilégier
d’autres types de sports, entre autres les sports d’endurance qui
touchent du plus en plus de snowboardeurs. Ensuite, comme depuis
pas mal d’années, le Bike enduro et DH est en constante progression
dans nos contrées et pour cause, une grande partie des stations de ski
profitent de leurs infrastructures pour ouvrir l’été et rentabiliser ce qui
n’était que très peu utilisé par les piétons. De plus, les pistes de DH
et d’obstacles fleurissent un peu partout dans nos montagnes. Mais le
champion toute catégorie des sports estivaux à la mode est sans doute
l’escalade, ce sport est de plus en plus pratiqué par les snowboardeurs
; l’aspect montagnard y est pour beaucoup, le rideur se retrouvant dans
un environnement qu’il affectionne, mais aussi par son côté physique
et gainant qui, là encore, permet une très bonne préparation aux efforts
suscités la pratique du snowboard. De plus, les salles indoor sont
relativement faciles à mettre en place et peu coûteuses.
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A entendre les revendeurs, le marché du skate se porte bien, c’est
même ce dernier qui permet de garder le sourire alors que les shorts
ont du mal à sortir ce printemps. En effet, le skateboard sous toutes ses
formes fait encore un carton cette saison. Le cruiser, plus précisément
sa version en bois, se vend très bien ; le longboard continue sur la lancée
de ces dernières années et le skate “traditionnel” suit le mouvement,
constituant toujours une partie importante des ventes. Selon Balazs
Bodonyi de Surfmachine à Bulle, seul le marché du longboard est
compliqué à gérer, il semble aller dans tous les sens ; énormément
de nouvelles marques sont arrivées sur le marché dont un grand
pourcentage se vend sur internet. Ce phénomène entraine des demandes
extrêmement précises et souvent difficiles à satisfaire. Du coup, pour
lui, c’est un produit qui a grandi trop vite et qui a du mal à trouver un
équilibre, problème qui, comme à chaque fois, devrait diminuer dès que
le phénomène d’épuration dû à l’excès d’offres aura eu lieu.
Le marché de la skateshoe se porte plutôt bien selon Mathieu Rouiller
du magasin Lévitation à Martigny. Les marques qui le représentent ne
s’étant pas trop ouvertes aux grandes surfaces, du moins sur une partie
des modèles, les gens continuent à les acheter dans les skateshops. Le
public-cible n’est pas forcément le skateur, ce genre de chaussures de
loisir très passe-partout convient à un grand nombre, ce qui semble se
traduire par de bonnes ventes ce printemps. Il est clair que le fait que
le marché se soit resserré et que pas mal de marques aient disparu a
passablement assaini le marché.
JOBS @ BLUE TOMATO
How Blue are you?
Blue Tomato sucht Senior Medien Designer (m/w)
Aufgaben:
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Erstellung von Bannern und Grafiken (statisch & animiert)
Erstellung von Printmedien (Grafik, Layout und Illustration)
Erstellung von Textildesigns und Werbemitteln (Grafik, Layout und Illustration)
Print-Katalog Bildbearbeitung, Korrektur und Retusche
Pflege von Daten und Grafiken im Blue Tomato CMS
Koordination der Projekte innerhalb der Design Abteilung und mit anderen Abteilungen
Verantwortung für die technisch korrekte Aufbereitung der Druckdaten (technische Anforderungen der
Druckereien, Anforderungen des Webshops, Partnerwebseiten, Affiliates, etc)
Anforderungen:
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ww
Beginn: ab September 2014
Pour conclure, je dirais que, malgré une météo peu favorable, les
bonnes ventes de hardgoods d’été, skate en majeure partie, aident
considérablement ; celui-ci représenterait même parfois jusqu’à un tiers
du chiffre d’affaires ce printemps. Les ventes de shorts et chemises,
quant à elles, sont en baisse en même temps que leur prix diminue, ce
qui n’est vraiment pas très réjouissant mais, qui sait, peut-être que si le
soleil daigne se montrer, tout ceci pourrait changer très rapidement.
70
mehr Infos fin
dest du auf
w.blue-tomat
Abgeschlossene Grafik- / MedienDesign-Ausbildung(en)
o.com/jobs
min. 3 Jahre Berufserfahrung
Fachkompetenzen: Adobe Photoshop, Illustrator, inDesign, Dreamweaver, Flash, OSX
Erfahrung im Bereich Design und Gestaltung von Print und Digitalen Medien, CMS Systemen,
HTML Kenntnisse
Webshop Kenntnisse (Hybris, Fredhopper,…) sind von Vorteil
MS Office
sehr gute Deutsch- und Englischkenntnisse in Wort und Schrift; weitere Sprachen von Vorteil
Strukturierte, zuverlässige, zielorientierte Arbeitsweise (selbständig und im Team)
Gutes Gespür für aufkommende Trends, Grafik und Typografie
Szenekenntnisse und Interesse an der Snowboard-, Surf-, Skateboard- und/oder Freeskibranche
hohe Leistungsbereitschaft, Kommunikationsfähigkeit, Engagement, Eigeninitiative und Teamgeist
Führungsqualität
Ort: Blue Tomato Headquarter in Schladming.
Markku Koski Fredrik Austboe
Thomas Iversen Saku Tiilikainen
SCANDINAVIAN FREESTYLE SNOWBOARDING
A FRESH APPROACH LAUNCHING ISPO 2015
AGENTS WANTED
Blue Tomato ist bei der Quartiersuche behilflich.
Schick einfach deine aussagekräftige Bewerbung bevorzugt via Email mit
ausführlichem Lebenslauf, Referenzen und Lichtbild an:
jobs@blue-tomato.com
HEY@VIMANASNOW.COM
Ansprechperson: Alexander Trötthan
Snowboard Dachstein Tauern GmbH
@vimanasnow
Hochstraße 628 | 8970 Schladming
Österreich
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EVÈNEMENTS#71
SURF / SKATE / SNOW / TRADE
JUNE
29-1 FAR’N HIGHVILLIERS-SUR-ORGEFRANCESKATE
WWW.WCSK8.COM
1-13 FIJI PROTAVARUAFIJISURF
WWW.ASPWORLDTOUR.COM
5-8 SUMMER X GAMES
AUSTIN, TEXAS
USA
WWW.XGAMES.ESPN.COM
8 VANS SHOP RIOT CHELLESFRANCESKATE
WWW.VANSSHOPRIOT.COM
14 VANS SHOP RIOTPIASECZNOPOLANDSKATE
WWW.VANSSHOPRIOT.COM
21 INTERNATIONAL SURF DAYWORLDWIDE
SURF
WWW.SURFING-DAY.COM
25-29 DEW TOUR
OCEAN CITY, MD
USA
SKATE
WWW.DEWTOUR.COM
27-29 RIDE EXPONIMUSFRANCESKATE
WWW.SKATEAGENDA.WORDPRESS.COM
27-29 CAPSULE PARISPARISFRANCETRADE
WWW.CAPSULESHOW.COM
28-29 EXTREME BARCELONA
PARC DEL FÒRUM BARCELONA
SKATE
WWW.EXTREMEBARCELONA.COM
4-6 KUMI YAMA
LES 2 ALPES
FRANCE SNOW
WWW.KUMI-YAMA.COM
4-6 MYSTIC SK8 CUP
PRAGUE
CZECH REPUBLIC
SKATE
WWW.WCSK8.COM
JULY
8-9 CAPSULE BERLINBERLINGERMANYTRADE
WWW.CAPSULESHOW.COM
8-10 BRIGHT TRADE SHOWBERLINGERMANYTRADE
WWW.BRIGHTTRADESHOW.COM
8-10 BREAD & BUTTERBERLINGERMANY TRADE
WWW.BREADANDBUTTER.COM
10-11 INTERNATIONAL SURF FILM FESTIVAL ANGLET
FRANCE
SURF
WWW.SURF-FILM.COM
10-11 AGENDA USA
TRADE
WWW.AGENDASHOW.COM
LONG BEACH, CA
10-21 J-BAY OPENKOUGASOUTH AFRICA
SURF
WWW.ASPWORLDTOUR.COM
10-13 THE OUTDOOR SHOWFRIEDRICHSHAFENGERMANYWWW.OUTDOOR-SHOW.COM
11-13 RELENTLESS NASSSOMERSETUKSKATE
WWW.WCSK8.COM
16-18 THE PLACE LONDONLONDONUKTRADE
N/A
20-23 THE PLACE MANCHESTER
MANCHESTER
UK
TRADE
N/A
23-24 OAKLEY SURF SHOP CHALLENGE
SANTA CRUZ
USA
SURF
WWW.SURFSHOPCHALLENGE.COM
21-22 AGENDA
NEW YORK CITY, NY
USA
TRADE
WWW.AGENDASHOW.COM
25-27 ITALIAN SURF EXPOROMEITALYSURF
WWW.ITALIASURFEXPO.IT
26-3 VANS US OPEN OF SURFING
HUNTINGTON, CA
USA
SURF
WWW.VANSUSOPENSURFING.COM
27-29 CAPSULE MENSPARISFRANCETRADE
WWW.CAPSULESHOW.COM
30-31 JACKET REQUIREDLONDONUKTRADE
WWW.JACKET-REQUIRED.COM
AUGUST
15-26 BILLABONG PRO TEAHUPOO
TAHITI
FRENCH POLYNESIA SURF
WWW.ASPWORLDTOUR.COM
16-17 DEW TOURPORTLAND, ORUSASKATE
WWW.DEWTOUR.COM
18-20 AGENDALAS VEGASUSATRADE
WWW.AGENDASHOW.COM
SEPTEMBER
4-6 SURF EXPOORLANDO, FLUSATRADE
WWW.SURFEXPO.COM
9-20 HURLEY PRO
SAN CLEMENTE, CA
USA
SURF
WWW.ASPWORLDTOUR.COM
25-6 QUIKSILVER PRO FRANCELANDESFRANCESURF
WWW.ASPWORLDTOUR.COM
26-28 CAPSULE WOMEN’SPARISFRANCETRADE
WWW.CAPSULESHOW.COM
26-29 SILMOPARISFRANCETRADE
WWW.SILMOPARIS.COM
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L’ŒIL DU CYCLOPE
#71
APPROACHING LINES SURF FILM FESTIVAL, CORNWALL
Ann’s Cottage & Watershed crew
Approaching Lines’ Nick Holden, Rip Curl’s
Sean Harris & Kepa Acero
Finisterre Rebecca Pepperell and photographer Alexa Poppe
Graphic artist Nick Radfordwith Gavin from
Sessions Surf Shop
Kepa Acero with Paul Collier and Adam
Zervas from Reef
Paul Collier from Reef with Approaching
Lines’ Demi Taylor
Quiksilver’s Ben Sousek
Watershed Surf Shop’s Jake Patterson and
James Wright
SUZUKI NINE QUEENS - EUROPE’S ONLY ALL GIRLS SNOWBOARD & FREESKI EVENT
GoPro’s Martin
Photographer Alex Papis
Smith Optics’ Francesco
Völkl Snowboards’ Weini
Stale Sandbeck and Torstein Horgmo
TTR General Assembly
Richie Tury - StreetMarket, Czech
Streetmarket - Czech Champs
TTR & WSG GENERAL ASSEMBLY, BARCELONA (MAY 31ST)
Annamaria Strittmatter, WSF
Bruno Carnet & Remi Forsans
VANS SHOP RIOT CZECH/SLOVAKIA/HOLLAND
Burnside - winners, Holland
74
Crew in Slovakia