terribLe accident au cap-haïtien!

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terribLe accident au cap-haïtien!
Vol. 5 • No. 48 • du 13 au 19 Juin 2012
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HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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Quand Sweet Micky
devient un intellectuel
«en folie»
O ironie !
Page 5
Terrible accident au
Cap-Haïtien!
Global Voice de Laurent
Lamothe réclame
14,4 milliards à l’Etat
Sénégalais !
Voir page 4
Page 7
Le samedi 9 juin dernier à la sortie de la ville du Cap, sur la route nationale # 1, un terrible accident a provoqué
un lourd bilan de 3 morts et de 51 blessés graves
Ouverture de la 2ème session
de la 49e Législature
Environnement Rio+20
Haiti? Un exemple
flagrant de l'échec du
capitalisme !
Page 10
Voir page 4
Ce lundi 11 juin 2012, 51 députés et 18 sénateurs se sont réunis en Assemblée nationale pour l’ouverture de la deuxième session législative. A cette occasion, le Premier ministre Laurent Lamothe s’est présenté devant l’Assemblée pour
présenter le bilan des activités de son gouvernement
Hugo Chavez dépose
sa candidature à
la présidentielle du
Venezuela !
Page 17
Editorial
HAITI
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Des élections :
considération absurde pour le moment !
Par Berthony Dupont
L
es élections sont un moyen démocratique selon les conceptions
bourgeoises de prendre le pouvoir, soit pour assurer la continuité du
pouvoir en place, soit pour assurer une certaine rupture concrète avec
le passé. En ce sens, participer à n’importe quelle élection sous-entend
déjà un programme alternatif pour combattre l’autre.
Nous avons bien remarqué, depuis l’avènement du régime
« kaletèt, tèt kale, » que les critiques des partis politiques semblent
moindres par rapport à leur position antérieure, datant de 10 ou 15 ans
de cela. Serait-ce du fait que ces partis politiques se reconnaissent dans
les projets Lamothe/Martelly ? Sinon, sont-ils tous des partis sourdmuets, qui ne sont pas au courant de ce que trame le couple Martelly/
Lamothe ?
Une élection est, en fait, une arme de la classe dominante au pouvoir pour feindre une certaine image démocratique afin de conserver
l’appareil d’état.
En d’autres termes, une élection devrait représenter pour un parti ou une organisation qui ne défend pas le pouvoir en place, hormis
la classe dominante alliée aux forces impériales, un terrain idéal pour
non seulement se faire des assises populaires, mais également pour
présenter sa ligne idéologique, en démontrant par des rencontres publiques ce qu’il veut apporter de nouveau au point de vue positif pour le
pays par opposition au régime en place. S’il ne le fait pas, c’est parce
qu’il approuve la politique en cours ou encore qu’il n’a rien à présenter
en contrepartie. En d’autres termes, c’est un parti ou une organisation
conformiste!
Ces dernières semaines, depuis la fin du mandat des 10 sénateurs,
le mot élection est revenu sur le tapis de la politique nationale. On entend plus d’un faire mention de leur participation aux prochaines joutes
électorales. Déjà le Premier ministre Laurent Lamothe sans avoir un
Conseil électoral pouvant fixer un calendrier, même quand la crise de
l’amendement n’est pas encore résolue, annonce en grande pompe dans
une réunion de l’organisation Hémisphérique de l’OEA qu’il va lui demander de venir superviser les prochaines élections législatives.
Voilà donc, un Premier ministre, qui ne sait même pas encore quel
type de Conseil électoral, il va y avoir, s’il sera permanent ou provisoire ! Il n’y a pas un CEP qui explique clairement qu’il n’y a pas encore
de calendrier électoral, voilà que l’individu implique, une fois de plus,
l’organisation internationale dans les affaires internes du pays. N’est-ce
pas la preuve par quatre que nous n’avons au pouvoir que des vendus,
des colonisés, des restavèk, des gens qui ne peuvent rien faire sans la
présence ou le bâton d’un commandeur. L’appel de Lamothe n’est autre
qu’une nouvelle invitation à venir résoudre la crise de l’amendement
et de nous administrer la pilule de nous faire accepter ce que bon leur
semble.
Il reste que les élections sont absurdes et même anachroniques.
La priorité à l’heure actuelle est de dénoncer le régime en place qui, en
complicité avec les forces occupantes, veut violer la Constitution pour
publier dans le Moniteur un vulgaire amendement qui est totalement
nul et non avenu, ce dans le but de monter son propre Conseil électoral Permanent et de faire souffrir davantage le pays. Une telle position
devrait être le cri de guerre de tout patriote, voire de tout parti politique.
Mais si on laisse au régime la latitude d’accomplir ce qu’il veut nous
imposer et de renforcer son projet de campagne électorale à travers de
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fallacieuses promesses faites au peuple, comment alors le déchouquer,
lors des joutes électorales ? Cette illusion opportuniste n’apportera que
malheur jusqu’à rendre les citoyens complices et coupables de la dégénérescence du pays!
On n’est pas étonné d’entendre Paul Denis déclarer à titre de conseiller aux affaires politiques de INITE que la plateforme politique de
l’ancien président René Préval s’apprête à participer aux prochaines
élections. Il a même laissé échapper que « des discussions ont été engagées avec d’autres organisations politiques, ce, en vue de constituer
un « front commun assez solide » Quel front peut être solide si le peuple
haïtien ne le bâtit pas !
On a toujours su très certainement qu’en ce qui concerne Inite,
Alternative, Fusion et Tèt kale, c’est bonnet blanc, blanc bonnet ; et
l’idée fait son chemin quand le professeur Victor Benoît, lui, pense que la
tenue des élections sénatoriales, municipales et locales est possible d’ici
la fin de l’année, si bien évidemment le pouvoir en place en a la volonté
politique ; de même que Turneb Delpé, pour sa part indique « qu’aucune
date ne peut être avancée pour les prochaines joutes électorales sans la
mise en place d’un conseil électoral provisoire ou permanent »
Or, si nous avons encore des secteurs qui se réclament des masses
populaires, qui ne veulent ni insulter, ni bafouer les profonds sentiments des déshérités du sort, ils devraient faire montre d’une approche
totalement différente, visant à édifier le changement qu’ils sont en train
de prôner. Ils devraient commencer par des prises de position condamnant la politique courante dans tous ses aspects.
Mais, malheureusement, notre monde politique n’a encore fait
montre d’aucun signe d’amertume malgré la descente aux enfers, programmée pour le pays. Et tout ce qui se planifie, c’est pour continuer à
le conduire au fond de l’abîme, faciliter les multinationales qui investissent en république voisine. Vu qu’il n’y a pas réellement un rapport
d’échanges équilibré entre les deux pays, Haiti est tout simplement devenue complètement dépendante politiquement, économiquement de la
République dominicaine.
Thomas Adams, le coordonnateur spécial du département d’Etat
américain pour Haïti , a eu à déclarer « Qu’il faudra à Haïti 30 ans
pour rattraper la République dominicaine et donc parvenir au statut
de pays à revenu intermédiaire ». De tels propos ne devraient-ils pas
fouetter notre orgueil national et inciter les secteurs vraiment démocratiques et nationaux à faire front commun?
«Ce ne sont pas des choses que vous réglez en un tour de main.
C’est bien d’être réaliste, et cela ne veut pas dire que nous ne faisons
pas de progrès année après année. Mais vous ne verrez pas l’Haïti
que vous souhaiteriez avant encore un bon moment» a t-il ajouté.
Si Adams qui connaît toutes les manœuvres et obstacles que son
pays continue de manigancer pour nous tenir dans un état de parias
avance un tel message, c’est pour nous dire que notre libération n’est
pas pour demain. A Adams, nous rétorquerons que notre situation
n’aurait pas été aussi dramatique, n’eussent été les actes criminels de
déstabilisation perpétrés par son pays à notre égard.
A ce compte, la situation réelle est en fait beaucoup plus complexe.
La question se ramène à d’autres formes de luttes, mieux organisées,
et revient donc toujours à l’ordre du jour, avec comme objectif de faire
émerger une stratégie claire et précise pour renverser les complices de
Washington au pouvoir en Haiti. C’est ainsi et ainsi seulement que nous
pourrons avoir des élections honnêtes et sérieuses dans le pays. Pas
autrement !
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Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
A travers Haiti
Port-de-Paix : Détournement Recrudescence d’insécurité en Haiti
de 3.7 millions de gourdes
L
e programme d’éducation gratuite, du
président Michel Martelly a généré une
vaste opération de détournement de fonds
publics, faux et usage de faux, blanchiment et corruption dans le département
du Nord-Ouest du pays, Port-de-Paix. De
hauts responsables du bureau régional
du ministère de l’Education nationale et
de la Banque Nationale de Crédit (BNC)
sont impliqués dans le détournement de
plusieurs millions de gourdes destinés au
programme, dont 3.7 millions ont été confisqués sur les comptes de différents présumés auteurs de cet acte de détournement.
Suite à une enquête de l’Unité de
Lutte Contre la Corruption (ULCC), trois
personnes ont été mises aux arrêts, quarante autres suspects attendent d’être entendues par les autorités compétentes et le
principal auteur de cette opération malveillante, un cadre supérieur du ministère de
l’Education nationale dont le nom n’a pas
été révélé est actuellement recherché par
la justice haïtienne. Le directeur départemental adjoint de l’Education nationale du
Nord-Ouest, Alcidonis Henry, ex-candidat
au Sénat, figure parmi les personnes arrêtées.
Il a fabriqué de faux documents
d’établissements scolaires afin de recevoir
des fonds au nom des élèves. Il a également utilisé de fausses signatures du directeur départemental pour rentrer en possession des fonds.
Depuis environ un an, le président
Michel Martelly a pris une décision illégale
de percevoir des prélèvements sur les appels internationaux et les transferts pour
Le directeur départemental adjoint
de
l’Education
nationale
du
Nord-Ouest, Alcidonis Henry, excandidat au Sénat, figure parmi les
personnes arrêtées
Le cadavre de Richard Jean Baptiste
R
ichard Jean Baptiste, un jeune homme
âgé 22 ans a été tué le samedi matin
9 juin 2012 par deux individus circulant
à Moto, à la rue Monseigneur Guilloux,
tout près du Stade de Sylvio Cator, au Sud
de la capitale. Les bandits lui ont tiré deux
(2) balles devant sa résidence avant de
s’enfuir.
A Petit-Goave, le jeudi 7 juin, Dimitri Lindor, un jeune garçon habitant à la
rue Dessalines prolongée surnommée «
Nan Percin », a violemment été attaqué
aux environs de 7h30 pm au moment
où il se présentait dans une banque de
Borlette située à la rue Dessalines. Dimitri qui saignait beaucoup a été transporté
d'urgence à l’hôpital Notre-Dame de
financer ce dit programme. Aucun audit
n’a été réalisé sur des fonds perçus, il n’y
a pas de transparence dans la gestion de
ces fonds qui ont été détournés à des fins
personnelles. On dit toujours que « c’est
par la tête que pourrit le poisson ». A quoi
d’autre pourrait-on s’attendre quand c’est
le chef d’Etat lui-même qui avait donné le
signal. Alors, n’est pas normal que la corruption qui gangrène la haute sphère de
l’Etat comprenant l’Exécutif, le Législatif,
le Judiciaire et les autres institutions financières non gouvernementales exerce son
influence directe sur les autres instances
qui en dépendent !
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Petit-Goâve. Des individus, partisans de
l'agresseur, venant de Nan Percin, se sont
introduits dans l’hôpital, semble-t-il pour
terminer d’exécuter la victime, selon certaines informations recueillies sur place.
La vengeance pourrait être le mobile de ce
drame. Alertée, la police s'est rendue immédiatement sur les lieux en vue de protéger Dimitri et sécuriser le personnel infirmier. La population a déploré cet incident
et exigé que l'hôpital Notre-Dame soit doté
d'agents de sécurité.
Par ailleurs, Yvon Louis, alias « ZeZe
couronne » un citoyen très connu dans la
ville, responsable d'une entreprise funéraire a été victime d’une agression, ce vendredi 8 juin. Aux environs de 12h Am, 3
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individus circulant à bord de motocyclettes
ont attaqué, Yvon Louis à Croix-Martyre,
une localité de Cupidon. Ils l'ont ligoté puis
battu. Le croyant mort, les bandits l'ont
enterré jusqu'au cou avant de prendre la
fuite. Une femme de la zone qui a aperçu
la victime gémissante, a répandue la nouvelle. Les gens et la police sont intervenus
rapidement pour lui porter secours. Yvon
Louis, a été transporté d’urgence dans un
hôpital à Léogâne. Placé sous oxygène il
se trouve dans un état critique. Les citoyens demandent à la Police de redoubler de
vigilance au centre-ville et surtout sur la
route nationale #2 au niveau de deuxième
plaine de Petit-Goâve, afin de lutter contre
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Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
3
Mouvement de protestation à l’hôpital Terrible accident au
Cap-Haïtien
notre Dame de Petit-Goâve
Par Jackson Rateau
L
a semaine dernière, suite à une
agression physique perpétrée
contre une infirmière en exercice de
ses fonctions, les cadres de l’hôpital
Notre Dame de Petit Goâve (Médecins et infirmières) ont observé un
arrêt de travail. En effet, un groupe
de villageois issus d’un quartier
populaire de la ville de Petit-Goâve
du nom de « Nan Percin » s’était
amené à l’hôpital avec un blessé
du nom de Dimitri Lindor, victime
d’une bagarre. Frustrés de la né-
gligence des cadres de l’hôpital à
l’endroit de leur blessé, ils ont attaqué une infirmière.
Le dimanche 10 juin dernier, au cours d’une conférence de
presse, le directeur intérimaire
de l’hôpital Notre Dame de PetitGoâve, le Dr Gustave Jean François,
a expliqué les circonstances de la
paralysie de ce centre hospitalier
en ces termes :
« Le principal problème de
l’hôpital Notre Dame de Petit-Goâve,
reste et demeure une carence de
personnel technique. Si je présente
la liste du personnel, vous verrez
un nombre élevé d’employés dans
3 catégories. Mais, en réalité, on
n’a que 11 médecins en service social et quelques infirmières. Il nous
faut pour ce grand centre hospitalier
des médecins spécialisés tels pédiatres, chirurgiens, orthopédistes, internistes, gynécologues, etc. Est-ce
pourquoi je demande au ministère
de la Santé d’augmenter le personnel technique de l’hopital. Pour
l’instant, seul un noyau d’urgence
fonctionne ici. Nous condamnons
cet acte d’agression envers notre
infirmière. Nous avons envisagé de
prendre des mesures sécuritaires.
Nous avons également sollicité la
collaboration de la population... ».
Ouverture de la deuxième session
de la 49e Législature
Par Yves Pierre-Louis
L
e deuxième lundi du mois de
juin est la date retenue pour
l’ouverture de la deuxième session
de la 49e législature. Cette année,
avant l’ouverture de cette session,
le bureau de la Chambre des députés a organisé une retraite de deux
jours au Club-Indigo, sis aux côtés
des Arcadins, Nord de la capitale.
Cette retraite organisée le samedi 9
et dimanche 10 juin a pour objectif
de faire le bilan de la première session des travaux de l’Assemblée,
essayer de mieux comprendre la
mission législative et de préparer
un agenda législatif pour la deuxième session, tout en essayant
d’harmoniser les relations entre
l’Exécutif et le Législatif. Dans
cette perspective, le Premier ministre, Laurent Lamothe a assisté à la
clôture de ces activités.
Ce lundi 11 juin 2012, 51
députés et 18 sénateurs se sont
réunis en Assemblée nationale
pour l’ouverture de la deuxième
session législative, durant laquelle
un accord de prêt du fonds de
l’OPEP de 15 millions de dollars
US pour poursuivre les travaux
d’aménagement de la centrale
hydro-électrique de Péligre, ainsi
qu’un projet de loi relatif à la convention de la Haye portant sur le
droit des enfants ont été ratifiés par
l’Assemblée nationale.
Dans un discours de circon-
stance, le président de l’Assemblée
nationale, le sénateur du Plateau
Central, Desras Simon Dieuseul
a plaidé en faveur d’une relation
harmonieuse entre les deux grands
pouvoirs de l’Etat et le Parlement
devrait continuer à jouer le rôle que
la constitution lui confère.
A cette occasion, conformément à l’article 98-3, aliéna 8 de la
constitution de 1987 en vigueur, le
Premier ministre Laurent Lamothe
s’est présenté devant l’Assemblée
pour présenter le bilan des activités
de son gouvernement. A la tribune
du Parlement, Laurent Lamothe
a centré son bilan sur la question de la sécurité, la protection de
l’environnement, l’assainissement
et certains programmes sociaux
parallèles tels : Kaba grangou,
Katye pa m poze, Ti manman cheri,
Kat woz, d’ailleurs qualifiés de démagogiques. Ces genres de programme n’ont rien à voir aux problèmes fondamentaux des masses
populaires.
Sur le dossier des ex-militaires assaillants qui avaient pris
en otage les différents anciens
campements, il a salué les efforts
de la Police nationale pour les déloger. Mais il a précisé que : « Le
gouvernement reste sensible aux
revendications légitimes des véritables militaires démobilisés qui
recevront leurs indemnités et les
cotisations déposées dans le fond
de pension des FAD’H. », alors
que ces hommes armés qui ont
l’habitude d’endeuiller les familles
haïtiennes sont en fuite, avec les
armes de gros calibres.
Il a également évoqué de
grosses dispositions prises en faveurs des classes dominantes et
des compagnies multinationales
des grandes puissances impérialistes, l’annulation de la déclaration
d’utilité publique du centre-ville par
le président Martelly. Selon lui une
telle décision facilite la réalisation
des projets du secteur privé, la construction des logements financée
par le Venezuela aux environs de
l’établissement des zones franches,
comme celui de Parc industriel de
Caracol. Le bilan d’un mois du
gouvernement de Laurent Lamothe
et d’un an du régime réactionnaire,
d’extrême droite du Michel Martelly est qualifié generalement de négatif pour la population marginalisée des quartiers populaires et des
bidonvilles du pays. Avec un tel
gouvernement » Pèp la pap jwenn
anyen », disait-on.
La rentrée parlementaire s’est
effectuée sur fond de grande divergence entre l’Exécutif et le Législatif sur l’éventuel publication
ou déblocage de la publication de
l’amendement frauduleux de la
constitution de 29 mas 1987. Le
président de l’Assemblée nationale,
Desras Simon Dieuseul, se montre
toujours favorable au déblocage de
la publication. Le président Martelly de son côté, parait très réticent
quant à la publication de cet amendement, contre lequel s’oppose la
majorité de la classe politique.
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Depuis le début de l’année 2012, nombre d’accidents ont eu lieu tant à la
capitale que sur différents circuits routiers
L
a situation déplorable de transport
en commun en Haïti, le mauvais
état des routes, l’imprudence des conducteurs et l’absence de Police routière
entre autres seraient à la base de nombreux accidents de circulation à travers le pays. Depuis le début de l’année
2012, nombre d’accidents ont eu lieu
tant à la capitale que sur différents circuits routiers, notamment les routes
nationales 1 et 2. Les autorités de la sécurité publique du pays annoncent toujours un train de mesures de circulation
pour éviter la répétition des accidents
mortels, mais en réalité, ce train n’est
jamais mis en marche puisque aucune
disposition n’est prise pour les faire
respecter. Les chauffeurs ne vont plus
au lieu de stationnement des autobus
à Barrière-Bouteille, laissant ce soin au
travailleur du camion.
Ainsi le samedi 9 juin dernier à
la sortie de la ville du Cap, sur la route
nationale # 1, un terrible accident a
provoqué un lourd bilan de 3 morts et
de 51 blessés graves.
En effet, l’autobus Fierté Capoise,
assurant le trajet Cap-Haitien/Port-auPrince, devait quitter le Cap-Haitien tôt
le matin en direction de Port-au-Prince.
Comme le camion a été confié à un travailleur chargé de le conduire jusque du
côté de Bréda à quelques 6 km de la
ville du Cap, l’engin, non maîtrisé par
le chauffard a chaviré juste à l’entrée
de la ville.
Transportés d’urgence à l’hôpital
Justinien du Cap-Haitien, 3 des rescapés ont succombé à leurs blessures,
tandis que 51 autres se trouvaient dans
une situation très critique.
Le travailleur qui est à la base de
cet accident a pris le marquis, puisque
la police n’a pas annoncé son arrestation. Mais le chauffeur principal devait
être appréhendé par la police pour négligence.
Par ailleurs, trois étrangers qui
se trouvaient à bord du camion ont été
transportés à Port-au-Prince de toute
urgence.
Les autorités irresponsables de
l’Etat d’Haiti, dont le premier ministre Lamothe qui continuent à déplorer
ces accidents, ont adressé leurs voeux
de condoléances aux familles des victimes. Depuis toujours, d’une autorité
à l’autre, dans cet Etat irresponsable,
c’est du pareil au même. Elles ne font
qu’adresser des condoléances aux parents des victimes, sans jamais songer
à tenter de porter des solutions techniques, voire pratiques à ce problème
destructeur aussi vieux que le temps
: ces éternels accidents quotidiens de
véhicules.
Grave accident sur la route
de Marigot, un mort
L
e samedi 9 juin dernier, aux environs de 4 :30 du matin à Praban, localité située entre Marigot et
Civadier, le curé de la commune de
Marigot, Jean Elie Jean Pierre, circulant à moto, a été mortellement
heurté par une camionnette qui circulait, munie d’un seul phare, alors
que la route plongeait encore dans
les ténèbres. Le prêtre, a eu la tête
écrabouillée dans l’accident, et a
rendu l’âme sur place.
« Le curé de la paroisse de
Marigot, Jean Elie Jean Pierre, est
décédé ce matin des suites d’un
accident. Circulant à moto, il se
rendait à des funérailles. Sa moto
entra alors en collision avec une
camionnette. Selon témoignages
de quelques riverains de la zone,
le prêtre est mort 10 minutes après
l’accident. On n’avait pas pu identifier la camionnette qui était en direction de Cayes-Jacmel. La route était
encore sombre, il y avait de plus un
camion en panne qui empêchait la
visibilité d’autant que la camionnette était munie d’un seul phare »,
a indiqué un collègue de la victime,
le père François.
Naufrage d’un navire
haïtien à Bahamas, 11
morts, 10 disparus et 11
rescapés
S
elon les déclarations de la porte
parole de la police royale des Bahamas, Chrislyn Skipping, le dimanche 10 juin dernier, un navire ayant
à bord 28 migrants haitiens dont 5
enfants, a fait naufrage au large des
côtes bahaméennes. Il avait laissé
l’archipel des Abacos en direction
de la Floride à 300 kms de Nassau,.
Les
informations
recueil-
lies ce lundi ont fait savoir que la
Garde Côtière de l’Etat de la Floride,
équipée d’un avion de secours, a
pu récupérer 11 cadavres et 7 rescapés. Les 5 enfants faisant partie
du groupe des voyageurs ont tous
disparu. Des recherches se poursuivent par l’Equipe de la Garde côtière
américaine pour trouver d’autres
survivants.
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
Twa fèy, Twa rasin O
Quand Sweet Micky devient un intellectuel
«en folie» O ironie !
Par Fanfan La Tulipe
P
ort-au-Prince vient de connaître ce
7 juin un jour de grand faste avec
la célébration de la dix-huitième édition
de Livres en folie au Parc Historique de
la Canne à Sucre. Selon Claude Bernard
Sérant du Nouvelliste, cette coudjaille
intellectuelle,
devenue
aujourd’hui
une tradition, un moment obligé de la
vie culturelle haïtienne, «a allumé les
flammes de ferveur du public et a créé
un moment de pur carnaval le jour de la
Fête-Dieu autour de l’objet-livre». Dans
une ambiance d’effervescence «en folie»,
jeunes et vieux se bousculaient autour
de dramaturges, poètes, romanciers,
essayistes et leurs 1368 titres en attente
de vente et de signature.
Il semble que 131 auteurs étaient
venus présenter leurs ouvrages à un
public apparemment aussi enthousiaste
sinon plus enthousiaste qu’aux premiers jours de cette Foire aux livres. Ces
auteurs étaient dans l’ensemble bien
connus du grand public, tel un Josaphat
Robert Large, un Frankétienne ou encore l’invité d’honneur Georges Castera.
Même, il s’y mêlait quelques politiciens
dokale, rat mòde soufle, dont un certain
sénateur de la honte qui s’est illustré
avec neuf autres de ses collègues lors
d’un vote en faveur du Premier ministre
et qui passera à l’histoire comme l’épisode des tout mounn jwenn. O ironie !
Le mal nommé Youri Latortue a eu le
front de présenter son ouvrage au titre
très étrange de «Le devoir de servir».
Oh ! Quel choc ! Sous la plume de «Monsieur 30 pour cent».
Bien sûr, on ne saurait qu’applaudir Livres en folie, cette belle initiative
déjà à sa dix-huitième édition, et saluer
la vision et le dynamisme de ses promoteurs. C’est certain que la convergence de
tant de talents haïtiens autour de l’idée,
concrétisée du reste, de donner plus de
relief et plus de présence à l’art littéraire
haïtien sur la scène autant nationale
qu’internationale mérite d’être saluée
et d’être encouragée. On ne peut que
lui souhaiter longue vie, d’autant que
même une seule journée génératrice de
tant d’effervescence autour d’auteurs et
de livres haïtiens vient comme une pluie
rafraîchissante sur la décourageante aridité du quotidien politique haïtien.
Mais cette grande fête autour de
Livres en folie ne doit pas occulter certains aspects moins stimulants de cette
joyeuse manifestation littéraire. D’abord,
il faut dire que seuls les kapab pa soufri ont pleinement participé à la folie en
cours ce jour-là, car les livres en signature
n’étaient accessibles qu’à une minorité,
celle dotée des moyens économiques de
se procurer autant d’ouvrages que pouvaient le permettre leurs portefeuilles.
Josaphat-Robert Large l’a bien signalé en
faisant remarquer : «Il y a plus de jeunes
que d’adultes, mais c’est dommage qu’ils
n’aient pas de pouvoir d’achat».
Le même constat a été fait par
Mario Dupuis, le ministre de la Culture
qui a eu à déclarer :« notre souci, est que
le livre devienne de plus en plus accessible à une part de plus en plus large de
la population. C’est pour cela, qu’au delà
du soutien ponctuel que nous apportons
à cette manifestation, nous voulons
dans les meilleurs délais, proposer des
réponses concrètes aux problèmes liés
aux droits d’auteurs en Haïti ». Paroles
de politicien sans doute. En effet, on
remarquera qu’il aura fait allusion aux
problèmes liés aux droits d’auteurs,
légitimes sans doute. Mais il aurait pu
par contre s’engager, par exemple, à
mettre un certain nombre d’ouvrages à
la disposition de la Bibliothèque nationale, des lycées et autres établissements
semblables, ce qui rendrait les livres plus
accessibles à une part plus large de la
population.
Mais ce qui a vraiment marqué
Comme on se sent embarrassé de voir un Georges Castera fils qui a donné
à la poésie haïtienne d’expression créole ses lettres de noblesse, poser
apparemment fièrement, quoique gauchement, à gauche d’un béotien
doublé d’un musicien aux manières vulgaires, dévergondées, mec
imprévisible pour ses éclats de langage vils et vulgaires. Georges Castera
au passé progressiste, même radical de gauche, révolutionnaire de soussol, créolophone de jour avec les «camarades», francophone la nuit, avec
les membres de sa famille
cette session de Livres en folie et dont le cerveau de Mme Sophia dont on dit
– injustement ? – que les recettes doual’étrangeté n’a pas été soulignée par les
nières, frontalières «atterrissent» quomédias, c’est l’irruption de Martelly dans
L’ex « révolutionnaire » Georges Castera aux anges, il fut élevé au grade
de «Commandeur», par Joseph Michel Martelly
un univers qui n’est assurément pas le
sien, l’intrusion d’un éléphant dans un
magasin de porcelaine, pour reprendre
une formule qui fut une fois chère à l’exsénateur Lambert avant sa récupération
par le président dont il est devenu un ami
ou conseiller «intime». L’ex-musicien
aux mœurs dépravées et comportements
excentriques et outrés est connu pour
ne pas être particulièrement proche des
livres. Longtemps un amateur d’exhibitions fessardes, un usager de la drogue,
un bambochard lubrique habitué aux
performances musicales nocturnes dévergondées, c’est sûr qu’il n’a jamais eu
ni le temps ni le goût de s’adonner à la
lecture.
Comment comprendre cette présence éléphantiasique de Martelly
côtoyant la porcelaine littéraire des
auteurs haïtiens ? En ce qui a trait aux
Livres en folie, le contraste est frappant
entre le mec et d’autres figures politiques.
Ainsi, le Nouvelliste rapporte que «l›ex
Premier ministre Jacques Edouard
Alexis, [est] un fidèle d›entre les fidèles
de Livres en Folie». Mario Dupuis signale
sa participation à l’événement depuis
plus de trois ans. Robenson Geffrard et
Danio Darius du Nouvelliste signalent
que «pour la deuxième année consécutive, le président de la République a pris
part à Livres en folie». Nèg la fenk tonbe
nan won. Et les propos de Martelly tant
au Parc Historique de la Canne à Sucre
qu’au Palais national où il a honoré un
petit groupe d’écrivains, ne permettent
pas de déceler que l’homme est un habitué de la Foire aux livres comme Alexis.
Alors, qu’est-ce qui fait courir et accourir
Martelly à Livres en folie ?
Il faut bien invoquer sa politique
du fè wè, du bluff, du show carnavalesque, de l’étalage pour épater la galerie et mystifier les gogos. Derrière cette
façade on sent la main pour ne pas dire
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
tidiennement dans son escarcelle. Le
couple présidentiel, on le sait, gouverne
avec des slogans tels aba grangou,
kay pa m, ban m limyè, ban m lavi, ti
mamman cheri, et ne lésine pas sur le
spectacle, genre distribution de motocyclettes, carnaval tenu aux Cayes sous
prétexte de décentralisation, grand show
médiatique de présentation de huit passeports dont l’un de 33 pages.
Livres en folie est donc une occasion rêvée pour Martelly de se donner
en spectacle, pour donner libre cours au
bluff, pour donner à tel ou tel autre journaliste l’occasion d’écrire des platitudes
genre: jeans bleu, chemise aux rayures
jaunes, le président de la République,
muni de son téléphone mobile de dernier cri accroché à la poche…; Sophia
Martelly, élégante dans une robe rose
raquette… ; le Premier ministre Laurent
Lamothe en chemise bleue… Soudain,
petites bousculades qui n’effraient personne, mais qui attirent l’attention.
On veut le [Martelly] voir. On veut le
prendre en photo… Le président est bien
là. En costume bleue marine, chemise
rose pâle… Dans un discours hors pair,
le président de la République n’a pas
tari d’éloges envers les écrivains haïtiens. De petites phrases frisant le style
d’Aubelin Jolicoeur, flatteur, ti sousou,
encenseur des Duvalier.
Le président Martelly, on le sait,
n’a pas une culture de la lecture. On
prétend qu’il n’a peut-être jamais lu un
livre, même pas un ouvrage de Michel
Zévaco. N’empêche, planté devant le
stand de Joseph Lambert dont il feuillette
«Les Mots en vrai», le président Martelly,
intellectuel d’un moment, interroge,
curieux: «Où se trouve le chapitre qui me
concerne ?». Il veut savoir quels mots
en vrai peut avoir écrit le tortueux Lambert le concernant? Un «rouleur» comme
Lambert, roulibeur par surcroît, quels
mots en vrai pourrait-il donc écrire ?
L’œil
vif,
Martelly
trouve
«impressionnant de voir tous ces gens
verser dans un domaine assez compliqué qu›est l›écriture», et fait semblant de
se lamenter sur le sort de «l›un des secteurs les plus négligés où les acteurs sont
abandonnés à eux-mêmes». L’occasion
inespérée de mettre sur pied une Commission présidentielle de la promotion
du livre, une commission bidon pour
ne pas dire bidonne, une sinécure pour
les copains du président et les copines
de madame. Peut-être qu’il surgira du
ciboulot de Sophia un autre slogan à
prétention mobilisatrice genre liv pa m.
Peut-être même qu’il lui viendra l’idée
merveilleuse de se mettre à l’écriture.
Pour ma part je suggérerais un titre
comme Ma vie en folie avec Micky. Le
livre se vendrait non seulement à la dixneuvième session de Livres en folie mais
serait distribué (pour être vendu s’il vous
plaît) dans tous les ministères, dans tous
les bureaux publics et partout où c’est
possible d’extorquer de l’argent aux
kontibyab.
Mais Martelly ne s’est pas contenté de venir «honorer de sa présence»
Livres en folie, il a fait plus et mieux. La
veille, il avait invité au palais national
une brochette d’écrivains et de promoteurs de foires en folie qu’il honora et qui
semblèrent s’être sentis flattés d’avoir
mérité de l’attention tèt kale du chef de
l’Etat. Quelle ironie ! Quelle dérision ! La
très respectable Mme Odette Fombrun,
le patriarche blanc-barbu Frankétienne
et l’ex-progressiste Georges Castera
honorés par un homme anciennement
dépravé qui a instrumentalisé, au palais
national, à son avantage politique, une
cérémonie honorant des intellectuels
haïtiens dont Martelly n’est même pas
digne de délier les courroies de leurs
chaussures.
Comme on se sent embarrassé de
voir un Georges Castera fils qui a donné
à la poésie haïtienne d’expression créole
ses lettres de noblesse, poser apparemment fièrement, quoique gauchement, à
gauche d’un béotien doublé d’un musicien aux manières vulgaires, dévergondées, mec imprévisible pour ses éclats
de langage vils et vulgaires. Georges
Castera au passé progressiste, même
radical de gauche, révolutionnaire de
sous-sol, créolophone de jour avec les
«camarades», francophone la nuit, avec
les membres de sa famille.
Je n’avais jamais imaginé une
seconde que le talent poétique pût se
transmettre par simple «frottement» avec
un poète certainement de classe, Castera en l’occurence. Pourtant c’est arrivé.
Paul J. Jourdan
Attorney at Law
107 Kenilworth Place
Brooklyn, NY 11210
Entre risettes, souriettes et oeillettes avec
Georges, Michel vite s’intellectualisa, que
dis-je, se poétisa, même se philosopha.
En effet au palais national, la veille on
l’a entendu dire, parlant des écrivains :«
ils élucident des mystères…», on ne sait
s’il s’agit des mystères de la Trinité, de
l’Incarnation ou de ses koulanguiettades
. Emporté par le courant philosophant
qui faisait la navette entre Castera et lui,
il osa :« Du rêve naissent assez souvent
de grandes réalisations». Assertion qui
épata les journalistes Robenson Geffrard
et Danio Darius qui perçurent à travers
un énoncé aussi sentencieux l’esprit
d’un «philosophe» soudain conscient du
rôle des écrivains dans la vie sociale en
Haïti. Nèg gen pou tande.
A la lumière de ce que je viens
d’écrire, j’imagine facilement Martelly
emporté par une soudaine vague de poésie en folie prenant Castera de côté pour
lui confier que la moutarde poétique lui
était montée au nez, qu’il sentait la musique le reprendre par les petites tripes et
la poésie le prendre par les grosses tripes.
Le voisinage d’un piano aidant, il aurait
bien pu entonner : longtemps, longtemps
après que les poètes ont disparu, leurs
chansons courent encore dans les rues...
Castera se serait rendu compte de
l’énormité de la chose et prendrait peur.
Je l’imagine rassurant le président-poètephilosophe, l’assurant que les auteurs
qu’il venait d’honorer étaient déjà édifiés
de ses talents et qu’à eux deux ce ne
serait pas une mauvaise idée d’écrire un
long poème mêlant nostalgie révolutionnaire et lubricité musicale. J’imagine le
president amorçant une tuiperie, mais se
retenant, imaginant le succès qu’aurait
un tel déballage poético-lubrico-révolutionnaire à la dix-neuvième édition de
Livres en folie.
Apparemment, au Palais national,
l’émotion fut à son comble lorsque le
kanzo Frankétienne fut élevé au grade
de «Grand Officier» par le chef de l’Etat.
Castera fut élevé au grade de «Commandeur». Une plaque « Honneur et Mérite»
fut offerte au journal Le Nouvelliste et à
la Unibank «pour une telle initiative»,
selon Valéry Daudier de Le Nouvelliste.
On ne sait si ladite initiative se réfère à
l’organisation de Livres en folie 2012 ou
à l’invitation du président. Le doute m’a
effleuré l’esprit d’autant que le patriarche
Frankétienne s’est laissé aller à ce commentaire assez sibyllin :«Le président ne
nous a pas achetés» (sic). Avait-il mauvaise conscience ?
Tout compte fait, l’espace d’une
Foire aux livres, le président est devenu
– ô ironie ! – un intellectuel en folie, et
surtout, tout mounn jwenn.
DEE’S
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5
Kwonik Kreyòl
24 Jen: fèt Tijan Petwo
O
rijin fèt Tijan Petwo (Sen Jan
Batis) rete yon mistè pou anpil
moun, se yon fèt yo selebre pandan soltislete, sètadi pandan nuit
ki pi kout nan ane a. Fèt Senjan
se yon seremoni boule bwa li ye
kote yo di chalè dife a gen pouvwa
pirifikasyon, yo dedye rityèl sa
a pouvwa pou beni kay, pou bay
bonè ak moun ki pral abite ladan
yo. Kidonk, nou wè mouvman krisyanis nan pran jou sa a an gwo
ponyèt pou l komemore nesans fèt
Senjan Batis. Ta sanble selebrasyon
sa pran nesans li nan kil Jèmanik
ak Seltik. Men nou konnen tou,
fenisyen yo ak siryen yo te konn
selebre l depi lontan. Anfrans, anpil
fedatifis tire anlè, anpil bwa boule
sou latè nan okazyon jou sa a. Nan
peyi Kebèk, yo anonse 24 jen k ap
vini an se konje, pap gen travay, se
yon gwo fèt li ye pou yo.
Lakay, masonlòj yo, fèt byennere Senjan Batis la se yon gwo
jou li ye pou yo. Anpil bwa boule,
pou pirifikasyon ak demann moun
k ap patisipe yo. Tout moun, nan
tout nivo nan lòj la reyini jou sa a.
E pèsonn pa gen dwa rate l.
Nan legliz katolik la, se yon
espesyal li ye pou yo tou. Nan pawas Senjan Batis nan Pòtoprens,
Gresye, se gwo mès, gwo selebrasyon, soti 20 pou rive 26 ak 27 jen.
Pèleren soti tout kote nan Pòtoprens, nan Leyogàn, Kafou, Petyonvil menm Jakmèl pou vin selebre fèt
Senjan Batis nan Gresye. Rad karabela fè kenken, ti machann fritay,
machann afliba, machann kleren
zodevan, bwakochon, fè gwo lavant paske jou sa a, ou mèt kwè
m si w vle, fòk ou al jete yon kout
zodevan nan do Senjan Batis.
Vodouyizan yomenm yon sèl
koulè : mouchwa jòn, rad jòn, y ap
selebre Tijan Petro. Yo rakonte nan
tradisyon vodou a Jan Petwo oubyen Tijan koulè li se jon. Jou sa anpil
peleren vodouyizan ap fete, se jou
tou si w bezwen pale ak Tijan Petwo nan tèt yon moun pou w pale
ak li. Gen tout kalte moun nan fèt
sa, bri... plezi tèt kale.. anba drapo
lamizè kolera Mateli ak minista a.
Ou mèt di m sa ou vle, menmsi ou
se pannkotis, advantis, temwen
jewova, ou rete yon ayisyen ki soti
an Afrik. Kòd lonbrik tout ayisyen
mare ak tradisyon lafrik ginen...
Jounen jodi a, sèl zam gwo
fòs enperyalis la itilize pou l fè n
tounen zonbi se relijyon. Atè la nan
Bouklin, tout nèg se pastè, dyak...
EMMANUEL
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14300 West Dixie Highway, Miami, FL
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Mèkredi 9-10 pm
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Yo tout gen legliz. Anpil nan yo,
menm tanbou yo pa itilize nan legliz yo ankò, nan lespri yo tanbou
se zafè vodou e zafè vodou se zafè
dyab, malfektè. Vodou se kil zansèt
nou yo li ye... Nou pa di pyès moun
sou latè pou bliye egzistans Bondye
kreyatè a. Pa bliye lè nou te anba
chenn lesklavaj, kolon yo te itilize
relijyon pou yo fè n bèkèkè nan
fòse nou batize. Yo te pran nou pou
bèt san moral ak diyite imen. Jodi a,
nan lekòl teyoloji yo, yo te sipoze
ajoute nan pwogram yo, yon kou
sou kilti ak relijyon afriken-sivilizasyon. Tèm sa yo gen dwa twò gwo
pou yo. Je pèp la klere twòp, sinon
kòb lakolèt la ki moun ki pral peye
li ? Se sak fè kote ki bon nan kilti
nou an, yo pap janm pale sou li. Lè
w rive sou chak nasyon ou wè yo,
mizilman yo ou wè yo, lè w rive sou
ayisyen ou wè tout nasyon nan li :
fransè, meriken. Ki relijyon japonè
yo ? ki bondye yo sèvi ? Bouda. Yo
se youn nan peyi ki pi rich sou latè.
Kit ou se boudis ou mizilman ou ka
kwè nan Bondye pa w e ou viv ak
bondye pa w pou vansman pwòp
peyi w.
Lè w rantre anndan legliz, ou
tande se èzili, se ogou, se marinèt
oubyen ogou a menm ki lenmi peyi
a, ki anpeche peyi Dayiti vanse,
savledi ayisyen kwè nan espri vodou yo twòp. Refleksyon sa yo, se
refleksyon moun ki pa gen lespri,
moun ki avèg ak soud, moun ki
reflechi konsa sanble ak yon moun
ki bwè kleren li sou, e se moun k ap
mennen l lakay li.
Lè n pale sou tradisyon Lasenjan, anpil moun pase se kwè
nou pa kwè nan Bondye. Pa gen
pèp sou latè si l vle evolye pou l
evolye san kilti l, ak relijyon zansèt li, gade pou wè nan lespri anpil
ayisyen ki Etazini jan yo pran vodou an. Se sa ki anpeche nou ale pi
lwen. Yo fè nou pa kwè nan valè
nou yo.
Antouka, Ayiti rete youn nan
peyi ki pi rich sou latè, se mwayen
nou pa genyen pou esplwate richès
nou yo. Jounen jodi a nou konstate
ak je n byen louvri, gouvènman
Mateli ap vann peyi a ak blan pou
souse san pèp la ak resous peyi a.
Men kòm nou konnen lwa yo la
yon jou sa gen pou l chanje. Tijan
Petwo gen pou l di non. Sètase !
Immaculeé Bakery
& Restaurant
Nòt pou Laprès tèt kole
òganizasyon popilè yo
N
ou konstate depi kominote
entènasyonal la te fin fè vye
eleksyon magouy, pike kole sa yo
pou tabli pouvwa reyaksyonè Michel Joseph Martelly a nan tèt peyi
a, sitiyasyon politik ak sosyo-ekonomik peyi a ap vin pi mal chak jou.
Eleksyon ki te genyen pou fèt yo depi
nan mwa novanm 2011 pou renouvle manda yon tyè nan Sena ak kolekvitite tèritoryal yo pa janm fèt. Yon
gwoup nèg ame ki rele tèt yo ansyen
militè, eskadwon lamò e ki abitye
simen dèy nan fanmi ayisyen an e
ki jwenn benediksyon pouvwa anplas la, gaye nan peyi a ak gwo zam
fannfwa nan men yo. Kòripsyon an
kontinye ap vale tèren nan twa gran
pouvwa Leta yo : Egzekitif, Lejislatif ak Jidisyè, e li menm rive travèse
fwontyè a. Amandman konstitisyon
an ansyen rejim Preval la te vle lage
nan gòj pèp la, ki se antant klas dominant yo, ki te koumanse l depi 1987
ap kontinye sou do mas pèp la. Se
nan sans sa a chirepit ki genyen ant
2 pouvwa yo (Egzekitif ak Lejislatif),
se pou kontinye kenbe mas pèp la
andeyò pouvwa politik la.
Sou plan ekonomik se menm
politik neyoliberal, baryè lib, privatizasyon, revokasyon nan antrepriz
piblik yo k ap kontinye. Olye gouvènman an pran bon jan dispozisyon
pou kreye kondisyon, mete enfrastrikti pou kreye travay, se ti pwojè
bidon, tèt chat anba grangou, katye
pa m poze, ti manman cheri, Ayiti ap
dekole,ti kat woz l ap mete kanpe adwat agoch pou fè mas pèp yo dòmi.
Pa gen okenn dispozisyon ki pran
pou ankouraje pwodiksyon nasyonal
la, pou peyizan yo jwenn tè, angrè ak
ankadreman. Grandon ak gwozouzoun yo nan Latibonit kontinye ap
fè dappiyanp sou angrè yo epi kontinye ap chase ti peyizan yo sou tè yo.
Pwojè rekonstriksyon kapital la pran
yon gwo souflèt. Patwon ak grandon
yo kontinye ap bwè san travayè yo.
Sou plan sosyal, TET KOLE
OGANIZASYON POPILE YO konstate
se piblisite sèlman k ap fèt sou kesyon
edikasyon gratis la, alòske se menm
pwogram sibvansyon Leta a k ap
kontinye nan yon seri lekòl. ONG yo
ap kontinye gaspiye lajan èd imanitè
yo san okenn kontwòl, pandan plizyè milye moun kontinye ap viv nan
Kan yo sou menas ekspilsyon fòse.
Kolera-MINISTA ap kontinye touye
pèp ayisyen an. Kadav ap pouri nan
Lopital Jeneral, jenès la pa wè ni devan ni deyè, li oblije lage tèt li nan
yon bann vye pratik nan sosyete
a. kondisyon lavi mas pèp yo, nan
katye popilè, nan peyizànri ap vin
pi mal chak jou, pandan klas dominant yo, okipan yo ak restavèk yo
kontinye ap fè richès yo sou mas
pèp la. Se vye sistèm moun rich ap
vin pi rich, moun pòv ap vin pi pòv
la k ap rapouswiv. Pandan pouvwa
reyaksyonè Martelly a t ap pale sou
chanjman ak ripti.
TET KOLE OGANIZASYON
POPILE YO ap fè tout pèp ayisyen an
konnen, chanjman Martelly t ap pale
a se wete tout aki demokratik yo pèp
la te rache nan gwo batay kont diktati Duvalier yo ak enperyalis meriken
ak ti avantaj mas pèp la te koumanse
genyen yo nan vye demokrasi boujwaz la :grandon yo ap reprann tè
yo, pèp la menm ap sispann patisipe
dirèkteman nan jesyon zafè politik
peyi a, se yon rejim antidemokratik k
ap tabli nan peyi a, se dwa politik pèp
ayisyen an yo kontinye ap vyole,
se enjerans gwo peyi enperyalis yo
k ap ranfòse, se souverènte peyi a
k ap kontinye pase anba pye, anviwonnman nan peyi a k ap koninye
degrade nèt al kole. Ti pwojè bidon, k
ap bay yon fanmi 400 goud pa mwa,
ki egal a 13 goud pa jou, pa kapab
wete pèp la nan povrete, katye pa m
poze pa ka pote okenn solisyon ak
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viv jounen jodi a.
Aprè konsta sa yo, Tèt Kole
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rete bra kwaze, bouch fèmen devan
sitiyasyon peyi a k ap fin degrade. Li
ankouraje tout òganizayson popilè,
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bò dlo rete byen vijilan fas a gouvènman piyajè Martelly/Lamothe sa a k
ap anvayi mas pèp la ak manti, blòf,
politik charite, kòripsyon pandan l ap
pran gwo dispozisyon pou ranfòse
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peyi enperyalis yo sou do mas pèp la.
Pou kòdinasyon Tèt Kole òganizasyon Popilè yo
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Perspectives
Global Voice de Laurent Lamothe Absence de transparence
dans les activités des
réclame 14,4 milliards
ONGs en Haïti
à l’Etat Sénégalais !
Par Alioune NIANE
C’est finalement l’épilogue juridique
sur le feuilleton controversé du système
de contrôle et de tarification des appels
entrants avec l’annulation du décret
présidentiel n° 2010-632 du 28 mai
2010. Face au nouveau régime, Global
Voice Group (Gvg) ne démord pas pour
autant de faire valoir ses droits à une
indemnisation de 14,4 milliards de
dollars suite à l’annulation du contrat
par l’Armp pour cause d’irrégularité.
D
epuis la rupture du contrat qui
lie l’Etat du Sénégal et la société
Global Voice Group (GVG), les comptes
entre les deux parties ne sont toujours
pas soldés. GVG court derrière une hypothétique indemnisation et interpelle
le nouveau président Macky Sall dans le
contentieux qui l’oppose à l’Agence de
Régulation des Télécommunications et
des Postes (l’ARTP). En effet, le 8 mai
dernier, le président directeur général de
GVG, Patrice Baker a adressé une correspondance au chef de l’Etat pour lui
faire part des détails du différend entre
l’Etat du Sénégal et la société qu’il dirige et sollicite son arbitrage.
Cette missive intervient deux
jours après que le gouvernement a décidé d’abroger purement et simplement
le décret présidentiel sur la surtaxe
des appels entrants internationaux. «
Soucieux des urgences auxquelles vous
faites face mais aussi conscient du sens
d’équité et de justice qui a toujours guidé votre démarche, je sollicite auprès de
votre haute bienveillance un arbitrage
du différend opposant GVG à l’Agence
de Régulation des Télécommunications
et des Postes (ARTP) ainsi qu’à l’Etat
du Sénégal », écrit Patrice Baker, PDG
de Global Voice. Baker révèle aussi que
l’ARTP a déjà notifié à GVG le « montant
de l’indemnisation fixé à 22 000 euros
[14,4 milliards de FCFA] ainsi qu’à la
mise en place des dispositions relatives
au versement » de cette somme. Cette
lettre est la énième sollicitation de GVG
à l’Etat du Sénégal pour une compensation financière évaluée en contrepartie
de ses prestations. Dans un autre courrier daté du 23 janvier 2011et adressé
à Abdoulaye Wade, Laurent Lamothe,
alors Pdg de Global Voice, devenu
ministre des Affaires étrangères de
On laisse agir les ONG comme bon leur semble, elles profitent de la
faiblesse de l’Etat haïtien, de la pauvreté du peuple et de la complicité
des pays dits donateurs pour imposer leur volonté
Par Isabelle L. Papillon
Haïti, avait évalué le montant des indemnisations à 17 500 000 euros. Le
ministre d’alors de la Communication
Moustapha Nguirassy, sur la base des
« instructions » de Wade, marquait son
accord de principe pour une négociation
entre les deux parties. Restait à définir
les « modalités de règlement ».
Le contenu de la lettre revient
d’ailleurs largement sur les multiples
rebondissements qui ont ponctué tout le
partenariat scellé entre les deux parties.
Comme en attestent plusieurs notes officielles et échanges de correspondances que La Gazette a obtenues. T out a
commencé, du moins dans le circuit officiel, le 12 janvier 2010. A cette date
précise, l’ARTP envoie un courrier à la
Direction centrale des marchés publics
(DCMP) pour « solliciter l’autorisation
de souscrire à un contrat de prestation
de services par entente directe avec
la société Global Voice Group portant
sur une assistance pour la mise en
place d’un système de contrôle et de
tarification des appels internationaux
au Sénégal ». Après avoir examiné la
requête, la DCMP objecte par écrit 3
jours après (15 janvier) que la qualification de marché public ne sied pas en
l’occurrence et qu’il s’agit plutôt d’un «
partenariat public/privé ». L’ARTP revient à la charge le 2 février suivant en
revoyant sa formulation dans le sens
des indications données par la DCMP.
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Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
D
Laurent Lamothe, patron de la
nébuleuse Global Voice
Dans l’objet de la lettre, il est
clairement mentionné qu’il s’agit
d’une « demande d’avis pour passer
un contrat de partenariat par entente
directe ». Il est annexée à la demande
la décision d’agrément (au profit de
GVG) d’installateur d’équipements radioélectriques n° 070018/IN du 22
janvier2010. On le voit, la demande de
passation de marché a précédé la décision d’accorder l’agrément à GVG. Une
fois de plus, la DCMP non convaincue
des arguments de l’ARTP déboute sa
requête le 5 février. La DCMP estime, en
effet, que fondé uniquement sur le fait
que l’ARTP est le seul organe habilité à
agréer des installations d’équipements
radioélectriques,
«
l’argumentaire
qui a abouti à la conclusion que GVG
est la seule source en mesure de
Suite à la page (19)
es milliers d’Organisation non gouvernementales (ONG) ont profité
de l’appauvrissement d’Haïti et du séisme du 12 janvier 2010 pour se tirer
d’affaires. Après le Séisme, quelque
six (6) milliards de dollars US ont été
débloqués pour Haïti, un pays de 10
millions d’habitants et de 1.5 millions
de déplacés internes ; la moitié soit trois
(3) milliards a été accordée à des ONG
pour réaliser soi-disant des activités humanitaires, selon un rapport du Centre
Global pour le Développement (CGD).
Une autre enquête effectuée par une institution indépendante appelée « Disaster Accountability Project (DAP) a révélé qu’environ 80% des ONG présentes
en Haïti avaient refusé de dévoiler
leurs comptes. L’absence de transparence dans les opérations humanitaires
des ONG a été constatée face au peu de
progrès réalisé. Des milliers de victimes
du séisme tant à Port-au-Prince que
d’autres villes de province, notamment
à Léogâne et à Jacmel ne sont pas satisfaits des solutions proposées et d’autres
sont toujours exposés à des menaces
d’expulsion forcée. Ils ont organisé différentes formes de manifestation pour
exiger des logements décents.
A Jacmel, plusieurs milliers de
familles déplacées qui vivent toujours
dans des camps ne sont pas satisfaits des
solutions offertes par les autorités haïtiennes en accord avec l’Organisation In-
ternationale de la Migration (OIM). On
n’a imposé aux victimes qu’une solution: offrir à chaque famille vingt mille
gourdes (20.000Gdes) pour qu’elle
puisse affermer une maison pour une
année. A la fin de l’affermage d’une année, elle va se retrouver dans la même
situation, comme locataire insolvable,
vu le chômage chronique qui s’installe
dans le pays.
Le Coordonnateur du Comité du
camp du Parc de Pinchinat, Jean Carlos
Milot Lauccident, déplore que le montant proposé pour chaque famille ne
tient aucunement compte du nombre
de personnes par famille ni des difficultés pour trouver une maison décente
« La majorité des familles, ne sont pas
d'accord avec ces mesures » affirme-til. Les familles concernées, voient dans
cette décision une humiliation et une
insulte à leur dignité humaine. « Ils
ne peuvent pas nous bousculer avec
leurs tracteurs, et nous offrir 20,000
gourdes... », s’est insurgé l’une des personnes concernées par ces mesures. Les
déplacés ont critiqué vigoureusement
le Président Martelly, qui selon-eux,
n’a pas respecté sa promesse de campagne électorale. De plus, à côté des
difficultés pour trouver une maison le
contrat d’affermage sera signé directement entre l'OIM et les propriétaires des
maisons, les déplacés s'inquiètent du
renouvellement du contrat après un an.
Face à cette situation de
gaspillage d’aide humanitaire et
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Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
Haïti : Quand une mine d’or signifie
la mise à mort d’une nation ! Par Joël Léon
A
u cours d’une émission de
radio en Floride, un ami me
rappela à brûle-pourpoint que
les occidentaux exterminèrent
les premiers habitants d’Haïti,
les Indiens, ainsi appelés par
Christophe Colomb, pour pouvoir
mieux voler leurs richesses minérales, particulièrement de l’or.
Ensuite, la publication de l’article
de l’ « Associated Press » sur la
découverte de l’or en Haïti, gisement estimé à plus de 20 milliards
de dollars, nous prend à la gorge.
Une révélation pareille donne à
la fois des sueurs froides aux patriotes haïtiens et des grincements
de dents aux exploiteurs occidentaux. Les richesses minérales ont
été toujours à la base de beaucoup de génocides de l’histoire.
Ainsi, l’extermination des Arawak/Taino, les natifs d’Haïti.
D’après des sources espagnoles
de l’époque, ils étaient des millions en Hispaniola. En 1507, un
recensement fit état de seulement
60.000 Indiens. 24 ans plus tard,
soit en 1531, ils étaient réduits à
une poignée de 600. Aujourd’hui,
il n’en reste que des vestiges archéologiques.
Un tel constat
révèle la cruauté impitoyable des
conquistadores. Ce fut la première expérience barbare liée directement a l’exploitation de l’or
à laquelle les habitants d’Haïti
firent face, c’était au 16e siècle.
L’or s’achemina vers L’Europe et
les natifs, vers le néant.
Haïti n’a pas beaucoup
de chances quand il y a « ruée
vers l’or ». D’après l’historien
J.A. Rodgers, Toussaint Louverture, dans sa quête de libération
pour ses frères en Afrique, rêvait
d’y retourner. Une fois là-bas,
il entendait empêcher le commerce des Noirs qui se pratiquait
à grande échelle. Ainsi, il confia
une grande quantité de francs-or
à M. Stephen Girard, un capitaine
de bateau américain d’origine
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8
française qui mouillait fréquemment dans la rade de Port-auPrince, un ami à lui. L’objectif de
cette entreprise, toujours selon
M. Rodgers, fut d’accumuler une
forte quantité d’or pour pouvoir
matérialiser financièrement son
projet contre la traite négrière.
La valeur de cet or fut estimée
à plus de 6 millions de dollars
américains. Tout ceci est reporté
dans le livre : «100 Amazing
Facts About The Negro». Après
l’acte vil de Napoléon qui piégea
Toussaint Louverture et l’envoya
en France, Stephen Girard décida
de conserver l’or pour lui-même
au lieu de le remettre aux enfants
et à la femme de celui-ci après
son internement au Fort-de-Joux,
en France. A rappeler ici, que la
femme de Toussaint fut humiliée,
torturée atrocement par les bourreaux de Napoléon à la recherche
de l’or caché du mari.
En 1812, Stephen Girard fut l’homme le plus riche
des Etats-Unis d’Amérique. En
1813, le gouvernement américain était au bord de la faillite
et risquait de perdre la guerre
face à l’Angleterre et ne pouvait
collecter les 10 millions de dollars requis. Stephen Girard, à lui
seul, prêta 5 millions de dollars
au gouvernement, soit la moitié
de ce dont il avait besoin. Donc,
la richesse volée de Stephen Girard d’Haïti fut mise au service
des Etats-Unis lui permettant de
gagner la guerre cruciale contre
l’Angleterre, la dernière. Ensuite,
il construisit « Girard Collège » à
Philadelphie, où aucun homme
ou femme de peau noire n’était
admis. Il fallut attendre jusque
dans les années 70 pour que le
gouvernement impose l’accès au
collège à tout un chacun, sans
tenir compte de la couleur de sa
peau.
En 1914, les Américains
envahirent le pays. Ils firent un
holdup up à la banque de la république d’Haïti et emportèrent
la réserve d’or nationale.
Ils
occupèrent le pays pendant 19
REMERCIEMENT
Haiti Liberté ne saurait
continuer d’exister sans
le support de ses amis
(es) et sympathisants
(tes). Voilà pourquoi la
direction du journal en
prend occasion pour
saluer et remercier des
camarades du Canada
qui ont pensé à son
existence tels les
confrères Serge
Bouchereau, Franklin
Ulysse et Patrick Volny,
tous animateurs de
l’émission « Non-Stop
sur les Antilles ».
Berthony Dupont
Haiti Liberté/Haitian Times
ans. Aujourd’hui encore, l’or de
« tonton nord » se trouve toujours dans les réserves stratégiques fédérales des Etats-Unis
d’Amérique.
Dans ce contexte particulier de crise économique aiguë,
l’or
s’impose
mondialement
comme le moyen le plus sûr de
conserver la richesse. Parce que
tout est instable. Les secteurs
clés de l’investissement-comme
l’immobilier qui générait rapidement d’énormes profits-et les
stocks sont en lambeaux. L’or
est actuellement le refuge privilégié des nantis. Cela explique
que l’once d’or coûte plus de
2000 dollars américains sur le
marché international. En une année, il a subi une augmentation
de 15%. Voilà dans quel contexte
de grande convoitise est arrivée
la découverte de l’or en Haïti.
D’abord, considérons les réserves
d’or mondiales pour permettre de
comprendre le danger qui guette
Haïti.
Le Canada qui assure les explorations minérales sur le terrain
en Haïti depuis 2006, à travers la
compagnie EMX, affiche un certain retard sur la liste des pays
détenteurs d’or. Le Canada est en
80e position avec seulement 3.4
tonnes de réserve. Donc, dans
un contexte économique et financier mondial pareil, ce pays
a besoin de beaucoup d’or pour
renflouer sa réserve. D’ailleurs,
il n’est pas le seul, d’autres géants économiques emboîtent le
pas aussi. Les Etats-Unis qui
contrôlent la plus grande réserve
d’or de la planète, en première
position avec 8133,5 tonnes,
s’activent beaucoup aussi sur le
marché de l’or. A noter que, les
Etats-Unis prirent dès 1933 un
arrêté l’«executive order 1602»
mettant hors la loi tout citoyen
susceptible de posséder de l’or.
Seul le gouvernement fédéral
fut autorisé à en garder. Pour
préserver plus de 12 milliards de
dollars en or, Franklin D. Roosevelt a ordonné la construction a
Fort Knox, Kentucky, du coffrefort le plus sécurisé au monde
jusqu’à nos jours, le «United
States Bullion Depository». Il est
placé en plein cœur de l’un des
plus grands camps militaires du
pays. Il est surveillé jour et nuit
par plus de 30.000 soldats appartenant à : « L’aéroport militaire de Godman», le « 16e régiment de cavalerie », le « Bataillon
du génie », l’« Equipe de combat
de la 3eme brigade », la « 1ere
division d’infanterie »…sans
oublier : la « United States Mint
Police », des systèmes d’alarme,
des caméras de vidéo, des hélicoptères Apaches, des véhicules
blindés de transport de troupes.
…On parle même de minage à
intervalle de certains tronçons
conduisant au bâtiment. Donc,
l’or, contrairement à la croyance
populaire a une importance supérieure à l’admiration illusoire
que fait miroiter un bracelet, une
bague ou une chaine…
Haïti, ce même bout de
terre qui absorba le sang tout
chaud de ces milliers innocents
Indiens, hommes, femmes et enfants, aujourd’hui excite également
l’appétit mercantile des
empires. Cette fois, la république
d’Haïti est habitée par des hommes et femmes noirs, originaires
de l’Afrique. Ces mêmes individus qui remplacèrent les premiers
habitants exterminés, il y a six
siècles de cela. Ils sont plus de dix
millions. Eux, les Haïtiens, qui
fondèrent une nation sur ce bout
de terre au prix de hautes luttes
et de sacrifices ultimes sont dans
le point de mire de ces mêmes
exterminateurs au 21e siècle.
Ils sont de retour !
Ils sont du même sang !
Ils viennent de l’Europe !
Le Canada et les EtatsUnis remplacent respectivement
l’Espagne et l’Angleterre; c'està-dire, la même teinte épidermique de Caucasiens aux yeux
bleus/verts qui se disent issus
d’une race supérieure. Perpétuellement, avec la même rapacité, c'est-à-dire la même soif
ardente de voler et de tuer pour
s’accaparer de tout. Toujours
l’identique stratégie de diviser
pour mieux régner : tribaliser la
nation en parachutant un valet
au pouvoir et morceler tout un
continent par zones d’intérêts. Le
trio infernal, États-Unis/France/
Canada, à l’instar de celui du
15e siècle-le trio France/Angleterre/Espagne, se prépare pour le
deuxième grand pillage d’Haïti,
voir l’extermination de ceux qui
résistent.
A l’heure de l’alerte du
grand drame humain se joue la
tragédie de la « chronique d’une
mort annoncée ». Beaucoup de
penseurs estiment qu’il faut exorciser les peuples victimes de
l’histoire. En leur enlevant leur
innocence. Il faut les réveiller de
ce profond sommeil injecté par
l’ordre mondial sur mesure. C’est
l’heure de grands réquisitoires et
de véhémentes dénonciations.
Sinon, c’est la défaite qui nous
consumera. Cette fois, il faut anticiper l’histoire pour l’imposer à
notre humanité. Elle est trop cruelle envers nous, dirait l’auteur
de « Les Veines Ouvertes de
L’Amérique ». Il faut arrêter les
tours et contours meurtriers de
l’histoire. Cette dualité de bourreaux et victimes, agresseurs et
proies touche à sa fin. Que la
terre cachant l’or d’Haïti soit la
sépulture des exterminateurs des
Indiens.
Il y a six siècles de cela,
les occidentaux firent disparaître
toute une classe d’hommes et de
femmes. Il n’y avait pas eu de
transition entre les Arawak/Tainos, les premiers habitants d’Haïti,
et les noirs arrachés de leurs
royaumes africains. Cela signifie que l’Ile d’Haïti avait vécu le
premier nettoyage ethnique de
l’hémisphère occidental.
En écoutant le documentaire audio de « Ayiti Je Kale »,
on a l’impression que le peuple,
appuyé par ses intellectuels pro-
gressistes, se prépare déjà à la
résistance nationale. Le gouvernement actuel, par son manque
de légitimité, est appelé à ne négocier aucun contrat avec « EURASIAN », « NEWMONT » etc, les
principaux pillards internationaux des mines. D’ailleurs, Dieuseul Anglade, un ancien directeur
général du bureau des mines, a
déjà exhorté les autorités actuelles dans ce sens, et je cite : « Je
leur ai dit de laisser les minerais
sous terre les générations futures
pourront les exploiter ». La nation d’Haïti est condamnée à ne
pas manquer cet autre rendezvous. Celui-là est fondamental
parce qu’il s’agit des ressources
naturelles nationales du pays.
Hugo Chavez, en commentant sa dernière visite en Haïti
devant le parlement vénézuélien
tout de suite après le tremblement
de terre du 12 janvier 2010, a
avoué avoir vu dans le pays des «
Portes de l’enfer habitées par des
anges noirs ». Donc, le moment
est venu de briser ses portes de
l’enfer en utilisant nos propres
ressources et de combattre le
grand capital financier international toujours prêt à piller. Sans
pourtant ignorer la complexité de
la situation globale du pays.
Nous faisons face à un appareil d’état vassalisé au profit
de l’intérêt économique, politique
et social des pays curieusement
autoproclamés « amis d’Haïti ».
Cette réalité me renvoie étrangement en 1929 quand le commandant des US marines en Haïti, M.
John Russel, expliqua que Louis
Borno, président d’alors d’Haïti, «
n’a jamais pris une seule décision
sans me consulter au préalable».
En 2012, tous les pouvoirs d’état
sont assujettis. Le président et sa
femme sont de nationalité américaine et considérés comme les
chouchous de Bill Clinton, exprésident des Etats-Unis. On a
un chef de gouvernement, Laurent Lamothe, qui regarde tout
comme une marchandise. Il est
un multi millionnaire dans le domaine de la télécommunication,
qui voit profit en tout et partout.
Les parlementaires haïtiens, à
part quelques exceptions notables se font tristement célèbres
dans des scandales financiers
et politiques en permanence. Le
pouvoir judiciaire est totalement
acquis à la cause de l’exécutif.
En face d’une réalité aussi
décevante, la défense de l’intérêt
national tombe automatiquement
sous la responsabilité directe des
citoyens.
D’abord, en considérant
le caractère valet de l’exécutif
et puéril du législatif, il est impérieux qu’ils n’engagent pas
le pays dans des accords avec
des compagnies étrangères pour
l’extraction de l’or. Ce déficit de
confiance doit être résolu avant
de penser à l’utilisation des
mines nationales. Pour cela, il
faut avoir des hommes politiques
patriotes aux affaires, pour éviter
que soit gaspillée cette chance
ultime.
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
This Week in Haiti
Lawyers Mario Joseph and Brian Concannon Explain How
President Martelly’s Proposed Constitutional Changes Are Illegal
An Interview by Kim Ives and Roger
Leduc
H
has another version. There’s lots
of problems with both versions,
and nobody really knows what’s
in both.
A lot of people like some of
the proposed changes, like those
which allow double nationality
and set a goal of 30% participation of women in government. But
some of the changes might affect
the fundamental democratic structure of the country. For example,
the new law allows the president
to name local officials instead of
having them be elected; it changes
the terms of senators and deputies in ways that might suggest the
changes should not be made in the
haphazard way they’ve been done.
KI: Mario Joseph, if President
Martelly wanted to proceed legally
in making changes to the Consti-
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OU
ST
S
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
pushing their neo-liberal program
for Haiti, the so-called reconstruction. Maybe they feel with Martelly they have enough power to
establish the Permanent Electoral
Council they want.
BC: I think this goes back to
the Kreyòl saying: “Konstitisyon
se papye, bayonèt se fè,” Constitutions are paper, bayonets are steel.
Once again we’re seeing proof of
that. Any constitutional scholar
or lawyer looking at this matter in
a disinterested way can see that
Martelly’s publishing these amendments would be outrageous. When
the so-called international community and the Martelly administration talk with a perfectly straight
face about publishing the amendments, it just shows their contempt for the rule of law in Haiti.
I have not heard anybody even try
to explain that this conforms to
the constitutional process. When
you ask those in favor of publication, they just say “We need these
amendments.” I’m not Haitian so I
won’t take a position on whether
the amendments are needed, but I
do take a position that it should be
done legally.
V
RL: There are questions as
to whether President Martelly and
the new Prime Minister Laurent
Lamothe illegally hold or have held
foreign citizenship. Meanwhile,
Martelly has carried out a number of illegal acts since coming to
power, but none of this seems to
trouble the powers which are just
President Michel Martelly has said
he will amend Haiti’s Constitution
in June
tution how should he proceed?
Mario Joseph: The Constitution establishes the procedure for
making amendments. Since the
beginning of the amendment process, on the radio and television,
I have explained this procedure to
the Haitian people. How can it be
done? Well, it’s clear that Mr. Martelly cannot change the procedure
and just publish amendments.
Now we have the 49th Legislature, which can draft some
amendments, and then when Martelly’s term ends in 2016, the next
legislature can vote to finalize the
changes they made. Usually these
changes would be made at the end
of the president’s term. But in any
case, a president who publishes
amendments cannot use them,
cannot take advantage of them
and put them into effect. So I think
what Martelly is threatening to do
is very grave.
The rich and powerful in Haiti have never respected the 1987
Constitution. They do not want to
apply it because it offers openings
like decentralization. The changes
that President Préval tried to make
were botched, and now President
Martelly has no right constitutionally to try to publish those changes.
The 1987 Constitution has
never been applied. Now the big
shots are saying they want to
establish a Permanent Electoral
Council but they are not following the procedure set down in the
Constitution. The 1987 Constitution gives a big role to the people
AT I O N
KI: Can you tell us a little
more about the proposed changes?
BC: In addition to the proposal to allow direct presidential
appointment of mayors, there’s a
proposal to revamp the way the
electoral council is formed. Presently, in a system that has never
been implemented, it is supposed
to be done through a very decentralized system using the communal assemblies or ASECs. That is
being replaced by a system where
the Haitian people have much less
direct political participation.
Roger Leduc: The imperial
powers overseeing Haiti – the U.S.,
France, and Canada – have been
insisting that Martelly publish the
amendments. Why? What is their
interest in seeing the amendments
published and becoming official?
BC: What they will say is that
they think it will make the government more efficient. I think the real
reason is that, first, they don’t like
the ASEC system because it allows
too much power to the people, and
it’s very hard to influence. Secondly, they want to have something
that they can claim is a success
under the Martelly administration.
This is, of course, a paradox because, on the one hand, they claim
to be fighting corruption in Haiti
but to allow these amendments
go through would be corruption of
the worst kind, and corruption that
would be enshrined in Haiti’s Constitution. So we see a double standard. On the one hand, the international community talks a good
game against corruption but then
they push for a corrupt, technically
illegal, patently unconstitutional
change to happen, affecting Haiti
in a fundamental way.
Lawyer Brian Concannon of the
Institute for Justice and
Democracy in Haiti (IJDH)
IB
R
Kim Ives: Brian, can you
briefly explain what are the key
amendments to the Constitution
that have been drafted, and what
has gone wrong with their publication?
Brian
Concannon:
One
overarching theme which is often
lost in this discussion is the whole
idea of why you have a constitution. Constitutions are by design
hard to amend because they are
supposed to set down your bedrock
principles that can’t be changed
quickly or easily. Constitutions are
hard to change, you have to do
it with a two-thirds vote, and, in
almost all constitutions, you need
to do it through some specialized
procedure. The basic problem here
is that the Haitian Constitution’s
drafters made amendments a fairly
easy procedure.
The way you’re supposed
to do it is this. An outgoing legislature in its last session votes a
law, and then the next legislature
– which comes in with the next
president – votes on the same law,
up or down, just after an election,
after the people have had an opportunity to have some say. The
people get their input by having
the elections.
What happened was this: in
October 2009, the outgoing legislature voted a law, and then in 2011,
a new legislature changed it, making a very different law. The hard
part is that nobody really knows
what that law is. The legislature
claims that it has one version; former President Préval claims that he
Lawyer Mario Joseph of the
International Lawyers Office (BAI)
RL: Mario, at least 10 legal scholars, headed by Gérard
Gourgue, have said these amendments should not be published. A
number of these scholars are very
reactionary and are not opponents
of the occupation. So why are
people like Gérard Gourgue and
Georges Michel, who have rather
anti-democratic credentials, opposing the publication of these
amendments?
MJ: There are a number of
patent problems with the amendments, which were drawn up behind closed doors by President
Préval and a small group of politicians connected with his party,
Inite. It is a real imbroglio. For
example, they only amended the
French version of the law, they did
not update and put into agreement
the Kreyòl version. This would create two sets of law and create total
confusion, and they know it. So I
think there are a lot of elementary
legal reasons which oblige them
to oppose the amendments’ publication, just as we oppose it, even
though we are coming from different political positions.
It is very clear to anybody
who can read black on white that
there is no legal way Martelly
can publish these amendments.
The amendment process was mishandled. Anybody who respects
themselves – whether they’re from
the right or the left – cannot agree
to the publication of these amendments in Haiti now.
Consultant Corp.
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• Coop • Rentals
INCOME TAX:
• Individual • Business
Max W. Marcelin
Cell: 718.954.5384
Y
aitian President Joseph Michel
Martelly recently announced
his intention to publish amendments to Haiti’s 1987 Constitution
during the month of June. Once
published in the government’s official journal Le Moniteur, laws
are supposed to go into effect. But
according to Haiti’s existing 1987
Constitution, amendments made
during one administration are not
supposed to take effect until the
following administration.
Martelly’s plan to publish the
amendments, which were partially
and faultily drafted under Haiti’s
last president, René Préval (20062011), has provoked a storm of
protest among constitutional scholars, lawyers, politicians, and activists who charge that it would be
patently illegal.
But the U.S. and its allies
continue to push Martelly to publish the amendments despite widespread and vehement objections.
On June 7, Kim Ives and Roger Leduc interviewed Mario Joseph,
the lead lawyer of the Office of International Lawyers (BAI) based in
Port-au-Prince, and lawyer Brian
Concannon of the Boston-based
Institute for Justice and Democracy in Haiti (IJDH) on the radio
program “Haiti: The Struggle Continues,” broadcast every Thursday
from 9 to 10 p.m. on the Pacifica
Network’s WBAI-FM in New York
(streamed live and archived on
www.wbai.org). What follows is
an edited version of that interview.
Mario Joseph’s responses in Kreyòl
have been translated into English.
in making that Permanent Electoral
Council through their territorial collectives, their ASECs. But the big
shots don’t want the people to participate at this fundamental level in
making the nation’s political decisions. That’s why Martelly, along
with the international community, are rushing to publish these
amendments, even though they
know the legal procedure is not being followed.
It should be added that we are
militarily occupied, and under an
occupation, just like the U.S. occupation of 1915-1934, they can do
whatever they want, the Constitution be damned. But they should be
respecting the law.
Leonite Gourdet
Cell: 718.207.3917
Nou pale Kreyòl!
L
ORE
1424 Flatbush Ave.,
Brookly, NY 11210
(Corner Farragut Road)
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Haiti Liberté/Haitian Times
9
Environnement Rio+20
Haiti? Un exemple flagrant de l'échec du capitalisme !
Par Roosevelt René Me.
E
n, Haïti, si on analyse la dégradation de l’environnement au point
de vue historique, on se rend compte,
qu’en général, les dégâts les plus importants pour l’écosystème global ont
été causés par les politiques de développement adoptées par les pays les
plus industrialisés. Par ailleurs, les
conditions de pauvreté dans lesquelles
vit la majorité de la population haïtienne, sont également à l’origine de
sévères altérations de l’atmosphère et
d’un cercle vicieux aliénant entre sousdéveloppement et pauvreté d’un côté
et dégradation de l’environnement de
l’autre.
A l’heure actuelle, alors que le
concept de développement soutenable
s’est généralisé, puisqu’un forum préparatoire Rio+20 s’était tenu à Lyon en
France au mois de février 2012 avec la
participation de plus de 400 représentants des pays francophones d’Afrique,
d’Asie, d’Amérique, de la Caraïbe
plus Haïti et certains pays d’Europe,
il faut reconnaître que les patrons de
développement du Nord et la situation
de sous-développement du Sud sont
autant de formes de fonctionnement
économique insoutenables du point de
vue de l›environnement. Mais, ce serait
une erreur d›examiner chacun de ces
deux aspects, même s›ils sont liés, par
une optique similaire. Il serait en effet
absurde d›attribuer le même degré de
responsabilité pour la dégradation de
l›environnement aux citoyens d›un
pays développé ayant des revenus relativement élevés, éduqués dans une
société de consommation et habitués à
un mode de vie dispendieux, qu݈ un
habitant pauvre d›un des pays les plus
retardés du monde sous-développé,
dont la préoccupation quotidienne est
de chercher les moyens, de moins en
moins accessibles, d›empêcher que ses
enfants meurent de faim.
En Haïti, les secteurs pauvres de
la population sous-développée ont bien
du mal à penser à la satisfaction des
besoins des futures générations, alors
que les besoins de base actuels sont
loin d›être couverts. C›est pourquoi
les préoccupations immédiates de ces
pays en matière d›environnement sont
tout à fait différentes de celles des pays
développés.
Dans les pays les plus développés, où l›inquiétude commune porte
sur le niveau de la qualité de la vie, il
existe une inquiétude croissante pour
les effets, à moyen ou à long terme, de
phénomènes tels que la dégradation de
la couche d›ozone et le réchauffement
global.
En Haïti, la première chose qui
est en danger n›est pas la qualité de la
vie, mais la vie en soi et le droit à la
vie. En matière d›environnement les
principales préoccupations de nos citoyens qui sont en rapport avec la vie,
est la disponibilité de l›eau, la pénurie
du bois et l›appauvrissement des sols
agricoles.
Pour les masses analphabètes et
dépourvues d›instruction, quelle signification pratique peut avoir les définitions
de l›écosystème, de la biodiversité, de la
dégradation de l›environnement, et de
la détérioration de la couche d›ozone?
Comment ces millions dݐtres
humains seraient-ils capables de prêter attention à ces problèmes alors
qu›à toutes les heures, jour après jour,
semaine après semaine et année après
année, ils luttent avec angoisse et désespoir pour survivre?
Il est bien évident que si les
pays développés veulent vraiment
nous aider à éliminer les principaux
problèmes de portée globale posés
par l›environnement dans le monde
d›aujourd›hui, l›humanité doit franchir avant tout deux pas: d›une part,
réussir à remplacer la culture de la
société de consommation et de gaspillage du monde industrialisé, et des
secteurs percevant des revenus importants dans les pays sous-développés
par un mode de vie qui, sans sacrifier
essentiellement leurs niveaux matériels actuels, supposerait une utilisa-
10
En Haïti, la première chose qui est en danger n'est pas la qualité de la
vie, mais la vie en soi et le droit à la vie
Cité Soleil. La crise économique que traverse Haïti trouve son expression
la plus dramatique dans la détérioration des conditions de vie de la
population
En Haïti, c'est le "capitalisme réel qui a échoué." Car c'est de ce dernier
qu'ont surgi le sous-développement et le néo-colonialisme qui font que
90% des haïtiens vivent dans la pauvreté
« Rio+20 » est le nom abrégé de la Conférence des Nations Unies sur le
développement durable qui se tiendra du 20 au 22 juin 2012 au Brésil. A
cette Conférence, les dirigeants mondiaux, des milliers de participants
du secteur privé, des ONG et autres groupes se réuniront pour déterminer
comment réduire la pauvreté, promouvoir la justice sociale et assurer la
protection de l'environnement
La situation de la femme haïtienne est également une claire expression
de la dégradation des conditions de vie et elle est aussi le reflet de la
discrimination dans laquelle ces femmes vivent et travaillent
Les enfants sont les plus frappés par la pauvreté, tout en laissant chez
eux des souvenirs psychologiques qu'ils gardent pendant toute leur vie
tion plus rationnelle des ressources et
une réduction effective de l›agressivité
contre l›environnement, comme elle
existe aujourd›hui presque partout à
cause de cette culture. D’autre part,
favoriser un changement radical et
des conditions socio-économiques de
ces pays, et par conséquent dans les
conditions de vie des énormes masses
appauvries de leur population, grâce à
la transformation du système actuel des
relations économiques internationales,
et des structures économiques et
sociales qui, dans la majorité des pays
sous-développés, favorisent l’existence
de ces nombreuses couches d’affamés,
de malades et d’ignorants.
1982 à nos jours sont, pour Haïti
la trentième année consécutive de sa
pire crise économique et sociale et les
perspectives de la surmonter et de reprendre la croissance économique sont
incertaines. Cette crise s›est instaurée
indépendamment des hauts et des bas
des économies développées, et sa persistance, qui va au-delà du processus
de récession ou d›expansion dans lesquels se trouvent ces économies, a provoqué non seulement une stagnation
Haiti Liberté/Haitian Times
dans le développement national mais
aussi un recul marqué de ses positions
dans lݎconomie mondiale.
Depuis 1980, la participation
d›Haïti à la réception de crédits, aux
investissements étrangers directs et au
commerce international a reculé considérablement et elle a vu Astagner un
poids spécifique dans le produit national brut et a fait descendre sensiblement
les exportations et importations. Ce qui
s›est passé dans les années 1980 qu›on
a appelées la «décennie perdue,» n›a
pas été seulement une pause dans le
développement économique, mais une
profonde et très grave transformation
négative.
La deuxième conférence régionale sur la pauvreté et l›inégalité tenue
à Quito en Équateur, a révélée que les
pauvres en Haïti sont quelque 6 millions, soit 60% de la population totale,
tandis que pas moins de 2 millions
vivent dans l›indigence. Ce chiffre a
augmenté en moyenne de 3,8% par
an, soit le double du pourcentage des
années 1990-2000. Selon la Conférence de Quito mentionnée plus haut,
les chiffres sont très élevés et la moitié
de tous les pauvres et indigents sont
des enfants et des adolescents.
La situation de la femme haïtienne est également une claire expression de la dégradation des conditions de
vie et elle est aussi le reflet de la discrimination dans laquelle ces femmes
vivent et travaillent. Au cours des
dix dernières années, il y avait 5%
de femmes alphabétisées de moins
que leurs compagnons, leur scolarité
moyenne était de 11% inférieure à celle
des hommes et leur accès à l›université
est de 8% inférieur.
Les déclarations du «Fond des
Nations Unies pour l’Enfance» affirment que: Les enfants sont les plus
frappés par la pauvreté, tout en laissant
chez eux des souvenirs psychologiques
qu’ils gardent pendant toute leur vie.
D’après l’Organisation Panaméricaine de la Santé, la violence est une
des principales causes de décès chez les
enfants de cinq à quatorze ans. Bien
que des chiffres exacts du nombre
d’abus et mauvais traitements ne sont
pas enregistrés, plusieurs études de
l’UNICEF signalent que non moins de
6,000 garçons et de filles sont objets
d’agressions sévères dont presque une
centaine meurt chaque année, victime de la violence appliquée dans
leurs propres foyers. Une étude réalisée
en 2010 par la Conférence Mondiale
contre l’Exploitation sexuelle a montré que pendant l’année précédente,
47% des fillettes qui ont été exploitées sexuellement ont été des victimes
d’abus et de violation dans leurs foyers,
presque la moitié de celles-ci avaient
initié leur vie sexuelle commerciale
entre neuf et treize ans, dont 50 à 80 %
du groupe se droguaient. Des milliers
de filles et de garçons qui travaillent
et traînent dans les rues de la capitale,
46% sont des femmes prostituées et
des fillettes de moins de seize ans.
La crise économique que traverse Haïti trouve son expression la
plus dramatique dans la détérioration
des conditions de vie de la population.
On estime qu’en l’an 2000, de 35 à
44% de la population en âge de travailler étaient complètement ou partiellement au chômage. Ceci a contribué
à ce que de grandes masses de travailleurs aillent grossir les rangs de l’économie marginale urbaine. Les revenus réels des travailleurs ont subi une
dégradation de 25 à 40%, pendant la
décennie passée, du fait, entre autres,
des taux d’inflation qui ont caractérisé
cette période et la récession qui sévit
aux États-Unis.
La population Haïtienne vient
d’atteindre 10 millions en 2010, et
pendant cette présente décennie elle
devrait encore augmenter de 1 million
en 2020. L’espérance de vie moyenne
ne dépasse pas 65 ans, c’est-à-dire
qu›elle est inférieure de 10 ans à celle
des pays développés. En 2010 surtout après le tremblement de terre
dans la capitale, le nombre de personnes était plus d›un million qui se
Suite à la page (15)
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
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Haiti Liberté/Haitian Times
5/17/12
9:58 11
AM
Perspectives
L’Empire en a décidé : « les jours Honduras : massacre
de Chavez sont comptés »
de civils par la DEA
Par Oscar FORTIN
N
os âmes sensibles ne manquent
pas d’occasions pour dénoncer et
condamner avec force et véhémence les
manifestations des étudiants qui ne respectent pas les directives énoncées par
la loi 78. Nos éditorialistes et faiseurs
de nouvelles se font bien présents pour
montrer et dénoncer les dérives que
génèrent ces manifestations et certains
de leurs dirigeants. Ils insistent sur le
respect de la loi et les libertés de tous
et de toutes. Les libertés des uns n’ontelles pas pour frontière les libertés des
autres ?
Ce qui est vrai pour nous ne
devrait-il pas l’être pour tous les peuples et tous les États ? Que faisonsnous en Syrie présentement ? Nous
soutenons des groupes de l’opposition
armée et des mercenaires qui défient
le régime de droit du gouvernement de
Bashar Al-Assad. Voici que, maintenant, le président de la Banque mondiale
(BM) nous annonce des interventions
visant l’élimination du Président légitimement élu du Venezuela et dont la
réélection est confirmée par tous les
sondages.
En effet, M. Robert Zoellich, lors
d’une conférence, à l’occasion des cérémonies marquant le 30e anniversaire
du centre d’analyse Inter-American Dialogue, a annoncé comme un fait sans
retour que les jours de Chavez étaient
comptés.
Qui est Robert Zoellich ?
Il fut représentant spécial des ÉtatsUnis pour le Commerce du 7 février
2001 au 22 février 2005, secrétaire
d’État adjoint auprès de la secrétaire
d’État Condoleezza Rice dans le gouvernement du président George W.
Bush de janvier 2005 à juillet 2006.
Fin mai 2007, il devient le candidat de
George W. Bush au poste de Président
de la Banque mondiale, en remplacement de Paul Wolfowitz, poussé à la
démission pour népotisme. La nomination à ce poste est approuvée par
le conseil des directeurs de la Banque
mondiale le 25 juin 2007.
Quelle est sa déclaration en date
du 7 juin 2012 ?
« Les jours de Chavez sont comptés. Et si ses subventions à Cuba et
au Nicaragua sont supprimées, ces régimes se retrouveront en difficulté. Les
démocrates d’Amérique latine - gauche,
centre, et droite devraient se préparer »,
a déclaré M. Zoellick à Washington, à
l’occasion des cérémonies marquant le
30e anniversaire du centre d’analyse
Inter-American Dialogue. « Les appels
à la démocratie, pour mettre fin aux intimidations, pour revenir au respect des
droits de l’Homme, à des élections équitables et à l’État de droit, doivent venir
de toutes les capitales », a ajouté M.
Zoellick (…) Vous savez bien que si les
Latino-américains laissent le travail à
Washington et à Ottawa, les opposants
de la liberté et des droits de l’Homme
joueront la carte (...) du néo impérialisme. Faites-les déchanter, a-t-il lancé.
Quelques interrogations
1. « Les jours de Chavez sont comptés
»,
Pourquoi ses jours seraient-ils
comptés ?
Est-ce en raison d’une élection à
venir dont il connaîtrait à l’avance les
résultats ?
Est-ce parce que le peuple vénézuélien n’en veut plus et qu’il est prêt
à se révolter ?
Est-ce parce que
Chavez est malade et qu’il n’y en a plus
pour longtemps à vivre ?
Est-ce encore parce que les ÉtatsUnis se préparent à le faire disparaître
physiquement et à s’emparer des pou-
12
Le président vénézuélien
Hugo Chavez
voirs de l’État et du pétrole qui va avec
?
Ce qui ressort de ses propos c’est
que les « subventions » de Chavez
rendent caduque l’arme économique
des États-Unis si souvent utilisée pour
mettre à genoux les Pays en difficulté.
Il y a les subventions à Cuba et au Nicaragua qui sont nommément identifiées, mais aussi beaucoup d’autres qui
dérangent énormément les États-Unis.
Dans son esprit, ce sera donc une
bonne chose que cessent ces subventions pour que ces deux peuples ainsi
que les autres qui en profitent se retrouvent en difficulté et se révoltent
contre leurs dirigeants. Voilà une des
raisons évoquées pour que les jours de
Chavez soient comptés : mettre en difficulté Cuba et le Nicaragua. Il reprend,
ici à son compte, le « mémorandum »
de Lester D. Mallory, sous-secrétaire
d’État assistant aux affaires interaméricaines des États-Unis sous la présidence d’Eisenhower. Ce dernier y écrivait : « La majorité des Cubains soutient
Castro. Il n’y a pas d’opposition politique efficace (…). L’unique moyen
possible pour détruire le soutien interne
(au régime) est de provoquer le désenchantement et le découragement par
l’insatisfaction économique et la pénurie (…). On doit employer rapidement
tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique de Cuba (…) Un
moyen qui pourrait avoir un fort impact serait de refuser tout financement
ou envoi à Cuba, ce qui réduirait les
recettes monétaires et les salaires réels
et provoquerait la faim, le désespoir et
le renversement du gouvernement. »
La conclusion est que pour mettre
fin à cette aide, à cette solidarité humaine, il faut que Chavez disparaisse,
peu importe les moyens utilisés. Ce
plan est déjà en place, permettant ainsi
à ce monsieur « honorable » de dire que
les jours de Chavez sont comptés. Autrement, comment pourrait-il le dire ?
2. Il fait donc appel aux «
démocrates d’Amérique latine gauche,
centre, et droite pour qu’ils s’y préparent. »
Des « démocrates », mais qui
sont-ils ? Sont-ils les artisans d’une
participation toujours plus grande des
peuples à leur destin ? Il faut en douter.
L’Histoire des dictatures et des despotes
mis au pouvoir en Amérique latine
n’est plus à démontrer.
Sont-ils les promoteurs de cette
démocratie qui rapproche les pouvoirs
de l’État (législatif, judiciaire, exécutif)
des citoyens et des citoyennes ? Rien
n’est plus douteux. Il n’y a qu’à voir
le fonctionnement de nos démocraties,
dites représentatives, pour comprendre
l’aversion que l’on a contre tout ce qui
fait appel à une démocratie participative et directe.
Sont-ils les défenseurs du bien
commun de l’ensemble de la société ?
Il faut encore une fois en douter. Les
citoyens latinos américains n’ont jamais pesé lourd pour les dirigeants
des États-Unis. Pour preuve, malgré
les richesses incroyables de leurs Pays
respectifs (mines, pétrole, agriculture,
élevage), la pauvreté endémique de la
quasi-totalité des citoyens d’Amérique
latine est là pour en témoigner. C’est un
Haiti Liberté/Haitian Times
Robert Zoellich
secret pour personne que les richesses
de ces pays ont toujours été et demeurent le motif principal des interventions
des États-Unis et du Canada dans cette
région du monde.
Ou encore, sont-ils plutôt ceux
qui voient à ce que les divers pouvoirs de l’État protègent les intérêts
des oligarchies nationales ainsi que
ceux des États-Unis d’Amérique et
des multinationales qui leur sont rattachées ? L’Histoire passée et récente
des démocraties, dites représentatives,
témoigne de cette prédominance des
pouvoirs oligarchiques dans l’exercice
des pouvoirs de l’État.
À ce stade-ci de l’analyse, nous
pouvons conclure que ces démocrates
de l’Amérique latine ne sont pas des
partisans de Cuba, ni du Nicaragua, ni
du Venezuela. Bref, ni d’aucun citoyen
latino-américain ! Ils en sont plutôt des
adversaires. À ce niveau, les différences
entre droite, centre et gauche n’existent
que pour l’électorat. Sur le fond, ils servent tous et toutes les mêmes intérêts
que sont ceux des oligarchies et des
États-Unis.
3. Chavez doit disparaître, également « pour mettre fin aux intimidations, pour revenir au respect des droits
de l’homme, à des élections équitables
et à l’État de droit »
À écouter ce M. Zoellich, Chavez
serait antidémocratique, ne respecterait
pas les droits de l’homme et ne se soumettrait pas à l’État de droit. Une raison de plus pour qu’il disparaisse. Le
jugement est fait, la sentence est prononcée et son exécution est prochaine.
Regardons de plus près certaines de ces
revendications.
- mettre fin aux intimidations :
D’abord, intimidation de qui et à
l’endroit de qui ?
Ces nouveaux gouvernements,
épris de justice sociale, de démocratie
participative, d’anticorruption intimident peut-être trop, aux yeux des US,
les ex-gouvernants et dirigeants de
banques et de réseaux de communication, interpellés pour répondre de leurs
méfaits.
Pour les États-Unis, il semble
que ces Pays affirment trop leur indépendance et souveraineté territoriale
et réclament peut-être trop que l’on respecte leurs droits et leur liberté de gouverner en référence au bien commun de
l’ensemble de la société.
Aussi la remise en question de
certaines institutions régionales comme
l’OEA, sans doute utiles à l’empire,
mais tout à fait inadéquates aux préoccupations et aux intérêts des pays latino-américains, n’est pas sans déranger
ceux qui avaient l’habitude de tout décider.
Ces divers points sont-ils des «
intimidations » que les Pays progressistes et indépendants infligeraient aux
Pays, jadis maître des lieux ?
Il faut dire que ces oligarchies, plus habituées à intimider qu’à
Suite à la page (19)
Stephen Posivak et Lisa Kubiske, ambassadrice des USA à Tegucigalpa
Agents du Commando Cobra en exercice
Par Dick et Mirian Emanuelsson
Le 11 mai 2012 quatre personnes ont
été assassinées et sept autres blessées
par des tirs de mitrailleuse M60. Les
balles mortelles ont été tirées depuis,
au moins l’un, des quatre hélicoptères
de la DEA appartenant aux États-Unis
qui survolaient le Río Patuca et une
communauté de villageois habitée par
des gens vivant dans des conditions de
pauvreté extrême. Ceci n’est pas arrivé en Afghanistan ou en Irak mais
au Honduras.
« Seuls les agents de la DEA peuvent tirer avec les M60 (mitrailleuse)
depuis un hélicoptère ». C’est ce qu’a
déclaré un agent de la police antinarcotique du Ministère Public hondurien
dont nous avons recueilli le témoignage
en lui promettant de conserver son
anonymat. C’est l’un des 70 agents du
ministère public hondurien missionnés dans le combat contre le trafic de
stupéfiants. Il possède une expérience
d’opérativité sur toute la côte Caraïbe,
ainsi que dans la région même où s’est
déroulé le massacre du 11 mai dernier.
Il était 3h du matin à l’aube du
11 mai sur le Río Patuca vers la communauté de Paptalaya, municipalité
d’Ahuas, département Gracias a Dios,
frontalier avec le Nicaragua, quand
l’embarcation qui était en train de
naviguer sur le fleuve a essuyé des rafales tirées depuis des hélicoptères militaires. Les cibles que les militaires ont
visées avec leurs mitrailleuses étaient
des civils.
La région de la Mosquitia
– Nous ne pouvons pas commenter
cette affaire avant que ne se termine
l’enquête, a déclaré Steve Posivak,
Conseiller pour la Culture et la Presse
de l’ambassade américaine de Tegucigalpa, en réponse à nos interrogations
à propos du massacre.
– Peut-on savoir combien
d’hélicoptères ont participé à cette
opération ?
– Je ne sais pas exactement.
Notre politique est de ne pas faire de
commentaires avant d’avoir tous les
éclaircissements de l’enquête.
– Peut-on dire de quelle nationalité étaient les hélicoptères ?
– Oui, ce sont des hélicoptères
des États-Unis. Je ne sais pas exactement combien.
– Avez-vous les chiffres qui indiquent combien d’unités d’agents de
la DEA, d’officiers de police ou de militaires honduriens étaient impliquées
dans cette opération, s’il y avait aussi
des mercenaires, et dans ce cas, de
quelle nationalité ?
– Nous ne partageons pas
d’information opérationnelle sur cet
incident. Vous pouvez demander des
informations au Ministre de la Sécurité
hondurien, parce que c’était une opération organisée par la police hondurienne.
– Le chef des Forces Armées honduriennes a déclaré qu’aucun militaire
hondurien n’a tiré.
– Je ne peux pas commenter ce
que les honduriens font ou ne font pas.
C’est mieux de demander directement
aux autorités honduriennes. Mais je
peux confirmer qu’aucun agent de la
DEA n’a tiré durant cet incident.
– Mais cela vous pouvez effectivement le confirmer ?
– Oui, mais oui je peux le dire. Le
porte-parole de la DEA et du Département de l’État, tous deux, ont dit cela
“off the record” (c’était le protocole).
Le chancelier (hondurien) Corrales (Arturo) a confirmé qu’aucun agent de la
DEA n’avait tiré pendant l’incident.
– Mais il était à Washington à ce
moment là...
– Eh bien, oui, mais... c’est
ce qu’il a dit, affirme le diplomate avec un sourire nerveux.
Suite à la page (16)
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
Perspectives
L’OTAN prépare
une vaste opération
d’intoxication
Par Thierry Meyssan
Des États membres de l’OTAN et
du CCG préparent un coup d’État
et un génocide sectaire en Syrie.
Si vous voulez vous opposer à ces
crimes, agissez dès maintenant :
faites circuler cet article sur le Net
et alertez vos élus.
D
ans quelques jours, peut-être
dès vendredi 15 juin à midi, les
Syriens qui voudront regarder les
chaînes nationales verront cellesci remplacées sur leurs écrans par
des télévisions créées par la CIA.
Des images réalisées en studio
montreront des massacres imputés
au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et
des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant
la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes,
et un nouveau gouvernement
s’installant au palais présidentiel.
Cette opération, directement
pilotée depuis Washington par
Ben Rhodes, conseiller adjoint de
sécurité nationale des États-Unis,
vise à démoraliser les Syriens et à
permettre un coup d’État. L’OTAN,
qui se heurte au double veto de la
Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans
avoir à l’attaquer illégalement.
Quel que soit le jugement que l’on
porte sur les événements actuels
en Syrie, un coup d’État mettrait
fin à tout espoir de démocratisation.
Très officiellement, la Ligue
arabe a demandé aux opérateurs
satellitaires Arabsat et Nilesat de
cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia,
Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà
œuvré à la censure de la télévision
libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a
pas de réseau hertzien en Syrie où
les télévisions sont exclusivement
captées par satellite. Mais cette
coupure ne laissera pas les écrans
noirs.
En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions
internationales ont été organisées
cette semaine pour coordonner
l’opération d’intoxication. Les
deux premières, d’ordre technique,
se sont tenues à Doha (Qatar), la
troisième, politique, s’est tenue à
Riyad (Arabie saoudite).
Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans
quelques chaînes satellitaires, dont
Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN,
Fox, France 24, Future TV, MTV
— On sait que depuis 1998 des
officiers de l’United States Army’s
Psychological Operations Unit
(PSYOP) ont été incorporés dans
la rédaction de CNN ; depuis, cette
pratique a été étendue par l’OTAN
à d’autres stations stratégiques—.
Ils ont rédigé à l’avance de fausses
informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben
Rhodes à la Maison-Blanche. Une
procédure de validation réciproque
a été mise au point, chaque média
devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux
yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de
ne pas uniquement réquisitionner
les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV,
MTV, Orient News, Syria Chaab,
Syria Alghad), mais aussi une
quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au
massacre confessionnel au cri de
« Les chrétiens à Beyrouth, les
alaouites au tombeau ! »
Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication
d’images de fiction, mêlant une
partie en studio à ciel ouvert et une
partie d’images de synthèse. Des
studios ont été aménagés durant
les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les
deux palais présidentiels syriens
et les principales places de Damas,
Alep et Homs. Il existait déjà des
studios de ce type à Doha, mais ils
étaient insuffisants.
La troisième réunion regroupait le général James B. Smith,
ambassadeur des États-Unis, un
représentant du Royaume-Uni, et
le prince Bandar Bin Sultan (que
le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au
point que la presse états-unienne
l’a surnommé « Bandar Bush »).
Il s’agissait de coordonner l’action
des médias et celle de « l’Armée
syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le
gros des effectifs.
L’opération qui était en
gestation depuis des mois a été
précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après
que le président Poutine ait notifié
à la Maison-Blanche que la Russie
s’opposerait par la force à toute
intervention militaire illégale de
l’OTAN en Syrie.
Cette opération comprend
deux volets simultanés : d’une
part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute
possibilité d’y répondre.
Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre
n’est pas nouveau. Ainsi, sous la
pression d’Israël, les États-Unis et
l’Union européenne ont successivement interdit des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes,
libyennes, et iraniennes. Aucune
censure n’a été effectuée envers
des chaînes satellitaires provenant
d’autres régions du monde.
La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une
première. Cependant, quatre pas
significatifs ont été franchis dans
l’art de la propagande au cours de
la dernière décennie.
• En 1994, une station de
musique pop, la Radio libre des
Mille Collines (RTML) a donné le
signal du génocide rwandais en
appelant à « Tuer les cafards ! ».
• En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une
interprétation des attentats du
11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
Il faut défendre Julian Assange
Par James Cogan
’on arrive à un moment critique de
la vendetta prolongée du gouvernement américain et de ses alliés contre
l’organisation WikiLeaks et son éditeur, Julian Assange.
Les possibilités d’appel pour
empêcher que l’éditeur de WikiLeaks,
Julian Assange, soit extradé de GrandeBretagne vers la Suède pour être confronté à des allégations d’agression
sexuelle présumée, s’amenuisent très
rapidement. Le 30 mai, la majorité du
jury de sept juges de la Cour suprême
britannique a rejeté son appel contre la
décision qu’un mandat d’arrêt international lancé par la Suède soit appliqué.
Les avocats d’Assange devraient
tenter de présenter une demande de
réouverture du dossier avant la date
limite du 13 juin. Les juges britanniques sont susceptibles de ne pas accepter l’argument de la défense selon
lequel leur décision était fondée sur
une argumentation juridique non évoquée au cours de l’audition. Ses avocats pourraient aussi tenter de déposer
un recours devant la Cour européenne
des Droits de l’homme mais ceci aussi
risque d’avoir peu de chance d’aboutir.
L’extradition d’Assange vers la
Suède donnera presque certainement
lieu à une inculpation et à sa détention. Elle créerait également les conditions pour les autorités américaines de
dévoiler une accusation secrète d’un
grand jury pour espionnage et le dépôt
d’un mandat pour son extradition de la
Suède.
L’existence
d’un
acte
d'accusation secret en Virginie en
2010 a été confirmée dans des courriels divulgués par Fred Burton, viceprésident de la société privée de renseignement Stratfor. Burton avait écrit en
février 2011 : « Ne pas publier – nous
avons un acte d’accusation scellé sur
Assange. SVP protéger… Assange sera
un beau gibier en prison. Bousillez le
terroriste. Il bouffera à jamais de la pâtée pour chien. »
Cette haine farouche à l’égard
d’Assange parmi les cercles dirigeants
aux Etats-Unis est la conséquence de la
révélation au grand jour par WikiLeaks
des machinations sinistres et des
crimes perpétrés par le gouvernement
américain et des gouvernements de par
le monde. Le site internet avait publié
des informations qui avaient révélé les
atrocités américaines en Irak et en Afghanistan ainsi que des centaines de
milliers de câbles diplomatiques américains documentant les intrigues antidémocratiques qui sont tramées tous
les jours dans les couloirs du pouvoir
au plan international.
La réponse de l’establishment
politique américain a été brutale et
incessante. Assange a été confronté
à des menaces de mort publiques. Le
vice-président, Joseph Biden, l’a ac-
cusé d’être « un terroriste high-tech. »
WikiLeaks a eu son domaine internet
fermé et ses activités financières bloquées. Ses employés et ses partisans
ont fait l’objet de harcèlement et de
surveillance par l’Etat.
Le soi-disant informateur Bradley Manning est détenu sans chef
d’accusation depuis plus de deux ans
et sera traîné devant une cour martiale
militaire en novembre prochain. Manning risque l’emprisonnement à vie
pour espionnage et pour « collusion
avec l’ennemi » comme ce serait le cas
pour Assange s’il était poursuivi pour
les mêmes chefs d’accusation.
Le gouvernement travailliste
australien a collaboré ouvertement
dans la poursuite judiciaire d’Assange,
citoyen australien. Avant même toute
accusation ou procès, le premier ministre australien, Julia Gillard, a qualifié
ses actions de divulgation de dépêches
diplomatiques d’« illégales ». Le procureur général a menacé d’invalider
son passeport et a exigé que la
Grande-Bretagne exécute le mandat
d’extradition. Au cas où Assange parviendrait à retourner en Australie, le
gouvernement travailliste a amendé le
mois dernier la loi pour supprimer toute
barrière à l’extradition de citoyens australiens pour des « infractions politiques » commises dans d’autres pays.
Le traitement d’Assange, de
Manning et de WikiLeaks font partie
d’une attaque plus générale contre les
droits démocratiques sur le plan international, qui est déjà en cours sous la
forme d'une « guerre contre le terrorisme. » Les droits fondamentaux tels
la liberté d’expression et d’association
sont en train d’être criminalisés par des
gouvernements déterminés à protéger
les intérêts de l’élite patronale dans le
contexte de l’aggravation de la crise
mondiale du capitalisme. Les méthodes
d’Etat policier utilisées pour persécuter
Assange seront plus généralement dirigées directement contre les masses
de travailleurs alors qu’ils s’engagent
dans des luttes contre l’austérité et la
poussée vers la guerre. »
La disparition, parmi les cercles
dirigeants, de tout engagement pour la
défense des droits démocratiques est
démontrée le plus concrètement par
la réaction des soi-disant libéraux et
gauchistes. Partout en Europe et aux
Etats-Unis, ce milieu a pour l’essentiel
refusé de défendre Assange et nombre d’entre eux ont accordé crédit
aux allégations politiquement motivées d’agression sexuelle faites contre lui par un avocat général suédois
de droite. Parmi les pseudo-radicaux,
la presse de l’International Socialist
Organisation (ISO) aux Etats-Unis et
le Socialist Workers Party en GrandeBretagne, ont fait savoir qu’Assange
ne devrait pas être défendu parce qu’il
est accusé de viol. Les inquiétudes sur
la fausseté des accusations suédoises
ont été écartées comme relevant de la «
théorie du complot. »
l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben
Rhodes qui avait été chargé par
l’administration Bush de rédiger
le rapport de la Commission Kean/
Hamilton sur les attentats.
• En 2002, la CIA a utilisé
cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT,
pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner,
alors qu’il venait d’être victime
d’un coup d’État militaire.
• En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de
l’Information du Conseil national
libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli,
l’OTAN a fait réaliser en studio et
diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens
entrant sur la place centrale de la
capitale, alors qu’ils étaient encore
loin de la ville, de sorte que les
habitants, persuadés que la guerre
était perdue, cessèrent toute résistance.
Désormais, des médias ne
se contentent plus de soutenir la
guerre, ils la font.
Ce dispositif viole des principes de base du droit international,
à commencer par l’article 19 de la
Déclaration universelle des Droits
de l’homme relatif au fait « de
recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque
moyen d’expression que ce soit ».
L
L’éditeur de WikiLeaks, Julian
Assange
En Australie, les Verts et les organisations pseudo-gauches « défendent » Assange en affirmant qu'on
peut faire pression sur le gouvernement Gillard pour qu'il « fasse davantage » pour l’aider. Cette campagne sert
à couvrir le rôle du Parti travailliste en
aidant et en encourageant les efforts
des Etats-Unis et de leurs complices à
acheminer Assange dans une prison
américaine. Une telle perspective ne
peut que désorienter et démoraliser un
grand nombre de personnes qui sont
contre la traque d’Assange. La position
du parti des Verts est particulièrement
cynique. A aucun moment son ostensible préoccupation concernant les
droits démocratiques ne l’a conduit à
remettre en question, et encore moins
à rompre, son accord pour maintenir au
pouvoir le gouvernement travailliste
minoritaire.
La défense d’Assange et de
WikiLeaks doit être motivée par une
compréhension des forces politiques
et de classe qui sont à l’oeuvre. Les
droits démocratiques sont attaqués
par les gouvernements du monde entier parce que l’élite financière et patronale ne peut défendre ses profits et
sa fortune que par la répression active
de l’opposition au sein de la classe ouvrière. En d’autres termes, la démocratie est incompatible avec l’existence
prolongée d’un ordre capitaliste qui a
échoué.
La lutte pour la défense de Julian
Assange et des droits démocratiques
plus généralement est inséparablement liée à la mobilisation de la classe
ouvrière en Grande-Bretagne, en Australie, aux Etats-Unis et internationalement contre le système de profit et
ses partisans politiques. Il n’existe pas
de raccourci au moyen de protestations et d’appels lancés à l’adresse des
gens au pouvoir. Ce qui est nécessaire,
c’est le développement d’un mouvement politique de la classe ouvrière
qui soit indépendant et qui lutte pour
l’établissement de gouvernements ouvriers, qui soit déterminé à réorganiser
la société sur la base des besoins humains, et non des profits privés, et une
démocratie authentique dans tous les
domaines de la vie économique, politique et sociale.
Wsws 9 juin 2012
Surtout, il viole les résolutions de
l’Assemblée générale des NationsUnies, adoptées au lendemain de
la Seconde Guerre mondiale pour
prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent
« les obstacles au libre-échange
des informations et des idées »
(en l’occurrence la coupures des
chaînes syriennes) et « la propagande de nature à provoquer
ou encourager toute menace à la
paix, rupture de la paix, ou tout
acte d’agression ». En droit, la
propagande de guerre est un crime
contre la paix, le plus grave des
crimes, puisqu’il rend possible les
crimes de guerre et les génocides.
Réseau Voltaire 10 juin 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
13
Dans la diaspora
La FEDADSE à l’œuvre !
Une interview de Jean Claude Cajou
Le samedi 16 Juin prochain, la Fédération des Associations régionales
pour le Développement du Sud-est (Fedadse) organisera une grande réunion
pour mettre en lumière l’œuvre des
hommes et des femmes du Sud Est.
Dans ce but, le journal Haiti Liberté
lui a permis d’élaborer en profondeur
sur les perspectives de l’organisation.
Cet entretien a été réalisé par Jackson
Rateau.
Jackson Rateau (JR) :
M. Jean Claude Cajou, vous êtes secrétaire général de la Fédération des
Associations régionales pour le Développement du Sud-est, en peu de mot,
parlez-nous de cette fédération.
Jean-Claude Cajou (JCC) :
Je suis membre de la FEDADSE depuis
sa fondation il y a de cela des années.
En tant que secrétaire général de cette
fédération, je suis quand même habilité
à vous fournir des informations la concernant. Historiquement, la FEDADSE
doit sa naissance à une organisation
dénommée FARE qui était une fédération nationale. Nous autres du Sud-est,
nous avons été contactés et sollicités
pour intégrer cette fédération. Mais,
n’étant pas d’accord avec sa formule,
peu convaincante d’ailleurs, nous avions proposé une autre beaucoup plus
conforme à la logique, puisque en
fait, une fédération nationale doit être
nécessairement composée de fédérations départementales. Ainsi, à partir
de cette proposition, nous autres dirigeants d’organisations paysannes et
régionales du Sud-est, nous avions décidé de fonder notre fédération départementale du nom de : Fédération des
Associations Régionales pour le Développement du Sud-est (FEDADSE).
Ainsi, très bien structurée, Fedadse devenait membre de la FARE.
Depuis, de manière très assidue, nous
sommes à l’œuvre. Nous travaillons
surtout à réaliser des projets de développement communautaire comme
construction et réfections des routes
secondaires, construction et réparation
d’écoles, de bibliothèques communautaires, de centre de santé, ainsi que des
projets de reboisement, etc. et tout cela
rentre dans le cadre de notre rôle principal qui est de travailler pour le développement du département du Sud-est.
JR : Nous sommes au courant
d’un grand projet de rassemblement
de la Fedadse qui aura lieu le 16 juin
prochain. Quel est l’objectif de ce rassemblement ?
JCC : Pour nous de la Fedadse,
il s’agit d’un premier rassemblement
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14
Haiti Liberté/Haitian Times
de ce genre, disons mieux, une grande
première, d’où son titre : Rassemblement des Hommes et des Femmes du
Sud-est. Ce sera en fait, un évènement
pour lequel nous projetons de réunir
toutes les communes et sections communales du département dont Jacmel,
Bainet, Côte de Fer, Grandou, La Montagne, La Vallée de Jacmel, Morne à
Brûler, Cayes Jacmel, Marigot, BelleAnse, Bodary, Thiote, Grand Gosier,
Anse à Pitre, etc. Ce sera un véritable
« combite » qui réunira les habitants
de toutes ces contrées du Sud-est dans
l’objectif de recueillir des ressources
professionnelles disponibles telles des
médecins, des ingénieurs, des agronomes, des infirmières, des travailleurs
sociaux, des enseignants, des juristes,
des économistes, etc. Ces ressources,
une fois groupées, nous allons travailler
ensemble pour identifier les grands défis du département, puis sortir avec
un plan d’action qui nous permettra
d’attaquer les grands travaux et améliorer les mauvaises conditions de vie
de nos paysans.
Donc, réunir ensemble pour discuter et trouver des solutions à nos
problèmes régionaux, c’est pour nous
la meilleure stratégie de bataille que va
nous servir l’évènement du 16 juin prochain à l’auditorium du journal situé
au 1583 Albany Ave Brooklyn, NY.
Cela na va pas être le souci exclusif des
membres, des associations régionales,
mais l’occasion pour tous les citoyens,
citoyennes sans distinction, issus du
Sud-est de joindre les mains et les efforts pour développer ces régions. Les
compatriotes des autres départements
sont aussi invités à nous rejoindre.
JR : Est-ce qu’il pourrait s’agir
d’une réunion pour identifier les ressources du département ?
JCC : En un sens, oui. Car, dans
un premier temps, nous avions quand
même identifié certaines ressources.
Mais, vu les grandes taches et les
énormes travaux qui nous attendent,
il nous faut beaucoup plus de bras et
de capacité. Par exemple, lors des catastrophes naturelles, il nous faut des
médecins, des infirmiers et infirmières
pour les interventions urgentes. Chercher des moyens à faire parvenir des
médicaments, organiser des foires de
santé. Il faut des professionnels qualifiés et formés qui peuvent agir. Donc,
cette grande réunion nous permettra
d’identifier et de décanter les différentes
ressources disponibles dans le Sud-est
et ceci, dans tous les domaines, car,
nous nous donnons comme tache de
Le secrétaire général de la
Fédération
des
Associations
régionales pour le Développement
du Sud-est, Jean Claude Cajou
travailler pour le développement global
de notre département.
JR : Le Sud-est, département
d’Haïti regroupant 10 communes, 48
sections communales avec une démographie de plus de 500 mille habitants,
une telle initiative visant à réunir tous
les hommes et toutes les femmes du
Sud-est, est à mon sens un projet très
ambitieux !
JCC : C’est un projet réellement
très ambitieux dans le sens qu’il exige
beaucoup d’énergie pour sa réalisation. Tenant compte de la réalité des
associations régionales, travailler dans
la région de manière isolée, sans inter
échange, cela ne conduira qu’à l’échec.
Voila pourquoi, il est indispensable de
chercher à nous grouper et de communiquer nos expériences. Je pense
qu’à partir de cette réunion, nous
parviendrons à monter une structure
ou un système d’inter échange et de
communication des activités. A titre
d’exemple, grâce au Comite d’Aide
au Développement de Grandou
(CADRG), cette section communale
vient de bénéficier d’un grand projet
qui est la construction du tronçon de
route, reliant Grandou et Bainet. C’est
extraordinaire. Mais, faute de communication, cette grande œuvre reste
jusqu’à présent méconnue. Et, je dois
vous apprendre ceci : nous sommes au
21e siècle ; mais à cause de cet handicap de route, il y a des gens qui ont vu
un véhicule pour la première fois, grâce
à ce projet. Ce travail est l’œuvre d’une
malheureuse organisation régionale,
pas celle du gouvernement dont le rôle
est de travailler à désenclaver l’arrière
pays pour mieux faciliter la décentralisation.
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Tel: 718-693-8229 * Fax: 718-693-8269
Le CADRG travaille actuellement sur 3 projets : l’asphaltage de sa
nouvelle route sur une longueur de 5
Kms, l’agrandissement de l’Ecole Presbytérale de Grandou et la construction
d’une clinique communautaire.
Compte tenu de la production
accrue de cette section communale en
café, pois, légumes, maïs, élevage et
d’autres produits, nous avons déduit
qu’elle est la plus riche de la commune
de Bainet ou même son grenier. Elle apporte un apport substantiel dans toute
la région, et je pense qu’en tant que
section communale dotée d’un système d’adduction d’eau potable, d’une
église paroissiale, des écoles (primaires
et secondaires), de son réseau routier,
Grandou a pris une vitesse de croisière.
Comme Thiote qui est passé de section
communale à quartier, Grandou, très
ambitieux à travailler, aspire lui aussi à
passer au rang de quartier.
JR : Pourriez-vous nous informer
sur les grands projets de cette fédération ?
JCC : La FEDADSE a beaucoup de
projets. Un des membres de la fédération, SOJAC (Solidarité Jacmelienne)
a déjà réalisé le projet d’électrification
de la ville de Jacmel. L’un des projets
consistait à installer des lampadaires
dans toute la ville. Elle a aussi doté
Jacmel d’un bon nombre de pompes de
captage d’eau. Au projet de la réhabilitation de l’Hôpital Saint Michel de Jacmel, elle a donné sa participation en lits
et autres équipements.
Il y a l’organisation « La Renaissance Jacmelienne » dont le
travail englobe tout le département.
Elle travaille actuellement sur un grand
projet social : L’assistance des enfants
de rue en nourriture, logements,
scolarisation, etc.
Après le séisme de Janvier 2012,
Renaissance, à la hauteur de ses
moyens, avait pourvu aux Jacmeliens,
Jacmeliennes victimes, d’un financement de 3000.00 dollars US.
Je peux parler aussi du Comite
pour le Développement Régional de
Trouin (COREDEV). Il a réussi pour sa
localité beaucoup de réalisations dont
la distribution d’eau potable, l’électrification de la ville de Trouin, un projet social d’aide aux enfants démunis,
la reconstruction de la place publique
« Saint Christophe » et l’aménagement
de l’entrée de la ville. Il travaille actuellement sur 2 projets dont la construction d’une clinique communautaire et
l’électrification de la ville à partir de
l’énergie solaire. Notez une autre organisation du Sud-est dont je suis fier de
parler : La fraternité Valléenne. Elle
a réussi à ériger à La Vallée une école de
commerce et la construction de « l’Hôpital Saint Joseph de La Vallée ». Grâce
aux levées de fonds (fundraisings) organisés par les valléens à l’étranger et
un programme de volontariat des médecins et infirmières valléens en Haïti,
l’hôpital a pu être fonctionnel.
L’organisation a aussi réalisé
un projet d’assistance sociale aux étudiants et celui de la scolarisation des
enfants démunis. Elle travaille actuellement sur des projets de reboisement, de
conservation de sol et éventuellement,
l’éducation des enfants sur la conservation des arbres.
Une autre organisation à laquelle
je dois tous mes respects, c’est la SOFBA (Société des fils de Baguette).
Elle a fondé « Le Centre de santé de La
Montagne », géante réalisation, desservant 21 mille personnes de cette
section communale, la plus grande du
Sud-est, il faut l’admettre ; mais, malheureusement incapable dans le temps,
d’administrer même une aspirine à ses
malades.
SOFBA
travaille
actuellement à construire une bibliothèque à
Suite à la page (18)
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
Suite de la page (10)
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Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
prises transnationales, ou dans des
branches essentielles que les pays
développés ne souhaitent pas nous
voir maîtriser ou de développer.
Par exemple les nouvelles
technologies de l’information sur lesquelles les transnationales des pays
industrialisés exercent un contrôle
absolu ne sont pas mises au services de notre développement, de
notre culture et de notre identité et
deviennent des mécanismes de manipulation, de formation de courants
d’opinion et de dépendance.
La situation critique du logement en Haïti et sa détérioration
accélérée au cours de ces dernières
années ont conduit à la prolifération
des quartiers marginaux et des bidonvilles autour de la capitale. Après
le tremblement de terre du 12 janvier
2011, la population urbaine est passée de 49% à 72%. Il faut ajouter à
cela le rythme nettement insuffisant
de construction de logements, qui
n’a couvert que 2% des besoins entre
2011et 2012. Il faut ajouter à cela
le rythme nettement insuffisant de
construction de logements, qui n’a
couvert que 24% des besoins entre
2000 et 2010. Le niveau élevé de
concentration urbaine de la population est un des facteurs de détérioration de l’environnement le plus
significatif ou l’indice de ce que l’on
appelle l’effet de serre est devenu le
plus haut dans tout le tiers monde au
cours des dernières années.
Si l’on en croit la Conférence
régionale sur la pauvreté et l’inégalité, pour résoudre le seul déficit de logements construits avec du matériel
adéquat où les conditions d’entassement sont critiques, jusqu’à l’an
2020, il faudrait en bâtir 1,500.000
appartements ce qui représente un
coût d’environ 22,500.000 $ US.
Pour doter 2 million d’autres maisons
ou d’appartements d’un système sanitaire on a besoin près de 8 millions
$ US. Pour assurer l’électricité dans
6 millions de logements, il faudrait
débourser 24 millions $ US.
Pour garantir la scolarisation
totale des enfants en âge de fréquenter l’école primaire, c’est-à-dire
augmenter de 500,000 le nombre
d’élèves du primaire qui assistent
régulièrement aux cours, il faudrait
dépenser quelque 2 milliards 300
millions $ US. On devrait débourser
un autre 2 milliards de $ US pour
alphabétiser les adultes et assurer la
formation des agriculteurs et éleveurs
(des deux sexes) en milieu rural.
Il nous faut 20 millions $ US
pour construire et équiper 10 centres
de formation professionnelle (CFP)
afin d’orienter les jeunes de la classe
fondamentale vers la formation technique (cycle de deux ans) et d’un
ajustement de 5 millions pour la formation professionnelle des adultes
AYE 5 S
TAR
RESTAURANT
services d›assainissements, et de services de santé; les risques des décès
dus aux maladies diarrhéiques, au
choléra, à la fièvre typhoïde et autres
maladies transmissibles par diverses
voies, s›élèvent à plus de 40%. 60
mille personnes sont atteintes de la
maladie de choléra.
Grâce aux services de la coopération cubaine 70% de la population urbaine ont accès maintenant
aux soins de santé et ce taux est de
35% lorsqu’on tient compte de la population des zones rurales. D’autre
part 29% de la population urbaine
sont privées d’eau potable et 79% de
services sanitaires, dont 45% dans
les zones rurales sont privées d’eau
potable et 96% de services sanitaires
La situation n’est pas meilleure dans le domaine de l’éducation. Un peu plus de deux siècles
après que notre pays ait accédé à
l’indépendance, 15,3% de la population adulte sont toujours analphabètes. En 2000 il y avait plus de 500
mille enfants âgés de 6 à 11 ans qui
n’aillaient pas à l’école et un nombre
de jeunes de 12 à 17 ans, presque le
même nombre étaient dans la même
situation.
Le taux de désertion
scolaire avant la fondamentale est
d’environ 30%. On estime que 20%
des enfants entrent en retard dans le
système scolaire. Le pourcentage de
redoublement une ou plusieurs fois
était de 11%. Seulement 80% des enfants finissent la quatrième année et
rien que 73% la cinquième. Huit sur
dix élèves font sept années d’études,
mais le taux moyen de scolarité est
d’environ quatre degrés. La couverture préscolaire est en moyenne de
23%.
Le travail des enfants prolifère
comme un véritable fléau. Près de
20 000 enfants de moins de quinze
ans travaillent, plus de huit heures
par jour dans le secteur économique,
plus de la moitié sont des filles, dont
la plupart font des travaux qui ne
sont même pas reconnus et qui n’apparaissent donc pas dans les statistiques officielles. Tandis que d’autres
sont des vendeurs ambulants ou
cireurs de chaussures, ou gagnent
quelques centimes en nettoyant les
voitures ou d’autres choses, privés
de toute protection sociale. Près d’un
millier meurent chaque année alors
que leur mort aurait pu être évitée.
Haïti a 0,2 fois moins de scientifiques, de techniciens par habitant
que les pays développés et on nous
soumet à un drainage systématique
de personnel hautement qualifié. Les
ressources que nous consacrerons à
cette fin pour leurs formations sont
insuffisantes. A ceci on peut ajouter que nous sommes nulles dans le
domaine des réalisations technologiques et scientifiques surtout dans
les sphères contrôlées par des entre-
FRIT
contraste
dramatiquement
avec
l›opulence de petites minorités qui
dans certain cas ne dépassent pas 2%
de la population mais absorbent parfois plus de 50% du revenu. Le produit par habitant ne s›est pas accru,
pas plus qu›aucun des indices positifs du développement économique
et social, mais par contre la pauvreté, la dette extérieure, l›inflation,
le chômage et l›échange inégale
ont augmenté de façon alarmante.
L›extrême inégalité qui existe dans
la distribution du revenu en Haïti,
est le principal facteur de la détérioration de la capacité limitée d›achat
de la majorité des familles; et causant
de profonds déséquilibres sociaux.
Le taux moyen de mortalité
infantile de 0 à 5 ans était de 60
décès pour 1000 naissances vivantes
en 2000, actuellement il est de 72
décès pour 1000, avec une projection de 20 pour 1000 de décès pour
l›an 2015. (UNICEF sept 2010) Les
maladies respiratoires aiguës comme
l›influenza et la pneumonie sont la
cause d›un tiers de toutes les morts
des enfants au-dessous de cinq ans
et près de 60% des consultations
pédiatriques pratiquées ont servi à
dépister ces maladies, quand pourtant la plupart de ces morts eurent été
évitables par un diagnostic à temps
et un traitement adéquat.
En ce qui concerne la mortalité
maternelle en couches, elle est de plus
de 20 pour 1000 naissances. Dans
les pays développés les chiffres varient autour de 15. Par conséquent,
en Haïti non moins de 1000 enfants
perdent leur mère à cause de cela. Par
ailleurs, pour chaque mère qui meurt,
ceux ou celles qui survivent souffrent
des problèmes chroniques provoqués
par la dénutrition et le manque des
soins inadéquats pendant la grossesse et l›accouchement.
Le VIH/Sida croît à des rythmes
dangereux dans certaines villes. Selon les informations de l›ONU-SIDA,
3,200 personnes sont séropositives.
D›après l›UNICEF, 400 enfants sont
contagieux chaque année dont 90%
le sont par leurs mères. Les orphelins par cette seule cause sont plus
de 1000.
En 2010 le nombre de personnes souffrant de dénutrition était
de 2.5 millions; ce chiffre est juste
maintenant à 3 millions après le tremblement de terre et augmente encore
si la tendance actuelle persiste. Entre
20 à 50 % de la population urbaine
vivent dans des conditions désastreuses d›entassement massif, de
pauvreté extrême, de violence et de
marginalisation; elles n›ont pas accès
aux services essentiels de soins primaires de santé et d›assainissements.
Dans les campagnes, ce chiffre dépasse 60%; 50% n›ont pas d›eau potable, faute de système adéquat des
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12 millions pour la construction,
l’équipements et le lancement de 5
centres de formation supérieure de
fin d’étude professionnelle au niveau
de techniciens (cycle d’études 4 années) plus une année additionnelle
pour ceux ou celles qui comptent devenir professeurs de l’enseignement
techniques, formateurs, instructeurs
ou de chefs d’ateliers.
Pour le Département de l’Ouest
il incombe d’aménager et de rééquiper les anciennes écoles techniques
et de reconstruire celles qui ont été
détruites au cours du séisme de Janvier 2011. Pour assurer les services
de santé à 10 millions de personnes
qui n’en bénéficieront pas, il faudrait
7 milliards de $ US. L’ensemble, des
ressources financières nécessaires
pour atteindre les objectifs sociaux
fixés dans les programmes précédents atteindraient quelque: 11 milliards 400 millions $ US.
Je ne veux pas présenter les
causes politiques et économiques qui
ont provoqué cette tragédie car elles
sont bien connues de vous.
Une des conséquences les plus
graves de cette crise économique et
sociale de notre pays est une situation permanente d’instabilité, de
coups d’état et d’irritation des masses
qui peuvent conduire à des convulsions politiques et même à des explosions sociales très difficiles à contrôler. Cette situation peut discréditer et
user n’importe quel gouvernement,
si nobles que soient ses intentions et
si grand l’appui populaire que, malgré les constantes déceptions, l’espérance renouvelée des peuples aient
réussi à lui donner.
C’est un fait que le «socialisme réel» a échoué en Europe de
l’Est, mais c’en est un autre (et je ne
suis pas le premier à l’affirmer) qu’en
Haïti, c’est le «capitalisme réel qui
a échoué.» Car c’est de ce dernier
qu’ont surgi le sous-développement
et le néo-colonialisme qui font que
90% des haïtiens vivent dans la
pauvreté. Nos gouvernements de
droite n’ont même pas osé insinuer
une alternative au «capitalisme sauvage des États-Unis» pour avoir été
et continuer de rester le paradigme
imposé, la formule dominante dans
la région.
D’après moi il y a deux capitalismes: «le modèle étasunien» basé
sur le succès individuel et le profit
financier à court terme et «le modèle
qu’on a baptisé rhénan,» pratiqué
en Allemagne, en Suisse, dans le
Benelux (Belgique, les Pays-Bas,
Nederland et le Luxembourg) et dans
le nord de l’Europe, la Suède, la Norvège mais aussi avec quelques variantes au Japon et pour lequel c’est
le succès collectif, le consensus et le
long terme qui sont prioritaires.
Le premier modèle se consolide
en 1980, avec l’élection simultanée
de Margaret Thatcher en Angleterre
et de Ronald Reagan aux ÉtatsUnis, mais tout spécialement grâce
à ce dernier, dont le slogan pourrait
être «renforcer la compétitivité de
l’économie par la paupérisation de
l’État» et surtout «diminuer les
impôts des riches et augmenter ceux
des pauvres» (ajoutons que dans
plusieurs des pays de l’Amérique latine, le ralliement inconditionnel des
bourgeoisies au pouvoir à l’équation
reaganienne les a amenées à user et
à miner délibérément les organismes
d’État pour ensuite justifier aux yeux
de l’opinion publique la fameuse privatisation, avec ce que cela implique
en matière d’érosion de la souveraineté.)
Dans le capitalisme deuxième
formule, (le rhénan) tient d’avantage
compte du fait que l’être humain est
le produit de son milieu, de sa trame
sociale, de ses besoins collectifs, mais
tout ceci concerne presque exclusivement le citoyen local. On voudrait
que cette compréhension et cette
prodigalité s’étendent au moins aux
haïtiens accourus de par le monde de
leurs rêves auxquels ils s’ accrochent
comme leur dernier espoir. Le prêtre
et théologien suisse Hans Kung, à
qui le Vatican a retiré le doit de prédication pour avoir remis en question
l’infaillibilité du pape, a eu des mots
qui dépassent la sphère purement religieuse: «Il n’y a pas un Dieu national mais un Dieu du monde.»
Par conséquent, en Haïti point
n’est besoin d’une «Glasnost» pour
constater que l’application massive
de cette recette autoritaire et exclusive a donné des résultats plutôt minables. Pourtant, on ne saurait «reprocher au marxisme» les séquelles
sociales aussi peu encourageantes
que les populations marginales
(Cité-soleil, Saint Martin, Carrefourfeuille, Solino, la Saline, Cité Lescot,
Belair et Raboteau entre autres), les
indices élevés de mortalité infantile,
les carences de la santé publique, les
enlèvements et assassinats d’enfants
mendiants, l’abîme croissant entre
les riches et les nécessiteux, les
tragiques résultats du soutien économique et logistique apporté par
Washington aux dictatures amies,
les dizaines de milliers de disparus, les coups d’état encore présents
à nos mémoires, l’effarante dette
extérieure et ses intérêts léonins, la
dégradation de l’environnement, etc.
Ces malheurs et nos misères ne nous
ont été légués par aucun émule de
Ceausescu (Roumanie) ou de Honecker (Allemagne de l’Est), mais bien
par le capitalisme et ses filiales, à travers des mécanismes économiques
Suite à la page (18)
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Haiti Liberté/Haitian Times
15
Suite de la page (12)
Nous lui demandons aussi s’il a connaissance du contenu des enregistrements, tant visuels que sonores que
possède chaque appareil de la DEA
afin d’enregistrer chaque mouvement, ordre et résultat de l’opération
réalisée avec ces appareils. Quand le
contenu de ces enregistrements sera
connu il sera très facile d’affirmer
qui ont été ceux qui ont tiré sur les
civils de l’embarcation du Río Patuca.
L’obscurité n’étant pas un obstacle
puisqu’ils sont équipés pour la vision
nocturne infrarouge. Mais le diplomate Posivak nous déclare qu’il ne
possède pas d’information sur les enregistrements.
Notre source au Ministère Public nous explique et éclaircit en quoi
consiste l’ensemble des opérations
avec la DEA :
– Les officiers de police de la
Préventive ne sont pas des militaires
mais des unités des forces spéciales
des Commandos Cobras du Honduras. Durant ces opérations voyagent
également un commissaire et un procureur dans l’hélicoptère, qui est un
BlackHawk blindé. Les membres Cobras ne peuvent rien faire en l’air, ils
sont comme des passagers sans plus.
Seuls les agents de la DEA sont autorisés à tirer avec les M60 depuis
l’hélicoptère. De plus, cet hélicoptère
est pratiquement scellé c’est-à-dire
fermé. Les Cobras honduriens peuvent agir seulement quand ils atterrissent et mettent pieds à terre armés de
fusils de haut calibre, raconte l’agent
de la police antinarcotique.
C’est-à-dire qu’aucun hondurien n’a d’autorité pour tirer depuis
un appareil de guerre américain, ce
dernier est équipé d’une vision nocturne, ce qui explique l’incroyable
précision des tireurs qui ont agi cette
nuit là. On a relevé sur plusieurs vic-
times des impacts au milieu de la tête.
Les militaires ont pu facilement distinguer leurs cibles civiles au milieu
de la rivière, ce qui leur a permis de
tuer quatre habitants de la zone.
Les victimes du Río Patuca sont
Juana Jackson et Candelaria Pratt Nelson, toutes deux enceintes de respectivement 6 et 5 mois ; Hasked Brooks
Wood, adolescent de 14 ans et Emerson Martínez Henríquez jeune homme
de 21 ans. Tous sont tombés sous des
balles mesurant, chacune, presque
dix centimètres.
Beaucoup de gens qui n’ont
pas connaissance de la vie dans une
région comme l’Ahuas, l’une de sept
municipalités du département de
Gracias a Dios, se demanderaient :
Qu’est-ce que ces gens faisaient à 3
heures du matin dans une embarcation naviguant ainsi sur la rivière ?
Cela ne semble-t-il pas un peu
suspect dans une région qui est considérée comme l’un des foyers du trafic
de stupéfiants au Honduras ? Le président Porfirio Lobo lui-même a posé
cette question de manière sarcastique
le vendredi 1er juin dernier, on regrette qu’il ne se soit pas mieux informé, d’autant plus que trois semaines
s’étaient passées depuis le massacre.
Les gens s’étaient embarqués à
8 heures du soir depuis leur village,
afin d’éviter le soleil brûlant pendant
le long voyage et d’arriver à l’aube
à la municipalité d’Ahuas. De plus
c’étaient des femmes enceintes qui
voyageaient pour se faire faire un
contrôle de grossesse.
Les lieux du massacre
La COFADEH (le Comité de Parents de
Détenus et Disparus du Honduras),
présent dans la région durant une semaine, s’est exprimée avec indignation durant une conférence de presse
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: “Nonobstant que Porfirio Lobo Fade,
actuel président, n’a pas donné de
rapport officiel de ce qui s’est passé le
11 mai. Il a au contraire montré toute
son ignorance des faits lors une conférence de presse, donnée vendredi
1er juin au palais Présidentiel, et il
s’est permis d’ironiser en faisant des
commentaires discriminatoires contre
la population indigène Misquita.
Lobo ne met pas seulement
en doute ce qui s’est passé et l’issue
fatale, mais insinue également de
manière irresponsable que les habitants attaqués étaient des narcotrafiquants. Tout part de la nécessité de
naviguer sur le Río Patuca à des heures matinales, alors que cette zone
manque de transports publics, de
ponts et de routes et que les habitants
voyagent comme ils peuvent dans un
territoire abandonné par l’État”
Agents du Commando Cobra en
exercice
Effectivement,
c’est
l’une
des nombreuses régions abandonnées de l’état qui n’a même pas installé l’électricité dans la région. La
mairie d’Ahuas possède un groupe
électrogène qui permet de générer
de l’électricité environ quatre heures par jour. Cependant, poussé par
l’attention éveillée par plusieurs médias nord-américains venus sur les
lieux après le massacre, le chef de
gouvernement est venu dans la zone
pour distribuer des “bons de 10.000
lempiras” (à peu près 520 $). Un
don politisé, mis en scène et offert
aux médias présents qui a été refusé
par beaucoup de familles bouillant
d’indignation et de douleur, face à des
pertes humaines sans prix.
Le cauchemar n’est pas fini
pour les 16 familles et tout le reste de
la population de la zone, la COFADEH
a affirmé dans un nouveau communiqué que la municipalité d’Ahuas
était maintenant militarisée, avec
pour conséquence l’intimidation de
la population et des familles des victimes. Le racisme et la discrimination
ne s’appliquent pas qu’aux victimes
du 11 mai, mais s’inscrit dans le rejet des peuples autochtones par l’état,
niant leurs droits et créant ainsi une
exclusion sociale durable.
Les sept personnes blessées
ont à subir l’absence de ressources
économiques qui leur permettraient
d’être soignées dans les hôpitaux
publics sur la côte nord.
La
COFADEH
indique
:
“L’indifférence ou la lâcheté des autorités de l’état à se confronter aux
conséquences de leurs actes illégaux
a fait que les personnes blessées n’ont
jusqu’à présent pas reçu l’attention
médicale adéquate et les proches
des victimes sont criminalisés afin
d’empêcher qu’ils ne portent plainte”.
Au milieu de la soi-disant
“guerre contre le trafic de stupéfiants”, les principales victimes sont
les habitants indigènes Misquitos,
et parmi ceux-ci, les enfants et les
femmes ; le principal responsable de
ces faits très graves c’est l’État, ajoute
l’organisation humanitaire.
Carte des interventions US dans
les Caraïbes
Les interventions de la DEA, de la
CIAO, du FBI et Commandement
Sud sont connues au Honduras, du
Corps du jeune Emerson Martinez, 21 ans
moins dans les protocoles. Depuis le
coup d’état du 28 juin 2009 ces organismes nord-américains sont plus
présents que jamais. Depuis juin 2010
c’est-à-dire un an après le coup d’état
trois bases militaires supplémentaires
ont été construites sous l’auspice du
Commandement Sud, ce qui fait que
le Honduras compte maintenant six
bases militaires US sur son sol. La
Mosquitia, dans cette zone abandonnée de l’état hondurien, fut dans les
années 80 le berceau de l’invasion
"Contra" contre le Nicaragua Sandiniste. Dans la base militaire du Pentagone implantée dans la région, les
800 bérets verts en poste ont entraîné
les assassins "Contra". Depuis la Mosquitia ils lançaient leurs coups de filet terroristes sur le territoire nicaraguayen tenu par le Front Sandiniste
de Libération Nationale, le FSLN.
Depuis le territoire hondurien
des transmissions de propagande radiophonique étaient faites vers les indigènes Miskitos, Sumos et Ramas du
Nicaragua, qui les avertissaient que si
on laissait la responsabilité des campagnes de vaccination contre la polio
aux médecins sandinistes ou cubains,
les enfants vaccinés mourraient ou
deviendraient communiste et dans les
pires cas seraient envoyés en Union
Soviétique. Ce sont ces campagnes
anticommunistes que les conseillers
nord-américains ont apprises aux
contras “Faire face au Communisme
International”, profitant de l’abandon
et de l’ignorance des populations locales. Comme ils l’ont fait à Cuba
dans “l’Opération Peter Pan” avec
l’appui de l’église.
Derrière la guerre Made In USA
se cachent les plus grands intérêts
étrangers. Selon une investigation réalisée par des experts russes en 2009
il y a dans les eaux territoriales honduriennes de la Mosquitia de grandes
réserves de pétrole. Cette investigation a été citée en exemple par le
Centre de Documentation du Honduras (CEDOH), dirigé par Víctor Meza,
Ministre du Gouvernement durant
le gouvernement de Manuel Zelaya
(renversé par le coup d’état). Bárbara Almendarez, une chroniqueuse
hondurienne anticommuniste et proputschiste, a cité l’enquête dans la
revue digitale La Jornada du 15 juillet
2009 c’est-à-dire seulement 17 jours
après le putsch, sous le titre « Pour-
quoi le Honduras est-il maintenant si
important pour l’ALBA. Une opinion
envoyée depuis le Honduras ».
« Les experts russes ont indiqué
que l’existence de pétrole de ce gisement peut-être estimée à 3 milliards
de tonnes et cela veut dire que 7 000
tonnes peuvent être extraites par an
». (Une tonne métrique est équivalente à 6.6 ou 8.40 barils, selon la
qualité de ce dernier).
La réserve totale de pétrole
comparée aux autres pays producteurs placerait l’Honduras à la
onzième place au niveau mondial. Le
Venezuela a 77 milliards de barils, les
États-Unis 21 milliards et le Honduras, selon ce calcul, 24 milliards de
barils. Il est intéressant de voir qu’à
ce moment là les réserves du Venezuela ajoutées à celles du Honduras
font plus que celles des Émirats Arabes Unis et 1/3 de celles de l’Arabie
Saoudite, souligne la chroniqueuse.
« On mentionne qu’il existe
quatre entreprises se battant pour les
droits d’exploitation du pétrole hondurien. Ce sont : Chevron, Petrobras,
Pemex et devinez qui ? PDVSA, la
fameuse entreprise propriété d’Hugo
Chavez, annonce faite le 30 mars
2009. Dans son article suivant elle
mentionne que l’entreprise de l’ALBA
dénommée Energía, Gas y Petróleo
effectuera les études correspondantes
et développera un plan de production
et de commercialisation ».
Ce sont les écrits de Madame
Bárbara Almendarez. L’article abordant l’accord entre l’état du Honduras
et l’entreprise énergétique de l’ALBA
est paru le 26 Août 2008, le jour où
le Honduras s’est affilié à l’ALBA. Le
même jour a débutée la conspiration
pour mettre en place le coup d’État qui
s’est déroulé dix mois plus tard. Zelaya lui-même a dit que les transnationales pétrolières ont tenu la seconde
nation la plus pauvre du continent
américain dans leurs griffes, ne pouvaient pas permettre que le Honduras
prît des décisions souveraines sur
l’avenir de ses ressources naturelles.
Chevron, Texaco et un conglomérat
de groupes pétroliers mondiaux sont
de nouveaux au Honduras. Et leurs
regards sont dirigés vers la Mosquitia.
sulat général d’Haïti à Montréal.
Les objectifs de ce colloque, ouvert
au grand public sont les suivants :
1. Constats et analyses du
rôle des ONG en Haïti;
2. Favoriser une meilleure coordination entre l'Etat haïtien et les
ONG;
3. Encourager les ONG à
œuvrer pour un développement durable en Haïti;
4. Produire et publier un ebook sur le rôle des ONG en Haïti. »
L’échec de différents gouvernements réactionnaires qui se sont
succédés à la tête de l’Etat haïtien
a conduit le pays à une république
dite des ONG. Dans plusieurs domaines, elles tendent à remplacer
l’Etat. La domination d’Haïti par les
grandes puissances impérialistes se
manifeste sous différentes formes
: l’occupation du territoire par les
forces d’occupation de l’ONU : la
MINUSTAH ; l’invasion d’Haïti par
des ONG, des institutions financières internationales pour mieux
asseoir le système d’exploitation
avec
l’installation
des
zones
franches dans le pays. Dans cet ordre d’idées, les ONG jouent un rôle
d’apaisement social, de pacification des quartiers populaires avant
l’installation des entreprises, alors
que la grande majorité du peuple
haïtien continue de croupir dans la
misère, le chômage, l’épidémie de
Choléra.
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Haiti Liberté/Haitian Times
Suite de la page (7)
faute de transparence, de partenariat honnête, qui est le vrai responsable de ce qui s’est passé en Haïti ?
Certains accusent les autorités
haïtiennes qui ne contrôlent pas les
activités des ONG. On laisse agir les
ONG comme bon leur semble, elles
profitent de la faiblesse de l’Etat
haïtien, de la pauvreté du peuple et
de la complicité des pays dits donateurs pour imposer leur volonté.
C’est dans cette perspective
qu’un colloque international sur le
rôle des ONG en Haïti va se réaliser
au Canada le 15 juin prochain, sous
l’initiative d’Incas Production Inc,
le groupe de Réflexion et d’Action
pour une Haïti Nouvelle (GRAHNMonde) en partenariat avec le con-
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
A Travers le monde
L’Amérique Latine dit non à l’OEA
Par Tania Hernández
L
’OEA, obsolète et anachronique,
n’a jamais reflété les véritables
intérêts des peuples latino-américains et caribéens ; bien au contraire,
elle a été liée, de près ou de loin, à
tous les grands crimes qui ont été
perpétrés dans la région : invasions,
massacres, violations des droits de
l’homme, instaurations de dictatures
soutenues par les Etats-Unis.
Cette organisation n’a jamais
condamné les interventions nordaméricaines, directes ou indirectes,
qui ont eu lieu depuis sa création
en 1948 : on peut citer par exemple les interventions en République
Dominicaine, au Guatemala, à Cuba,
en Grenade ou au Panama.
De plus, l’OEA a honteusement expulsé Cuba des pays membres, en 1962. Cette organisation
s’est pliée aux exigences des EtatsUnis, qui essayaient d’isoler Cuba,
suite au triomphe de la révolution
en 1959.
Plus récemment, les gouvernements progressistes du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur et
du Nicaragua ont été victimes des
positions de cette organisation, qui,
en réalité, a été créée pour écraser
le moindre indice de changement
révolutionnaire dans la région.
C’est donc en toute logique que
les vents nouveaux qui soufflent
sur la région poussent les peuples
à remettre en question l’OEA, dont
Par Reynaldo Henquen
J
Le bâtiment de l’OEA à Washington
la 42è Assemblée Générale vient de
s’achever en Bolivie.
Lors de ce sommet, les présidents de la Bolivie, Evo Morales
et de l’Equateur, Rafael Correa, ont
clairement montré comment se pose
l’alternative actuelle : soit l’OEA est
réformée radicalement et accompagne les peuples et les processus de
changement en cours dans la région, soit elle disparaît.
A Caracas, le chef d’Etat vénézuélien, Hugo Chavez, a déclaré
qu’il faut « en finir avec l’OEA », et a
apporté son soutien à la création de
nouveaux mécanismes au sein des
« espaces géopolitiques d’unité » qui
sont en train de naître en Amérique
Latine.
Nous vivons des temps
nouveaux et les changements
sont désormais inévitables : si
l’Organisation des Etats Américains
veut survivre, elle doit se transformer et faire de la défense des intérêts
des peuples de la région une question prioritaire.
Comme l’avait expliqué le
leader historique de la révolution
cubaine, Fidel Castro, « l’OEA n’a
jamais prêté un service à nos peuples, c’est l’incarnation de la traîtrise
». En effet, si l’on prend en compte
toutes les actions agressives dont
cette organisation a été complice,
c’est en centaines de milliers que se
chiffrent les victimes de l’OEA.\
RHC 7 juin 2012
M. Chavez dépose sa candidature à la
présidentielle et s'applique à
gagner du soutien
L
e président vénézuélien Hugo
Chavez est apparu en public lundi
à l'occasion du dépôt officiel de sa candidature à l'élection présidentielle du 7
octobre prochain, un événement très
attendu qui lui a permis de couper court
aux rumeurs selon lesquelles il aurait
été trop malade pour lancer officiellement sa campagne en personne.
Du haut du camion qui l'a fait
traverser le centre de Caracas pour rejoindre le siège du Conseil national
électoral (CNE), M. Chavez a salué ses
nombreux partisans vêtus de chemises
rouges qui s'étaient massés dans les
rues pour l'acclamer et lui exprimer leur
soutien.
A son arrivée dans les bureaux
du CNE, M. Chavez, habillé aux couleurs du drapeau vénézuélien et coiffé
d'un béret rouge, était accompagné de
ses deux filles et de son frère Adan ainsi
que de son vice-président et de plusieurs parlementaires.
Une pluie de confettis a accueilli
le candidat à la présidentielle, qui est
déterminé à poursuivre ses réformes
socialistes et brigue un troisième mandat de six ans, en dépit de la bataille
acharnée qu'il lui faut mener contre son
cancer.
Avant de déposer sa candidature,
il a salué ses partisans depuis le balcon
du CNE et, l'acte accompli, il est monté
sur une petite scène avec un groupe
de danseurs folkloriques et a chanté
quelques paroles d'une célèbre chanson
traditionnelle.
Selon certains médias, Hugo
Le Vice-président
cubain met l’accent sur
la nécessité de réparer
les dégâts causés
par les pluies
osé Ramon Machado Ventura, premier vice-président du
Conseil d’État et du Conseil des
ministres de Cuba a appelé les
habitants du Centre du pays à travailler avec célérité et à profiter
de l’amélioration des conditions
météorologiques pour avancer la
réparation des dégâts causés par
les pluies diluviennes.
Au cours d’une visite dans
la province de Sancti Spiritus en
compagnie de José Monteagudo,
membre du Comité Central et premier secrétaire du Parti Communiste de Cuba dans cette province
et de Teresita Romero, présidente
de l’Assemblée Provinciale du
Pouvoir Populaire, José Ramón
Machado Ventura a parcouru plusieurs zones affectées par les pluies
intenses de fin mai et a reçu des informations détaillées sur l’ampleur
des dégâts et sur la marche des
travaux en cours pour que la situation revienne à la normale.
“Il faut travailler jour et
nuit car nous sommes encore au
printemps » a indiqué José Ramón
Machado Ventura au cours d’une
rencontre avec des ouvriers du bâtiment qui travaillent à la réparation du pont qui relie la Route Centrale, dans la zone de Managuaco,
avec les fabriques de ciment et de
tuiles en fibrociment à Siguaney.
Pour sa part, Guillermo
Cañizares, directeur du Groupe
d’Entreprises du Ministère du Bâtiment à Sancti Spiritus a fait l’éloge
de l’appui reçu des organismes de
l’État qui ont envoyé dans la province des ressources et des hommes
depuis les provinces de Camagüey,
José Ramon Machado Ventura
de Cienfuegos, de Matanzas et de
Villa Clara qui travaillent notamment dans la réparation des
routes, des voies de chemin de fer
et des ponts endommagés.Citant le
président Poutine, Nicolás Maduro
a signalé que la Russie et le Venezuela nourrissent depuis plus de
10 ans une fraternité et une alliance stratégique profondes.
Nicolas Maduro a expliqué
que les projets de participation des
entreprises mixtes dans la Frange
pétrolifère de l’Orénoque sont
analysés lors de cette réunion,
tout comme les projets dans le domaine du gaz, le fonctionnement
de la Banque Russe Vénézuélienne qui a son siège à Moscou et
qui permet un bon mouvement financier entre les deux pays.
Pour sa part le vice président
Elías Jaua, a rencontré le Ministre
russe d’Industrie et du commerce,
Denis Manturov, avec qui il a
analysé les pas à suivre pour approfondir les relations bilatérales
sur le plan financier militaire et
commercial.
RHC 9 juin 2012
Joel H. Poliard
M.D., M.P.H.
Family and Community
Medicine
Public health and Pediatrics
Hugo Chavez
Chavez se serait déplacé avec quelques
difficultés dans les locaux du CNE, et
s'est fait aider par ses deux filles.
L'état de santé de l'ancien militaire est devenu un sujet central de la
campagne électorale pour la présidentielle du 7 octobre et la principale cible
des attaques de son challenger, l'ancien
gouverneur de l'Etat de Miranda, Henrique Capriles, qui est de près de 20 ans
son cadet.
Le candidat de l'opposition, résolu
à faire état de sa bonne condition physique, a fait de son côté dix kilomètres
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
de marche à pied dimanche pour venir
déposer sa candidature au CNE.
Les sondages créditent M.
Chavez d'une large avance sur son adversaire, mais certains observateurs de
la vie politique vénézuélienne estiment
que le soutien dont il bénéficie pourrait
s'affaiblir si son état de santé se détériorait.
M. Chavez a été élu président en
1999, puis réélu en 2006. Son mandat
actuel prendra fin en février 2013.
Xinhua 11 juin 2012
Dr. Kesler Dalmacy
1671 New York Ave.
Brooklyn, New York 11226
5000 N.E. Second Ave,
Miami FL, 33137
tel. (305) 751-1105
Tel: 718-434-5345
Le docteur de la
Communauté Haïtienne
à New York
Haiti Liberté/Haitian Times
17
Les 5 félicitent la militante Le Venezuela assume le
Dolores Huerta
Secrétariat Général de
aux États-Unis
l’UNASUR
L
es 5 antiterroristes cubains
prisonniers
politiques
aux
Etats-Unis ont envoyé une lettre
de félicitation à la militante mexicaine résidant aux États-Unis Dolores Huerta, co-fondatrice et combattante inlassable pour les droits
des femmes et des immigrants.
Le Comité International pour
la Libération des 5 Cubains relève
dans la lettre : « Au nom des 5,
nous voulons vous adresser nos
félicitations les plus sincères pour
avoir reçu la Médaille Présidentielle
de la Liberté cette année. Personne
ne mérite plus que vous le principal
honneur civil qui est conféré dans
votre pays. « Avec tout notre respect et affection, nous félicitons
Dolores Huerta pour cette reconnaissance méritée à sa vie de lutte
» ajoute la lettre. « Nous sommes
très honorés par le fait qu’une personnalité comme Dolores Huerta
préside la table de consultation du
Comité International et soit une
des principales voix qui se prononcent devant le gouvernement des
Etats-Unis pour la libération des 5
et pour la réunification avec leurs
chères familles dans leur patrie »
indique la lettre.
Il y a quelques jours, le Président Barack Obama a décerné
la Médaille de la Liberté à Dolores
Huerta, co-fondatrice, avec César
Chávez, du Syndicat des Travail-
Par Tania Hernández
L
’ex ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Alí Rodríguez
Araque remplace dès aujourd’hui
au poste de Secrétaire Général de
l’UNASUR, l’Union des Nations
Sud-américaines, la Colombienne
María Emma Mejía, qui a occupé
cette charge pendant un peu plus
d’un an. Lors d’une réunion extraordinaire de l’UNASUR, les ministres
des Affaires étrangères des pays
membres, ont débattu entre autres
thèmes, de la création au sein de ce
bloc, d’un Conseil électoral pour garantir la transparence démocratique
la militante Dolores Huerta
leurs Agricoles. Actuellement,
elle préside la Fondation Dolores
Huerta. « Nous avons une dette
éternelle envers vous et nous nous
rappellerons toujours comment
vous vous êtes dressée à nos côtés
avec honneur et courage. En raison de la décoration que vous avez
reçue, Dolores, nous vous applaudissons » souligne la lettre.
RHC 11 juin 2012
Le Président russe se
réunira avec Obama au
sommet du G-20
Alí Rodríguez Araque
dans les élections de la région.
RHC 11 juin 2012
L’Allemagne s’oppose à une
intervention militaire
en Syrie
L
e ministre allemand des Affaires
étrangères, Guido Westerwelle,
a réaffirmé l’opposition de Berlin à
une éventuelle intervention militaire
étrangère en Syrie en mettant l’accent
sur le fait que ce type de mesure risquerait d’embraser la totalité du
Proche-Orient.
Au cours d’une rencontre à Doha
le 4 juin 2012 avec l’émir du Qatar,
M. Westerwelle a déclaré que le plan
de paix de Kofi Annan est la meilleure
option pour la solution de situation
créée en Syrie. Il a également exprimé
l’opposition de Berlin à la position de
certains gouvernements occidentaux
et arabes, dont le Qatar lui-même, qui
prônent l’intervention militaire en Syrie. « Nous nous devons d’éviter une
guerre qui pourrait mettre le feu à toute
la région. Vue la situation extrêmement
complexe et dangereuse existant en Syrie, il ne faut pas créer de fausses perspectives et croire que nous pourrions
parvenir à une solution rapide au moyen d’une intervention militaire », a-t-il
déclaré avant d’entamer un périple de
cinq jours au Proche-Orient.
Après le Qatar, Guido Westerwelle s’est rendu aux Émirats arabes
unis, où il a eu des entretiens avec son
homologue émirati, Abdulah Shaikh
bin Zayed Al Nahyan.
Guido Westerwelle
À Abou Dhabi, le chef de la
diplomatie allemande a mis l’accent sur
l’importance de la prévention des troubles qui ont lieu en Syrie et qui commencent à déborder les frontières de ce
pays. Il a rappelé notamment que les
affrontements liés à l’affaire syrienne
ont déjà gagné le Liban, où plusieurs
personnes ont trouvé la mort au cours
des heurts entre pro et anti-el-Assad.
Suite de la page (14)
La Montagne. Ce projet a pour but d’aider les enfants à se mieux documenter dans le cadre de leurs études et de
leurs recherches. La Montagne possède
actuellement son propre Lycée.
L’IDADCAJ (l’Association pour
le Développement de Cayes-Jacmel), est aussi un des membres de la
FEDADSE. Dans le cadre de la propagation de l’épidémie de cholera en 2011,
elle avait fait une intervention musclée,
en distribuant 5000 pilules d’oxyclean.
Elle a aussi offert des matériels médicaux évalués à 2000.00 dollars US.
Elle travaille actuellement sur un projet
de nettoyage de la ville de Cayes Jacmel, une attribution de la Mairie, bien
entendu.
Maintenant, parlons de l’Association des Amis de Belle-Anse
(ASSAB). Elle a doté la ville de BelleAnse d’un groupe électrogène. Elle
a réalisé un projet de reboisement de
toute la ville, exclusivement en arbres
fruitiers. Elle avait financé des études
pour 35 élèves à l’Ecole Sainte Thérèse
de Mapou. Elle a distribué des matériels
didactiques aux enfants démunis vivant dans la commune de Belle-Anse.
Bientôt, elle va démarrer un projet de
construction d’un centre communautaire, auquel sera incorporé un centre
social avec salles de théâtre, de cinéma,
d’ordinateurs, de réception et d’animation culturelle.
JR : Avez-vous un mécanisme de
mobilisation de vos invités ?
JCC : Il y a beaucoup de zones
dont Grand Gosier, Thiote, Anse à Pitre,
par exemple, qui n’ont pas encore une
association régionale. La charte de la
FEDADSE nous permet de monter une
organisation avec un minimum de 5
personnes. Ce sera une occasion, au
cours de cette réunion, de doter ces
contrées d’une association, puisque,
définitivement, il nous faut beaucoup
plus d’organisations dans le Sud-Est.
Le rassemblement du 16 juin prochain ne sera pas exclusivement pour
les fils du Sud-est. A titre d’exemple, je
suis en contact avec Mme Mimose Nelson de Mirebalais (Plateau Central) qui
est une de nos invités. Elle travaille actuellement sur un projet de reboisement
de sa commune.
JR : Avez-vous un dernier mot ?
JCC : Nous autres haïtiens, fils
d’Haïti, qui que nous soyons, nous
avons notre part de responsabilité
dans la reconstruction de notre pays.
Nous devons notre contribution à notre
mère-patrie, Haïti. Ainsi, nos compatriotes sont tous invités à nous rejoindre en foule ce samedi 16 juin au local
du journal à partir de 5 H PM. Juste
avant la réunion une petite réception
sera organisée en leur honneur.
Merci Haiti Liberté pour votre
support à la cause des organisations
régionales.
Réseau Voltaire 8 juin 2012
Un site web étasunien exige
la fin du blocus
et de la Loi de
Rajustement Cubain
La Russie
renforce son
alliance avec
le Venezuela
Par Tania Hernández
Vladimir Poutine et son homologue des États-Unis, Barack Obama
Par Tania Hernández
L
e président de la Russie,
Vladimir Poutine, se réunira
avec son homologue des ÉtatsUnis, Barack Obama, dans le
cadre du sommet du G-20 qui
siégera le 18 et 19 juin dans
la ville mexicaine de Los Cobos. Dans des déclarations à la
presse à Moscou, l’adjudant du
président russe, Yuri Ushakof,
a signalé que le dialogue que
18
tiendront les deux chefs d’état
devrait être substantiel, concentré et favorable et qu’ils devront
même signer d’importants documents.
Le service de presse du
Kremlin a annoncé que les
présidents Poutine et Obama
signeront une déclaration conjointe dans la ville mexicaine. Le
président russe prévoit aussi de
se réunir avec d’autres dirigeants
invités au sommet du G-20.
Haiti Liberté/Haitian Times
RHC 11 juin 2012
Par Reynaldo Henquen
L
e site web “Progreso Semanal”, de
la Floride, aux Etats-Unis, s’est prononcé pour l’abrogation de la Loi de
Rajustement Cubain et pour la levée du
blocus des Etats-Unis contre Cuba.
Dans un éditorial, ce site a commenté que la Loi de Rajustement Cubain et le blocus restent les paradoxes
de la politique des Etats-Unis à l’égard
de Cuba et une source d’opportunisme
politique.
“D’une part, Washington maintient avec fermeté son plan d’étouffer
l’économie cubaine et d’autre part, la
Loi de Rajustement Cubain accorde la
résidence et le permis de travail à tout
Cubain arrivé illégalement aux Etats-
Unis quelque soit le moyen utilisé pour
ce faire » -indique le site-.
Progreso Semanal critique le fait
que la loi en question, datant de 1966,
qui accorde des facilités migratoires aux
Cubains, leur donne à tous le qualificatif de réfugiés politiques, bien qu’ils ne
prouvent pas qu’ils le sont en réalité, facilité qui n’est pas donnée aux citoyens
d’aucun autre pays.
Le site relève que, récemment,
l’élu fédéral républicain David Rivera a
mis à la considération de la Chambre
des Représentants une proposition de
réforme de la Loi de Rajustement Cubain
qui, en cas d’approbation, interdirait les
voyages à l’île des Cubains qui ne sont
pas encore naturalisés étasuniens.
RHC 9 juin 2012
L
a Russie a renforcé son alliance stratégique avec le Venezuela, par la tenue
à Caracas d’un sommet bilatéral entre
des membres des deux gouvernements
qui ont abordé des sujets politiques et
économiques. Depuis son investiture le
21 mai dernier, le Président Poutine a toujours envoyé ses bons vœux de rétablissement à son homologue vénézuélien Hugo
Chávez, qui se remet de l’ablation d’une
tumeur cancéreuse. « Aujourd’hui nous
sommes des alliés stratégiques dans la
construction de nouvelles relations de coopération et surtout des alliés stratégiques
dans la construction d’un monde de paix
perpétuelle, stable comme disait le Libérateur Simón Bolívar”,- a déclaré le ministre
vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolás Maduro.
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
Suite de la page (15)
implacables et un pragmatisme brouillé
avec toute espèce de solidarité.
Si l’Europe de l’Est fut le miroir
(aujourd’hui brisé en mille morceaux)
du «socialisme réel,» la Nation Haïtienne dépendante et soumise est un
verre étamé qui reflète sans le vouloir
le vrai visage du« capitalisme réel.»
Haïti? est un exemple fragrant de l’échec du capitalisme,
d’après les chiffres fournis par la CEPAL, l’OEA, et les institutions spécialisées de ONU.
Cette ingérence étrangère négative, représente pour Haïti, l’annulation des possibilités de développement
du secteur des services. Et aussi le renforcement de la dépendance du marché
nord américain et l’établissement d’une
relation de plus en plus unipolaire qui
relèguerait notre pays au rôle d’appendice subordonné à une puissance en
régression dans la concurrence économique internationale. Tout cela a lieu
à un moment où l’on assiste à une
contraction de l’économie mondiale,
alors que l’ensemble des pays capitalistes développés enregistre une croissance d’à peine un peu plus de 1% en
2010 et qu’on s’attend à une évolution
défavorable quant à la croissance de la
production, du chômage, de l’inflation
et des déséquilibres externes.
Les tendances à la formation de grands espaces économiques
concentrant de plus en plus les flux
du commerce, des investissements et
des crédits, remettraient en question
la concurrence actuelle et spécialement
celle du futur, signifient un défi formidable pour la capacité de développement autonome de notre pays et la
définition de la place que nous occuperons dans l’économie mondiale dans
les prochaines décennies.
Si le panorama économique
international, concernant les zones
où prédominent l’Europe le Japon, et
le Canada s’avère défavorable pour
Haïti, les relations avec les ÉtatsUnis n’échappent pas non plus à cette
situation négative. Ils représentent aujourd’hui comme une grande puissance ayant accentué son hégémonie
militaire, mais ayant perdu du terrain
en matière de concurrence économique entre les grands blocs, à cause
des graves problèmes internes qui
frappent son économie. Avec un taux
de bénéfices en baisse alors qu’il devait
s’accroître, une augmentation de la
spéculation et de la politique des rentes,
Suite de la page (7)
signes de détérioration de la production, de faibles niveaux d’épargne et
d’investissements à l’intérieur de ses
frontières, une force de travail chère et
relativement peu nombreuse à cause
du vieillissement de sa population,
une situation d’endettement interne et
externe dangereuse, une dépendance
croissante du capital étranger, et au
milieu d’une période de récession plus
grave que le gouvernement américain
a bien voulu le reconnaître, les ÉtatsUnis se trouvent dans l’obligation de
freiner les tendances à la dégradation
de leurs positions, reflétées dans leur
déficit commercial.
Selon des experts, ces facteurs
freineront le développement socio-économique du sous-continent, aggravant
encore la pauvreté; qui remet fortement
en question les promesses du Président
Obama de promouvoir la démocratie à
l’échelle mondiale.
Pour évaluer cet aspect, il faut
partir de l’état des relations commerciales actuelles et de la politique commerciale que les États-Unis appliquent
vis-à-vis de ses voisins, principalement
Haïti. La première chose qui saute à
nos yeux est la grande différence qu’il
y a entre l’importance que l’Amérique
latine et la Caraïbe ont pour les ÉtatsUnis et celle que les États-Unis ont
pour l’Amérique latine et la Caraïbe.
C’est là que se situe le point de
départ réel du «double standard» du
commerce des USA. Promettant en
effet un libre commerce, sans restriction, avec Haïti, ils n’ont fait jusqu’à
présent que dresser des obstacles aux
exportations haïtiennes les plus sensibles, et de renforcer la structure
néo-coloniale du commerce extérieur,
en discriminant nos produits agricoles
et manufacturiers.
La politique protectionniste
appliquée contre notre pays est basée
sur des mesures non-douanières qui
constituent, aujourd’hui, l’élément le
plus efficace de l’arsenal protectionniste, et qui ne sont justement pas
prévues dans «l’Initiative pour les
Amériques.» Une des composantes
de la politique commerciale pratiquée
par les États-Unis est la globalité, qui
a pour but d’intégrer le commerce à
l’investissement et aux services, et
de disposer ainsi d’un instrument de
pression pour faciliter la tâche aux
entreprises transnationales nord-américaines.
Quant au commerce des ser-
vices, c’est à dire le transport et les
compagnies d’assurances, les ÉtatsUnis en sont le plus important exportateur mondial et dans ce secteur ils
essaient de légitimer leur supériorité et
de s’assurer un avantage permanent.
Ceci équivaut tout simplement à céder
le marché haïtien aux transnationales
nord-américaines.
Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra
aspirer à une solution convenable des
principaux problèmes économiques
globaux, dans le monde du XXI
ème siècle. Cela implique une prise
de conscience mondiale de toutes
ces causes, plus des problèmes de
l›environnement, dans tous les pays
et à tous les niveaux de chaque pays,
conscience à partir de laquelle naîtrait la volonté politique nécessaire et
l›indispensable coopération internationale pour y faire face de manière effective. Pendant ce temps, tout ce que
l›on fera servira et devra être encouragé et soutenu.
Cependant au bout du compte ce
ne sera pas la solution qu›exigent de
nous nos enfants, ceux à qui nous laisserons en héritage une planète à long
terme inhabitable, si nous n›agissons
pas à temps.
c’est bien Chavez, et chaque fois le peuple
fut derrière lui pour l’appuyer.
-à l’État de droit :
Encore là, qui décide de l’État de
droit ? La constitution que se donne un
peuple ? La constitution que se donnent les
oligarchies ? Les impératifs de la justice, de
la vérité, de la solidarité ? Dans le cas du
Venezuela, le peuple et toutes les instances
gouvernementales et privées sont soumis
à une Constitution voulue et votée par le
peuple. Elle est la règle de conduite du gouvernement et elle est celle que fuient les escrocs qui ne veulent pas répondre de leurs
méfaits devant la justice.
Les « jours de Chavez sont comptés
» peut être interprété comme étant une réelle menace de mort.
démocratique, même s’il a l’appui de la
majorité de sa population. Les dirigeants
pourront être tués et les actions de sabotages justifiées.
Toute tentative pour renverser cet
ordre des choses sera considérée comme du
terrorisme et sujet à des sanctions sévères.
Les oligarchies et l’empire peuvent
se permettre tous les crimes. Dans leur cas,
ce ne sera qu’actions humanitaires, luttes
pour la démocratie et protection des droits
humains.
Leurs adversaires, s’ils descendent
dans la rue pour dénoncer ces crimes et
réclamer une véritable démocratie au service des peuples, seront considérés comme
des délinquants, des anarchistes et confondus à des « casseurs » sans aucun respect
du droit des autres.
Pour ma part, je suis contre toute
violence particulièrement de ceux qui
disposent de l’artillerie lourde et des médias de communication pour couvrir leurs
crimes. Je suis contre les groupes armés
de l’opposition en Syrie, contre les terroristes qui y sèment la terreur et contre ceux
qui les alimentent en armes et en argent.
Je suis contre les tentatives d’assassinat
de Chavez et contre les mesures visant à
faire souffrir les peuples du Nicaragua et de
Cuba. Je suis contre les faux positifs qui sèment la terreur et la mort en les attribuant à
des groupes qui n’y sont pour rien. Je suis
contre les médias qui ont abdiqué de leur
mission d’information pour se transformer
en une mission de propagande au service
de leurs maîtres.
G & S AUTO SALES
• We Do Finance
• Trade-In
• Same Day Plates
Open Sundays • Closed Saturdays
4914 Tilden Avenue
Brooklyn, NY 11203
Tel: 347.442.3837
Guy Edouard, General Manager
718.791.1094
Ernest Delouis: 646.201.0603
Luc Delsius: 646.377.1008
GuyAutoAuc@aol.com
Suite de la page (12)
être intimidées, n’acceptent tout simplement pas d’être mises dans une situation
d’égalité quant aux droits et aux devoirs.
Elles n’acceptent pas de se faire rappeler à
l’ordre par plus petit que soi. Chavez le fait
et on l’intimide en lui disant que ses jours
sont comptés.
- pour revenir au respect des droits
de l’homme :
Je ne sais pas si les Salvadoriens, les
Guatémaltèques, les Honduriens, les Chiliens, les Argentins, les Brésiliens, les Boliviens, les Équatoriens, les Uruguayens,
les Vénézuéliens, les Paraguayens et les
Colombiens souhaitent ce retour au respect
des droits de l’homme des années 19601990. Y avait-il des droits de l’homme
sous les nombreuses dictatures souvent
mises en place et toujours soutenues par
les États-Unis ? Pinochet, la Junte militaire
en Argentine, les dictateurs Stroessner et
Somoza, entre autres, ont surtout laissé de
très mauvais souvenirs quant au respect
des droits humains. Le plan Condor où on
assassinait automatiquement toute opposition demeure toujours une toile de fond de
toute la cruauté d’une époque. Y revenir ne
serait certainement pas une bonne nouvelle pour les peuples.
- à des élections équitables,
Il est particulièrement intéressant
d’entendre de la bouche de ce personnage
cette expression d’élections équitables.
Quand peut-on dire qu’une élection est
équitable ou pas ? Lorsque le résultat plaît
aux États unis ? Qui peut décider quand
une élection est équitable ou pas ? Les citoyens du pays ou les dirigeants des ÉtatsUnis ? S’il y a un président qui a été confronté à plusieurs reprises à son électorat,
Que conclure ?
Pour les oligarchies, la démocratie est celle
qui sert en tout premier lieu leurs intérêts et
elle ne sera équitable que dans la mesure où
elle répondra aux priorités de ces dernières.
Le respect des droits de la personne
reposera toujours sur le respect de leurs
propres droits, conformément aux lois
qu’elles auront elles-mêmes élaborées.
Les commissions établies pour assurer
l’application du respect de ces droits répondront d’abord et avant tout à leurs propres
prérogatives. Nous avons vu au Honduras
la réaction des oligarchies lorsque Zelaya,
alors président légitime, a voulu, en 2009,
aborder la mise sur pied d’une constituante
pour une nouvelle constitution. Il a été expulsé du pays, manu militari.
Tout gouvernement mettant en
cause ces droits qui leur sont pour ainsi
dire acquis sera considéré comme non
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
fournir le service demandé pose
problème ». Elle affirme en réponse
à la demande du directeur général
Ndongo Diao « qu’une telle affirmation n’était pas le résultat d’une
démonstration sur des données et
des critères objectifs et qu’en conséquence, il fallait apporter la preuve
que GVG est la source en mesure de
fournir le service demandé ». Deux
semaines plus tard (15 février),
l’ARTP renvoie une nouvelle fois un
courrier qui reprend son argumentaire mais ajoute qu’elle a effectué
des recherches sur internet qui lui
donnent la preuve. Diao avance,
en effet « qu’en effectuant une recherche sur internet avec le critère
« trafic international entrant », on
a une seule référence qui apparait :
celle de Global Voice Group ».
Manifestement,
la
lettreréponse du 2 mars 2010 de la DCMP
montre que taper sur un moteur de
recherche internet est loin de suffire
pour la convaincre de la supériorité
technique de GVG proclamée par
l’ARTP. Toutefois, le Directeur de
la DCMP écrit ainsi : « sous réserve
d’une attestation faisant foi des information qui y sont contenues (…)
relativement à l’existence d’une
seule source en mesure de fournir
le service demandé, je marque mon
accord pour la conclusion par entente directe du projet de contrat de
partenariat entre l’ARTP et GVG en
vue d’une assistance pour la mise
en place d’un système de contrôle
et de tarification des appels internationaux entrants ». Deux jours
après (4 mars2010), Diao fournit
l’attestation de l’ARTP demandée
en ces termes : « sur les 22 installateurs agréés au Sénégal, seule la
société Global Voice présente une
offre relative au contrôle du trafic
téléphonique international. Tous les
autres installateurs interviennent
dans les domaines d’installation
et de maintenance de réseaux et
systèmes de télécommunication,
radiodiffusion ou télévision ou en
matière informatique ».
La DCMP accorde enfin son
avis de non-objection demandé
avec insistance par l’Artp comme le
montrent les nombreuses sollicitations et arguments développés à cet
effet. Le président de la République
prend un décret le 28 mai 2010. Le
1er juin qui suit, le contrat est signé
entre l’Artp et Global Voice. En
vertu de celui-ci, GVG doit fournir
l’assistance et les moyens technologiques pour superviser le trafic
international entrant. L’affaire entre
dans le domaine public le 26 juin
lorsque, dans un communiqué, «
l’Artp informe que le gouvernement
du Sénégal vient d’adopter le décret
n° 2010-632 du 28 mai 2010 instituant un système de contrôle et
de tarification des communications
téléphoniques internationales entrant au Sénégal ». Malgré le grand
tollé soulevé par la Sonatel et une
partie de la presse (notamment le
journal La Gazette), le décret prend
effet le 1er août 2010 avant d’être
dénoncé le 9 août par la Direction
de la Sonatel (Société nationale des
télécommunications) par un recours
en annulation auprès de l’Autorité
de régulation des marchés publics
(ARMP) qui casse le contrat le 15
septembre 2010. Avec deux mois
et demi d’application l’ARTP récolte 17,5 milliards FCfa dont 14,78
milliards FCfa proviennent de la
Sonatel et 2,7 milliards FCfa de Tigo
et Expresso.
En statuant sur le recours introduit par la Sonatel, l’Artp relève
que la Dcmp s’est trompée sur la
qualification du marché en question.
La nature des services effectués par
Gvg aux yeux de la loi d’après le rejet (du contrat) motivé de l’Armp ne
permet pas de qualifier le contrat de
partenariat public privé. D’après la
décision rendue par l’Armp « il s’agit
plutôt d’une délégation de service
public ». La Dcmp aurait, également
dû selon l’Armp, « procéder à des
vérifications objectives et adaptées
pour constater l’extrême urgence
invoquée par l’autorité contractante ou le fait qu’une seule source
est en mesure de fournir le service
demandé ». D’après la même décision l’autorisation accordée à l’Artp
de passer un contrat par entente directe « n’est pas fondée » non plus.
D’où l’annulation du contrat en
question. Dans sa lettre adressée à
Macky Sall, le nouveau patron Patrice Baker d’ailleurs rappelle que «
l’Etat du Sénégal par l’entremise de
l’Artp, s’est engagé via différentes
communications verbales et écrites
à assumer l’entière responsabilité
des conséquences fâcheuses de
l’annulation du contrat ». M. Baker
ajoute : « Outre l’extrême préjudice
subi par notre entreprise sur le plan
de sa réputation et de son image,
il en est également résulté pour
nous des pertes substantielles en
équipements et en infrastructures
déjà livrés à l’Artp ainsi que des
manques à gagner importants en
termes de revenus contractuels non
versés ».
La Sonatel a également largement perdu au change. Le rapport financier 2010 de la société note que
le trafic arrivée international a baissé de 866 millions de minutes soit
8.5% en valeur relative et soit 82,2
millions de minutes de moins qu’en
2009 en raison de l’application de
la surtaxe sur le trafic international
entrant.
La Gazette 23 Mai 2012-06-12
Québec, le 8 juin 201
Haiti Liberté/Haitian Times
19
FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS POUR LE
DÉVELOPPEMENT DU SUD-EST
Invitation
du Rassemblement pour le Développement du Sud-Est d’Haiti
WE NOW SHIP TO PORT AU PRINCE
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BUSSES & CONSTRUCTION EQUIPMENT,
RECEVING EVERY FRIDAY FROM 8 AM to 3 PM
IN RED HOOK TERMINAL
160 VAN BRUNT ST.BROOKLYN,NY 11231
SAILING TIME 12 DAYS
Certains dirigeants de la Fédération des Associations pour
le Développement du Sud-Est
Le secrétariat de la Fédération des Associations Régionales pour le Développement du
Sud-Est (FEDADSE) invite les ressortissant des Côtes-de-Fer, Bainet, Gandou, Troin, la Vallée de
Jacmel, Morne à Brûler, la Montagne de Jacmel, Jacmel, Cayes-Jacmel, Marigot, Bellanse,
Bodarie, Grand-Gosier, Thiotte, Anses-à-Pîtres et de toutes les sections communales et localités
environnantes du Sud-Est en particulier les amis du Sud- Est, à un grand rassemblement le
samedi 16 juin 2012 à l’auditorium du journal Haiti Liberté situé au 1583 Albany Ave, Brooklyn NY
11210, entre Glenwood et Ave H, de 6 :00 pm à 8 :00 pm.
Au cours de ce colloque, les grands défis et les perspectives du développement du
Sud-Est seront à l’ordre du jour. Un comité de suivi sera mis en place pour donner suite aux
résolutions qui en seront prises.
Avant le rassemblement, une petite réception sera offerte par la FEDADSE à 5 :00 pm
exactement.
Pour de plus amples informations, appelez aux 718-853-2402, 917-327-9173 ou
visitez le webside de la FEDADSE : www.Fedadse.org
Jean Claude Cajou
Secrétaire général
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BOOKING, TRUCKING & SHIPPING TO PORT-AU-PRINCE.
Please call GABRIEL or ROBERT:
973-690-5363
Fax: (973) 690-5364
Email: solutions@vmtrucking.com
www.HaitiShipping.com
A l’occasion du
5ème
anniversaire du journal
HAITI LIBERTÉ
5 ans de lutte * 5 ans de courage * 5 ans de résistance
Ce sera la fête du Patriotisme, de la Liberté et de la Solidarité
Une fête à vivre et à revivre en l’honneur de Charlemagne Péralte
Avec
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cal Rétro Band - Et d’autre
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Steve Brunac
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Dans le cadre enchanteur de
Reception House
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Sis au 167-17 Northern Blvd, Flushing, NY 11358
Samedi 28 juillet 2012
9hrs PM – 3hrs AM
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Admission $75.00 par personne
Information : 718-421-0162
Les places sont limitées. Il n’y aura pas de paiement à la porte. Si vous
n’avez pas reçu votre carte d’invitation, hâtez vous donc de réserver votre
place en appelant le 718-421-0162 ou passez à notre bureau au
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210
Un bus sera mis à la disposition de toutes personnes à
Brooklyn qui n’ont pas de transportation.
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Haiti Liberté/Haitian Times
Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012