Recueil complet - Enfance et cultures
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Recueil complet - Enfance et cultures
Seules sont autorisées les modifications relatives à la taille du logo. La composition du logo qui forme un bloc doit être impérativement respectée notamment le respect du blanc sous le texte "Liberte, Egalité...". Comité de recherche «Sociologie de l’Enfance» http://www.enfanceetcultures.culture.gouv.fr Ministère de la Culture et de la Communication. Secrétariat général Service de la coordination des politiques culturelles et de l’innovation Département des études, de la prospective et des statistiques 182 rue Saint-Honoré 75033 Paris cedex 01 contact.deps@culture.gouv.fr Tél : 01 40 15 79 17 Seules sont autorisées les modifications relatives à la taille du logo. La composition du logo qui forme un bloc doit être impérativement respectée notamment le respect du blanc sous le texte "Liberte, Egalité...". Association Internationale des sociologues de langue française (AISLF) Université Toulouse-Le Mirail 5 allées Antonio Machado 31058 Toulouse cedex 9 aislf@univ-tlse2.fr Tél : 05 61 50 43 74 Comité de recherche «Sociologie de l’Enfance» COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS La rencontre de deux « petits » objets Enfance d’une part, et culture de l’autre, ont longtemps été cantonnées aux marges des sciences sociales, et la rencontre des deux champs plus encore. Est-il «sérieux» de se pencher sur les Barbies et autres Pokemons? Le discours des enfants sur les musées ou sur les livres est-il d’un quelconque intérêt pour comprendre les mécanismes électifs des goûts et dégoûts culturels ? Récemment ces deux champs de recherche ont été repensés : révision des âges de la vie et travail sur l’enfant acteur d’une part, révision des notions d’amateur, d’individu et d’homogénéité des dispositions individuelles ainsi que prise en compte des dynamiques de réseaux d’autre part. Afin de favoriser les échanges et la transversalité, ce colloque international, organisé par le Département des études, de la prospective et des statistiques (Ministère de la Culture et de la Communication - Secrétariat général) et l’Association internationale des sociologues de langue française (comité de recherche 31 Sociologie de l’enfance) en collaboration avec l’Université Paris-Descartes (CERLIS), est ouvert aux diverses sciences sociales. Ce colloque constitue les 9es Journées du Comité de Recherche «Sociologie de l’enfance» de l’AISLF. The encounter of two «small» contents For a long time childhood on one side, culture on the other have been confined to the fringes of social sciences and their encounter has been relegated for even more. Does considering Barbies and Pokemons and other such creatures look serious? Can children’s views on museums or books help understand the elective mechanisms behind cultural likes and dislikes? Recently, the two research fields–children and culture- were re-examined, with entailing reassessment of the ages of life and work on the child as a performer on the one hand, and a reassessment of the notions of the enthusiast, the individual and the homogeneity of individual propensities and the incorporation of network dynamics on the other. In order to promote exchanges and cross-disciplinary interaction, this international conference, organised by the Department for Studies, Forecasting and Statistics (French Ministry of Culture and Communication - General Secretary) and the international Association of French-speaking Sociologists (Research Committee 31 Sociology of Childhood) in association with the University of Paris-Decartes (CERLIS), is open to the social sciences. This conference represents the 9th Annual Meeting of Sociology of Childhood of the AISL’s Research Committee. SOMMAIRE table of contents 01 programme..................................................... PAGE 03 program 02 intervenants plénière.................... PAGE 13 plenary session speakers Comité scientifique / Scientific Committee Gilles BROUGÈRE, Université Paris 13 Philippe CHANTEPIE, Ministère de la Culture et de la Communication Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique Ana NUNES D’ALMEIDA, Université de Lisboa Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication Dominique PASQUIER, Centre national de la recherche scientifique Régine SIROTA, Université Paris Descartes 03 intervenants ateliers...................... PAGE 26 workshop speakers Comité d’organisation / Organisation Committee Philippe CHANTEPIE, Ministère de la Culture et de la Communication Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication Anna-Michèle SCHNEIDER, Ministère de la Culture et de la Communication Régine SIROTA, Université Paris-Descartes 01 COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS programme français........................................................................ PAGE 04 mercredi 15 décembre.................................................................page 04 jeudi 16 décembre........................................................................page 06 vendredi 17 décembre.................................................................page 07 english............................................................................. PAGE 08 wednesday december 15th..........................................................page 08 thursday december 16th..............................................................page 10 friday december 17th....................................................................page 11 02 03 Seules sont autorisées les modifications relatives à la taille du logo. La composition du logo qui forme un bloc doit être impérativement respectée notamment le respect du blanc sous le texte "Liberte, Egalité...". programme COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS mercredi 15 décembre / musée du quai branly Théâtre Claude Lévi-Strauss 9h15 Accueil des participants Seront plus précisément examinés les points suivants : - Le rapport des enfants et des adolescents à la ville, à l’ère des nouvelles technologies. 9h30 Ouverture institutionnelle Musée du Quai Branly, Le Président ou son représentant Ministère de la Culture et de la Communication, Le Ministre ou son représentant Université Paris-Descartes, Le Président ou son représentant - 10h Ouverture scientifique Sylvie OCTOBRE, chargée d’études DEPS, Ministère de la Culture et de la Communication Régine SIROTA, professeur, Université Paris Descartes, CERLIS, responsable du Comité de recherche de l’AISLF « Sociologie de l’enfance » Puis seront discutées deux questions : - Que peuvent faire les enfants et les adolescents hors du domicile, de la voiture et de l’école? - Quelles sont les pratiques culturelles qui rassemblent les enfants et les adultes dans les mégalopoles? - Ce qui nous amènera à poser un regard socioanthropologique plus général sur les nouvelles formes d’organisation sociale, le détournement de l’espace public, les modes de consommation alternatifs, et enfin sur les stratégies inventives et les réseaux technologiques et socio-spatiaux 10h15-13h15Conférences plénières (en anglais et en traduction simultanée) 10h15 Reconsidérer la nouvelle sociologie de l’enfance Alan PROUT, Professor, University of Warwick, Coventry - Royaume-Uni Malgré des débuts dynamiques et une production importante ces derniers temps, la sociologie de l’enfance (et, plus largement, la nouvelle sociologie de l’enfance) commence à s’essouffler et à s’égarer. Dans cette communication, nous nous intéresserons à ce problème, à ses causes éventuelles et à quelques réponses possibles. La création d’une sociologie de l’enfance supposait une double tâche. Tout d’abord, il fallait créer un espace pour l’enfance au sein du discours sociologique. Ensuite, il fallait prendre en considération la complexité et l’ambiguïté de l’enfance, compte tenu de ses récentes mutations. Selon l’auteur, si un espace pour l’enfance a bien été dégagé, il s’est dessiné à l’intérieur d’une sociologie moderne, dont le discours est de moins en moins en mesure d’appréhender l’univers post-moderne. On le voit notamment dans la reprise, par la sociologie de l’enfance, des oppositions binaires caractérisant la sociologie moderne. Trois d’entre elles sont présentées ici : agency/structure, nature/culture, être/devenir. Sortir la sociologie de l’enfance de l’étau de ces oppositions suppose dans chaque cas une réflexion sur un troisième terme, exclu jusque là. Entre autres, il serait alors nécessaire de prêter davantage attention à l’interdisciplinarité et à la nature hybride du monde social, à ses réseaux et ses médiations, à la mobilité et aux relations entre générations. 11h15 Examen de la «Culture» au sein de la culture commerciale des enfants Daniel Thomas COOK, Professor, Rutgers University - Camden - États-Unis Entre consommation et accès : les offres culturelles urbaines, l’internationalisation de l’information et médias de divertissement. Production, consommation et créativité : l’enfant utilisateur et « prosommateur ». Enseignement interculturel formel et informel. Les Nouvelles formes d’attachement territorial, entre réseaux et acteurs. 15h-18h Conférences plénières (en anglais et en traduction simultanée) 15h La fabrique du sens par les filles au travers de la culture domestique au début du XIXe siècle Jacqueline REID-WALSH, Professor, The Pennsylvania State University - États-Unis Les jeunes des classes « moyennes » s’adonnent depuis toujours à des jeux autour des activités domestiques, sans pour autant que cela traduise l’acceptation passive du rôle de la femme. Dans la tradition de la recherche sur les jeux de poupée et autour des maisons de poupée, comme espace de subversion et de renégociation des rôles traditionnels, cette étude s’intéresse aux premiers médias papier destinés aux jeunes filles, en terme d’activité et d’« agency », et porte sur trois exemples issus de la culture commerciale anglo-américaine pour jeunes filles du début du XIXe siècle : les cahiers de poupées à découper, Paignion et les albums cadeaux. Il s’agit, dans les trois cas, de textes interactifs. Dans le premier, la lectrice doit habiller une poupée de papier en suivant une trame narrative donnée tandis que dans le deuxième, elle doit placer des personnages dans différents contextes intérieurs ou extérieurs au domicile. Le troisième est un cahier à remplir de textes rédigés ou recopiés, de dessins, d’images découpées par la jeune fille. Dans tous les cas, la jeune fille « crée » ou « recrée » du sens, par le biais du jeu. Si l’étude porte essentiellement sur des textes du XIXe siècle, elle fait également des rapprochements avec la culture numérique d’aujourd’hui, notamment les sites Internet et les textes électroniques. 16h Les enfants et les médias : consommation, structure et action David BUCKINGHAM, Professor, University of London, London - Royaume-Uni La relation des enfants avec les médias et la culture de consommation fait l’objet d’une attention et d’un débat croissants depuis une dizaine d’années. La culture consumériste des enfants fait référence aux dispositions institutionnelles, matérielles et symboliques qui permettent d’organiser l’implication de l’enfance dans le consumérisme et ses valeurs ainsi que l’évolution de cette implication. Les enfants ont pris de plus en plus d’importance, en tant que marché spécifique et comme moyen d’atteindre les marchés adultes. Les enfants sont assujettis aux contextes consuméristes dont ils sont tout à la fois les acteurs. Cependant de plus en plus d’analystes critiquent ce qui leur apparaît comme une «commercialisation» de l’enfance, et dans de nombreux pays, des appels visant à réglementer plus étroitement le marketing orienté vers les enfants ont été lancés. Les significations que véhiculent les biens commerciaux sont simultanément imposées aux enfants, à l’enfance et à leurs mondes sociaux et sont utilisées par les enfants comme des ressources avec lesquelles ils se créent, créent des identités et des relations. Aux États-unis, au début des années 1900, un ensemble d’institutions, de pratiques et de formes de connaissances émergentes a graduellement commencé à converger autour de la figure sociale de « l’enfant consommateur ». Les fabricants, publicitaires, concepteurs et spécialistes des études de marché en sont venus à identifier « l’enfant » comme un consommateur, c.à.d. un agent économique avec ses propres désirs, auquel est socialement de plus en plus reconnu un droit à désirer ce que le monde commercial offre. La vision de l’enfant comme consommateur averti fait contrepoids face aux préoccupations morales exprimées sur l’exploitation commerciale, puisqu’elle fait de la consommation des enfants essentiellement un problème de choix plutôt que le résultat d’une entreprise de persuasion ou une supercherie. Les effets de la culture consumériste de l’enfant va au-delà du statut de l’enfant consommateur et au-delà de l’effet marchand, et entraîne un changement dans les définitions des âges du début de la vie. De plus en plus de biens commerciaux spécialisés, de médias et d’espaces destinés à l’usage des enfants ont contribué à créer des distinctions fines entre les différentes classes d’âges et entre les sexes, ce qui a eu pour résultat l’émergence des micromarchés et micro-cultures compartimentés – ex : les « pré-adolescent ». Les entreprises recourent à un éventail de techniques bien plus étendu que dans le marketing, et ciblent directement les enfants de plus en plus jeunes. Dans cette présentation, David Buckingham s’appuiera sur le travail qu’il a fait à l’occasion de la préparation d’un important rapport commandé par le gouvernement britannique sur « l’impact de l’univers commercial sur le bien-être des enfants », ainsi que sur ses autres recherches dans ce domaine. Il interrogera les façons dont est généralement posée et envisagée la question sociale que constitue la consommation enfantine de même que les visions sentimentales de l’enfance présentes dans les termes du débat. Il démontrera que nous devons élargir notre vision de l’activité commerciale au-delà des seuls publicité et marketing ; et que nous devons analyser la consommation des enfants en relation avec celle des parents et, partant, de la société en général. Il prêtera une attention particulière à l’évolution du rôle des médias à cet égard, remettant en question certaines des interprétations les plus optimistes de l’utilisation des médias numériques par les jeunes, en prenant en considération les dimensions commerciales des réseaux sociaux et les technologies mobiles. Enfin, il conclura que nous devons regarder au-delà des dichotomies habituelles entre structure et «agency» qui continuent de caractériser aussi bien le débat public que le débat universitaire dans ce domaine. Les enfants font eux-mêmes usage des biens auxquels ils ont accès et de leurs significations pour forger des relations et se distinguer « entre eux » ainsi que pour se différencier des « adultes ». 17h 12h15 Le développement technologique s’insère dans une mutation sociodémographique mondiale, qui est caractérisée par une intensification de l’urbanisation, des échanges commerciaux, de l’éducation formelle et de l’interaction entre les groupes. Enfance et cultures urbaines Nestor GARCIA Canclini, Professor, Universidad Autónoma Metropolitana, México, DF - MEXIQUE A partir d’une redéfinition des cultures urbaines basée sur les notions d’interculturalité, connaissances et villes éducatrices, on s’interrogera sur les nouvelles générations dans les politiques d’urbanisme et la cohabitation multiculturelle. Transformations sociales, culture et développement humain : le rôle des technologies Patricia GREENFIELD, Professor, University of California, Los Angeles - États-Unis Dans cette communication, Patricia Greenfield s’intéressera au rôle des technologies de la communication -la télévision, les jeux vidéo, les sites de réseaux sociaux, le téléphone portable, You Tube, et plus largement l’Internet- devenues aujourd’hui incontournables dans les modes d’apprentissages informels des jeunes. Il s’agira de comprendre les effets de cet environnement multimédiatique sur les valeurs culturelles, les contextes d’apprentissage et le développement des enfants, des adolescents et des familles. 18hRemerciements Ministère de la Culture et de la Communication 04 05 Seules sont autorisées les modifications relatives à la taille du logo. La composition du logo qui forme un bloc doit être impérativement respectée notamment le respect du blanc sous le texte "Liberte, Egalité...". programme 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS jeudi 16 décembre / UNIVERSITé paris-descartes vendredi 17 décembre / UNIVERSITé paris-descartes MATIN MATIN 8h30-9h 9h-10h30 Accueil des communicants et participants 3 Ateliers en parallèle o Atelier 1 o Atelier 2 o Atelier 3 Pratiques et genre (Présidente d’atelier : Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) • Des techniques qui font des femmes : les activités textiles et leur apprentissage chez les T’ai Dam du Nord-Laos. Natacha COLLOMB • Le rapport à la culture des filles d’un quartier périphérique. Isabelle DANIC • Pratiques culturelles et sexualisation du corps des filles au moment de l’entrée dans l’adolescence. Aurélia MARDON Système des objets (Présidente d’atelier : Ana NUNES d’ALMEIDA, Université de Lisboa) • La culture ludique : du jeu d’enfant au loisir adulte. Antoine DAUPHRAGNE • L’argent de poche comme moyen de réguler la consommation enfantine. Márcio DIAS et Inès de la VILLE • Objets de soin, objets à soi. La fabrication d’un corps intime chez les enfants de 9 à 13 ans. Nicoletta DIASIO et Virginie VINEL Dispositifs et médiation (Président d’atelier : Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Fêter son anniversaire au musée : un rituel de l’enfance, entre transmission et marchandisation. Marie-Christine BORDEAUX • Le rapport des “tout-petits” au 7e art : débats autour d’Ecole et cinéma. Perrine BOUTIN • Le public des écoles d’art : formation et socialisation des adolescents dans le secteur des enseignements artistiques hors du champ scolaire. Frédérique JOLY 11h-12h30 3 Ateliers en parallèle o Atelier 4 o Atelier 5 o Atelier 6 Pratiques et genre (Présidente d’atelier : Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) • Socialisation familiale et investissement des filles et des garçons dans les pratiques culturelles et sportives associatives. Christine MENNESSON • Genre, identité sexuée et émergence du cultures enfantines différenciées à l’école maternelle. Yoan MIEYAA • Socialisation de genre et pratiques corporelles dans la petite enfance. La place de l’initiation aux activités culturelles et sportives. Gérard NEYRAND Système des objets (Présidente d’atelier : Ana NUNES D’ALMEIDA, Université de Lisboa) • Doudous, sucettes et tétines : la socialisation des enfants à ces “objets transitionnels”. Rachel GASPARINI • « Y a Dora sur mes chaussettes ! » : quels sont les rapports avec la lecture des 3-6 ans et leurs représentations sur le monde du livre? Bérénice WATY • Trente ans de catalogues de jouets : mouvances et permanences des catégories de genre. Mona ZEGAI Dispositifs et médiation (Président : Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Dispositifs institutionnels et pratiques culturelles juvéniles ordinaires : la réception des dispositifs sur le cinéma par les jeunes rhônalpins. Tomas LEGON • Culture juvénile et bibliothèques publiques : le traitement institutionnel des pratiques juvéniles. Claude POISSENOT • La création de l’opéra pour enfants ou la découverte d’un genre à travers les sorties scolaires à Paris, Leeds et Vienne. Theresa SCHMITZ APRÈS-MIDI 14h-15h30 3 Ateliers en parallèle o Atelier 7 o Atelier 8 o Atelier 9 Pratiques et genre (Présidente : Sonia KRAMER, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro) • La bibliothèque, un monde de femmes. Déterminations et conséquences sur la segmentation des publics jeunes dans les bibliothèques Mariangela ROSELLI • Filles et garçons. Loisirs culturels et différenciation de genre dans l’enfance. Sophie RUEL-TRAQUET • Les dimensions sociales de la pratique du football chez les garçons de milieux populaires. Elsa ZOTIAN Frontières des âges (Présidente : Régine SIROTA, Université Paris Descartes) • Cultures adolescentes et mondes numériques : quand les jeunes n’ont plus d’âge. Vincent BERRY • La mise en image des frontières de l’enfance : état des connaissances et perspectives de recherche. Simona De IULIO • Passages entre l’enfant-écolier et le préadolescent-collégien : regards croisés sur la transition du CM2 à la sixième. Julie DELALANDE, Nathalie DUPONT et Laurence FILISETTI Mémoires d’enfance (Présidente : Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) • Genre, éducation artistique, et pratiques culturelles légitimes à l’âge adulte : l’exemple Américain. Angèle CHRISTIN • L’enfant, la famille et la musique. Typhaine PINVILLE • L’autre musique de chambre, comment de jeunes adolescentes ont appris la musique. François RIBAC 16h-18h 3 Ateliers en parallèle o Atelier 10 o Atelier 11 o Atelier 12 Enfants d’ailleurs, enfants d’ici (Présidente : Sonia KRAMER, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro) • Cultures cosmopolites juvéniles : quelques pistes d’analyse. Vincenzo CICCHELLI • Mbyá children’s knowledge. Noelia ENRIZ • Enfants d’ailleurs, enfants d’ici : le rapport à la culture. Laurence GAVARINI et Louise HAMELIN-BRABANT • Queens that are and queens that were before: children and political culture in France and England. Katharine THROSSELL Frontières des âges (Présidente : Régine SIROTA, Université Paris Descartes) • Hypersexualisation des filles et troubles des frontières de l’âge. Corinne DESTAL • « Jouer au loup et devenir grand : l’entrée en 6e ou le renoncement aux jeux de l’école ». Benoît DEJAIFFE et Stéphanie RUBI • Simply children’s play ? Reconfiguring child-adult relations in a leisure place for children. Caterina SATTA • Enfances et adolescences : dispositifs et constructions discursives à l’interstice de multiples temporalités. Gilles PRONOVOST et Joël ZAFFRAN Numérique et lien social (Présidente : Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) • Vers une nouvelle culture préadolescente ? La connexion comme reconfiguration des pratiques et de leurs légitimités. Martine AZAM, Johann CHAULET et Jean-Pierre ROUCH • La culture numérique des jeunes chinois : pratiques d’écriture entre pairs. Gladys CHICHARRO SAITO • Nouvelles formes des solidarités : les jeux vidéo. Marina D’AMATO • Children, Internet cultures and online social networks. Ana DELICADO et Nuno DE ALMEIDA ALVES • Pratiques médiatiques créoles : négociations autour des cultures adolescentes à La Réunion. Flavie PLANTE 6 COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 8h30-9h 9h-10h30 Accueil des communicants et participants 3 Ateliers en parallèle o Atelier 13 o Atelier 14 o Atelier 15 Culture juvénile, culture scolaire (Présidente : Dominique PASQUIER, Centre national de la recherche scientifique) • Activités électives et formation de soi. Anne BARRERE • L’ambiguïté du rapport à l’éducation musicale des élèves de milieux favorisés : entre familiarité et prise de distance. Florence ELOY • Les cultures médiatiques et les cultures scolaires sont-elles conciliables ou antagoniques ? Sophie JEHEL Sociabilité de pairs (Présidente : Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) • Entre consommation culturelle et culture de consommation : Observation du phénomène Tecktonik. Baptiste CLERET • L’échange de goûters à l’école élémentaire, une pratique culturelle propre à l’enfance ? Géraldine COMORETTO • Groupes d’amis au collège et pratiques culturelles. Hana GOTTESDIENER et Cécile KINDELBERGER Images de l’enfance (Président : Gilles BROUGERE, Université Paris 13) • Les modèles sociaux du rapport à la culture véhiculés par la littérature de jeunesse. Stéphane BONNERY • Les goûts et les pratiques culturelles comme analyseurs des visions enfantines du monde. Bertrand GEAY • « Explique-moi le musée, dessine-moi un musée ». Une analyse des représentations des musées chez les 8-11 ans. Anne JONCHERY 11h-12h30 3 Ateliers en parallèle o Atelier 16 Culture juvénile, culture scolaire (Présidente : Dominique PASQUIER, Centre national de la recherche scientifique) • « Passe-moi ton devoir ! » Éclairages sur les cultures des adolescents à travers l’analyse du copiage en classe. Antonietta MIGLIORE • La délicate articulation des cultures scolaire et jeune. Les usages de Twilight de quelques professeurs d’un lycée de ZEP. Eric DAGIRAL, Laurent TESSIER • Cultures jeunes et cultures légitimes dans les manuels scolaires en France et en Allemagne. Patricia VON MÜNCHOW Questions de méthode (Présidente : Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) • Comment s’observe la sociabilité adolescente ? Une étude sur trois fronts. Claire BALLEYS • Dessin : une voie d´expression et de production des cultures enfantines. Angela MEYER BORBA • Interviewer des enfants sur leurs pratiques culturelles : problèmes de méthode. Olivier VANHEE Images de l’enfance (Président : Gilles BROUGERE, Université Paris 13) • L’enfant et la récapitulation de la culture. A propos de Granville Stanley Hall. Dominique OTTAVI • Les enfants du panneau : regards sur les détails d’une interaction urbaine. Alain VULBEAU • Celebrity and performance in the hopes of children. Karen WILLIS o Atelier 17 o Atelier 18 APRÈS-MIDI 14h-15h30 2 Ateliers en parallèle o Atelier 19 Famille et transmission (Présidente : Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) • Culture, loisirs et relations fraternelles. Martine COURT et Gaële HENRI-PANABIERE • Pratiques culturelles enfantines et stratégies éducatives des parents : retour sur une forme de « bonne volonté culturelle » des classes moyennes. Samuel JULHE • Le poids des influences familiales dans la constitution des profils culturels. Fanny RENARD o Atelier 20 Construction des goûts (Président : Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Cultures juvéniles : diversité des références ou conformisme ? Sylvain AQUATIAS • Jeux vidéo de l’enfance : une culture plurielle. Frédéric DAJEZ et Nathalie ROUCOUS • Harry Potter, Eragon, Twilight…Pourquoi les séries plaisent-elles tant aux adolescents ? Pascale EZAN 16h-18h 2 Ateliers en parallèle o Atelier 21 Famille et transmission (Présidente : Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) • Les effets du statut d’activité des mères sur les loisirs des enfants : la découverte de la lecture par les 3 à 5 ans. Claire LETROUBLON • Connaissances et pratiques culturelles : le cas des enfants amérindiens Wayãpi, Guyane française. Sylvia MACEDO • L’adolescence, combien de cultures ? Premiers résultats de l’enquête longitudinale sur les pratiques culturelles des enfants et des adolescents. Pierre MERCKLE o Atelier 22 Construction des goûts (Président : Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Les pratiques alimentaires adolescentes. Situation, identifications et cultures. Marie-Pierre JULIEN • Le « melting-pot » culturel à l’adolescence : focus sur l’alimentation. Aurélie MAURICE • Mozart, Lorie, Metallica et les autres… : Entre classique, pop et rock, la culture hybride des apprentis musiciens (6-17 ans). Catherine MONNOT • The Cultural Consumption and Practices of Young People in Catalonia. A first approximation by way of the Survey of the Cultural Consumption and Practices of Children 2007-2008. Sergio MOSTEIRO MOLINA • “Et pourtant il bouge !”, le skateboard comme espace de reproduction interprétative des adolescents. Salvatore LA MENDOLA et Davide STERCHELE 7 Seules sont autorisées les modifications relatives à la taille du logo. La composition du logo qui forme un bloc doit être impérativement respectée notamment le respect du blanc sous le texte "Liberte, Egalité...". program COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS wednesday 15th dEcember / quai branly museum Théâtre Claude Lévi-Strauss 9.15am Attendee registration 9.30am Opening Musée du Quai Branly, The Chairman or his representative Ministry for cultural & audiovisual, The Minister or his representative Université Paris-Descartes, The Chairman or his representative Scientific opening 10.00am Sylvie OCTOBRE, DEPS, Ministry for cultural & audiovisual Régine SIROTA, Professor, Université Paris Descartes, CERLIS, in charge of the AISLF «Sociology of Childhood» research committee 3-6pm Plenary sessions (in English and simultaneous interpreting) 3pm Girls making meaning: activity as agency in early 19th century domestic culture Jacqueline REID-WALSH, Professor, The Pennsylvania State University, United States Girls of the “middling” classes have long been engaged in domestic play activities but this does not necessarily indicate they have been passive subjects regarding their feminine roles. Following a tradition of research on doll play and dollhouse play as providing spaces for subversion and renegotiation of conventional roles, this paper explores examples of early paper media for girls, in light of ideas of activity and agency. The artifacts examined are three types of early 19th century Anglo-American girls’ commercial culture: paper doll books, Paignion and gift book albums. All are interactive texts. The first is a movable book requiring the reader to dress a doll in relation to a narrative, the second is a paper playset requiring the player to insert characters into several scenes inside and outside a home, and the third is a purchased album that is elaborated by the girl though her own drawings, cutting and pasting images, copying or writing her own verses and so on. In all cases, the girls “make” or “remake” meaning through the activity of play. While the emphasis is on early texts, comparisons will be drawn to present day digital culture such as websites and computer. 10.15-1.15pm Plenary sessions (in English and simultaneous interpreting) 10.15amReconsidering the New Sociology of Childhood Alan PROUT, Professor, University of Warwick, United Kingdom Despite its energetic development and high productivity during the last period, the sociology of childhood (and more generally the new social studies of childhood) has lost momentum and direction. This paper explores this problem, suggesting what its causes may be and pointing to some possible remedies. It is argued that the construction of a sociology of childhood entailed a double task. First, space had to be created for childhood within sociological discourse. Second, the increasing complexity and ambiguity of childhood as a contemporary, destabilised phenomenon had to be confronted. It is argued that, whilst a space for childhood has been created, this was accomplished largely in terms of modernist sociology, a discourse that was increasingly unable to deal adequately with the destabilised world of late modernity. An important aspect of this problem is apparent in the reproduction within the sociology of childhood of the dichotomised oppositions that characterise modernist sociology. Three of these oppositions (agency and structure, nature and culture, being and becoming) are explored. It is suggested that moving the sociology of childhood beyond the grip of such modernist thinking entails developing a strategy for Œincluding the excluded middle‚. Inter alia this may necessitate greater attention to interdisciplinarity, the hybridity of the social world, its networks and mediations, mobility and the relationality of generation. 11.15am Examining the «Culture» in Children’s commercial culture Dan COOK, Professor, Rutger University - Camdem, United States Children’s consumer culture refers to the institutional, material and symbolic arrangements which assist in organizing a young person’s involvement in, and movement through, the early life course in terms of commercial interests and values. Children are both subject to and arise as subjects in consumer contexts. The meanings which adhere to commercial goods are at once imposed upon children, childhood and their social worlds and are taken up by children as resources with which they create selves, identities and relationships. Beginning in the early 1900s in the United States, an emergent set of institutions, practices and forms of knowledge began gradually coalescing around the social figure of the “child consumer.” Merchandisers, advertisers, designers and market researchers came to recognize “the child” as a consumer—i.e., as an economic agent with wants of her or his own as well as with a growing social right to be desirous of what the commerical world offered. The rise of the child as an agentive, knowing consumer has served as a counterweight to moral concerns expressed about commercial exploitation by framing children’s consumption as essentially a matter of choice rather than of persuasion or trickery. The reach of children’s consumer culture extends beyond the child consumer proper and beyond the purchase of products and into changing definitions of the early life course. Increasingly specialized commercial goods, media and spaces made for children’s use have contributed to creating nuanced distinctions between different age grades of children and between genders, resulting in compartmentalized micro-markets and micro-cultures—e.g., the contemporary “tween.” Children themselves make use of the meanings and goods available to them to forge relationships among and make distinctions between peers and between “children” and “adults.” 12.15pm 4pm Children and media: consumption, structure and agency David BUCKINGHAM, Professor, London University, United Kingdom Children’s relationship with media and consumer culture has been the focus of increasing attention and debate over the past decade. Children have become more and more important both as a market in their own right and as a means to reach adult markets. Companies are using a much wider range of marketing techniques, which go well beyond conventional advertising; and they are targeting children directly at an ever-younger age. However, growing numbers of commentators have criticised the apparent ‘commercialisation’ of childhood; and there have been calls in many countries for tighter regulation of marketing to children. In this presentation, David Buckingham will draw on work he has been doing for a major UK Government report about ‘the impact of the commercial world on children’s well-being’, and on his other research in this area. He will seek to challenge the terms in which the social issue of children’s consumption is typically framed and understood, and the sentimental views of childhood that tend to inform the debate. He will argue that we need a broader view of commercial activity, which goes beyond advertising or marketing; and that we need to understand children’s consumption in relation to the consumption of parents, and indeed of the wider society. He will pay particular attention to the changing role of media in this respect, challenging some of the more optimistic accounts of young people’s uses of digital media, and considering the commercial dimensions of forms such as social networking and mobile technologies. Finally, he will argue that we need to look beyond familiar dichotomies between structure and agency that continue to characterise both public and academic debate in this area. 5pm Social Change, Culture, and Human Development: The Role of Technology Patricia GREENFIELD, Professor, University of California, Los Angeles, United States Technological development is part of a worldwide sociodemographic movement that also includes increasing urbanization, commercialization, formal education, and intergroup interaction. In this lecture, Patricia Greenfield will discuss the role of communication technologies – television, video games, social networking sites, cell phones, YouTube, and the Internet more generally – that have become central to the informal learning environments of young people. The focus will be on the implications of this media-rich environment for cultural values, learning environments, and the development of children, youth, and families. 6pm Acknowledgements Ministry for cultural and audiovisual. Childhood and urban cultures Nestor GARCIA Canclini, Professor, Universidad Autónoma Metropolitana, Mexico Redefinition of urban cultures: interculturality, knowledge and educational cities. The new generations in the urban development policies and multicultural coexistence. The relationship of children and adolescents with the city in the day of the new technologies. Between consumption and access: urban cultural offerings, transnational information and entertainment media. Production, consumption and creativity: children as users and prosumers. Intercultural education in formal and informal spaces. New forms of territorial attachment, networks and network actors. What can children and adolescents do outside the home, car and school? What cultural practices can gather children and adults in the megalopolis? Socio-anthropological perspective to assess new forms of social organization, the unconventional uses of public spaces, non- traditional ways of consuming, the creative strategies and the technological and sociospatial networks. 8 9 Seules sont autorisées les modifications relatives à la taille du logo. La composition du logo qui forme un bloc doit être impérativement respectée notamment le respect du blanc sous le texte "Liberte, Egalité...". program COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS thursday december 16th / UNIVERSITÉ PARIS-DESCARTES friday december 17th / UNIVERSITÉ PARIS-DESCARTES morning morning 8.30-9.00amWelcome address 9.00-10.30am 3 parallel workshops 8.30-9.00amWelcome address 9.00-10.30am 3 parallel workshops o Workshop 1 o Workshop 2 o Workshop 3 o Workshop 13 Youth culture, academic culture (Chairperson: Dominique PASQUIER, Centre national de la recherche scientifique) • One-of-a-kind education. Elective activities of adolescents. Anne BARRERE • The transmission of school culture: music education in college. Florence ELOY • Are media cultures and school cultures compatible or antagonistic? Sophie JEHEL o Workshop 14 The sociability of peers (Chairperson: Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) Between cultural consumption and a consumer culture: observation of the Tecktonik phenomenon. Baptiste CLERET • • Trading snacks in elementary school: a childhood cultural practice? Géraldine COMORETTO • College friends and cultural practices. Hana GOTTESDIENER and Cécile KINDELBERGER o Workshop 15 Images of childhood (Chairperson: Gilles BROUGERE, Université Paris 13) • Social cultural models conveyed by youth literature. Stéphane BONNERY • Tastes and cultural practices as analysers of the world’s childish viewpoints. Bertrand GEAY • « Tell me about the museum, draw me a museum ». An analysis of museum representations in 8-11 year olds. Anne JONCHERY Practices and gender (Chairperson: Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) • Techniques that make women: the textile business and apprenticeship among the T’ai Dam of Northern Laos. Natacha COLLOMB. • Cultural connections among suburban girls. Isabelle DANIC • Cultural practices and the sexualisation of the female body when entering adolescence. Aurélia MARDON The system of objects (Chairperson: Ana NUNES d’ALMEIDA, Universidade de Lisboa) • Game culture: from kid games to adult entertainment. Antoine DAUPHRAGNE • Pocket money as a means of regulating childhood consumption. Márcio DIAS and Inès DE LA VILLE • The making of an intimate body through material culture among children ages 9-13. Nicoletta DIASO and Virginie VINEL Schemes and mediation (Chairperson: Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Celebrating a birthday at the museum: a childhood ritual between transmission and commodification. Marie-Christine BORDEAUX • Kid culture: debates on school and cinema. Perrine BOUTIN • Art schools: artistic training and socialisation among teenagers outside of school. Frédérique JOLY 11.00-12.30pm 3 parallel workshops o Workshop 4 o Workshop 5 o Workshop 6 Practices and gender (Chairperson: Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) • Family socialisation and comparative cultural and sporting practices among girls and boys. Christine MENESSON • Gender, sexual identity, and friend cultures in kindergarten. Yoan MIEYAA • Gender socialisation and bodily practices in early childhood. The role of initiation in cultural and sports activities. Gérard NEYRAND The system of objects (Chairperson: Ana NUNES d’ALMEIDA, Universidade de Lisboa) • Stuffed animals, pacifiers, and nipples: the socialisation of children to “transitional objects”. Rachel GASPARINI • ”I have Dora on my socks!” What is the relationship between ages 3-6 and reading and their representations in books? Bérénice WATY • Thirty years of toy catalogs: trends and commonalities in gender categories. Mona ZEGAI Schemes and mediation (Chairperson: Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Childhood cultural practices and institutional devices: acceptance of cinema devices by Rhône-Alpes youth. Tomas LEGON • Youth culture and public libraries: the institutional treatment of youth practices. Claude POISSENOT • Discovering opera for children. School trips to Paris, Leeds, and Vienna. Theresa SCHMITZ afternoon 2.00-3.30pm 3 parallel workshops o Workshop 7 o Workshop 8 o Workshop 9 Practices and gender (Chairperson: Sonia KRAMER, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro) • The library: a world of women. Mariangela ROSELLI • Girls and boys. Cultural leisure and gender differentiation in childhood. Sophie RUEL-TRAQUET • Social dimensions of football among working class boys. Elsa ZOTIAN Age boundaries (Chairperson: Régine SIROTA, Université Paris Descartes) • Teenager cultures and digital worlds: when young people no longer age. Vincent BERRY • The imagery of childhood boundaries: knowledge and research perspectives. Simona DE IULIO • The evolution of cultural norms among peers when transitioning to college: multiple perspectives. Julie DELALANDE, Nathalie DUPONT and Laurence FILISETTI Memories of childhood (Chairperson: Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) • Gender, art education, and cultural practices that are acceptable in adulthood: the U.S. example. Angèle CHRISTIN • Children, family, and music. Typhaine PINVILLE • The other chamber music, how adolescent youths learned about music. François RIBAC 4.00-6.00pm 3 parallel workshops o Workshop 10 Children here and there (Chairperson: Sonia KRAMER, Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro) • Cosmopolitan youth cultures: some areas of analysis. Vincenzo CICCHELLI • Mbyá children’s knowledge. Noelia ENRIZ • Children here and there: cultural relationship. Laurence GAVARINI and Louise HAMELIN-BRABANT • Queens that are and queens that were before: children and political culture in France and England. Katharine THROSSELL o Workshop 11 Age boundaries (Chairperson: Régine SIROTA, Université Paris Descartes) • Hypersexualization in girls and age boundary issues. Corinne DESTAL • “Playing dominoes and growing up: entering 6th grade or renouncing school games. Benoît DEJAIFFE and Stéphanie RUBI • Simply children’s play ? Reconfiguring child-adult relations in a leisure place for children. Caterina SATTA • Childhood and adolescence: systems and discursive constructions at the juncture between multiple timescales. Gilles PRONOVOST and Joël ZAFFRAN o Workshop 12 The digital and the social link (Chairperson: Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) • Toward a new preteen culture? Connection as a reconfiguration of practices and their legitimacy. Martine AZAM, Johann CHAULET and Jean-Pierre ROUCH • The digital culture of Chinese youths: writing practices among peers. Gladys CHICHARRO SAITO • New forms of solidarity: video games. Marina D’AMATO • Children, Internet cultures and online social networks. Ana DELICADO and Nuno DE ALMEIDA ALVES • Creole media practices: negotiations among adolescent cultures in La Reunion. Flavie PLANTE 10 11.00-12.30pm 3 parallel workshops o Workshop 16 Youth culture, academic culture (Chairperson: Dominique PASQUIER, Centre national de la recherche scientifique) • « Give me your homework! » Perspectives on adolescent cultures through the analysis of classroom copying. Antonietta MIGLIORE • The articulation of youth and school cultures. Reception and use of Twilight in a ZEP lycée. Eric DAGIRAL and Laurent TESSIER • Young cultures and legitimate cultures in French and German textbooks. Patricia VON MÜNCHOW o Workshop 17 Questions of method (Chairperson: Sylvie OCTOBRE, Ministère de la Culture et de la Communication) How is teenage sociability seen? A study on three fronts. Claire BALLEYS • • Drawing: a way of expression and production in childhood cultures. Angela MEYER BORBA • Interviewing children on their cultural practices: methodological issues. Olivier VANHEE o Workshop 18 Images of childhood (Chairperson: Gilles BROUGERE, Université Paris 13) • Children and cultural summary. Dominique OTTAVI • Children’s panel: perspectives on variations of a cultural sign. Alain VULBEAU • Celebrity and performance in the hopes of children. Karen WILLIS AFTERNoon 2.00-3.30pm 2 parallel workshops o Workshop 19 Family and transfer (Chairperson: Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) • Culture, leisure, and fraternal relationships. Martine COURT and Gaële HENRI-PANABIERE • Childhood cultural practices and educational strategies for parents: return to a form of middle class « cultural goodwill ». Samuel JULHE • The weight of family influence in the formation of cultural profiles. Fanny RENARD o Workshop 20 Development of preferences (Chairperson: Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Youth cultures: diversity of standards or conformity? Sylvain AQUATIAS • Childhood video games: a plural culture. Frédéric DAJEZ and Nathalie ROUCOUS • Harry Potter, Eragon, Twilight: why do teenagers like series so much? Pascale EZAN 4.00-6.00pm 2 parallel workshops o Workshop 21 Family and transfer (Chairperson: Christine DETREZ, Ecole normale supérieure de Lyon) The effects of mother working employment on children’s leisure: the discovery of reading by children ages 3-5. Claire LETROU• BLON • Knowledge and cultural practices: a study of Wayãpi American Indian children, French Guiana. Sylvia MACEDO • Teenagers and their cultures: the end of “distinction”? Initial findings of the longitudinal study on cultural practices in children and adolescents. Pierre MERCKLE o Workshop 22 Development of preferences (Chairperson: Hervé GLEVAREC, Centre national de la recherche scientifique) • Teenager eating habits. Cultures, situations and identifications. Marie-Pierre JULIEN • The cultural melting pot of adolescence: food. Aurélie MAURICE • Mozart, Lorie, Metallica, and others: Between classical, pop, and rock, the hybrid culture of young musicians (ages 6-17). Catherine MONNOT • The Cultural Consumption and Practices of Young People in Catalonia. A first approximation by way of the Survey of the Cultural Consumption and Practices of Children 2007-2008. Sergio MOSTEIRO MOLINA • “It really does move!” The skateboard as a space of interpretive reproduction by adolescents. Salvatore LA MENDOLA and Davide STERCHELE 11 COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS intervenants plénière plenary session speakers pr David buckingham...................................................................page 14 pr Daniel Thomas Cook...................................................................page 15 pr Nestor GARCIA CANCLINI............................................................page 16 pr Patricia GREENFIELD.....................................................................page 17 pr Alain PROUT................................................................................page 18 pr Jacqueline REID-WALSH.................................................................page 19 12 13 intervenants plénière COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS plenary session speakers david BUCKINGHAM daniel thomas cook Mercredi 15 décembre • 16h • Musée du Quai Branly Mercredi 15 décembre • 11h15 • Musée du Quai Branly Les enfants et les médias : consommation, structure et action Examen de la « Culture » au sein de la culture commerciale des enfants Children and media: consumption, structure and agency Examining the ‘Culture’ in Children’s Commercial Culture Professor, London University – United Kingdom Curriculum vitae David Buckingham est Professeur en Sciences de l’Éducation à l’Institute of Education (London University), où il dirige le Centre for the Study of Children, Youth and Media (Centre pour l’Étude des Enfants, de la Jeunesse et des Médias). Il est également Professeur associé au Centre Norvégien de Recherches sur l’Enfance de Trondheim et de l’Open University. Ses recherches ont pour objet les interactions des enfants et des adolescents avec les médias électroniques, et l’éducation aux médias. Il dirige actuellement un projet sur la progression de l’apprentissage dans l’éducation aux médias ; il a récemment achevé des projets traitant de l’enfance, de la ‘sexualisation’ et de la culture de la consommation, ainsi que des adolescents, de l’internet et de la participation citoyenne. Il est auteur, co-auteur ou éditeur de 24 livres, dont tout récemment Beyond Technology (2007), Youth, Identity and Digital Media (2008) et Video Cultures: Media Technology and Amateur Creativity (2009). Professor, Rutgers University – Camden – United States Curriculum vitae David Buckingham is Professor of Education at the Institute of Education, London University, where he directs the Centre for the Study of Children, Youth and Media. He is also a Visiting Professor at the Norwegian Centre for Child Research in Trondheim, and at the Open University. His research focuses on children’s and young people’s interactions with electronic media, and on media education. He is currently directing a project on learning progression in media education; and has recently completed projects on childhood, ‘sexualisation’ and consumer culture, and on young people, the internet and civic participation. He is the author, co-author or editor of 24 books, including most recently Beyond Technology (2007), Youth, Identity and Digital Media (2008) and Video Cultures: Media Technology and Amateur Creativity (2009). • Professeur associé en sociologie de l’enfance, membre associé du Center of Childhood Studies, Université de Rutgers - Camden, NJ, 2007-présent. • Professeur, département publicitaire, Université de l’Illinois à Champaign-Urbana, 2005-2007. • Professeur étranger associé au programme «Cultures de consommation», Birkbeck College, Londres, 2007. • Professeur invité, Centre européen des produits de l’enfant, Université de Poitiers, Angoulême, France, 2006. • Editeur, Childhood: A Global Journal of Child Research, 2008-présent. • Membre du comité consultatif éditorial, Young Consumers, 2006-présent. • Editeur du numéro spécial sur «les méthodes qualitatives dans la recherche sur les enfants consommateurs», 10(4), 2009. • Membre du comité éditorial, Sociology Compass, 2006-présent. • Membre du comité consultatif, Journal of Consumer Culture, 2000-présent. • Editeur du numéro spécial sur la «Culture consumériste des enfants», juillet 2004. • Associate Professor of Childhood Studies, Associate Professor of Sociology, Associate Member of the Center for Children and Childhood Studies, Rutgers University, Camden, NJ, 2007-present. • Associate Professor, Department of Advertising, University of Illinois at Champaign-Urbana, 2005-2007. • International Fellow, Cultures of Consumption Programme, Birkbeck College, London, 2007. • Visiting Scholar, European Center for Children’s Products, University of Poitiers, Angoulême, France, 2006. • Editor, Childhood: A Global Journal of Child Research, 2008-present. • Editorial Advisory Board Member, Young Consumers, 2006-present. • Guest Editor Special Issue on “Qualitative Methods in Children’s Consumer Research”, 10(4), 2009. • Editorial Board Member, Sociology Compass, 2006-present. • Advisory Board Member, Journal of Consumer Culture, 2000-present. • Guest Editor, Special Issue on “Children’s Consumer Culture” July 2004. publications publications Key books include: • Beyond Technology: Children’s Learning in the Age of Digital Media Cambridge: Polity, 2007. Translated into Spanish. • Media Education: Literacy, Learning and Contemporary Culture Cambridge: Polity, 2003. Translated into Japanese, Korean, Hungarian, Chinese, Italian, Spanish and Greek. • After the Death of Childhood: Growing Up in the Age of Electronic Media Cambridge, Polity Press, 2000. Translated into Spanish, Portuguese, Hungarian, Chinese, Italian, French and Korean. • The Making of Citizens: Young People, News and Politics, London, Routledge, 2000. • Children Talking Television: The Making of Television Literacy, London, Falmer Press, 1993. Books: • The Commodification of Childhood: The Children’s Clothing Industry and the Rise of the Child Consumer. Durham, NC: Duke University Press, 2004. (Second Printing in 2009). Articles/Chapters: • Commercial Enculturation: Moving Beyond Consumer Socialization. David Buckingham and Vebjørg Tingstad (eds.) Childhood and Consumer Culture Basingstoke, UK: Palgrave. 2010. • Knowing the Child Consumer: Historical and Conceptual Insights on Qualitative Children’s Consumer Research. (2009) Young Consumers. 10(4), 269-282. • Semantic Provisioning of Children’s Food: Commerce, Care and Maternal Practice. Childhood. 16(3), 317-334. 2009. • The Missing Child in Consumption Theory. Journal of Consumer Culture, 8 (2), 219-243. 2008. • The Disempowering Empowerment of Children’s Consumer ‘Choice’: Cultural Discourses of the Child Consumer in North America. Society and Business Review, 2 (1), 37-52. 2007. 14 15 intervenants plénière COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS plenary session speakers nestor garcia canclini patricia greenfield Mercredi 15 décembre • 12h15 • Musée du Quai Branly Mercredi 15 décembre • 17h • Musée du Quai Branly Enfance et cultures urbaines Transformations sociales, culture et développement humain : le rôle des technologies Professor, Universidad Autónoma Metropolitana, Mexico Professor, UCLA, University of California, Los Angeles – United States Childhood and urban cultures Social Change, Culture, and Human Development: The Role of Technology Curriculum vitae Néstor García Canclini est Professeur à l’Universidad Autónoma Metropolitana au Mexique et chercheur émérite au Sistema Nacional de Investigadores. Il a été professeur à l’Université d’Austin, de Duke, de New York, de Stanford, de Barcelone, de Buenos Aires et de Sao Paulo. Il a été lauréat d’une bourse Guggenheim, ainsi que du Premio Casa de las Américas et du Prix du livre de la Latin American Studies Association pour son ouvrage Hybrid Cultures, salué comme la meilleure publication d’Amérique latine en 1992. Parmi ses publications les plus marquantes, on peut citer encore Consumers and Citizens, aux éditions Minnesota University Press (États-Unis d’Amérique, 2001) ; Diferentes, desiguales y desconectados: mapas de la interculturalidad, publié par Gedisa (Espagne, 2006 Roma, 2010) et The Imagined Globalization, publié par Duke University Press (à paraître). Curriculum vitae Néstor García Canclini is Distinguished Professor at Universidad Autónoma Metropolitana in Mexico and Emeritus Researcher of the National System of Researchers. He has been professor at Austin, Duke, New York, Stanford, Barcelona, Buenos Aires and Sao Paulo Universities. His awards include the Guggenheim scholarship, Premio Casa de las Américas and the Book Award of Latin American Studies Association for Hybrid Cultures, considered the best book of Latin America in 1992. His most notable publications are Consumers and Citizens, edited by Minnesota University Press (United States of America, 2001) ; Diferentes, desiguales y desconectados: mapas de la interculturalidad, edited by Gedisa (Spain, 2006 Roma, 2010), The Imagined Globalization, edited by Duke University Press (forthcoming). publications Key books include: • Hybrid Cultures. Strategies for Entering and Leaving Modernity, Univserity of Minnesota Press, United States: 1995. Also in French as: Cultures hybrides. Stratégies pour entrer et sortir de la modernité, Presses de l´Université Laval, Canada: 2010 • Latinoamericanos buscando lugar en este siglo, Paidós, Buenos Aires: 2002. Translated to French as: L’Amérique latine au XXIe siècle, Presses de l’Université de Laval, Canada: 2006 • Consumidores y ciudadanos. Conflictos multiculturales de la globalización, Grijalbo, México: 1995. Translated to English as: Consumers and Citizens. Globalization and Multicultural Conflicts, Univserity of Minnesota Press, United States: 2001. • What is a city?, City/Art. The urban scene un Latin America, Rebeca E. Biron (editor), Duke Unisersity Press, Dirham and London: 2009. • Villes-spectacles et villes paranoïaques, Sociologie et Sociétés, vol. XXXVIII, pp.151-170, France: 2005. 16 Patricia Greenfield est titulaire d’un doctorat de l’Université de Harvard et est aujourd’hui Professeur de Psychologie à l’UCLA ; elle y est membre du groupe de psychologie du développement. Elle s’intéresse aux relations entre civilisation, culture et développement humain. Elle a été lauréate du prix Behavioral Science Research de l’American Association for the Advancement of Science, et a été distinguée dans ses fonctions d’enseignante par l’UCLA et l’American Psychological Association. Parmi ses ouvrages, Mind and Media: The Effects of Television, Video Games, and Computers (Harvard, 1984), a été traduit en neuf langues. Dans les années 1990, elle a publié avec R.R. Cocking Interacting with Video (Elsevier, 1996) et Cross-Cultural Roots of Minority Child Development (Erlbaum, 1994). Elle étudie le développement de l’enfant et la socialisation dans la région mexicaine du Chiapas depuis 1969. Elle a également dirigé le Children’s Digital Media Center de l’UCLA, qui analyse les questions soulevées par l’usage d’Internet et notamment la culture des “chats”. Elle participe actuellement à un projet à Los Angeles qui porte sur l’influence des valeurs culturelles sur les relations dans les équipes sportives multiethniques dans les lycées. Elle est également impliquée dans le programme « Bridging Cultures », de formation d’enseignants transculturel. De 2000 à 2002 et de 2005 à 2007, elle a dirigé le FPR-UCLA Center for Culture, Brain, and Development. Patricia Greenfield received her Ph. D. from Harvard University and is currently Professor of Psychology at UCLA, where she is a member of the developmental psychology group. Her central theoretical and research interest is in therelationship between culture and human development. She is a past recipient of the American Association for the Advancement of Science Award for Behavioral Science Research, and has received teaching awards from UCLA and the American Psychological Association. Her books include Mind and Media: The Effects of Television, Video Games, and Computers (Harvard, 1984), which has been translated into nine languages. In the 90s she coedited (with R.R. Cocking) Interacting with Video (Elsevier, 1996) and Cross-Cultural Roots of Minority Child Development (Erlbaum, 1994). She has done field research on child development and socialization in Chiapas, Mexico since 1969. She also heads the UCLA Children’s Digital Media Center, which researches chatroom culture and other internet issues. A current project in Los Angeles investigates how cultural values influence relationships on multiethnic high school sports teams. She is also engaged in a cross-cultural teacher-training project called “Bridging Cultures.” She was Director for the FPR-UCLA Center for Culture, Brain, and Development in ‘00-’02 and ‘05-’07. publications Books: • Yan, Z. & Greenfield, P. M. (Eds.), Children, adolescents, and the Internet: A new field of inquiry in developmental psychology. Special section of Developmental Psychology, 42. 2006. • Subrahmanyam, K. & Greenfield, P. M. (Eds.), Social networking on the Internet: Developmental implications. Special issue of Journal of Applied Developmental Psychology, 29 (6). 2008. • Subrahmanyam, K. & Greenfield, P. M, Designing serious games for children and adolescents: What developmental psychology can teach us. 2009. 17 intervenants plénière COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTURES 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS plenary session speakers Alan Prout jacqueline reid-walsh Mercredi 15 décembre • 10h15 • Musée du Quai Branly Mercredi 15 décembre • 15h • Musée du Quai Branly Reconsidérer la nouvelle sociologie de l’enfance La fabrique du sens par les filles au travers de la culture domestique au début du XIXe siècle University of Warwick – United Kingdom Professor, Pennsylvania State University – United States Reconsidering the New Sociology of Childhood Girls making meaning: activity as agency in early 19th century domestic culture Curriculum vitae Alan Prout est professeur de sociologie et de Childhood Studies et directeur de l’Institut de Sciences de l’éducation à l’University of Warwick, au Royaume-Uni. Il s’intéresse en particulier à l’enfance dans son contexte social et a été, entre 1996 et 2001, directeur du programme de recherche sur les enfants de 5 à 16 ans, au sein du Conseil d’études économiques et sociales. Curriculum vitae Alan Prout is Professor of Sociology and Childhood Studies and Director of Institute of Education at the University of Warwick in the UK. He is a specialist in the social study of childhood and was Director of the Economic and Social Research Council’s Children 5-16 Research Programme (1996 - 2001). 2008Professeur associé, département d’études féministes et d’éducation, The Pennsylvania State University 2007-2009 Département d’études intégrées. Faculté d’Éducation, McGill University 2006-2007 Professeur résident, Centre de recherche et d’enseignement féministes McGill, McGill University 2006Professeur invité. Automne 2006, Université Laval, Département des littératures 2003-2004 Professeur associé, McGill University, Burney Centre, Département d’Anglais 2000-2003Université Laval, Département des littératures 2008Associate Professor, Education and Women’s Studies, The Pennsylvania State University 2007-2009Adjunct Professor, Dept. Integrated Studies, Faculty of Education, McGill University 2006-2007 Visiting Scholar, McGill Centre for Research and Teaching on Women, McGill University 2006 Visiting Professor, Fall, Université Laval, Département des littératures 2003-2004Research Associate, McGill University, Burney Centre English Department 2000-2003Université Laval, Département des littératures publications publications Books: • The Future of Childhood: towards the interdisciplinary study of children, 2005. • Hearing the Voices of Children: Social Policy for a New Century, 2003. • The Body, Childhood and Society, 2000. • Theorizing Childhood, 1998. • Constructing and Reconstructing Childhood, 1997-1990. Books: • Claudia Mitchell and Jacqueline Reid-Walsh. Girl Culture: An Encyclopedia (2 Vols.). Westport, Conn. : Greenwood Press, 2008. • Claudia Mitchell and Jacqueline Reid-Walsh, eds. Seven going on seventeen: Tween studies in the culture of girlhood. New York : Peter Lang, 2005. • Claudia Mitchell and Jacqueline Reid-Walsh. Researching Children’s Popular Culture: The cultural spaces of childhood. Londres et New York : Routledge, 2002. 18 19 COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS présidents d’ateliers workshop chaipersons Gilles brougere.............................................................................page 22 Christine DETREZ..............................................................................page 22 Hervé GLEVAREC..............................................................................page 23 Sonia KRAMER.................................................................................page 23 Ana NUNES DE ALMEIDA.................................................................page 24 Sylvie OCTOBRE...............................................................................page 24 Dominique PASQUIER........................................................................page 25 Régine SIROTA.................................................................................page 25 20 21 présidents d’ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop chairpersons Gilles BROUGERE Christine DETREZ Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Images de l’enfance 11h-12h30 - Images de l’enfance 9h-10h30 - Pratiques et genre 11h-12h30 - Pratiques et genre Professeur Université Paris 13 - EXPERICE Maître de conférences ENS Lyon - GRS Hervé GLEVAREC Sonia KRAMER Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Construction des goûts 16h-18h - Construction des goûts 14h-15h30 - Pratiques et genre 16h-18h - Enfants d’ailleurs, enfants d’ici publications publications • H. Glevarec, La culture de la chambre. Préadolescence et culture contemporaine dans l’espace familial, Paris, La Documentation française, 2010. • H. Glevarec, La « tablature » des goûts musicaux : un modèle de structuration des préférences et des jugements. Revue française de sociologie, 50/3, 2009, pp. 599-640. • H. Glevarec, E. Macé, E. Maigret (dirs.), Cultural Studies. Anthologie, Paris, Colin. 2008. • S. Kramer, Por entre as pedras: armas e sonho na escola. São Paulo: Ática, 1993. • S. Kramer, L. C. Bazilio, Infância, educacao e direitos humanos, São Paulo: Cortez, 2003. • S. Kramer, Retratos de um desafio: crianças e adultos na Educação Infantil. São Paulo: Ática, 2009. Chargé de recherche Centre national de la recherche scientifique - LCP Professeur et chercheur Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Famille et transmission 16h-18h - Famille et transmission publications publications • G. Brougère, La ronde des jeux et jouets, Paris, Autrement, 2008 • G. Brougère, De Tolkien à “Yu-Gi-Oh” – La culture populaire du livre aux cartes, “Faire sien”, Communication n°77, 2005, 167-181 • G. Brougère, Jouets et compagnie, Paris, Stock, 2003. • C. Détrez, A. Simon, A leur corps défendant, Seuil, 2006 • C. Détrez, De deux choses l’une, Chèvrefeuille étoilée, 2010 • C. Détrez, S. Octobre, P. Mercklé, N. Berthomier, L’enfance des loisirs, Ministère de la Culture/Documentation française, 2010 22 23 présidents d’ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop chairpersons Ana NUNES DE ALMEIDA Sylvie OCTOBRE Dominique PASQUIER Régine SIROTA Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Systèmes des objets 11h-12h30 - Systèmes des objets 14h-15h30 - Mémoires d’enfance 16h-18h30 - Numérique et lien social 9h-10h30 - Culture juvénile, culture scolaire 11h-12h30 - Culture juvénile, culture scolaire 14h-15h30 - Frontières des âges 16h-18h30 - Frontières des âges Research Professor Instituto de Ciências Sociais/Universidade de Lisboa Chargée d’études Département des études, de la prospective et des statistiques. Ministère de la Culture et de la Communication Directrice de recherche CNRS / département Sciences Economiques et Sociales de L’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications Professeur Université Paris Descartes - CERLIS Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Sociabilité de pairs 11h-12h30 - Questions de méthode publications publications publications publications • A. Nunes de Almeida, História da Vida Privada em Portugal – vol. IV. Lisboa: Círculo dos Leitores. 2010. • A. Nunes de Almeida, Para uma sociologia da infância. Lisboa:ICS. 2010. • A. Nunes de Almeida, A. Delicado, Children and the internet in Portugal: a diversified portrait in J. Muscha e K. Leszczynska (eds.), Society, Culture and Technology at the dawn of the 21st century. Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholar Publishing, pp. 143158. 2010. Ouvrages : • S. Octobre, Enfance et culture : transmission, appropriation et représentation, (dir), Paris, Deps/ministère de la Culture et de la Communication, 2010 • S. Octobre, C. Détrez, P. Mercklé, N. Berthomier, L’enfance des loisirs, Ministère de la Culture/Documentation française, 2010 • S. Octobre, Y. Jauneau, Tels parents, tels enfants ? Une approche de la transmission culturelle, Revue française de sociologie, 200849-4, octobre-décembre 2008 • D. Pasquier, La Culture des sentiments. L’expérience télévisuelle des adolescents, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, 1999 • D. Pasquier, Cultures lycéennes: la tyrannie de la majorité, Paris, Editions Autrement, 2005 • D. Pasquier, J. Jouët, Les jeunes et la culture de l’écran. Enquête nationale auprès des 6-17 ans, Réseaux, n°92/93, 1999, pp 25-103 • D. Pasquier, Teen series’ reception: television, adolescence, and culture of Feelings, Childhood, Sage, 1996, 3, pp 351-375. • R. Sirota, Eléments pour une sociologie de l’enfance, Rennes, P.U.R., 2006. • R. Sirota, D. Bühler-Niederberger, Marginality and Voice, Children in Sociology and Society, Current Sociology, 2010, n° 58 (02). • R. Sirota, De l’indifférence sociologique à la difficile reconnaissance de l’effervescence culturelle d’une classe d’âge, Introduction à S. Octobre (dir.) Enfance et culture, transmission, appropriation, et représentations, Paris, Ministère de la culture. 2010. 24 25 COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs A Sylvain AQUATIAS.................................................................................................................... PAGE 28 Martine AZAM.............................................................................................................................. PAGE 28 B Claire BALLEYS.............................................................................................................................. PAGE 29 Anne BARRERE.............................................................................................................................. PAGE 29 Vincent BERRY................................................................................................................................ PAGE 30 Stephane BONNERY............................................................................................................... PAGE 30 Marie-Christine BORDEAUX............................................................................................ PAGE 31 Perrine BOUTIN............................................................................................................................ PAGE 31 C Johann CHAULET........................................................................................................................ PAGE 32 Gladys CHICHARRO SAITO............................................................................................ PAGE 32 Angèle CHRISTIN........................................................................................................................ PAGE 33 Vincenzo CICCHELLI................................................................................................................ PAGE 33 Baptiste CLERET............................................................................................................................. PAGE 34 Natacha COLLOMB................................................................................................................. PAGE 34 Géraldine COMORETTO.................................................................................................... PAGE 35 Martine COURT............................................................................................................................ PAGE 35 D Marina D’AMATO..................................................................................................................... PAGE 36 Eric DAGIRAL................................................................................................................................. PAGE 36 Eric DAJEZ......................................................................................................................................... PAGE 37 Isabelle DANIC.............................................................................................................................. PAGE 37 Antoine DAUPHRAGNE....................................................................................................... PAGE 38 Nuno DE ALMEIDA ALVES............................................................................................... PAGE 38 Simona De IULIO......................................................................................................................... PAGE 39 Benoit DEJAIFFE........................................................................................................................... PAGE 39 Inès DE LA VILLE........................................................................................................................... PAGE 40 Julie DELALANDE....................................................................................................................... PAGE 40 Ana DELICADO............................................................................................................................ PAGE 41 Corinne DESTAL........................................................................................................................... PAGE 41 Márcio DIAS.................................................................................................................................... PAGE 42 Nicoletta DIASIO......................................................................................................................... PAGE 42 Nathalie DUPONT..................................................................................................................... PAGE 43 E Florence ELOY................................................................................................................................ PAGE 43 Noelia ENRIZ.................................................................................................................................. PAGE 44 Pascale EZAN................................................................................................................................. PAGE 44 F Laurence FILISETTI....................................................................................................................... PAGE 45 G Rachel GASPARINI.................................................................................................................... PAGE 45 Laurence GAVARINI................................................................................................................. PAGE 46 Bertrand GEAY.............................................................................................................................. PAGE 46 Hana GOTTESDIENER........................................................................................................... PAGE 47 H Louise HAMELIN-BRABANT............................................................................................. PAGE 47 Gaële HENRI-PANABIERE.................................................................................................. PAGE 48 I J Sophie JEHEL................................................................................................................................... PAGE 48 Frederique JOLY........................................................................................................................... PAGE 49 Anne JONCHERY....................................................................................................................... PAGE 49 Samuel JULHE................................................................................................................................. PAGE 50 Marie-Pierre JULIEN................................................................................................................. PAGE 50 K L 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS Salvatore LA MENDOLA..................................................................................................... PAGE 51 Tomas LEGON............................................................................................................................... PAGE 52 Claire LETROUBLON............................................................................................................... PAGE 52 M Sylvia MACEDO.......................................................................................................................... PAGE 53 Aurélia MARDON..................................................................................................................... PAGE 53 Aurélie MAURICE....................................................................................................................... PAGE 54 Christine MENNESSON...................................................................................................... PAGE 54 Pierre MERCKLE............................................................................................................................ PAGE 55 Angela MEYER BORBA......................................................................................................... PAGE 55 Yoan MIEYAA................................................................................................................................. PAGE 56 Antonietta MIGLIORE.............................................................................................................. PAGE 56 Catherine MONNOT.............................................................................................................. PAGE 57 Sergio MOSTEIRO MOLINA........................................................................................... PAGE 57 N Gérard NEYRAND.................................................................................................................... PAGE 58 O Dominique OTTAVI.................................................................................................................... PAGE 58 P Typhaine PINVILLE...................................................................................................................... PAGE 59 Flavie PLANTE................................................................................................................................ PAGE 59 Claude POISSENOT................................................................................................................. PAGE 60 Gilles PRONOVOST................................................................................................................ PAGE 60 Q R Fanny RENARD............................................................................................................................. PAGE 61 François RIBAC.............................................................................................................................. PAGE 61 Mariangela ROSELLI................................................................................................................ PAGE 62 Jean-Pierre ROUCH.................................................................................................................. PAGE 62 Nathalie ROUCOUS................................................................................................................ PAGE 63 Stéphanie RUBI.............................................................................................................................. PAGE 63 Sophie RUEL-TRAQUET........................................................................................................ PAGE 64 S intervenants ateliers workshop speakers Caterina SATTA............................................................................................................................. PAGE 64 Theresa SCHMITZ....................................................................................................................... PAGE 65 David STERCHELE....................................................................................................................... PAGE 65 T Laurent TESSIER............................................................................................................................ PAGE 66 Katharine THROSSELL............................................................................................................ PAGE 66 U V Olivier VANHEE........................................................................................................................... PAGE 67 Virginie VINEL................................................................................................................................ PAGE 67 Patricia VON MÜNCHOW.............................................................................................. PAGE 68 Alain VULBEAU............................................................................................................................ PAGE 68 W Bérénice WATY.............................................................................................................................. PAGE 69 Karen WILLIS................................................................................................................................... PAGE 69 X Y Z Joël ZAFFRAN................................................................................................................................ PAGE 70 Mona ZEGAI................................................................................................................................... PAGE 70 Elsa ZOTIAN.................................................................................................................................... PAGE 71 Cécile KINDELBERGER........................................................................................................... PAGE 51 26 27 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Sylvain AQUATIAS Martine AZAM Maître de conférences Université Toulouse Mirail - SOI Doctorante Université de Fribourg Claire BALLEYS Anne BARRERE Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Construction des goûts Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Questions de méthode Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Culture juvénile, culture scolaire Cultures juvéniles : diversité des références ou conformisme ? VERS UNE NOUVELLE CULTURE PREADOLESCENTE ? LA CONNEXION COMME RECONFIGURATION DES PRATIQUES ET de LEURS LÉGITIMITÉS Comment s’observe la sociabilité adolescente ? Une étude sur trois fronts ACTIVITÉS ÉLECTIVES ET FORMATION DE SOI Maître de conférences Université de Limoges - GRESCO Deux constats structurent les interrogations récentes sur les cultures juvéniles. Le premier établit que la jeunesse est un âge où la diversité des références culturelles est la plus forte. Le deuxième montre une influence des pairs hautement normalisatrice et susceptible de contribuer à un relatif conformisme des goûts. Les résultats d’une enquête quantitative menée auprès d’un échantillon représentatif d’élèves de la région Limousin montrent, à partir de la comparaison entre pratiques de lecture, écoute musicale et sorties culturelles, que l’influence des facteurs varie selon les domaines. L’influence scolaire et, parfois, l’influence familiale, apparaissent comme des facteurs importants dans l’acquisition du goût pour la lecture et, parfois, dans la diversification des choix, alors que les sociabilités juvéniles sont déterminantes dans le champ de l’écoute musicale, renforçant un conformisme relatif des choix juvéniles. Dans le domaine des sorties, les sociabilités familiales et juvéniles s’opposent clairement, montrant une évolution nette en fonction de l’âge et donc de l’autonomisation des sorties. Mais les âges et le sexe spécifient aussi des goûts qui dévoilent des normes fortes et même une force d’influence des groupes de pairs à l’intérieur des groupes classes. publications • S. Aquatias, Aux risques du terrain… Quelques aspects de méthode dans la recherche sur les pratiques délictueuses des jeunes des quartiers ségrégués…, in L’arrière-cour de la mondialisation. Ethnographie des paupérisés, P. Brunetaux, D. Terrolles (dir.), Paris, Editions du Croquant, collection TERRA, septembre 2010. • S. Aquatias, Stoffer pa den franske metal-scene. Stof, revue spécialisée sur les consommations de produits psychoactifs, Copenhague, Janvier 2009. • S. Aquatias, Expertise collective INSERM, Activité physique et santé, Paris, Inserm éditions, 2008. 28 Notre proposition entend présenter la double transformation que subit la Culture des préadolescents sous l¹effet de l¹un de ses supports privilégiés de diffusion : l¹ordinateur connecté à Internet. La culture acquiert le statut de prétexte au lien social tout comme elle voit ses échelles de hiérarchie modifiées. Nous assistons à un déplacement du registre de la culture. Le contenu s¹efface peu à peu derrière l¹échange qu¹il permet d¹initier. Sont alors premiers les échanges et les constructions identitaires « assistées » par les pairs. En outre, les supports par lesquels passent les objets culturels les placent en situation de double concurrence, entre eux mais aussi avec les multiples autres sollicitations et opportunités dont recèlent ces lieux de la culture. La question de la légitimité s¹en trouve ainsi renouvelée. La combinaison et l¹agencement apparaissent comme des compétences favorisées par les supports et leurs utilisateurs. La légitimé devient, dans ce mouvement, un produit de l¹activité et des interactions. (M. AZAM, J. CHAULET et JP. ROUCH). Je propose une réflexion sur la transversalité de l’analyse de données sociologiques récoltées sur différents terrains. Pour comprendre les enjeux sociaux et identitaires liés à la socialisation horizontale entre pairs adolescents, j’ai conçu une étude sur trois fronts : des entretiens collectifs en situation de réception, une observation participante lors d’activités de loisirs, une ethnographie sur Internet. En effet, la sociabilité adolescente se construit sur différentes scènes sociales, auxquelles correspondent différents registres de négociation. Les règles de présentation de soi et d’interaction ne sont pas les mêmes selon que l’échange a lieu en face-à-face ou sur Internet. Mais l’intérêt sociologique de ce triple terrain réside en premier lieu dans le travail d’aller-retour sur les données qu’il permet. Les observations faites en camps de ski permettent d’affiner la compréhension des discours tenus en entretien. Les rapports de force qui se donnent à voir dans l’espace de commentaires des Webblogs, éclairent les tenants et aboutissants d’un conflit sous-jacent en classe. Professeur Université Paris Descartes - CERLIS La culture juvénile contemporaine peut donner lieu à différents types d’analyses. Nous voudrions ici l’envisager comme la matrice d’un ensemble d’activités électives, très hétérogènes, formelles ou informelles, accomplies seul ou avec des pairs, mais aussi comme un domaine d’éducation à part entière, peu visible et reconnu en tant que tel et où pourtant se joue de manière décisive la formation du caractère adolescent. A partir d’une analyse qualitative menée auprès d’adolescents de troisième et de terminale de différents milieux sociaux et niveaux scolaires en 2008 et 2009, nous nous attacherons à esquisser les contours d’un des défis formateurs relevés par les adolescents dans cette sphère particulière. Au sein d’un univers largement standardisé par les industries culturelles, mais aussi par des classements entre pairs, ils cherchent en effet constamment à y construire leur singularité, au travers de différents « exercices du soi » qu’il s’agira de distinguer et d’analyser, dans une dialectique permanente entre singulier et collectif. Ces exercices du soi singulier interrogent le projet éducatif de l’institution scolaire, qui leur fait peu de place ou développe une conception univoque du rapport de l’individu au collectif. Mais ils mettent aussi les adolescents à l’épreuve, en les exposant à divers démentis. publications • A. Barrere, D. Martuccelli, Le roman comme laboratoire. Lille, Septentrion, 2009. • A. Barrere, Ce que l’évaluation fait aux établissements scolaires. Une année dans un établissement d’éducation prioritaire, Ethnologie française, 2010, pp 141-151. • A. Barrere, F. Jacquet-Francillon, La culture des élèves : enjeux et problèmes. Revue française de pédagogie, 2008, pp 5-15. 29 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Vincent BERRY Stéphane BONNERY Marie-Christine BORDEAUX Perrine BOUTIN Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Frontières des âges Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h00-10h30 - Images de l’enfance Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Dispositifs et médiation Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Dispositifs et médiation Cultures adolescentes et mondes numériques : quand les jeunes n’ont plus d’âge Les modèles sociaux du rapport à la culture véhiculés par la littérature de jeunesse LE RAPPORT DES « TOUT-PETITS » AU 7e ART : DÉBATS AUTOUR D’ÉCOLE et DE CINÉMA « Fans » de série télévisée, spectatrices de « télé-réalité »,... une littérature en sciences sociales insiste aujourd’hui sur l’importance de la culture de masse dans les processus de socialisation des jeunes. Parmi les objets « privilégiés » de l’enfance, le jeu vidéo est une base sur laquelle se construisent des réseaux sociaux, à l’école, dans les cybercafés ou encore dans les fratries. Cependant, et c’est ici l’objet de notre communication, le jeu vidéo sur Internet, et tout particulièrement les jeux de rôles en ligne tels que World of Warcraft ou Dofus, peuvent être l’occasion pour des jeunes de se constituer des réseaux sociaux autres que ceux de la « vraie vie ». Dans les mondes numériques, le jeu est parfois premier et la sociabilité seconde. Certains joueurs se rencontrent essentiellement par le prisme du jeu. Les pratiques ludiques peuvent alors être des moments de mixité sociale plus grande, en termes d’âge, de genre, de milieu socioculturel. A partir de données issues d’une étude sur les mondes virtuels, nous nous attacherons à montrer comment la notion d’âge, sans jamais totalement disparaître, se reconstruit différemment dans le cyberespace et comment se redessine l’opposition adulte/enfant. Les livres narratifs pour les enfants à l’âge de l’entrée dans la culture écrite (grande section, CP, CE1), donnent à voir des conceptions de la culture et du rapport à la culture à transmettre à l’enfance. On étudie les transformations du rapport à la culture des enfants, mis en scène dans les albums, supposé être celui du lecteur. L’approche sociologique traite deux corpus d’albums : une série (Babar) ayant 70 ans d’existence pour comprendre les évolutions ; cinq albums les plus significatifs par décennie depuis la Libération. On montre ainsi une littérature de jeunesse porteuse d’un modèle social de l’enfant-lecteur qui est dans un rapport d’appropriation personnalisé des éléments de culture, dans un rapport de plaisir à la découverte culturelle. Le livre est ainsi un jeu d’indices à décoder, supposant une connivence culturelle. D’où de potentiels effets inégalitaires : des albums instruments possibles du développement précoce d’un rapport à la culture élaboré ; les mêmes albums porteurs de prérequis faute desquels ils sont inutilisables. Fêter son anniversaire au musée : un rituel de l’enfance, entre transmission et marchandisation Maître de conférences Université Paris 13 - EXPERICE publications • V. Berry, Communautés et mondes virtuels : entre sociabilité ludique, agrégation homogène et carnaval, Mana : revue de sociologie et d’anthropologie, n°16, 2009, pp. 215-233. • V. Berry, Loisirs numériques et communautés virtuelles : des espaces d’apprentissage ? in G. Brougère, A.-L. Ulmann (dir.), Apprendre de la vie quotidienne, Presses Universitaires de France, 2009, pp. 143-153. • V. Berry, Les guildes joueurs dans l’univers de Dark Age of Camelot : apprentissages et transmissions de savoirs dans un monde virtuel. Revue Française de Pédagogie, n°160, 2007, pp.75-86. 30 Maître de conférences Université Paris 8 - CIRCEFT-ESCOL publications • S. Bonnery, Comprendre l’échec scolaire. Élèves en difficultés et dispositifs pédagogiques, Paris : éd. La dispute, 2007. • S. Bonnery, L’enfant lecteur, du livre et le modèle social implicite dans le livre de “l’enfant lecteur” et de l’activité cognitive de lecture », au colloque « L’enfant et le livre, l’enfant dans le livre : tensions à l’œuvre », organisé par le laboratoire LabÉCD à La Roche sur Yon, janvier 2010. • S. Bonnery, Les mises en scène dans les albums enfantins des apprentissages dans la relation entre adultes et enfants : des évolutions significatives des modalités éducatives, Raison publique, n°13, octobre 2010, dossier “La littérature de jeunesse : une école de vie ?” Maître de conférences Université Stendhal Grenoble - GRESEC L’enfant visé par l’offre des structures culturelles est généralement un élève, socialisé dans le cadre du groupe-classe, ou un individu membre d’un groupe familial. Des musées de plus en plus nombreux proposent d’accueillir des fêtes d’anniversaire. On peut supposer, dans ce cas, au-delà du rôle prescripteur important des parents, que l’offre vise en priorité l’enfant et son cercle d’amis, dans la mesure où les modalités d’organisation de ce rituel de l’enfance font l’objet, entre l’enfant et ses parents, d’intenses négociations. La communication s’attachera à trois dimensions de cette pratique culturelle. Elle fera tout d’abord l’état des lieux de ces activités : types de musées impliqués, modes de médiation et de mise en contact avec le musée. Elle explorera ensuite les questions posées par l’articulation entre la culture des adultes, celle des enfants, et celle du musée. Le musée est-il un contexte comme un autre ou engendre-t-il des effets particuliers ? Existe-t-il des éléments communs ou discriminants avec des fêtes d’anniversaire accueillies dans d’autres lieux publics ou privés ? Comment les enfants configurent-ils leurs univers culturels dans ces institutions dont l’objectif est la transmission et l’éducation culturelles ? Sont-ils constitués en publics, ce qui est la mission première du musée ? La troisième dimension s’appuie sur les travaux déjà menés sur les cultures de l’enfance et les rituels d’anniversaire : aux logiques affectives, sociales et économiques mises en évidence par les travaux de recherche antérieurs, cette contribution propose d’ajouter les logiques culturelles, en s’appuyant sur les travaux menés en muséologie sur la médiation muséale. Doctorante Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse - Culture et Com Les enfants de maternelle ont-ils une culture cinématographique ? Pléthore de dispositifs sont mis en place afin de projeter des films aux « tout-petits », qui reposent sur une représentation d’une culture des jeunes enfants du XXIe siècle. Par leurs actions, ces dispositifs visent à travailler, voire à transformer, cette culture présupposée. Cette communication analyse la construction des représentations de la culture des jeunes enfants, en regard des réactions de ces dits-enfants, en situation. Nous questionnerons d’abord les présupposés des adultes qui organisent les dispositifs quant à la culture cinématographique des très jeunes enfants : à travers les conceptions transparait une façon d’appréhender cette culture. Nous verrons comment coopèrent les différents acteurs pour choisir les films : une pensée de la culture à transmettre aux jeunes enfants et une manière de les montrer soustendent ces choix. publications • P. Boutin, L’éducation au cinéma : un état des lieux in Spirale n° 40, “Images pour apprendre”, Université Charles de Gaulle Lille III, Lille, 2007, pp. 95-104. publications • M.-C. Bordeaux, L’éducation artistique : un partenariat inachevé, in P. Poirrier, R. Rizzardo (sous la dir.), Une ambition partagée ? La coopération entre le ministère de la Culture et les collectivités territoriales (1959-2009), Paris : La Documentation Française, 2009, p. 419-455 31 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Johann CHAULET Gladys CHICHARRO SAITO Angèle CHRISTIN Vincenzo CICCHELLI Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Mémoires d’enfance Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Enfants d’ailleurs, enfants d’ici Vers une nouvelle culture préadolescente ? La connexion comme reconfiguration des pratiques et de leurs légitimités La culture numérique des jeunes chinois : pratiques d’écriture entre pairs Genre, éducation artistique, et pratiques culturelles légitimes à l’âge adulte : l’exemple Américain Cultures cosmopolites juvéniles : quelques pistes d’analyse Chargé de recherche Université de Toulouse le Mirail - LISST-CERS (UMR CNRS 5193) Notre proposition entend présenter la double transformation que subit la Culture des préadolescents sous l¹effet de l¹un de ses supports privilégiés de diffusion : l¹ordinateur connecté à Internet. La culture acquiert le statut de prétexte au lien social tout comme elle voit ses échelles de hiérarchie modifiées. Nous assistons à un déplacement du registre de la culture. Le contenu s¹efface peu à peu derrière l¹échange qu¹il permet d¹initier. Sont alors premiers les échanges et les constructions identitaires « assistées » par les pairs. En outre, les supports par lesquels passent les objets culturels les placent en situation de double concurrence, entre eux mais aussi avec les multiples autres sollicitations et opportunités dont recèlent ces lieux de la culture. La question de la légitimité s¹en trouve ainsi renouvelée. La combinaison et l¹agencement apparaissent comme des compétences favorisées par les supports et leurs utilisateurs. La légitimé devient, dans ce mouvement, un produit de l¹activité et des interactions. (J. CHAULET, M. AZAM et JP. ROUCH). publications • J. Chaulet, Les usages adolescents des TIC, entre autonomie et dépendance, Empan, Eres, 2009, vol. 4, n°76 • J. Chaulet, Sélection, appariement et modes d’engagement dans les sites de mise en relation, Réseaux, La découverte, vol. 27, 2009, n°153, p. 135-164 • J. Chaulet, La construcción equipada del vínculo amoroso. Las webs de encuentros y sus «caminos de confianza», REDES. Revista hispana para el análisis de redes sociales, 2009, vol. 6, n°4. 32 Maître de conférences Université Paris 8 - Experice Les jeunes chinois, comme leurs contemporains ailleurs dans le monde, se sont emparés de la révolution numérique. A partir des années 2000, ils ont d’abord envahi les cybercafés qui s’ouvraient à travers le pays, en ville comme à la campagne. Des enfants et adolescents passaient alors des heures à jouer en réseau ou bien à « chater » entre eux grâce à des logiciels de messagerie instantanée dans ces nouveaux lieux de socialisation, dans lesquels la présence d’adultes de plus de 25 ans était rare. Aujourd’hui l’accès des cybercafés est théoriquement interdit aux mineurs. Cependant en ville, les téléphones portables sont maintenant devenus un bien de consommation courant chez les plus jeunes et les ordinateurs commencent également à se répandre dans les familles des classes moyennes. En me basant sur une recherche de terrain conduite dans la ville nouvelle de Langfang (Hebei), je reviendrai tout d’abord sur la notion de culture en Chine et son lien particulier avec l’écriture. En analysant les pratiques liées à l’utilisation des TIC par les jeunes chinois, et notamment leurs pratiques d’écriture entre pairs, je m’interrogerai sur la ou les cultures qu’ils sont en train de créer, ainsi que le regard porté par les adultes sur celle(s)-ci. publications • G. Chicharro Saito, Le fardeau des petits empereurs. Une génération d’enfants uniques en Chine, Nanterre, Société d’ethnologie. 2010. • G. Chicharro Saito, Qban yuwen : Histoire d’un manuel chinois alternatif, in B. Baptandier & G. Charuty (dir.), Du corps au texte, approches comparatives, Nanterre, Société d’ethnologie, 2008, p. 263-291. • G. Chicharro Saito, Éducation physique et incorporation de la morale dans les écoles élémentaires en République Populaire de Chine, Perspectives Chinoises, n° 102, p. 30-41. 2008. Doctorante Princeton University Les analyses des pratiques culturelles insistent souvent sur l’influence de l’origine sociale ou du niveau d’éducation. Il s’avère cependant que le genre, moins étudié, est un facteur également déterminant de la consommation culturelle : les femmes participent plus que les hommes aux activités culturelles légitimes. Comment expliquer ces pratiques différenciées ? Ma recherche explore l’impact de l’éducation artistique durant l’enfance (avant 18 ans) sur les pratiques culturelles à l’âge adulte en fonction du sexe des enquêtés. A partir de régressions statistiques sur des données américaines (Survey of Public Participation in the Arts 2008) je montre que, aux Etats-Unis, l’effet de l’éducation artistique varie selon l’âge. Pour les enquêtés nés avant les années 1960, l’éducation artistique, bien qu’ayant une influence positive sur les pratiques culturelles légitimes, n’affaiblit pas l’effet du sexe, et d’autres facteurs (éducation et origine sociale) doivent être pris en compte dans l’analyse. En revanche, pour les enquêtés les plus jeunes, nés à la fin des années 1970 ou plus tard, la participation plus forte des femmes à la culture légitime est entièrement due à leur socialisation différenciée aux arts. Ces résultats indiquent une transformation dans le dernier demi-siècle des modalités du rapport des femmes à la culture légitime aux Etats-Unis. publications • A. Christin, Comparutions immédiates. Enquête sur une pratique judiciaire, La Découverte, Paris, 2008. • A. Christin, Jurys populaires et juges professionnels en France. Ou comment approcher le jugement pénal, Genèses, 65, Paris, Décembre 2006, pp. 138-150. • A. Christin, Le néo-polar : récurrence du héros ou récurrence du social ?, Revue de la Bibliothèque Nationale de France, 23, Paris, Juin 2006, pp. 38-41. Maître de conférences Université Paris-Descartes - Cerlis Un certain nombre de travaux, notamment anglo-saxons, porte sur les rapports entre mondialisation et émergence d¹une conscience cosmopolite afin de proposer un modèle d’appréhension de la socialisation des jeunes à la différence culturelle. Travailler sur ce processus (ouvert, inachevé et réversible) d’édification d¹un rapport cosmopolite au monde signifie se pencher sur la triple question de la place d¹autrui dans les identités contemporaines, de la reformulation des appartenances, de la gestion de la pluralité culturelle, en prenant au sérieux l¹optique sociologique cosmopolite du point de vue des jeunes européens, pour penser la façon dont sont fabriqués les individus cosmopolites (cosmopolitisation des consciences contemporaines). La communication souhaite partir des grands questionnements implicites dans les travaux les plus récents de la sociologie cosmopolite afin de proposer des pistes de recherches pour des travaux à venir sur la socialisation des jeunes à des cultures transnationales. De quoi un imaginaire cosmopolite est-il fait ? Quels sont les effets de ce plus grand accès à des imaginaires mondialisés ? Quels sont les contenus idéaux et normatifs des cultures transnationales émergentes ? Quels types de tensions et d¹équilibres sont associés à la multiplication des référents culturels ? Quelles formes d¹appropriation locale, groupale, contre-production et de bricolage se font de ces imaginaires globalisés ? publications • V. Cicchelli, O. Galland, A. Cavalli (dirs.), Deux pays, deux jeunesses ? La condition juvénile en France et en Italie, Presses Universitaires de Rennes, 2008. • V. Cicchelli, O. Galland, Les nouvelles jeunesses, La Documentation française, 2009, Problèmes politiques et sociaux, n°955 33 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Baptiste CLERET Doctorant - IAE de Rouen - NIMEC Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Sociabilité de pairs Entre Consommation culturelle et culture de consommation : Observation du phénomène Tecktonik Née dans les clubs parisiens, la danse électro, appelée Tecktonik par les médias, est devenue en septembre 2007, le mouvement culturel adolescent à la mode. Si le phénomène de danse électro peut apparaître, à première vue, comme une nouvelle mode adolescente, elle a pour particularité d’être l’un des premiers mouvements culturels juvéniles à être né sur Internet et à s’être diffusé largement grâce à ce dernier. Bien que l’essence même de ce mouvement soit la pratique d’une activité culturelle particulière, à savoir la danse appliquée à l’électro, l’engouement populaire au sein de la sphère adolescente semble dépasser ce caractère culturel pour revêtir une dimension plus communautaire. Afin de comprendre et d’observer ce phénomène culturel jeune, une analyse ethnographique de 18 mois a été réalisée au sein du mouvement Tecktonik, couplée d’une démarche netnographique, permettant ainsi la prise en considération de la culture numérique (Lardellier, 2006) dans laquelle la génération adolescente actuelle a grandi. En s’inscrivant dans le courant de recherche de la Consumer Culture Theory (Arnould et Thompson, 2001), qui accorde une place importante aux cultures de consommation, cet article a pour objectif de comprendre le développement et la structuration de ce mouvement au regard des travaux émanant des Cultural Studies. Au travers notamment des concepts de sous-culture et de style (Hall et Jefferson, 1976 ; Hebdige, 1979). Natacha COLLOMB Géraldine COMORETTO Martine COURT Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Pratiques et Genre Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Sociabilité de pairs Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Famille et transmission Des techniques qui font des femmes : les activités textiles et leur apprentissage chez les T’ai Dam du Nord-Laos L’ÉCHANGE DE GOÛTERS À L’ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE, UNE PRATIQUE CULTURELLE PROPRE À L’ENFANCE Culture, loisirs et relations fraternelles Post-doctorante IRSEA (CNRS UMR 6171) Pour les T’ai Dam du Nord-Laos, la construction des identités sexuées dépend de la maîtrise des savoir-faire techniques exclusivement masculins (travail du bois et du bambou) et exclusivement féminins (travail du coton et de la soie). Ces savoir-faire sont conçus comme modifiant les personnes dans leurs corps. Cette idéologie a des répercussions sur le discours et les pratiques entourant l’éducation des enfants, décrits comme intrinsèquement immatures du point de vue de leurs composantes corporelles comme de leurs capacités cognitives. Les discours minimisent donc fortement leur capacité à l’apprentissage, en particulier pour les techniques sexuées indissociablement liées à l’accession aux âges d’homme et de femme sexuellement actifs. Pourtant, dès leur plus jeune âge, les enfants s’engagent activement et souvent efficacement dans ces activités, alors que leur entourage les y encourage de multiples manières : valorisation verbale, mise à disposition des matériaux et des instruments, fabrication d’outils miniatures. Je montrerai dans cette communication que cet apparent paradoxe invite à reconsidérer le rapport du savoir à l’apprentissage, de l’idéologie à la pratique, mais aussi à relever la valeur performative d’un discours qui permet de masquer le processus d’apprentissage pour faire apparaître la maîtrise technique comme résultant d’une maturation « naturelle » des personnes. publications publications • B. Cleret, Marketing des Arts et de la Culture (en attente de publication). Gestion des relations et des tensions entre l’industrie musicale et les sous-cultures juvéniles : le cas de l’Electrodance, Décision Marketing, Numéro Spécial. • B. Cleret, Structuration et diffusion des sous-cultures juvéniles : L’Electrodance et la Tecktonik à partir des Cultural Studies, Actes des 14e Journées de Recherche en Marketing de Bourgogne, 12 et 13 Novembre 2009, Dijon. • N. Collomb, Ce que le cœur sert à penser. Fondements corporels de la cognition, des émotions et de la personnalité chez les T’ai Dam du Nord-Laos. À paraître dans L’Homme (2011). • N. Collomb, Nourrir la vie : éthique de la relation de soin chez les T’ai Dam du Nord Laos. Une étude de la notion polysémique de liang, in Moussons n°15, 2010-1, 55-74. 34 Doctorante Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines - PRINTEMPS Dès l’école primaire, les enfants sont confrontés à la culture. L’école est également le lieu où les élèves partagent des jeux et des prises alimentaires comme le goûter. L’enfant est perçu comme un public digne de recevoir une culture qui lui est adaptée et au travers de laquelle lui et ses pairs se reconnaissent individuellement et collectivement. Le goûter peut alors être considéré comme une forme de pratique culturelle enfantine. Il est source d’amusement et de plaisir. Également, par sa capacité à être à la mode et par sa « valeur d’échange », il favorise les interactions entre pairs. Nous nous demandons alors dans quelle mesure le partage et l’échange de goûters participent au processus de socialisation entre pairs. Les données sont le résultat d’une enquête ethnographique réalisée dans une école élémentaire. Pendant trois mois, un « journal de terrain des goûters » a été tenu chaque jour lors de l’étude surveillée, recensant les prises alimentaires de cinquante enfants. Un travail de comptage et de classification a permis de réaliser des comparaisons par sexe et par âge. Le traitement quantitatif de ces données a ainsi permis d’étudier le goûter sous l’angle d’une socialisation par l’échange répondant à des logiques propres à la culture enfantine. publications • G. Comoretto, La cantine, lieu privilégié de construction de la sociabilité enfantine, publication en ligne des actes du colloque international Alimentation, cultures enfantines et éducation, avril 2010. • G. Comoretto, Le goûter de 16h30 comme vecteur de lien social, in “Nourrir de plaisir. Régression, transgression, transmission, régulation ?” (sous la direction de J-P Corbeau), Les cahiers de l’OCHA n°13, novembre 2008, pp.117-122. Maître de conférences Université Blaise Pascal, Clermont Ferrand - GRS La recherche sociologique qui sera présentée porte sur les pratiques culturelles et de loisirs d’enfants de 10-11 ans étudiées sous l’angle des relations intra-familiales, plus particulièrement des relations entre frères et sœurs. Elle tente de faire émerger les pratiques enfantines hors temps et obligations scolaires et les contextes de constitution des goûts culturels en questionnant les relations fraternelles et leurs effets socialisateurs. Les résultats de cette recherche s’appuient sur des entretiens menés au domicile d’une vingtaine de familles avec parents et enfants ainsi que sur une visite commentée de la chambre des enfants. Une première partie de la communication exposera les principales lignes de clivage de la socialisation culturelle et des pratiques en jeu. Les pratiques interrogées sont en effet marquées par la combinaison de certaines caractéristiques enfantines (rang de naissance, sexe) et familiales (conditions de logement, ressources économiques, scolaires et relationnelles). Dans un second temps, seront présentées les formes que peuvent prendre dans ce domaine les relations fraternelles (incitations, sanctions symboliques, identifications) et les conditions familiales qui les facilitent ou les entravent : appartenance de genre, écarts d’âge, sentiments de ressemblance ou de différence entre germains, renforcements ou contradictions entre socialisation fraternelle et parentale. (M. COURT et G. HENRI-PANABIÈRE). publications • M. Court, Corps de filles, corps de garçons : une construction sociale, Paris, La Dispute, coll. « Corps Santé Société », 2010. • M. Court, Le corps prescrit. Sport et travail de l’apparence dans la presse pour filles. Cahiers du genre, n°49, 2010. • M. Court, La construction du rapport à la beauté chez les filles pendant l’enfance : quand les pratiques entrent en contradiction avec les représentations du travail d’embellissement du corps, Sociétés et représentations, n° 24, 2007. 35 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Marina D’AMATO Eric DAGIRAL Maître de conférences Institut Catholique de Paris - LATTS Maître de conférences Université Paris 13 - Experice Frédéric DAJEZ Isabelle DANIC Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Culture juvénile et culture scolaire Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Construction des goûts Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Pratiques et Genre Nouvelles formes des solidarités : les jeux vidéo LA DÉLICATE ARTICULATION DES CULTURES SCOLAIRE ET JEUNE. LES USAGES DE TWILIGHT DE QUELQUES PROFESSEURS D’UN LYCEE DE ZEP Jeux vidéo de l’enfance : une culture plurielle Le rapport à la culture des filles d’un quartier périphérique Professeur Universita’ ROMA TRE La diffusion de l’ordinateur a mené à l’apparition d’une nouvelle expression ludique, le jeu vidéo, qui constitue actuellement une des activités préférées des enfants et des jeunes pendant leur temps libre. Sur la base du « Rapport préliminaire sur les comportements sociaux et les styles de vie des jeunes » realisé par l’ISS, sur un échantillon de plus de 30.000 jeunes entre 14 et 19 ans, on constate que 26 % du temps libre se passe en compagnie de jeux électroniques. Ces données confirment l’importance d’étudier de façon systématique le rapport qui s’est créé entre les enfants et les logiciels digitaux. L’univers d’analyse sociologique devient là très intéressant par rapport : à la possibilité d’étudier la communauté des jeunes ; d’étudier les nouveaux héros avec leurs mythes, valeurs et modèles de comportement ; d’étudier de nouvelles formules de solidarité ; d’analyser les comportements des jeunes joueurs. La recherche qui a été menée concerne l’univers des 150 jeux les plus joués dans la planète et s’interroge notamment sur le rôle des joueurs, sur leurs caractéristiques psychosociales, sur les arguments traités avec une attention toute particulière à l’univers diabolique. On voudrait présenter les résultats de cette enquête et entamer une discussion à propos des résultats obtenus. publications • M. d’Amato, Telefantasies, Université de Laval, 2009 • M. d’Amato, Er un’idea di Bambini, Armando, Roma 2008 • M. d’Amato, Immaginario e satanismo. Nuovi percorsi di identitá giovanile, libreriauniversitaria.it 2009 36 Pousser les adolescents à la pratique de la lecture constitue en France un enjeu central, pour l’école et pour les parents. Face à cet enjeu éducatif, la littérature jeunesse joue souvent un rôle important. D’abord censée amener les élèves à la « véritable littérature », elle a progressivement gagné une légitimité propre. Cependant, au sein de cette littérature, les « superphénomènes » littéraires anglo-saxons (Harry Potter, Twilight…) occupent une place particulière. Succès d’édition et issu d’une culture « jeune », Twilight est ressaisi comme une opportunité d’intéressement à et par la lecture, par des documentalistes et des enseignants désireux de s’appuyer sur un centre d’intérêt affiché par les élèves. Cette reconfiguration des frontières entre culture savante et cultures populaires est rendue possible à la fois par des cadres pédagogiques nouveaux et par l’évolution du regard de jeunes enseignants sur les industries de la culture. Les frictions ainsi générées entre les représentations et les attentes des documentalistes, des enseignants et des différents partenaires associés à un projet interdisciplinaire, mené dans un lycée de ZEP en région parisienne, sont au cœur de l’analyse proposée dans cette communication. (E. DAGIRAL ET L. TESSIER). publications • E. Dagiral, S. Parasie, Presse en ligne : où en est la recherche ?, Réseaux, n°160-161, 2010, p. 13-42. • E. Dagiral, S. Parasie, Postface - Intervenir autrement, in C. Lemieux, Un président élu par les médias ? Regard sociologique sur la présidentielle de 2007, Paris, Presses des Mines, 2010, p. 173196. • E. Dagiral, J.-S. Beuscart, S. Parasie, Sociologie des activités en ligne, Terrains & travaux, n°15, 2009, pp. 3-28. La présente communication vise à questionner la diversité des objets et la variété des usages en matière de jeu vidéo en s’intéressant aux pratiques et aux goûts des enfants de 6 à 11 ans. A partir d’une visite commentée du « parc à jouets électronique » et d’entretiens avec l’enfant, on a interrogé parents, fratrie et pairs pour saisir dans son contexte la construction d’une histoire de joueur. Les analyses mettent à jour la manière dont les enfants s’ancrent dans une culture vidéoludique large pour construire des cultures diversifiées en s’appropriant sélectivement les ressources offertes par l’industrie, mais toujours filtrées et transmises par la famille et les pairs. Il s’agira de montrer plus spécifiquement la pluralité de cette culture enfantine que la sociologie de l’enfance contribue à rendre visible depuis quelques années. Comment les pratiques et les goûts évoluent au regard de l’expérience de l’enfant ? Comment, au fil des âges, les enfants explicitent leur navigation dans l’univers des objets au travers des préférences et des abandons, des essais et des rejets, des attirances pour les jeux des aînés et des retours aux jeux de la prime enfance ? Comment les distinctions entre « jeux de filles » et « jeux de garçons » peuvent être saisies, à des âges où les frontières s’élaborent et où leurs traversées sont nombreuses ? publications • F. Dajez, N. Roucous, Le jeu vidéo, contexte familial et construction enfantine, in S. Craipeau, S.Genvo et B. Simonnot (sous la dir. de) Les jeux vidéo au croisement du social, de l’art et de la culture, Nancy : Presses Universitaires de Nancy, 2010. • F. Dajez, La figurine interfacée, in JL. Weissberg, P. Barboza (sous la dir. de) L’image actée, L’Harmattan, Paris, 2006. • F. Dajez, N. Roucous, Montre-moi tes jeux vidéo, in J. Delalande (sous la dir. de) “Des enfants entre eux. Des jeux, des règles et des secrets”, Autrement n°253, 2009. Maître de conférences Université Rennes 2 - ESO (CNRS-Rennes 2) Cette communication, inscrite dans une perspective constructiviste, veut saisir la construction du rapport à la culture des adolescentes de quartier « sensible » sur la base de matériaux collectés dans deux quartiers d’une ville moyenne française par observations, par des parcours commentés, par entretiens avec trente-quatre adolescents de 4e et dix-huit professionnels. Confrontées à la culture scolaire, à la culture familiale, et à la culture adolescente définie en opposition à la culture légitime, les filles enquêtées les acquièrent et y adhèrent de façon variée. Conscientes de l’enjeu de la scolarité dans l’intégration socio-professionnelle, la plupart s’adaptent à la culture scolaire sans renoncer à la culture adolescente. Leurs pratiques culturelles sont cadrées par les usages de la famille et/ou du quartier d’appropriation masculine des espaces publics et se développent principalement au domicile et à l’extérieur du quartier. Les filles limitent en effet leurs activités dans le quartier à quelques pratiques culturelles encadrées ou légitimes et cherchent l’anonymat du centre ville. Au final, les cadres de leur expérience culturelle amènent ces adolescentes, comparées aux garçons, à développer des consommations et des pratiques culturelles plus hétérogènes, sans opposition de principe à la culture légitime, et ce faisant à un rapport pluriel à la culture. publications • I. Danic, O. David, S. Depeau, Enfants et jeunes dans les espaces du quotidien, Rennes, PUR, 2010. • I. Danic, J. Delalande, P. Rayou, Enquêter auprès d’enfants et de jeunes, Rennes, 2006. PUR, 2006. • I. Danic, La culture des 12-15 ans : les lascars pour modèle, in Sirota R. (dir), Eléments pour une sociologie de l’enfance, Rennes, PUR, 2006. 37 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Antoine DAUPHRAGNE Nuno DE ALMEIDA ALVES Simona DE IULIO Ines DE LA VILLE Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Système des objets Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Frontières des âges Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Système des objets La culture ludique : du jeu d’enfant au loisir adulte CHILDREN, INTERNET CULTURES AND ONLINE SOCIAL NETWORKS L’argent de poche comme moyen de réguler la consommation enfantine La culture ludique englobe un vaste ensemble de références et de pratiques culturelles, liées en un tout hétérogène par une dynamique transversale : le jeu. Elle se développe dans le contexte socioéconomique d’une culture de masse multiforme, « transmédiatique », susceptible de décliner un même univers sur plusieurs supports. La ronde des produits qui la caractérise s’adresse au jeune public mais aussi aux adultes, tant le jeu sous toutes ses formes s’est banalisé. Une telle tendance transgénérationnelle interroge le rapport à la culture qui s’élabore via la mouvance ludique. Elle implique qu’un enfant de dix ans et un quadragénaire puissent investir les mêmes univers, ce qui interpelle quant aux moyens marketings et aux codes culturels mis en œuvre ; elle suppose également qu’une enfance ludique qui se prolonge dans l’âge adulte construise un rapport à la culture et à la consommation nourri de ces références. Notre contribution analysera le système des objets de la culture ludique ainsi que les univers fictionnels qu’elle développe, à travers les exemples de licences emblématiques comme Star Wars ou Warhammer. Nous montrerons que la culture ludique est un lieu d’apprentissage de logiques marchandes et de codes culturels, et un imaginaire aussi enfantin qu’adulte. The internet currently occupies a core role in cultural practices by children, having replaced TV as the main purveyor of mass culture to younger generations. The web 2.0 is a trend that converted mainstream internet users from passive recipients of contents into creators and transformers. Online Social Networks (OSN) are part of this trend and children and young people are among their most intensive users. In this communication we will look specifically at the use of OSN by children as a mean of both cultural consumption and cultural production. We will analyse how they use these sites, what sort of material they use to build their profiles (images, texts, videos, audio recordings), with whom are they connected in the virtual world and how does that relate to ‘real world’ networks and whether these sites help build communities of shared interest in cultural products (films, music, books, etc.). We will also examine OSN within wider configurations of uses, attitudes and representations regarding the internet by children. For this, we will draw on data obtained through two main sources: a survey (N= 3049) and a set of interviews (N=158) with children attending elementary education in Portugal. (N. de ALMEIDA ALVES et A. DELICADO). La mise en image des frontières de l’enfance : état des connaissances et perspectives de recherche Maître de conférences Université Paris 13 - Experice publications • A. Dauphragne, Le jeu de rôles et l’héritage de la Terre du Milieu, in M. Devaux, V. Ferré, C. Ridoux (dirs.), Tolkien aujourd’hui, à paraître aux Presses Universitaires de Valenciennes en 2010 • A. Dauphragne, Le Moyen Âge dans les jeux de rôles : simulations ludiques et matière historique, in S. Abiker, A. Besson, F. Plet-Nicolas (sous la dir. de), Le Moyen Âge en jeu, Eidôlon, n° 86, Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux, 2009, pp. 69-80 • A. Dauphragne, Dynamiques ludiques et logiques de genre : les univers de fantasy, in G. Brougère (sous la dir. de), “La ronde des jeux et des jouets. Harry, Pikachu, Superman et les autres”, Paris, Autrement, 2008, pp. 43-58 38 Professeur ISCTE-IUL Lisbonne publications • N. de Almeida Alves, G. Lugones, D. Suarez, (Coords.), Manual de Lisboa 2009, Buenos Aires : RICYT, 2009. • N. de Almeida Alves, A. Delicado, Children and the Internet in Portugal: a Diversified Portrait, In Janusz Mucha, Katarzyna Leszczynska (Eds.), Society, Culture and Technology at the Dawn of the 21st Century (pp. 143-157). Newcastle: Cambridge Scholars Maître de conférences Université de Strasbourg - CSE (CNRS-UdS) Cette communication se propose de faire un état des connaissances et des recherches sur les représentations iconographiques de l’enfance avec une attention particulière aux études portant sur les stéréotypes visuels des âges et sur les représentations visuelles de la transition de l’enfance à l’adolescence. Tout d’abord, je dresserai un bilan synthétique des questionnements et des résultats de la recherche européenne et nord-américaine sur la mise en image des enfants à partir des années 1960. Ensuite, j’examinerai de façon plus détaillée les acquis et les interrogations soulevées par les études sur la représentation iconographique des catégories d’âges dans les arts visuels du XIXe et du XXe siècle. J’examinerai notamment les motifs, symboles, objets, attributs, postures qui, au cours du temps, ont été employés pour construire visuellement et rendre reconnaissables les frontières entre enfance et adolescence. Enfin, j’indiquerai les pistes d’une recherche – en cours de réalisation dans le cadre du projet « Expérience du corps et passage d’âges : le cas des enfants de 9 à 13 ans (France et Italie) » (ANR Programme Enfants et enfance) - sur les stéréotypes visuels des pré-adolescents dans les annonces publicitaires publiées dans la presse enfantine. publications • S. de Iulio (dir.), L’età del manifesto. Sguardi sulla pubblicità francese del XIX secolo, Milan, Angeli, 1996. • S. de Iulio, The construction of fun in food advertisements aimed at children, Young Consumers, vol. 11, n° 2, 2010, pp. 95-107. • S. de Iulio, N. Diasio, Fun Food from Ritual to Performance: an Anthropological and Communicational Analysis of Kinder Sorpresa commercials, in Karin M. Ekström, Birgitte Tufte (sous la dir. de), Children, Media & Consumption, Göteborg, The International Clearinghouse on Children, Youth and Media/UNESCO, 2007, pp. 161-177. Professeur - Institut d’Administration des Entreprises Université de Poitiers - CEREGE Au-delà de l’objectif que lui assignent les parents, celui d’un moyen de favoriser l’insertion dans une culture de consommation à travers une pratique d’achats, l’utilisation de l’argent de poche dans les contextes familiaux apparaît comme un moyen de réduire les dépenses prescrites par l’enfant. En accordant à travers l’argent de poche un budget limité à l’enfant pour qu’il prenne ses propres décisions de consommation, les parents auraient-ils trouvé, au cœur même d’une pratique sociale valorisée dans la société de consommation, un antidote à visée éducative conduisant à un apprentissage de la restriction des désirs de consommation ? En fait, attribuer de l’argent de poche ne conduit pas nécessairement à accroître le budget des dépenses achats qui intéressent les enfants. Elle peut même conduire à une réduction des dépenses parentales concernant l’enfant, même s’il signifie aussi l’autorisation pour les enfants de dépenser leur propre argent avec plus de liberté. Ainsi, au-delà de sa capacité à favoriser la consommation, l’attribution d’argent de poche par les parents met en mouvement un mécanisme conduisant à une restriction des achats. Notre recherche permet ainsi de dévoiler l’importance pour les parents d’utiliser l´argent de poche comme élément de régulation des désirs de consommation de l’enfant. (I. de LA VILLE et M. DIAS). publications • I. de la Ville, L’enfant dans l’espace commercial : éléments pour une mise en perspective, Revue management et Avenir, n°21, 2009/1, pp. 157-171. • I. de la Ville, Transformer la participation de l’enfant aux activités de consommation alimentaire, in Enfance, 2008/3 (Vol. 60), P.U.F., pp. 299-307. • I. de la Ville, The consequences and contradictions of child and teen consumption in contemporary practice, Society and Business Review, Vol. 2 Iss: 1, 2007, pp.7 - 14. 39 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Benoît DEJAIFFE Julie DELALANDE Ana DELICADO Corinne DESTAL Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h00 - Frontières des âges Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Frontières des âges Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h00 - Frontières des âges Jouer au loup et devenir grand : l’entrée en 6e ou le renoncement aux jeux de l’école PASSAGE ENTRE L’ENFANT-ÉCOLIER ET LE PRÉADOLESCENT-COLLÉGIEN : REGARDS CROISÉS SUR LA TRANSITION CM2 à LA SIXIÈME CHILDREN, INTERNET CULTURES AND ONLINE SOCIAL NETWORKS HYPERSEXUALISATION DES FILLES ET TROUBLES DES FRONTIÈRES DE L’ÂGE The internet currently occupies a core role in cultural practices by children, having replaced TV as the main purveyor of mass culture to younger generations. The web 2.0 is a trend that converted mainstream internet users from passive recipients of contents into creators and transformers. Online Social Networks (OSN) are part of this trend and children and young people are among their most intensive users. In this communication we will look specifically at the use of OSN by children as a mean of both cultural consumption and cultural production. We will analyse how they use these sites, what sort of material they use to build their profiles (images, texts, videos, audio recordings), with whom are they connected in the virtual world and how does that relate to ‘real world’ networks and whether these sites help build communities of shared interest in cultural products (films, music, books, etc.). We will also examine OSN within wider configurations of uses, attitudes and representations regarding the internet by children. For this, we will draw on data obtained through two main sources: a survey (N= 3049) and a set of interviews (N=158) with children attending elementary education in Portugal. (N. de ALMEIDA ALVES et A. DELICADO). La sexualisation de la sphère publique s’infiltre depuis peu dans l’environnement culturel et médiatique des préadolescentes, et dans leurs pratiques consommatoires. Cette culture populaire, partagée par les pairs, intensifiée par les médias, participe d’un large mouvement de sexualisation : tenues « sexy », consommations de clips à connotation érotique, publicités, presse pour adolescentes, jeux internet de séduction… Les vêtements, espace identitaire primordial pour la préadolescente et socialement visibles, se heurtent souvent à la culture familiale, alors que les espaces médiatiques, investis en autonomie, restent plus protégés, moins contrôlés. Les rapports qu’entretiennent les adultes avec la culture sexualisée de leurs enfants restent ambigus et complexes, partagés entre la nécessité de ne pas briser une sociabilité juvénile et la volonté de freiner cette « sexualisation ». Car celle-ci renvoie à la crainte du regard des autres (et de l’autre masculin), dérange dans le flou qu’elle institue entre les jeunes sexuellement matures et les autres, et pose, de façon cruciale, le problème jugé précoce du rapport des préadolescentes à une sexualité (opacification des âges et des rôles qui y sont rattachés). Dans ce nouveau rapport au corps juvénile et à sa mise en scène sexualisée, il s’agit d’interroger non seulement le statut de ces préadolescentes qui tendent de plus en plus tôt vers l’adolescence, mais également les représentations générales, aujourd’hui en pleines mutations, des différents âges de la vie. Chercheur associé Université Nancy 2 L’entrée en 6e suscite pour les « nouveaux collégiens » (Cousin et Felouzis, 2002, Millet et Thin, 2005) des recompositions identitaires et sexuées qui se cristallisent notamment autour de l’abandon de certains jeux encore présents dans la cour de récréation de l’école élémentaire. Dans les propos des jeunes collégiens, jouer au loup en 6e marque une appartenance à l’enfance, à un univers que la plupart ont laissé avec l’école (Delalande, 2001). Nous examinons les relations que ces collégiens développent à l’égard des jeux ; les distinctions qu’ils opèrent parmi les différents types de jeux ; etc. Le rôle inclusif ou exclusif qu’ils attribuent aux jeux dans leur sociabilité juvénile et dans le tissage de leur réseau social formera des éléments mis en perspective avec une thématique plus large, abordée lors des rencontres, qui est celle du « devenir grand ». L’examen de leur « âge idéal » rend possible une lecture de leur relation aux temps (Elias, 1997), aux temporalités et, en creux, aux processus normatifs sociétaux de bornage des âges (Sirota, dir., 2006, Diasio, 2004, Brougère, 2008). Les données sont issues de la recherche collective Genre, Institutions et Trajectoires Sociales. (B. DEJAIFFE et S. RUBI). publications • B. Dejaiffe, G. Espinosa, Le passage CM2/6ème, vers une autre façon de parler de soi et des autres ? Diversité-Ville-Ecole-Intégration, n°162, 62-67. 2010. •B . Dejaiffe, Quand parents et enseignants « s’arrangent », Enquête dans une circonscription d’enseignement primaire de l’espace rural isolé. Diversité-Ville-École-Intégration, n°155, 139-143. 40 Maître de conférences Université de Caen Basse-Normandie - CERSE EA 965 Le passage de l’école primaire au collège entre 10 et 12 ans est un moment de changements importants, du point de vue scolaire et au niveau des relations entre élèves. L’étude se centre sur des changements dans les pratiques et les normes culturelles entre pairs, en lien avec les attentes des adultes, enseignants et parents. La recherche impliquant trois chercheuses croise les regards disciplinaires ainsi que les méthodologies qualitatives et quantitatives. Les observations de Julie Delalande, anthropologue, montrent la confrontation des enfants de sixième aux normes instaurées par les plus âgés, notamment dans la manière de se comporter dans la cour du collège. Qu’en est-il quand on est les plus petits de l’établissement ? Nathalie Dupont, des sciences de l’éducation, analyse comment les élèves naviguent entre le statut d’enfant-préadolescent et le statut d’écolier-collégien. Quelles représentations réelles et imaginaires ont-ils du passage au collège ? Quelles lectures font-ils des demandes scolaires ? Par une approche psychosociale, les analyses de Laurence Filisetti relient la compréhension des comportements sociaux des élèves aux différents caps cognitifs, sociaux et affectifs qu’ils franchissent à cet âge de leur vie. (J. DELALANDE, N. DUPONT et L. FILISETTI). publications • J. Delalande, Comment des enfants et des adolescents voient-ils les âges de la vie ?, Le Télémaque, n°37, 2010, « Âges et passages, les âges de la vie » (coord. D. Ottavi), p.71-81. • J. Delalande (dir.), Des enfants entre eux; Des jeux, des règles, des secrets, Paris, Autrement, « collection Mutations », 2009, 160 p. • J. Delalande, Des recherches sur l’enfance au profit d’une anthropologie de l’école, Ethnologie Française, « Anthropologie de l’école » (coord. J-P. Filiod), n°4, oct-déc 2007, tome XXXVII, p.671-679. Researcher ICS University of Lisbon publications • A. Delicado, N. de Almeida Alves, Children and the Internet in Portugal: a Diversified Portrait, In J. Mucha, K. Leszczynska (Eds.), Society, Culture and Technology at the Dawn of the 21st Century (pp. 143-157). Newcastle: Cambridge Scholars. • A. Delicado, Young Portuguese Researchers Abroad: Preliminary Results of a Survey, In D. Cairns (Eds.), Youth on the Move: European Youth and Geographical Mobility (pp. 83-93). Morlenbach: VS Verlag, 2010. Maître de conférences Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 (ISIC) - MICA publications • C. Destal, Images de la vieillesse dans la presse pour enfants, Paris, Médiamorphoses, Médias, 2009, p 248-259. • C. Destal, Stéréotypes sexuels dans la presse pour fillettes et adolescentes, in Women in média in Europ, Livre blanc pour la commission européenne (Employment, social affairs and equal opportunities), Editions Columbo, Rome, 2006, p 248-259. 41 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Márcio DIAS Nicoletta DIASIO Nathalie DUPONT Florence ELOY Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Système des objets Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Système des objets Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Frontières des âges Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Culture juvénile, culture scolaire L’argent de poche comme moyen de réguler la consommation enfantine OBJETS DE SOIN, OBJETS A SOI. LA FABRICATION D’UN CORPS INTIME CHEZ LES ENFANTS DE 9 À 13 ANS PASSAGE ENTRE L’ENFANT-ÉCOLIER ET LE PRÉADOLESCENT-COLLÉGIEN : REGARDS CROISÉS SUR LA TRANSITION CM2 A LA SIXIÈME L’AMBIGUITÉ DU RAPPORT A L’ÉDUCATION MUSICALE DES ÉLÈVES DE MILIEUX FAVORISÉS : ENTRE FAMILIARITÉ ET PRISE DE DISTANCE Dans cette communication à deux voix (Diasio, Vinel), nous nous concentrerons sur la fabrication sociale de l’intimité et de la distance, notamment dans les relations aux frères et aux sœurs. Il s’agit d’observer, décrire et questionner les enfants sur les techniques du corps de l’intime (toilette et pratiques esthétiques) apprises et transmises à cet âge au sein de la famille. Ces techniques du corps s’étayent sur une culture matérielle, dont on analysera les usages, les échanges, les modes de circulation et de distinction: par exemple la progressive apparition de produits de soin personnels ou au contraire l’appropriation de ceux des aînés ou des parents. Cela nous permettra notamment d’analyser comment les distinctions de genre et d’âge s’élaborent dans les espaces intimes (salle de bain, toilettes) de la famille. Les données utilisées sont issues d’un terrain exploratoire dans l’espace domestique de catégories sociales diversifiées, dans le cadre d’une recherche ethnographique intitulée CorAge « Expériences du corps et passage des âges : le cas des enfants de 9 à 13 ans » (France et Italie), financée par l’ANR « Enfants et Enfance ». (N. DIASO et V. VINEL). Le passage de l’école primaire au collège entre 10 et 12 ans est un moment de changements importants, du point de vue scolaire et au niveau des relations entre élèves. L’étude se centre sur des changements dans les pratiques et les normes culturelles entre pairs, en lien avec les attentes des adultes, enseignants et parents. La recherche impliquant trois chercheuses croise les regards disciplinaires ainsi que les méthodologies qualitatives et quantitatives. Les observations de Julie Delalande, anthropologue, montrent la confrontation des enfants de sixième aux normes instaurées par les plus âgés, notamment dans la manière de se comporter dans la cour du collège. Qu’en est-il quand on est les plus petits de l’établissement ? Nathalie Dupont, des sciences de l’éducation, analyse comment les élèves naviguent entre le statut d’enfant-préadolescent et le statut d’écolier-collégien. Quelles représentations réelles et imaginaires ont-ils du passage au collège ? Quelles lectures font-ils des demandes scolaires ? Par une approche psychosociale, les analyses de Laurence Filisetti relient la compréhension des comportements sociaux des élèves aux différents caps cognitifs, sociaux et affectifs qu’ils franchissent à cet âge de leur vie. (N. DUPONT, J. DELALANDE, L. FILISETTI). Cette contribution se propose d’interroger la fonction de transmission de l’institution scolaire à travers l’exemple de l’éducation musicale au collège. La spécificité de l’enseignement musical – tenant à une position médiane entre « culture libre » et « culture scolaire » – rend très sensibles les difficultés inhérentes à la transmission des savoirs scolaires. Comme dans le cas de la lecture (Baudelot, Cartier, Detrez, 1999), rapports ordinaires à la musique et savoirs musicaux scolaires sont d’autant plus susceptibles d’entrer en contradiction. Comment se manifestent ces tensions entre culture scolaire et pratiques culturelles juvéniles ? Il s’agira ici d’adopter le point de vue des élèves, et d’interroger leurs représentations du cours d’éducation musicale en les mettant en lien avec leurs pratiques culturelles ordinaires. L’analyse repose sur deux types de matériaux : d’une part, l’exploitation secondaire d’une enquête statistique longitudinale réalisée par le DEPS du Ministère de la culture (dirigée par S. Octobre) consacrée aux pratiques culturelles des jeunes, et d’autre part, une enquête de terrain effectuée au sein de divers établissements scolaires fortement contrastés en termes de recrutement social et de niveau scolaire. publications publications • N. Dupont, Les partenariats éducatifs et culturels entre les institutions muséales et scolaires, Les sciences de l’éducation. Pour l’Ere nouvelle, n° 4/ 2010 (à paraître). Coordinations n° de revue collectifs. • N. Dupont, Notion : Passerelle, Le Télémaque, n°30, Caen : Presses Universitaires de Caen. • N. Dupont, Manières d’être aux études, Les Sciences de l’éducation. Pour l’Ere nouvelle, vol.42, n°4/2009, CERSE – Université de Caen. • F. Eloy, Rapports ordinaires à la musique et savoirs musicaux scolaires : la perspective de l’ancrage temporel des œuvres, Symposium international Ecole(s) et Culture(s): Quels savoirs, quelles pratiques ?, novembre 2009, Université Charles de Gaulle-Lille 3, à paraître en version électronique. • F. Eloy, U. Palheta, Cultures juvéniles et enseignement musical au collège, Revue Française de Pédagogie, n° 163, 2008. Doctorant Université de Poitiers - CEREGE Au-delà de l’objectif que lui assignent les parents, celui d’un moyen de favoriser l’insertion dans une culture de consommation à travers une pratique d’achats, l’utilisation de l’argent de poche dans les contextes familiaux apparaît comme un moyen de réduire les dépenses prescrites par l’enfant. En accordant à travers l’argent de poche un budget limité à l’enfant pour qu’il prenne ses propres décisions de consommation, les parents auraient-ils trouvé, au cœur même d’une pratique sociale valorisée dans la société de consommation, un antidote à visée éducative conduisant à un apprentissage de la restriction des désirs de consommation. En fait, attribuer de l’argent de poche ne conduit pas nécessairement à accroître le budget des dépenses achats qui intéressent les enfants. Elle peut même conduire à une réduction des dépenses parentales concernant l’enfant, même s’il signifie aussi l’autorisation pour les enfants de dépenser leur propre argent avec plus de liberté. Ainsi, au-delà de sa capacité à favoriser la consommation, l’attribution d’argent de poche par les parents met en mouvement un mécanisme conduisant à une restriction des achats. Notre recherche permet ainsi de dévoiler l’importance pour les parents d’utiliser l´argent de poche comme élément de régulation des désirs de consommation de l’enfant. (M. DIAS et I. de LA VILLE). publications • M. Dias, Forças ambientais criam oportunidades de negócios e riscos para quem as ignora, Cadernos Temáticos, v. 5, p. 7-15, 2004. 42 Maître de conférences Université de Strasbourg - CSE (CNRS-UdS) publications • N. Diasio, Faire corps, ou comment faire du collectif en singularisant. L’exemple des ressemblances familiales, Anthropologica. Journal de la Société Canadienne d’Anthropologie, n° 52, 2, 2010. • N. Diasio, Alimentations adolescentes en France, avec A. Hubert et V. Pardo (dir.) Paris, Cahiers de l’OCHA n° 14, 2009, pp. 129. • N. Diasio, (dir.) Désir de famille, désir d’enfants, Revue des Sciences Sociales, n° 41, 2009. Maître de conférences Université de Caen Basse-Normandie - CERSE Doctorante/ATER EHESS Paris - Université Lille 3 - CEMS 43 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Noelia ENRIZ Pascale EZAN Maître de conférences Université de Rouen - NIMEC Maître de conférences Université de Caen Basse-Normandie - CERSE Laurence FILISETTI Rachel GASPARINI Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h00 - Enfants d’ailleurs, enfants d’ici Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Construction des goûts Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Frontières des âges Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Système des objets MBYA CHILDREN’S KNOWLEDGE Harry Potter, Eragon, Twilight... pourquoi les séries plaisent-elles tant aux adolescents ? PASSAGE ENTRE L’ENFANT-ÉCOLIER ET LE PRÉADOLESCENT-COLLÉGIEN : REGARDS CROISÉS SUR LA TRANSITION CM2 A LA SIXIÈME DOUDOUS, SUCETTES ET TÉTINES : LA SOCIALISATION DES ENFANTS À CES « OBJETS TRANSITIONNELS » Consejo Superior de Investigaciones en Ciencia y Tecnología Universidad de Buenos Aires The anthropology of childhood achieves greater emphasis in Argentina in this last time, particularly in studies related to indigenous peoples (Szulc, Hecht, Garcia Palacios). This research is framed in the interests of anthropology of childhood, developed with mbyá Guaraní people of the province of Misiones (Argentina). Methodologically, it is based on fieldwork with participant observation between 2003 and 2009, as part of doctoral research. The aim of this paper is to systematize the kiringüe’s formation (boys and girls between 3 and 11 years or so) in three training everyday areas, the Opy -ceremonial temple-, the school and games. The Opy is the place socially focused in thee religious transmission. There, kid’s get in contact with mbyá ideas about God, health, purity and meaning of dreams. At school, the get in contact with another language (spanish) and with righting and math. Plays and games are places of links between pairs and exploration of the environment (Paranaense forest). publications • Ñeovanga porangueí, En: Drew Chapell Editor. Children Under Construction: Critical Essay on Play as Curriculum. Peter Lang Publisher Inc. New York. (pp.87-104) ISBN: 978-1-4331-0623-1. 2010. • Una aproximación a las ideas y supuestos sobre el sujeto de aprendizaje en situaciones de interculturalidad, En: Educación indígena en la Argentina, Silvia Hirsch, compiladora. Noveduc. ISBN 978-987-538-284-8 (pp. 197-222). • Tomar asiento, la concepción y el nacimiento mbyá guarani, Revista Anthropológica XXVIII, Peru. Pontificia Universidad de Peru. En Prensa. 44 Le secteur du livre jeunesse est confronté à un paradoxe : les jeunes lisent moins mais s’enthousiasment pour des histoires à épisodes organisées dans des séries. Ces engouements collectifs questionnent quant aux raisons qui poussent les adolescents à lire ces ouvrages. Pour répondre à cette problématique, l’étude empirique repose sur 41 entretiens semi-directifs réalisés auprès d’adolescents âgés de 12 à 15 ans et sur 15 focus groups constitués de 8 collégiens scolarisés en classe de 3e. Parmi les principaux résultats de l’étude, il apparaît que les séries constituent une réponse adaptée aux attentes des jeunes lecteurs. Elles leur fournissent des modèles et des représentations qui sont ancrées dans leurs normes de consommation et leurs codes sociaux. Ainsi, l’identification des attentes des adolescents permet de mettre en évidence les facteurs-clés de succès d’une série : attrait des récits initiatiques ancrés dans leur construction identitaire, autonomie quant à la décision de poursuivre ou pas la lecture d’une série, revendication de la lecture comme une activité plaisir, visibilité commerciale et médiatique des ouvrages nourrissant des phénomènes de mode. Tous ces leviers concourent à inscrire la série dans un réseau de sociabilités qui se crée entre pairs. publications • P. Ezan, C. Damay, Le troc comme support d’apprentissage du prix par les enfants, Revue Management et Avenir, n°33, 2010. • P. Ezan, De l’intérêt de la méthode ethnographique pour comprendre les pratiques de consommation des enfants, Recherche et Applications en Marketing, Vol. 4, 4, 77-96, 2009. • P. Ezan, L’installation d’une mode dans une cour d’école : le cas Diddl, Revue Française du Marketing, avril-mai 2006. Le passage de l’école primaire au collège entre 10 et 12 ans est un moment de changements importants, du point de vue scolaire et au niveau des relations entre élèves. L’étude se centre sur des changements dans les pratiques et les normes culturelles entre pairs, en lien avec les attentes des adultes, enseignants et parents. La recherche impliquant trois chercheuses croise les regards disciplinaires ainsi que les méthodologies qualitatives et quantitatives. Les observations de Julie Delalande, anthropologue, montrent la confrontation des enfants de sixième aux normes instaurées par les plus âgés, notamment dans la manière de se comporter dans la cour du collège. Qu’en est-il quand on est les plus petits de l’établissement ? Nathalie Dupont, des sciences de l’éducation, analyse comment les élèves naviguent entre le statut d’enfant-préadolescent et le statut d’écolier-collégien. Quelles représentations réelles et imaginaires ont-ils du passage au collège ? Quelles lectures font-ils des demandes scolaires ? Par une approche psychosociale, les analyses de Laurence Filisetti relient la compréhension des comportements sociaux des élèves aux différents caps cognitifs, sociaux et affectifs qu’ils franchissent à cet âge de leur vie. (L. FILISETTI, J. DELALANDE, N. DUPONT). publications • L. Filisetti, La politesse à l’école. Une compétence sociale pour réussir ? Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, 2009. • L. Filisetti, K.R. Wentzel, Motivation sociale et apprentissage : les enjeux liés aux buts sociaux des élèves. In B. Galand & E. Bourgeois (Eds.), (Se) motiver à apprendre. Paris : Presses Universitaires de France, 2006. • L. Filisetti, K.R. Wentzel, L. Looney, Adolescent prosocial behavior : The role of self-processes and contextual cues, Child Development, 78 (3) , 2007, 895-910. Maître de conférences en sociologie Université Lyon 1/IUFM - GRS Dans les familles occidentales actuelles, il est communément admis que le jeune enfant s’attache naturellement à un objet matériel singulier (peluche, morceau de tissu, jouet, sucette, tétine), un “objet transitionnel” (Winnicott) qui lui permet de prendre de l’assurance dans le détachement progressif du lien avec ses parents et notamment sa mère. Or il existe une socialisation des enfants à l’usage des doudous, sucettes et tétines, dans les pratiques et les émotions associées. Plusieurs acteurs interviennent dans cette socialisation : la famille, l’école, les autres enfants qui jouent un rôle prépondérant dans le principe même de l’attachement à un objet, ainsi que dans le choix et l’usage de cet objet. Ces acteurs sont par ailleurs porteurs d’injonctions contradictoires à l’image de la socialisation actuelle des jeunes enfants dans les sociétés occidentales qui sont confrontés à des univers socialisateurs avec des conceptions différentes (école/ famille) ou à des contradictions entre des acteurs d’un même univers (entre le père/la mère ; entre l’enseignante de maternelle/l’ATSEM), voire même qui sont confrontés à des acteurs porteurs eux-mêmes de contradictions internes (par exemple inciter l’enfant à s’attacher à l’objet puis dans un deuxième temps à s’en détacher). publications • R. Gasparini, Compétences sociales des élèves, Dictionnaire de l’éducation, sous la direction d’A. Van Zanten, PUF, Paris. 2008. • R. Gasparini, Les conseils d’élèves : la parole des enfants face à une tentative d’organisation institutionnelle de leurs relations sociales, Eléments pour une sociologie de l’enfance, sous la direction de Régine Sirota, PUR, Rennes. • R. Gasparini, M. Dalud-Vincent, O. Rissoan-Joly, Variations sociales des représentations de l’autonomie dans le travail scolaire chez les collégiens et lycéens, Revue Française de Pédagogie, n°169, 2010, p.93-109 45 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Laurence GAVARINI Bertrand GEAY Hana GOTTESDIENER Louise HAMELIN-BRABANT Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h00 - Enfants d’ailleurs, enfants d’ici Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Images de l’enfance Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Sociabilité de pairs Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Enfants d’ailleurs, enfants d’ici Enfants d’ailleurs, enfants d’ici : le rapport à la culture Les goûts et les pratiques culturelles comme analyseurs des visions enfantines du monde Groupes d’amis au collège et pratiques culturelles Enfants d’ailleurs, enfants d’ici : le rapport à la culture En cumulant les acquis des travaux relatifs aux processus de socialisation (Bourdieu, 1979 ; Lahire, 1995 ; Zarka, 1997) et de ceux qui relèvent du champ de la sociologie de l’enfance (Corsaro, 1997 ; Delalande, 2001 ; Sirota, 2006), on peut appréhender les goûts des enfants en matière de produits culturels et les usages qu’ils font de ces produits comme autant d’expressions des façons de penser, d’agir et de se représenter le monde social qui leur sont spécifiques (Geay, 1997 et 2003). Il s’agit alors non seulement de prendre en compte les rapports adultes-enfants dans leur configuration actuelle, le travail cognitif et normatif à l’œuvre dans les différentes institutions de socialisation mais aussi l’activité spécifique qui se développe dans les microcosmes enfantins. On peut dès lors faire l’hypothèse que ces visions enfantines du monde sont à la fois variables selon l’âge social, le sexe, la position sociale et les systèmes de valeurs qui distinguent les familles entre elles, mais qu’elles expriment plus largement la position dominée des enfants dans les rapports sociaux, les vertus et les faiblesses qui leur sont attribuées et les ressources qu’ils peuvent mobiliser. Cette recherche se propose d’examiner dans quelle mesure les jeunes adolescents appartenant à un même groupe amical se ressemblent quant à leurs pratiques culturelles et leurs goûts. Pour identifier les groupes amicaux à l’intérieur des classes scolaires nous avons fait appel à deux méthodes : celle de « la carte sociocognitive » et celle des questions de type sociométrique (certaines questions étant ciblées sur des activités culturelles). Deux pratiques culturelles bien distinctes ont été étudiées : la visite des musées d’art et les pratiques musicales (activités pratiquées dans le cadre scolaire mais aussi en dehors de l’école). Une enquête par questionnaire a été conduite auprès de 303 élèves de 6ème et de 3e, appartenant à 14 classes d’établissements de Paris ou de sa banlieue. Parmi les principaux résultats nous retiendrons qu’une part non négligeable de la variance constatée dans les réponses concernant les pratiques culturelles ou les goûts est expliquée par l’appartenance à un même groupe amical. Cependant les résultats varient selon la pratique étudiée et selon l’âge des adolescents. (H. GOTTESDIENER et C. KINDELBERGER). Professeure Université Paris 8 - ESSI En Occident, le phénomène d’immigration opère des changements sur les portraits socioculturels des enfants. Notre proposition de communication a l’ambition de donner corps à cette diversité par une entrée spécifique, celle de la culture des enfants, entendue à la fois comme culture propre et rapport à la culture. Une analyse sociologique et d’un corpus de discours et de pratiques montre un entrelacement de repositionnements dus à la nécessité de se reforger un nouvel espace de sens au sein de la société d’accueil. A partir des matériaux recueillis lors d’une recherche CRSH (20092012) sur l’expérience des enfants immigrants] résultant d’observations et d’entretiens approfondis, nous essaierons de comprendre comment les contextes nationaux et les contextes de socialisation et comment les normes et valeurs dominantes sont déterminants pour les modalités par lesquelles les jeunes migrants et issus de l’immigration récente construisent leur identité culturelle et sociale ainsi que leur identité de genre. Ces « dispositions » souvent inquestionnées dans les travaux sociologiques sont pourtant aux fondements de leurs processus de subjectivation et trajectoires. Des exemples relevant des pratiques culturelles en lien notamment avec la scène scolaire seront évoqués. (L. GAVARINI et L. HAMELIN-BRABANT). publications • L. Gavarini, in Familles et petite enfance. Mutations des savoirs et des pratiques, Eres, coll. « Enfance & parentalité », 2006 • L. Gavarini, in Que veut dire être parent aujourd’hui ?, D. Coum (dir.), Eres, “Enfance & parentalité” (Hors coll.), 2008 46 Professeur Université de Picardie - CURAPP-CNRS publications • B. Geay, La protestation étudiante. Le mouvement étudiant du printemps 2006, B. Geay (dir.), Paris, éd. Raisons d’agir, coll. « Cours et travaux », 2009 • B. Geay, Profession: instituteurs. mémoire politique et action syndicale, Paris, Le Seuil, coll. « Liber », 1999 Professeur - Université d’Avignon et des pays de Vaucluse Centre Norbert Elias - Culture & Communications publications • H. Gottesdiener, J.C. Vilatte, Un déterminant de la fréquentation des musées d’art : la personnalité, Loisir et Société, Vol 32, 2010, numéro 1, pp. 47-71. • H. Gottesdiener, A. Wallner, Visual Exploration of Works of Art According to the Comment and the Order of Presentation of the Works, Proceedings of the 20th Congress of the International Association of Empirical Aesthetics, Chicago, USA, 2008. • H. Gottesdiener, J.C. Vilatte (dir), Culture and Communication, Proceedings of the 19th Congress of the International Association of Empirical Aesthetics, Avignon, France, 2006. Professeure Université Laval Québec En Occident, le phénomène d’immigration opère des changements sur les portraits socioculturels des enfants. Notre proposition de communication a l’ambition de donner corps à cette diversité par une entrée spécifique, celle de la culture des enfants, entendue à la fois comme culture propre et rapport à la culture. Une analyse sociologique et d’un corpus de discours et de pratiques montre un entrelacement de repositionnements dus à la nécessité de se reforger un nouvel espace de sens au sein de la société d’accueil. A partir des matériaux recueillis lors d’une recherche CRSH (20092012) sur l’expérience des enfants immigrants] résultant d’observations et d’entretiens approfondis, nous essaierons de comprendre comment les contextes nationaux et les contextes de socialisation et comment les normes et valeurs dominantes sont déterminants pour les modalités par lesquelles les jeunes migrants et issus de l’immigration récente construisent leur identité culturelle et sociale ainsi que leur identité de genre. Ces « dispositions » souvent inquestionnées dans les travaux sociologiques sont pourtant aux fondements de leurs processus de subjectivation et trajectoires. Des exemples relevant des pratiques culturelles en lien notamment avec la scène scolaire seront évoqués. (L. HAMELIN-BRABANT et L. GAVARINI). publications • L. Hamelin-Brabant, A. Turmel. L’enfant d’hier à aujourd’hui : un regard sociologique (éd.), Québec, Presses interuniversitaires, à paraître. • L. Hamelin- Brabant, L. Bujold, N. Vonarx (éd.). Des Sciences sociales dans le champ de la santé : rencontre à propos des âges de la vie, des vulnérabilités et des environnements, Québec, Presses de l’Université Laval, décembre 2010. • L. Hamelin-Brabant. La recherche auprès des enfants. Institutionnalisation de l’éthique et de nouvelles prescriptions normatives, Recherche et Formation, 52, 2006, p. 79-89. 47 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Gaële HENRI-PANABIERE Maître de Conférences Université Paris-Descartes - CERLIS Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Famille et transmission Culture, loisirs et relations fraternelles La recherche sociologique qui sera présentée porte sur les pratiques culturelles et de loisirs d’enfants de 10-11 ans étudiées sous l’angle des relations intra-familiales, plus particulièrement des relations entre frères et sœurs. Elle tente de faire émerger les pratiques enfantines hors temps et obligations scolaires et les contextes de constitution des goûts culturels en questionnant les relations fraternelles et leurs effets socialisateurs. Les résultats de cette recherche s’appuient sur des entretiens menés au domicile d’une vingtaine de familles avec parents et enfants ainsi que sur une visite commentée de la chambre des enfants. Une première partie de la communication exposera les principales lignes de clivage de la socialisation culturelle et des pratiques en jeu. Les pratiques interrogées sont en effet marquées par la combinaison de certaines caractéristiques enfantines (rang de naissance, sexe) et familiales (conditions de logement, ressources économiques, scolaires et relationnelles). Dans un second temps, seront présentées les formes que peuvent prendre dans ce domaine les relations fraternelles (incitations, sanctions symboliques, identifications) et les conditions familiales qui les facilitent ou les entravent : appartenance de genre, écarts d’âge, sentiments de ressemblance ou de différence entre germains, renforcements ou contradictions entre socialisation fraternelle et parentale. (G. HENRI-PANABIÈRE ET M. COURT). publications • G. Henri-Panabière, Des héritiers en échec scolaire, Paris, La Dispute, 2010. • G. Henri-Panabière, Des inégalités en milieux scolairement dotés», Actes du colloque «Ce que l’école fait aux individus», CENS-CREN, octobre 2008, p.1-14. • G. Henri-Panabière, Des situations scolaires atypiques », Diversité Ville-Ecole-Intégration n°151, décembre 2007, p. 69-73. 48 Sophie JEHEL Université de Paris 2 Panthéon/Assas - CARISM/IFP Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Culture juvénile, culture scolaire Les cultures médiatiques et les cultures scolaires sont-elles conciliables ou antagoniques ? Les préadolescents construisent une culture médiatique personnelle à travers les médias audiovisuels (télévision et radio) et électroniques (jeux vidéo, Internet). Les fréquentations médiatiques viennent-elles contrecarrer la socialisation par l’école et affaiblir la transmission intergénérationnelle dans un « choc des cultures » ? L’analyse s’appuie sur une double enquête quantitative réalisée auprès de 1142 enfants de CM2 et de Sixième, et de 780 parents, entre juin 2006 et juin 2007. L’échantillon privilégie les classes moyennes et populaires dont l’accès à la culture accorde une place de choix aux médias. L’école et les médias sont des instances de socialisation en rivalité, dont la conflictualité est partiellement gérée par les parents de façon à préserver le respect des normes scolaires (devoirs, heures de coucher). Lorsque les parents font attention aux outils de classification, placent des bornes horaires, les préadolescents intériorisent les limites fixées. Médias et école semblent alors compatibles. Mais cultures médiatiques et cultures scolaires peuvent se révéler antagoniques. Lorsque les parents sont indifférents à l’impact des médias et aux outils de classification, attitude plus répandue dans les milieux populaires, les préadolescents ont tendance à développer un goût pour les « contenus à risque » qui s’accompagne d’une surconsommation de ces contenus et d’un certain éloignement des normes scolaires (résultats moins bons, relations à l’école moins positive). Le rôle des parents est central dans la limitation comme dans l’amplification de l’autorité médiatique, l’influence du contexte scolaire (ZEP/ non ZEP) et les situations de genre également. publications • S. Jehel, Enfants, parents, médias et société du risque. La classification des contenus permet-elle une régulation des médias ?, thèse sous la direction de Josiane Jouët, soutenue le 4/12/ 2009, IFP Université Paris 2. Frédérique JOLY Anne JONCHERY Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Dispositifs et médiation Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Images de l’enfance LE PUBLIC DES ÉCOLES D’ART : FORMATION ET SOCIALISATION DES ADOLESCENTS DANS LE SECTEUR DES ENSEIGNEMENTS ARTISTIQUES HORS DU CHAMP SCOLAIRE « Explique-moi le musée, dessine-moi un musée ». Une analyse des représentations des musées chez les 8-11 ans Doctorante Université Paris 3 - Cerlis Il sera présenté ici une partie des résultats de l’étude de terrain réalisée en 2010 dans quatre écoles d’art communales de la région Nord-Pas-de-Calais, étude réalisée à l’occasion d’un doctorat en sociologie dont le sujet porte sur le public des écoles d’art, formation et socialisation des adolescents dans le secteur des enseignements artistiques hors du champ scolaire. Des questionnaires ont permis de mieux connaître ce type de public, notamment la répartition des filles et des garçons, leur niveau scolaire ainsi que leur sentiment vis-à-vis des enseignements en arts plastiques. Cette étude a permis également de mettre en lumière les motivations des adolescents et la part d’implication, ou d’encouragement des parents, des groupes de pairs au regard de leur inscription dans une école d’art municipale. Cependant, cette première partie d’étude ne donne pas toutes les réponses à la question de comment vient le goût aux arts plastiques chez les adolescents. Cette étude sera complétée ensuite par d’autres indicateurs tels que les trajectoires d’élèves inscrits en école d’art supérieure, et permettront de découvrir les perspectives de développement personnel mais également professionnel qu’offrent les écoles d’art communales, notamment en direction des écoles d’art supérieures. Chargée de mission - Ministère de la culture et de la communication DG Patrimoine - Département de la politique des publics Cette communication vise à éclairer les rapports des 8-11 ans aux musées et à la pratique de visites. Dans un champ culturel en recomposition, où la révolution numérique modifie les formats et mode de consommations culturels, quelles représentations ont les enfants d’un équipement culturel « traditionnel » comme le musée ? La présente étude privilégie le point de vue et la parole de l’enfant, considéré comme un acteur social à part entière, au sein d’une pratique encadrée. Méthodologiquement, une enquête par entretien à domicile s’est déroulée auprès de 24 enfants franciliens – la moitié d’entre eux visitant au moins occasionnellement des musées en famille et l’autre moitié réalisant uniquement des visites scolaires. L’analyse de plusieurs données - associations libres, définitions et dessins – fait notamment apparaître l’exigence et la place fondamentale que les enfants accordent aux objets, l’importance du bâtiment et de l’architecture, ou encore la perception d’une sphère muséale diversifiée où le musée d’art reste la référence. Elle distingue aussi quelques différences d’approche entre les enfants, suivant leurs contextes et expériences de socialisation muséale. publications • A. Jonchery, Enfants et musées : l’influence du contexte familial dans la construction des rapports aux musées pendant l’enfance, in S. Octobre (dir.), Enfance et culture : transmission, appropriation et représentation, Paris, DEPS, Ministère de la Culture et de la Communication, coll. “Questions de culture”, 2010. • A. Jonchery, Se rendre au musée en famille : une analyse du public familial de trois musées et de ses motivations, in La Lettre de l’OCIM, n°115, 2008, pp.4-14 • A. Jonchery, M. Van-Praët, Sortir en famille au musée : optimiser les négociations à l’œuvre, in La place des publics. De l’usage des études et recherches dans les musées, J. Eidelman, M. Roustan et B. Goldstein (dir.), Paris : la Documentation française, 2007, pp.147-159 49 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Samuel JULHE Marie-Pierre JULIEN Cécile KINDELBERGER Salvatore LA MENDOLA Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Famille et transmission Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Construction des goûts Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Sociabilité de pairs Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Construction des goûts Pratiques culturelles enfantines et stratégies éducatives des parents : retour sur une forme de « bonne volonté culturelle » des classes moyennes LES PRATIQUES ALIMENTAIRES ADOLESCENTES. SITUATION, IDENTIFICATIONS ET CULTURES Groupes d’amis au collège et pratiques culturelles Les situations de pratiques alimentaires adolescentes sont diverses : au domicile, à la cantine, dans la rue, en famille, entre amis ou seul… Un même adolescent peut apprécier les « pizza-party » entre copains, le fromage goûteux avec ses parents et se régaler des bouchées à la reine de sa grand-mère ou des cuisses de grenouilles de son grand-père. Une adolescente peut faire très attention à sa ligne mais participer à des « près-midis n’importe quoi » avec ses copines où elle met du Nutella sur une pizza. La même peut ne pas rater le repas de l’Aïd en famille tout en ayant des stratégies pour rester dans la cuisine à préparer les plats et ainsi ne pas manger ce qu’elle trouve « trop lourd et trop gras »… Un groupe de collégiens peut réclamer de façon radicale du Halal à la cantine et se bâfrer de Dragibus ou de fraises Tagada contenant de la gélatine de porc, tout en le sachant, quelques heures plus tard. Ces diverses situations engagent des processus identificatoires multiples, parfois contradictoires et conflictuels. Cette communication proposera de réfléchir à la notion de situation et à ce qu’elle peut apporter à la compréhension des cultures adolescentes. Cette recherche se propose d’examiner dans quelle mesure les jeunes adolescents appartenant à un même groupe amical se ressemblent quant à leurs pratiques culturelles et leurs goûts. Pour identifier les groupes amicaux à l’intérieur des classes scolaires nous avons fait appel à deux méthodes : celle de « la carte sociocognitive » et celle des questions de type sociométrique (certaines questions étant ciblées sur des activités culturelles). Deux pratiques culturelles bien distinctes ont été étudiées : la visite des musées d’art et les pratiques musicales (activités pratiquées dans le cadre scolaire mais aussi en dehors de l’école). Une enquête par questionnaire a été conduite auprès de 303 élèves de 6ème et de 3ème, appartenant à 14 classes d’établissements de Paris ou de sa banlieue. Parmi les principaux résultats nous retiendrons qu’une part non négligeable de la variance constatée dans les réponses concernant les pratiques culturelles ou les goûts est expliquée par l’appartenance à un même groupe amical. Cependant les résultats varient selon la pratique étudiée et selon l’âge des adolescents. (C. KINDELBERGER et H. GOTTESDIENER). “Et pourtant il bouge !”, Le skateboard comme espace de reproduction interprétative des adolescents Maître de conférences Université Victor Ségalen, Bordeaux 2 - SOI Cette communication vise à analyser les composantes institutionnalisées des pratiques culturelles enfantines. Il s’agit plus particulièrement de questionner les divergences entre familles issues des « classes moyennes ». À partir d’une double échelle de fractionnement des familles relevant des classes moyennes (rattachement au secteur public ou privé ; frange haute ou frange basse), deux entrées sont utilisées pour aborder cette thématique. Il s’agit d’une part de l’exploitation secondaire des données issues de l’enquête nationale sur les pratiques culturelles des 6-14 ans (Octobre, 2004). D’autre part, la démonstration s’appuie sur une série d’entretiens, réalisée auprès d’une cinquantaine de familles dont l’un des enfants, âgé de 4 à 11 ans, est inscrit dans une ou plusieurs activités associatives. L’analyse conjointe de ces deux sources vise à rendre compte des processus de socialisation conduisant à l’engagement dans une ou plusieurs pratiques de loisirs culturels et/ou sportifs, ainsi qu’à appréhender le rôle et le sens attribués à ce type de loisir dans les stratégies éducatives parentales. publications • S. Juhle, S. Mirouse, Entrer dans la danse : divergence des “systèmes de pertinence” entre enfants, parents et enseignants, Revue Française de Pédagogie, n°170, 2010, pp. 31-41. 50 Chercheure associée Université de Strasbourg - CSE (CNRS-UdS) publications • M.-P. Julien, C. Rosselin (ed.), Le sujet contre les objets… tout contre. Ethnographies de cultures matérielles, éditions du CTHS, Coll. “Orientations et méthodes”, Paris, 2009. • M.-P. Julien, Les normes, la faim, la liberté, in N. Diasio, A. Hubert et V. Pardo, “Alimentations adolescentes en France”, OCHA, Paris, Les cahiers de l’Ocha n°14. 2009. • M.-P. Julien, N. Diasio, G. Lacaze, Déjeuner en ville, in N. Diasio, A. Hubert et V. Pardo, “Alimentations adolescentes en France”, OCHA, Paris, Les cahiers de l’Ocha n°14. 2009. Maître de conférences Université de Nantes - ECD publications • C. Kindelberger, P. Mallet, T. Kindermann, D. Herbé. Comparaison de deux méthodes conçues pour identifier les groupes amicaux d’enfants ou d’adolescents. L’Année Psychologique, à paraître. • C. Kindelberger, Les relations entre pairs : diversité et place dans le développement de l’enfant. Diversité, septembre 2010. • C. Kindelberger, N. Le Floc’h, R. Clarisse. Les activités de loisirs des enfants et des adolescents comme milieu de développement. L’Orientation Scolaire et Professionnelle, 36, 2007, p.485-502. Professor Dipartimento di Sociologia Universitá Padova Notre point de départ est une recherche ethnographique dans laquelle nous étudions les expériences relatives à l’activité de skateboard des adolescents pour explorer les dynamiques de ce que Corsaro a nommé “reproduction interprétative”. Il n’est pas rare d’affirmer que dans nos sociétés rationalisées, les occasions données aux enfants de courir et de jouer librement ont beaucoup diminué. Des activités qui s’effectuent de moins en moins de façon spontanée, les activités ludo-moteurs, seraient de plus en plus organisées (par les adultes) sous forme de pratiques sportives. Il s’agit du processus de “sportivisation”. Cette représentation, bien qu’elle prenne en compte une partie des processus, laisse dans l’ombre d’autres moteurs sociaux qui, s’ils sont négligés, font perdre de vue une partie chargée de sens de l’expérience dans la vie quotidienne des personnes. Le processus de rationalisation s’accompagne, par exemple, de dynamiques caractérisées par des ambivalences et des ambiguïtés incompréhensibles avec une interprétation mettant en relief le processus de rationalisation. Nous verrons que la demande formulée par les skaters d’avoir des espaces réservés – les skate park – indice de sportivisation et en même temps de volonté de maintien des espaces propices à l’autonomie de cette pratique, est emblématique de cette ambiguïté et de cette ambivalence. (S. LA MENDOLA ET D. STERCHELE). publications • S. La Mendola, Economia, spazi urbani e movimento corporeo, in Studi economici e sociali, XLIV, 4 (ott.-dic.), pp. 45-68. 2009. • S. La Mendola, Centrato e aperto. Dare vita a interviste dialogiche Torino UTET. 2009. • S. La Mendola, Comunicare interagendo. I rituali della vita quotidiana: un compendio Torino UTET. 2007. • S. La Mendola, O sentido do risco. TEMPO SOCIAL v.1. 2005. 51 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Tomas LEGON Claire LETROUBLON Sylvia MACEDO Aurélia MARDON Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Dispositifs et médiation Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Famille et transmission Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Famille et transmission Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Pratiques et genre DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS ET PRATIQUES CULTURELLES JUVÉNILES ORDINAIRES : LA RÉCEPTION DES DISPOSITIFS SUR LE CINÉMA PAR LES JEUNES RHONALPINS Les effets du statut d’activité des mères sur les loisirs des enfants : la découverte de la lecture par les 3 à 5 ans Connaissances et pratiques culturelles : le cas des enfants amérindiens wayãpi, Guyane française Pratiques culturelles et sexualisation du corps des filles au moment de l’entrée dans l’adolescence Cette communication interroge la manière dont les adolescents perçoivent une offre institutionnelle légitimiste censée s’intégrer au cœur d’une pratique qu’ils ont déjà massivement et ordinairement investie. Mis en place par la Région Rhône Alpes, le dispositif Avantage Cinéma permet à tous les lycéens et apprentis Rhônalpins d’aller voir 6 films par an dans des salles indépendantes partenaires (dont 60% sont Art&Essai) L’empreinte institutionnelle et scolaire du dispositif marque les manières qu’ont les adolescents de le percevoir. Elle crée notamment une frontière cognitive entre des pratiques cinématographiques ordinaires, décrites sur le registre du plaisir, et des pratiques cinématographiques scolaires, vues comme ascétiques et pédagogiques. Si, comme pour la lecture, très peu de lycéens développent effectivement des pratiques cinématographiques savantes, ils peuvent croire en la légitimité de ce dispositif et du cinéma qu’il défend. L’existence et la force de cette croyance dépendent notamment du sexe, de l’origine sociale et de la filière dans laquelle est scolarisé le lycéen. Si elle ne se transforme pas (encore) en pratique ou même en goût, c’est notamment parce que le statut d’adolescent ou de jeune dans lequel se décrivent les enquêtés est souvent présenté comme inadéquat pour actualiser les dispositions les plus cultivées. Les mères jouent un rôle déterminant dans la transmission des pratiques culturelles. Quel est l’effet de leur statut d’activité sur la découverte de la lecture au cours de la petite enfance ? Trois principaux résultats ressortent de l’exploitation de l’enquête Famille et Education (Insee 2003), dans laquelle les femmes sont regroupées en trois catégories – « les actives en emploi », « les inactives anciennes actives » et les « inactives totales » : si le statut d’activité maternel n’a pas d’influence sur la possession des livres (largement tributaire du milieu social et du niveau de diplôme maternel) par les 3 à 5 ans, il a en revanche un impact sur le temps que les mères consacrent à la lecture et sur l’usage qu’elles font des livres pour enfants. Les « inactives anciennes actives » consacrent en effet plus de temps à raconter des histoires et privilégient l’usage pédagogique des livres. Elles professionnalisent ainsi leur rôle éducatif et culturel ; attitude qui peut être une conséquence de leur passage par l’emploi et également traduire leur détermination à vouloir reprendre une activité professionnelle – laissant apparaître une transformation majeure de l’inactivité féminine, qui n’est plus synonyme d’une exclusion totale du marché du travail. Doctorant EHESS Paris - CEMS publications • T. Legon, La Force des liens forts. Culture et sociabilité en milieu lycéen, Réseaux, 2010, à paraître. 52 Ingénieur de recherche CIRR-EHESP publications • C. Letroublon, Rapports à l’emploi des femmes et comportements individuels : le cas des pratiques culturelles, in A. Degenne, J-F. Giret, C. Guegnard, J-J. Paul et P. Werquin (dir.), “Genre et données longitudinales”, CEREQ, Relief, n° 4, 2004, p. 375-385. Professeure Université Fédérale de São Paulo L’enfant amérindien wayãpi habitant la région sud de la Guyane française va à l’école tout le jour comme tous les enfants français en France métropolitaine. Il habite en forêt amazonienne, parle la langue wayãpi (langue de la famille tupi) et apprend le français surtout à l’école. Le français n’est pas la langue de communication la plus utilisée au village. A part les situations de communication avec les instituteurs français les amérindiens préfèrent parler leur langue entre eux. Deux situations exemplaires du rapport aux pratiques, aux objets et aux produits culturels nous intéressent particulièrement dans cet exposé. Dans la situation A l’enfant est assis à côté de son grand-père observant son travail avec la vannerie. L’observation est silencieuse, attentive. Apres l’avoir observé construire un panier où les femmes déposent la masse de manioc râpée le gamin essaye avec les restes de matériel de construire un petit panier. Il commence à réaliser les tressés comme l’avait fait son grand-père. Néanmoins il se trompe. Son grand-père prend donc le panier de sa main sans dire un mot, il défait l’erreur, refait calmement la tresse sous le regard attentif de son petit enfant et lui rend le panier pour qu’il continue son travail. Dans la situation B le même enfant est assis dans la salle de cours. Il est au CP et commence à apprendre à lire et à écrire. Les enfants ont été distribués par l’institutrice dans des groupes de 5. L’enfant a à ses côtés d’autres gamins et quelques filles. L’institutrice les apprend au tableau la lettre T suivant la méthode syllabique. Les deux approches à la transmission de connaissances culturelles sont des importants points de départ pour la comparaison des pratiques culturelles de transmission de connaissances et du rapport à ces pratiques. Maître de conférences Université de Lille 1 - ClersE Ma communication se propose de traiter du lien entre les pratiques culturelles, notamment musicales des filles durant la période du collège, et la construction de leur apparence. Elle montrera que par le biais de leurs passions, partagées collectivement, pour certaines chanteuses ou actrices, les collégiennes sont amenées non seulement à faire un certain nombre d’apprentissages esthétiques mais aussi à sexualiser leur corps ou sont tentées de le faire, en mobilisant des vêtements issus de l’habillement féminin adulte, bien plus précocement qu’elles ne le faisaient il y a encore quelques décennies. Elle s’attachera également à décrire la façon socialement différenciée dont les parents soutiennent ces pratiques culturelles et gèrent l’érotisation précoce du corps des filles qui peut y être associée ainsi que la manière dont les enfants reçoivent les normes émises par les parents en s’y conformant ou en y résistant. Cette communication repose sur des entretiens réalisés avec de jeunes collégiennes à propos de leurs pratiques culturelles et corporelles (une quarantaine) et des parents (une douzaine). Elle repose également sur des observations dans les classes et la cour de récréation dans deux collèges de la banlieue parisienne, dans le cadre de ma thèse de sociologie qui portait sur la socialisation corporelle des préadolescentes, soutenue à l’université de Paris X. publications • A. Mardon, Pratiques vestimentaires au collège et socialisation différentielle des sexes, Cahiers du genre, “Les objets de l’enfance” n° 49, 2010, à paraître. • A. Mardon, Les premières règles des jeunes filles. Puberté et entrée dans l’adolescence, Sociétés contemporaines, n° 75, 2009, p 109-129. • A. Mardon, Sociabilités au collège et construction de l’apparence, Ethnologie Française, n° spécial « Nouvelles adolescences. ». Tome XL, n° 1, 2010, p 39-48. 53 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Aurélie MAURICE Christine MENNESSON Pierre MERCKLE Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Construction des goûts Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Pratiques et Genre Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Famille et transmission Le « melting-pot » culturel à l’adolescence : focus sur l’alimentation SOCIALISATION FAMILIALE ET INVESTISSEMENT DES FILLES ET DES GARCONS DANS LES PRATIQUES CULTURELLES ET SPORTIVES ASSOCIATIVES L’ADOLESCENCE, COMBIEN DE CULTURES ? PREMIERS RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE LONGITUDINALE SUR LES PRATIQUES CULTURELLES DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS Doctorante INRA/Université Paris-Descartes - CERLIS La socialisation primaire, puis secondaire, amène l’adolescent à former son bagage culturel qui l’accompagnera durant toute sa vie. Or, la socialisation se réalise dans « des contextes sociaux multiples et hétérogènes » [Lahire]. Nous nous intéressons ici à la formation de la culture alimentaire de l’adolescent, qui est elle aussi au carrefour d’une diversité de cultures alimentaires, potentiellement contradictoires entre elles. L’objectif de cette présentation est de mettre à jour la diversité des cultures alimentaires auxquelles l’adolescent fait face, et de montrer comment celui-ci se sert de ces différentes cultures pour construire sa propre culture alimentaire. Dans la communication, nous verrons tout d’abord la culture alimentaire familiale dans laquelle l’adolescent évolue, qui dépend de la situation sociale, du pays d’origine, de la situation familiale (famille monoparentale ou non). Ensuite, nous aborderons le sujet de la culture alimentaire des pairs : celle qui est de mise quand les adolescents mangent ensemble, ou celle à laquelle ils se réfèrent en tant que « jeunes ». Nous verrons enfin le rôle des médias dans la culture alimentaire des adolescents, en mettant à jour le paradoxe de l’éloge du plaisir (notamment à travers les publicités alimentaires) et du sain (à travers les messages nutritionnels). publications • A. Maurice, « Chacun son fruit » : une action de santé publique confrontée à la réalité sociale de familles populaires, in les actes du colloque « A limentation, culture enfantine et éducation » à Angoulême (1-2 avril 2010). 54 Maître de conférences Université Paul Sabatier Toulouse - SOI Cette communication analyse le rôle de la socialisation familiale dans l’accès des filles et des garçons aux pratiques culturelles et sportives associatives. Les données recueillies dans une quarantaine de familles attestent de l’importance de la famille, et notamment de la prime éducation, dans la reproduction des rapports sociaux de sexe, mais permettent également de cerner des configurations familiales et des styles de vie plus favorables que d’autres à la construction de l’égalité entre les sexes. De manière générale, les choix en matière de pratiques culturelles apparaissent moins sexués que les engagements sportifs. Ce constat s’explique notamment par la dimension sexuée des transmissions familiales, qui s’organisent différemment selon le domaine de pratique. L’investissement respectif des parents dans la transmission et l’incitation aux pratiques culturelles et sportives des enfants varie néanmoins selon la position sociale des familles et/ou les investissements respectifs des parents dans les domaines sportifs et culturels. Par ailleurs, quelques familles se distinguent par une moindre sexuation des choix sportifs des enfants, voire, parfois, par l’investissement dans des activités « inversées ». Ces familles plus « égalitaires » privilégient les activités culturelles aux activités sportives et appartiennent plus fréquemment aux milieux favorisés, sans que cette relation soit systématique. publications • C. Mennesson, Être une femme dans le monde des hommes. Socialisation sportive et construction du genre. Paris, L’Harmattan. 2005. • C. Mennesson, J-P Clément (2009). Boxer comme un homme, être une femme, Actes de la recherche en sciences sociales, 179, 2009, pp. 4-18. • C. Mennesson, Being a male in dance: socialization modes and gender identities, Sport in Society. Cultures, Commerce, Media, Politics, 12 (2), 2009, pp. 174-195. Maître de conférences ENS Lyon - GRS Trente ans après la publication par Pierre Bourdieu de La Distinction (1979), la sociologie de la culture, au moins en France, reste profondément marquée par la théorie de la légitimité, qui met en correspondance l’espace des positions sociales et l’espace des pratiques culturelles. Si les enquêtes sur les pratiques culturelles des Français « adultes » ont toujours confirmé la persistance de profondes inégalités en la matière, elles montrent aussi de profondes mutations, dont l’opposition stricte entre culture légitime et culture populaire peine de plus en plus à rendre compte adéquatement. De ce constat naît une incitation à examiner ce qu’il en est précisément… chez les adolescents : cette période de la vie est en effet cruciale, à la fois pour la construction de l’espace des positions sociales d’une génération, et pour la structuration de ses identités culturelles, entre héritages, appropriations, et innovations. Ce sont ces enjeux que nous nous proposons d’éclairer empiriquement à partir des résultats de l’enquête longitudinale sur les pratiques culturelles et de loisirs des enfants et des adolescents réalisée à l’initiative du Ministère de la Culture, au cours de laquelle 4000 enfants ont été interrogés tous les deux ans par questionnaire sur leurs loisirs, leurs pratiques culturelles et leurs goûts, et cela quatre fois successivement entre 2002 et 2008, donc à 11, 13, 15 et 17 ans. publications • P. Mercklé, T. Dollé, Morts en séries : représentations et usages des cadavres dans la fiction télévisée contemporaine, Raison Publique, n° 11, octobre 2009, pp. 229-246 • P. Mercklé, Une sociologie des irrégularités sociales est-elle possible ?, Idees, la revue des sciences économiques et sociales, n° 142, décembre 2005, pp. 22-29 • P. Mercklé, La sociologie des réseaux sociaux, Paris, La Découverte, coll. “Repères”, 2004. Angela MEYER BORBA Professeure - Université fédérale Fluminense, Brésil Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Questions de méthode Dessin : une voie d´expression et de production des cultures enfantines Ce travail discutera l´approche méthodologique d´une enquête menée auprès de 25 enfants d´une école maternelle brésilienne, autour du dessin enfantin. Les conceptions de l´enfant en tant qu´acteur social et du dessin comme une voie d´expression et production symbolique et culturelle propre à l´enfance ont demandé une méthodologie capable de sortir d´une posture « adulto-centrée » pour appréhender le point de vue des enfants. Des méthodologies complémentaires ont été utilisées : l´observation du processus d´élaboration des dessins au quotidien; la proposition d´activités en petits groupes autour du dessin; et des entretiens avec les enfants. En prenant les dessins au sérieux, on voulait donner à voir et à entendre la parole des enfants, pour comprendre ce qu´ils sont, pensent et sentent. Le dialogue, la prise de notes et l´enregistrement vidéo ont été à la fois des ressources méthodologiques et des manifestations de notre intérêt d´apprendre d´eux sur leurs processus de dessiner. Ce renversement de situation a permis : l´établissement d´une relation de confiance avec les enfants; la compréhension du dessin comme une activité créatrice où les enfants s’approprient la société; et peut-être la prise de conscience par les enfants de la spécificité de leurs processus de dessiner et de leur statut en tant qu´enfants. publications • A. Meyer Borba, Une cour de l´école au Brésil: lieu de l´imaginaire enfantin. in J. Delalande (sous la dir. de), “Des enfants entre eux”, Paris, Autrement, 2009, p. 100-124. • A. Meyer Borba, Quando as crianças brincam de ser adultos: vir-a-ser ou experiência da infância? in Jader Janer Moreira Lopes; Marisol Barenco de Mello. (sous la dir. de.). “O jeito de que nós crianças pensamos sobre certas coisas”: dialogando com lógicas infantis, Rio de Janeiro, Rovelle, 2009, p. 97-117 • A. Meyer Borba, A participação social das crianças nos grupos de brincadeiras: elementos para a compreensão das culturas da infância, Educação em Foco (Juiz de Fora), v. 13, p. 139-156, 2009. 55 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Yoan MIEYAA Antonietta MIGLIORE Catherine MONNOT Sergio MOSTEIRO MOLINA Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Pratiques et Genre Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Culture juvénile, culture scolaire Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Construction des goûts Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Construction des goûts GENRE, IDENTITÉs SEXUÉES ET ÉMERGENCES DE CULTURES ENFANTINES DIFFERENCIÉES à L’ÉCOLE MATERNELLE «Passe-moi ton devoir !» Éclairages sur les cultures des adolescents à travers l’analyse du copiage en classe Mozart, Lorie, Metallica et les autres... : entre classique, pop et rock, la culture hybride des apprentis musiciens (6-17 ans) Le matériel utilisé pour l’intervention provient d’une recherche-action menée dans une classe de lycée de Turin, à l’intérieur de laquelle le thème du copiage en classe a été exploré. Les cultures des adolescents y ont été analysées, en particulier en considérant les aspects suivants: la poursuite des intérêts individuels et/ou le développement de la pro-socialité ainsi que la capacité à coopérer, les différents types de savoir et de compétences que le copiage comporte, la capacité de résilience de celui qui se trouve par exemple en situation de difficulté socioculturelle et la construction de sa réputation aux yeux des copains. L’analyse s’est révélée profitable pour la compréhension non seulement de la culture des pairs, mais également des conflits et des synergies entre les cultures des adolescents et celles des adultes. Les résultats mettent en lumière les constructions de sens, différentes et articulées, de l’action de copier de la part des filles et des garçons. La recherche a eu comme toile de fond un paradigme interactionniste, et elle s’inscrit dans la branche de la sociologie de l’enfance attentive au point de vue des acteurs. Une méthodologie de type ethnographique avec des interviews en profondeur ont été utilisées. Cette communication aura pour objet la culture musicale hybride, c’està-dire à la fois classique, jazz, pop et rock, d’élèves de musique âgés entre 6 et 17 ans, dans une petite École de Musique de milieu rural du sud de la France. Nous nous interrogerons tout d’abord sur la façon dont ces enfants construisent ces goûts musicaux atypiques à un âge où la « tyrannie de la majorité » pousse les jeunes vers des « logiques de négativité » et d’exclusion censées affirmer leur identité juvénile. Nous questionnerons ensuite les modalités d’élaboration de cette culture musicale, c’est à dire les agents de socialisation hétérogènes qui participent à ce travail de transmission culturelle, mais aussi les variations observables en fonction de l’âge et du sexe de ces enfants ainsi que de leur milieu social et de la place de la pratique musicale dans leur culture familiale. Enfin, nous nous pencherons sur les effets de contexte qui guident ces déclarations mais aussi la mobilisation ou l’occultation de certains savoirs chez ces « acteurs pluriels » : à la fois « enfants de », élèves, amis, artistes et consommateurs, les apprentis musiciens ne sont pas que des objets de transmissions verticales ou horizontales, ils s’approprient et modèlent aussi ce patrimoine musical protéiforme au gré de leurs besoins et de leurs rôles sociaux. THE CULTURAL CONSUMPTION AND PRACTICES OF YOUNG PEOPLE IN CATALONIA. A FIRST APPROXIMATION BY WAY OF THE SURVEY OF THE CULTURAL CONSUMPTION AND PRACTICES OF CHILDREN 2007-2008 Doctorant Université Toulouse le Mirail - PDPS Au cours des années passées à l’école maternelle, les enfants élaborent des réseaux amicaux complexes et partagent avec leurs pairs des codes culturels bien spécifiques. Ces réseaux affiliatifs n’échappant pas aux normes sociales, les enfants développent bien souvent une culture marquée par les rôles de sexe véhiculés au sein de la socialisation de genre familiale et scolaire. Si bien que, progressivement, avec la mise en place de la ségrégation sexuée, filles et garçons forment deux groupes distincts aux fonctionnements très différents. L’objectif de cette communication est de rendre compte, à travers des entretiens exploratoires menés auprès d’enfants âgés de 4-5 ans, des processus de construction identitaire à l’œuvre dans l’émergence des cultures enfantines différenciées. L’intérêt de cette recherche est de prendre en compte le rôle de l’identité sexuée, dans ses versants objectif et subjectif, afin d’analyser les transformations du rapport à la culture des jeunes enfants. Cette approche théorique et méthodologique permet ainsi, au regard des résultats obtenus, d’envisager les différents contextes de socialisation du jeune enfant mais aussi d’accorder une place centrale à son activité, afin de saisir au plus près les processus en jeu dans ces diverses (re)constructions. publications • Y. Mieyaa, V. Rouyer, A. Le Blanc, Le point de vue du jeune enfant sur la socialisation de genre familiale et scolaire : l’émergence du rapport à l’école et de l’identité sexuée. In V. Rouyer, S. Croity-Beltz, Y. Prêteur (eds) Genre et socialisation de l’enfance à l’âge adulte. Expliquer les différences, penser l’égalité. Toulouse : Erès. 2010. • Y. Mieyaa, V. Rouyer, H. Ricaud-Droisy, Socialisation de genre, identité sexuée et rapport à l’école des filles et des garçons en classe de CP. In A. de Ribaupieurre, P. Ghisletta, T. Lecerf, & J.L. Roulin (Eds.), Identités et spécificités de la psychologie différentielle (pp. 213-217). Rennes : Presses Universitaires de Rennes. 2010. 56 Maître de conférences Università di Torino publications • A. Migliore, Les rapports intergénérationnels: de la tradition pédagogique, psychologique et sociologique classique aux récentes études menées dans le cadre de la sociologie de l’enfance, in L. Hamelin Brabant, A. Turmel (dirs.) Les figures de l’enfance d’hier à aujourd’hui: un regard sociologique, Québec, Presses interuniversitaires. à paraître. • A. Migliore, En contact avec les racines. Représentations du passage à l’âge adulte et mandats intergénérationnels familiaux, Revue des Sciences Sociales, n° 41, 2009, pp.86-96. • A. Migliore, Perché qualcuno sì e qualcuno no. I bambini e la riuscita scolastica, Milano, Guerini. 2006. Doctorante EHESS-UTM/LISST - Centre d’anthropologie sociale publications • C. Monnot, Les petites filles et la chanson, sociabilités et apprentissages, dir. J. Delalande, Cultures enfantines, Rennes, PUR, à paraître novembre 2010. • C. Monnot, The female pop singer and the “apprentice” girl : Learning “femininity” through Pop music role models In France, Journal of Children and Media, Volume 4, Issue 3, 2010, pages 283-297. • C. Monnot, Petites filles d’aujourd’hui, l’apprentissage de la féminité, Paris, Autrement, coll. “Mutations”, 2009. Technician - Ministry of Culture and the Media, Government of Catalonia In 2008, the Ministry of Culture and the Media of Catalonia carried out, in collaboration with the Ministry of Education and the Statistical Institute, the Survey of the Cultural Consumption and Practices of Children, which has been the first attempt, not only within Catalonia, but also within Spain, to undertake a systematic and panoramic analysis of the cultural habits of young people between 6 and 14 years old, asking series of questions in key areas of cultural activity, including museums, heritage, libraries, archives, reading, visual arts, performing arts, music and concerts, radio and television, computers, videogames, the Internet and mobile phones. Using this empirical data, this article will yield a understanding of the role of young people in processes of cultural consumption through the discussion of three main ideas: 1) Does gender still have effect on cultural habits, or are those traditional differences becoming to erode? 2) Socialization. How and to what extent does primary socialization and generational transmission contribute to the reproduction of cultural practices? and 3) Is technology a substitute or a complement to traditional cultural activities? publications • S. Mosteiro Molina, Efficiency in the Performing Arts Sector in Catalonia: A geographical analysis, Proceedings of the 6th International Conference on Cultural Policy Research; 2010 August 24-27. Jyväskylä: University of Jyväskylä, 2010. • S. Mosteiro Molina, Participación cultural y estratificación social. Perfiles de consumidores culturales en Euskal Herria, Proceedings of the XVII Congreso de Estudios Vascos, 2009 November 17-19. Donosita: Eusko Ikaskuntza, 2009. • S. Mosteiro Molina, La Encuesta de Consumo y Prácticas Culturales en Cataluña Índice: revista de estadística y sociedad, vol. 26. Madrid: Instituto Nacional de Estadística, 2008. 57 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Gérard NEYRAND Dominique OTTAVI Typhaine PINVILLE Flavie PLANTE Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Pratiques et Genre Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Images de l’enfance Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Mémoires d’enfance Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Socialisation de genre et pratiques corporelles dans la petite enfance. La place de l’initiation aux activités culturelles et sportives L’ENFANT ET LA RÉCAPITULATION DE LA CULTURE. A PROPOS DE GRANVILLE STANLEY HALL L’enfant, la famille et la musique Pratiques médiatiques créoles : négociations autour des cultures adolescentes à La Réunion Professeur Université Toulouse 3 - SOI L’importance de la différenciation sexuée dans les processus de socialisation prenant pour cadre les pratiques culturelles et sportives va en s’accentuant avec l’âge. Les tout petits, spontanément, ne choisissent pas toujours préférentiellement des partenaires de leur propre sexe, mais inclinent parfois à la mixité ou à l’indistinction de genre, selon les activités et/ou les individus. Certains adultes à cet égard induisent comportements de genre et homosocialité alors que d’autres, au contraire, favorisent neutralité d’attitude et mixité des pratiques. A quel régime de justification ces différences réfèrent-elles et comment sont-elles mises en place ? Tant du point de vue des intervenants que de celui des parents les positionnements interrogent sur les déterminants des attitudes, tant dans la sphère privée (modèles familiaux, modes de conjugalité et de relations inter-sexes, modèles éducatifs) que dans la sphère publique (logiques de formation, de secteur professionnel, d’articulation entre les distinctions sociales de classe et de genre selon les contextes d’activité). Nous interrogerons les dimensions en jeu, qu’elles soient psychologiques, sociales, culturelles, identitaires, et en dernière instance politiques, et la place qu’elles peuvent avoir aussi bien dans l’appréhension des pratiques par les enfants que dans leur positionnement à l’égard de l’autre sexe... publications • G. Neyrand, Le dialogue familial. Un idéal précaire, Toulouse, Erès, 2009. • G. Neyrand, A. Hammouche, S. Mekboul, Les mariages forcés. Conflits culturels et réponses sociales, Paris, La Découverte, 2008. • G. Neyrand, Nathalie Fraïoli, Eveil et socialisation. La place des enfants dans les modes d’accueil, Paris, Pros Pages éditions, 2008 58 Professeur Université de Caen - CERSE Des textes de G. Stanley Hall, écrits aux environs de 1890, relatent notamment des jeux d’enfants et montrent en quoi les activités spontanées participent de l’apprentissage et de l’intégration dans la culture matérielle, technique, intellectuelle, des adultes. Leur analyse du point de vue de l’histoire des idées s’insère dans une recherche plus large sur la notion de développement et de développement psychologique de l’enfant. G. Stanley Hall, cherche à comprendre comment l’enfant entre dans la culture et sa complexité, en mettant en valeur le rôle des pairs et l’interaction langagière, l’exploration matérielle et technique du milieu environnant, sans négliger le rapport de l’enfant au monde adulte et à l’institution scolaire, qu’il congédie cependant sous la forme qu’il connaissait en tant que premier facteur d’acculturation. Il convient donc pour montrer l’acquis que représente cette psychologie indépendamment du contexte épistémologique où elle a émergé, d’analyser son substrat théorique mais aussi son contexte historique, et de faire le lien entre ces préoccupations d’un psychologue moderne, sinon contemporain, et les nôtres, alors que la question de la transmission des savoirs, savoir-faire, valeurs, culture, est au premier plan de l’actualité. publications • D. Ottavi, Conditions de l’éducation, Paris, Pluriel, 2010. • D. Ottavi, Friedrich Foerster et le défi de l’éducation sexuelle, in “Les jeunes et la sexualité, initiations, interdits, identités”, V. Balnachard, R. Revenin, J.J.Yvorel, dir.Paris, Autrement, 2010. • D. Ottavi, De Darwin à Piaget, Paris, CNRS éditions, 2009 (Réed). Doctorante Université Paris IV-Sorbonne - Observatoire Musical Français Le rôle de la famille est essentiel dans le processus d’apprentissage d’une pratique musicale durant l’enfance. Nous avons pu constater qu’elle accorde une attention particulière et néanmoins différente selon les époques et les générations. Les modes de réception, les différences d’apprentissage, l’accompagnement familial, la place de la culture et de l’enseignement artistique diffèrent au fil du temps et montrent certaines évolutions. La pratique instrumentale s’apprend généralement dès le plus jeune âge, c’est pour cela que l’accompagnement parental est primordial et essentiel durant l’enfance. Cette communication tentera de produire une comparaison sur les modes de réception de la pratique artistique au sein des différentes générations, de savoir comment l’enfant et la pratique musicale sont reçus et comment cette transmission perdure dans le futur. Pour ce faire, une série d’entretiens auprès d’individus issus de trois générations appartenant à une même famille a été effectuée (grands-parents/parents/enfants). publications • T. Pinville, Musiques, Patrimoines en Val de France, nº8, Septembre 2010. Doctorante Université de La Réunion - LCF (CNRS) À La Réunion, département d’outre-mer situé à 10 000 km de sa métropole, les jeunes grandissent dans une société particulière : différents modèles culturels existent et la cohabitation entre ces cultures n’est pas toujours évidente. En effet, chacune d’entre elles proposent des manières de penser et d’agir qui entrent parfois en contradiction les unes avec les autres. Face à la diversité des influences, le positionnement culturel est délicat. À l’adolescence, les jeunes sont particulièrement sensibles à ces choix culturels. Que faire ? Faut-il suivre la famille, les amis ? Que se passe-t-il quand les modèles sont en opposition ? Confrontés à une somme d’éléments hétéroclites, les jeunes doivent assembler les pièces constitutives de leur propre patchwork culturel. Cet assemblage se fait en s’inspirant des modèles hérités de la famille, de ceux propagés par les groupes de pairs, et des modèles diffusés par les médias. Cette communication se propose d’exposer les spécificités des pratiques médiatiques des jeunes de La Réunion. L’analyse repose sur des entretiens réalisés avec des élèves de seconde d’un lycée de l’est de l’île. Des exemples de confrontations culturelles seront donnés et la notion de créolisation sera abordée afin de comprendre comment les jeunes de La Réunion gèrent la diversité culturelle. publications • F. Plante, Cultures en contact : les médias et la construction du lien social chez des lycéens de l’île de La Réunion in Actes du colloque “Représentation, reconnaissance et identité culturelle. Le lien social à l’épreuve de la pluriculturalité”, 26 - 27 novembre 2009, Presses Universitaire de Blaise Pascal, à paraître. • F. Plante, Du téléspectateur ordinaire au fan : contact culturel autour des pratiques médiatiques à La Réunion in Actes du colloque international “Diversité culturelle et dialogue interculturel : comprendre et co-agir”, 2-3 avril 2009, Université de La Réunion, à paraître. 59 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Claude POISSENOT Gilles PRONOVOST Fanny RENARD François RIBAC Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Dispositifs et médiation Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h00 - Frontières des âges Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Famille et transmission Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Mémoires d’enfance Culture juvénile et bibliothèques publiques : le traitement institutionnel des pratiques juvéniles Enfances et adolescences : dispositifs et constructions discursives à l’interstice de multiples temporalités LE POIDS DES INFLUENCES FAMILIALES DANS LA CONSTITUTION DES PROFILS CULTURELS ADOLESCENTS L’autre musique de chambre, comment de jeunes adolescent-es ont appris la musique Les travaux récents sur les jeunes et la famille montrent que les jeunes construisent un monde à eux qui se distingue (au moins pour une part) de celui des parents. Ils élaborent leur univers dans le cadre du groupe de pairs et expriment leur spécificité dans leurs pratiques culturelles. Un ensemble de résultats révèle l’existence d’une construction de références juvéniles. Quelle place occupent les bibliothèques publiques dans cet univers en construction ? La désaffection des jeunes vis-à-vis des bibliothèques au moment de l’entrée au collège résulte selon nous de la difficulté de ces institutions à prendre en compte la manière dont les jeunes élaborent leur monde. Alors que les bibliothèques parviennent assez bien à satisfaire les enfants d’âge primaire, elles rencontrent des difficultés à conserver leur attractivité dans le cadre du processus d’autonomisation. Il s’agira d’interroger les dispositifs d’offres proposés par les bibliothèques à ces publics jeunes. Cette communication propose de faire l’analyse des dispositifs de construction sociale de l’enfance et de l’adolescence au sein de la temporalité inhérente à ces âges de la vie à partir de trois problématiques d’entrée en la matière, bien que celles-ci ne soient ni exclusives, ni suffisantes à elles seules : - les discours et les représentations des divers acteurs en présence, parents, enseignants, les enfants eux-mêmes, incluant un « discours de construction de soi » par lequel la démarche narrative met l’accent sur l’autonomie, l’identité et la différenciation du jeune ; - les processus et les trajectoires que l’on peut dégager du parcours des enfants et des adolescents, dans une perspective temporelle intégrée, tout particulièrement : les trajectoires de la participation culturelle chez les adolescents, les trajectoires de la sociabilité et les stratégies parentales d’emploi du temps ; - les stratégies adoptées, en termes d’abandons, ruptures, double langage, multiples significations superposées, distanciation et repli, amitiés sélectives, passions passagères ou durables. (G. PRONOVOST et J. ZAFFRAN). Cette communication analyse le poids des influences familiales dans la constitution des profils culturels des enfants et adolescents. Après une présentation de la problématique et du dispositif méthodologique, je consacrerai une première partie à l’étude de cas d’un des enfants interrogés : je rendrai raison de son profil culturel (préférence, fréquence, étendue et légitimité des pratiques) en resituant celui-ci dans la configuration relationnelle (Elias, 1991 ; Lahire, 1995) au sein de laquelle il évolue. Ce type d’exposition fait apparaître non seulement les diverses influences culturelles auxquelles un enfant peut être confronté, mais aussi la manière dont elles s’agencent, s’articulent et dont elles sont appropriées par l’enfant selon leur plus ou moins grande consonance. Dans une seconde partie, je reviendrai plus systématiquement sur ce qui rend compte du poids des influences culturelles familiales et en particulier parentales, à savoir la variation sociale des profils culturels, mais aussi sur ce qui en rend raison : l’importance des pratiques familialement partagées ; l’importance également des pratiques qui, spécifiquement enfantines ou adolescentes, sont familialement organisées ou interdites ; l’intériorisation enfantine ou adolescente des schèmes d’appréciation familiaux qui, s’ils ne sont des obstacles, sont autant de filtres aux influences extra-familiales qu’elles soient scolaires ou amicales. Cette communication rend compte d’une enquête, menée en 2005/2007 en Ile de France, sur la façon dont une trentaine d’adolescent-es, né-e-s aux début des années 80, se sont initié-es à la musique puis ont diffusé leur propre musique à l’âge d’Internet. Maître de conférences Université Nancy 2 - CREM publications • C. Poissenot, La fréquentation en questions in Bulletin des bibliothèques de France, t. 55, n°5, 2010, pp. 67-71. • C. Poissenot, Comment envisager l’avenir des relations avec les usagers in Documentaliste-Sciences de l’information, vol. 46, n°3, 2009. • C. Poissenot, La nouvelle bibliothèque, Voiron, Territorial Editions, 2009. 60 Professeur émérite Université du Québec à Trois-Rivières publications • G. Pronovost, La famille à l’horizon de 2020 (dir.) Québec, Presses de l’Université du Québec, 2008. • G. Pronovost, L’univers du temps libre et des valeurs chez les jeunes, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2007. • G. Pronovost, Le rapport au temps des adolescents: une quête de soi par-delà les contraintes institutionnelles et familiales, Informations sociales, Paris, CNAF, no. 153, mai-juin 2009, p. 22-28. Maître de conférences en sociologie Université de Poitiers, IUFM Poitou-Charentes - GRESCO Chercheur associé Université de Metz - 2L/2S publications • F. Ribac, Devenir soi-même, l’apprentissage des musiques populaires”, Paris, La Dispute, à paraître en 2011 • F. Ribac, La compétence des (jeunes) auditeurs in Panorama Art et Jeunesse, Paris, Éditions de l’INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation populaire) en partenariat avec le DEPS (Département des Études de la Prospective et des Statistiques du Ministère de la Culture) et le Centre Pompidou. 2007, p. 29-39. • F. Ribac, L’avaleur de rock, Paris, La Dispute, 2004. publications • F. Renard, Des lectures lycéennes inopportunes en contexte scolaire, Revue française de pédagogie, “Retours sur la seconde explosion scolaire”, n° 167, 2009, p.25-36 • F. Renard, Une approche sociologique des habitudes de lecture. Pour une étude conjointe des contextes scolaire et extra-scolaire, Éducation & Didactique, vol. 2 n° 1, 2008, p. 41-68 • F. Renard, C. Détrez, “Avoir bon genre” : les lectures à l’adolescence, Le Français aujourd’hui, “Genre, sexisme et féminisme”, 163, 2008, p. 17-27. 61 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Mariangela ROSELLI Jean-Pierre ROUCH Maître de conférences Université Toulouse le Mirail - LISST-Cers Maître de conférences Université Paris 13 - Experice Nathalie ROUCOUS Stéphanie RUBI Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Pratiques et Genre Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h30 - Numérique et lien social Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Construction des goûts Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Frontières des âges LA BIBLIOTHÈQUE, UN MONDE DE FEMMES. DÉTERMINATIONS ET CONSÉQUENCES SUR LA SEGMENTATION DES PUBLICS JEUNES DANS LES BIBLIOTHÈQUES Vers une nouvelle culture préadolescente ? La connexion comme reconfiguration des pratiques et de leurs légitimités Jeux vidéo de l’enfance : une culture plurielle Jouer au loup et devenir grand : l’entrée en 6e ou le renoncement aux jeux de l’école La contribution se propose de décrire la relation entre les professionnels de la bibliothèque et le public comme un facteur déterminant dans la segmentation des publics de lecteurs et d’usagers des équipements de lecture publique. Plus particulièrement, on montrera qu’un personnel, celui des bibliothèques, composé à 87% de femmes et historiquement marqué par la présence et la prégnance des femmes (du choix des titres jusqu’aux missions fixées à la lecture publique en passant par les injonctions répétées au silence et à une certaine tenue), a fini par façonner les espaces, les attentes réciproques, jusqu’à la vision de la lecture. Chez certains groupes sociaux, la lecture serait une affaire de femmes, naturellement portées à la concentration et à l’effort intellectuel, physiquement préparées à une hexis corporelle réceptive et ouverte, spirituellement disposées à la patience et à la docilité. Cette vision étant largement partagée côté bibliothécaires et côté usagers, elle fonctionne comme un puissant et vivant lieu commun associé à une certaine pratique de la lecture, qui contribue activement à en tenir éloignés les garçons, et tout particulièrement les adolescents chez qui la construction de l’identité sexué se fait aux antipodes de ces caractéristiques. Le cœur de la contribution sera volontairement descriptif afin de mettre en lumière dans les détails et les situations précises, les mécanismes, interactions, relations et rapports sociaux qui ont pu être observés dans divers espaces publics de bibliothèque entre 2001 et 2008. Le matériau sera présenté sous forme de scènes ethnographiques. Notre proposition entend présenter la double transformation que subit la Culture des préadolescents sous l¹effet de l¹un de ses supports privilégiés de diffusion : l¹ordinateur connecté à Internet. La culture acquiert le statut de prétexte au lien social tout comme elle voit ses échelles de hiérarchie modifiées. Nous assistons à un déplacement du registre de la culture. Le contenu s¹efface peu à peu derrière l¹échange qu¹il permet d¹initier. Sont alors premiers les échanges et les constructions identitaires « assistées » par les pairs. En outre, les supports par lesquels passent les objets culturels les placent en situation de double concurrence, entre eux mais aussi avec les multiples autres sollicitations et opportunités dont recèlent ces lieux de la culture. La question de la légitimité s¹en trouve ainsi renouvelée. La combinaison et l¹agencement apparaissent comme des compétences favorisées par les supports et leurs utilisateurs. La légitimé devient, dans ce mouvement, un produit de l¹activité et des interactions. (JP. ROUCH, M. AZAM et J. CHAULET). Maître de conférences Université Toulouse 2 - CERTOP (CNRS) publications • M. Roselli, Du lecteur à l’usager. Ethnographie d’une bibliothèque universitaire, Toulouse, Presses Universitaires de Toulouse, 2010. • M. Roselli, Usagers et usages devant une offre de lecture publique libre : parcours d’acculturation et formes d’appropriation lettrées, Sociétés contemporaines, 64, décembre 2006, p. 135-151. 62 publications • J.-P. Rouch, M. Azam, (dirs), J. Chaulet, A. Sauvageot, Les pratiques culturelles des 11-14 ans sur micro-ordinateur : un triple référentiel, rapport de recherche, Programme : « les pratiques culturelles des adolescents », Ministère de la Culture, Paris, 2010. • J.-P. Rouch, Individu, temps sociaux et échelles d’analyses, Niveaux d’action et d’analyse. Essais de sociologie ouverte. Dossiers du Cers, n°1, Juillet 2007. • J.-P. Rouch, Une approche compréhensive des emplois du temps : rapports aux temps et chronostyles, in G. de Terssac et J. Thoemmes (dirs.), Les temporalités sociales : repères méthodologiques, Toulouse, Octarès, coll. “MSH-T”, 2006 La présente communication vise à questionner la diversité des objets et la variété des usages en matière de jeu vidéo en s’intéressant aux pratiques et aux goûts des enfants de 6 à 11 ans. A partir d’une visite commentée du « parc à jouets électronique » et d’entretiens avec l’enfant, on a interrogé parents, fratrie et pairs pour saisir dans son contexte la construction d’une histoire de joueur. Les analyses mettent à jour la manière dont les enfants s’ancrent dans une culture vidéoludique large pour construire des cultures diversifiées en s’appropriant sélectivement les ressources offertes par l’industrie, mais toujours filtrées et transmises par la famille et les pairs. Il s’agira de montrer plus spécifiquement la pluralité de cette culture enfantine que la sociologie de l’enfance contribue à rendre visible depuis quelques années. Comment les pratiques et les goûts évoluent au regard de l’expérience de l’enfant ? Comment, au fil des âges, les enfants explicitent leur navigation dans l’univers des objets au travers des préférences et des abandons, des essais et des rejets, des attirances pour les jeux des aînés et des retours aux jeux de la prime enfance ? Comment les distinctions entre « jeux de filles » et « jeux de garçons » peuvent être saisies, à des âges où les frontières s’élaborent et où leurs traversées sont nombreuses ? (N. ROUCOUS et F. DAJEZ). publications • N. Roucous, F. Dajez, Le jeu vidéo, contexte familial et construction enfantine, in S. Craipeau, S. Genvo et B. Simonnot (dirs.) Les jeux vidéo au croisement du social, de l’art et de la culture, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 2010 • N. Roucous, N. Haberbusch, Culture enfantine, jouets et jeu symbolique en ludothèque, in S. Rayna et G. Brougère (dirs.) Jeu et cultures préscolaires, Paris, INRP, 2010 • N. Roucous, Les loisirs de l’enfant ou le défi de l’éducation informelle, Revue Française de pédagogie, n°160, 2007 Maître de Conférences IUT Carrières Sociales / Université Bordeaux 3 - LISEC L’entrée en 6e suscite pour les « nouveaux collégiens » (Cousin et Felouzis, 2002, Millet et Thin, 2005) des recompositions identitaires et sexuées qui se cristallisent notamment autour de l’abandon de certains jeux encore présents dans la cour de récréation de l’école élémentaire. Dans les propos des jeunes collégiens, jouer au loup en 6e marque une appartenance à l’enfance, à un univers que la plupart ont laissé avec l’école (Delalande, 2001). Nous examinons les relations que ces collégiens développent à l’égard des jeux ; les distinctions qu’ils opèrent parmi les différents types de jeux ; etc. Le rôle inclusif ou exclusif qu’ils attribuent aux jeux dans leur sociabilité juvénile et dans le tissage de leur réseau social seront des éléments mis en perspective avec une thématique plus large, abordée lors des rencontres, qui est celle du « devenir grand ». L’examen de leur « âge idéal » rend possible une lecture de leur relation aux temps (Elias, 1997), aux temporalités et, en creux, aux processus normatifs sociétaux de bornage des âges (Sirota, dir., 2006, Diasio, 2004, Brougère, 2008). Les données sont issues de la recherche collective Genre, Institutions et Trajectoires Sociales. (S. RUBI et B. DEJAIFFE). publications • S. Rubi, Contextualisation des différences sexuées et genrées du sentiment de violence déclaré par des élèves scolarisés dans des collèges populaires, Recherches et Education, dossier “Genre et Education” coordonné par Annette Jarlégan, 2009. • S. Rubi, Structures d’animation en Zones Urbaines Sensibles. L’exemple de la Communauté Urbaine de Bordeaux, Les cahiers de l’action, Paris, INJEP, 21, 2009 • S. Rubi, Les « crapuleuses », ces adolescentes déviantes. P.U.F, Paris, 2005. 63 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Sophie RUEL-TRAQUET Caterina SATTA Theresa SCHMITZ Davide STERCHELE Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Pratiques et Genre Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Frontières des âges Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Dispositifs et médiatio Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Construction des goûts Filles et garçons. Loisirs culturels et différenciation de genre dans l’enfance SIMPLY CHILDREN’S PLAY ? RECONFIGURING CHILDADULT RELATIONS IN A LEISURE PLACE FOR CHILDREN La présente communication propose un panorama des comportements et usages vis-à-vis du temps libre d’enfants âgés de 6 à 11 ans dans le cadre de leurs loisirs culturels. Elle vise à connaître leurs activités, avec qui ils les pratiquent en montrant notamment comment les filles et les garçons personnalisent et déclinent leur temps libre. Elle s’inscrit dans le champ de recherche d’une sociologie de l’enfance et est issue d’un travail de thèse en sciences de l’éducation qui se centre sur la manière dont des enfants âgés de 6 à 11 ans se saisissent de la construction culturelle des sexes que leur expose l’organisation sociétale pour se l’approprier dans leurs relations avec leur environnement. Dans le cadre de notre intervention, l’univers des jouets et des jeux, les pratiques sportives, les aspects de la sociabilité féminine et masculine et les pratiques médiatiques (usages du téléphone, d’Internet et de la télévision) seront successivement abordés. La description et l’analyse de ces thématiques montreront notamment que la différenciation de genre mise en œuvre par les enfants dans le cadre de leurs loisirs culturels leur permet de se confirmer comme fille ou garçon de leur culture. My contribution aims to explore a different way of thinking about child-adult relations. Based on a change in the assumption of what is commonly assumed about “being a child” and, consequently, about “being an adult” my proposal suggests to move from an educative frame in interpreting child-adult relations towards an intercultural one. Drawing on fieldwork research in an Italian out of school playroom (toy library), the paper analyzes children’s play and culture in relation with adults’ (play assistants and parents) practices and representations. Organized play contexts, like out of school playroom, are primarily places and fields of leisure but also sites constituted through a series of recurring contradictions. On the one hand, play is an expression of children’s fundamental right to play and have fun, but, on the other, children’s places are often organized according to adults’ views, rather than those of children. Even if play activities are promoted for children as a good way to meet their needs, these activities are often controlled in a way that seems to leave little room for the child’s subjectivity and free expression. Thus, while the original intention of these activities is to promote children’s well-being and self-expression, children may be subjected to the pressure of competition and target accomplishment. Is this children’s play? In which conditions can we say there is children’s play? Findings will be discussed in the presentation. LA CRÉATION A L’OPÉRA POUR ENFANTS OU LA DÉCOUVERTE D’UN GENRE À TRAVERS LES SORTIES SCOLAIRES À PARIS, LEEDS ET VIENNE “Et pourtant il bouge !”, Le skateboard comme espace de reproduction interprétative des adolescents L’opéra pour l’enfant-spectateur est un genre qui s’est consolidé en Europe aux alentours des années 1980. Il s’agit d’une forme d’art inventée et réalisée par les adultes et proposée au public d’enfants majoritairement dans le contexte d’une sortie scolaire. À l’aide de trois ethnographies à Leeds (UK), à Vienne (AU) et à Paris (F), j’analyserai la réaction des enfants au contact avec cette forme d’art. Que savent-ils du genre opéra? Quelles réactions suscite la rencontre avec des œuvres dont l’esthétique se nourrit à la fois des concepts de la musique contemporaine, de l’opéra et des idées reçues sur l’enfant ? Pour quelles raisons et dans quels contextes les enfants sont-ils amenés à l’Opéra ? Enfin, je pose la question de savoir si une programmation lyrique spécifique ne construit pas une double ségrégation : les enfants sont tenus loin de la programmation lyrique générale qui, après une bonne préparation ou selon l’oeuvre présentée, pourrait leur être tout à fait accessible. Par ailleurs, les œuvres classées pour le jeune public se révèlent majoritairement être des oeuvres tout public. On pourra alors s’interroger sur la pertinence de l’étiquette jeune public du point de vue du public et des œuvres ciblées. Notre point de départ est une recherche ethnographique dans laquelle nous étudions les expériences relatives à l’activité de skateboard des adolescents pour explorer les dynamiques de ce que Corsaro a nommé “reproduction interprétative”. Il n’est pas rare d’affirmer que dans nos sociétés rationalisées, les occasions données aux enfants de courir et de jouer librement ont beaucoup diminué. Des activités qui s’effectuent de moins en moins de façon spontanée, les activités ludo-moteurs, seraient de plus en plus organisées (par les adultes) sous forme de pratiques sportives. Il s’agit du processus de “sportivisation”. Cette représentation, bien qu’elle prenne en compte une partie des processus, laisse dans l’ombre d’autres moteurs sociaux qui, s’ils sont négligés, font perdre de vue une partie chargée de sens de l’expérience dans la vie quotidienne des personnes. Le processus de rationalisation s’accompagne, par exemple, de dynamiques caractérisées par des ambivalences et des ambiguïtés incompréhensibles avec une interprétation mettant en relief le processus de rationalisation. Nous verrons que la demande formulée par les skaters d’avoir des espaces réservés – les skate park – indice de sportivisation et en même temps de volonté de maintien des espaces propices à l’autonomie de cette pratique, est emblématique de cette ambiguïté et de cette ambivalence. (D. STERCHELE et S. LA MENDOLA). Docteur en sciences de l’éducation Université de Caen - CERSE publications •S . Ruel-Traquet, L’espace classe : structure de gestion de la construction culturelle des sexes pour les enfants d’école élémentaire, Agora Débats Jeunesses, n° 55, 2010. • S. Ruel-Traquet, Le sentiment amoureux chez les filles et les garçons entre 6 et 11 ans : son implication dans le mode de construction identitaire de genre, Recherches en Éducation, n° 7, 2009, pp. 120-128. • S. Ruel-Traquet, À l’heure de la récréation, filles et garçons : bandes à part ? La cour de récréation, lieu de décryptage du mode de construction sexuée des enfants, Cahiers de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines (MRSH), Numéro spécial “Jeunes chercheurs en Sciences Humaines et Sociales”, 2006, pp. 233-246 64 Post-doctorante Dipartimento di Sociologia, Universitá Padova publications • C. Sata, Qui dentro non è come là fuori. Surrogati di domesticità in uno spazio gioco per l’infanzia, in V. Belotti, S. La Mendola (a cura di), ‘Vite di bambine e bambini. Prospettive di sociologia dell’infanzia’, • C. Sata, Donne Flessibili. Storie e rappresentazioni del lavoro femminile, Quaderni, Commissione Regionale Pari Opportunità, Firenze, 2007. Doctorante en Musicologie EHESS Paris - CRAL publications • T. Schmitz, The discovery of children as a worthy audience for Operas”, www.interdisciplinary.net, 2010. E-book à paraître • T. Schmitz, L’opéra pour enfants – un genre entre Ecole et Opéra, in : Leroy/Terrien (ed.) L’éducation artisitque, L’Harmattan, Paris, 2010. (à paraître). • T. Schmitz, L’opéra pour enfants Le vaillant petit tailleur de Wolfgang Mitterer : À la découverte d’un genre méconnu, Revue Sociétés, Paris, 2009 Post-doctorante Dipartimento di Sociologia, Universitá Padova publications • D. Sterchele, Un calcio alla guerra? Pratiche rituali, appartenenze collettive e conflitto politico in Bosnia Erzegovina, Milano, Guerini. 2008. • D. Sterchele, Economia, spazi urbani e movimento corporeo, in Studi economici e sociali, XLIV, 4 (ott.-dic.), 2009, pp. 45-68. • D. Sterchele, The Limits of Inter-religious Dialogue and the Form of Football Rituals, in Social Compass, 54(2), 2007, pp. 211-224. 65 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Laurent TESSIER Katharine THROSSELL Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Culture juvénile, culture scolaire Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Enfants d’ailleurs, enfants d’ici LA DÉLICATE ARTICULATION DES CULTURES SCOLAIRE ET JEUNE. LES USAGES DE TWILIGHT DE QUELQUES PROFESSEURS D’UN LYCÉE DE ZEP QUEENS THAT ARE AND QUEENS THAT WERE BEFORE: CHILDREN AND POLITICAL CULTURE IN France AND ENGLAND Pousser les adolescents à la pratique de la lecture constitue en France un enjeu central, pour l’école et pour les parents. Face à cet enjeu éducatif, la littérature jeunesse joue souvent un rôle important. D’abord censée amener les élèves à la « véritable littérature », elle a progressivement gagné une légitimité propre. Cependant, au sein de cette littérature, les « superphénomènes » littéraires anglo-saxons (Harry Potter, Twilight…) occupent une place particulière. Succès d’édition et issu d’une culture « jeune », Twilight est ressaisi comme une opportunité d’intéressement à et par la lecture, par des documentalistes et des enseignants désireux de s’appuyer sur un centre d’intérêt affiché par les élèves. Cette reconfiguration des frontières entre culture savante et cultures populaires est rendue possible à la fois par des cadres pédagogiques nouveaux et par l’évolution du regard de jeunes enseignants sur les industries de la culture. Les frictions ainsi générées entre les représentations et les attentes des documentalistes, des enseignants et des différents partenaires associés à un projet interdisciplinaire, mené dans un lycée de ZEP en région parisienne, sont au cœur de l’analyse proposée dans cette communication. (L. TESSIER et E. DAGIRAL). This presentation provides evidence in support of the hypothesis that socialisation in general, and political socialisation in particular, are culturally bound processes. That is to say that the range of values, ideals and norms that children are exposed to are contingent for their meaning not just on socio-economic status, gender, parenting methods and so forth, but also on the dominant political narratives of the nations in which they occur. Drawing on qualitative interviews with 8 year old children in France and England, this research mobilizes a semi-directive methodology using projective techniques developed specifically to address the needs of this age group in an interview context. It emphasizes the fundamental importance of the child’s perspective and voice in the study of socialization. In the context of these interviews political culture is understood as the matrix of dominant values, norms and readings of society that are at the foundation of a political community. Our comparative approach aims to observe the impact of two political cultures – their differences and their similarities – on children and their political socialisation in France and England. Maître de conférences Institut Catholique de Paris publications • L. Tessier, La place des films de fiction dans les dispositifs de lutte pour la reconnaissance : les cas de Platoon et Indigènes, L’Année Sociologique, vol. 58, 2008/2, p. 435-460. • L. Tessier, E. Dagiral, 24 Heures ! Le sous-titrage amateur des nouvelles séries télévisées, in Gaudez F. (dir), Les arts moyens aujourd’hui, Paris, l’Harmattan, 2008, p. 117-130. • L. Tessier, Pirates !, numéro spécial de la revue Critique, éditions de Minuit, co-dirigé avec R. Keucheyan, n°733-734, 2008. 66 Doctorante/Enseignante Sciences Po. Paris - CEE publications • K. Throssell, Un berceau bleu, blanc, rouge : le nationalisme ordinaire et l’enfance, in Raisons Politiques, n°37, 2010. • K. Throssell, One thing leads to another: European and National Identities in French schoolchildren, Politique Européenne, n°30, 2010 • K. Throssell, Tous les enfants de ma classe votent Ségolène : l’élection présidentielle 2007 comme vecteur de socialisation politique, Agora/Jeunesse, n°51, 2009. Olivier VANHEE ATER - Université Lille 3 - GRS Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Questions de méthode Interviewer des enfants sur leurs pratiques culturelles : problèmes de méthode La communication présentée se fonde sur une recherche collective portant sur les effets spécifiques des relations fraternelles sur la constitution des habitudes et des goûts d’enfants âgés de 11 ans, en matière de pratiques culturelles et de loisirs. Il s’agit plus précisément d’opérer un retour réflexif sur le dispositif d’enquête utilisé et sur les conditions de production de discours par les enfants interrogés. Cette communication s’inscrit donc dans l’axe « questions de méthode, d’épistémologie et d’éthique ». L’enjeu est ici d’exposer les difficultés et les avantages de la démarche de type ethnographique mise en œuvre, fondée sur des entretiens approfondis (enfants et parents dans une vingtaine de familles) et des observations directes (lieux, équipements, biens culturels au domicile des enfants). Les problèmes méthodologiques concernent à la fois les effets de légitimité liés à la situation d’entretien, et les thèmes de l’entretien (les relations plus ou moins affinitaires au sein de la famille et de la fratrie et les conditions de leur « dicibilité »). Après avoir souligné les liens entre la propension des enquêtés à jouer le jeu scolaire et la manière dont ils réagissent aux situations d’entretien, la communication traitera de ces effets de légitimité concernant les goûts culturels et les sentiments fraternels et familiaux. publications • O. Vanhee, Traduction de l’ouvrage de l’historien américain Lawrence Levine, Culture d’en haut, culture d’en bas. L’émergence des hiérarchies culturelles aux Etats-Unis, La Découverte, Paris, 2010 (avec Marianne Woollven, préface de Roger Chartier). • O. Vanhee, La production d’une « culture manga » en France : une analyse sociologique de la pluralité des appropriations et des pratiques liées au manga, in Japon Pluriel n°7, Actes du 7e colloque de la Société française des études japonaises, éditions Philippe Picquier, Arles, 2008. Virginie VINEL Maître de conférences Université Paul Verlaine - 2L/2S Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 9h-10h30 - Système des objets OBJETS DE SOIN, OBJETS A SOI. LA FABRICATION D’UN CORPS INTIME CHEZ LES ENFANTS DE 9 À 13 ANS Dans cette communication à deux voix (Diasio, Vinel), nous nous concentrerons sur la fabrication sociale de l’intimité et de la distance, notamment dans les relations aux frères et aux sœurs. Il s’agit d’observer, décrire et questionner les enfants sur les techniques du corps de l’intime (toilette et pratiques esthétiques) apprises et transmises à cet âge au sein de la famille. Ces techniques du corps s’étayent sur une culture matérielle, dont on analysera les usages, les échanges, les modes de circulation et de distinction: par exemple la progressive apparition de produits de soin personnels ou au contraire l’appropriation de ceux des aînés ou des parents. Cela nous permettra notamment d’éclairer comment les distinctions de genre et d’âge s’élaborent dans les espaces intimes (salle de bain, toilettes) de la famille. Les données utilisées sont issues d’un terrain exploratoire dans l’espace domestique de catégories sociales diversifiées, dans le cadre d’une recherche ethnographique intitulée CorAge « Expériences du corps et passage des âges: le cas des enfants de 9 à13 ans (France et Italie), financée par l’ANR Enfants et Enfance. (V. VINEL et N. DIASO). publications • V. Vinel, Des femmes et des lignages. Ethnologie des relations féminines au Burkina Faso, Paris, L’Harmattan, 2005 • V. Vinel, De la jeune fille à la vieille femme. Passages biologiques et passages sociaux chez les Moose du Burkina Faso », in J. Levy, L. Charton, Générations et âges de la vie, Québec, Presses Universitaires du Québec, 2009, pp. 139-162. • V. Vinel, Ricordi di sangue : transmissione e silenzio sulle mestruazioni nella Francia urbana, La ricerca folklorica, Linne di sangue, n°58, oct. 2008, pp. 79-91 67 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Patricia VON MÜNCHOW Alain VULBEAU Bérénice WATY Karen WILLIS Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Culture juvénile, culture scolaire Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Images de l’enfance Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Système des objets Vendredi 17 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Images de l’enfance Cultures jeunes et cultures légitimes dans les manuels scolaires en France et en Allemagne LES ENFANTS DU PANNEAU : REGARDS SUR LES DÉTAILS D’UNE INTERACTION URBAINE CELEBRITY AND PERFORMANCE IN THE HOPES OF CHILDREN Dans le cadre d’une « analyse du discours contrastive », on fera état d’une comparaison de onze manuels de lecture récents en français et en allemand langues maternelles pour un niveau de troisième, effectuée à l’aide d’un certain nombre d’entrées langagières. À partir de ces entrées, il s’agira de montrer quelles représentations construisent les auteurs de manuels des cultures jeunes et légitimes, mais aussi de l’adolescent en tant que tel. Dans les ouvrages allemands, les textes d’adolescents et les thèmes liés à l’adolescence sont omniprésents. Le discours de l’adolescent tel qu’il est représenté dans le manuel s’oppose à celui de l’adulte. Dans les ouvrages français, en revanche, il est principalement question de textes littéraires, les textes ne relevant pas d’une culture littéraire devant s’inscrire dans un autre type de « transmission de patrimoine » pour pouvoir y figurer. On suggère à l’adolescent français de s’intégrer rapidement dans la communauté des Français adultes (cultivés) en adoptant le discours et les valeurs de cette communauté, alors que le manuel allemand propose une appartenance à la communauté des adolescents, qui s’oppose à celle des adultes et qui a une culture propre. Cette communication a pour thème l’image de l’enfant comme signe culturel. Elle porte sur l’étude du panneau de signalétique routière “Danger enfants”, représentant des enfants qui se tiennent par la main et s’apprêtent à traverser une rue. Ce panneau, indicateur de danger pour l’automobiliste, fait l’objet d’une normalisation internationale et, en principe, d’une standardisation graphique. L’objet de la communication est de mettre au jour les variations de ce panneau, selon diverses époques et divers pays. L’analyse de ces variations qui affectent l’apparence vestimentaire, le genre, les interactions, la mobilité, etc, renvoient à une communication culturelle latente. Cette analyse se fonde sur une étude rapprochée des détails des panneaux. Elle prend appui sur une socio-ethnographie des enfants citadins qui s’inscrit dans la thématique des représentations culturelles de l’enfance où interagissent la vulnérabilité enfantine, la civilité automobiliste, le souci de l’enfance et l’ordre urbain. En conclusion, on amorcera une réflexion sur les usages sociaux de ce panneau qui concernent très souvent des questions éducatives et/ ou, plus largement, le statut social des enfants. « Y A DORA SUR MES CHAUSSETTES ! » : RAPPORTS A LA LECTURE DES 3-6 ANS ET LEURS REPRESENTATIONS SUR LE MONDE DU LIVRE Maître de conférences Université Paris-Descartes - EDA publications • P. Von Münchow, Le journal télévisé en France et en Allemagne. Plaisir de voir ou devoir de s’informer, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 3e éd. 2009. • P. Von Münchow, L’enfant, l’adulte, l’apprentissage et la langue dans des manuels de français et d’allemand langues maternelles, in J.-C. Beacco, J.-L. Chiss, F. Cicurel, D. Véronique, (dirs). : Les cultures éducatives dans l’enseignement des langues, Paris, P.U.F., 2005, p. 137-158 • P. Von Münchow, Le discours d’adolescents dans les manuels scolaires de lecture en France et en Allemagne, Adolescence n° 70, tome 27 n° 4, “Langages”, 2009, p. 921-930 68 Professeur Université Paris Ouest - CREF publications • A. Vulbeau, H. Belhandouz, H. Matrice, De la rupture au lien. Regards sur l’éducatif renforcé, Vigneux, 2010. • A. Vulbeau, L’éducation tout au long de la ville, in G. Brougère, A-L Ulmann, Apprendre de la vie quotidienne, Paris : PUF, 2009, p.43-53. • A. Vulbeau, La socialisation urbaine des jeunes, in J. Beillerot, M. Mosconi, Traité des sciences et des pratiques de l’éducation, Paris : Dunod, 2006, p. 275-287. Post-doctorante LAHIC Senior Lecturer University of Tasmania - Australie Que connaît-on véritablement des tout-petits en tant que lecteurs non compétents techniquement mais grandement expérimentés, fans de héros littéraires et usagers véritables de la lecture (sections jeunesse des bibliothèques, bibliothèques centres de documentation (BCD) des écoles maternelles, maison) ? Peut-on appréhender ce que représente lire pour des 3-6 ans et leurs représentations de l’objet-livre ? La lecture est une activité plébiscitée : tour à tour moment à soi, sources de savoirs et support du jeu de la maîtresse en groupe, lire occupe aussi leurs conversations. Mais des modalités matérielles, une posturologie et des soins spécifiques complètent la passion du lire des 3-6 ans. On détaillera ces représentations sur cette activité et cet objet, à travers une étude de cas. Entre mondes imaginaires et univers de références, les usages sociaux de la lecture permettront de mettre en évidence les discours des tout-petits. Le phénomène de marchandising et de novellisation introduira le nouveau regard que ces enfants portent sur le livre, à la fois objet comme un autre et support d’une histoire accessible sur pléthore de médiums. The Tree of Hope project, undertaken in 2006 through a partnership between local government, local schools and the University of Tasmania, Australia, aimed to address the absence of children’s voice in debates about issues that are crucial to their future. To explore the ways in which children express ideas about their impending lives, the research team asked: How do children think about their future? What hopes do they hold? Our presentation reports on children’s hopes for the future that relate to celebrity culture. Children wanted to be like their cultural and sporting heroes and perform in ways that would attract similar celebrity status. Culture in this regard was expressed in a performative way, from identification with the skills of Australian sports stars and establishment of rock bands for the boys, to expressions of dance and beauty that are viewed as desirable in celebrity culture for girls. At a time when globalised entertainment is a defining part of children’s lives, it is important to acknowledge the relevance of celebrity and sporting culture to the values, aspirations and hopes expressed by children. Valuing children’s voice may take many forms: from providing opportunities for them to express their views; to incorporating study of celebrity and sporting culture into the learning processes in the formal education system. publications publications • B. Waty, De l’imaginaire en action : la culture pratiquée par les 3-6 ans, in S. Octobre (sous la dir. de), Les enfants et les loisirs, Paris, ministère de la Culture et de la Communication. 2010. • B. Waty, L’enfance de l’art (de lire). Pratiques et discours des 3-6 ans sur le livre ». Actes du colloque L’avenir du livre de jeunesse, organisé par le Centre national de la littérature pour la jeunesse et l’Association française de recherche sur le livre et les objets culturels de l’enfance, Paris – BnF, 26 novembre 2009. • B. Waty, Radioscopie de grands lecteurs. La dimension physiologique de la lecture », Terrain, n° 53, 2009, p. 128-140. • K. Willis, S. Elmer, Society, Culture and Health: An Introduction to sociology for nurses, Oxford University Press, South Melbourne. 2007. • K. Willis, C. Craft, M. Vogt, M. West, Tree of Hope, Launceston City Council, Launceston, Tasmania, Australia. 2006. • K. Willis, J. Green, J. Daly, L. Williamson, M. Bandyopadyhay, Perils and possibilities: Achieving best evidence from focus groups in public health research, Australian and New Zealand Journal of Public Health, 32(2), 2009, 131-136 69 intervenants ateliers COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS workshop speakers Joël ZAFFRAN Mona ZEGAI Elsa ZOTIAN Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 16h-18h - Frontières des âges Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 11h-12h30 - Système des objets Jeudi 16 décembre • Université Paris-Descartes 14h-15h30 - Pratiques et Genre Enfances et adolescences : dispositifs et constructions discursives à l’interstice de multiples temporalités Trente ans de catalogues de jouets : mouvances et permanences des catégories de genre Les dimensions sociales de la pratique du football chez les garçons de milieux populaires Professeur Université de Bordeaux 2 - LAPSAC Doctorante Université Paris 8 - CRESPPA-CSU Cette communication propose de faire l’analyse des dispositifs de construction sociale de l’enfance et de l’adolescence au sein de la temporalité inhérente à ces âges de la vie à partir de trois problématiques d’entrée en la matière, bien que celles-ci ne soient ni exclusives, ni suffisantes à elles seules : les discours et les représentations des divers acteurs en présence, parents, enseignants, les enfants eux-mêmes, incluant un « discours de construction de soi » par lequel la démarche narrative met l’accent sur l’autonomie, l’identité et la différenciation du jeune ; les processus et les trajectoires que l’on peut dégager du parcours des enfants et des adolescents, dans une perspective temporelle intégrée, tout particulièrement : les trajectoires de la participation culturelle chez les adolescents, les trajectoires de la sociabilité et les stratégies parentales d’emploi du temps ; les stratégies adoptées, en termes d’abandons, ruptures, double langage, multiples significations superposées, distanciations et replis, amitiés sélectives, passions passagères ou durables. (J. ZAFFRAN et G. PRONOVOST). Le jouet est l’un des témoins privilégiés des changements sociaux : au centre des transactions familiales, intimement lié à l’enfance, historiquement différencié entre les sexes, il permet de mettre au jour l’évolution de la place de l’enfant au sein de la famille ainsi que les transformations des catégories de genre au fil du temps. Dans cette perspective, les catalogues de jouets apparaissent comme un matériau particulièrement riche à étudier : ces espaces de commercialisation sont autant de traces écrites permettant d’observer l’évolution des pratiques culturelles et de consommation ainsi que les mouvances du genre et plus spécifiquement les représentations sexuées qui accompagnent l’enfant, ses besoins et désirs supposés. A partir de l’analyse d’un corpus constitué de catalogues de jouets d’enseignes diverses des années 1980 à nos jours, nous focaliserons notre propos autour de trois axes : l’évolution de l’offre en matière de jouet, des catégories « garçons » et « filles » et de leurs frontières respectives ; l’évolution du discours linguistique associé aux jouets, en particulier des injonctions ; l’évolution du discours iconique. Nous verrons ainsi dans quelle mesure le jouet, pris comme objet d’étude, permet de réinterroger les catégories de genre, leur construction et leurs variations. publications publications • J. Zaffran, Le temps de l’adolescence. Entre contrainte et liberté, Rennes, PUR, 2010. • J. Zaffran, Les temps contraints et le temps libre à l’adolescence, in R. Casanova, A. Vulbeau (dirs.), Adolescence. Entre défiance et méfiance, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 2008, pp. 66-77. • J. Zaffran, Le rôle des activités culturelles et artistiques extrascolaires dans la réussite scolaire. Evaluation des effets et interprétation sociologique in Evaluer les effets de l’éducation artistique, Paris, La documentation française, 2008, pp. 375-382. 70 • M. Zegai, Objets, discours et images : la mise en scène de la différence des sexes dans le monde du jouet, Les Cahiers du genre, n°49, Automne 2010 (à paraître). • M. Zegai, Les injonctions normatives dans les catalogues de jouets, Bulletin du laboratoire PRINTEMPS, n°5, Octobre 2009. • M. Zegai, La fabrique du genre à travers le jouet, Chantiers politiques, n°6, 1er semestre 2008. Chercheur EHESS Marseille - Centre Norbert Elias UMR 8562 Le football constitue le sport le plus pratiqué au monde. En France, il est le sport favori des 6-14 ans. Parmi ces amateurs de football, on trouve une majorité de garçons et d’enfants d’ouvriers (Octobre, 2004). Au-delà de ces données statistiques, la façon dont les enfants investissent cette pratique tout comme son rôle dans leur socialisation ordinaire reste très peu documentée. Or, cette activité de loisir, hégémonique, constitue, chez les enfants de milieux populaires, le support de l’élaboration d’un rapport à soi où domine un désir de distinction sociale, en même temps qu’elle est un vecteur central des processus de construction et de mise en scène des identités de genre qui structurent leur socialisation. En ce sens, il paraît essentiel d’analyser ce qui se joue, du point de vue de ces enfants, autour de cette activité, dès lors qu’on cherche à rendre compte de leur expérience du social. Nous aborderons ces questions à partir d’un travail ethnographique menée entre 2005 et 2008 auprès d’enfants, âgés de 9 à 12 ans, fils et filles de migrants maghrébins, grandissant à Belsunce, quartier populaire du centre ville de Marseille. publications • E. Zotian, La bibliothèque, au prisme de la vie quotidienne enfantine dans un quartier populaire in Christophe Evans (sous la dir de), Les pratiques de lecture contemporaines : entre institution et désinstitutionalisation, Paris, Edition du Cercle de la librairie, coll « Bibliothèques » (à paraître). • E. Zotian, Grandir à Belsunce : les catégories ordinaires de l’expérience enfantine dans un quartier de Marseille, thèse de doctorat, 2009. • E. Zotian, Modes d’usage et d’appropriation, l’exemple des enfants de Belsunce à la bibliothèque de l’Alcazar, Bulletin des bibliothèques de France, t.51, 2006, vol 6. 71 notes COLLOQUE INTERNATIONAL ENFANCe & CULTUREs 15 - 16 - 17 décembre 2010 / PARIS notes .............................................................................................................................................................................. Mercredi 15 décembre 2010 au Musée du Quai Branly 37, quai Branly - 75005 Paris .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. Jeudi 16 et vendredi 17 décembre 2010 à l’Université Paris-Descartes 12, rue de l’École de médecine - 75006 Paris .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................. 72 73